- PandaaJe viens de m'inscrire !
Bonsoir,
Je ne sais pas si mon sujet à sa place dans cette section du forum, mais je suis en détresse. Voici un rapide topo afin que vous compreniez ma situation.
Depuis petite, j'ai ce rêve de "gosse" de devenir prof. J'ai 27 ans et fait ma licence LLCER en langue anglaise. Dès le début de mon cursus, j'ai fait de l'aide aux devoirs en anglais. Diplôme LLCER obtenu en 2022. J'ai poursuivi ma voie vers un master LLCER. Cependant, début de l'année universitaire 22/23, mon compagnon est décédé brutalement et j'ai arrêté mes études. Suite à cela, je suis tombée dans une longue dépression (dont je ne suis toujours pas sortie). Je suis suivie par un psychiatre et un psychologue depuis.
Mi-septembre 2023, par manque de professeurs, le collège privé où j'avais fait mon stage durant ma licence m'a proposé un poste de prof d'anglais - documentaliste en CDD jusqu'à août. Je ne suis donc pas titulaire, mais c'était l'occasion de réaliser mon rêve d'enfant.
À ce jour, je suis prof d'anglais de 3 classes de 5èmes et je gère le CDI en parallèle.
Mais voilà... j'ai commencé le métier "sur le tas", personne ne m'a mis au fait de tout ce qu'il y a à faire, progressions annuelles, séquences pour construire une séance, les appréciations à rentrer sur ED au moins 2/3 semaines à l'avance, les compétences à valider et aussi tout le CDI à réorganiser...
Je me retrouve donc submergée par une quantité de travail affolante, à peine un pied dans le métier sans savoir par quel bout commencer.
La semaine dernière, je me suis faite hospitaliser, car mon mental ne tient plus la charge alors, il s'attaque à mon corps. J'ai de ce fait eu un arrêt de deux semaines. Cependant, je culpabilise. Je culpabilise à l'idée de savoir que mes élèves n'ont pas cours, du fait que je n'arrive pas à avancer dans toute progression et organisation de cours.
Je me rends compte que mon rêve d'enfant n'était qu'un rêve et que ce métier tant rêvé me rend triste et surtout... Malade.
Je me sens prise au piège dans le système de l'E.N, je ne veux pas me mettre mes collègues à dos suite à mon arrêt de travail ni leur imposer une charge de travail supplémentaire due à mon absence et , je ne veux pas laisser mes élèves sans professeur.
Mon médecin est formel, je ne peux reprendre car mon mental et mon physique ne sont pas en état... alors que faire ?
Je suis en détresse et je ne sais pas ni à qui ni vers où m'orienter, que faire ou ne pas faire.
Si vous avez pris la peine de lire ce message jusque-là, je vous en remercie.
Je ne sais pas si mon sujet à sa place dans cette section du forum, mais je suis en détresse. Voici un rapide topo afin que vous compreniez ma situation.
Depuis petite, j'ai ce rêve de "gosse" de devenir prof. J'ai 27 ans et fait ma licence LLCER en langue anglaise. Dès le début de mon cursus, j'ai fait de l'aide aux devoirs en anglais. Diplôme LLCER obtenu en 2022. J'ai poursuivi ma voie vers un master LLCER. Cependant, début de l'année universitaire 22/23, mon compagnon est décédé brutalement et j'ai arrêté mes études. Suite à cela, je suis tombée dans une longue dépression (dont je ne suis toujours pas sortie). Je suis suivie par un psychiatre et un psychologue depuis.
Mi-septembre 2023, par manque de professeurs, le collège privé où j'avais fait mon stage durant ma licence m'a proposé un poste de prof d'anglais - documentaliste en CDD jusqu'à août. Je ne suis donc pas titulaire, mais c'était l'occasion de réaliser mon rêve d'enfant.
À ce jour, je suis prof d'anglais de 3 classes de 5èmes et je gère le CDI en parallèle.
Mais voilà... j'ai commencé le métier "sur le tas", personne ne m'a mis au fait de tout ce qu'il y a à faire, progressions annuelles, séquences pour construire une séance, les appréciations à rentrer sur ED au moins 2/3 semaines à l'avance, les compétences à valider et aussi tout le CDI à réorganiser...
Je me retrouve donc submergée par une quantité de travail affolante, à peine un pied dans le métier sans savoir par quel bout commencer.
La semaine dernière, je me suis faite hospitaliser, car mon mental ne tient plus la charge alors, il s'attaque à mon corps. J'ai de ce fait eu un arrêt de deux semaines. Cependant, je culpabilise. Je culpabilise à l'idée de savoir que mes élèves n'ont pas cours, du fait que je n'arrive pas à avancer dans toute progression et organisation de cours.
Je me rends compte que mon rêve d'enfant n'était qu'un rêve et que ce métier tant rêvé me rend triste et surtout... Malade.
Je me sens prise au piège dans le système de l'E.N, je ne veux pas me mettre mes collègues à dos suite à mon arrêt de travail ni leur imposer une charge de travail supplémentaire due à mon absence et , je ne veux pas laisser mes élèves sans professeur.
Mon médecin est formel, je ne peux reprendre car mon mental et mon physique ne sont pas en état... alors que faire ?
Je suis en détresse et je ne sais pas ni à qui ni vers où m'orienter, que faire ou ne pas faire.
Si vous avez pris la peine de lire ce message jusque-là, je vous en remercie.
- JennyMédiateur
Tu es en arrêt, il faut prendre soin de toi. Ton remplacement, ce n'est pas ton boulot et ça ne doit surtout pas être ta préoccupation.
3 classes + le CDI sans être formée, ça me semble très lourd.
Prends soin de toi.
3 classes + le CDI sans être formée, ça me semble très lourd.
Prends soin de toi.
- Clecle78Bon génie
Oui, il faut penser à ta santé d'abord. La tâche d'un débutant est terriblement difficile et tu n'as eu aucune formation, pour une double fonction qui plus est.. Ne te culpabilise surtout pas. On est nombreux à avoir craqué en début de carrière. C'est tout à fait normal. Remets toi, fais toi aider et tu pourras reprendre plus sereinement quand tu iras mieux
- laMissSage
Ta charge de travail est colossale. Ton chef aurait pu se douter que ça ne pourrait pas tenir sur la durée et prévoir des points d'étape, mettre tes collègues à contribution pour te mettre le pied à l'étrier en te fournissant les premiers cours par exemple, bref faire quelque chose pour alléger un peu ta charge de travail, faire un peu attention à toi.
Je pense que 80% des débutants dans ta situation se seraient épuisés en quelques mois, voire quelques semaines.
Ton état me semble normal au regard de ta charge de travail. Si tu étais en pleine forme, ce serait étonnant.
Tu n'est pas responsable de cette situation, mais à partir d'aujourd'hui, tu vas avoir une responsabilité, un pouvoir sur le fait de remonter la pente correctement : c'est ta santé la priorité des priorités.
Tes élèves et tes collègues survivront à ton absence. Il n'y a absolument aucune culpabilité à avoir. Je sais que les sentiments ne se commandent pas, mais tu n'es pas coupable de la situation dans laquelle tu te retrouves.
Tu es maintenant partie prenante pour récupérer ta santé physique et mentale, et c'est tout ce qui compte.
De la santé dépendent beaucoup de choses dans la vie.
N'y laisse pas trop de plumes.
Prends soin de toi.
Tu n'es pas dans un piège. Tu es dans une phase où tu dois comprendre que la priorité, c'est toi. Le reste, on s'en tape, là.
Je pense que 80% des débutants dans ta situation se seraient épuisés en quelques mois, voire quelques semaines.
Ton état me semble normal au regard de ta charge de travail. Si tu étais en pleine forme, ce serait étonnant.
Tu n'est pas responsable de cette situation, mais à partir d'aujourd'hui, tu vas avoir une responsabilité, un pouvoir sur le fait de remonter la pente correctement : c'est ta santé la priorité des priorités.
Tes élèves et tes collègues survivront à ton absence. Il n'y a absolument aucune culpabilité à avoir. Je sais que les sentiments ne se commandent pas, mais tu n'es pas coupable de la situation dans laquelle tu te retrouves.
Tu es maintenant partie prenante pour récupérer ta santé physique et mentale, et c'est tout ce qui compte.
De la santé dépendent beaucoup de choses dans la vie.
N'y laisse pas trop de plumes.
Prends soin de toi.
Tu n'es pas dans un piège. Tu es dans une phase où tu dois comprendre que la priorité, c'est toi. Le reste, on s'en tape, là.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- GanbatteHabitué du forum
Tout à fait d'accord avec ce qui a été dit plus haut, le problème ce n'est pas toi mais la situation impossible dans laquelle on t'a posée - ou plutôt, balancée.
Il n'y a pas lieu de culpabiliser pour les élèves. Enseignant est un métier d'endurance, il ne sert à rien de revenir en tenant à peine sur ses jambes, si c'est pour s'arrêter dix jours après ça n'apporte rien. C'est un métier qui exige d'être stable, on ne peut pas aider quand on a trop besoin d'aide.
Pour autant, cela ne signifie pas qu'il faut renoncer à ton rêve. Bon, c'est un rêve, par définition la réalité est différente, mais ce que tu vis là n'est pas le quotidien normal. Quand tu seras rétablie, recommence, dans des conditions moins dingues, et là tu pourras déterminer en conscience si ce métier te convient.
Il n'y a pas lieu de culpabiliser pour les élèves. Enseignant est un métier d'endurance, il ne sert à rien de revenir en tenant à peine sur ses jambes, si c'est pour s'arrêter dix jours après ça n'apporte rien. C'est un métier qui exige d'être stable, on ne peut pas aider quand on a trop besoin d'aide.
Pour autant, cela ne signifie pas qu'il faut renoncer à ton rêve. Bon, c'est un rêve, par définition la réalité est différente, mais ce que tu vis là n'est pas le quotidien normal. Quand tu seras rétablie, recommence, dans des conditions moins dingues, et là tu pourras déterminer en conscience si ce métier te convient.
- JennyMédiateur
Message très sage. Le boulot est difficile les premières années, les semaines sont souvent chargées même par la suite. Mais ce que tu vis cette année n'est pas une situation normale. C'est comme si on te laissait apprendre sur le tas deux métiers en même temps.
- Ad_GloriamNiveau 5
Prends soin de toi.
Quand tu iras mieux, tu pourras aller en cours. Ne fais pas l'erreur de te précipiter.
La charge de travail (CDI à REORGANISER!!!) + cours d'anglais alors que tu n'as pas encore été rassurée par une formation, c'est vraiment le genre de situations qui ne peuvent que couler le plus brave et le plus volontaire de tous les jeunes profs... franchement le chef d'établissement ...
Quand tu reprendras, car oui, tu verras, tu pourras reprendre... quand tu reprendras si tu es à 18 entre le CDI et les cours d'anglais (c'est-à-dire si tu es déchargée), il faut que tu aies un petit groupe de collègues sur qui t'appuyer ou au moins un dans ta discipline... Echanger (nos pratiques, nous coups de gueule, nos réussites tout comme nos ratés car il y en a pour tout le monde! eh bien ca permet de dédramatiser, de trouver des solutions et de parvenir à rester dans la course et d'aller faire cours avec le sourire!)
Donc, quand tu reviendras, essaye de trouver cette personne dans l'équipe. Pour ma part, tant que j'ai fait cavalier seul, c'était difficile car on prend tout à bras le corps...et on finit par s'enliser...et par étouffer.
Dans le cas dingue où tu ne serais pas "déchargée" quant à ta gestion du CDI, il faudrait peut-être voir avec le CDE si tu peux rétablir un temps moins important au CDI et te consacrer 3/4 à l'anglais et 1/4 au CDI grosso modo...pour effectuer tes 18h de certifiée..voire 20h...
Tu ne parles pas de ton temps de travail, si tu peux nous répondre, donne-nous l'info et n"hésite pas à revenir échanger.
Bon rétablissement.
Quand tu iras mieux, tu pourras aller en cours. Ne fais pas l'erreur de te précipiter.
La charge de travail (CDI à REORGANISER!!!) + cours d'anglais alors que tu n'as pas encore été rassurée par une formation, c'est vraiment le genre de situations qui ne peuvent que couler le plus brave et le plus volontaire de tous les jeunes profs... franchement le chef d'établissement ...
Quand tu reprendras, car oui, tu verras, tu pourras reprendre... quand tu reprendras si tu es à 18 entre le CDI et les cours d'anglais (c'est-à-dire si tu es déchargée), il faut que tu aies un petit groupe de collègues sur qui t'appuyer ou au moins un dans ta discipline... Echanger (nos pratiques, nous coups de gueule, nos réussites tout comme nos ratés car il y en a pour tout le monde! eh bien ca permet de dédramatiser, de trouver des solutions et de parvenir à rester dans la course et d'aller faire cours avec le sourire!)
Donc, quand tu reviendras, essaye de trouver cette personne dans l'équipe. Pour ma part, tant que j'ai fait cavalier seul, c'était difficile car on prend tout à bras le corps...et on finit par s'enliser...et par étouffer.
Dans le cas dingue où tu ne serais pas "déchargée" quant à ta gestion du CDI, il faudrait peut-être voir avec le CDE si tu peux rétablir un temps moins important au CDI et te consacrer 3/4 à l'anglais et 1/4 au CDI grosso modo...pour effectuer tes 18h de certifiée..voire 20h...
Tu ne parles pas de ton temps de travail, si tu peux nous répondre, donne-nous l'info et n"hésite pas à revenir échanger.
Bon rétablissement.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je pense que tu devrais démissionner et postuler comme contractuelle ailleurs. Juste pour de l'anglais ou juste pour du CDI. Mais avant ça, il faut guérir.
- PandaaJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je vous remercie tous pour vos réponses. Cela me fait chaud au cœur.
Je suis contractuelle jusqu'à aout et j'ai 9 heures de cours et 13h de CDI.
Alors oui, j'ai le temps de réorganiser le CDI, me diriez-vous, mais il faut recommencer à 0, car par exemple... aucun livre n'a été enregistré informatiquement depuis un an...
J'ai omis d'apporter certaines informations... parce que, je ne suis pas non plus là pour vous étaler ma vie
- Le collège dans lequel j'enseigne est le collège dans lequel j'ai étudié
- Quand j'étais au collège, je me suis fait harceler moralement, et cette même personne est également prof dans le même collège ce qui fait d'elle ma collègue. Quel BEAU hasard de la vie.
- Deux de mes anciennes profs sont aujourd'hui mes collègues.
Alors ça peut paraître rigolo comme anecdote à raconter à ses enfants ou petits-enfants... mais vivre cette situation est beaucoup moins marrante.
J'aimerais me sentir soutenu par d'autres profs, mais au sein de mon établissement, j'ai réellement l'impression que tous sont très "individualistes", sans vouloir émettre de jugement. En effet, je sais que la charge de travail est énorme et de ce fait, je me place en retrait. Quand je demande pour la progression annuelle, on me répond "suis juste la trame de ton manuel"... alors l'envie de demander de l'aide n'est pas là.
Mon médecin m'a conseillé de ne surtout pas arrêter le sport, car cela permet d'extérioriser et surtout me faire garder l'équilibre mental, mais voila, la moitié des profs du collège sont inscrits dans le même centre sportif et certains de mes élèves sont adhérents avec leurs parents.
Cela me génère une angoisse à l'idée de les croiser, comme le fait de simplement me balader dans le village, car une grande partie de mes élèves y habitent également.
D'où ce sentiment d'être dans un piège.
J'ai toujours considéré le métier d'enseignant comme le métier qui enseignait toutes les professions, et je suis fière d'une certaine manière de me dire que j'ai accédé à cela... mais à quel prix ?
Je vous remercie tous pour vos réponses. Cela me fait chaud au cœur.
Je suis contractuelle jusqu'à aout et j'ai 9 heures de cours et 13h de CDI.
Alors oui, j'ai le temps de réorganiser le CDI, me diriez-vous, mais il faut recommencer à 0, car par exemple... aucun livre n'a été enregistré informatiquement depuis un an...
J'ai omis d'apporter certaines informations... parce que, je ne suis pas non plus là pour vous étaler ma vie
- Le collège dans lequel j'enseigne est le collège dans lequel j'ai étudié
- Quand j'étais au collège, je me suis fait harceler moralement, et cette même personne est également prof dans le même collège ce qui fait d'elle ma collègue. Quel BEAU hasard de la vie.
- Deux de mes anciennes profs sont aujourd'hui mes collègues.
Alors ça peut paraître rigolo comme anecdote à raconter à ses enfants ou petits-enfants... mais vivre cette situation est beaucoup moins marrante.
J'aimerais me sentir soutenu par d'autres profs, mais au sein de mon établissement, j'ai réellement l'impression que tous sont très "individualistes", sans vouloir émettre de jugement. En effet, je sais que la charge de travail est énorme et de ce fait, je me place en retrait. Quand je demande pour la progression annuelle, on me répond "suis juste la trame de ton manuel"... alors l'envie de demander de l'aide n'est pas là.
Mon médecin m'a conseillé de ne surtout pas arrêter le sport, car cela permet d'extérioriser et surtout me faire garder l'équilibre mental, mais voila, la moitié des profs du collège sont inscrits dans le même centre sportif et certains de mes élèves sont adhérents avec leurs parents.
Cela me génère une angoisse à l'idée de les croiser, comme le fait de simplement me balader dans le village, car une grande partie de mes élèves y habitent également.
D'où ce sentiment d'être dans un piège.
J'ai toujours considéré le métier d'enseignant comme le métier qui enseignait toutes les professions, et je suis fière d'une certaine manière de me dire que j'ai accédé à cela... mais à quel prix ?
- uneodysséeNeoprof expérimenté
En effet, cette situation est délicate et il faudrait peut-être réfléchir à postuler dans un autre établissement. Mais pour cela, tu verras plus tard.
Pour le sport, tu dois pouvoir aller dans un autre centre, dans une autre ville, quitte à faire quelques kilomètres ? Car tu as besoin de couper, voir tes collègues et tes élèves n’aide pas à te recentrer sur toi et ta santé. Trouve un autre endroit pour faire du sport, et si tu en as l’énergie, éventuellement couple cette sortie avec autre chose d’agréable pour «optimiser» les kilomètres (un ciné, un salon de thé, une escapade en librairie ou tout autre boutique qui te nourrirait (moi j’irais dans un magasin de laines par exemple !), un atelier de quelque chose (écriture, bricolage, etc), une promenade dans la ville ou dans la campagne… et prends soin de toi loin du regard des autres.
As-tu de la famille ou des amis qui pourraient t’accueillir ailleurs pour deux ou trois semaines ?
Je rejoins tout ce qui a été dit sur cette situation où il faudrait des ressources incroyables pour ne pas être submergée. Je comprends d’autant mieux la difficulté à se décharger de la responsabilité des élèves que j’ai vécu cela à mes débuts. J’ai été arrêtée plusieurs mois, j’ai appris à mieux prendre soin de moi (j’apprends toujours !!! ), et peu à peu je me suis faite à la réalité de ce métier. Cela demande du temps, de la patience… et savoir oublier un temps sa conscience professionnelle. Quand on est en arrêt, on ne travaille pas.
Prends soin de toi !
Pour le sport, tu dois pouvoir aller dans un autre centre, dans une autre ville, quitte à faire quelques kilomètres ? Car tu as besoin de couper, voir tes collègues et tes élèves n’aide pas à te recentrer sur toi et ta santé. Trouve un autre endroit pour faire du sport, et si tu en as l’énergie, éventuellement couple cette sortie avec autre chose d’agréable pour «optimiser» les kilomètres (un ciné, un salon de thé, une escapade en librairie ou tout autre boutique qui te nourrirait (moi j’irais dans un magasin de laines par exemple !), un atelier de quelque chose (écriture, bricolage, etc), une promenade dans la ville ou dans la campagne… et prends soin de toi loin du regard des autres.
As-tu de la famille ou des amis qui pourraient t’accueillir ailleurs pour deux ou trois semaines ?
Je rejoins tout ce qui a été dit sur cette situation où il faudrait des ressources incroyables pour ne pas être submergée. Je comprends d’autant mieux la difficulté à se décharger de la responsabilité des élèves que j’ai vécu cela à mes débuts. J’ai été arrêtée plusieurs mois, j’ai appris à mieux prendre soin de moi (j’apprends toujours !!! ), et peu à peu je me suis faite à la réalité de ce métier. Cela demande du temps, de la patience… et savoir oublier un temps sa conscience professionnelle. Quand on est en arrêt, on ne travaille pas.
Prends soin de toi !
- DesquestionsNiveau 6
J'ai rarement vu un collègue avec une telle charge de travail, mais cela existe : l'EN a tendance à surcharger les bonnes volontés jusqu'à la submersion.
C'est irresponsable.
Prends le temps de guérir, d'abord.
Ensuite, tu sembles prisonnière d'un lieu (même collège, lieu de vie sur le même lieu de travail...). Il y a les collègues qui aiment habiter et exercer dans la même ville, mais aussi ceux qui préfèrent avoir un peu de distance avec leur établissement pour ne pas croiser leurs élèves partout où ils vont.
C'est à retenir pour le jour où tu iras mieux : quand on a tendance à culpabiliser d'être en arrêt (ce qui ne devrait pas être, mais ce sentiment est répandu), le fait de voir élèves et parents dès qu'on va faire ses courses ou du sport accentue ce sentiment. Au lieu de penser à soi, à sa guérison, l'esprit est parasité par l'inquiétude d'avoir laissé ses classes.
Peut-être que tu pourras retrouver ton équilibre dans le même collège, mais peut-être aussi que tu serais mieux en habitant ou en travaillant plus loin.
Mais vraiment, prends d'abord le temps de guérir avant de penser aux élèves. Tu n'es pas responsable du choix désastreux de ton chef d'établissement (ni des moyens dont ce dernier dispose).
C'est irresponsable.
Prends le temps de guérir, d'abord.
Ensuite, tu sembles prisonnière d'un lieu (même collège, lieu de vie sur le même lieu de travail...). Il y a les collègues qui aiment habiter et exercer dans la même ville, mais aussi ceux qui préfèrent avoir un peu de distance avec leur établissement pour ne pas croiser leurs élèves partout où ils vont.
C'est à retenir pour le jour où tu iras mieux : quand on a tendance à culpabiliser d'être en arrêt (ce qui ne devrait pas être, mais ce sentiment est répandu), le fait de voir élèves et parents dès qu'on va faire ses courses ou du sport accentue ce sentiment. Au lieu de penser à soi, à sa guérison, l'esprit est parasité par l'inquiétude d'avoir laissé ses classes.
Peut-être que tu pourras retrouver ton équilibre dans le même collège, mais peut-être aussi que tu serais mieux en habitant ou en travaillant plus loin.
Mais vraiment, prends d'abord le temps de guérir avant de penser aux élèves. Tu n'es pas responsable du choix désastreux de ton chef d'établissement (ni des moyens dont ce dernier dispose).
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Le seul conseil que je peux te donner c'est toi avant les autres!
Pense à toi, tu as vécu des moments extrêmement douloureux récemment et même si tu es prise en charge médicalement, tu dois penser en priorité à toi!
Une de mes anciennes collègues, mon mentor et amie m'a dit un jour: "les cimetières sont remplis de gens indispensables!". C'est tellement vrai.
Pense à toi, tu as vécu des moments extrêmement douloureux récemment et même si tu es prise en charge médicalement, tu dois penser en priorité à toi!
Une de mes anciennes collègues, mon mentor et amie m'a dit un jour: "les cimetières sont remplis de gens indispensables!". C'est tellement vrai.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- pseudo-intelloSage
Avant de culpabiliser, rappelle-toi que tu travailles pour une institution qui t'a délibérément fourrée dans cette situation intenable, sans culpabiliser.
J'ai fait partie des dernière cuvées de stagiaire à 6h de cours : semaine, et j'étais bien loin de m'ennuyer.
Soigne-toi. Aucun métier ne vaut la peine de s'y esquinter la santé.
J'ai fait partie des dernière cuvées de stagiaire à 6h de cours : semaine, et j'étais bien loin de m'ennuyer.
Soigne-toi. Aucun métier ne vaut la peine de s'y esquinter la santé.
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- Mélusine2Niveau 10
laMiss a écrit:
Prends soin de toi.
Tu n'es pas dans un piège. Tu es dans une phase où tu dois comprendre que la priorité, c'est toi. Le reste, on s'en tape, là.
Absolument d'accord, comme avec le reste des réponses que tu as reçues.
- SwanNiveau 7
Bonjour,
J’espère que tes premiers jours d’arrêts t’ont d’ores et déjà permis de te reposer un minimum et à ton corps de commencer à récupérer.
Si ton médecin a jugé utile (et même urgent et indispensable) de t’arrêter, et que toi même tu expliques que ton corps a lâché, c’est qu’il n’y avait pas le choix, donc culpabilisé est au mieux inutile :-) La maladie fait partie des aléas de la vie, et si tu avais eu un cancer ou un accident de voiture, tu aurais également été absente pour tes élèves. Ne t’en fais pas, ils survivront, et ce n’est pas ta faute s’il n’y avait pas assez de professeurs titulaires pour prendre ce poste. S’il y a un coupable dans l’histoire, c’est la pénurie de profs organisée par nos dirigeants et ton chef d’établissement qui a eu l’idée saugrenue de proposer un poste intenable à une débutante.
Excuse-moi par avance pour la longueur de mon message.
J’ai déjà vécu une situation professionnelle similaire à la tienne, à plusieurs égards et à plusieurs reprises, et j’espère que mon expérience t’aidera à y voir plus clair.
Situation numéro 1 : j’ai été professeure contractuelle débutante sans aucune formation 6h par semaine en cumulant avec ingénieure débutante également le reste de la semaine et pendant les vacances scolaires. Avec le recul, je peux t’assurer qu’accepter cette situation a été la pire décision de ma vie professionnelle (moi aussi j’avais refusé de lâcher le job de prof car c’était la rentrée et je ne voulais pas abandonner les élèves sans prof etc). Je n’arrivais à faire correctement aucun de mes deux métiers, j’étais constamment épuisée et j’ai fini en burn-out à la fin du 1er trimestre à devoir démissionner de mon poste de prof. Professeur est un métier très difficile, autant physiquement que nerveusement, il n’y a pas de limite au temps et aux plages de travail et beaucoup de charge mentale (surtout en débutant quand tu as tous les cours à préparer sans savoir comment faire et la gestion de classe par-dessus ça), et ce métier est quasiment un parcours du combattant quand on est débutant pour nombre d’entre nous (sans même compter tes fragilités psychiques liées à la perte de ton conjoint). Ce n’est pas possible de cumuler cette activité avec une autre, même à temps partiel, sans exploser en plein vol et finir en burn-out, surtout lorsque l’on est comme tu semble l’être sur-impliqué, potentiellement perfectionniste.
Donc la conclusion que j’en tire c’est que tu dois absolument
1) te soigner le temps qu’il faut sans te préoccuper de tes élèves ou collègues
2) soit démissionner, soit expliquer à ton chef qu’à ton retour tu ne pourras assurer qu’une des 2 fonctions : prof d’anglais ou CDI, le tout appuyé par un certificat médical. A lui de voir laquelle est prioritaire.
Je dois filer, je continuerai mon message plus tard désolée.
J’espère que tes premiers jours d’arrêts t’ont d’ores et déjà permis de te reposer un minimum et à ton corps de commencer à récupérer.
Si ton médecin a jugé utile (et même urgent et indispensable) de t’arrêter, et que toi même tu expliques que ton corps a lâché, c’est qu’il n’y avait pas le choix, donc culpabilisé est au mieux inutile :-) La maladie fait partie des aléas de la vie, et si tu avais eu un cancer ou un accident de voiture, tu aurais également été absente pour tes élèves. Ne t’en fais pas, ils survivront, et ce n’est pas ta faute s’il n’y avait pas assez de professeurs titulaires pour prendre ce poste. S’il y a un coupable dans l’histoire, c’est la pénurie de profs organisée par nos dirigeants et ton chef d’établissement qui a eu l’idée saugrenue de proposer un poste intenable à une débutante.
Excuse-moi par avance pour la longueur de mon message.
J’ai déjà vécu une situation professionnelle similaire à la tienne, à plusieurs égards et à plusieurs reprises, et j’espère que mon expérience t’aidera à y voir plus clair.
Situation numéro 1 : j’ai été professeure contractuelle débutante sans aucune formation 6h par semaine en cumulant avec ingénieure débutante également le reste de la semaine et pendant les vacances scolaires. Avec le recul, je peux t’assurer qu’accepter cette situation a été la pire décision de ma vie professionnelle (moi aussi j’avais refusé de lâcher le job de prof car c’était la rentrée et je ne voulais pas abandonner les élèves sans prof etc). Je n’arrivais à faire correctement aucun de mes deux métiers, j’étais constamment épuisée et j’ai fini en burn-out à la fin du 1er trimestre à devoir démissionner de mon poste de prof. Professeur est un métier très difficile, autant physiquement que nerveusement, il n’y a pas de limite au temps et aux plages de travail et beaucoup de charge mentale (surtout en débutant quand tu as tous les cours à préparer sans savoir comment faire et la gestion de classe par-dessus ça), et ce métier est quasiment un parcours du combattant quand on est débutant pour nombre d’entre nous (sans même compter tes fragilités psychiques liées à la perte de ton conjoint). Ce n’est pas possible de cumuler cette activité avec une autre, même à temps partiel, sans exploser en plein vol et finir en burn-out, surtout lorsque l’on est comme tu semble l’être sur-impliqué, potentiellement perfectionniste.
Donc la conclusion que j’en tire c’est que tu dois absolument
1) te soigner le temps qu’il faut sans te préoccuper de tes élèves ou collègues
2) soit démissionner, soit expliquer à ton chef qu’à ton retour tu ne pourras assurer qu’une des 2 fonctions : prof d’anglais ou CDI, le tout appuyé par un certificat médical. A lui de voir laquelle est prioritaire.
Je dois filer, je continuerai mon message plus tard désolée.
- MusashiroNiveau 4
Bonsoir !
C'est vrai que commencer ainsi, ça peut se révéler difficile pour tour débutant.e dans le métier.
S'il te plaît, ne culpabilise pas par rapport à cet arrêt maladie. Il te permet de te reposer !
Courage, j'espère que tout s'arrangera de ton côté
C'est vrai que commencer ainsi, ça peut se révéler difficile pour tour débutant.e dans le métier.
S'il te plaît, ne culpabilise pas par rapport à cet arrêt maladie. Il te permet de te reposer !
Courage, j'espère que tout s'arrangera de ton côté
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