J’ai l’impression de ne plus aimer lire

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je n’ai pas perdu le goût de la lecture, mais je lis surtout de l’histoire. La littérature revient périodiquement : je la quitte un long moment, elle finit par me manquer, je la retrouve, m’y adonne quelques semaines, un mois, et la délaisse à nouveau.

Je suis comme toi, je lis des tas de choses autres que de la "littérature" (essais, histoire...)  à laquelle je me suis remis avec intensité en me reconvertissant, et encore plus en préparant l'agreg. Il m'a fallu beaucoup simuler, je l'avoue, tant je me suis souvent ennuyé  parfois dans les oeuvres  elles-mêmes, imposées ( et avec  des raffinements de cruauté, voir le fil ad hoc) et encore plus souvent dans ce que je pense hélas souvent être du blabla autour.  D'autre part, avec l'âge, la réflexion personnelle, le nombre de lectures, la comparaison, on devient de plus en plus difficile, on est un moins bon public, on "entre' moins comme dit plus haut (Ponocrates je crois) dans l'oeuvre. Je compare ça avec la télé (où je tiens quelques minutes généralement) ou le cinoche, où je ne vais même plus du tout après y être allé à reculons parfois pur faire plaisir, alors que jeune, j'y allais régulièrement et étais capable de tenir jusqu'au bout, voire aimer des trucs devant lesquels il faudrait maintenant m'enchaîner. Et l'on se dit souvent que l'on a perdu la chose la plus précieuse, le temps, déjà bouffé par le boulot.

bénou a écrit:Ce qui peut aider à se motiver pour lire est de ne pas avoir de forfait internet sur son téléphone. Cela permet, lorsqu'on a des temps morts comme des trajets en transports en commun, de l'attente dans la salle d'attente d'un médecin ou pendant une activité où l'on accompagne son enfant etc, de dégainer avec plaisir son livre

Oui. Je n'ai pas Internet sur mon téléphone, ce qui me permet d'écluser mes copies et de bouquiner pendant les activités de mes enfants, dans les transports quand j'en prends ou dans les salles d'attente, que je fréquente rarement, ceci dit.

Jenny a écrit:Ou de ne pas avoir de télé.

On en a une, mais c'est devenu tellement compliqué, entre la box, les trouze mille télécommandes, la barre de son, que je m'en tiens éloignée.

Pour moi ce n'est pas vraiment la télé le problème mais plutôt mon téléphone...même si je me soigne.

J'ai eu un peu la même crise en sortant des études, je ne lisais quasi plus. C'est revenu doucement, même si ce n'est pas comme quand j'étais ado où je ne faisais que ça. Je vous met ci-dessous des trucs que vous pouvez tenter si vous êtes dans une situation semblable, c'est un mix de ce qui a marché pour moi et de trucs qui ont marché auprès d'élèves lorsque j'essaie de les faire lire.

- Retourner sur des livres déjà lus et aimés
- A l'inverse, sortir totalement de sa zone de confort : certaines de mes meilleurs lectures du moment sont des romans ados actuels, alors que je pensais n'aimer que la fantasy et le roman du 19e
- Mettre en place une habitude, même minime : lire 5 minutes par jour, c'est mieux que zéro
- Ne pas se brider sur ce qui est de la "vraie" lecture : les magazines, bd, mangas, nouvelles etc... comptent aussi ! Je n'ai jamais moins lu que lorsque j'ai arbitrairement décidé qu'il était temps pour moi de lire des "vrais" livres d'adultes !
- Lire en commun : Vu ici avec le défi lecture, mais ça peut prendre plein de formes ! Lire un livre en même temps qu'un ami, se faire des soirées "ramène ton livre préféré", se rendre sur des forums de lecteurs (j'aime bien Babelio)...
- Ne pas se forcer à finir un livre : Pour ça, les livres du domaine public et les médiathèques aident, puisqu'on a pas la culpabilité d'avoir acheté un truc qu'on ne finira pas.
- Demander conseil : à des amis, des professionnels du livre... C'est un bon moyen de tomber sur des livres différents et qui peuvent nous surprendre.
- Se faire des moments "sans tech", pas forcément consacrés à la lecture mais ou elle est une possibilité, et voir si on est tenté par un bouquin.
- Partir de ses hobbys/centres d'intérêts : Si vous avez adoré un film tiré d'un livre, essayez le livre. Si vous aimez la menuiserie, le VTT ou la couture, il y a plein de livres supers écrits par des passionnés qui peuvent faire un bon point d'entrée.
- Essayer de ne mas "moraliser" la lecture : ce n'est pas une faute morale de ne pas arriver à lire, on a le droit d'aimer lire malgré ça.

J’éditerai si je pense à d'autres trucs, mais pour l'instant c'est l'essentiel. Tous les points ne sont pas valables pour tout le monde, bien sur, c'est à vous de tester et de voir ce qui marche. Il faut aussi accepter, je pense, qu'on change avec le temps et notre environnement et que les conditions qui faisaient de nous d'énormes lecteurs avant ne sont pas forcément réunies aujourd'hui. Plutôt que d'essayer de recréer le passé, c'est une chouette occasion de construire une nouvelle relation à la lecture, différente.

@SemiPhore    J'aime beaucoup ce que tu as écrit

- Ne pas se brider sur ce qui est de la "vraie" lecture : les magazines, bd, mangas, nouvelles etc... comptent aussi ! Je n'ai jamais moins lu que lorsque j'ai arbitrairement décidé qu'il était temps pour moi de lire des "vrais" livres d'adultes !

Comme je n'ai pas fait d'études de lettres je suis confrontée à la certitude de ne pas être légitime en tant que lectrice et en tant que personne, alors j'ai décidé l'an prochain de ne pas participer au défi lecture et de consacrer ce temps à des lectures sérieuses mais en même temps vais-je être capable d'affronter ces livres cultes d'autant que désormais personne ne lit dans mon entourage. Bref, je joue à me faire peur.

En ce qui concerne la lecture, Netflix m'a tuer

nicole 86 a écrit:@SemiPhore    J'aime beaucoup ce que tu as écrit

- Ne pas se brider sur ce qui est de la "vraie" lecture : les magazines, bd, mangas, nouvelles etc... comptent aussi ! Je n'ai jamais moins lu que lorsque j'ai arbitrairement décidé qu'il était temps pour moi de lire des "vrais" livres d'adultes !

Comme je n'ai pas fait d'études de lettres je suis confrontée à la certitude de ne pas être légitime en tant que lectrice et en tant que personne, alors j'ai décidé l'an prochain de ne pas participer au défi lecture et de consacrer ce temps à des lectures sérieuses mais en même temps vais-je être capable d'affronter ces livres cultes d'autant que désormais personne ne lit dans mon entourage. Bref, je joue à me faire peur.

Quoi ?????

Heureusement qu'on peut être un lecteur légitime sans avoir fait d'études de lettres sinon ce serait bien triste.

@Semiphore En effet, il ne faut pas moraliser sa lecture et je dis souvent qu'on ne nous demandera pas de fiche de lecture sur notre lit de mort (et sur notre tombe personne n'écrira "Il n'a pas fini Guerre et Paix."

@Baldred J'arrive à avoir une consommation raisonnable de Netflix (je suis aussi abonné à Prime Video), mais en revanche si je mets le nez dans les shorts de YouTube ou les reels d'Instagram c'est foutu. Je regarde aussi beaucoup de BookTubeurs...au lieu de lire.

nicole 86 a écrit:@SemiPhore    J'aime beaucoup ce que tu as écrit

- Ne pas se brider sur ce qui est de la "vraie" lecture : les magazines, bd, mangas, nouvelles etc... comptent aussi ! Je n'ai jamais moins lu que lorsque j'ai arbitrairement décidé qu'il était temps pour moi de lire des "vrais" livres d'adultes !

Comme je n'ai pas fait d'études de lettres je suis confrontée à la certitude de ne pas être légitime en tant que lectrice et en tant que personne, alors j'ai décidé l'an prochain de ne pas participer au défi lecture et de consacrer ce temps à des lectures sérieuses mais en même temps vais-je être capable d'affronter ces livres cultes d'autant que désormais personne ne lit dans mon entourage. Bref, je joue à me faire peur.

Je crois qu'être un lecteur c'est savoir lire ( comprendre ce qu'on lit) et savoir ce qu'on lit ( savoir distinguer les Belles Lettres du reste). Ensuite on lit ce que l'on veut et heureusement.
Là où j'ai du mal c'est avec les jeunes collègues de Lettres-Histoire ou Lettres-anglais qui pensent avoir fait le tour de la grande littérature avec des séries du style Harry Potter ou des pseudo-romans d'écrivants ( qui ne sont pas des écrivains) au style inexistant et aux propos creux comme il en sort dix mille par jour.  Les mêmes qui à chaque fois que l'on évoque un auteur, par exemple René Char ou Cendrars , demandent "Qui???"alors qu'ils sont capables de citer de mémoire tous les titres de Musso et consorts. Ça, ça me déprime énormément ( quelle culture apportent-ils à leurs élèves et sur quelles bases aujourd'hui obtient-on ce concours?)
Donc non Nicole, tu n'es pas illégitime, prof de Lettres ou pas, études de Lettres ou pas, je pense que toi tu sais ce que tu lis !!!

Caspar a écrit:@Semiphore En effet, il ne faut pas moraliser sa lecture et je dis souvent qu'on ne nous demandera pas de fiche de lecture sur notre lit de mort (et sur notre tombe personne n'écrira "Il n'a pas fini Guerre et Paix")."

N'empêche, ça aurait de la gueule.

pseudo-intello a écrit:

Caspar a écrit:@Semiphore En effet, il ne faut pas moraliser sa lecture et je dis souvent qu'on ne nous demandera pas de fiche de lecture sur notre lit de mort (et sur notre tombe personne n'écrira "Il n'a pas fini Guerre et Paix")."

N'empêche, ça aurait de la gueule.

Et en petits caractères "mais il avait fini Anna Karénine".

@nicole 86 C'est marrant j'ai un copain qui m'a posé une question qui ressemble à celle que tu te pose : "Mais comment-tu le sens, d'être prof doc et de ne pas lire beaucoup?" Il peut y avoir une certaine culpabilité liée au métier (prof = gros lecteur), mais je la trouve infondée, surtout que je distingue lecture plaisir (celle avec laquelle je me réconcilie doucement) et lecture travail (les bouquins que je lis pour le CDI et les cours). Ce que je fais ou ne fais pas dans la première ne regarde que moi, tant que je fais mon boulot correctement. Et puis il faut arrêter de sanctifier la lecture : on ne dirait pas à un cycliste médiocre "ah non tu n'es pas un cycliste!", c'est pareil pour la lecture. Petit lecteur oui, lecteur quand même!

@Caspar J'aime beaucoup, et je te la vole pour le liste des blague débiles à écrire sur ma tombe pour plus tard haha !

Le sujet est peut-être un peu ancien, mais tout à fait d'actualité, pour moi.
Comme pour vous, lire est une part de mon identité. Et depuis des années, insidieusement, ce goût de lire à tour de page s'amenuise. La flamme est revenue, brièvement, quand j'ai commencé à remonter d'une profonde peine comme on en connaît tous. Mais tout s'est à nouveau dissipé et cela dure et perdure, malgré l'aspiration à revenir à mes éternelles amours.
Je lis volontiers quelques poèmes, certains font écho en moi. Parfois, un court essai ou une pièce de théâtre. Mais c'est si rare, depuis des années, que j'ai même parfois l'impression d'être devant les élèves comme un imposteur.
Cependant, vous lire m'a donné quelques pistes.
Merci !

Aire_Azul a écrit:
Comme pour vous, lire est une part de mon identité. Et depuis des années, insidieusement, ce goût de lire à tour de page s'amenuise. La flamme est revenue, brièvement, quand j'ai commencé à remonter d'une profonde peine comme on en connaît tous. Mais tout s'est à nouveau dissipé et cela dure et perdure, malgré l'aspiration à revenir à mes éternelles amours.

Je ne pense pas que la vie d'un lecteur soit linéaire, au contraire il me semble normal de traverser des phases de lectures intenses mais aussi des phases avec peu voire pas de lectures. Je lis beaucoup actuellement mais pendant des années je n'ai plus lu ou presque plus, par ex quand j'étais jeune prof (je lisais pour le travail mais pas plus) ou lorsque mes enfants étaient petits. Moins on lit moins on a l'envie et même l'idée de lire ! Mais ça peut revenir petit à petit, en effet plusieurs des pistes énumérés ci-dessus sont intéressantes à tester.

Exactement. Parfois, un bon polar me réconcilie avec ma lecture durant le défi néo, parce que tel ou tel livre m'a littéralement gonflée. Ou une BD sympa. Et parfois c'est '' allez je coupe le portable et je lis'' ou bien ''tiens, je lis 10 pages et j'arrête '' puis ça se transforme en '' ah tiens j'en ai lu 50 en faite.

Participer au défi lecture de néo peut mettre le pied à l'étrier!

Eloah a écrit:

Aire_Azul a écrit:
Comme pour vous, lire est une part de mon identité. Et depuis des années, insidieusement, ce goût de lire à tour de page s'amenuise. La flamme est revenue, brièvement, quand j'ai commencé à remonter d'une profonde peine comme on en connaît tous. Mais tout s'est à nouveau dissipé et cela dure et perdure, malgré l'aspiration à revenir à mes éternelles amours.

Je ne pense pas que la vie d'un lecteur soit linéaire, au contraire il me semble normal de traverser des phases de lectures intenses mais aussi des phases avec peu voire pas de lectures. Je lis beaucoup actuellement mais pendant des années je n'ai plus lu ou presque plus, par ex quand j'étais jeune prof (je lisais pour le travail mais pas plus) ou lorsque mes enfants étaient petits. Moins on lit moins on a l'envie et même l'idée de lire ! Mais ça peut revenir petit à petit, en effet plusieurs des pistes énumérés ci-dessus sont intéressantes à tester.

Oui, et c'est vrai pour pas mal de choses (faire du sport, aller au cinéma...)

Le neo-défi lecture est évidemment une très bonne idée, même s'il est un peu tard dans l'année pour se lancer mais on peut se donner un objectif réduit (20 items à cocher par exemple).

Quelle bonne idée, ce fil ! Moi aussi, ça me rassure : grosse lectrice depuis toute gamine, et même l'agrégation ne m'avait pas dégoûtée, j'ai eu un gros passage à vide au moment de mon divorce. Je n'ai rien été capable de lire pendant environ deux ans et demi, alors que je prenais beaucoup de plaisir au défi lecture de néo .. c'est revenu, peu à peu, même si je lis moins, et je prends même plaisir, cet été, à lire ou relire certains classiques qui sont sur la liste de ma fille qui rentre en prépa littéraire : on lit chacune de notre côté, on en discute, on se lit nos passages préférés, on réfléchit aux thématiques ... Bref, échanger avec elle, qui découvre, m'a redonné un second souffle !! Et ça va aussi mieux depuis que je me suis auto censurée de tel le soir  ... On devient vite addict de ce truc, c'est terrible !!!

Cléopatra2 a écrit:Participer au défi lecture de néo peut mettre le pied à l'étrier!

+ 1000 ! Ça m'a permis de lire à un moment où je n'y arrivais plus. Je m'inscris religieusement depuis 3 ans je dirais et Ça'aide ! Je découvre des choses aussi !!

AsarteLilith a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Participer au défi lecture de néo peut mettre le pied à l'étrier!

+ 1000 ! Ça m'a permis de lire à  un moment où je n'y arrivais plus. Je m'inscris religieusement depuis 3 ans je dirais et Ça'aide ! Je découvre des choses aussi !!

C'est ma deuxième participation cette année et ça m'aide aussi beaucoup à maintenir un bon rythme de lecture.

J’approuve tout ce qui a été dit.

Aire_Azul a écrit:Mais c'est si rare,  depuis des années, que j'ai même parfois l'impression d'être devant les élèves comme un imposteur.

Là non plus, je ne crois pas qu'il faille t'en faire. Je connais beaucoup d'enseignants qui sont peu lecteurs et ça ne les empêche pas de très bien faire leur boulot.

Relire des Simenon cet été m'a réconciliée un temps avec la lecture. J'adore les descriptions et atmosphères de son époque. Ceci dit, j'ai retrouvé cette impression d'étouffement pendant les vacances, dans un hôtel à Beaulieu où le grand-père, le patriarche, dirige d'une main autoritaire son établissement. Ambiance...

Bonjour à tous.

Je découvre ce fil et comme pour beaucoup d'entre vous, j'ai été une (très) grande lectrice pendant l'enfance, l'adolescence et ma vie de jeune adulte (pour donner un exemple de ce que je veux dire par très grande lectrice, j'ai lu les 27 romans des Hommes de bonne volonté quand j'avais une trentaine d'années), à tel point que quand je suis arrivée en Allemagne, j'avais lu déjà lu tous les romans en français (il devait y en avoir une centaine) qu'il y avait dans la bibliothèque de la ville où j'habitais (je me suis rabattue sur la littérature anglaise principalement, car je ne suis pas restée assez longtemps en Allemagne pour dominer l'allemand).

Mais j'ai pratiquement arrêté de lire quand je suis devenue prof: mes débuts ont été difficiles et la charge mentale était trop lourde. Ensuite, comme beaucoup, j'ai eu à lire pour préparer l'agrégation et comme j'ai mis du temps à l'obtenir, pendant ces années, je n'ai rien lu d'autre.

Puis j'ai un peu plus lu à l'occasion d'une blessure qui m'a clouée au lit pendant plusieurs semaines, mais même à ce moment là, je n'ai plus retrouvé cette faculté de lire pendant des heures (jusqu'à 17 heures par jour) que j'avais lorsque j'étais jeune.

Depuis 3 ou 4 ans, j'essaie de lire un peu tous les soirs, mais presque toujours, il s'agit de relecture (j'ai toujours relu beaucoup également): j'aime d'ailleurs assez souvent relire un livre (que j'aime, bien entendu) par passages un peu au hasard. Je lis très peu de nouvelles choses. Souvent, c'est à l'occasion d'adaptations télévisées que je découvre un nouvel auteur (c'est comme ça que j'ai découvert Fred Vargas par exemple), et je me mets à lire les autres romans si j'aime. Mais je suis souvent déçue par les nouveautés et j'arrête au bout de quelques pages.

J'ai encore chez moi quelques livres non lus (qui souvent m'ont été offerts à Noël ou à mon anniversaire) et j'essaie de m'y mettre (en ce moment, par exemple), mais cela fait plus d'un an que je n'ai pas mis les pieds dans les médiathèques de ma communauté d'agglomération.

Le Défi lecture: j'avoue que le chiffre de 50 romans me fait peur maintenant (je suppose que j'en lisais beaucoup plus quand j'étais jeune), même si je sais qu'on peut en lire moins (mais si je lis 3 nouveaux romans maintenant par an, principalement pendant les vacances d'été, c'est le maximum). Je parle de roman, mais j'ai lu aussi beaucoup de théâtre et un peu de poésie. Et je lisais aussi des essais, des livres d'histoires ou sur les sciences, des biographies, etc. (Par contre je suis assez hermétique à tout ce qui est BD).

Je pense (j'espère?) qu'à la retraite je me remettrai plus à la lecture, mais sans doute plus comme au temps de ma jeunesse où je me plongeais dedans pendant des heures jusqu'à en oublier tout le reste.

Cit6.

Le bon côté des réseaux sociaux est qu'on y rencontre un très grand nombre de lecteurs, beaucoup de défis et de lectures communes sont organisés ce qui crée une belle émulation autour de la lecture.

cit6 a écrit:Bonjour à tous.

Je découvre ce fil et comme pour beaucoup d'entre vous, j'ai été une (très) grande lectrice pendant l'enfance, l'adolescence et ma vie de jeune adulte (pour donner un exemple de ce que je veux dire par très grande lectrice, j'ai lu les 27 romans des Hommes de bonne volonté quand j'avais une trentaine d'années), à tel point que quand je suis arrivée en Allemagne, j'avais lu déjà lu tous les romans en français (il devait y en avoir une centaine) qu'il y avait dans la bibliothèque de la ville où j'habitais (je me suis rabattue sur la littérature anglaise principalement, car je ne suis pas restée assez longtemps en Allemagne pour dominer l'allemand).

Mais j'ai pratiquement arrêté de lire quand je suis devenue prof: mes débuts ont été difficiles et la charge mentale était trop lourde. Ensuite, comme beaucoup, j'ai eu à lire pour préparer l'agrégation et comme j'ai mis du temps à l'obtenir, pendant ces années, je n'ai rien lu d'autre.

Puis j'ai un peu plus lu à l'occasion d'une blessure qui m'a clouée au lit pendant plusieurs semaines, mais même à ce moment là, je n'ai plus retrouvé cette faculté de lire pendant des heures (jusqu'à 17 heures par jour) que j'avais lorsque j'étais jeune.

Depuis 3 ou 4 ans, j'essaie de lire un peu tous les soirs, mais presque toujours, il s'agit de relecture (j'ai toujours relu beaucoup également): j'aime d'ailleurs assez souvent relire un livre (que j'aime, bien entendu) par passages un peu au hasard. Je lis très peu de nouvelles choses. Souvent, c'est à l'occasion d'adaptations télévisées que je découvre un nouvel auteur (c'est comme ça que j'ai découvert Fred Vargas par exemple), et je me mets à lire les autres romans si j'aime. Mais je suis souvent déçue par les nouveautés et j'arrête au bout de quelques pages.

J'ai encore chez moi quelques livres non lus (qui souvent m'ont été offerts à Noël ou à mon anniversaire) et j'essaie de m'y mettre (en ce moment, par exemple), mais cela fait plus d'un an que je n'ai pas mis les pieds dans les médiathèques de ma communauté d'agglomération.

Le Défi lecture: j'avoue que le chiffre de 50 romans me fait peur maintenant (je suppose que j'en lisais beaucoup plus quand j'étais jeune), même si je sais qu'on peut en lire moins (mais si je lis 3 nouveaux romans maintenant par an, principalement pendant les vacances d'été, c'est le maximum). Je parle de roman, mais j'ai lu aussi beaucoup de théâtre et un peu de poésie. Et je lisais aussi des essais, des livres d'histoires ou sur les sciences, des biographies, etc. (Par contre je suis assez hermétique à tout ce qui est BD).

Je pense (j'espère?) qu'à la retraite je me remettrai plus à la lecture, mais sans doute plus comme au temps de ma jeunesse où je me plongeais dedans pendant des heures jusqu'à en oublier tout le reste.

Cit6.

Pour le défi tu n'es pas obligée de lire des romans: théâtre, essais, biographies et BD sont autorisés.

Et parfois, du court, ça aide ! Ça me permet de passer à autre chose plus facilement. Et parfois je m'accroche: plus jeune 300 pages ne me faisaient pas peur et il y a quelques années, les 600 pages étaient trop lourds pour moi. Je commence à y arriver.

BD sympa, parfois polars ou mangas me permettent de secouer l'esprit après une lecture moyenne. En revanche, c'est difficile d'exprimer ce qu'on ressent après une lecture je trouve.

@AsarteLilith Ce que tu pointes est vraiment intéressant. C'est vrai que parfois, on n'aura pas envie de se plonger dans un livre qui nous prendra longtemps ou qui demandera une de gros efforts. On peut sans problème s'orienter vers des textes plus courts ou plus légers. Parfois, j'ai simplement envie d'un livre qui se finira dans la journée et c'est très bien comme ça.