- maduNiveau 8
Jenny a écrit:beaverforever a écrit:Ben, tu donnes un exercice aux élèves en début d'heure, et quand ils ont finis, tu notes.Jenny a écrit:Comment tu corriges des copies pendant des heures de cours ?
Quant à corriger une partie de la copie, ça me semble inenvisageable.
Mais qui fait cours pendant ce temps ?
Je corrige très souvent en classe, des dictées ou interros de grammaire par exemple, pendant que les élèves font des exercices ou un travail « autonome ».
Pour revenir à la question initiale, chaque année en septembre/octobre, quand je vois ma paie minable sans heure supplémentaire au bout de 23 ans, je réponds non. Il suffit de voir comme nous sommes fébriles à l’approche de la paie pour comprendre.
- zigmag17Guide spirituel
Fabrice25 a écrit:Enaeco a écrit:
Pour compléter, une collègue s'est reconvertie. Elle revit les weekends mais galère pour poser ses rendez-vous ou faire ses courses en semaine. Elle a surtout du trouver une autre organisation pour les enfants les soirs de semaine et surtout les vacances scolaires qu'elle passe maintenant au boulot, comme son conjoint qui n'a pas non plus l'de flexibilité.
C'est exactement ça. Le fait d'avoir un EDT qui ne corresponde pas forcément à des horaires de bureau nous permet quand même d'écluser bon nombre de tâches pendant la semaine, de pouvoir voir un médecin, aller à la poste, ce genre de choses.
C'est trivial, hein, mais c'est toujours moi qui vais récupérer les colis de ma famille puisqu'ils ont grosso-modo les mêmes horaires que la poste, ce qui n'est pas mon cas.
Souvent j'entends des collègues se plaindre de ne pas avoir le "mercredi" pour garder leurs enfants : on peut quand même s'estimer heureux d'avoir la possibilité de le demander ce fameux mercredi, car je me demande souvent "mais comment font-ils dans les autres professions ?".
Je m'égare un peu, là. Mais de ne pas voir un EDT en 35h avec des plages horaires libres qu'on organise comme on le souhaite (pour bosser ou s'atteler aux contingences du quotidien), c'est un atout précieux.
Un autre avantage que Jenny a évoqué, c'est celui d'avoir la possibilité de moduler son salaire : ce n'est pas dans tous les métiers qu'on a la possibilité de faire des heures supp, d'endosser des fonctions (PP, référent numérique, etc...) pour gagner plus. En tant que profs, ceux qui estiment ne pas bien gagner leurs vies ont toujours la possibilité de prendre des heures pour améliorer le salaire (les TZR, dont je suis, un peu moins, c'est vrai..)
Grosso-modo, dans le privé, les employés touchent un salaire qui correspond à celui de leur contrat, et basta.
Ah et un dernier avantage (et après je m'arrête là, car il n'y en a pas non plus 150000) : le fait d'avancer à l'ancienneté et de ne pas avoir à jouer le jeu des relations sociales au boulot pour espérer être augmenté, c'est pas mal aussi : pas besoin de copiner avec la RH ou de participer à tous les afterworks pour négocier son salaire...
Je vais moduler tes propos au moins sur deux points que j'ai observés ou dont j'ai fait les frais:
- les années où on a un edt gruyère du lundi au vendredi ( mercredi inclus) et où l"on ne peut dégager du temps pour honorer ses rendez-vous médicaux ou faire les courses que le samedi matin ou les vacances, c'est un peu raide
- le système de Cour est très bien installé à l'EN et permet de bénéficier d'avantages non négligeables ( petits arrangements avec le direction)
Ceci étant relié au système de management qui devient la norme.
Attendons les prochaines années quand le pacte sera obligatoire, et que les formations le seront pendant les vacances scolaires ( dont par ailleurs il est de plus en plus question qu'elles soient écourtées).
Par ailleurs je trouve que l'argument " Avoir la possibilité de moduler son salaire" irrecevable. Parce que j'aurais aimé avoir un salaire de base correspondant à mon statut, aux études que j'ai faites, aux responsabilités qui m'incombent comme un cadre A .
Il n'est pas normal de devoir toujours travailler davantage pour obtenir un salaire décent.
Non vraiment, beaucoup de choses ne vont pas dans l'EN.
- BalthazaardVénérable
Anouck Rivière a écrit:Ce que j'aurais aimé dire à l'étudiante que j'étais et qui se préparait au capes c'est de bien réfléchir aux conditions de travail qu'elle souhaite et à la part de temps personnel dont elle a besoin. Jamais je n'aurais imaginé que 18h ce soit trop. Je m'en sens incapable aujourd'hui.
Il y a eu une époque où on pouvait avoir 20, voire plus heures sans être crevé car sur ces heures il y en avait un nombre non négligeable en demi groupes (en tout cas dans ma matière) cela réduisait fatigue et préparations (que l'on en doublait pas, mais seulement adaptait sur le terrain).
J'ai même vers 90 et des poussières, refusé un dédoublement prévu dans une classe de stt( ex stmg) où ils étaient 19, arguant qu'il valait mieux mettre les heures ailleurs...est-ce seulement concevable aujourd'hui, venant d'un prof (pas maso) en plus!!!
Rien n'était pareil, les conditions, les élèves et leur attitude, la politique de gestion des moyens (en général bien sûr, les exceptions ont toujours existé...) on a inventé le "c'était mieux avant" sur un ton ironique pour ringardiser ceux qui ont de la mémoire, je m'en fous.
- MathadorEmpereur
Étant fonctionnaire du bureau, j'ai gardé nombre d'avantages supposément spécifiques aux enseignants cités par @Fabrice25:
Et pour ceux qui sont déjà à temps plein, il y a toujours l'indemnisation des jours de CET: 135 euros la journée en A (bientôt 150, d'après une communication syndicale que j'ai reçue), c'est une arnaque mais pas vraiment pire que celle que constituent les HS des enseignants.
Selon le cas, je pose une demi-journée de télétravail ou une demi-journée de récupération horaire, et au final je peux me libérer sur plus de plages que si j'avais 15 heures indéplaçables dans mon EDT (qui sont souvent saupoudrées un peu partout quand on n'enseigne pas une matière à fortes contraintes matérielles).Fabrice25 a écrit:C'est exactement ça. Le fait d'avoir un EDT qui ne corresponde pas forcément à des horaires de bureau nous permet quand même d'écluser bon nombre de tâches pendant la semaine, de pouvoir voir un médecin, aller à la poste, ce genre de choses.
C'est trivial, hein, mais c'est toujours moi qui vais récupérer les colis de ma famille puisqu'ils ont grosso-modo les mêmes horaires que la poste, ce qui n'est pas mon cas.
Un 80% dans mon administration paye plus qu'un temps plein d'enseignant: problème du mercredi réglé.Fabrice25 a écrit:Souvent j'entends des collègues se plaindre de ne pas avoir le "mercredi" pour garder leurs enfants : on peut quand même s'estimer heureux d'avoir la possibilité de le demander ce fameux mercredi, car je me demande souvent "mais comment font-ils dans les autres professions ?".
Je m'égare un peu, là. Mais de ne pas voir un EDT en 35h avec des plages horaires libres qu'on organise comme on le souhaite (pour bosser ou s'atteler aux contingences du quotidien), c'est un atout précieux.
Si je veux gagner plus, je demande une réintégration à temps plein…Fabrice25 a écrit:Un autre avantage que Jenny a évoqué, c'est celui d'avoir la possibilité de moduler son salaire : ce n'est pas dans tous les métiers qu'on a la possibilité de faire des heures supp, d'endosser des fonctions (PP, référent numérique, etc...) pour gagner plus. En tant que profs, ceux qui estiment ne pas bien gagner leurs vies ont toujours la possibilité de prendre des heures pour améliorer le salaire (les TZR, dont je suis, un peu moins, c'est vrai..)
Et pour ceux qui sont déjà à temps plein, il y a toujours l'indemnisation des jours de CET: 135 euros la journée en A (bientôt 150, d'après une communication syndicale que j'ai reçue), c'est une arnaque mais pas vraiment pire que celle que constituent les HS des enseignants.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CleroliDoyen
Fabrice, la comparaison prof/salarié du privé me gêne car elle recouvre des réalités bien différentes d'un prof à l'autre (va récupérer ton colis quand ton domicile est loin de ton établissement du moment et ce, même si tu as des plages libres en journée) et d'un métier à l'autre dans le privé (vive le télétravail qui donne à certains une souplesse appréciable pour récupérer ledit colis).
La modulation du salaire correspond en fait à des tâches supplémentaires qu'on se voit -ou non- attribuer. C'est la raison pour laquelle la suppression de la prime pour 3 HSA (qui est souvent rappelée sur le forum) m'avait laissée indifférente car il n'y avait pas d'heures sup à se partager dans ma matière. Aujourd'hui, le Pacte (que je n'ai pas signé) ne me concernerait qu'à la marge car j'enseigne une spé, autrement dit me trouver des heures de remplacement dans le cycle terminal est ardu pour ne pas dire impossible (mes groupes sont composés d'élèves venant de toutes -oui, toutes- les classes). Quant aux fonctions, moi qui avais l'habitude d'être PP en Term, je ne peux plus l'être puisque sans AP je ne verrai, au mieux, que 4-5 élèves d'une même classe.
Enfin, l'avancement salarial à l'ancienneté est en partie vrai (en partie car nous avons toujours été notés et le PPCR n'a pas changé la donne) mais pour combien de temps encore ?
La modulation du salaire correspond en fait à des tâches supplémentaires qu'on se voit -ou non- attribuer. C'est la raison pour laquelle la suppression de la prime pour 3 HSA (qui est souvent rappelée sur le forum) m'avait laissée indifférente car il n'y avait pas d'heures sup à se partager dans ma matière. Aujourd'hui, le Pacte (que je n'ai pas signé) ne me concernerait qu'à la marge car j'enseigne une spé, autrement dit me trouver des heures de remplacement dans le cycle terminal est ardu pour ne pas dire impossible (mes groupes sont composés d'élèves venant de toutes -oui, toutes- les classes). Quant aux fonctions, moi qui avais l'habitude d'être PP en Term, je ne peux plus l'être puisque sans AP je ne verrai, au mieux, que 4-5 élèves d'une même classe.
Enfin, l'avancement salarial à l'ancienneté est en partie vrai (en partie car nous avons toujours été notés et le PPCR n'a pas changé la donne) mais pour combien de temps encore ?
- BalthazaardVénérable
zigmag17 a écrit:Fabrice25 a écrit:Enaeco a écrit:
Pour compléter, une collègue s'est reconvertie. Elle revit les weekends mais galère pour poser ses rendez-vous ou faire ses courses en semaine. Elle a surtout du trouver une autre organisation pour les enfants les soirs de semaine et surtout les vacances scolaires qu'elle passe maintenant au boulot, comme son conjoint qui n'a pas non plus l'de flexibilité.
C'est exactement ça. Le fait d'avoir un EDT qui ne corresponde pas forcément à des horaires de bureau nous permet quand même d'écluser bon nombre de tâches pendant la semaine, de pouvoir voir un médecin, aller à la poste, ce genre de choses.
C'est trivial, hein, mais c'est toujours moi qui vais récupérer les colis de ma famille puisqu'ils ont grosso-modo les mêmes horaires que la poste, ce qui n'est pas mon cas.
Souvent j'entends des collègues se plaindre de ne pas avoir le "mercredi" pour garder leurs enfants : on peut quand même s'estimer heureux d'avoir la possibilité de le demander ce fameux mercredi, car je me demande souvent "mais comment font-ils dans les autres professions ?".
Je m'égare un peu, là. Mais de ne pas voir un EDT en 35h avec des plages horaires libres qu'on organise comme on le souhaite (pour bosser ou s'atteler aux contingences du quotidien), c'est un atout précieux.
Un autre avantage que Jenny a évoqué, c'est celui d'avoir la possibilité de moduler son salaire : ce n'est pas dans tous les métiers qu'on a la possibilité de faire des heures supp, d'endosser des fonctions (PP, référent numérique, etc...) pour gagner plus. En tant que profs, ceux qui estiment ne pas bien gagner leurs vies ont toujours la possibilité de prendre des heures pour améliorer le salaire (les TZR, dont je suis, un peu moins, c'est vrai..)
Grosso-modo, dans le privé, les employés touchent un salaire qui correspond à celui de leur contrat, et basta.
Ah et un dernier avantage (et après je m'arrête là, car il n'y en a pas non plus 150000) : le fait d'avancer à l'ancienneté et de ne pas avoir à jouer le jeu des relations sociales au boulot pour espérer être augmenté, c'est pas mal aussi : pas besoin de copiner avec la RH ou de participer à tous les afterworks pour négocier son salaire...
Je vais moduler tes propos au moins sur deux points que j'ai observés ou dont j'ai fait les frais:
- les années où on a un edt gruyère du lundi au vendredi ( mercredi inclus) et où l"on ne peut dégager du temps pour honorer ses rendez-vous médicaux ou faire les courses que le samedi matin ou les vacances, c'est un peu raide
- le système de Cour est très bien installé à l'EN et permet de bénéficier d'avantages non négligeables ( petits arrangements avec le direction)
Ceci étant relié au système de management qui devient la norme.
Attendons les prochaines années quand le pacte sera obligatoire, et que les formations le seront pendant les vacances scolaires ( dont par ailleurs il est de plus en plus question qu'elles soient écourtées).
Par ailleurs je trouve que l'argument " Avoir la possibilité de moduler son salaire" irrecevable. Parce que j'aurais aimé avoir un salaire de base correspondant à mon statut, aux études que j'ai faites, aux responsabilités qui m'incombent comme un cadre A .
Il n'est pas normal de devoir toujours travailler davantage pour obtenir un salaire décent.
Non vraiment, beaucoup de choses ne vont pas dans l'EN.
Je vois plutôt cela comme une modulation à la baisse, le choix c'est prendre des HS ou quelques maigres indemnités pour avoir un semblant de salaire (largement en dessous de notre catégorie supposée) ou moduler à la baisse en se contentant du salaire de base. Certains n'ont pas compris le principe du pacte...
Comme tu dis la fracture est entre ceux qui ont de la mémoire et ceux qui ne s'en sont pas encore construit une...Quand tu débutes, toute comparaison faite avantages/salaire...ta position peut sembler comparable à celle des gens de ton âge, à niveau d'étude équivalent. Quand tu arrives à 40 ans, avec zéro économies ou pas loin et aucune perspective, tu vois autrement les choses.
- Fabrice25Habitué du forum
Les EDT gruyère permettent quand même d'avancer une partie de son travail de sorte à être plus ou moins libre pendant les soirées de semaine, non ?
J'ai déjà eu des EDT gruyères, qu'à cela ne tienne : je corrige mes copies pendant mes heures de trou, je prends mon ordinateur pour avancer sur mes préparations de cours, je fais mes photocopies. Cela me permet quand même d'être plus libre le soir.
Les trous dans un EDT me permettent également de me reposer : enchaîner plusieurs heures de cours d'affilée avec un EDT compact ce n'est pas forcément mieux (c'est ce que je vis actuellement). Et puis, soyons honnêtes deux minutes, les EDT gruyères, ce n'est pas la norme (en tout cas, cela ne correspond pas aux EDT que j'ai vus dans les 5 derniers bahuts que j'ai faits : grâce à Pronote, on peut voir tous les EDT)
De toute façon, ça ne change quand même pas ce qui se passe ailleurs : comment font les autres qui sont bloqués à leur boulot de 8h à 17h ?
- Ce système de Cour, je l'ai moi même connu dans mon précédent LPO. Etant TZR et ayant fait quand même quelques bahuts, on ne peut pas dire que ce soit répandu dans tous les établissements, il ne faut rien exagérer... Cette année je me suis retrouvé avec 3HSA + PP alors même que je n'ai rien demandé. Chose impensable dans mon LPO l'année dernière où HSA et IMP étaient trustées par les courtisans de notre CDE.
Certes, ce n'est pas normal de devoir engranger autant d'heures supplémentaires pour gagner un salaire décent : c'est pour ça que j'ai précisé que l'agrégation aide grandement en ce qui me concerne. Il n'y a pas lieu d'y voir autre chose dans mon message qu'un simple témoignage personnel. Avec l'agrégation, cette année, je me retrouve à faire le service d'un certifié en m'estimant être payé correctement et en ayant quand même du temps libre, voilà tout.
Quand les prochaines années arriveront, mon discours changera sûrement. Pour l'instant c'est celui-ci, qui n'occulte, loin s'en faut, tous les inconvénients déjà cités.
Seulement, si l'on veut être honnête, il existe aussi des avantages mais bizarrement là, personne ne les cite. Pourquoi ? À force de dépeindre notre métier comme le pire du monde, on est les premiers à le déconsidérer. Comment espérer obtenir la considération de la société ?
J'ai déjà eu des EDT gruyères, qu'à cela ne tienne : je corrige mes copies pendant mes heures de trou, je prends mon ordinateur pour avancer sur mes préparations de cours, je fais mes photocopies. Cela me permet quand même d'être plus libre le soir.
Les trous dans un EDT me permettent également de me reposer : enchaîner plusieurs heures de cours d'affilée avec un EDT compact ce n'est pas forcément mieux (c'est ce que je vis actuellement). Et puis, soyons honnêtes deux minutes, les EDT gruyères, ce n'est pas la norme (en tout cas, cela ne correspond pas aux EDT que j'ai vus dans les 5 derniers bahuts que j'ai faits : grâce à Pronote, on peut voir tous les EDT)
De toute façon, ça ne change quand même pas ce qui se passe ailleurs : comment font les autres qui sont bloqués à leur boulot de 8h à 17h ?
- Ce système de Cour, je l'ai moi même connu dans mon précédent LPO. Etant TZR et ayant fait quand même quelques bahuts, on ne peut pas dire que ce soit répandu dans tous les établissements, il ne faut rien exagérer... Cette année je me suis retrouvé avec 3HSA + PP alors même que je n'ai rien demandé. Chose impensable dans mon LPO l'année dernière où HSA et IMP étaient trustées par les courtisans de notre CDE.
Certes, ce n'est pas normal de devoir engranger autant d'heures supplémentaires pour gagner un salaire décent : c'est pour ça que j'ai précisé que l'agrégation aide grandement en ce qui me concerne. Il n'y a pas lieu d'y voir autre chose dans mon message qu'un simple témoignage personnel. Avec l'agrégation, cette année, je me retrouve à faire le service d'un certifié en m'estimant être payé correctement et en ayant quand même du temps libre, voilà tout.
Quand les prochaines années arriveront, mon discours changera sûrement. Pour l'instant c'est celui-ci, qui n'occulte, loin s'en faut, tous les inconvénients déjà cités.
Seulement, si l'on veut être honnête, il existe aussi des avantages mais bizarrement là, personne ne les cite. Pourquoi ? À force de dépeindre notre métier comme le pire du monde, on est les premiers à le déconsidérer. Comment espérer obtenir la considération de la société ?
- Clecle78Bon génie
Mon mari n'a pas la possibilité de faire des heures supplémentaires au ministère de la défense mais ses 1000 euros de prime lui permettent de ne pas en avoir besoin. Il n'a donc aucune charge mentale le soir et les weekends, il a 3 jours de télétravail à la maison plus son vendredi après midi sans compter les rtt (et son ancienneté lui rapporte des jours de congé supplémentaires), des autorisations d'absence quand il doit absolument aller chez un médecin ou accomplir une tâche urgente, une cantine excellente qui coûte au max 2,5 euros ... Certes, sa retraite sera moins confortable et son travail pas toujours aussi passionnant qu'il le souhaiterait, avec des contraintes parfois rigides et des soucis de boulot, mais son quotidien n'est pas du tout désagréable et il n'est pas pointé du doigt par la société. Il va même prolonger de quelques années alors que moi j'ai arrêté dès que possible. Son compte épargne temps lui permettra même de partir en réalité quasiment 6 mois avant la date officielle de sa retraite.
- CleroliDoyen
Je suis contente que tu y arrives. Moi, corriger des dissertations dans le bruit, je ne sais pas faire mais j'ai encore un peu moins de 15 ans pour apprendre à le faire. Je profite de ce temps pour faire des photocopies mais j'ai surtout l'impression de perdre mon temps.Fabrice25 a écrit:Les EDT gruyère permettent quand même d'avancer une partie de son travail de sorte à être plus ou moins libre pendant les soirées de semaine, non ? J'ai déjà eu des EDT gruyères, qu'à cela ne tienne : je corrige mes copies pendant mes heures de trou, je prends mon ordinateur pour avancer sur mes préparations de cours, je fais mes photocopies. Cela me permet quand même d'être plus libre le soir.
- Fabrice25Habitué du forum
Mathador a écrit:Étant fonctionnaire du bureau, j'ai gardé nombre d'avantages supposément spécifiques aux enseignants cités par @Fabrice25:
Je n'ai jamais dit que c'était propre aux enseignants. Simplement que cela est loin de concerner tous les métiers, la nuance est subtile mais elle existe.
Mathador a écrit:Selon le cas, je pose une demi-journée de télétravail ou une demi-journée de récupération horaire, et au final je peux me libérer sur plus de plages que si j'avais 15 heures indéplaçables dans mon EDT (qui sont souvent saupoudrées un peu partout quand on n'enseigne pas une matière à fortes contraintes matérielles).
En télétravail, on est quand même censé travailler, pas s'occuper des contingences du quotidien, il me semble. Quant aux 15h saupoudrées des enseignants, en général, elles le sont sur les 5 jours (voire moins) de la semaine : cela permet quand même de dégager pas mal de demies-journées.
Les exceptions des EDT gruyères existent, mais honnêtement c'est loin d'être la norme..
Tu veux que je te joigne les screens des EDT (anonymés) PRONOTE de mes collègues pour voir ce que ça donne ?
Mathador a écrit:Un 80% dans mon administration paye plus qu'un temps plein d'enseignant: problème du mercredi réglé.
Cela ne règle en rien le problème. Certains veulent du temps, pas de l'argent. Tu as la possibilité dans ton métier de négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année scolaire ?
- Fabrice25Habitué du forum
Cleroli a écrit:Je suis contente que tu y arrives. Moi, corriger des dissertations dans le bruit, je ne sais pas faire mais j'ai encore un peu moins de 15 ans pour apprendre à le faire. Je profite de ce temps pour faire des photocopies mais j'ai surtout l'impression de perdre mon temps.Fabrice25 a écrit:Les EDT gruyère permettent quand même d'avancer une partie de son travail de sorte à être plus ou moins libre pendant les soirées de semaine, non ? J'ai déjà eu des EDT gruyères, qu'à cela ne tienne : je corrige mes copies pendant mes heures de trou, je prends mon ordinateur pour avancer sur mes préparations de cours, je fais mes photocopies. Cela me permet quand même d'être plus libre le soir.
Pas moyen d'occuper une salle vide pendant une heure ? Et, ce, pour toutes les heures de trou que constitue ton EDT gruyère ? Ce serait fort étonnant. Pas de boules quies non plus ? (après ça dépend du niveau sonore de ton établissement..)
Pas moyen non plus d'avancer sur tes préparations de cours ?
Ce ne sont pas des questions rhétoriques, je me les pose vraiment. Mon statut de TZR a ceci de pratique que je vois quand même plein d'environnements de travail différent.
Alors certes, ce n'est pas toujours évident de corriger mais j'ai (presque) toujours pu le faire. Et à défaut de le faire, j'ai toujours pu préparer mes cours en ayant mon ordinateur avec moi.
- JennyMédiateur
madu a écrit:Jenny a écrit:beaverforever a écrit:Ben, tu donnes un exercice aux élèves en début d'heure, et quand ils ont finis, tu notes.Jenny a écrit:Comment tu corriges des copies pendant des heures de cours ?
Quant à corriger une partie de la copie, ça me semble inenvisageable.
Mais qui fait cours pendant ce temps ?
Je corrige très souvent en classe, des dictées ou interros de grammaire par exemple, pendant que les élèves font des exercices ou un travail « autonome ».
Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
- BaldredSage
Jenny a écrit:madu a écrit:Jenny a écrit:beaverforever a écrit:
Ben, tu donnes un exercice aux élèves en début d'heure, et quand ils ont finis, tu notes.
Mais qui fait cours pendant ce temps ?
Je corrige très souvent en classe, des dictées ou interros de grammaire par exemple, pendant que les élèves font des exercices ou un travail « autonome ».
Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
Pas faisable en collège non plus... Ni même souhaitable en Lettres. Curieux de connaître la méthode.
- JennyMédiateur
Fabrice : une salle libre, ce n'est pas possible partout, à toutes les heures.
Personnellement, préparer sans bibliothèque, c'est compliqué pour moi. Il m'est arrivé de le faire avec un labo bien fourni, mais c'est rare. Je suis aussi très peu efficace si je n'y consacre que 45-50 minutes d'affilée. J'ai besoin de larges plages de travail.
Baldred : En collège, ça m'est arrivé, mais pour des interrogations très simples dans des établissements prestigieux. Pas le cas de figure le plus courant.
Personnellement, préparer sans bibliothèque, c'est compliqué pour moi. Il m'est arrivé de le faire avec un labo bien fourni, mais c'est rare. Je suis aussi très peu efficace si je n'y consacre que 45-50 minutes d'affilée. J'ai besoin de larges plages de travail.
Baldred : En collège, ça m'est arrivé, mais pour des interrogations très simples dans des établissements prestigieux. Pas le cas de figure le plus courant.
- EnaecoVénérable
On tournera toujours en rond sur ces questions.
Le temps de travail des enseignants varie du simple au double.
(Il y a également de grosses disparités au niveau du salaire.)
Enseignant regroupe tout un tas de personnes dont le quotidien n'a parfois rien à voir.
Certains sont à bout (physiquement, financièrement, moralement) et d'autres ne changeraient de métier pour rien au monde.
Les autres métiers ont aussi leurs particularités qui font qu'il n'est pas possible d'opposer le métier d'enseignant aux autres métiers dans leur globalité.
Le temps de travail des enseignants varie du simple au double.
(Il y a également de grosses disparités au niveau du salaire.)
Enseignant regroupe tout un tas de personnes dont le quotidien n'a parfois rien à voir.
Certains sont à bout (physiquement, financièrement, moralement) et d'autres ne changeraient de métier pour rien au monde.
Les autres métiers ont aussi leurs particularités qui font qu'il n'est pas possible d'opposer le métier d'enseignant aux autres métiers dans leur globalité.
- Fabrice25Habitué du forum
Jenny a écrit:Fabrice : une salle libre, ce n'est pas possible partout, à toutes les heures.
C'est là que j'ai un doute.
Entendons-nous bien, là on parle d'une situation hypothétique d'EDT gruyère : donc un EDT où on aurait plus de 5h de trou dans la semaine. J'ai sincèrement du mal à croire qu'il n'y ait aucune salle de libre sur les plus de 5h réparties dans la semaine. Cela me semble difficilement envisageable.
- JennyMédiateur
Je l’ai déjà vécu… plusieurs heures de trous par jour, aucun espace de travail, une salle des profs rikiki et aucune salle libre.
- MathadorEmpereur
Avec la nouvelle réglementation du CET c'est moins évident qu'avant, mais tant mieux pour lui s'il a pu garder un CET transitoire.Clecle78 a écrit:Son compte épargne temps lui permettra même de partir en réalité quasiment 6 mois avant la date officielle de sa retraite.
Sur une demi-journée de télétravail je dois 3h51 de travail: si je me lève tôt ou si je finis tard j'ai le temps de faire mes 3h51 de travail et d'aller au bureau de poste/faire mes courses/etc.Fabrice25 a écrit:Mathador a écrit:Selon le cas, je pose une demi-journée de télétravail ou une demi-journée de récupération horaire, et au final je peux me libérer sur plus de plages que si j'avais 15 heures indéplaçables dans mon EDT (qui sont souvent saupoudrées un peu partout quand on n'enseigne pas une matière à fortes contraintes matérielles).
En télétravail, on est quand même censé travailler, pas s'occuper des contingences du quotidien, il me semble.
Plus ou moins selon les disciplines et selon la compétence de la direction.Fabrice25 a écrit:Quant aux 15h saupoudrées des enseignants, en général, elles le sont sur les 5 jours (voire moins) de la semaine : cela permet quand même de dégager pas mal de demies-journées.
C'est bien de cela que je parle: prendre un 80% où l'on ne travaille pas le mercredi et où l'on travaille autant que les collègues à temps plein les autres jours ouvrés de la semaine.Fabrice25 a écrit:Mathador a écrit:Un 80% dans mon administration paye plus qu'un temps plein d'enseignant: problème du mercredi réglé.
Cela ne règle en rien le problème. Certains veulent du temps, pas de l'argent. Tu as la possibilité dans ton métier de négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année scolaire ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
Quelle nouvelle réglementation ? Il n'a entendu parler de rien. Il posera tous ses congés avant de partir tout simplement.
- MathadorEmpereur
Celle de 2009 qui plafonne le nombre de jours qu'on peut épargner sur le CET. S'il en a épargné avant 2009 il a pu garder ces jours en plus du plafond actuellement en vigueur.Clecle78 a écrit:Quelle nouvelle réglementation ? Il n'a entendu parler de rien
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- maduNiveau 8
Baldred a écrit:Jenny a écrit:madu a écrit:Jenny a écrit:
Mais qui fait cours pendant ce temps ?
Je corrige très souvent en classe, des dictées ou interros de grammaire par exemple, pendant que les élèves font des exercices ou un travail « autonome ».
Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
Pas faisable en collège non plus... Ni même souhaitable en Lettres. Curieux de connaître la méthode.
Pourquoi pas « souhaitable en Lettres » ? Une dictée ça se corrige vite et sans qu’il soit nécessaire de se concentrer. Nul besoin d’une méthode, si les élèves sont au travail et calmes, ça me convient (et mon établissement n’est pas du tout prestigieux). On a tous des besoins différents pour corriger, pour ma part j’y parviens en salle des profs, même dans le bruit et l’agitation, mais je sais que des collègues ont besoin de temps et de silence (il m’en faut aussi, mais plutôt pour les ie complexes ou les travaux de rédaction).
- Pat BÉrudit
Une solution adoptée par mon mari : aller corriger ses copies au café le plus proche (quand il y en a un).
Cela dit, j'aime mieux avoir des trous qu'enchainer trop de séances, j'ai besoin de respirer, faire des photocopies, remplir mon cahier de texte, rentrer des notes, répondre à des mails, voir tel ou tel collègue ou la secrétaire, souffler pour mieux repartir. Et j'arrive à rentabiliser à peu près mes trous en commençant mes corrections. Bref, on est tous différents, moi je n'ai pas l'énergie pour des journées trop chargées.
Je précise que je bosse beaucoup le soir (copies) et plusieurs heures le WE (préparations) mais relativement peu pendant les vacances (3 ou 4 jours.... trop occupée à rattraper mon retard de rangement, tri administratif, etc). J'apprécie cette liberté d'organisation. Et j'ai des élèves plutôt sympas dans l'ensemble. Donc je continue d'aimer le métier même si je regrette qu'on n'ait plus la CPA pour ralentir après 55 ans (vital) et qu'on soit si mal payés...
Cela dit, j'aime mieux avoir des trous qu'enchainer trop de séances, j'ai besoin de respirer, faire des photocopies, remplir mon cahier de texte, rentrer des notes, répondre à des mails, voir tel ou tel collègue ou la secrétaire, souffler pour mieux repartir. Et j'arrive à rentabiliser à peu près mes trous en commençant mes corrections. Bref, on est tous différents, moi je n'ai pas l'énergie pour des journées trop chargées.
Je précise que je bosse beaucoup le soir (copies) et plusieurs heures le WE (préparations) mais relativement peu pendant les vacances (3 ou 4 jours.... trop occupée à rattraper mon retard de rangement, tri administratif, etc). J'apprécie cette liberté d'organisation. Et j'ai des élèves plutôt sympas dans l'ensemble. Donc je continue d'aimer le métier même si je regrette qu'on n'ait plus la CPA pour ralentir après 55 ans (vital) et qu'on soit si mal payés...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
OK, mais qu'est-ce qu'une copie ? Et qu'est-ce qu'une correction de copie ? Et surtout, à quoi ça sert ?Jenny a écrit:Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
Beaucoup de collègues dans les matières à rédaction semblent penser qu'une copie est nécessairement un exercice complet (ou quasi complet) du baccalauréat (pour ceux qui travaillent en lycée) et qu'une correction est nécessairement une lecture attentive qui évalue la totalité du travail (présentation, orthographe, syntaxe, mise en page et ponctuation, maîtrise des connaissances, raisonnement, mobilisation des connaissances personnelles, pertinence de la réponse, style, etc. etc. ). Mais ça, c'est une conception du travail enseignant qui s'intègre dans un système pédagogique spécifique et qui, à mon sens attribue trop d'importance aux évaluations sommatives. Il y a d'autres façons de faire. Nous ne sommes pas obligé de faire ainsi.
D'abord à quoi servent ces sur-corrections ? Elles allongent le délai entre le travail de l'élève et son retour d'information (d'erreur), ce qui réduit l'apprentissage des élèves. Ensuite, s'il y a trop de commentaires sur la copie, comment les élèves vont-ils hiérarchiser les pistes d'amélioration ? Seuls les excellents élèves pourront gérer plus de cinq améliorations à mettre en œuvre. N'est-il pas plus logique de corriger moins d'éléments sur la copie, mais d'en corriger plus souvent et de donner un seul commentaire d'amélioration aux élèves ? (ou peut-être trois aux excellents).
À quoi ça sert de corriger 15 minutes une copie de lycée ? Vraie question.
À se prouver qu'on a bien fait son boulot d'enseignant ?
À justifier la note qu'on met à l'élève ?
Quand je vois ma paye, je ne me vois pas consacrer 9 heures à corriger un paquet de copie de seconde. La vie est trop courte.
- JennyMédiateur
Le café, j’ai déjà pratiqué mais quand c’est 1h de cours, 1 heure de trou, 2 heures de cours, pause dej et une heure de trou, une heure de cours, une heure de trou, une heure de cours, il est compliqué d’aller au cafe corriger.
Toute similitude avec un EDT réel n’est pas totalement fortuite…
Beaverforever : Je ne me vois pas rendre une copie que je n’ai pas lue en entier ni sans annotation. Je laisse quasiment qu’une appréciation générale, un peu développée. En cycle terminal, nous avons déjà des contestations. Sans appréciation qui justifie correctement la note, je ne vois pas comment ça peut bien se passer et comment des élèves peuvent progresser. Je mets en général pas plus de deux points à améliorer. Je ne vois pas comment faire moins sans bâcler mon travail.
Je ne passe pas un quart d’heure par copie à proprement parler, je suis plus efficace sur des longues plages de travail et dans le calme pour ça aussi.
Toute similitude avec un EDT réel n’est pas totalement fortuite…
Beaverforever : Je ne me vois pas rendre une copie que je n’ai pas lue en entier ni sans annotation. Je laisse quasiment qu’une appréciation générale, un peu développée. En cycle terminal, nous avons déjà des contestations. Sans appréciation qui justifie correctement la note, je ne vois pas comment ça peut bien se passer et comment des élèves peuvent progresser. Je mets en général pas plus de deux points à améliorer. Je ne vois pas comment faire moins sans bâcler mon travail.
Je ne passe pas un quart d’heure par copie à proprement parler, je suis plus efficace sur des longues plages de travail et dans le calme pour ça aussi.
- Fabrice25Habitué du forum
Mathador a écrit:Sur une demi-journée de télétravail je dois 3h51 de travail: si je me lève tôt ou si je finis tard j'ai le temps de faire mes 3h51 de travail et d'aller au bureau de poste/faire mes courses/etc.
Certes. Mais combien de métier éligible au télétravail doivent si peu d'heures ? Très clairement, un membre de ma famille est en télétravail 3,5/5, il fait des journées 9-19h sans avoir la possibilité de faire tout ce que tu fais.
Mathador a écrit:Plus ou moins selon les disciplines et selon la compétence de la direction.
Entendons nous bien sur ce que signifie le plus ou moins : si ce n'est avoir que 3 1/2 journées sur 4 ou 5, cela reste quand même un sacré avantage. De ce que j'ai pu constater, quand on est agrégé, c'est quand même relativement plus simple d'avoir un EDT compact que gruyère, l'expérience confirmant cette théorie.
Mathador a écrit:C'est bien de cela que je parle: prendre un 80% où l'on ne travaille pas le mercredi et où l'on travaille autant que les collègues à temps plein les autres jours ouvrés de la semaine.
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
- ElaïnaDevin
Je partage assez les sentiments de Fabrice25, de Beaverforever et d'Enaeco. Mais bon. Je suis agrégée, je travaille assez vite et je n'ai pas de problème à dire que je m'économise le plus possible. Je suis en poste fixe en lycée dans une banlieue friquée de la grande couronne parisienne, pas très loin de chez moi. Le lycée n'est pas très bon (les meilleurs vont dans le privé) mais dans l'ensemble ça va. Si je prends des HSA (2 max) c'est pour l'argent. J'ai du temps pour faire des colles, quelques vacations à droite à gauche, quelques articles de recherche. Mais je mesure mon temps. Les élèves sont prévenus, les copies c'est deux semaines pour les corriger et non personne ne meurt d'attendre sa copie deux semaines - et au lycée, ça va, ils n'ont pas tout oublié, et s'ils ont oublié, bah c'est qu'ils devraient retourner en sixième, et ce n'est pas mon problème en fait. Et les devoirs bonus, c'est uniquement quand je suis bien lunée avec des classes sympas, sinon, ils ont trois notes dans le trimestre et ça suffit bien assez comme ça. Et s'ils ne sont pas contents, bah, y'a Sainte-Marie de Mon Cul sur la Commode qui leur tendra les bras.
A côté de ça, je ne suis pas idiote, je sais bien qu'il y a des collègues qui vivent ce que racontent Zigmag et Lisak en particulier, et sérieusement ça me fait frémir.
Je connais aussi des gens qui se sont reconvertis, du privé au professorat, et qui sont ravis. L'ancienne PE d'un de mes fils était ingénieur agronome avec des semaines de 60h, maintenant elle est PE, et si elle a perdu en salaire, maintenant elle a ses mercredis pour s'occuper de ses enfants, et les vacances aussi, et pour elle ça n'a pas de prix. Elle est très heureuse comme ça. Je connais aussi des professeurs qui ont quitté l'enseignement pour partir dans le privé, certains sont très contents, d'autres ont bien déchanté (non, ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on a un 13e mois, une super mutuelle, des tonnes de primes...) et qui ont surtout eu énormément de mal avec la "culture de l'entreprise" (le chef à qui on doit rendre des comptes, les horaires pointés, l'observation du temps mis à répondre à un client etc).
Je crois profondément que ça n'a pas de sens de vouloir à tout prix décourager les gens de venir enseigner. Evoquer son parcours, ses difficultés, sa lassitude, ses joies, ses peines, ma foi oui, par contre même si c'est drôle, "fuyez pauvre fou", c'est assez maladroit. C'est surtout prendre les gens pour des idiots incapables de s'être renseignés.
Donc mon sentiment c'est que pour répondre à la question, c'est comme pour l'évangile : "venez et voyez".
A côté de ça, je ne suis pas idiote, je sais bien qu'il y a des collègues qui vivent ce que racontent Zigmag et Lisak en particulier, et sérieusement ça me fait frémir.
Je connais aussi des gens qui se sont reconvertis, du privé au professorat, et qui sont ravis. L'ancienne PE d'un de mes fils était ingénieur agronome avec des semaines de 60h, maintenant elle est PE, et si elle a perdu en salaire, maintenant elle a ses mercredis pour s'occuper de ses enfants, et les vacances aussi, et pour elle ça n'a pas de prix. Elle est très heureuse comme ça. Je connais aussi des professeurs qui ont quitté l'enseignement pour partir dans le privé, certains sont très contents, d'autres ont bien déchanté (non, ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on a un 13e mois, une super mutuelle, des tonnes de primes...) et qui ont surtout eu énormément de mal avec la "culture de l'entreprise" (le chef à qui on doit rendre des comptes, les horaires pointés, l'observation du temps mis à répondre à un client etc).
Je crois profondément que ça n'a pas de sens de vouloir à tout prix décourager les gens de venir enseigner. Evoquer son parcours, ses difficultés, sa lassitude, ses joies, ses peines, ma foi oui, par contre même si c'est drôle, "fuyez pauvre fou", c'est assez maladroit. C'est surtout prendre les gens pour des idiots incapables de s'être renseignés.
Donc mon sentiment c'est que pour répondre à la question, c'est comme pour l'évangile : "venez et voyez".
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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