- ElaïnaDevin
Je partage assez les sentiments de Fabrice25, de Beaverforever et d'Enaeco. Mais bon. Je suis agrégée, je travaille assez vite et je n'ai pas de problème à dire que je m'économise le plus possible. Je suis en poste fixe en lycée dans une banlieue friquée de la grande couronne parisienne, pas très loin de chez moi. Le lycée n'est pas très bon (les meilleurs vont dans le privé) mais dans l'ensemble ça va. Si je prends des HSA (2 max) c'est pour l'argent. J'ai du temps pour faire des colles, quelques vacations à droite à gauche, quelques articles de recherche. Mais je mesure mon temps. Les élèves sont prévenus, les copies c'est deux semaines pour les corriger et non personne ne meurt d'attendre sa copie deux semaines - et au lycée, ça va, ils n'ont pas tout oublié, et s'ils ont oublié, bah c'est qu'ils devraient retourner en sixième, et ce n'est pas mon problème en fait. Et les devoirs bonus, c'est uniquement quand je suis bien lunée avec des classes sympas, sinon, ils ont trois notes dans le trimestre et ça suffit bien assez comme ça. Et s'ils ne sont pas contents, bah, y'a Sainte-Marie de Mon Cul sur la Commode qui leur tendra les bras.
A côté de ça, je ne suis pas idiote, je sais bien qu'il y a des collègues qui vivent ce que racontent Zigmag et Lisak en particulier, et sérieusement ça me fait frémir.
Je connais aussi des gens qui se sont reconvertis, du privé au professorat, et qui sont ravis. L'ancienne PE d'un de mes fils était ingénieur agronome avec des semaines de 60h, maintenant elle est PE, et si elle a perdu en salaire, maintenant elle a ses mercredis pour s'occuper de ses enfants, et les vacances aussi, et pour elle ça n'a pas de prix. Elle est très heureuse comme ça. Je connais aussi des professeurs qui ont quitté l'enseignement pour partir dans le privé, certains sont très contents, d'autres ont bien déchanté (non, ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on a un 13e mois, une super mutuelle, des tonnes de primes...) et qui ont surtout eu énormément de mal avec la "culture de l'entreprise" (le chef à qui on doit rendre des comptes, les horaires pointés, l'observation du temps mis à répondre à un client etc).
Je crois profondément que ça n'a pas de sens de vouloir à tout prix décourager les gens de venir enseigner. Evoquer son parcours, ses difficultés, sa lassitude, ses joies, ses peines, ma foi oui, par contre même si c'est drôle, "fuyez pauvre fou", c'est assez maladroit. C'est surtout prendre les gens pour des idiots incapables de s'être renseignés.
Donc mon sentiment c'est que pour répondre à la question, c'est comme pour l'évangile : "venez et voyez".
A côté de ça, je ne suis pas idiote, je sais bien qu'il y a des collègues qui vivent ce que racontent Zigmag et Lisak en particulier, et sérieusement ça me fait frémir.
Je connais aussi des gens qui se sont reconvertis, du privé au professorat, et qui sont ravis. L'ancienne PE d'un de mes fils était ingénieur agronome avec des semaines de 60h, maintenant elle est PE, et si elle a perdu en salaire, maintenant elle a ses mercredis pour s'occuper de ses enfants, et les vacances aussi, et pour elle ça n'a pas de prix. Elle est très heureuse comme ça. Je connais aussi des professeurs qui ont quitté l'enseignement pour partir dans le privé, certains sont très contents, d'autres ont bien déchanté (non, ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on a un 13e mois, une super mutuelle, des tonnes de primes...) et qui ont surtout eu énormément de mal avec la "culture de l'entreprise" (le chef à qui on doit rendre des comptes, les horaires pointés, l'observation du temps mis à répondre à un client etc).
Je crois profondément que ça n'a pas de sens de vouloir à tout prix décourager les gens de venir enseigner. Evoquer son parcours, ses difficultés, sa lassitude, ses joies, ses peines, ma foi oui, par contre même si c'est drôle, "fuyez pauvre fou", c'est assez maladroit. C'est surtout prendre les gens pour des idiots incapables de s'être renseignés.
Donc mon sentiment c'est que pour répondre à la question, c'est comme pour l'évangile : "venez et voyez".
- InvitéInvité
[quote="zigmag17"][quote="Fabrice25"][quote="Enaeco"]
J'entends bcp de collègues dire que le pacte sera un jour, obligatoire. Je fais très attention dans mon discours ; rien n'est obligatoire dans la vie pas même les fameuses "deux heures sup" obligatoires. Il suffit d'aller voir un médecin et il vous fait un papier disant que vous ne pouvez pas prendre d'heures sup. De même pour les convocations de bac. De même pour les affectations pourries de tzr. Le fait de dire que c'est obligatoire pousse des gens à accepter n'importe quoi et cela alimente le cercle vicieux de la soumission. Il faut se faire passer avant tout. Sinon, le système vous broie.
Si les profs n'étaient pas aussi soumis peut être qu'on nous roulerait moins dessus au tractopelle. (Oui, je suis en colère)
J'entends bcp de collègues dire que le pacte sera un jour, obligatoire. Je fais très attention dans mon discours ; rien n'est obligatoire dans la vie pas même les fameuses "deux heures sup" obligatoires. Il suffit d'aller voir un médecin et il vous fait un papier disant que vous ne pouvez pas prendre d'heures sup. De même pour les convocations de bac. De même pour les affectations pourries de tzr. Le fait de dire que c'est obligatoire pousse des gens à accepter n'importe quoi et cela alimente le cercle vicieux de la soumission. Il faut se faire passer avant tout. Sinon, le système vous broie.
Si les profs n'étaient pas aussi soumis peut être qu'on nous roulerait moins dessus au tractopelle. (Oui, je suis en colère)
- DanskaProphète
Fabrice25 a écrit:
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
(sinon pour Mathador je ne sais pas, mais pour mon conjoint dans le privé on a vérifié : s'il prend un 80% c'est lui qui décide de sa journée libre.)
[/quote]Anouck Rivière a écrit:
J'entends bcp de collègues dire que le pacte sera un jour, obligatoire. Je fais très attention dans mon discours ; rien n'est obligatoire dans la vie pas même les fameuses "deux heures sup" obligatoires. Il suffit d'aller voir un médecin et il vous fait un papier disant que vous ne pouvez pas prendre d'heures sup. De même pour les convocations de bac. De même pour les affectations pourries de tzr. Le fait de dire que c'est obligatoire pousse des gens à accepter n'importe quoi et cela alimente le cercle vicieux de la soumission. Il faut se faire passer avant tout. Sinon, le système vous broie.
Si les profs n'étaient pas aussi soumis peut être qu'on nous roulerait moins dessus au tractopelle. (Oui, je suis en colère)
On ne doit pas vivre dans le même monde.
- InvitéInvité
Pour ma part j'ai toujours refusé en bloc quand c'était trop, trop loin, insensé. Je pense sérieusement que ça m'a empêchée de devenir folle.
- PrezboGrand Maître
Pat B a écrit:Une solution adoptée par mon mari : aller corriger ses copies au café le plus proche (quand il y en a un).
Cela dit, j'aime mieux avoir des trous qu'enchainer trop de séances, j'ai besoin de respirer, faire des photocopies, remplir mon cahier de texte, rentrer des notes, répondre à des mails, voir tel ou tel collègue ou la secrétaire, souffler pour mieux repartir. Et j'arrive à rentabiliser à peu près mes trous en commençant mes corrections. Bref, on est tous différents, moi je n'ai pas l'énergie pour des journées trop chargées.
Je précise que je bosse beaucoup le soir (copies) et plusieurs heures le WE (préparations) mais relativement peu pendant les vacances (3 ou 4 jours.... trop occupée à rattraper mon retard de rangement, tri administratif, etc). J'apprécie cette liberté d'organisation. Et j'ai des élèves plutôt sympas dans l'ensemble. Donc je continue d'aimer le métier même si je regrette qu'on n'ait plus la CPA pour ralentir après 55 ans (vital) et qu'on soit si mal payés...
Pat, je ne veux pas t'inquiéter, mais je crois que ton mari cherche un prétexte pour boire des coups en cachette.
Sinon, j'avoue que je fais partie de ceux qui préfèrent les demis-journées et journées chargées, quitte à en sortir rincé, pour regroupe les corrections/préparations sur d'autres demi-journées. J'ai horreur du travail fractionné, qui finit pas être un prétexte pour passer beaucoup trop de temps sur ses mails, le cahier de texte et autres prétextes à ne pas travailler.
- ElaïnaDevin
Danska a écrit:Fabrice25 a écrit:
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
(sinon pour Mathador je ne sais pas, mais pour mon conjoint dans le privé on a vérifié : s'il prend un 80% c'est lui qui décide de sa journée libre.)
ça doit dépendre des boîtes cela dit. Dans celle de mon mari par exemple on peut demander son 80 % avec certains jours libérés mais le chef n'est pas tenu d'accepter (même s'il accepte en général). C'est un peu pareil pour le télétravail, le chef n'est pas tenu d'accepter toutes les demandes, même s'il le fait en général.
Après je crois qu'il ne faut pas trop s'illusionner pour le 80 % dans le privé. Toutes mes copines qui sont à temps partiel en entreprise me disent qu'elles n'y ont que gagné le droit de bosser de chez elles les mercredis ou de bosser plus les autres jours. Elles ont bien eu le salaire en moins, par contre la charge de travail n'a pas diminué.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- zigmag17Guide spirituel
Elaïna a écrit:
Je partage assez les sentiments de Fabrice25, de Beaverforever et d'Enaeco. Mais bon. Je suis agrégée, je travaille assez vite et je n'ai pas de problème à dire que je m'économise le plus possible. Je suis en poste fixe en lycée dans une banlieue friquée de la grande couronne parisienne, pas très loin de chez moi. Le lycée n'est pas très bon (les meilleurs vont dans le privé) mais dans l'ensemble ça va. Si je prends des HSA (2 max) c'est pour l'argent. J'ai du temps pour faire des colles, quelques vacations à droite à gauche, quelques articles de recherche. Mais je mesure mon temps. Les élèves sont prévenus, les copies c'est deux semaines pour les corriger et non personne ne meurt d'attendre sa copie deux semaines - et au lycée, ça va, ils n'ont pas tout oublié, et s'ils ont oublié, bah c'est qu'ils devraient retourner en sixième, et ce n'est pas mon problème en fait. Et les devoirs bonus, c'est uniquement quand je suis bien lunée avec des classes sympas, sinon, ils ont trois notes dans le trimestre et ça suffit bien assez comme ça. Et s'ils ne sont pas contents, bah, y'a Sainte-Marie de Mon Cul sur la Commode qui leur tendra les bras.
Je connais aussi des gens qui se sont reconvertis, du privé au professorat, et qui sont ravis. L'ancienne PE d'un de mes fils était ingénieur agronome avec des semaines de 60h, maintenant elle est PE, et si elle a perdu en salaire, maintenant elle a ses mercredis pour s'occuper de ses enfants, et les vacances aussi, et pour elle ça n'a pas de prix. Elle est très heureuse comme ça. Je connais aussi des professeurs qui ont quitté l'enseignement pour partir dans le privé, certains sont très contents, d'autres ont bien déchanté (non, ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on a un 13e mois, une super mutuelle, des tonnes de primes...) et qui ont surtout eu énormément de mal avec la "culture de l'entreprise" (le chef à qui on doit rendre des comptes, les horaires pointés, l'observation du temps mis à répondre à un client etc).
Je crois profondément que ça n'a pas de sens de vouloir à tout prix décourager les gens de venir enseigner. Evoquer son parcours, ses difficultés, sa lassitude, ses joies, ses peines, ma foi oui, par contre même si c'est drôle, "fuyez pauvre fou", c'est assez maladroit. C'est surtout prendre les gens pour des idiots incapables de s'être renseignés.
Donc mon sentiment c'est que pour répondre à la question, c'est comme pour l'évangile : "venez et voyez".
Les gens "idiots incapables de s'être renseignés " viennent parfois chercher des informations et il peut être bon avant de s'engager dans une voie d'en connaître les côtés obscurs ( parce que le côté agréable tout le monde en parle et c'est cela qui revient comme un leitmotiv quand on parle aux gens qui se sont reconvertis dans l'enseignement : "Pour être avec les enfants ", " pour les vacances"...) C'est très bien et c'est une réalité. Mais pour peu que cette reconversion soit faite par des personnes qui élèvent leur (s) enfant(s) seules, avec un salaire ric-rac, le désenchantement arrive à la fois en ce qui concerne le temps libre ( quand on débute c'est quand même préparations ++) et le pouvoir d'achat.
Après, les choix se font en toute connaissance de cause.
Je ne crois pas qu'il soit déplacé de mettre en garde de potentiels futurs arrivants dans la profession surtout au vu de ce qu'elle devient .
- ElaïnaDevin
Je suis d'accord avec toi Zigmag, et entre mon message et le tien, j'ai édité pour rajouter que te lire, ainsi que Lisak et d'autres (Lene par exemple sur les STMG de son bahut), me fait vraiment frémir, et je compatis sincèrement à votre situation. Il y a eu des messages parmi les vôtres qui m'ont mis les larmes aux yeux tellement ça me faisait mal de vous lire.
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- DanskaProphète
Elaïna a écrit:Danska a écrit:Fabrice25 a écrit:
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
(sinon pour Mathador je ne sais pas, mais pour mon conjoint dans le privé on a vérifié : s'il prend un 80% c'est lui qui décide de sa journée libre.)
ça doit dépendre des boîtes cela dit. Dans celle de mon mari par exemple on peut demander son 80 % avec certains jours libérés mais le chef n'est pas tenu d'accepter (même s'il accepte en général). C'est un peu pareil pour le télétravail, le chef n'est pas tenu d'accepter toutes les demandes, même s'il le fait en général.
Après je crois qu'il ne faut pas trop s'illusionner pour le 80 % dans le privé. Toutes mes copines qui sont à temps partiel en entreprise me disent qu'elles n'y ont que gagné le droit de bosser de chez elles les mercredis ou de bosser plus les autres jours. Elles ont bien eu le salaire en moins, par contre la charge de travail n'a pas diminué.
Oh, je ne m'illusionne pas du tout (c'est pour ça que mon conjoint n'a finalement pas demandé de temps partiel d'ailleurs) ; mais le discours de Fabrice25 est très caricatural, dans le sens inverse. "Les profs peuvent ne pas bosser le mercredi alors que dans le privé ce n'est pas assuré", ben... non, en fait, c'est plus compliqué que ça.
- BaldredSage
Une dictée me prend une cinquantaine de minutes, combien de temps puis-je laisser mes élèves en autonomie ? 10 mn maxi et encore. Mes élèves ne sont pas spontanément au travail et calmes, j'ai au moins 2 élèves par classe qui ne sont pas capables de la moindre autonomie. A quoi bon leur filer 15 mn d'exercices pour s'apercevoir qu'ils ont dévissé dès le premier ? En 3e c'est plus envisageable pour des évaluations ou des activités plus longues, mais en général plus ils me sentent concentré sur quelque chose moins ils le sont. J'arrive davantage à m'avancer dans la préparation de mes cours.madu a écrit:Baldred a écrit:Jenny a écrit:madu a écrit:
Je corrige très souvent en classe, des dictées ou interros de grammaire par exemple, pendant que les élèves font des exercices ou un travail « autonome ».
Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
Pas faisable en collège non plus... Ni même souhaitable en Lettres. Curieux de connaître la méthode.
Pourquoi pas « souhaitable en Lettres » ? Une dictée ça se corrige vite et sans qu’il soit nécessaire de se concentrer. Nul besoin d’une méthode, si les élèves sont au travail et calmes, ça me convient (et mon établissement n’est pas du tout prestigieux). On a tous des besoins différents pour corriger, pour ma part j’y parviens en salle des profs, même dans le bruit et l’agitation, mais je sais que des collègues ont besoin de temps et de silence (il m’en faut aussi, mais plutôt pour les ie complexes ou les travaux de rédaction).
Mais au-delà, je ne pense pas que mon temps de présence en classe puisse être autre chose qu'un temps pédagogique.
La demande sur la méthode s'adressait à @bearforever dont le message semblait proposer un système où le cours semblait avoir peu de place en dehors de l'exercice/correction.
Sans tomber dans la sur-correction, même au collège la correction de questions ou de rédaction demande un temps certain et une certaine attention. Même si je corrigeais dans les temps d'évaluation et d'exercices, ça ne suffirait largement pas.
- JennyMédiateur
Baldred :
Si je fais faire des exercices en classe aux élèves, ce n’est pas pour les laisser seuls face à leur feuille.
Elaina : je suis entièrement d’accord avec le fait de tester pour savoir, mais c’est compliqué quand c’est une reconversion.
Si je fais faire des exercices en classe aux élèves, ce n’est pas pour les laisser seuls face à leur feuille.
Elaina : je suis entièrement d’accord avec le fait de tester pour savoir, mais c’est compliqué quand c’est une reconversion.
- zigmag17Guide spirituel
Elaïna a écrit:Je suis d'accord avec toi Zigmag, et entre mon message et le tien, j'ai édité pour rajouter que te lire, ainsi que Lisak et d'autres (Lene par exemple sur les STMG de son bahut), me fait vraiment frémir, et je compatis sincèrement à votre situation. Il y a eu des messages parmi les vôtres qui m'ont mis les larmes aux yeux tellement ça me faisait mal de vous lire.
Oui pardon j'ai vu que tu avais édité entre-temps.
Cela dit les témoignages sur certaines situations du LP ne sont pas là pour vous faire pleurer !
Il s'agit néanmoins d'une réalité féroce, dure à la fois pour les élèves et pour nous. Malheureusement l'EN se délite et le LP est souvent à l'avant-garde de ce qu'il ne faut pas faire ( sauf pour les épreuves du bac en mars, là j'avoue que l'exemple vient du LGT c'est vrai ça, on avait échappé à cette bonne idée !).
Non mais c'est pour dire que globalement je crois que les collègues satisfaits, bien lotis, qui recommanderaient cette profession les yeux fermés à dans aspirants-professeurs ne sont pas si nombreux.
Mais il s'agit peut-être d'un prisme déformant.
- MathadorEmpereur
Quasiment tous les postes de mon administration: quand je ne suis pas en télétravail je pointe, et seuls les postes placés vraiment haut dans la hiérarchie sont au forfait obligatoire. Et c'est moins que 3h51 pour la plupart des collègues: j'ai volontairement choisi le module horaire le plus élevé afin d'avoir des ARTT supplémentaires.Fabrice25 a écrit:Mathador a écrit:Sur une demi-journée de télétravail je dois 3h51 de travail: si je me lève tôt ou si je finis tard j'ai le temps de faire mes 3h51 de travail et d'aller au bureau de poste/faire mes courses/etc.
Certes. Mais combien de métier éligible au télétravail doivent si peu d'heures ? Très clairement, un membre de ma famille est en télétravail 3,5/5, il fait des journées 9-19h sans avoir la possibilité de faire tout ce que tu fais.
Lorsque je fais ma demande de temps partiel, je précise l'organisation que je souhaite, et il y a un certain nombre d'options, parmi lesquelles le temps partiel hebdomadaire où je précise les demi-journées non travaillées (par exemple, un 80% avec les mercredis non travaillés), et le temps partiel annualisé où je fais un calendrier annuel des périodes non travaillées (par exemple, un 80% avec les mercredis après-midi, ainsi qu'une bonne partie des deux mois d'été, non travaillés). Ensuite c'est au chef d'approuver ou non le temps partiel tel qu'il est demandé; le mien, pour l'instant, a tout approuvé.Fabrice25 a écrit:Mathador a écrit:C'est bien de cela que je parle: prendre un 80% où l'on ne travaille pas le mercredi et où l'on travaille autant que les collègues à temps plein les autres jours ouvrés de la semaine.
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- joseluisNiveau 4
C'est quoi ton administration Mathador?
- PrezboGrand Maître
Fabrice25 a écrit:Enaeco a écrit:
Pour compléter, une collègue s'est reconvertie. Elle revit les weekends mais galère pour poser ses rendez-vous ou faire ses courses en semaine. Elle a surtout du trouver une autre organisation pour les enfants les soirs de semaine et surtout les vacances scolaires qu'elle passe maintenant au boulot, comme son conjoint qui n'a pas non plus l'de flexibilité.
C'est exactement ça. Le fait d'avoir un EDT qui ne corresponde pas forcément à des horaires de bureau nous permet quand même d'écluser bon nombre de tâches pendant la semaine, de pouvoir voir un médecin, aller à la poste, ce genre de choses.
C'est trivial, hein, mais c'est toujours moi qui vais récupérer les colis de ma famille puisqu'ils ont grosso-modo les mêmes horaires que la poste, ce qui n'est pas mon cas.
Souvent j'entends des collègues se plaindre de ne pas avoir le "mercredi" pour garder leurs enfants : on peut quand même s'estimer heureux d'avoir la possibilité de le demander ce fameux mercredi, car je me demande souvent "mais comment font-ils dans les autres professions ?".
Je m'égare un peu, là. Mais de ne pas voir un EDT en 35h avec des plages horaires libres qu'on organise comme on le souhaite (pour bosser ou s'atteler aux contingences du quotidien), c'est un atout précieux.
Un autre avantage que Jenny a évoqué, c'est celui d'avoir la possibilité de moduler son salaire : ce n'est pas dans tous les métiers qu'on a la possibilité de faire des heures supp, d'endosser des fonctions (PP, référent numérique, etc...) pour gagner plus. En tant que profs, ceux qui estiment ne pas bien gagner leurs vies ont toujours la possibilité de prendre des heures pour améliorer le salaire (les TZR, dont je suis, un peu moins, c'est vrai..)
Grosso-modo, dans le privé, les employés touchent un salaire qui correspond à celui de leur contrat, et basta.
Ah et un dernier avantage (et après je m'arrête là, car il n'y en a pas non plus 150000) : le fait d'avancer à l'ancienneté et de ne pas avoir à jouer le jeu des relations sociales au boulot pour espérer être augmenté, c'est pas mal aussi : pas besoin de copiner avec la RH ou de participer à tous les afterworks pour négocier son salaire...
Quelques bémols quand même.
Le travail doit bien être fait à un moment à un autre. Si tu utilises ta journée pour faire les courses ou emmener les gosses à leurs rdv, tu le feras à un autre moment, le soir ou le we. Le cas le plus défavorable étant celui des profs avec un conjoint non-enseignant (surprise : à 90%, des femmes) qui se tapent la totalité de l'organisation familiale parce que je conjoint a un vrai métier.
Les tâches annexes sont souvent sous-payée pour la charge qu'elles représentent, et ne sont assurées que grâce à l’esprit sacrificiel de la profession. Même les HSA sont une arnaques avec le coefficient de 9/13.
Il y a quelques niches qui permettent de faire de l'argent facile pour les débrouillards cyniques oui...Les heures de devoir fait sans préparation payées en heures supp, le pacte (que je refuse sur le principe car il ne remplace pas une revalorisation globale qui a trop tardée, mais qui est objectivement financièrement intéressant)... Je connais quelques profs d'ateliers en LP qui doublent quasiment leur service (18h dans leur LP, puis 14 à 15 heures sup dans un GRETA ou un lycée privé voisin). Possible en recyclant des TP identiques avec une préparation déjà amortie, dans une matière où les élèves sont en autonomies et où il y a peu de correction, et avec un conjoint qui assume le reste (surprise : souvent, c'est...). Quelques profs de prépas qui multiplient les heures sups en profitant d'une ORS plus basse, mais les postes sont chers et la quantité de travail peut être démesurée.
Globalement, ce sont des cas marginaux mis en avant pour pointer le scandale des rémunérations des enseignants, pas vraiment des cas-type.
- Fabrice25Habitué du forum
Danska a écrit:Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
Tu devrais surtout apprendre à lire. Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Bis repetita.
- zigmag17Guide spirituel
Anouck Rivière a écrit:zigmag17 a écrit:Fabrice25 a écrit:Enaeco a écrit:
J'entends bcp de collègues dire que le pacte sera un jour, obligatoire. Je fais très attention dans mon discours ; rien n'est obligatoire dans la vie pas même les fameuses "deux heures sup" obligatoires. Il suffit d'aller voir un médecin et il vous fait un papier disant que vous ne pouvez pas prendre d'heures sup. De même pour les convocations de bac. De même pour les affectations pourries de tzr. Le fait de dire que c'est obligatoire pousse des gens à accepter n'importe quoi et cela alimente le cercle vicieux de la soumission. Il faut se faire passer avant tout. Sinon, le système vous broie.
Si les profs n'étaient pas aussi soumis peut être qu'on nous roulerait moins dessus au tractopelle. (Oui, je suis en colère)
Pour les heures sup je ne sais pas. Il me semble que les 2hsa désormais obligatoires le sont par la force de textes officiels non? Peut-on vraiment refuser? Et puis tu penses qu'il est possible de se défausser pour des corrections d'examen en mettant en avant un motif médical ? Lequel?
Je ne pense pas faire partie des gens qui acceptent n'importe quoi. Pour commencer, pas de pacte, pas de mission ni PP ni rien.
Je suis d'accord sur le fait qu'on se laisse facilement laminer.
Mais envisager quelque chose ne signifie pas qu'on le cautionne. Si le pacte devient obligatoire que pourra-t-on faire?
Pour te donner une idée, voici ce qui est envisagé pour le LP dès 2024: épreuves anticipées de bac pro en mars. En avril/mai/ juin, les élèves se seront déterminés pour leur avenir: soit ils auront décidé d'entrer dans la vie active ( auquel cas ils seront en entreprise pour toute cette fin d'année), soit ils auront choisi de continuer en BTS ( auquel cas ils assisteront à des cours de mise à niveau).
Quand je lis ça je comprends que l'annualisation est en marche. Je refuse ça de toutes mes fibres. Mais hormis une paralysie totale du système, on va se faire laminer.
Je veux bien refuser mais s'il n'y a aucun moyen d'action envisagé je vais me sentir bien seule et je devrai plier. C'est désolant mais c'est comme ça.
Tu as fait valoir un certificat médical pour refuser des hsa toi?
- EnaecoVénérable
Mathador, ton témoignage sert à montrer qu'on peut être bien mieux loti que dans l'Education Nationale, y compris dans la Fonction Publique.
En revanche, ces conditions là, elles ne sont pas garanties dans beaucoup de métiers.
Les employeurs ne proposent pas tous du télétravail et gardent toute latitude sur la répartition des heures d'un temps partiel.
En revanche, ces conditions là, elles ne sont pas garanties dans beaucoup de métiers.
Les employeurs ne proposent pas tous du télétravail et gardent toute latitude sur la répartition des heures d'un temps partiel.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Mais qu'est-ce qu'un "temps pédagogique" ou le "cours" ? Il me semble que faire faire des exercices ou des évaluations aux élèves est pleinement un temps de cours ou un temps pédagogique.Baldred a écrit:
Mais au-delà, je ne pense pas que mon temps de présence en classe puisse être autre chose qu'un temps pédagogique.
La demande sur la méthode s'adressait à @beaverforever dont le message semblait proposer un système où le cours semblait avoir peu de place en dehors de l'exercice/correction.
Est-il utile de consacrer 50% du temps disponible au temps de magistral dialogué ? Est-ce que les élèves apprennent plus à long terme lorsque l'on consacre plus de temps au temps de magistral dialogué ? Est-ce que les élèves apprendraient moins si le temps de magistral dialogué représentait 15% du temps total disponible ?
- DanskaProphète
Fabrice25 a écrit:Danska a écrit:Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
Tu devrais surtout apprendre à lire. Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Bis repetita.
Je vais faire un gros effort, promis, mais j'ai besoin d'une traduction
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
Ça signifie quoi à part "j'ai raison de dire que les enseignants ont un avantage, ils peuvent négocier leur mercredi matin alors que d'autres professions ne le peuvent pas ?"
(à moins que négocier signifie simplement : "ils peuvent toujours demander sans garantie de l'obtenir", mais alors il faut m'expliquer en quoi c'est un avantage sur d'autres professions.)
- JennyMédiateur
@beaverforever : Je fais très peu de magistral dialogué. Pour autant, du travail en pure autonomie n’est pas forcément pertinent. L’enseignant est là pour accompagner les élèves, réexpliquer, corriger en passant dans les rangs…
- EnaecoVénérable
Il est quand même difficile de trouver un métier plus compatible avec le temps libre de ses enfants si on souhaite passer du temps avec eux.
D'ailleurs, quand on voit des collègues se plaindre d'un voeu EdT non-respecté qui les met en galère pour la gestion des enfants, c'est parce qu'on ne compte pas une seconde sur le conjoint pour pouvoir s'en occuper puisqu'il n'a aucune flexibilité.
D'ailleurs, quand on voit des collègues se plaindre d'un voeu EdT non-respecté qui les met en galère pour la gestion des enfants, c'est parce qu'on ne compte pas une seconde sur le conjoint pour pouvoir s'en occuper puisqu'il n'a aucune flexibilité.
- Fabrice25Habitué du forum
Danska a écrit:Fabrice25 a écrit:Danska a écrit:Parce qu'un enseignant qui demande son mercredi est sûr de l'avoir ? J'en apprends des choses sur ce topic, moi.
Tu devrais surtout apprendre à lire. Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Bis repetita.
Je vais faire un gros effort, promis, mais j'ai besoin d'une traduction
Certes, mais ce temps libre libéré, le choisissez-vous ? C'est précisément sur ce point que porte mon propos : peux-tu explicitement négocier ton mercredi matin chaque semaine d'une année comme un enseignant pourrait le faire sur sa fiche de voeu ou en faisant le siège de la direction avant la parution des EDT définitifs ?
Ça signifie quoi à part "j'ai raison de dire que les enseignants ont un avantage, ils peuvent négocier leur mercredi matin alors que d'autres professions ne le peuvent pas ?"
(à moins que négocier signifie simplement : "ils peuvent toujours demander sans garantie de l'obtenir", mais alors il faut m'expliquer en quoi c'est un avantage sur d'autres professions.)
C'est ta deuxième hypothèse qui reflète le sens de mon message.
Nous avons la possibilité de négocier sans forcément l'obtenir. Cela constitue quand même un avantage sur bien d'autres professions où il n'y a pas de négociations possibles, et là aucun espoir de l'obtenir.
Quand t'es en 35h dans une boîte à faire du 9h-17h 5j/7, il n'y a tout simplement aucune possibilité.
Nous avons quand même une marge manoeuvre : la possibilité de l'obtenir (qui ne signifie pas certitude), mais c'est déjà mieux que rien. Et quand on voit le nombre de collègues qui obtiennent leur mercredi matin et leur vendredi au détriment des collègues sans enfants, bon, on peut quand même dire qu'il y'a pas mal de chances de l'obtenir...
- maduNiveau 8
Baldred a écrit:Une dictée me prend une cinquantaine de minutes, combien de temps puis-je laisser mes élèves en autonomie ? 10 mn maxi et encore. Mes élèves ne sont pas spontanément au travail et calmes, j'ai au moins 2 élèves par classe qui ne sont pas capables de la moindre autonomie. A quoi bon leur filer 15 mn d'exercices pour s'apercevoir qu'ils ont dévissé dès le premier ? En 3e c'est plus envisageable pour des évaluations ou des activités plus longues, mais en général plus ils me sentent concentré sur quelque chose moins ils le sont. J'arrive davantage à m'avancer dans la préparation de mes cours.madu a écrit:Baldred a écrit:Jenny a écrit:
Ca me semble infaisable, en particulier avec des copies de lycée qui nécessitent un minimum de concentration, dans la plupart des classes. Je fais ça dans les miennes, je peux être sûre que les portables sont sortis, qu'il y a un incident à un moment ou que les élèves m'appellent toutes les 2 minutes.
Pendant une heure de trou, je corrige 4-5 copies de DS...
Pas faisable en collège non plus... Ni même souhaitable en Lettres. Curieux de connaître la méthode.
Pourquoi pas « souhaitable en Lettres » ? Une dictée ça se corrige vite et sans qu’il soit nécessaire de se concentrer. Nul besoin d’une méthode, si les élèves sont au travail et calmes, ça me convient (et mon établissement n’est pas du tout prestigieux). On a tous des besoins différents pour corriger, pour ma part j’y parviens en salle des profs, même dans le bruit et l’agitation, mais je sais que des collègues ont besoin de temps et de silence (il m’en faut aussi, mais plutôt pour les ie complexes ou les travaux de rédaction).
Mais au-delà, je ne pense pas que mon temps de présence en classe puisse être autre chose qu'un temps pédagogique.
La demande sur la méthode s'adressait à @bearforever dont le message semblait proposer un système où le cours semblait avoir peu de place en dehors de l'exercice/correction.
Sans tomber dans la sur-correction, même au collège la correction de questions ou de rédaction demande un temps certain et une certaine attention. Même si je corrigeais dans les temps d'évaluation et d'exercices, ça ne suffirait largement pas.
Pour la partie en gras, c’est probablement là que nous divergeons. Il m’arrive même de me poser sur ma chaise et de regarder mes élèves en rêvassant, ce qui est loin d’être du temps pédagogique (mais j’admets volontiers ne pas être un modèle de pédagogie. Et puis je suis souvent lassée par ce boulot, même si j’y vis encore des moments enthousiasmants). J’ai aussi des élèves qui ne savent rien faire seuls, je ne peux pas toujours être derrière eux pour autant, d’ailleurs les élèves en question ont besoin d’un tout autre accompagnement que le prof qui doit en faire bosser 28 autres en même temps, mais c’est un autre sujet.
- BaldredSage
Un exercice en cours n'est pas une activité solitaire. En Îlots et avec un plan de travail, mes élèves peuvent travailler 55 minutes sans cours dialogué, cela ne me laisse pourtant pas une seconde de repos. Donner des exercices, un entraînement donc, consiste pour moi à m'occuper de ceux qui n'y arrivent pas seuls.beaverforever a écrit:Mais qu'est-ce qu'un "temps pédagogique" ou le "cours" ? Il me semble que faire faire des exercices ou des évaluations aux élèves est pleinement un temps de cours ou un temps pédagogique.Baldred a écrit:
Mais au-delà, je ne pense pas que mon temps de présence en classe puisse être autre chose qu'un temps pédagogique.
La demande sur la méthode s'adressait à @beaverforever dont le message semblait proposer un système où le cours semblait avoir peu de place en dehors de l'exercice/correction.
Est-il utile de consacrer 50% du temps disponible au temps de magistral dialogué ? Est-ce que les élèves apprennent plus à long terme lorsque l'on consacre plus de temps au temps de magistral dialogué ? Est-ce que les élèves apprendraient moins si le temps de magistral dialogué représentait 15% du temps total disponible ?
Je te laisse répondre à ta deuxième série de questions où nous ne ferions sans doute que confronter nos doigts mouillés. Mais si tu as des chiffres, n'hésite pas.
- MathadorEmpereur
Celle qui calcule l'inflation tous les mois.joseluis a écrit:C'est quoi ton administration Mathador?
Oui bien sûr, il y a certaines des choses que je mentionne pour lesquelles je pourrais toujours aller me brosser si j'étais infirmier à l'hôpital public ou encore policier.Enaeco a écrit:Mathador, ton témoignage sert à montrer qu'on peut être bien mieux loti que dans l'Education Nationale, y compris dans la Fonction Publique.
En revanche, ces conditions là, elles ne sont pas garanties dans beaucoup de métiers.
Les employeurs ne proposent pas tous du télétravail et gardent toute latitude sur la répartition des heures d'un temps partiel.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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