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- PlutarqueNiveau 10
Pour les ATP, je confirme ce qui a été dit plus haut.
Il faut d'abord candidater au mouvement spécifique, ce qui permet à l'inspection générale d'effectuer les chaines de mutations issues de vacances connues à temps et nommer au mouvement (à titre définitif donc) les heureux élus (mutés et les primo-entrants), mais beaucoup de chaînes ne vont pouvoir se faire qu'après le mouvement spécifique. De fait, la quasi-totalité des appelés en ATP sont des candidats au mouvement spécifique, mais qui sont servis après.
D'un point de vue stratégique, ça ne sert pas à grand chose d'harceler de mails tout de suite l'inspection générale, mais ça vaut sans doute le coup d'envoyer un rappel au mois de mai (par exemple), surtout si le mail apporte une information nouvelle (par exemple : "Je souhaiterais vous informer que je soutiendrai ma thèse le 01/07/2024, ainsi je suis disponible pour toute affectation en ATP ou remplacement que vous pourriez me proposer").
Je comprends tout à fait ce passage-là, ayant été dans une situation un peu similaire. Mais c'était différent sur deux points : (1) mon choix était fait depuis longtemps de vouloir spécifiquement enseigner en CPGE et ne pas continuer la recherche, j'ai beaucoup aimé faire une thèse mais ne me voyais pas du tout faire cela pendant 40 ans (2) j'étais en thèse sur le plateau de Saclay, donc déjà en IDF, et donc pas opposé à avoir une affectation en IDF.
La clé si tu veux optimiser tes chances d'avoir un poste au mouvement spécifique puis en ATP ensuite : candidate sur tout poste en France métropolitaine (si tu es prêt à partir dans les DOM-TOM, écris-le explicitement). C'est ce que j'avais fait, et j'ai eu quelque chose en IDF (ce qui me convenait bien).
Lorsque j'ai eu le SMS comme quoi j'avais un poste au mouvement spécifique en fin janvier 2018, j'étais sur le point de faire de nombreuses candidatures ATER avec l'argumentaire de continuer la recherche, ce que j'aurais fait avec plaisir mais sans vouloir de poste derrière, histoire de patienter une année de plus au portillon pour les CPGE. J'ai donc eu beaucoup de chance. Mais si ce n'était pas passé, j'aurais persévéré jusqu'à obtenir une ATP ou un remplacement. Mais surtout, je n'ai pas eu à affronter la très difficile épreuve de la demande de détachement ATER, qui est systématiquement refusée à Versailles et Créteil. Cela vaut le coup de demander des académies obtenables au mouvement inter-académique mais pas Versailles et Créteil, juste pour augmenter tes chances d'obtenir in fine ton détachement ATER (qui peut avoir lieu n'importe où en France, indépendamment de ton académie de rattachement), comme le propose très justement Mrs D. :
D'ailleurs, quel est ton échelon actuel ? Si tu es normalien et que tu as bénéficié d'un reclassement lorsque tu as été placé en congé sans traitement pour exercer les fonctions de doctorant contractuel, tu devrais être à l'échelon 3, et donc avoir 21 points. Note : le reclassement issu de ton contrat doctoral ne sera pas compté dans ton barème puisque c'est la situation en 2023 qui compte.
Il faut d'abord candidater au mouvement spécifique, ce qui permet à l'inspection générale d'effectuer les chaines de mutations issues de vacances connues à temps et nommer au mouvement (à titre définitif donc) les heureux élus (mutés et les primo-entrants), mais beaucoup de chaînes ne vont pouvoir se faire qu'après le mouvement spécifique. De fait, la quasi-totalité des appelés en ATP sont des candidats au mouvement spécifique, mais qui sont servis après.
D'un point de vue stratégique, ça ne sert pas à grand chose d'harceler de mails tout de suite l'inspection générale, mais ça vaut sans doute le coup d'envoyer un rappel au mois de mai (par exemple), surtout si le mail apporte une information nouvelle (par exemple : "Je souhaiterais vous informer que je soutiendrai ma thèse le 01/07/2024, ainsi je suis disponible pour toute affectation en ATP ou remplacement que vous pourriez me proposer").
Solaire a écrit:Cela dit, toutes ces considérations profondes sur les vertus du secondaire comme propédeutique à la CPGE sont un petit peu loin des préoccupations réelles, et en partie bassement matérielles, d'un jeune prof. Car, concrètement, si d'une part je n'ai pas de poste en CPGE (ce qui, on l'a dit, est hautement probable ; encore une fois, je n'espère rien, mais je tente ma chance avec détermination : je ne pourrai qu'être déçu en bien), et que, d'autre part, je n'obtiens pas de contrat d'ATER (c'est possible) ou que le Rectorat refuse mon détachement sur un tel contrat (c'est possible aussi), alors je serai dans de beaux draps.
Je comprends tout à fait ce passage-là, ayant été dans une situation un peu similaire. Mais c'était différent sur deux points : (1) mon choix était fait depuis longtemps de vouloir spécifiquement enseigner en CPGE et ne pas continuer la recherche, j'ai beaucoup aimé faire une thèse mais ne me voyais pas du tout faire cela pendant 40 ans (2) j'étais en thèse sur le plateau de Saclay, donc déjà en IDF, et donc pas opposé à avoir une affectation en IDF.
La clé si tu veux optimiser tes chances d'avoir un poste au mouvement spécifique puis en ATP ensuite : candidate sur tout poste en France métropolitaine (si tu es prêt à partir dans les DOM-TOM, écris-le explicitement). C'est ce que j'avais fait, et j'ai eu quelque chose en IDF (ce qui me convenait bien).
Lorsque j'ai eu le SMS comme quoi j'avais un poste au mouvement spécifique en fin janvier 2018, j'étais sur le point de faire de nombreuses candidatures ATER avec l'argumentaire de continuer la recherche, ce que j'aurais fait avec plaisir mais sans vouloir de poste derrière, histoire de patienter une année de plus au portillon pour les CPGE. J'ai donc eu beaucoup de chance. Mais si ce n'était pas passé, j'aurais persévéré jusqu'à obtenir une ATP ou un remplacement. Mais surtout, je n'ai pas eu à affronter la très difficile épreuve de la demande de détachement ATER, qui est systématiquement refusée à Versailles et Créteil. Cela vaut le coup de demander des académies obtenables au mouvement inter-académique mais pas Versailles et Créteil, juste pour augmenter tes chances d'obtenir in fine ton détachement ATER (qui peut avoir lieu n'importe où en France, indépendamment de ton académie de rattachement), comme le propose très justement Mrs D. :
Mrs D. a écrit:En revanche, tu as tort de croire que tu es voué à Créteil ou Versailles. Je réitère donc mon conseil : renseigne-toi bien sur le mouvement et ses spécificités, pour prévoir une arrivée dans le secondaire acceptable. Créteil et Versailles sont loin d'être les seules académies à 14 ou 21 points (je ne sais pas combien tu auras de points à l'inter). Tous les ans, il y a au moins deux autres académies à 14 points (les barres sont ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Sachant que Créteil et surtout Versailles sont des Rectorats déficitaires qui te cassent les pieds pour t'accorder ton détachement, si j'étais toi, je viserais une académie de province.
D'ailleurs, quel est ton échelon actuel ? Si tu es normalien et que tu as bénéficié d'un reclassement lorsque tu as été placé en congé sans traitement pour exercer les fonctions de doctorant contractuel, tu devrais être à l'échelon 3, et donc avoir 21 points. Note : le reclassement issu de ton contrat doctoral ne sera pas compté dans ton barème puisque c'est la situation en 2023 qui compte.
- PlutarqueNiveau 10
Fabrice25 a écrit:eliam a écrit:Une collègue de lettres classiques en poste à Créteil a obtenu d'abord un remplacement en Cpge puis cette année quelques heures. Elle a candidaté pour le jury du CAPES, apparemment c'est facile à obtenir, ce qui lui a permis d'avoir des relations et d'obtenir ces heures.
Il faut candidater pour faire partie de ce type de jury ?
Il est toujours possible de candidater pour faire partie d'un jury de CAPES ou d'agreg. Pour le CAPES, c'est une tâche que de nombreux professeurs de CPGE verraient comme une corvée, mais qu'il est délicat de refuser quand un IG vous la propose. A l'inverse, quand quelqu'un qui a le profil s'y propose de lui-même, en effet "c'est facile à obtenir".
Point à noter : il y a des contraintes de parité à respecter dans les jurys, ainsi dans les jurys de disciplines où les hommes sont sur-représentés, il sera beaucoup plus facile pour une femme d'y être nommée. Et inversement dans les jurys de disciplines où les femmes sont sur-représentées.
- ElaïnaDevin
Solaire a écrit:
Je comprends tout à fait ta position ; ça se défend.
Cela dit, toutes ces considérations profondes sur les vertus du secondaire comme propédeutique à la CPGE sont un petit peu loin des préoccupations réelles, et en partie bassement matérielles, d'un jeune prof. Car, concrètement, si d'une part je n'ai pas de poste en CPGE (ce qui, on l'a dit, est hautement probable ; encore une fois, je n'espère rien, mais je tente ma chance avec détermination : je ne pourrai qu'être déçu en bien), et que, d'autre part, je n'obtiens pas de contrat d'ATER (c'est possible) ou que le Rectorat refuse mon détachement sur un tel contrat (c'est possible aussi), alors je serai dans de beaux draps.
Parce que, n'ayant pas de points famille, je n'ai statistiquement aucune chance (j'ai plus de chances d'obtenir un poste en CPGE, là c'est sûr) d'être affecté là où je vis ; ce sera donc Créteil ou Versailles, donc au-delà du fait que personne n'aime déménager sans cesse, c'est le décrochage assuré avec l'université : plus d'enseignements (ce sera trop loin), plus de présence, on ne me voit plus au centre de recherche, etc., enfin la fantômisation. Evidemment le risque existe aussi avec une affectation CPGE, car il faudrait être doublement veinard pour avoir une CPGE dans sa région ; mais enfin là au moins il y a une (toute) petite chance, alors qu'il n'y en a aucune au mouvement normal ; et à supposer même qu'on doive aller loin pour prendre un poste CPGE, au moins... on a un poste CPGE, alors que le collège à Créteil, c'est un peu la double peine. Non pas que je n'aime pas le secondaire ; j'ai enseigné un peu comme contractuel au collège avant le concours, et j'en conserve un excellent souvenir. Seulement c'est assez éloigné des enseignements à l'Université, qui forcément se rapprochent davantage de ce qu'on fait en CPGE... Tout ça, non pas pour déplorer le sort qui attend tous les néo-agrégés (encore que ce soit un vrai problème pour l'attractivité du concours) ; il est parfaitement logique de favoriser ceux qui ont des sujétions familiales ; mais qu'on ne vienne pas dire aux néo-agrégés : mais mon jeune ami, c'est dans ton intérêt d'aller faire du secondaire à Créteil et découvrir les joies du RER ! on te propose un poste en CPGE ? Malheureureux, refuse ! , non, ça c'est déconnecté de la réalité. J'ai un ami reçu en même temps que moi, de la même région que moi, qui s'est fait affecter à Créteil, et pour ce que j'en sais, il aurait préféré éviter.
Il y a beaucoup de choses à dire sur ton post mais voici ce que je pourrais te répondre avec le recul (10 ans de candidature, pas de poste).
- tu n'as pas envie d'enseigner dans le secondaire, ça se comprend, moi non plus je ne suis pas toujours hyper enthousiaste de me dire que ce matin je vais devoir gérer telle classe où "ne pas mettre son stylo dans son nez" reste une compétence à acquérir, et je pense que je serais mieux en classe prépa. Néanmoins, il faut regarder la réalité en face (ça fait un peu vieux schnock à dire comme ça mais bon) : tu as passé un concours de l'enseignement secondaire, et si tu n'as ni poste en prépa ni poste d'ATER, eh bien, non, tu n'es pas "dans de beaux draps", tu as un poste qui t'attend dans le secondaire. C'est peut-être moins sexy mais tu ne seras tout de même pas condamné à la soupe populaire non plus.
- tu n'as pas envie de déménager, en tout cas pas pour "du simple secondaire". Déjà, renseigne-toi bien quand même, mais il n'est pas certain que tu te retrouves à Versailles ou à Créteil. En outre, Versailles ou Créteil ne sont pas des vortex de l'infini du septième cercle de l'enfer. Tu peux avoir un poste tout à fait honorable et sympathique dans ces zones (Créteil, c'est aussi bien Fontainebleau que Sarcelles, Versailles, c'est Saint-Germain en Laye comme Trappes, il y a de tout partout... comme dans ton académie d'origine). Mon tempérament de vieille marmotte casanière me pousse à dire qu'il vaut mieux cela dit être en poste à Créteil que de végéter comme précaire dans le supérieur. Mais chacun fait sa vie comme il l'entend.
- personne ne te dit de refuser un poste en CPGE, en revanche, soyons honnêtes, à moins d'être ultra pistonné par un IG (mais pour cela il faudrait en connaître un de longue date), au vu de ce que tu racontes de ta situation, il n'y a aucune chance que tu sois nommé en première affectation en CPGE, tant que tu n'as pas terminé ta thèse du moins. Et si c'est la fac que tu vises, les IG le verront, et ne te nommeront pas en CPGE.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- IridianeFidèle du forum
Solaire a écrit:Plutarque a écrit:Désolé pour les acronymes, c'est l'habitude !
J'étais parti du principe que tu connaissais les bases du mouvement CPGE, mais si ce n'est pas le cas, il est important de préciser deux/trois choses.
Le mouvement spécifique (dont dépendent les postes en CPGE) se déroule aux mêmes dates que le mouvement inter-académique, on y candidate en novembre et on a les résultats en mars. L'inspection générale prépare le mouvement, basé sur les postes qui deviennent vacants, en général des postes prestigieux de deuxième année avec des collègues qui partent à la retraite. Chaque poste libéré crée une chaine de mutations, et en bout de chaîne il reste un poste vacant qu'on donne à un nouvel entrant. Si tu es nommé au mouvement spécifique, tu es nommé "sur chaire", autrement dit à titre définitif sur le poste.
Maintenant, de nombreux postes vacants sont connus trop tard pour être intégrés au mouvement spécifique (départs à la retraite tardif, disponibilités, maladies, décès, etc). Les chaines de mutation qui résultent de ces mouvements tardifs créent des affectations en ATP. A la base, c'est juste une distinction technique, car on ne peut nommer à titre définitif sur un poste qu'au mouvement spécifique. Si c'est fait trop tard, ça ne peut être qu'en ATP. Les collègues doivent recandidater l'année d'après pour être définitivement nommés sur leur poste.
Certaines disciplines, je pense à la physique-chimie, utilisent l'ATP pour nommer tous les primo-entrants : comme ça, ça permet de les mettre à l'épreuve pendant un an, venir les inspecter, et éventuellement ne pas les nommer à titre définitif ou les placer ailleurs.
Dans le cas de thèses en cours, cela peut être un outil également : l'inspection générale ne sait pas encore en janvier/février si la thèse sera réellement soutenue donc ils prennent un risque à nommer au mouvement spécifique. En mai/juin, certains ont déjà soutenu ou ont une date de soutenance ferme : cela permet de prendre beaucoup moins de risques.
A cela, tu ajoutes le fait des groupes de travail syndicaux qui ont été supprimés il y a 2 ans, ce qui allonge les délais des nominations et augmente mécaniquement la part de collègues nommés en ATP (cf mon paragraphe du message précédent).
Est-ce plus clair et cela rend-il mon premier message plus compréhensible ? S'il y a encore des zones d'ombres, n'hésite pas !
C'est tout à fait clair ; je te remercie pour ces précisions très complètes.
Comment se passent les candidatures au mouvement ATP ? C'est comme le reste, sur I-prof ?Mrs D. a écrit:Comme les collègues, je te réponds aussi que c'est possible sur le papier mais :
1. peu probable (mais je connais deux cas). En lettres, si tu es un homme jeune, il faut dire que, hélas, dans certaines académies, ça peut grandement aider...
2. peut-être pas souhaitable. Le risque pourrait notamment être pour toi d'être nommé sur un poste technique, avec seulement des langues anciennes et/ou des classes scientifiques. Ensuite, faute d'un passage dans le secondaire où tu as pu montrer à l'IG comment tu abordes un cours de littérature (rapport aux textes, maîtrise de la critique etc.), tu pourrais te trouver un peu bloqué sur ce type de poste. C'est un peu un problème de riche, cela dit.
Pour ma part, normalienne, agrégée et docteure, j'ai passé 14 ans dans le secondaire avant d'avoir un poste en CPGE, et je suis très contente de ce parcours. J'ai vu des publics variés, je trouve que c'est une bonne chose pour savoir un peu de quoi on parle et d'où on parle. Et même avec cette expérience du secondaire, je n'en mène pas toujours large et je me pose beaucoup de questions. Comment envisager de savoir à quel niveau aborder une classe d'HK si tu ne sais pas du tout le niveau d'un lycéen actuel ? Comment être serein dans tes évaluations, en particulier dans des classes de concours, si tu n'as pas une solide expérience de la constitution de sujet, de la notation, de la correction ? En CPGE, il y a certes une grande exigence disciplinaire, mais il faut aussi une réflexion pédagogique, et ce n'est pas mal de l'acquérir au collège ou au lycée.
Le secondaire n'est donc pas une étape inutile dans une carrière, loin de là. Ce qui est dommage, c'est de s'y trouver coincé(e) comme cela arrive à certains collègues ici (et qui l'ont bien mauvaise de voir des collègues plus jeunes, moins diplômés et moins expérimentés leur passer devant...). Moi, si j'étais toi, je réfléchirais aussi/surtout à préparer mon arrivée dans le secondaire en faisant des voeux me permettant d'avoir un poste correct, c'est-à-dire plutôt au lycée.
Je comprends tout à fait ta position ; ça se défend.
Cela dit, toutes ces considérations profondes sur les vertus du secondaire comme propédeutique à la CPGE sont un petit peu loin des préoccupations réelles, et en partie bassement matérielles, d'un jeune prof. Car, concrètement, si d'une part je n'ai pas de poste en CPGE (ce qui, on l'a dit, est hautement probable ; encore une fois, je n'espère rien, mais je tente ma chance avec détermination : je ne pourrai qu'être déçu en bien), et que, d'autre part, je n'obtiens pas de contrat d'ATER (c'est possible) ou que le Rectorat refuse mon détachement sur un tel contrat (c'est possible aussi), alors je serai dans de beaux draps.
Parce que, n'ayant pas de points famille, je n'ai statistiquement aucune chance (j'ai plus de chances d'obtenir un poste en CPGE, là c'est sûr) d'être affecté là où je vis ; ce sera donc Créteil ou Versailles, donc au-delà du fait que personne n'aime déménager sans cesse, c'est le décrochage assuré avec l'université : plus d'enseignements (ce sera trop loin), plus de présence, on ne me voit plus au centre de recherche, etc., enfin la fantômisation. Evidemment le risque existe aussi avec une affectation CPGE, car il faudrait être doublement veinard pour avoir une CPGE dans sa région ; mais enfin là au moins il y a une (toute) petite chance, alors qu'il n'y en a aucune au mouvement normal ; et à supposer même qu'on doive aller loin pour prendre un poste CPGE, au moins... on a un poste CPGE, alors que le collège à Créteil, c'est un peu la double peine. Non pas que je n'aime pas le secondaire ; j'ai enseigné un peu comme contractuel au collège avant le concours, et j'en conserve un excellent souvenir. Seulement c'est assez éloigné des enseignements à l'Université, qui forcément se rapprochent davantage de ce qu'on fait en CPGE... Tout ça, non pas pour déplorer le sort qui attend tous les néo-agrégés (encore que ce soit un vrai problème pour l'attractivité du concours) ; il est parfaitement logique de favoriser ceux qui ont des sujétions familiales ; mais qu'on ne vienne pas dire aux néo-agrégés : mais mon jeune ami, c'est dans ton intérêt d'aller faire du secondaire à Créteil et découvrir les joies du RER ! on te propose un poste en CPGE ? Malheureureux, refuse ! , non, ça c'est déconnecté de la réalité. J'ai un ami reçu en même temps que moi, de la même région que moi, qui s'est fait affecter à Créteil, et pour ce que j'en sais, il aurait préféré éviter.
En fait je pense que, là où il y a malentendu, c’est qu’on ne te dit pas seulement « c’est dans ton intérêt d’aller à Créteil découvrir les joies du RER », on te dit que tu ne vas pas avoir tellement le choix. Je ne connais pas ton dossier, qui est peut être très bon, mais il y aura toujours des tas de gens meilleurs que toi (désolée hein mais tant qu’on n’a pas compris ça on est voué à maugréer et disant que cétropinjuste et ça n’avance à rien) et des tas de gens qui connaissent mieux le système et qui auront des postes avant toi. Soyons clairs : je te souhaite de tout cœur d’avoir le poste que tu veux, que tu mérites sans nul doute. Mais il est du domaine du possible et même du probable que tu ne l’aies pas tout de suite, voire pas du tout (désolée mais c’est la stricte réalité). De ce fait, tu peux toujours candidater et contacter des IG tous azimuts (nous t’avons tous sur ce fil donné des conseils pour ce faire) mais, comme cela t’a déjà été dit, je te conseille de prendre le temps de réfléchir à tes mutations, ce qui te sera plus utile dans l’immédiat. Donc, si tu veux éviter Versailles et Créteil (même si en vérité des établissements difficiles et / ou éloignés, il y en a partout), je peux comprendre, mais renseigne toi sur les académies accessibles.
Je comprends que ce soit dur, tous les gens qui cherchent ou ont cherché un poste dans le supérieur le savent, mais en même temps tu as passé l’agrégation, tu savais à quoi tu t’engageais et j’imagine que tu avais entendu parler du fait que, les postes dans le sup, il y en a très peu…
- Mrs D.Niveau 5
Par ailleurs, tu dis que tu aimerais éviter de déménager pour rester près de ton équipe de recherche. Est-ce à dire que tu es sûr d'avoir un poste d'ATER dans ta ville ? Tout est tellement restreint en lettres classiques que tu vas peut-être être contraint d'aller voir au-delà de ton chez toi pour ton année voire tes années d'ATER, non ? Les concours, les candidatures dans le supérieur, tout cela est national, et parfois il faut accepter d'aller passer un peu de temps ailleurs pour revenir ensuite dans sa région (ou pas).
Je te souhaite moi aussi le parcours le plus facile possible, et le plus conforme à tes qualités. Mais les débuts de carrière ne sont simples pour personne, même pour ceux qui ont un beau CV : tu es visiblement jeune et sans contraintes familiales (les familles sont certes des points mais aussi des contraintes, oui oui...), tu peux envisager beaucoup de pistes parmi celles qui t'ont été données ici et qui te permettront, je l'espère, d'avoir un poste définitif à la hauteur de tes attentes dans quelques années.
Je te souhaite moi aussi le parcours le plus facile possible, et le plus conforme à tes qualités. Mais les débuts de carrière ne sont simples pour personne, même pour ceux qui ont un beau CV : tu es visiblement jeune et sans contraintes familiales (les familles sont certes des points mais aussi des contraintes, oui oui...), tu peux envisager beaucoup de pistes parmi celles qui t'ont été données ici et qui te permettront, je l'espère, d'avoir un poste définitif à la hauteur de tes attentes dans quelques années.
- IridianeFidèle du forum
Après il est possible qu'il y ait des postes d'ATER dans la fac de Solaire, ce qui serait l'idéal. Mais dans tous les cas, pour maximiser ses chances d'avoir un tel poste, il faut effectivement candidater partout - d'ailleurs, c'est aussi ce qui permet de faire tourner son dossier et de se faire connaître: j'ai pour ma part été recrutée dans une fac qui avait vu 3 ans de suite mon dossier d'ATER (mais qui prenait des ATER locaux) donc ils ne me connaissaient pas mais connaissaient très bien mon dossier, cela m'a incontestablement aidée. Au reste, en effet, en LC, il y a peu de postes (de mon côté je suis en LM et on est plutôt bien garnis niveau poste d'ATER) donc mieux vaut candidater large. En vérité un ATER reste bien plus facile à obtenir qu'un poste en CPGE, et pour le coup c'est la garantie de pouvoir faire de la recherche... mais c'est aussi reculer pour mieux sauter, parce que cela reste un poste temporaire. Cela dit, Solaire, vu ta situation, pour cette année je me contenterais (et c'est déjà beaucoup) de faire une candidature en CPGE en deux clics sur iprof sans insister davantage et je me concentrerais sur les dossiers d'ATER (ça prend du temps!) et sur la thèse à finir, enfin sur les demandes de mutation, en me renseignant sur les académies accessibles (et garde aussi ton énergie pour la bataille du détachement...). C'est quand même le plus important, je pense que tu mets un peu la charrue avant les boeufs là. Une candidature en prépa ou à la fac comme titulaire, ça se construit sur plusieurs années.
- PlutarqueNiveau 10
Après relecture complète du message, je n'ai pas trouvé une info clé : quand penses-tu soutenir ta thèse ?
- Fabrice25Habitué du forum
Plutarque a écrit:Fabrice25 a écrit:eliam a écrit:Une collègue de lettres classiques en poste à Créteil a obtenu d'abord un remplacement en Cpge puis cette année quelques heures. Elle a candidaté pour le jury du CAPES, apparemment c'est facile à obtenir, ce qui lui a permis d'avoir des relations et d'obtenir ces heures.
Il faut candidater pour faire partie de ce type de jury ?
Il est toujours possible de candidater pour faire partie d'un jury de CAPES ou d'agreg. Pour le CAPES, c'est une tâche que de nombreux professeurs de CPGE verraient comme une corvée, mais qu'il est délicat de refuser quand un IG vous la propose. A l'inverse, quand quelqu'un qui a le profil s'y propose de lui-même, en effet "c'est facile à obtenir".
Point à noter : il y a des contraintes de parité à respecter dans les jurys, ainsi dans les jurys de disciplines où les hommes sont sur-représentés, il sera beaucoup plus facile pour une femme d'y être nommée. Et inversement dans les jurys de disciplines où les femmes sont sur-représentées.
Merci pour les précisions !
Il faut candidater auprès de qui exactement ? L’IG ?
- PlutarqueNiveau 10
Si on est en CPGE, le plus simple est de contacter son IG référent. Sinon, soit contacter son IPR qui transmettra, soit contacter l'inspection générale par leur adresse générique (ou un IG en particulier si on en connait un).
- SolaireNiveau 2
Plutarque a écrit:Pour les ATP, je confirme ce qui a été dit plus haut.
Il faut d'abord candidater au mouvement spécifique, ce qui permet à l'inspection générale d'effectuer les chaines de mutations issues de vacances connues à temps et nommer au mouvement (à titre définitif donc) les heureux élus (mutés et les primo-entrants), mais beaucoup de chaînes ne vont pouvoir se faire qu'après le mouvement spécifique. De fait, la quasi-totalité des appelés en ATP sont des candidats au mouvement spécifique, mais qui sont servis après.
D'un point de vue stratégique, ça ne sert pas à grand chose d'harceler de mails tout de suite l'inspection générale, mais ça vaut sans doute le coup d'envoyer un rappel au mois de mai (par exemple), surtout si le mail apporte une information nouvelle (par exemple : "Je souhaiterais vous informer que je soutiendrai ma thèse le 01/07/2024, ainsi je suis disponible pour toute affectation en ATP ou remplacement que vous pourriez me proposer").Solaire a écrit:Cela dit, toutes ces considérations profondes sur les vertus du secondaire comme propédeutique à la CPGE sont un petit peu loin des préoccupations réelles, et en partie bassement matérielles, d'un jeune prof. Car, concrètement, si d'une part je n'ai pas de poste en CPGE (ce qui, on l'a dit, est hautement probable ; encore une fois, je n'espère rien, mais je tente ma chance avec détermination : je ne pourrai qu'être déçu en bien), et que, d'autre part, je n'obtiens pas de contrat d'ATER (c'est possible) ou que le Rectorat refuse mon détachement sur un tel contrat (c'est possible aussi), alors je serai dans de beaux draps.
Je comprends tout à fait ce passage-là, ayant été dans une situation un peu similaire. Mais c'était différent sur deux points : (1) mon choix était fait depuis longtemps de vouloir spécifiquement enseigner en CPGE et ne pas continuer la recherche, j'ai beaucoup aimé faire une thèse mais ne me voyais pas du tout faire cela pendant 40 ans (2) j'étais en thèse sur le plateau de Saclay, donc déjà en IDF, et donc pas opposé à avoir une affectation en IDF.
La clé si tu veux optimiser tes chances d'avoir un poste au mouvement spécifique puis en ATP ensuite : candidate sur tout poste en France métropolitaine (si tu es prêt à partir dans les DOM-TOM, écris-le explicitement). C'est ce que j'avais fait, et j'ai eu quelque chose en IDF (ce qui me convenait bien).
Lorsque j'ai eu le SMS comme quoi j'avais un poste au mouvement spécifique en fin janvier 2018, j'étais sur le point de faire de nombreuses candidatures ATER avec l'argumentaire de continuer la recherche, ce que j'aurais fait avec plaisir mais sans vouloir de poste derrière, histoire de patienter une année de plus au portillon pour les CPGE. J'ai donc eu beaucoup de chance. Mais si ce n'était pas passé, j'aurais persévéré jusqu'à obtenir une ATP ou un remplacement. Mais surtout, je n'ai pas eu à affronter la très difficile épreuve de la demande de détachement ATER, qui est systématiquement refusée à Versailles et Créteil. Cela vaut le coup de demander des académies obtenables au mouvement inter-académique mais pas Versailles et Créteil, juste pour augmenter tes chances d'obtenir in fine ton détachement ATER (qui peut avoir lieu n'importe où en France, indépendamment de ton académie de rattachement), comme le propose très justement Mrs D. :Mrs D. a écrit:En revanche, tu as tort de croire que tu es voué à Créteil ou Versailles. Je réitère donc mon conseil : renseigne-toi bien sur le mouvement et ses spécificités, pour prévoir une arrivée dans le secondaire acceptable. Créteil et Versailles sont loin d'être les seules académies à 14 ou 21 points (je ne sais pas combien tu auras de points à l'inter). Tous les ans, il y a au moins deux autres académies à 14 points (les barres sont ici . Sachant que Créteil et surtout Versailles sont des Rectorats déficitaires qui te cassent les pieds pour t'accorder ton détachement, si j'étais toi, je viserais une académie de province.
D'ailleurs, quel est ton échelon actuel ? Si tu es normalien et que tu as bénéficié d'un reclassement lorsque tu as été placé en congé sans traitement pour exercer les fonctions de doctorant contractuel, tu devrais être à l'échelon 3, et donc avoir 21 points. Note : le reclassement issu de ton contrat doctoral ne sera pas compté dans ton barème puisque c'est la situation en 2023 qui compte.
J'avais cru comprendre que le détachement était compliqué à Créteil et Versailles, mais j'ignorais qu'il fût systématiquement refusé. Voilà une chouette nouvelle ! Mais en effet, puisqu'il y a généralement au moins une autre académie pour les 14 points, comme disait Mrs D, je candidaterai partout à l'inter pour espérer l'avoir. Je note que la barre à Aix-Marseille s'est retrouvée deux fois à 14 points sur les 4 dernières années, (je suis un méditerranéen, et ce ne serait pas trop loin de ma fac), mais bon c'est un peu la loterie. Je me demande aussi si le fort taux de remplissage à l'agrégation 2023 de ma discipline (presque tous les postes pourvus, ce qui est très rare ; mon année avait été beaucoup plus déficitaire) ne va pas créer une pression particulière à l'entrée sur le mouvement 2024, avec une barre globalement plus haute hors Créteil et Versailles. Mais bon, là c'est de la spéculation pure. Bref, si d'aventure je pouvais avoir cette académie, je m'estimerais franchement heureux, mon problème c'est surtout l'IDF (j'y ai vécu), et d'une manière générale les départements septentrionaux, ça me déprime d'avance et je sais qu'à tous les coups j'y serai envoyé. :')
Et non, je ne suis pas normalien, mais c'est gentil de me supposer tel. Je crois comprendre aussi que la bonification de 10 points sur le premier voeu, que j'aurais bien voulu utiliser, est réservée, semble-t-il, à ceux qui ont fait leur stage dans le secondaire, comprendre que les doctorants contractuels en sont exclus. C'est ce qui ressort des lignes directrices publiées au BO : "les stagiaires non ex-fonctionnaires et non ex-contractuels enseignants, conseillers principaux d'éducation et PsyEN qui effectuent leur stage dans le second degré de l'éducation nationale se verront également attribuer à leur demande, pour une seule année et au cours d'une période de trois ans, une bonification pour leur premier vœu." Qu'est-ce qui justifie cette différence de traitement ? Une idée ? Il y a peut-être une logique à cette restriction, mais elle m'échappe. Du coup, 14 points. (Et pour la soutenance, 2024 idéalement, mais je ne suis pas sûr de pouvoir indiquer à l'IG une date de soutenance, ce qui, j'en ai conscience, réduit mes chances !)
Iridiane a écrit:
En fait je pense que, là où il y a malentendu, c’est qu’on ne te dit pas seulement « c’est dans ton intérêt d’aller à Créteil découvrir les joies du RER », on te dit que tu ne vas pas avoir tellement le choix.
Mais personne ne dit le contraire. J'ai dit dès mon premier message que je ne me faisais pas d'illusions. Il n'y a pas d'objections là-dessus, et tu sais apprécier mieux que moi, vu ton expérience, les chances qu'on a d'avoir un poste CPGE. Ce qui fait sourire, en revanche, c'est l'idée que ce serait "dans l'intérêt" du prof en question...
Iridiane a écrit: mais en même temps tu as passé l’agrégation, tu savais à quoi tu t’engageais et j’imagine que tu avais entendu parler du fait que, les postes dans le sup, il y en a très peu…
Savoir que le concours mène normalement au secondaire, c'est une chose ; mais ça ne signifie pas qu'on le passe dans ce but. On le passe parce que l'Université considère l'agrégation comme un titre et veut en pratique que vous ayez ce titre ; mais pour l'EN, ce n'est pas un titre, c'est un emploi ; elle a des besoins et ces besoins, on le comprend, doivent être satisfaits. Personne n'a tort dans cette affaire, mais le système ne fonctionne pas bien. Si les diplômes universitaires avaient une valeur à peu près sérieuse, le système universitaire n'aurait pas besoin de titriser l'agrégation et donc acculer les impétrants à des obligations de service étrangères à leurs aspirations. Encore que, il faut en convenir, la titrisation du concours ne date pas d'hier. (Inversement, l'EN exige toujours plus de titres - la fameuse mastérisation - pour se bercer de l'illusion qu'elle remédie ainsi au déclin du niveau de ses propres concours. Chaque institution compte sur l'autre pour sélectionner l'excellence, ce qui fait qu'aucune ne la sélectionne vraiment.) Je ne suis pas loin d'en arriver à la conclusion, hétérodoxe sans doute, que l'on gagnerait à généraliser à toutes les disciplines le principe de l'agrégation du supérieur. En droit, le génie de cette idée est venu presque d'un hasard : le secondaire n'enseignant pas le droit, il a bien fallu créer un concours spécifique au supérieur pour apprécier la valeur des individus que leurs grades ne distinguaient déjà pas assez nettement... Mais bon pensez-vous, créer des agrégations du supérieur alors qu'on s'emploie justement à les supprimer là où elles subsistent encore, ça va faire des frais d'administration énormes, et puis ça favorise les Parisiens...
- IridianeFidèle du forum
Solaire, en théorie je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais simplement, il y a un principe de réalité: les chances que tu aies un poste dans le supérieur très rapidement sont minimes pour ne pas dire inexistantes (surtout en lettres classiques!), et il faut en avoir conscience (et tant mieux si c'est ton cas!). Pour le secondaire dans l'absolu, il est bien évident que beaucoup de gens qui passent l'agrégration ne la passent pas dans le but d'y aller. Mais, d'une part, c'est avant de passer l'agrégation qu'il faut avoir conscience que dans 99% des cas, le débouché, c'est le secondaire, donc même si on ne la passe pas POUR ça, le résultat est souvent le même. D'autre part, considérer le secondaire comme FORCEMENT une corvée, un enfer etc... c'est très excessif. Déjà, tout dépend évidemment des conditions dans lesquelles on atterrit (et oui, à ce niveau-là c'est la loterie, on peut être dans un super bahut à Créteil et sur trois bahuts dégueulasses dans une super académie...) Mais par ailleurs, le secondaire, c'est effectivement très formateur et intéressant par plein d'aspects. C'est compréhensible de ne pas vouloir y rester, mais y passer quelques années, dans la mesure où c'est le lot commun à presque tout le monde, ça n'est pas la mort non plus, et ça peut même être valorisé, et pour un dossier de prépa (à coup sûr) et pour un dossier MCF (de plus en plus souvent, et ça a été mon cas).
En ce qui concerne les détachements, pour te rassurer un peu sans te donner non plus d'illusions: j'ai été détachée 7 ans d'affilée pour contrat doc + plusieurs ATER + un post-doc, dans l'académie de Versailles : ça a été très compliqué, surtout pour le 1er détachement, mais c'est faisable. Il faut se battre jusqu'au bout à force de recours (et d'aide syndicale efficace) et en général ça finit par passer. Tu pourras m'envoyer un MP à ce sujet si tu as des questions. Et il faut de toute façon garder à l’esprit que, là encore, on se fait tout un monde de Créteil et Versailles, mais il y a des tas d’autres académies qui, de plus en plus, refusent les détachements.
En ce qui concerne les détachements, pour te rassurer un peu sans te donner non plus d'illusions: j'ai été détachée 7 ans d'affilée pour contrat doc + plusieurs ATER + un post-doc, dans l'académie de Versailles : ça a été très compliqué, surtout pour le 1er détachement, mais c'est faisable. Il faut se battre jusqu'au bout à force de recours (et d'aide syndicale efficace) et en général ça finit par passer. Tu pourras m'envoyer un MP à ce sujet si tu as des questions. Et il faut de toute façon garder à l’esprit que, là encore, on se fait tout un monde de Créteil et Versailles, mais il y a des tas d’autres académies qui, de plus en plus, refusent les détachements.
- e-WandererGrand sage
Savoir que le concours mène normalement au secondaire, c'est une chose ; mais ça ne signifie pas qu'on le passe dans ce but. On le passe parce que l'Université considère l'agrégation comme un titre et veut en pratique que vous ayez ce titre ; mais pour l'EN, ce n'est pas un titre, c'est un emploi ; elle a des besoins et ces besoins, on le comprend, doivent être satisfaits. Personne n'a tort dans cette affaire, mais le système ne fonctionne pas bien. Si les diplômes universitaires avaient une valeur à peu près sérieuse, le système universitaire n'aurait pas besoin de titriser l'agrégation et donc acculer les impétrants à des obligations de service étrangères à leurs aspirations. Encore que, il faut en convenir, la titrisation du concours ne date pas d'hier. (Inversement, l'EN exige toujours plus de titres - la fameuse mastérisation - pour se bercer de l'illusion qu'elle remédie ainsi au déclin du niveau de ses propres concours. Chaque institution compte sur l'autre pour sélectionner l'excellence, ce qui fait qu'aucune ne la sélectionne vraiment.)
Un master n'est pas forcément un diplôme bidon, une thèse non plus (!!!). Simplement, ce sont des diplômes spécialisés. L'agrégation donne une certaine garantie de niveau général, ce qui est un utile complément pour un recrutement. Quand j'ai passé l'agreg de LM, j'ai dû plancher sur le Moyen Âge (écrit d'AF), le XVIe (dissertation), le XVIIe (oral de hors programme), le XVIIIe (oral de grammaire-stylistique), le XIXe (écrit et oral de comparée, oral de leçon), le XXe (écrit de grammaire-stylistique), + la version latine et la version de langue vivante.
En lettres classiques, de la même façon, une thèse de latin n'offre en soi aucune garantie que tu sois capable de traduire un texte à la volée : tu peux parfaitement travailler sur des corpus déjà traduits, ce qui ne veut pas évidemment pas dire que la thèse soit nulle et le diplôme bidon. L'agrégation, qui impose version et thème en latin et en grec, offre davantage de garanties sur le niveau technique.
C'est important quand on recrute un collègue à l'université de savoir qu'il est à la fois excellent dans son domaine de recherche (forcément spécialisé) mais aussi adaptable, pour couvrir les besoins d'enseignement. Cette année, une de mes collègue de latin est obligée de donner plusieurs cours de grec pour nécessités de service. Moi-même, qui suis spécialiste de la littérature d'Ancien Régime, j'ai déjà donné des cours sur Apollinaire ou sur Nerval pendant tout un semestre, pour remplacer au pied levé un collègue en congé maladie (ou sur plein d'autres choses : littérature et image, dialogue des arts…).
Sauf que l'agrégation reste simplement une garantie de niveau général, mais ne fait pas la base du recrutement, surtout aujourd'hui où on nous demande de plus en plus de développer une logique de labo : il faut donc que la spécialité du collègue recruté cadre avec celle de l'équipe locale. Et là, ce sont la thèse et les publications qui en offrent la garantie.Je ne suis pas loin d'en arriver à la conclusion, hétérodoxe sans doute, que l'on gagnerait à généraliser à toutes les disciplines le principe de l'agrégation du supérieur. En droit, le génie de cette idée est venu presque d'un hasard : le secondaire n'enseignant pas le droit, il a bien fallu créer un concours spécifique au supérieur pour apprécier la valeur des individus que leurs grades ne distinguaient déjà pas assez nettement... Mais bon pensez-vous, créer des agrégations du supérieur alors qu'on s'emploie justement à les supprimer là où elles subsistent encore, ça va faire des frais d'administration énormes, et puis ça favorise les Parisiens...
Très souvent, dans les comités de sélection, on commence par un premier tri : agrégation/pas agrégation, thèse dans le profil/pas dans le profil. Et ensuite on peut commencer à discuter. Une très bonne thèse dans le profil recherché peut éventuellement compenser l'absence d'agrégation si le candidat a le CAPES et a déjà enseigné, ou s'il a un profil atypique particulièrement intéressant (cursus à l'étranger, parcours professionnel etc.). Mais bon, il ne faut pas se faire d'illusions : quand on a 50 candidats pour un poste, l'agrégation est quasiment un pré-requis, du moins en lettres. Mais ça prend juste quelque minutes de la discussion générale, c'est juste un critère pour le premier tri.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Nush19Niveau 5
Bonjour à tous,
Difficile d'obtenir un premier poste en CPGE. Il faut à mon avis être prêt à partir, et demander postes France entière, dans les CPGE dites de proximité, ou, encore mieux, en Outre mer.
Difficile d'obtenir un premier poste en CPGE. Il faut à mon avis être prêt à partir, et demander postes France entière, dans les CPGE dites de proximité, ou, encore mieux, en Outre mer.
- PlutarqueNiveau 10
Je profite de ce post pour relayer une info : si un collègue d'anglais de l'académie de Versailles ou des environs est intéressé par un poste en CPGE, il y a l'ouverture pour septembre 2024 d'un poste spécifique CPGE au lycée Robert Doisneau de Corbeil-Essonnes (CPGE ATS et DCG).
Je peux fournir plus d'informations en MP si quelqu'un le souhaite.
Je peux fournir plus d'informations en MP si quelqu'un le souhaite.
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