- lene75Prophète
Je ne vois toujours pas comment on pourrait décider de ne pas en parler. Signaler, faire des rapports, d'accord. Mais entre temps il faut bien gérer sa classe. On ne parle pas de débat, mais juste d'avoir la réponse adaptée. Verbale ou pas. On ne peut pas décider par avance que la question ne s’invitera pas. Et dans certaines classes, on sait par avance qu'il est probable qu'il y ait des débordements. II me paraît assez logique que des collègues redoutent de devoir gérer ces classes seuls lundi.
Pas que le jour J, d'ailleurs : ça peut ressortir des mois plus tard. Beaucoup d'élèves sont maintenant suffisamment malins pour ne pas franchir la ligne rouge et pour pratiquer les discours à double entente. J'ai beaucoup moins d'opposition frontale qu'avant. J'ai envie de dire que ça, c'était la génération précédente. C'est devenu beaucoup plus subtil.
Nous n’enseignons pas tous les mêmes disciplines non plus. Certaines sont plus "à risque" que d'autres de ce point de vue. Ce n'est pas pour rien que l'assaillant recherchait un prof d'histoire. Le collègue tué s'est malheureusement trouvé sur son chemin, mais il n'était a priori pas sa cible.
Ce qu'il y a de spécifique dans ce drame, c'est qu'il s'agit d'un ancien élève. C'est glaçant de se dire qu'on a eu le meurtrier en face de soi 2 ou 3 ans plus tôt. Et qu'il a choisi de passer à l'acte dans son établissement. Donc, d'une certaine manière, symboliquement, de tuer non pas seulement DES professeurs, mais SES professeurs, même si pas forcément ceux qu'il a effectivement eus en classe. Ça change la donne, je trouve.
Pas que le jour J, d'ailleurs : ça peut ressortir des mois plus tard. Beaucoup d'élèves sont maintenant suffisamment malins pour ne pas franchir la ligne rouge et pour pratiquer les discours à double entente. J'ai beaucoup moins d'opposition frontale qu'avant. J'ai envie de dire que ça, c'était la génération précédente. C'est devenu beaucoup plus subtil.
Nous n’enseignons pas tous les mêmes disciplines non plus. Certaines sont plus "à risque" que d'autres de ce point de vue. Ce n'est pas pour rien que l'assaillant recherchait un prof d'histoire. Le collègue tué s'est malheureusement trouvé sur son chemin, mais il n'était a priori pas sa cible.
Ce qu'il y a de spécifique dans ce drame, c'est qu'il s'agit d'un ancien élève. C'est glaçant de se dire qu'on a eu le meurtrier en face de soi 2 ou 3 ans plus tôt. Et qu'il a choisi de passer à l'acte dans son établissement. Donc, d'une certaine manière, symboliquement, de tuer non pas seulement DES professeurs, mais SES professeurs, même si pas forcément ceux qu'il a effectivement eus en classe. Ça change la donne, je trouve.
- poutouNiveau 10
Texte de Nicolas Mathieu, l'écrivain :
« On n'en peut plus de tous ces gens qu'on ne connaît pas, qu'on aurait sans doute jamais croisés, et dont le visage nous devient si familier, qu'on finit par pleurer comme un voisin, quelqu'un du village, du bistrot, de la maison au coin, comme la fille des gens d'en face, comme le prof du grand. Pas à chaudes larmes, mais merde, c'est toujours les meilleurs qui les premiers. Ce genre de conneries. On n'en peut plus, on est sec. Le monde devient trop petit sous les coups durs. On a plus assez de poitrine ni de mains. L'école et l'hôpital, c'est les mondes que je connais le moins mal, c'est eux qui en bavent le plus je crois. On sait plus comment vous dire. Tenez bon. Parce que c'est vous qui tenez ce pays. Honneur à l'héroïsme du jour le jour et à vous, Monsieur, Dominique Bernard, qui avez mis votre corps dans le passage. Merci d'avoir été tellement civilisé, pour nous tous. »
Nicolas Mathieu, écrivain, prix Goncourt
« On n'en peut plus de tous ces gens qu'on ne connaît pas, qu'on aurait sans doute jamais croisés, et dont le visage nous devient si familier, qu'on finit par pleurer comme un voisin, quelqu'un du village, du bistrot, de la maison au coin, comme la fille des gens d'en face, comme le prof du grand. Pas à chaudes larmes, mais merde, c'est toujours les meilleurs qui les premiers. Ce genre de conneries. On n'en peut plus, on est sec. Le monde devient trop petit sous les coups durs. On a plus assez de poitrine ni de mains. L'école et l'hôpital, c'est les mondes que je connais le moins mal, c'est eux qui en bavent le plus je crois. On sait plus comment vous dire. Tenez bon. Parce que c'est vous qui tenez ce pays. Honneur à l'héroïsme du jour le jour et à vous, Monsieur, Dominique Bernard, qui avez mis votre corps dans le passage. Merci d'avoir été tellement civilisé, pour nous tous. »
Nicolas Mathieu, écrivain, prix Goncourt
- BaldredSage
J'ai relu les derniers messages, pardon si le point a été abordé plus haut.
On parle de " parler" aux élèves, de la difficulté de le faire, d'un éventuel sentiment d'illégitimité, de ne pas savoir le faire, de ne pas en avoir envie, ou de mal le faire.
Pour le niveau que je connais, le collège, il me semble que le but, et la difficulté n'est pas de parler, mais de faire parler. Je crois que je me suis livré pour la première fois à cet exercice pour le 11 septembre, doublé peu de temps après par AZF. Il y a eu malheureusement depuis trop d'occasions de le faire.
J'ai finalement trouvé qu'il y avait plus de fruit à faire parler après avoir dressé un bref rappel des faits avérés qu'à parler moi- même.
Il est probable que de les écouter et de répondre me sorte de ma propre sidération, qui sans cela aurait sans doute tendance à trop durer. Il me semble que " bouger" est précisément le moyen de commencer le travail de deuil, et que c'est le retarder qui le rend finalement plus douloureux.
Je suppose que la démarche peut être différente en primaire et au Lycée. Il pourrait nous être utile dans ce forum d'expliquer ce chacun nous faisons/ ferons.
J'ajoute que je n'ai jamais bien compris le sens de la minute de silence que je trouve artificielle et de commande. Je comprends le rite, mais je n'y met pas de sens.
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On parle de " parler" aux élèves, de la difficulté de le faire, d'un éventuel sentiment d'illégitimité, de ne pas savoir le faire, de ne pas en avoir envie, ou de mal le faire.
Pour le niveau que je connais, le collège, il me semble que le but, et la difficulté n'est pas de parler, mais de faire parler. Je crois que je me suis livré pour la première fois à cet exercice pour le 11 septembre, doublé peu de temps après par AZF. Il y a eu malheureusement depuis trop d'occasions de le faire.
J'ai finalement trouvé qu'il y avait plus de fruit à faire parler après avoir dressé un bref rappel des faits avérés qu'à parler moi- même.
Il est probable que de les écouter et de répondre me sorte de ma propre sidération, qui sans cela aurait sans doute tendance à trop durer. Il me semble que " bouger" est précisément le moyen de commencer le travail de deuil, et que c'est le retarder qui le rend finalement plus douloureux.
Je suppose que la démarche peut être différente en primaire et au Lycée. Il pourrait nous être utile dans ce forum d'expliquer ce chacun nous faisons/ ferons.
J'ajoute que je n'ai jamais bien compris le sens de la minute de silence que je trouve artificielle et de commande. Je comprends le rite, mais je n'y met pas de sens.
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- GigiNiveau 5
somac a écrit:C'est un enseignant qui a été assassiné, tout comme il y a 3 ans.
Il y a aussi la professeure d'espagnol.
Pourquoi, à chaque fois qu'un professeur est assassiné, demande t on aux enseignants d'en discuter avec leurs élèves, alors que nous ne sommes ni qualifiés ni parfois en capacité émotionnelle de le faire ?
N est ce pas plutôt à nos employeurs de venir discuter avec les enseignants ?
Je suis d’accord avec toi. Tu as mis le doigt sur le truc complètement bancal/manquant que je ressentais…
- lh1411Niveau 1
poutou a écrit:Texte de Nicolas Mathieu, l'écrivain :
« On n'en peut plus de tous ces gens qu'on ne connaît pas, qu'on aurait sans doute jamais croisés, et dont le visage nous devient si familier, qu'on finit par pleurer comme un voisin, quelqu'un du village, du bistrot, de la maison au coin, comme la fille des gens d'en face, comme le prof du grand. Pas à chaudes larmes, mais merde, c'est toujours les meilleurs qui les premiers. Ce genre de conneries. On n'en peut plus, on est sec. Le monde devient trop petit sous les coups durs. On a plus assez de poitrine ni de mains. L'école et l'hôpital, c'est les mondes que je connais le moins mal, c'est eux qui en bavent le plus je crois. On sait plus comment vous dire. Tenez bon. Parce que c'est vous qui tenez ce pays. Honneur à l'héroïsme du jour le jour et à vous, Monsieur, Dominique Bernard, qui avez mis votre corps dans le passage. Merci d'avoir été tellement civilisé, pour nous tous. »
Nicolas Mathieu, écrivain, prix Goncourt
La fonction publique hospitalière doit être assez difficile à vivre, en effet, avec la présence permanente de la maladie, des blessures et de la mort.
Toutefois, il ne faut pas oublier non plus, dans la fonction publique, les forces de l'ordre : cet article de Ouest-France ( lien OUest France ) indique de 4 à 16 personnes tuées en service chaque année, et au moins 9 000 blessés en service par an.
- ColibriNiveau 4
Nous avons reçu un mail hier soir. Le CE explique le déroulement de la journée de lundi.
Il explique qu'il ne pourra pas assister à la concertation de 2h, mais qu'il passera à 8h pour la "lancer" et saluer les enseignants. Il précise que des enseignants peuvent venir le voir pour lui faire un retour des décisions et questions non solutionnées, et que sa porte sera ouverte dès qu'il sera de retour dans son bureau.
Sur le groupe WhatsApp de l'administration/direction la répartition des tâches et rôles de chacun,des détails sur la matinée.
Il ne sera pas présent à la concertation de 8 à 10 car avec le gestionnaire et l'agent de maintenance, ils vont réfléchir à des moyens de mieux sécuriser l'établissement. Modification du grand portail, amélioration (surélévation) du portail de derrière, création d'une petite loge qui pourra permettre de mieux filtrer les entrées, prévision d'un interphone avec visio. Puis réunion rapide avec le CPE pour revoir l'EDT de l'APS.
Puis le gestionnaire ira voir les agents juste avant le début du service de restauration pour parler avec eux et les écouter.
La secrétaire de direction sera au standard téléphonique (bascule des numéros ditects) car on sait par expérience qu'on va recevoir des tonnes d'appels.
Le CPE sera avant l'entrée des élèves avec les AED pour les écouter et parler avec eux, ils commencent tous 15 à 10 minutes avant l'entrée des élèves, donc ce sera un petit temps pour parler et mettre l'accueil en place, sachant que bcp a déjà été dit sur leur groupe whatsapp. Puis il ira avec les profs, puis avec le CE. Les élèves présents seront accueillis au chaud en étude par 2 AED. Pour une étude je serai avec une AED car ils sont nombre impair. Je l'ai été, je me sens parfaitement à l'aise à ce poste. On estime moins d'une centaine d'élèves présents (les transportés, ceux au foyer, ceux dont les parents travaillent, qui habitent loin et sans transport scolaire).
Les familles ont reçu un message pronote doublé d'un mail leur expliquant la journée de demain, et la mise en place du plan vigipirate alerte attentat et les nouvelles modalités d'entrée et sortie dans l'établissement, notamment aucun regroupement devant le portail, le contrôle des carnets dans le hall et plus au portail, aucune entrée dans le collège sauf pour les parents attendus en rv ou à l'infirmerie.
Les élèves qui arrivent tôt en transport scolaire n'attendrons plus devant le portail donc modification des EDT des AED.
Quant à la minute de silence elle se tiendra dans la cour à 13h45 avant la sonnerie (13h50), avec tous les élèves et personnels, comme à chaque fois qu'on a malheureusement eu besoin de le faire.
Il explique qu'il ne pourra pas assister à la concertation de 2h, mais qu'il passera à 8h pour la "lancer" et saluer les enseignants. Il précise que des enseignants peuvent venir le voir pour lui faire un retour des décisions et questions non solutionnées, et que sa porte sera ouverte dès qu'il sera de retour dans son bureau.
Sur le groupe WhatsApp de l'administration/direction la répartition des tâches et rôles de chacun,des détails sur la matinée.
Il ne sera pas présent à la concertation de 8 à 10 car avec le gestionnaire et l'agent de maintenance, ils vont réfléchir à des moyens de mieux sécuriser l'établissement. Modification du grand portail, amélioration (surélévation) du portail de derrière, création d'une petite loge qui pourra permettre de mieux filtrer les entrées, prévision d'un interphone avec visio. Puis réunion rapide avec le CPE pour revoir l'EDT de l'APS.
Puis le gestionnaire ira voir les agents juste avant le début du service de restauration pour parler avec eux et les écouter.
La secrétaire de direction sera au standard téléphonique (bascule des numéros ditects) car on sait par expérience qu'on va recevoir des tonnes d'appels.
Le CPE sera avant l'entrée des élèves avec les AED pour les écouter et parler avec eux, ils commencent tous 15 à 10 minutes avant l'entrée des élèves, donc ce sera un petit temps pour parler et mettre l'accueil en place, sachant que bcp a déjà été dit sur leur groupe whatsapp. Puis il ira avec les profs, puis avec le CE. Les élèves présents seront accueillis au chaud en étude par 2 AED. Pour une étude je serai avec une AED car ils sont nombre impair. Je l'ai été, je me sens parfaitement à l'aise à ce poste. On estime moins d'une centaine d'élèves présents (les transportés, ceux au foyer, ceux dont les parents travaillent, qui habitent loin et sans transport scolaire).
Les familles ont reçu un message pronote doublé d'un mail leur expliquant la journée de demain, et la mise en place du plan vigipirate alerte attentat et les nouvelles modalités d'entrée et sortie dans l'établissement, notamment aucun regroupement devant le portail, le contrôle des carnets dans le hall et plus au portail, aucune entrée dans le collège sauf pour les parents attendus en rv ou à l'infirmerie.
Les élèves qui arrivent tôt en transport scolaire n'attendrons plus devant le portail donc modification des EDT des AED.
Quant à la minute de silence elle se tiendra dans la cour à 13h45 avant la sonnerie (13h50), avec tous les élèves et personnels, comme à chaque fois qu'on a malheureusement eu besoin de le faire.
- TulipiaNiveau 7
Je te suis, mais faire parler, dans certaines classes de certains établissements (comme le mien en REP+), c’est ouvrir des vannes pour laisser place à un torrent de remarques qui sont souvent déplacées ou provocatrices (voir mon message plus haut). La classe que j’aurai lors de la minute de silence se distingue particulièrement par ce genre de remarques et j’imagine déjà ce que les élèves vont me dire ou demander, notamment si moi aussi j’ai peur que l’on me tue à la sortie du collège et si je pense que cela va arriver. Et je n’ai pas à être confrontée à ça. Il y aura aussi de nombreuses réflexions sur le fait religieux, la « supposée » laïcité (j’en ai déjà eu quand j’ai demandé à des élèves de cesser de commencer leurs phrases par « Madame, au nom de Dieu… »). De la part de l’institution, c’est trop simple et bien lâche de nous exposer ainsi à toutes ces remarques alors que nous n’avons pas toutes et tous la même armure. En ce moment de deuil, je ressens une nouvelle fois le mépris dont nous faisons l’objet.Baldred a écrit:J'ai relu les derniers messages, pardon si le point a été abordé plus haut.
On parle de " parler" aux élèves, de la difficulté de le faire, d'un éventuel sentiment d'illégitimité, de ne pas savoir le faire, de ne pas en avoir envie, ou de mal le faire.
Pour le niveau que je connais, le collège, il me semble que le but, et la difficulté n'est pas de parler, mais de faire parler. Je crois que je me suis livré pour la première fois à cet exercice pour le 11 septembre, doublé peu de temps après par AZF. Il y a eu malheureusement depuis trop d'occasions de le faire.
J'ai finalement trouvé qu'il y avait plus de fruit à faire parler après avoir dressé un bref rappel des faits avérés qu'à parler moi- même.
Il est probable que de les écouter et de répondre me sorte de ma propre sidération, qui sans cela aurait sans doute tendance à trop durer. Il me semble que " bouger" est précisément le moyen de commencer le travail de deuil, et que c'est le retarder qui le rend finalement plus douloureux.
Je suppose que la démarche peut être différente en primaire et au Lycée. Il pourrait nous être utile dans ce forum d'expliquer ce chacun nous faisons/ ferons.
J'ajoute que je n'ai jamais bien compris le sens de la minute de silence que je trouve artificielle et de commande. Je comprends le rite, mais je n'y met pas de sens.
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Merci à celles et ceux qui m’ont donné des précieux conseiis pour lundi.
- JennyMédiateur
@Tulipia : bon courage, on a le même public. Je suis de ton avis… si certains éprouvent le besoin de parler, je les laisserais le faire, ou on en parlera aux intercours mais je prendrais avant tout la parole pour éviter les débordements.
- OxfordNeoprof expérimenté
Gigi a écrit:somac a écrit:C'est un enseignant qui a été assassiné, tout comme il y a 3 ans.
Il y a aussi la professeure d'espagnol.
Pourquoi, à chaque fois qu'un professeur est assassiné, demande t on aux enseignants d'en discuter avec leurs élèves, alors que nous ne sommes ni qualifiés ni parfois en capacité émotionnelle de le faire ?
N'est ce pas plutôt à nos employeurs de venir discuter avec les enseignants ?
Je suis d’accord avec toi. Tu as mis le doigt sur le truc complètement bancal/manquant que je ressentais…
Je pense comme vous.
Isis39 a écrit:Je ne sais pas si cela a été posté mais écoutez le Téléphone sonne d'hier avec Christine Guimonet et Philippe Mérieu. Ils ont eu des mots très justes, notamment pour dénoncer la façon dont on traite l'école et les enseignants aujourd'hui.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-18-20-le-telephone-sonne/le-18-20-le-telephone-sonne-du-vendredi-13-octobre-2023-4255125
Un grand merci, Isis, pour avoir signalé cette émission. Enfin la vérité sur ce que nous vivons.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- e-WandererGrand sage
Dans mon université, pour le moment, aucune réaction. Pas de mail du président, pas de mail de la direction de l'UFR. Cela m'attriste beaucoup. Au moment de l'assassinat de Samuel Paty, nous avions au moins reçu un message de la (même) présidence, un rassemblement avait été organisé sur le campus pour une minute de silence. J''espère que ça va bouger un peu les prochains jours, pour ne pas avoir l'impression que de telles horreurs se banalisent.
J'enseigne dans le supérieur depuis 25 ans, et à ce titre je forme chaque année de futurs enseignants du secondaire (CAPES et agrégation), j'ai participé pendant 13 ans à des jurys de concours, et surtout, nous sommes tous collègues : c'est peu de dire qu'un tel drame me touche. Je sais, par nos échanges sur ce forum ou par les retours de mes anciens étudiants, quel peut être le "climat" (comme dit Jenny) dans certaines classes. Même si j'ai la chance de ne pas enseigner dans des conditions aussi difficiles, je sais que c'est ce qui attend certains des étudiants que je prépare chaque année au concours, et sous ce rapport je me sens une certaine responsabilité, étant volens nolens un rouage de l'institution. Pour autant, je ne sais pas si je saurais trouver les mots justes et je redoute mes propres émotions. Je pense que je dirai simplement quelques mots, mais je vais prendre avec mes étudiants de MEEF un texte de Julien Gracq, puisque c'était l'un des auteurs favoris de Dominique Bernard : pour le moment, faire vivre cette passion littéraire me semble le moyen le plus approprié, sans m'exposer aux dangers d'une parole qui pourrait paraître artificielle ou convenue. Mais j'ai la chance d'enseigner à de jeunes adultes et de pouvoir utiliser ce registre plus subtil de l'hommage, sans que j'aie tellement besoin d'expliquer les choses. Je n'envie pas la situation des professeurs du secondaire, et je vous adresse toutes mes pensées de soutien pour demain.
J'enseigne dans le supérieur depuis 25 ans, et à ce titre je forme chaque année de futurs enseignants du secondaire (CAPES et agrégation), j'ai participé pendant 13 ans à des jurys de concours, et surtout, nous sommes tous collègues : c'est peu de dire qu'un tel drame me touche. Je sais, par nos échanges sur ce forum ou par les retours de mes anciens étudiants, quel peut être le "climat" (comme dit Jenny) dans certaines classes. Même si j'ai la chance de ne pas enseigner dans des conditions aussi difficiles, je sais que c'est ce qui attend certains des étudiants que je prépare chaque année au concours, et sous ce rapport je me sens une certaine responsabilité, étant volens nolens un rouage de l'institution. Pour autant, je ne sais pas si je saurais trouver les mots justes et je redoute mes propres émotions. Je pense que je dirai simplement quelques mots, mais je vais prendre avec mes étudiants de MEEF un texte de Julien Gracq, puisque c'était l'un des auteurs favoris de Dominique Bernard : pour le moment, faire vivre cette passion littéraire me semble le moyen le plus approprié, sans m'exposer aux dangers d'une parole qui pourrait paraître artificielle ou convenue. Mais j'ai la chance d'enseigner à de jeunes adultes et de pouvoir utiliser ce registre plus subtil de l'hommage, sans que j'aie tellement besoin d'expliquer les choses. Je n'envie pas la situation des professeurs du secondaire, et je vous adresse toutes mes pensées de soutien pour demain.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- IridianeFidèle du forum
Je réagis à ton message E-Wanderer: pareil pour ma fac, aucune réaction, aucun mail, comme si nous n’étions pas concernés. Je trouve cela choquant : comme tu le dis, nous sommes tous collègues et en plus nous formons des enseignants. Je retrouve demain matin à 9h30 mes M1 MEEF, futurs enseignants, et je ne sais pas quoi leur dire, je ne peux ni ne veux m’appesantir mais je ne me vois pas démarrer le cours sans rien dire (et en même temps je ne me vois pas enchaîner brutalement sur la sémantique historique…) Cet abandon total - qui bien sûr touche en tout premier lieu les enseignants des collèges et lycées - me laisse pantoise. Bon courage à toutes et tous.
- cesoanNiveau 1
valle a écrit:Après, ces heures ont été banalisées pour permettre aux travailleurs des établissements de parler et de se réunir, non pour les obliger à le faire, non ?
Ah?
Chez nous on vient d avoir l ordre!
Que nous ayons cours ou pas on se doit d être là entre 8h et 10h, réunion pleiniere obligatoire avec la direction en m1, en m2 faut décider comment on abordera ça en classe et donner une feuille de route établie ensemble.
Super!
Je suis en lycée
Reprise des cours 10h sans avoir eu un temps de recueillement du coup
J aurais préféré bosser à 8h
- OxfordNeoprof expérimenté
Attaque au couteau à Arras : "Les résistants, c’est peut-être aussi ceux qui sont en train de faire l’enseignement", confie le dessinateur Plantu
Alors qu'une attaque au couteau est survenue dans un lycée d'Arras, vendredi 13 octobre, le dessinateur Plantu a souhaité rappeler sur le plateau du 12/13 info le travail essentiel des enseignants. [...]
La suite ici https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/attaque-au-couteau-dans-un-lycee-a-arras/attaque-au-couteau-a-arras-les-resistants-c-est-peut-etre-aussi-ceux-qui-sont-en-train-de-faire-l-enseignement-confie-le-dessinateur-plantu_6120045.html
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- SisypheHabitué du forum
Ici, le proviseur prend en charge les deux heures de 8h à 10h. J'y vais avec appréhension mais soulagée aussi qu'on ne nous dise pas de nous auto-gérer car je n'ai pas l'énergie pour penser. A 14h, j'ai une classe de BTS. J'ai mes premières STMG à 10h et je crois que je vais m'abriter derrière le cours prévu avec un contrôle de lecture en début d'heure. Ils vont protester mais je préfère entendre cela que des horreurs que j'ai déjà entendues à la radio du style "Ce professeur là, ce n'est pas comme Samuel Paty, il n'avait rien fait."
Sur notre voiture, il y a toujours une affichette en mémoire de Samuel Paty (que j'avais trouvée sur Néo d'ailleurs) et régulièrement les gens nous en parlent. J'explique. Je dis que nous n'oublions pas. Mais c'est aujourd'hui que je sens comme c'est vrai. Il y a des fantômes que je porte avec moi et qui se sont placés en mon âme comme une zone de douleur sourde. Aujourd'hui j'entends leurs voix plus fort que jamais. Et hier matin, devant l'hôtel de ville, alors que nous observions entre collègues (une centaine quand même) une minute de silence, je me suis sentie libre de laisser mes larmes couler.
Demain, je crois que je vais lire un texte de Julien Gracq et peut-être pouvez-vous m'aider à le choisir ? Je connais mal cet auteur que j'ai envie de lire maintenant. Je me dis que lire un texte d'un auteur qu'il aimait est l'hommage le plus juste dont je me sente capable.
Sur notre voiture, il y a toujours une affichette en mémoire de Samuel Paty (que j'avais trouvée sur Néo d'ailleurs) et régulièrement les gens nous en parlent. J'explique. Je dis que nous n'oublions pas. Mais c'est aujourd'hui que je sens comme c'est vrai. Il y a des fantômes que je porte avec moi et qui se sont placés en mon âme comme une zone de douleur sourde. Aujourd'hui j'entends leurs voix plus fort que jamais. Et hier matin, devant l'hôtel de ville, alors que nous observions entre collègues (une centaine quand même) une minute de silence, je me suis sentie libre de laisser mes larmes couler.
Demain, je crois que je vais lire un texte de Julien Gracq et peut-être pouvez-vous m'aider à le choisir ? Je connais mal cet auteur que j'ai envie de lire maintenant. Je me dis que lire un texte d'un auteur qu'il aimait est l'hommage le plus juste dont je me sente capable.
- ipomeeGuide spirituel
Sisyphe a écrit:Ici, le proviseur prend en charge les deux heures de 8h à 10h. J'y vais avec appréhension mais soulagée aussi qu'on ne nous dise pas de nous auto-gérer car je n'ai pas l'énergie pour penser. A 14h, j'ai une classe de BTS. J'ai mes premières STMG à 10h et je crois que je vais m'abriter derrière le cours prévu avec un contrôle de lecture en début d'heure. Ils vont protester mais je préfère entendre cela que des horreurs que j'ai déjà entendues à la radio du style "Ce professeur là, ce n'est pas comme Samuel Paty, il n'avait rien fait."
Sur notre voiture, il y a toujours une affichette en mémoire de Samuel Paty (que j'avais trouvée sur Néo d'ailleurs) et régulièrement les gens nous en parlent. J'explique. Je dis que nous n'oublions pas. Mais c'est aujourd'hui que je sens comme c'est vrai. Il y a des fantômes que je porte avec moi et qui se sont placés en mon âme comme une zone de douleur sourde. Aujourd'hui j'entends leurs voix plus fort que jamais. Et hier matin, devant l'hôtel de ville, alors que nous observions entre collègues (une centaine quand même) une minute de silence, je me suis sentie libre de laisser mes larmes couler.
Demain, je crois que je vais lire un texte de Julien Gracq et peut-être pouvez-vous m'aider à le choisir ? Je connais mal cet auteur que j'ai envie de lire maintenant. Je me dis que lire un texte d'un auteur qu'il aimait est l'hommage le plus juste dont je me sente capable.
Et pourquoi pas Le martinet de René Char ?
Martinet aux ailes trop larges,
qui vire et crie sa joie autour de la maison.
Tel est le coeur.
Il dessèche le tonnerre.
Il sème dans le ciel serein.
S’il touche au sol, il se déchire.
Sa repartie est l’hirondelle.
Il déteste la familière.
Que vaut dentelle de la tour?
Sa pause est au creux le plus sombre.
Nul n’est plus à l’étroit que lui.
L’été de la longue clarté,
il filera dans les ténèbres,
par les persiennes de minuit.
Il n’est pas d’yeux pour le tenir.
Il crie, c’est toute sa présence.
Un mince fusil va l’abattre.
Tel est le coeur.
- NicétasNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Dans mon université, pour le moment, aucune réaction. Pas de mail du président, pas de mail de la direction de l'UFR. Cela m'attriste beaucoup. Au moment de l'assassinat de Samuel Paty, nous avions au moins reçu un message de la (même) présidence, un rassemblement avait été organisé sur le campus pour une minute de silence. J''espère que ça va bouger un peu les prochains jours, pour ne pas avoir l'impression que de telles horreurs se banalisent.
J'enseigne dans le supérieur depuis 25 ans, et à ce titre je forme chaque année de futurs enseignants du secondaire (CAPES et agrégation), j'ai participé pendant 13 ans à des jurys de concours, et surtout, nous sommes tous collègues : c'est peu de dire qu'un tel drame me touche. Je sais, par nos échanges sur ce forum ou par les retours de mes anciens étudiants, quel peut être le "climat" (comme dit Jenny) dans certaines classes. Même si j'ai la chance de ne pas enseigner dans des conditions aussi difficiles, je sais que c'est ce qui attend certains des étudiants que je prépare chaque année au concours, et sous ce rapport je me sens une certaine responsabilité, étant volens nolens un rouage de l'institution. Pour autant, je ne sais pas si je saurais trouver les mots justes et je redoute mes propres émotions. Je pense que je dirai simplement quelques mots, mais je vais prendre avec mes étudiants de MEEF un texte de Julien Gracq, puisque c'était l'un des auteurs favoris de Dominique Bernard : pour le moment, faire vivre cette passion littéraire me semble le moyen le plus approprié, sans m'exposer aux dangers d'une parole qui pourrait paraître artificielle ou convenue. Mais j'ai la chance d'enseigner à de jeunes adultes et de pouvoir utiliser ce registre plus subtil de l'hommage, sans que j'aie tellement besoin d'expliquer les choses. Je n'envie pas la situation des professeurs du secondaire, et je vous adresse toutes mes pensées de soutien pour demain.
Je réagis après Iridiane ; dans ma fac, juste un message un peu bateau, mais rien de spécial ; et de l'UFR rien du tout (par contre, des mails professionnels hier, oui). Je me demande moi aussi que faire avec mes étudiants (qui continuent leur vie, m'ont d'ailleurs envoyé des mails hier eux aussi, à propos du contenu du cours - et c'est sans doute très bien ainsi parce que ça m'a changé des idées). Les collègues du supérieur ne se sentent pour beaucoup pas concernés ; ne se sentent jamais concernés quand il se passe quelque chose dans le secondaire. Mais j'ai envie de faire quelque chose, car mes étudiants aussi se destinent pour la plupart à l'enseignement. Je me sens démuni... Pourrais-tu dire à quel texte de Gracq tu penses ? Je pensais moi aussi à utiliser un texte en début de cours...
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Iridiane a écrit:Je réagis à ton message E-Wanderer: pareil pour ma fac, aucune réaction, aucun mail, comme si nous n’étions pas concernés. Je trouve cela choquant : comme tu le dis, nous sommes tous collègues et en plus nous formons des enseignants. Je retrouve demain matin à 9h30 mes M1 MEEF, futurs enseignants, et je ne sais pas quoi leur dire, je ne peux ni ne veux m’appesantir mais je ne me vois pas démarrer le cours sans rien dire (et en même temps je ne me vois pas enchaîner brutalement sur la sémantique historique…) Cet abandon total - qui bien sûr touche en tout premier lieu les enseignants des collèges et lycées - me laisse pantoise. Bon courage à toutes et tous.
Pourquoi tu ne leur dirais pas cela ? C'est ce que j'ai fait vendredi avec les miennes : leur dire ce qui s'était passé (elles n'étaient pas au courant), ce que l'on éprouve, qu'on doit bien dire quelque chose — mais quoi — ?, qu'on n'a certainement pas envie de faire les malins ni de faire cours, que ça nous cloue sur place. Mardi, je leur dirai en plus qu'il avait trois filles, qu'il était marié avec une autre collègue, qu'il était à peine plus jeune que moi, qu'il aimait Julien Gracq et René Char.
Un message de la Fac ? Peut-être lundi, peut-être… Mais un vendredi, ce n'est probablement pas facile de lancer quelque chose…
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
E-Wanderer : j’ai aussi prévu de parler avant tout de nos collègues aux élèves… y compris de nos deux collègues blessés.
Effectivement, pour les jeunes collègues en particulier, c’est un moment très délicat à gérer.
ETO :
J’y ai longuement réfléchi et c’est ce qui me parait le plus adapté. J’y ajouterais quelques mots pour Samuel Paty qu’il ne faut pas oublier.
Effectivement, pour les jeunes collègues en particulier, c’est un moment très délicat à gérer.
ETO :
J’y ai longuement réfléchi et c’est ce qui me parait le plus adapté. J’y ajouterais quelques mots pour Samuel Paty qu’il ne faut pas oublier.
- NicétasNiveau 9
Pour information : Paris 18h place de la République (et les autres rassemblements)
https://www.snes.edu/article/assassinat-dun-enseignant-dans-un-lycee-darras/
https://www.snes.edu/article/assassinat-dun-enseignant-dans-un-lycee-darras/
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- AndmaExpert spécialisé
Demain, dans toutes les villes de mon département, rassemblement à l'appel de l'intersyndicale devant les mairies à 18h.
Des infos de mon bahut, aucune.
Des infos de mon bahut, aucune.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- IridianeFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Iridiane a écrit:Je réagis à ton message E-Wanderer: pareil pour ma fac, aucune réaction, aucun mail, comme si nous n’étions pas concernés. Je trouve cela choquant : comme tu le dis, nous sommes tous collègues et en plus nous formons des enseignants. Je retrouve demain matin à 9h30 mes M1 MEEF, futurs enseignants, et je ne sais pas quoi leur dire, je ne peux ni ne veux m’appesantir mais je ne me vois pas démarrer le cours sans rien dire (et en même temps je ne me vois pas enchaîner brutalement sur la sémantique historique…) Cet abandon total - qui bien sûr touche en tout premier lieu les enseignants des collèges et lycées - me laisse pantoise. Bon courage à toutes et tous.
Pourquoi tu ne leur dirais pas cela ? C'est ce que j'ai fait vendredi avec les miennes : leur dire ce qui s'était passé (elles n'étaient pas au courant), ce que l'on éprouve, qu'on doit bien dire quelque chose — mais quoi — ?, qu'on n'a certainement pas envie de faire les malins ni de faire cours, que ça nous cloue sur place. Mardi, je leur dirai en plus qu'il avait trois filles, qu'il était marié avec une autre collègue, qu'il était à peine plus jeune que moi, qu'il aimait Julien Gracq et René Char.
Un message de la Fac ? Peut-être lundi, peut-être… Mais un vendredi, ce n'est probablement pas facile de lancer quelque chose…
Oui tu as raison, c’est ce que je vais faire. Dire quelques mots pour ne pas laisser passer ça dans l’indifférence. Au moins pour les MEEF de lundi matin. J’ai cours aussi mardi avec les L2 / L3 mais je pense que c’est surtout lundi qu’il est important de réagir d’une manière ou d’une autre. Ensuite, il faudra bien que la vie reprenne son cours le plus normal possible …
- JennyMédiateur
Pour les infos de votre bahut, il faut aussi penser que les infos sont arrivés tardivement et que les directions peuvent aussi hésiter sur ce qu’il faut faire. Je crois qu’on est tous démunis face à cette nouvelle horreur.
- valleExpert spécialisé
Quelle fatigue...cesoan a écrit:valle a écrit:Après, ces heures ont été banalisées pour permettre aux travailleurs des établissements de parler et de se réunir, non pour les obliger à le faire, non ?
Ah?
Chez nous on vient d avoir l ordre!
Que nous ayons cours ou pas on se doit d être là entre 8h et 10h, réunion pleiniere obligatoire avec la direction en m1, en m2 faut décider comment on abordera ça en classe et donner une feuille de route établie ensemble.
Super!
Je suis en lycée
Reprise des cours 10h sans avoir eu un temps de recueillement du coup
J aurais préféré bosser à 8h
- Vieux_MongolFidèle du forum
Certes néanmoins absolument rien ne justifie un silence total. Hier midi nous avons en tant qu'élus du personnel envoyé un message à la proviseur pour nous en étonner et la pousser à se manifester.
- SisypheHabitué du forum
Merci Ipomee. Je garde ce texte pour demain mais aussi pour aujourd'hui. Je te souhaite un doux dimanche.
- NicétasNiveau 9
Sisyphe a écrit:Merci Ipomee. Je garde ce texte pour demain mais aussi pour aujourd'hui. Je te souhaite un doux dimanche.
Oui, merci Ipomee !
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
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