- ErgoDevin
Oui, voilà. Comme d'autres professions lorsqu'elles sont malheureusement touchées aussi.Fires of Pompeii a écrit:Alors pardon de mettre un peu les pieds dans le plat mais j’en ai marre que, dès qu’un professeur est agresse ou assassiné, on ne parle que des élèves. Les élèves on y pense sans arrêt. Là c’est un des nôtres qui est mort. L’accueil des élèves ne me préoccupe guère. Je n’ai pas envie de leur parler de ça, encore une fois seule devant eux. J’ai envie qu’on nous laisse nous recueillir. Entre nous.
Merci, Jenny. Quel soulagement de savoir qu'ils ne sont plus en urgence absolue.Jenny a écrit:Baldred a écrit:Autre victime, David Verhaeghe, professeur de sport, a été blessé au visage et à la gorge en tentant de maîtriser Mohammed M. Passionné de handball, ce quadragénaire est également très apprécié dans ce lycée arrageois. D’autant plus après le drame, où il s’est interposé. Une mère d’élève évoque « un professeur très investi qui se dépense pour faire progresser les gamins et en tirer le meilleur ». Et d’ajouter : « On voyait qu’il connaissait bien nos enfants. Il était blessé mais il a quand même pensé à les prévenir pour qu’ils se cachent. Cet homme est un héros. » Dans la soirée, on apprenait que David Verhaeghe n’était plus en urgence vitale.
J'espère qu'il se remettra vite. Merci pour ce post.
Des pensées pour l'agent blessé également.Jacques Davoli, lui aussi, grièvement blessé, est le chef d’équipe de la cinquantaine d’agents techniques de l’établissement. Ils sont employés par le Conseil régional des Hauts-de-France. Son président (Les Républicains), Xavier Bertrand, a précisé sur place, vendredi après-midi, que « son pronostic vital n’[était] plus engagé, même s’il [était] toujours en réanimation ». « Plusieurs agents de l’établissement ont essayé de repousser l’assaillant avec des chaises et des manches de balai, quand il était dans la cour. C’est là que l’un d’entre eux est tombé et l’agresseur s’est jeté sur lui. M. Davoli s’est interposé, avec le chef cuisinier, et il a été touché. »
Ce vendredi, il y a trois ans, j'avais écrit au président de mon université (j'avais été son étudiante). J'ai relu sa réponse et le mail qu'il avait envoyé à tout le monde le lundi suivant. L'absence de sa parole aujourd'hui, du fait de sa mort récente, est encore plus aiguë. Un de mes collègues, qui était directeur de composante au moment de l'assassinat de Samuel Paty m'a immédiatement écrit. Nous avions beaucoup échangé à l'époque. Je n'ai pas non plus envie de retourner faire cours lundi, comme si de rien n'était, comme il y a trois ans où nous avions cours la semaine qui suivait (j'en avais parlé avec les étudiants).
- Spoiler:
- LadyOlennaModérateur
La modération a une nouvelle fois dû intervenir sur ce fil pour en retirer des propos polémiques qui n'ont pas leur place ici. Nous rappelons que tout message demandant une intervention de la modération sur ce fil donnera lieu à un ban à durée déterminée de son auteur.
- roxanneOracle
Ca reste des enfants ou des ados. Je suis plus étonnée ( ou pas) par des réactions de collègues qui demandent s'ils sont obligés de venir, à quoi ça va servir. Je n'ai pas encore entendu le "j'avais une interro" entendu lors de l'hommage à Samuel Paty il y a trois ans.dandelion a écrit:Le problème étant que le ministre a décidé de façon isolée, si je ne m’abuse, et donc sans prendre en compte les spécificités locales. En zone rurale, il y a beaucoup d’établissements qui devront forcément recevoir les élèves à l’heure habituelle, du fait du passage du bus scolaire mais également des parents qui déposent les enfants avant de partir travailler. D’ailleurs, même en zone urbaine, j’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui accompagnent leurs enfants au collège sur le chemin du travail.
Ce qui me dérange le plus, dans le choix du ministre, c’est que ma fille vient de me rapporter que les élèves de sa classe se réjouissaient de ne pas avoir cours lundi matin… Je sais bien que c’est humain et attendu, mais cela me peine tout de même.
- VanGogh59Expert spécialisé
Untitled a écrit:Donc, si on résume : un prof de plus est égorgé et la réaction de la République c'est "on décale la rentrée des élèves de 8h à 10h et on fait une minute de silence à 14". On est tous d'accord que c'est une honte ? Quel recours avons-nous ?
Tu es un peu dur. Sans doute aurons nous des formations "valeurs de la République" dans quelques mois parce que hein, c'est vrai faut reconnaître les profs, c'est vous qui avez fait mal votre boulot. A moins que ce ne soit des cours de jiu jitsu le mercredi après midi, comme il se doit...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- fanetteFidèle du forum
Oui c'est une honte. Je ne prendrai pas les élèves lundi.Untitled a écrit:Donc, si on résume : un prof de plus est égorgé et la réaction de la République c'est "on décale la rentrée des élèves de 8h à 10h et on fait une minute de silence à 14". On est tous d'accord que c'est une honte ? Quel recours avons-nous ?
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- Isis39Enchanteur
VanGogh59 a écrit:Untitled a écrit:Donc, si on résume : un prof de plus est égorgé et la réaction de la République c'est "on décale la rentrée des élèves de 8h à 10h et on fait une minute de silence à 14". On est tous d'accord que c'est une honte ? Quel recours avons-nous ?
Tu es un peu dur. Sans doute aurons nous des formations "valeurs de la République" dans quelques mois parce que hein, c'est vrai faut reconnaître les profs, c'est vous qui avez fait mal votre boulot. A moins que ce ne soit des cours de jiu jitsu le mercredi après midi, comme il se doit...
Un peu de krav maga ?
- ProflambdadaHabitué du forum
Pat B a écrit:Isis39 a écrit:Un très beau texte d'Anne Roumanov sur son mur Facebook avec la photo de Dominique Bernard.
Une vie à retourner à l’école chaque jour, à enseigner, à tenter de se faire respecter.
Une vie à corriger des copies le soir, le week-end, à annoter à l’encre rouge ou bleue turquoise « Peut mieux faire …», à encourager « Des nets progrès, continuez ! », à déceler les potentiels timides « Prenez confiance ! » avec des points d’exclamation pour donner un peu de poids à ses mots.
Une vie passé à lire encore et toujours, à chercher des nouvelles façons de les intéresser . Allumer la lumière dans les yeux éteints.
Lutter contre les écrans qui les happent, contre les réseaux qui schématisent, leur apprendre à penser par eux-mêmes.
Les encourager à poser leurs questions maladroites, ne jamais se moquer.
Une vie à les regarder s’endormir en cours et à tenter de les réveiller.
Espérer arriver à les éveiller.
Une vie à répéter des consignes, à organiser des réunions parents-profs, à convoquer les élèves qui perdent pied, à recevoir les parents jamais contents.
Une vie à subir les changements de ministres, de programmes, de consignes et de directeurs, à s’adapter en râlant juste un peu.
Une vie à être découragé souvent, agréablement surpris parfois. La sensation de répéter toujours la même chose. Se demander parfois pourquoi.
Une vie à tenter garder l’enthousiasme, à tout faire pour ne pas devenir un prof aigri et blasé. Continuer d’y croire. Prendre du plaisir à transmettre.
Une vie à écouter des exposés maladroits annônés par des voix qui muent, à supporter les « euh, donc, voilà", à répéter "pas de portable en cours".
Donner des petits cours pour arrondir les fins de mois, dire « avec mon petit salaire de prof, je ne peux pas me le permettre ». Caculer chaque dépense mais se donner sans compter.
Expliquer, répéter, écouter, parler, lire, écrire, être fatigué .
La fête de fin d’année. Tant de fêtes de fins d’années, tous ces élèves croisés, tous ces collègues enseignants.
Le café qu’on partage à la va-vite pour se donner du courage avant d’aller les affronter.
Des remerciements parfois des années plus tard quand on croise un ancien élève au marché, « Vous avez été important pour moi, Monsieur vous savez » , quelques mots murmurés comme dans un souffle et l’hommes s’éloigne un peu gêné avec sa femme et la poussette du petit. Les petits mots à la fin de l’année griffonnés sur un bout de papier qu’ils ont écrit à plusieurs, le cadeau collectif, un livre qu’on a déjà lu, souvent. Remercier, se dire que tout cela n’est pas vain. Que ça valait le coup de se fatiguer comme ça.
Juste envie de pleurer quand je regarde la photo de ce professeur.
Aurevoir monsieur Dominique Bernard.
( Anne Roumanoff 14 octobre 2023)
Un très beau texte, qui me fait pleurer alors que je me croyais blindée... Je gardais toute émotion à distance, froidement, en disant cyniquement à mon mari que bientôt on nous donnerait peut-être une prime de risque, tout en suivant avec inquiétude les réactions, craignant une montée du racisme ou un réflexe sécuritaire tout autant qu'une récidive, bref, inquiète de voir les tensions s'exacerber,.... analyse froide et distante, comme si tout ça était très loin.... et voilà que je me retrouve à pleurer sans crier gare, rattrapée par le choc que je croyais avoir maîtrisé.
Merci à Anne Roumanoff
Merci pour le partage. Très beau texte en effet, très touchant et plein de vérités. Elle a dû être prof, ce n'est pas possible autrement ?
- EsméraldaGrand sage
roxanne a écrit:Ca reste des enfants ou des ados. Je suis plus étonnée ( ou pas) par des réactions de collègues qui demandent s'ils sont obligés de venir, à quoi ça va servir. Je n'ai pas encore entendu le "j'avais une interro" entendu lors de l'hommage à Samuel Paty il y a trois ans.dandelion a écrit:Le problème étant que le ministre a décidé de façon isolée, si je ne m’abuse, et donc sans prendre en compte les spécificités locales. En zone rurale, il y a beaucoup d’établissements qui devront forcément recevoir les élèves à l’heure habituelle, du fait du passage du bus scolaire mais également des parents qui déposent les enfants avant de partir travailler. D’ailleurs, même en zone urbaine, j’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui accompagnent leurs enfants au collège sur le chemin du travail.
Ce qui me dérange le plus, dans le choix du ministre, c’est que ma fille vient de me rapporter que les élèves de sa classe se réjouissaient de ne pas avoir cours lundi matin… Je sais bien que c’est humain et attendu, mais cela me peine tout de même.
Échange de SMS il y a cinq minutes avec une collègue qui râle parce qu'elle commence à 9h seulement le lundi et qui me demande ce que ça va changer qu'on se réunisse. Je ne sais que lui répondre.
- piescoModérateur
"Tu rigoles, n'est-ce pas ?"
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- AlgernonNiveau 6
Possible, @Proflambdada, elle avait fait il y a une vingtaine d'années un sketch sur la formation des enseignants en REP.
Son texte est en tout cas très beau.
Son texte est en tout cas très beau.
- ProflambdadaHabitué du forum
Esméralda a écrit:roxanne a écrit:Ca reste des enfants ou des ados. Je suis plus étonnée ( ou pas) par des réactions de collègues qui demandent s'ils sont obligés de venir, à quoi ça va servir. Je n'ai pas encore entendu le "j'avais une interro" entendu lors de l'hommage à Samuel Paty il y a trois ans.dandelion a écrit:Le problème étant que le ministre a décidé de façon isolée, si je ne m’abuse, et donc sans prendre en compte les spécificités locales. En zone rurale, il y a beaucoup d’établissements qui devront forcément recevoir les élèves à l’heure habituelle, du fait du passage du bus scolaire mais également des parents qui déposent les enfants avant de partir travailler. D’ailleurs, même en zone urbaine, j’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui accompagnent leurs enfants au collège sur le chemin du travail.
Ce qui me dérange le plus, dans le choix du ministre, c’est que ma fille vient de me rapporter que les élèves de sa classe se réjouissaient de ne pas avoir cours lundi matin… Je sais bien que c’est humain et attendu, mais cela me peine tout de même.
Échange de SMS il y a cinq minutes avec une collègue qui râle parce qu'elle commence à 9h seulement le lundi et qui me demande ce que ça va changer qu'on se réunisse. Je ne sais que lui répondre.
Rien je pense. Vu la teneur de son sms, inutile effectivement qu'elle vienne...
- EsméraldaGrand sage
Elle a du mal avec le collectif peut-être, pauvre fille, non
C'est par ailleurs une collègue que j'apprécie...
C'est par ailleurs une collègue que j'apprécie...
- EsméraldaGrand sage
A titre personnel, je n'ai cours qu'à 13h30 et je ne sais que penser. Je n'ai aucune envie d'en parler avec les classes. Pas la force.
- valleExpert spécialisé
Après, ces heures ont été banalisées pour permettre aux travailleurs des établissements de parler et de se réunir, non pour les obliger à le faire, non ?
- SolovieïNiveau 10
Pour info : minute de silence dans les établissements de ma zone (hors de France), organisée un peu à la dernière minute, mais tout le monde a joué le jeu bien entendu. Les professeurs qui souhaitaient en parler en classe ont pu le faire, avec les précautions habituelles permettant de cadrer le sujet, dont les tenants et les aboutissants (notamment le contexte politique et géostratégique actuel) échappent naturellement aux élèves. Je n'ai ni la force ni la capacité intellectuelle d'encadrer un tel débat (surtout si je ne peux moi-même m'y engager).
Au niveau des réactions : côté élèves, une relative indifférence (sauf certains petits français) ; côté enseignants (dans mon gros établissement), c'est mitigé. L'indignation bien sûr, mais aussi une forme de résignation. On s'habitue au pire, c'est ce qu'il y a de plus terrible je pense. Je n'ai pas senti de mobilisation particulière (comme cela avait pu être le cas lors d'autres horribles occasions).
Personnellement, je ne suis pas de nature démonstrative. Outre mon caractère, c'est aussi un choix volontaire et un calcul que de ne pas m'exprimer sur ce sujet. Cette nouvelle, comme d'autres avant elle, me plonge dans une profonde colère. Lorsque je suis en colère, je peux tenir des propos violents, disons radicaux, dont il faut bien admettre qu'ils correspondent à une partie de mes principes et valeurs. Je crois percevoir la même colère dans certains messages de ce forum. Je suis révolté par ce qui est arrivé à Dominique Bernard, et cette révolte flatte mes penchants les plus sombres, ce qui ne me tire pas vers le haut, ou du moins vers l'idée d'accomplissement personnel que je me suis fixée, et me ramène vers un arrière où je ne veux plus aller. Par ailleurs, dire le fond de ma pensée me vaudrait probablement un ban de ce forum, et cela serait parfaitement inutile ici.
Je ne me prononce donc pas, au-delà des convenances d'usage, et garde mes émotions pour moi, ce qui peut faire dire à certains que je suis froid et indifférent.
J'espère que l'EN saura se fendre d'une déclaration qui ne soit pas trop démagogique ou faussement grandiloquente...
En 2023, on assassine encore des frères en poésie.
Au niveau des réactions : côté élèves, une relative indifférence (sauf certains petits français) ; côté enseignants (dans mon gros établissement), c'est mitigé. L'indignation bien sûr, mais aussi une forme de résignation. On s'habitue au pire, c'est ce qu'il y a de plus terrible je pense. Je n'ai pas senti de mobilisation particulière (comme cela avait pu être le cas lors d'autres horribles occasions).
Personnellement, je ne suis pas de nature démonstrative. Outre mon caractère, c'est aussi un choix volontaire et un calcul que de ne pas m'exprimer sur ce sujet. Cette nouvelle, comme d'autres avant elle, me plonge dans une profonde colère. Lorsque je suis en colère, je peux tenir des propos violents, disons radicaux, dont il faut bien admettre qu'ils correspondent à une partie de mes principes et valeurs. Je crois percevoir la même colère dans certains messages de ce forum. Je suis révolté par ce qui est arrivé à Dominique Bernard, et cette révolte flatte mes penchants les plus sombres, ce qui ne me tire pas vers le haut, ou du moins vers l'idée d'accomplissement personnel que je me suis fixée, et me ramène vers un arrière où je ne veux plus aller. Par ailleurs, dire le fond de ma pensée me vaudrait probablement un ban de ce forum, et cela serait parfaitement inutile ici.
Je ne me prononce donc pas, au-delà des convenances d'usage, et garde mes émotions pour moi, ce qui peut faire dire à certains que je suis froid et indifférent.
J'espère que l'EN saura se fendre d'une déclaration qui ne soit pas trop démagogique ou faussement grandiloquente...
En 2023, on assassine encore des frères en poésie.
- AlgernonNiveau 6
@Esméralda
Je peux la comprendre dans le sens où effectivement, elle est peut-être trop secouée, ou alors elle considère que de toute façon, ça n'abourira pas à une prise de décision et c'est ça qui la dérange.
Je peux la comprendre dans le sens où effectivement, elle est peut-être trop secouée, ou alors elle considère que de toute façon, ça n'abourira pas à une prise de décision et c'est ça qui la dérange.
- EsméraldaGrand sage
Nouveau message " qu'est-ce qu'ils nous ferons sinon on ne vient pas?"
- ProflambdadaHabitué du forum
Certains profs sont très touchés, d'autres moins, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont indifférents. Oui, on entendra "mais j'avais évaluation avec mes 4D à 8h, après je ne les revois pas car il y a intervention machin et cross truc et journée pédago x"... Cela peut choquer mais je peux comprendre ces phrases... Le prof est pris dans son boulot, ses objectifs et sait que les 4D louperont l'évaluation si on laisse passer les vacances... Eux aussi ont leur boulot chevillé au corps... A en oublier la réalité des faits et de l'horreur, certes.. Mais beaucoup veulent se protéger et rester dans la vie, sans regarder la réalité brute. Et oui, on ne sait pas toujours que dire aux élèves dans ces moments précédant la minute de silence, cela n'a rien d'évident. On a aussi envie de laisser les enfants (je pense aux 6ème que j'ai lundi à 14h) dans leur insouciance. C'est compliqué tout cela..
- EsméraldaGrand sage
Je redoute un peu ce "temps d'échange" entre nous ...
- pseudo-intelloSage
Esméralda a écrit:roxanne a écrit:Ca reste des enfants ou des ados. Je suis plus étonnée ( ou pas) par des réactions de collègues qui demandent s'ils sont obligés de venir, à quoi ça va servir. Je n'ai pas encore entendu le "j'avais une interro" entendu lors de l'hommage à Samuel Paty il y a trois ans.dandelion a écrit:Le problème étant que le ministre a décidé de façon isolée, si je ne m’abuse, et donc sans prendre en compte les spécificités locales. En zone rurale, il y a beaucoup d’établissements qui devront forcément recevoir les élèves à l’heure habituelle, du fait du passage du bus scolaire mais également des parents qui déposent les enfants avant de partir travailler. D’ailleurs, même en zone urbaine, j’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui accompagnent leurs enfants au collège sur le chemin du travail.
Ce qui me dérange le plus, dans le choix du ministre, c’est que ma fille vient de me rapporter que les élèves de sa classe se réjouissaient de ne pas avoir cours lundi matin… Je sais bien que c’est humain et attendu, mais cela me peine tout de même.
Échange de SMS il y a cinq minutes avec une collègue qui râle parce qu'elle commence à 9h seulement le lundi et qui me demande ce que ça va changer qu'on se réunisse. Je ne sais que lui répondre.
Personnellement, sans râler auprès de qui que ce soit, j'arriverai à 9h lundi, heure à laquelle j'ai cours habituellement, parce que la demi-journée n'étant pas banalisée, je dois amener mes enfants à l'école à 8h40, et que je ne peux pas me pointer à la garderie à 7h40 en disant "ils ne sont pas inscrits, mais débrouillez-vous, prenez les".
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- valleExpert spécialisé
Rien. Comment en sommes-nous arrivés là ? Un collègue est assassiné sur son lieu de travail par un terroriste, le ministère propose d'annuler 2 heures de cours pour ne pas obliger les collègues à faire comme si de rien n'était, pour permettre de marquer une pause et de construire quelque chose de commun, et la réaction est de craindre les conséquences de ne pas se sentir de participer à ces échanges ?Esméralda a écrit:Nouveau message " qu'est-ce qu'ils nous ferons sinon on ne vient pas?"
- LadyOlennaModérateur
Je pense qu'il s'agit davantage de savoir si l'équipe préfère organiser la minute de silence collectivement dans la cour ou chacun dans sa salle, avec quel encadrement, déterminer ce qu'on dit aux élèves, permettre à ceux qui le souhaitent d'exprimer des craintes face aux réactions et questions des élèves, que de faire une cellule psychologique. Et cela me paraît absolument nécessaire, même si j'aurais souhaité davantage que cette pauvre banalisation.
Je suis même très gênée que les agents et les AED ne puissent prendre part à ce temps d'échange.
Je suis même très gênée que les agents et les AED ne puissent prendre part à ce temps d'échange.
- ProflambdadaHabitué du forum
LadyOlenna a écrit:Je pense qu'il s'agit davantage de savoir si l'équipe préfère organiser la minute de silence collectivement dans la cour ou chacun dans sa salle, avec quel encadrement, déterminer ce qu'on dit aux élèves, permettre à ceux qui le souhaitent d'exprimer des craintes face aux réactions et questions des élèves, que de faire une cellule psychologique. Et cela me paraît absolument nécessaire, même si j'aurais souhaité davantage que cette pauvre banalisation.
Si c'est cela, je trouve que c'est une bonne idée.
- roxanneOracle
Ça vous étonne ?valle a écrit:Rien. Comment en sommes-nous arrivés là ? Un collègue est assassiné sur son lieu de travail par un terroriste, le ministère propose d'annuler 2 heures de cours pour ne pas obliger les collègues à faire comme si de rien n'était, pour permettre de marquer une pause et de construire quelque chose de commun, et la réaction est de craindre les conséquences de ne pas se sentir de participer à ces échanges ?Esméralda a écrit:Nouveau message " qu'est-ce qu'ils nous ferons sinon on ne vient pas?"
- roxanneOracle
Sur le groupe WhatsApp des profs, c'est la seule question..
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