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- e-WandererGrand sage
La question sur le harcèlement, c'est parce que tu es passé le matin. L'après-midi, c'était la question sur l'abaya (à laquelle il suffisait de répondre "abayapu" pour avoir 20).Caracol93 a écrit:Je n'ai pas d'avis autorisé sur ce sujet, mais je voudrais nuancer l'affirmation qu'avance Pascal Caglar dans le lien de l'Ecole des Lettres cité plus haut, et qui semble corroborée par plusieurs contributeurs, selon laquelle le jury de philo serait le seul à avoir "aménagé" l'épreuve d'entretien à l'oral du CAPES externe.
J'ai passé le CAPES externe de lettres modernes cette année, et l'épreuve d'entretien était structurée en trois temps : une présentation de son parcours par le candidat, une ou deux questions de pédagogie spécifiques à l'enseignement des lettres (on m'a demandé ce que je pensais de la dictée, ou comment je réagirais face à un élève refusant de lire un texte à haute voix), enfin une ou deux questions relatives aux devoirs de l'enseignant, plus largement (j'ai dû expliquer quelles mesures je prendrais face à un cas de harcèlement).
Je n'ai pas vraiment d'avis sur l'évolution de la structuration du CAPES (en toute honnêteté, je l'ai eu donc je suis satisfait) mais il m'a semblé que cette épreuve était intéressante et qu'elle mobilisait, sinon des savoirs disciplinaires, du moins une certaine curiosité de l'enseignement des lettres - et spécifiquement des lettres.
Je ne sais pas ce qui me sidère le plus : la vacuité de cette épreuve ou le fait que tu l'aies trouvée intéressante. Pour rappel, cette épreuve a un coefficient 3 (contre un coefficient 2 pour la dissertation de l'écrit).
- lene75Prophète
Je vous le mets quand même, mais je crois qu'il est trop tard.
Édit : quand on clique sur la pétition, on est redirigé vers un nouveau lien, il est donc possible que la pétition soit à nouveau ouverte après une première transmission. Je vous laisse tenter pour ceux qui veulent signer.
Le texte de la pétition semble indiquer qu'elle est à destination des seuls enseignants de philo, ce qui me paraît dommage. Peut-être est-ce une initiative d'abord interne qui a ensuite été élargie, car elle n'a circulé qu'hier de façon massive même auprès des enseignants de philosophie.
Le texte :
https://docs.google.com/document/d/1UbCTgZS0EvS3Qd6C7hzY9KLBRwti84EFpF6Xf-wmzfU/edit
La pétition :
https://lite.framacalc.org/4866va4jb0-a3nu
Édit : quand on clique sur la pétition, on est redirigé vers un nouveau lien, il est donc possible que la pétition soit à nouveau ouverte après une première transmission. Je vous laisse tenter pour ceux qui veulent signer.
Le texte de la pétition semble indiquer qu'elle est à destination des seuls enseignants de philo, ce qui me paraît dommage. Peut-être est-ce une initiative d'abord interne qui a ensuite été élargie, car elle n'a circulé qu'hier de façon massive même auprès des enseignants de philosophie.
Le texte :
https://docs.google.com/document/d/1UbCTgZS0EvS3Qd6C7hzY9KLBRwti84EFpF6Xf-wmzfU/edit
La pétition :
https://lite.framacalc.org/4866va4jb0-a3nu
- RuthvenGuide spirituel
La tribune dans L'obs :
https://www.nouvelobs.com/societe/20231008.OBS79211/qui-voudra-encore-sieger-au-jury-du-capes.html
"Qui voudra encore siéger au jury du CAPES ?
Après le limogeage de la présidente du jury du CAPES externe de philosophie, des membres des jurys du CAPES et de l’Agrégation s’interrogent dans une tribune sur la remise en cause de leur souveraineté dans les concours de recrutement, et sur l’avenir de la recherche universitaire."
"Dans ces conditions, qui pourra encore considérer comme un honneur de siéger dans les jurys des concours de recrutement, s’il est établi par un tel précédent que l’inféodation y est de rigueur et que les exigences propres à la discipline concernée, même dans le plus strict respect de la réglementation en vigueur, peuvent être déconsidérées ?"
Avec 750 signataires en un seul jour, c'est sûr que le vivier pour constituer un jury de recrutement se restreint à vue d'oeil (c'est certainement pour cela que la pétition visait les enseignant·e·s de philosophie). Cela va être intéressant à suivre.
https://www.nouvelobs.com/societe/20231008.OBS79211/qui-voudra-encore-sieger-au-jury-du-capes.html
"Qui voudra encore siéger au jury du CAPES ?
Après le limogeage de la présidente du jury du CAPES externe de philosophie, des membres des jurys du CAPES et de l’Agrégation s’interrogent dans une tribune sur la remise en cause de leur souveraineté dans les concours de recrutement, et sur l’avenir de la recherche universitaire."
"Dans ces conditions, qui pourra encore considérer comme un honneur de siéger dans les jurys des concours de recrutement, s’il est établi par un tel précédent que l’inféodation y est de rigueur et que les exigences propres à la discipline concernée, même dans le plus strict respect de la réglementation en vigueur, peuvent être déconsidérées ?"
Avec 750 signataires en un seul jour, c'est sûr que le vivier pour constituer un jury de recrutement se restreint à vue d'oeil (c'est certainement pour cela que la pétition visait les enseignant·e·s de philosophie). Cela va être intéressant à suivre.
- LefterisEsprit sacré
Comment qu'on signe ? J'ai une sorte de tableau Excell qui apparaît ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RogerMartinBon génie
Tu as les droits d'écriture, il faut que tu t'ajoutes en bas de la liste (vers la ligne 520)Lefteris a écrit:Comment qu'on signe ? J'ai une sorte de tableau Excell qui apparaît ...
J'attends de voir si les non profs de philo sont les bienvenus avant de signer pour l'instant je ne vois qu'un ATER de lettres classiques au milieu de tous les philosophes
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- LefterisEsprit sacré
Bonne idée d'attendre, si j'arrive à signer ( c'est la philo, mon premier "dérivatif" qui m'a fait bifurquer, en raison du grec...). Mais ce qui arrive à la philo concerne absolument tout le monde : "Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous".RogerMartin a écrit:Tu ne peux pas te rajouter en bas du tableau ? J'attends de voir si les non profs de philo sont les bienvenus avant de signerLefteris a écrit:Comment qu'on signe ? J'ai une sorte de tableau Excell qui apparaît ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Clecle78Bon génie
Il faudrait une vraie pétition, accessible à tous.
- LemmyKHabitué du forum
Oui, j'aimerais signer.Clecle78 a écrit:Il faudrait une vraie pétition, accessible à tous.
- lene75Prophète
Je vais essayer de me renseigner auprès de la personne qui me l'a envoyée.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Niht a écrit:beaverforever a écrit:Alors, juste ne passant, je dis ça, je dis rien, mais le premier numéro de la revue Journal of Applied Psychology portait déjà sur la pertinence de l'entretien d'embauche... en 1917 ! Et le sujet a été labouré en long et en large par la littérature depuis plus d'un siècle.
Si je devais faire un résumé, ce serait "Les entretiens d'embauche sont inutiles. Ils ne permettent pas de prédire l'efficacité professionnelle du candidat".
Voili, voilou... Nous avons donc une administration qui s'entête à mettre en place une pratique connue comme inefficace au nom de... l'efficacité et de la rationalité. Splendide.
Si tu as des références sur le point en gras (quelles méthodes sont les mieux adaptées), tu voudras bien les partager ? Merci !
Bien sûr :
Judge, T. A., Higgins, C. A., & Cable, D. M. (2000). The employment interview: A review of recent research and recommendations for future research. Human Resource Management Review, 10(4), 383–406. https://doi.org/10.1016/S1053-4822(00)00033-4
The past decade has seen continued interest in the employment interview, with several changes in research emphasis. The present review is a comprehensive examination of interview research conducted since M. M. Harris (1989) last reviewed this literature. These authors begin with a review of the traditional areas of interview research: reliability, validity, structured interviews, interviewer differences, equal employment opportunity issues, impression management, and decision-making processes. Next, they review and discuss more recent developments in interview research, such as the use of the interview as a means of assessing person-organization fit and applicant reactions to the employment interview. Throughout the review, suggested topics for future research are discussed.
McDaniel, M. A., Whetzel, D. L., Schmidt, F. L., & Maurer, S. D. (1994). The validity of employment interviews: A comprehensive review and meta-analysis. Journal of Applied Psychology, 79(4), 599–616. https://doi.org/10.1037/0021-9010.79.4.599
Presents the findings of a project investigating the validity of the employment interview. Analyses are based on 245 coefficients derived from 86,311 individuals. Results show that interview validity depends on the content of the interview (situational, job related, or psychological), how the interview is conducted (structured vs unstructured; board vs individual), and the nature of the criterion (job performance, training performance, and tenure; research or administrative ratings). Situational interviews had higher validity than did job-related interviews, which, in turn, had higher validity than did psychologically based interviews. Structured interviews were found to have higher validity than unstructured interviews. Interviews showed similar validity for job performance and training performance criteria, but validity for the tenure criteria was lower.
Schmidt, F. L., & Hunter, J. E. (1998). The validity and utility of selection methods in personnel psychology: Practical and theoretical implications of 85 years of research findings. Psychological Bulletin, 124(2), 262–274. https://doi.org/10.1037/0033-2909.124.2.262
This article summarizes the practical and theoretical implications of 85 years of research in personnel selection. On the basis of meta-analytic findings, this article presents the validity of 19 selection procedures for predicting job performance and training performance and the validity of paired combinations of general mental ability (GMA) and the 18 other selection procedures. Overall, the 3 combinations with the highest multivariate validity and utility for job performance were GMA plus a work sample test (mean validity of .63), GMA plus an integrity test (mean validity of .65), and GMA plus a structured interview (mean validity of .63). A further advantage of the latter 2 combinations is that they can be used for both entry level selection and selection of experienced employees. The practical utility implications of these summary findings are substantial. The implications of these research findings for the development of theories of job performance are discussed.
Je précise que quand j'ai dit que l'entretien d'embauche ne prédit pas (mal) l'efficacité professionnelle future du candidat, je parlais de l'entretien non structuré qui forme le rituel le plus pratiqué dans ce domaine. Il existe des formes rationalisée d'entretien d'embauche qui font (un peu) mieux. Mais l'épreuve actuelle du CAPES n'est clairement pas issue de ces publications mais plutôt d'un culte du cargo à l'entreprise privée mis en place par les administrateurs de l'ÉN.
Si tu cherches un mode d'emploi pour rationnaliser le recrutement, tu peux lire le chapitre 24 de Noise, qui est traduit en français.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il y a plus simple et bien plus efficace à faire : Capes de philo <=> épreuves de philo. Le reste n'est que billevesées.
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Si tu vales valeo.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Disons que de toutes les billevesées que l'administration pouvait imposer, elle a choisi précisément celles pour lesquelles il existe des preuves scientifiques que c'est inefficace, voire nuisible. L'administration n'a pas choisi un format d'entretien correspondant à l'état de l'art dans les procédures de recrutement.epekeina.tes.ousias a écrit:Il y a plus simple et bien plus efficace à faire : Capes de philo <=> épreuves de philo. Le reste n'est que billevesées.
C'est pas simplement que le bon sens nous dit que les jury des CAPES sont privés d'informations utiles et peut-être induits en erreur par cet entretien, c'est que nous en avons la preuve.
Cela me semblait utile de le souligner.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
beaverforever a écrit:Disons que de toutes les billevesées que l'administration pouvait imposer, elle a choisi précisément celles pour lesquelles il existe des preuves scientifiques que c'est inefficace, voire nuisible. L'administration n'a pas choisi un format d'entretien correspondant à l'état de l'art dans les procédures de recrutement.epekeina.tes.ousias a écrit:Il y a plus simple et bien plus efficace à faire : Capes de philo <=> épreuves de philo. Le reste n'est que billevesées.
C'est pas simplement que le bon sens nous dit que les jury des CAPES sont privés d'informations utiles et peut-être induits en erreur par cet entretien, c'est que nous en avons la preuve.
Cela me semblait utile de le souligner.
Ce choix est destiné à détruire les concours — à commencer par celui-là. Le choix qui a été fait consiste à tenter de recruter des profs de philo en mettant de côté la philo — contrairement à ce qu'indiquent vingt-cinq siècles d'expérience. Il est inutile d'aller consulter je ne sais quelle théorie à la graisse de trombone à coulisse à propos d'entretien. C'est un mélange de sottise et de misologie (dans des proportions qui restent à déterminer au cas par cas).
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Si tu vales valeo.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Tous les CAPES sont concernés.
- Vieux_MongolFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:beaverforever a écrit:Disons que de toutes les billevesées que l'administration pouvait imposer, elle a choisi précisément celles pour lesquelles il existe des preuves scientifiques que c'est inefficace, voire nuisible. L'administration n'a pas choisi un format d'entretien correspondant à l'état de l'art dans les procédures de recrutement.epekeina.tes.ousias a écrit:Il y a plus simple et bien plus efficace à faire : Capes de philo <=> épreuves de philo. Le reste n'est que billevesées.
C'est pas simplement que le bon sens nous dit que les jury des CAPES sont privés d'informations utiles et peut-être induits en erreur par cet entretien, c'est que nous en avons la preuve.
Cela me semblait utile de le souligner.
Ce choix est destiné à détruire les concours — à commencer par celui-là. Le choix qui a été fait consiste à tenter de recruter des profs de philo en mettant de côté la philo — contrairement à ce qu'indiquent vingt-cinq siècles d'expérience. Il est inutile d'aller consulter je ne sais quelle théorie à la graisse de trombone à coulisse à propos d'entretien. C'est un mélange de sottise et de misologie (dans des proportions qui restent à déterminer au cas par cas).
Tu es complètement à côté. La philo n'est que le substrat mou qui permet d'enseigner des compétences transversales argumentatives suavement imprégnées des valeurs de la République. C'est d'ailleurs comme cela qu'on fabrique un excellent tiramisu
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vieux_Mongol a écrit:Tu es complètement à côté. La philo n'est que le substrat mou qui permet d'enseigner des compétences transversales argumentatives suavement imprégnées des valeurs de la République. C'est d'ailleurs comme cela qu'on fabrique un excellent tiramisu
Tu ne penses tout de même pas que comparé à de la philosophie, autrement dit vingt-cinq siècles passés à examiner la sottise humaine, ce genre de sornettes qui sent son amateurisme peut impressionner ?
Le “transversal”, j'en dénonçais déjà la vacuité, il y a 25 ans, et les “compétences”, j'en expose à mes étudiantes l'origine et la nocivité depuis au moins 15 ans. C'est un peu comme un yaourt aux fruits sans fruits et sans yaourt. Pour ce qui est de la République, je n'ai rien contre, mais je préfère tout de même réfléchir à ce que pourrait être une démocratie (ça, c'est le côté rêveur). Quant aux “valeurs”, je suis plutôt rillettes, pain de campagne, cornichons et pâtés que tiramisu (plat manquant de consistance et fort décevant sous la dent) : ça, c'est le côté “j'ai faim”.
C'est pour te dire que je ne suis pas “à côté” : je suis ailleurs.
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Si tu vales valeo.
- Vieux_MongolFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Tu es complètement à côté. La philo n'est que le substrat mou qui permet d'enseigner des compétences transversales argumentatives suavement imprégnées des valeurs de la République. C'est d'ailleurs comme cela qu'on fabrique un excellent tiramisu
Tu ne penses tout de même pas que comparé à de la philosophie, autrement dit vingt-cinq siècles passés à examiner la sottise humaine, ce genre de sornettes qui sent son amateurisme peut impressionner ?
Le “transversal”, j'en dénonçais déjà la vacuité, il y a 25 ans, et les “compétences”, j'en expose à mes étudiantes l'origine et la nocivité depuis au moins 15 ans. C'est un peu comme un yaourt aux fruits sans fruits et sans yaourt. Pour ce qui est de la République, je n'ai rien contre, mais je préfère tout de même réfléchir à ce que pourrait être une démocratie (ça, c'est le côté rêveur). Quant aux “valeurs”, je suis plutôt rillettes, pain de campagne, cornichons et pâtés que tiramisu (plat manquant de consistance et fort décevant sous la dent) : ça, c'est le côté “j'ai faim”.
C'est pour te dire que je ne suis pas “à côté” : je suis ailleurs.
Je ne sais pas si ça impressionne mais en tout cas c'est franchement à la mode. Bon, au moins tu as un point commun avec le gouvernement pour qui la philo ça sent visiblement le pâté.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Si un gouvernement était fichu de faire du pâté, ça se saurait.
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Interview de Sylvia Giocanti sur le Café Pédagogique
Pétition ici : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1rZORf4fyiwRREQADd7hPO4jn-kDnaeKiOir-YZrWGUU/edit#gid=583582963
On me reproche mon indépendance, qui appartient normalement à toute présidence de jury de concours. On me demande, on nous demande, une application des textes sans aucune marge de liberté dans l’interprétation même de ces textes.
Par exemple, selon l’administration, lors des entretiens professionnels des candidats, on devrait exclure toute évaluation de type disciplinaire, en lien donc avec les compétences en philosophie. Leur idée c’est qu’il y a contradiction entre l’évaluation des savoirs et l’évaluation professionnelle. Pour eux, la professionnalité se résume à l’attitude à avoir en classe avec les élèves.
Lors de l’épreuve professionnelle, on interroge les candidats sur la conduite à tenir si un élève remet en cause certains principes, tels que la laïcité ou l’égalité. Face à la contestation possible des valeurs de la république – déclinée dans plusieurs situations, l’institution attend des futurs enseignants qu’ils convoquent les différents textes réglementaires – au sens de la loi et de l’établissement, pour une application sans réflexion. Elle attend d’eux qu’ils déploient des attitudes toutes prêtes en tant que fonctionnaire. Ils refusent qu’il y ait également une analyse philosophique de ces situations. Pour l’institution, c’est un écart. La posture institutionnelle est à l’encontre même du principe d’éducation.
On attend donc des professeurs qu’ils appliquent les directives, qu’ils prêtent allégeance, qu’ils montrent qu’ils obéissent à la loi de l’État et au règlement de l’établissement. Ils refusent les initiatives personnelles qui viennent de la discipline (enseignée) elle-même. Finalement, le simple fait d’analyser, de discuter, c’est faire preuve d’insoumission, c’est se rebeller.
En tant que jury, on trouve cela inacceptable. Pour sortir du conflit, il ne s’agit pas seulement de faire un rappel à l’ordre, mais aussi d’expliquer, de répondre de manière avisée aux objections
Pétition ici : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1rZORf4fyiwRREQADd7hPO4jn-kDnaeKiOir-YZrWGUU/edit#gid=583582963
- A TuinVénérable
e-Wanderer a écrit:La question sur le harcèlement, c'est parce que tu es passé le matin. L'après-midi, c'était la question sur l'abaya (à laquelle il suffisait de répondre "abayapu" pour avoir 20).Caracol93 a écrit:Je n'ai pas d'avis autorisé sur ce sujet, mais je voudrais nuancer l'affirmation qu'avance Pascal Caglar dans le lien de l'Ecole des Lettres cité plus haut, et qui semble corroborée par plusieurs contributeurs, selon laquelle le jury de philo serait le seul à avoir "aménagé" l'épreuve d'entretien à l'oral du CAPES externe.
J'ai passé le CAPES externe de lettres modernes cette année, et l'épreuve d'entretien était structurée en trois temps : une présentation de son parcours par le candidat, une ou deux questions de pédagogie spécifiques à l'enseignement des lettres (on m'a demandé ce que je pensais de la dictée, ou comment je réagirais face à un élève refusant de lire un texte à haute voix), enfin une ou deux questions relatives aux devoirs de l'enseignant, plus largement (j'ai dû expliquer quelles mesures je prendrais face à un cas de harcèlement).
Je n'ai pas vraiment d'avis sur l'évolution de la structuration du CAPES (en toute honnêteté, je l'ai eu donc je suis satisfait) mais il m'a semblé que cette épreuve était intéressante et qu'elle mobilisait, sinon des savoirs disciplinaires, du moins une certaine curiosité de l'enseignement des lettres - et spécifiquement des lettres.
Je ne sais pas ce qui me sidère le plus : la vacuité de cette épreuve ou le fait que tu l'aies trouvée intéressante. Pour rappel, cette épreuve a un coefficient 3 (contre un coefficient 2 pour la dissertation de l'écrit).
Les entretiens ont l'air très orientés sur le plan idéologique, mais peut-être qu'il n'y avait pas que de ces questions.
A l'époque il fallait produire une analyse fin d'une situation pédagogique, la présenter et indiquer comment on la mettrait en oeuvre dans une classe. Impression que cet aspect.didactique et pédagogique passe après,.n'est plus fondateur de.cette épreuve....
- lene75Prophète
A Tuin a écrit:e-Wanderer a écrit:La question sur le harcèlement, c'est parce que tu es passé le matin. L'après-midi, c'était la question sur l'abaya (à laquelle il suffisait de répondre "abayapu" pour avoir 20).Caracol93 a écrit:Je n'ai pas d'avis autorisé sur ce sujet, mais je voudrais nuancer l'affirmation qu'avance Pascal Caglar dans le lien de l'Ecole des Lettres cité plus haut, et qui semble corroborée par plusieurs contributeurs, selon laquelle le jury de philo serait le seul à avoir "aménagé" l'épreuve d'entretien à l'oral du CAPES externe.
J'ai passé le CAPES externe de lettres modernes cette année, et l'épreuve d'entretien était structurée en trois temps : une présentation de son parcours par le candidat, une ou deux questions de pédagogie spécifiques à l'enseignement des lettres (on m'a demandé ce que je pensais de la dictée, ou comment je réagirais face à un élève refusant de lire un texte à haute voix), enfin une ou deux questions relatives aux devoirs de l'enseignant, plus largement (j'ai dû expliquer quelles mesures je prendrais face à un cas de harcèlement).
Je n'ai pas vraiment d'avis sur l'évolution de la structuration du CAPES (en toute honnêteté, je l'ai eu donc je suis satisfait) mais il m'a semblé que cette épreuve était intéressante et qu'elle mobilisait, sinon des savoirs disciplinaires, du moins une certaine curiosité de l'enseignement des lettres - et spécifiquement des lettres.
Je ne sais pas ce qui me sidère le plus : la vacuité de cette épreuve ou le fait que tu l'aies trouvée intéressante. Pour rappel, cette épreuve a un coefficient 3 (contre un coefficient 2 pour la dissertation de l'écrit).
Les entretiens ont l'air très orientés sur le plan idéologique, mais peut-être qu'il n'y avait pas que de ces questions.
A l'époque il fallait produire une analyse fin d'une situation pédagogique, la présenter et indiquer comment on la mettrait en oeuvre dans une classe. Impression que cet aspect.didactique et pédagogique passe après,.n'est plus fondateur de.cette épreuve....
En lisant ce que vous dites de cette épreuve, je me dis qu'avec 15 ans de métier, je serais bien incapable de répondre aux questions posées, et bien plus incapable d'y répondre qu'il y a 15 ans, parce que la réalité a rattrapé la théorie et qu'en 15 ans les belles certitudes ont eu le temps de s'envoler.
Qu'est-ce que je fais si un élève refuse de lire ? Ma foi je serais bien incapable de répondre à cette question sans connaître ma classe, mon élève et le contexte précis dans lequel ce refus prend place. Et avant de me demander ce que je fais si un élève refuse de lire, il me faut me demander dans quelles circonstances je désigne un élève pour lire, et cet élève-là précisément plutôt qu'un autre, et dans quelles circonstances j'aurais commis une maladresse en le lui demandant.
Ça me rappelle mon entretien avec un chef d'établissement pour faire des vacations dans le privé. Question du chef d'établissement : "Par quelle partie du programme commenceriez-vous ?" J'ai répondu les sciences pour les S, les échanges pour les ES, l'art pour les L. Elle a été ravie de ma réponse. Je n'ai jamais refait une telle erreur après ma première rentrée... C'est absurde de penser la pédagogie hors du contexte pédagogique. C'est le cours qu'on prépare au mois d'août avec en tête un élève idéal et qu'on est toujours obligé de remanier le 2 septembre après la douche froide du 1er septembre. Enseigner, ce n'est pas appliquer des procédures toutes faites et par ailleurs ce qui fonctionne avec l'un ne fonctionne pas avec l'autre, parce que dans la relation pédagogique, il n'y a pas que les élèves, il y a aussi le prof. D'où l'intérêt d'une année de stage à mi-temps pour pouvoir réfléchir en contexte et pas hors sol.
- DhatturaHabitué du forum
Je suis tout à fait d'accord avec Iene75. En lisant le message initial je me suis moi-même demandé ce que j'aurais pu répondre à la question sur l'élève qui refuse de lire. Ce qui s'est passé dans ma tête est semblable à ce qu'a écrit Iene75.
Mais je suis très curieuse et aimerais bcp savoir ce qu'a répondu le candidat finalement reçu @Caracol93.
Mais je suis très curieuse et aimerais bcp savoir ce qu'a répondu le candidat finalement reçu @Caracol93.
- A TuinVénérable
lene75 a écrit:Qu'est-ce que je fais si un élève refuse de lire ? Ma foi je serais bien incapable de répondre à cette question sans connaître ma classe, mon élève et le contexte précis dans lequel ce refus prend place. Et avant de me demander ce que je fais si un élève refuse de lire, il me faut me demander dans quelles circonstances je désigne un élève pour lire, et cet élève-là précisément plutôt qu'un autre, et dans quelles circonstances j'aurais commis une maladresse en le lui demandant.
Pareil. Tout dépend ma foi du contexte ! C'est une question absurde, avec une réponse qui doit être attendue et standardisée selon des codes à la noix qu'il faudrait intégrer au forceps, mais qui ne correspondent en rien à la vraie vie.
- JennyMédiateur
Quelques exemples de sujets en HG...
(Rapport de jury 2023)
Je plains les candidats...Certains sujets sont très délicats, d'autres questions sont épineuses à traiter quand on n'a jamais enseigné. Je ne suis pas sûre que la réponse que je pourrais apporter convienne toujours au jury.
Je sèche complètement devant le dernier.
(Rapport de jury 2023)
Je plains les candidats...Certains sujets sont très délicats, d'autres questions sont épineuses à traiter quand on n'a jamais enseigné. Je ne suis pas sûre que la réponse que je pourrais apporter convienne toujours au jury.
Je sèche complètement devant le dernier.
- MachinNiveau 1
Pour quasi la moitié des situations présentées, ma réponse serait :Jenny a écrit:Quelques exemples de sujets en HG...
Rapport en copie à CDE / PP / CPE / assistante sociale / infirmière (rayer les mentions inutiles), et j'agis ensuite en fonction de ce que ça donne...
Je crois que je n'aurais pas eu le concours si je l'avais présenté aujourd'hui !
- JennyMédiateur
Ce n'est pas forcément une mauvaise réponse, mais tu ne tiens pas le temps imparti.
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