- lulucastagnetteEmpereur
Les gros devoirs ou les trucs ambitieux donnés à faire à la maison sont le plus souvent réalisés avec l'aide des parents. C'est d'ailleurs pour ça que beaucoup de profs abandonnent les DM (moi la première, je fais faire toutes les rédacs en classe maintenant...) Et les choses à faire en groupe...Et bien ce n'est pas toujours facile de se voir en dehors des cours, pour des collégiens.
- frimoussette77Guide spirituel
En plus pour les travaux de groupe, c'est souvent un seul élève qui fait le travail demandé en mettant le nom des autres.
C'est juste plus facile pour le prof qui corrige mais l'intérêt est souvent très limité.
C'est juste plus facile pour le prof qui corrige mais l'intérêt est souvent très limité.
- roxanneOracle
Oui, ça me rappelle un gros DM à réaliser par mon neveu en français en 4e sur Maupassant, pareil en binôme, avec photos, fichiers et compagnie. Je crois que toute la famille s'y est mis, le binôme n'a quasiment pas donné signe de vie. Alors, oui, à la fin, c'était "impressionnant", il a eu 20. Mais, franchement, même si lui a bossé, sa part personnelle était parcellaire (parce qu'à côté de ça, il y avait d'autres matières), celle du binôme quasi nulle et je ne suis pas sure que le texte de Maupassant y ait gagné grand chose. Après, je comprends que ce soit plus fun à corroger, que ça change et d'ailleurs, c'était dans l'air des IPRS fut un temps. Mais, ne nous berçons pas d'illusions sur qui fait quoi dans ce genre de travail.
- cléliaFidèle du forum
Comme je détestais le travail en groupes (en vrai, sauf exception, je déteste toujours ), je n'impose jamais de travail en groupes dans mon cours de français (ça arrive en co-enseignement, à la demande de mes collègues, mais dans ce cas, le travail peut être fait entièrement en classe). Dans mon cours, il m'arrive de donner la possibilité de se mettre par deux, mais je laisse toujours la possibilité de travailler seul.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- Hardy-LaclosNiveau 9
Une Passante : je ne donne quasiment jamais d'exercices du TD. On fait tout en classe ou presque.
Concernant les DM, les élèves doivent apprendre à s'organiser et à anticiper un minimum.
Les interrogations sont données au minimum une semaine en amont. Ce n'est pas toutes les semaines qu'il y en a autant... Uniquement quand j'enchaîne plusieurs leçons de langue, sinon cela reviendrait à étaler trop loin dans le temps. Vu leurs résultats, cela n'a pas l'air de les perturber.
Lulucastagnette : pour les activités plus artistiques ou créatives, j'ai eu beaucoup de retours positifs. Les parents aidaient leurs enfants à faire leurs costumes ou à les faire répéter. J'ai bien conscience que tous les parents n'ont pas forcément le temps ou l'énergie et que tous les élèves ne sont pas forcément autonomes. J'ai la chance de travailler dans un environnement plutôt privilégié. Jusqu'à présent, cela a bien fonctionné.
Pour le dossier autobiographique en 3e, les parents sont directement sollicités puisque les élèves ont des tâches à effectuer qui nécessitent de travailller avec leur famille. Eh bien plusieurs années après, j'ai des élèves qui reviennent me voir en disant qu'ils en ont gardé un excellent souvenir... Ce sont plusieurs activités mises bout à bout. C'est sûr que si on s'y prend la veille pour le lendemain, cela risque d'être compliqué. C'est à eux de gérer leur temps.
Pour le travail oral, ce sont bien les élèves qui passent devant moi et pas leurs parents. Ils ont certes pu les aider, comme je l'ai écrit précédemment mais c'est bien la prestation des enfants que j'évalue. Et je suis d'accord que ce n'est pas toujours évident de parvenir à se réunir mais quand je donne des créneaux de deux mois, j'estime qu'ils peuvent s'organiser.
Concernant les DM, les élèves doivent apprendre à s'organiser et à anticiper un minimum.
Les interrogations sont données au minimum une semaine en amont. Ce n'est pas toutes les semaines qu'il y en a autant... Uniquement quand j'enchaîne plusieurs leçons de langue, sinon cela reviendrait à étaler trop loin dans le temps. Vu leurs résultats, cela n'a pas l'air de les perturber.
Lulucastagnette : pour les activités plus artistiques ou créatives, j'ai eu beaucoup de retours positifs. Les parents aidaient leurs enfants à faire leurs costumes ou à les faire répéter. J'ai bien conscience que tous les parents n'ont pas forcément le temps ou l'énergie et que tous les élèves ne sont pas forcément autonomes. J'ai la chance de travailler dans un environnement plutôt privilégié. Jusqu'à présent, cela a bien fonctionné.
Pour le dossier autobiographique en 3e, les parents sont directement sollicités puisque les élèves ont des tâches à effectuer qui nécessitent de travailller avec leur famille. Eh bien plusieurs années après, j'ai des élèves qui reviennent me voir en disant qu'ils en ont gardé un excellent souvenir... Ce sont plusieurs activités mises bout à bout. C'est sûr que si on s'y prend la veille pour le lendemain, cela risque d'être compliqué. C'est à eux de gérer leur temps.
Pour le travail oral, ce sont bien les élèves qui passent devant moi et pas leurs parents. Ils ont certes pu les aider, comme je l'ai écrit précédemment mais c'est bien la prestation des enfants que j'évalue. Et je suis d'accord que ce n'est pas toujours évident de parvenir à se réunir mais quand je donne des créneaux de deux mois, j'estime qu'ils peuvent s'organiser.
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- Spoiler:
- 2018-2019 : T2 (deux 6è ; une 5è ; une 3ème + PP 3ème)
2017-2018 : T1 (trois 6è ; 1 3è)
2016-2017 : stagiaire (deux 5è)
« - Alors, tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non.
- Alors, que'est ce que t'as fait ?
- J'ai vieilli. »
Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- ernyaFidèle du forum
C'est un vaste sujet. Comme devoir long, à part lire une oeuvre, je n'en donne pas. Par contre, je demande très régulièrement de finir des exercices non terminés en classe ou un exercice d'écriture déjà commencé.
A mon sens, le travail à la maison est primordial car il faut du temps pour que les notions soient comprises et acquises et il me semble nécessaire que l'élève soit aussi un peu confronté au fait de devoir tenter de travailler sans l'enseignant. Par contre, je pense qu'on gagnerait à ne pas évaluer ce travail fourni à la maison puisqu'on ne sait pas qui a pu être aidé etc etc.
Laisser du temps aux élèves sert aux élèves qui savent s'organiser. Les autres se retrouveront à devoir faire quelque chose de long dans l'urgence. Je pense que demander peu de choses mais de façon régulière est plus formateur pour les aider à s'organiser (un peu chaque jour).
A mon sens, le travail à la maison est primordial car il faut du temps pour que les notions soient comprises et acquises et il me semble nécessaire que l'élève soit aussi un peu confronté au fait de devoir tenter de travailler sans l'enseignant. Par contre, je pense qu'on gagnerait à ne pas évaluer ce travail fourni à la maison puisqu'on ne sait pas qui a pu être aidé etc etc.
Laisser du temps aux élèves sert aux élèves qui savent s'organiser. Les autres se retrouveront à devoir faire quelque chose de long dans l'urgence. Je pense que demander peu de choses mais de façon régulière est plus formateur pour les aider à s'organiser (un peu chaque jour).
- roxanneOracle
On parle de gamins non motorisés qui parfois habitent à plusieurs kilomètres avec des parents non disponibles..
- Hardy-LaclosNiveau 9
frimoussette77 a écrit:En plus pour les travaux de groupe, c'est souvent un seul élève qui fait le travail demandé en mettant le nom des autres.
C'est juste plus facile pour le prof qui corrige mais l'intérêt est souvent très limité.
Les travaux de groupe sont toujours à l'oral chez moi et difficile de tricher car celui qui n'a pas travaillé se fait vite remarquer et reprimander par ses camarades. En travaux de groupe, j'avais donné une mise en scène de Peau d'Ane puis des saynètes à partir des Métamorphoses d'Ovide. Je déteste les questionnaires de lecture, je n'en donne jamais. Je trouve que c'est une manière différente et plus vivante d'aborder la littérature. C'est plus chronophage qu'un test d'une heure, c'est évident. Mais voir le plaisir des élèves à jouer n'a pas de prix.
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Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- Une passanteEsprit éclairé
roxanne a écrit:On parle de gamins non motorisés qui parfois habitent à plusieurs kilomètres avec des parents non disponibles..
Tout à fait ! et je ne vois pas l'intérêt de donner un travail nécessitant l'intervention des parents, ce ne sont pas eux qui sont en formation.
il faudrait aussi voir ce qui est donné en fonction du niveau de classe, abrutir les sixièmes de travail, alors qu'il n'y a officiellement plus de devoirs en primaire, risque de leur faire détester le collège. Il faut que ce soit progressif.
Même à mes premières, je ne donne jamais de devoirs deux mois à l'avance (ce sont des ados, faut être lucide...), un mois éventuellement, le temps de lire une œuvre longue, avec moultes conseils pour les aider à s'organiser.
- lulucastagnetteEmpereur
C'est sûr que certains projets "changent" de la routine, et plaisent sûrement à une partie des élèves (et des familles). J'avoue que fabriquer des costumes me ferait dresser les cheveux sur la tête .
Je suis comme Clélia, j'ai toujours détesté les travaux de groupe et les déteste encore.
Je suis comme Clélia, j'ai toujours détesté les travaux de groupe et les déteste encore.
- frimoussette77Guide spirituel
Moi aussi j'ai toujours détesté les travaux de groupe.lulucastagnette a écrit:C'est sûr que certains projets "changent" de la routine, et plaisent sûrement à une partie des élèves (et des familles). J'avoue que fabriquer des costumes me ferait dresser les cheveux sur la tête .
Je suis comme Clélia, j'ai toujours détesté les travaux de groupe et les déteste encore.
J'ai acheté un costume romain, je ne l'ai pas fabriqué.
- Hardy-LaclosNiveau 9
Fabriquer j'exagère un peu mais certains élèves adorent coudre ou sont manuels alors bon. Et "costume" est un grand mot, cela peut être suggéré par un accessoire ou deux pour créer l'illusion.
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
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- adumbrateNiveau 10
ThomCarver a écrit:
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
Simple question : pourquoi ne pas organiser ces travaux de groupe sur le temps de classe, dans ce cas-là ? Parce que c'est au collège que les élèves peuvent le plus facilement se retrouver.
- Hardy-LaclosNiveau 9
adumbrate a écrit:ThomCarver a écrit:
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
Simple question : pourquoi ne pas organiser ces travaux de groupe sur le temps de classe, dans ce cas-là ? Parce que c'est au collège que les élèves peuvent le plus facilement se retrouver.
J'initie souvent le travail au CDI avec une séance préparatoire ; qui fait quoi, comment transformer un récit en saynète etc. Ensuite, les élèves s'organisent. Ils ont besoin de temps pour répéter et apprendre leur texte.
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- Spoiler:
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- T'as vu le métro ?
- Non.
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- Flo44Érudit
Je donne peu de gros devoirs, je me suis d'ailleurs fait tirer les oreilles par l'inspecteur et mes collègues ne comprennent pas. Pour elles il est important de donner régulièrement des devoirs maisons bien lourds...
Personnellement je ne vois pas l'intérêt, vu que ce sont les parents qui font, très souvent (ou alors l'élève dit : "je comprends pas"...). Je ne donne donc quasiment que des tracés géométriques (car cela prend du temps et on en manque en classe), et quelques devoirs un peu spéciaux, notamment qui demandent d'appliquer les mathématiques (faire un sondage, faire le plan de sa chambre, etc...). Ou inventer un exercice dont je donne les calculs. Celui-là, j'aime bien car c'est très intéressant (et parfois même sympa à corriger). Et on voit qu'on n'a pas 2 fois la même réponse, c'est donc un vrai travail original (pas forcément fait par l'élève seul, mais au moins, pas copié sur la copine ou sur Internet).
Pour les devoirs de type affiche, film, etc... j'ai donné en temps que parent et en effet, les élèves se focalisent sur la forme, y passent des heures, il est parfois très compliqué de se coordonner avec les camarades quand c'est du travail de groupe (j'ai dû faire taxi ou famille d'accueil un certain nombre de fois) et l'intérêt pédagogique est souvent... léger.
Personnellement je ne vois pas l'intérêt, vu que ce sont les parents qui font, très souvent (ou alors l'élève dit : "je comprends pas"...). Je ne donne donc quasiment que des tracés géométriques (car cela prend du temps et on en manque en classe), et quelques devoirs un peu spéciaux, notamment qui demandent d'appliquer les mathématiques (faire un sondage, faire le plan de sa chambre, etc...). Ou inventer un exercice dont je donne les calculs. Celui-là, j'aime bien car c'est très intéressant (et parfois même sympa à corriger). Et on voit qu'on n'a pas 2 fois la même réponse, c'est donc un vrai travail original (pas forcément fait par l'élève seul, mais au moins, pas copié sur la copine ou sur Internet).
Pour les devoirs de type affiche, film, etc... j'ai donné en temps que parent et en effet, les élèves se focalisent sur la forme, y passent des heures, il est parfois très compliqué de se coordonner avec les camarades quand c'est du travail de groupe (j'ai dû faire taxi ou famille d'accueil un certain nombre de fois) et l'intérêt pédagogique est souvent... léger.
- Une passanteEsprit éclairé
ThomCarver a écrit:adumbrate a écrit:ThomCarver a écrit:
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
Simple question : pourquoi ne pas organiser ces travaux de groupe sur le temps de classe, dans ce cas-là ? Parce que c'est au collège que les élèves peuvent le plus facilement se retrouver.J'initie souvent le travail au CDI avec une séance préparatoire ; qui fait quoi, comment transformer un récit en saynète etc. Ensuite, les élèves s'organisent. Ils ont besoin de temps pour répéter et apprendre leur texte.
Mais quand tu étais l'élève, tu n'as jamais connu l'enfer que c'était de motiver les autres pour les travaux de groupes ? Celui qui se retrouve dans la position de devoir motiver fédérer les autres et organiser les séances se retrouve dans une position délicate et pénible...
- MelanieSLBDoyen
La mémorisation en langue est malheureusement incompréhensible, Roxane mais avec un prof de 6e normal beaucoup d'exercices de mémoire sont faits en classe.
Au collège je donnais 1 ou 2 exercices pas plus et jamais du jour au lendemain. Au lycée les interros de voc/verbes irréguliers sont prévus des semaines à l'avance et je ne donne du jour au lendemain que la question sur laquelle on travaillait à finir quand ils ont préféré papoter plutôt que bosser. Je donne des audios à faire à la maison mais jamais de vidéo, c'est leur anglais qui m'intéresse pas leur capacité à faire des montages. Je m'assure toujours qu'ils ont une heure de trou quand le cdi est ouvert pour ceux qui ne disposent pas de la technologie appropriée chez eux ou qui galèrent avec.
Au collège je donnais 1 ou 2 exercices pas plus et jamais du jour au lendemain. Au lycée les interros de voc/verbes irréguliers sont prévus des semaines à l'avance et je ne donne du jour au lendemain que la question sur laquelle on travaillait à finir quand ils ont préféré papoter plutôt que bosser. Je donne des audios à faire à la maison mais jamais de vidéo, c'est leur anglais qui m'intéresse pas leur capacité à faire des montages. Je m'assure toujours qu'ils ont une heure de trou quand le cdi est ouvert pour ceux qui ne disposent pas de la technologie appropriée chez eux ou qui galèrent avec.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- PrezboGrand Maître
Flo44 a écrit:Je donne peu de gros devoirs, je me suis d'ailleurs fait tirer les oreilles par l'inspecteur et mes collègues ne comprennent pas. Pour elles il est important de donner régulièrement des devoirs maisons bien lourds...
J'ai toujours l'impression qu'il y a de l'illusion chez les collègues (de moins en moins nombreux) qui donnent ce type de devoir, sans voir qu'à part pour quelques élèves ils corrigeront le travail des parents (ou d'un prof particulier), ou un DM entièrement recopié sur un des bons de la classe. Personnellement je ne donne que des exercices de longueur raisonnables, souvent amorcés en classe. Je n'ai pas complètement renoncé au DM, mais je vois que même lorsqu'il ne sont pas notés, ou sous forme de bonus symbolique, ils sont encore largement re-pompés, ce qui transforme la correction en purge.
Quelque chose pour lequel je n'ai pas trouvé la solution satisfaisante non plus est la correction en classe des exercices donnés à la maison (et non ramassés). J'y passe plus de temps que je ne voudrais, en étant conscient que seuls quelques-un ont essayé et écoutent la correction, et qu'il n'y a que pour ces quelques-un que c'est productif. Par curiosité, comment procédez-vous pour la correction en classe du travail donné à la maison ?
- roxanneOracle
C'st fait mais je crois qu'elle ne s'est pas rendue compte de ce qui en restait. D'ailleurs, au premier devoir où il a eu royalement 10 (après une après-midi passée à réviser ), et où une élève a eu..1 (!), elle en a redonné un autre vite derrière. Sauf qu'entre le moment où c'st donné et le jour du devoir, il y a eu une semaine de cours avec une trentaine de nouveaux mots et de la grammaire.MelanieSLB a écrit:La mémorisation en langue est malheureusement incompréhensible, Roxane mais avec un prof de 6e normal beaucoup d'exercices de mémoire sont faits en classe.
Au collège je donnais 1 ou 2 exercices pas plus et jamais du jour au lendemain. Au lycée les interros de voc/verbes irréguliers sont prévus des semaines à l'avance et je ne donne du jour au lendemain que la question sur laquelle on travaillait à finir quand ils ont préféré papoter plutôt que bosser. Je donne des audios à faire à la maison mais jamais de vidéo, c'est leur anglais qui m'intéresse pas leur capacité à faire des montages. Je m'assure toujours qu'ils ont une heure de trou quand le cdi est ouvert pour ceux qui ne disposent pas de la technologie appropriée chez eux ou qui galèrent avec.
- PrezboGrand Maître
roxanne a écrit:Je m'interroge pas mal sur le sens des devoirs donnés à la maison. D'abord, en tant qu'enseignante bien-sûr. Je suis en lycée, je donne du travail d'exercices, plus de devoirs complets maison pour les raisons qu'on connait. Et puis, surtout, le travail réside dans la lecture des œuvres, des cours à reprendre, à compléter. Résultat: en première G (ne parlons même pas des technos), la moitié ce matin n'avait rien fait (il s'agissait de compléter une lecture linéaire avec les procédés, lecture linéaire travaillée en cours par ailleurs), je me suis rendue compte que quasi personne n'avait lu le livre donné dès le premier cours. Donc, j'ai prévu une interro de lecture (sur Olympe de Gouges !), je me fâche mais en Première, je me refuse à punir, à mettre des croix ou autres.
Maintenant, je prends la casquette parents. J'ai un fils en 6e, peu scolaire on va dire, en tout cas pas ravi d'enquiller des heures de devoirs. Parce que oui, en 6e, dans son collège du moins ( petit collège public de petite ville, public hétérogène), on est bien à une heure et demi, deux heures par soir, voire plus quand ça coince (hier, à 22 heures, il y était encore dans les larmes). On est sur deux ou trois évaluations, des trucs costauds en plus. Là, il arrive dans une demi-heure et j'appréhende déjà vu tout ce qui est écrit sur l'ENT même s'il y avait des devoirs prévus dans la semaine. Mais comme il y a évaluation, il faut réviser. Et même, je dois l'avouer, choisir ce qui va être travaillé le plus. Et donc, je lui apprends quoi à mon fils? A bachoter plus qu'à travailler.
Les problèmes que tu soulèves me semblent réels, mais je ne comprends pas ce que tu entends par "bachoter" ici. Il me semble que ce qu'on apprend dans ce genre de situation, c'est à établir des priorités, à choisir ce qui est important, éventuellement à faire des sacrifices, et que cette capacité à choisir, qui fait partie de la capacité à s'organiser, est aussi un critère de réussite scolaire. Le problème est que nous sommes un peu hypocrite puisque nous disons collectivement, en tant qu'institution, que tout le travail est important et doit être fait, alors que les élèves stratèges réussiront peut-être mieux que les plus scolaires, et que cette capacité à être stratège suppose une bonne maîtrise des codes implicites de l'école, qui est aussi socialement sélective.
- roxanneOracle
Bachoter, c'est réviser pour réussir le contrôle du lendemain en priorité quitte à tout oublier juste après.
- almuixeNeoprof expérimenté
Peut-être qu'actuellement l'organisation n'est pas optimale car c'est la mise en route, mais le professeur, surtout de langues, devrait à un moment demander de réviser à nouveau les connaissances étudiés. Sinon, les nouveaux mots d'anglais vont être revus en cours aussi.
De toute manière, on sait très bien que les élèves bachotent, surtout aussi jeunes. C'est le rôle du professeur que de prévoir les révisions (idéalement à intervalles de temps expansés, chers à un autre collègue du forum).
Ceci dit, bon courage pour ces longues séances de devoirs. J'imagine que cela doit être vraiment éprouvant.
De toute manière, on sait très bien que les élèves bachotent, surtout aussi jeunes. C'est le rôle du professeur que de prévoir les révisions (idéalement à intervalles de temps expansés, chers à un autre collègue du forum).
Ceci dit, bon courage pour ces longues séances de devoirs. J'imagine que cela doit être vraiment éprouvant.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- lene75Prophète
ThomCarver, la masse de travail que tu donnes aux parents de tes élèves me donne des sueurs froides. J'espère qu'il n'y a pas trop de familles nombreuses dans le lot... Je préférerais 1000 fois que le prof donne des exercices réguliers à mes enfants qu'ils puissent faire en autonomie plutôt que tout ça.
C'est vrai que certains élèves aiment coudre, bricoler, etc. C'est le cas de mon aînée. Plus d'une fois il a fallu que je bataille avec elle pour qu'elle fasse les exercices utiles des autres matières ou qu'elle sorte un peu à la lumière du jour plutôt que de passer un week-end entier à faire une maquette pour l'histoire, une page de garde pour l'allemand ou un travail d'arts plastiques. Évidemment elle préfère faire ça que de travailler et même que de sortir ou de faire un peu de sport, mais le temps que ça prend est complètement démesuré par rapport au bénéfice. Sans compter sa colère de voir ceux qui avaient fait faire par les parents avoir de meilleures notes qu'elle (les gens n'ont donc rien à faire ?). C'est pareil pour les travaux de groupe qui prennent des heures pour le moindre truc. Chez nous on a la chance que ça se fasse le plus souvent en visio, ce qui évite de passer le week-end à faire le taxi avec toute la fratrie qui passe un super week-end dans la voiture, mais habituer les enfants à passer leur temps derrière un écran n'est pas non plus l'idée du siècle.
C'est vrai que certains élèves aiment coudre, bricoler, etc. C'est le cas de mon aînée. Plus d'une fois il a fallu que je bataille avec elle pour qu'elle fasse les exercices utiles des autres matières ou qu'elle sorte un peu à la lumière du jour plutôt que de passer un week-end entier à faire une maquette pour l'histoire, une page de garde pour l'allemand ou un travail d'arts plastiques. Évidemment elle préfère faire ça que de travailler et même que de sortir ou de faire un peu de sport, mais le temps que ça prend est complètement démesuré par rapport au bénéfice. Sans compter sa colère de voir ceux qui avaient fait faire par les parents avoir de meilleures notes qu'elle (les gens n'ont donc rien à faire ?). C'est pareil pour les travaux de groupe qui prennent des heures pour le moindre truc. Chez nous on a la chance que ça se fasse le plus souvent en visio, ce qui évite de passer le week-end à faire le taxi avec toute la fratrie qui passe un super week-end dans la voiture, mais habituer les enfants à passer leur temps derrière un écran n'est pas non plus l'idée du siècle.
- A TuinVénérable
Je te rassure, je vis la même chose que toi en ce moment. Les devoirs du fils jusqu'à 10h du soir passés, la crise de nerf où il se met à hurler qu'il n'y arrive pas et pleure pour décharger sa frustration, puis quand il arrive à se calmer on arrive comme on peut à avancer. Et après, les choses du lendemain à préparer pour mes cours pour moi. Je n'y arrive pas comme il faut.roxanne a écrit:Je m'interroge pas mal sur le sens des devoirs donnés à la maison. D'abord, en tant qu'enseignante bien-sûr. Je suis en lycée, je donne du travail d'exercices, plus de devoirs complets maison pour les raisons qu'on connait. Et puis, surtout, le travail réside dans la lecture des œuvres, des cours à reprendre, à compléter. Résultat: en première G (ne parlons même pas des technos), la moitié ce matin n'avait rien fait (il s'agissait de compléter une lecture linéaire avec les procédés, lecture linéaire travaillée en cours par ailleurs), je me suis rendue compte que quasi personne n'avait lu le livre donné dès le premier cours. Donc, j'ai prévu une interro de lecture (sur Olympe de Gouges !), je me fâche mais en Première, je me refuse à punir, à mettre des croix ou autres.
Maintenant, je prends la casquette parents. J'ai un fils en 6e, peu scolaire on va dire, en tout cas pas ravi d'enquiller des heures de devoirs. Parce que oui, en 6e, dans son collège du moins ( petit collège public de petite ville, public hétérogène), on est bien à une heure et demi, deux heures par soir, voire plus quand ça coince (hier, à 22 heures, il y était encore dans les larmes). On est sur deux ou trois évaluations, des trucs costauds en plus. Là, il arrive dans une demi-heure et j'appréhende déjà vu tout ce qui est écrit sur l'ENT même s'il y avait des devoirs prévus dans la semaine. Mais comme il y a évaluation, il faut réviser. Et même, je dois l'avouer, choisir ce qui va être travaillé le plus. Et donc, je lui apprends quoi à mon fils? A bachoter plus qu'à travailler. Et je reviens à mes Premières qui bachotent depuis des années et qui n'arrivent pas, pour la plupart à avoir une vision d'ensemble du travail. On fait pour faire ou on ne fait plus d'ailleurs. Tout ça m'interroge beaucoup.
Et les devoirs tels qu'ils sont, ne me semblent pas assez systématiques pour rentrer, il a déjà oublié plein de choses de l'an dernier qu'il faudrait que je lui réactive, en plus du reste. Il faudrait qu'il veuille faire preuve de bonne volonté.en ce sens.
Pour le moment, ce sont les devoirs du cours de français qui me paraissent tenir le mieux la route, et ceux de langues.
C'est.bien expliqué, c'est progressif, c'est de fait sécurisant. C'est.un peu long à faire, mais c'est donné avec de l'avance donc on peut planifier un peu.
- A TuinVénérable
Une passante a écrit:ThomCarver a écrit:adumbrate a écrit:ThomCarver a écrit:
Je pense qu'il faut de temps en temps faire des travaux de groupe mais cela n'engage que moi. Pouvoir échanger avec les autres, communiquer entre pairs, ce sont aussi des compétences que nous devons évaluer. Dans un groupe, il y aura toujours des élèves qui travailleront plus que d'autres, d'autres qui se reposeront sur les autres pour ne rien faire. C'est le risque bien sûr et cela continuera d'exister. Mais ce n'est pour autant que j'ai envie de me priver de ce type d'approche ponctuel.
Simple question : pourquoi ne pas organiser ces travaux de groupe sur le temps de classe, dans ce cas-là ? Parce que c'est au collège que les élèves peuvent le plus facilement se retrouver.J'initie souvent le travail au CDI avec une séance préparatoire ; qui fait quoi, comment transformer un récit en saynète etc. Ensuite, les élèves s'organisent. Ils ont besoin de temps pour répéter et apprendre leur texte.
Mais quand tu étais l'élève, tu n'as jamais connu l'enfer que c'était de motiver les autres pour les travaux de groupes ? Celui qui se retrouve dans la position de devoir motiver fédérer les autres et organiser les séances se retrouve dans une position délicate et pénible...
Quand j'étais élève,.j'ai toujours souverainement détesté les travaux de groupe. Quand il fallait s'y coller je faisais larbin tâcheron, puisque comme je voulais la bonne note, et que les autres bossaient mal, il fallait bien que quelqu'un s'y colle. La purge.
- A TuinVénérable
Prezbo a écrit:roxanne a écrit:Je m'interroge pas mal sur le sens des devoirs donnés à la maison. D'abord, en tant qu'enseignante bien-sûr. Je suis en lycée, je donne du travail d'exercices, plus de devoirs complets maison pour les raisons qu'on connait. Et puis, surtout, le travail réside dans la lecture des œuvres, des cours à reprendre, à compléter. Résultat: en première G (ne parlons même pas des technos), la moitié ce matin n'avait rien fait (il s'agissait de compléter une lecture linéaire avec les procédés, lecture linéaire travaillée en cours par ailleurs), je me suis rendue compte que quasi personne n'avait lu le livre donné dès le premier cours. Donc, j'ai prévu une interro de lecture (sur Olympe de Gouges !), je me fâche mais en Première, je me refuse à punir, à mettre des croix ou autres.
Maintenant, je prends la casquette parents. J'ai un fils en 6e, peu scolaire on va dire, en tout cas pas ravi d'enquiller des heures de devoirs. Parce que oui, en 6e, dans son collège du moins ( petit collège public de petite ville, public hétérogène), on est bien à une heure et demi, deux heures par soir, voire plus quand ça coince (hier, à 22 heures, il y était encore dans les larmes). On est sur deux ou trois évaluations, des trucs costauds en plus. Là, il arrive dans une demi-heure et j'appréhende déjà vu tout ce qui est écrit sur l'ENT même s'il y avait des devoirs prévus dans la semaine. Mais comme il y a évaluation, il faut réviser. Et même, je dois l'avouer, choisir ce qui va être travaillé le plus. Et donc, je lui apprends quoi à mon fils? A bachoter plus qu'à travailler.
Les problèmes que tu soulèves me semblent réels, mais je ne comprends pas ce que tu entends par "bachoter" ici. Il me semble que ce qu'on apprend dans ce genre de situation, c'est à établir des priorités, à choisir ce qui est important, éventuellement à faire des sacrifices, et que cette capacité à choisir, qui fait partie de la capacité à s'organiser, est aussi un critère de réussite scolaire. Le problème est que nous sommes un peu hypocrite puisque nous disons collectivement, en tant qu'institution, que tout le travail est important et doit être fait, alors que les élèves stratèges réussiront peut-être mieux que les plus scolaires, et que cette capacité à être stratège suppose une bonne maîtrise des codes implicites de l'école, qui est aussi socialement sélective.
C'est.une fabrique à injustice, à biais et à triche. Mon fils l'a très bien exprimé avec un exemple : en art, un camarade a recopié une production de l'an dernier en cm2, ne s'est pas foulé, et a récolté des lauriers pendant que tous les autres essayaient de trimer à faire un dessin conforme, en y mettant de l'âme,.et qui également leur plaise à faire. Ils étaient tous dégoûtés. Ce qu'il a retenu, c'est qu'il fallait désormais qu'il apprenne à feinter pour que le dessin "plaise" à sa prof, puisque s'il ne plaisait pas, il aurait une moindre note. Son dessin initial était honorable, et il y avait passé du temps. Bref... Comment dégoûter de la créativité.
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