Entente entre collègues

Bonsoir,
Je poste mon message en espérant être dans la bonne partie du forum. Voilà, je suis professeur dans un petit établissement depuis maintenant trois ans. Et malheureusement pendant ces trois ans, je n’ai pas réussi à me lier d’amitié avec mes collègues.
Je vais régulièrement en salle des profs mais il m’a été reproché que je n’y allais pas systématiquement (pas assez apparemment).

Plus concrètement, je deviens angoissée à l’idée de retourner dans mon établissement. Je suis sous anti-dépresseurs et anxiolytiques. Et je suis en arrêt pendant une semaine, car je ne les avais pas bien pris. Or, pendant cet arrêt la seule chose à laquelle je pense est le fait que je ne veux pas y retourner. Pour des raisons qui peuvent paraître anodines, mais qui me blessent fortement. Ce n’est pas du harcèlement, mais je me sens isolée et marginalisée.

Par exemple, j’ai une collègue en particulier qui a l’air de ne pas m’apprécier. En soit, cela ne me dérangerait pas. Mais elle ne me dit par exemple jamais bonjour, même si je passe à côté d’elle devant les élèves en lui disant. En réunion, elle m’interrompt quand je parle et quand je ne parle pas, elle me sollicite, parfois sur un sujet où même si j’écoute, je n’ai pas d’opinion, si bien que je bredouille vaguement ma pensée où tout le monde est contre ou désapprouve. Elle m’a déjà démonté en conseil de classe avec d’autres professeurs (professeurs de langues). La principale était absente ce jour-là. Elles m’ont très clairement dit que mes appréciations, c’était n’importe quoi, que je n’avais pas fait correctement les compétences, en poussant des exclamations outrées si j’avais fait une faute de frappe ou reformulé une phrase. J’en suis ressortie la boule au ventre avec l’envie de ne plus revenir, je ne voulais déjà pas y aller à ce conseil de classe. Et oui, je suis PP.
Quand le PP du conseil suivant est arrivé (en retard), elles ont vu ses appréciations et ont dit « Ah, enfin des appréciations bien faites ! »
Les autres professeurs se font la bise entre eux (ils sont là depuis 20 ans), et je suis la seule à qui on ne la fait pas.
Je ne suis pas invitée aux repas en extérieur, je n’ai jamais reçu de cadeau à mon anniversaire (malgré avoir vu plusieurs stagiaires en recevoir alors qu’ils n’étaient que de passage).

À vrai dire, je me sens vraiment à l’écart et comme je suis isolée de ma famille et que mes parents sont en procédure de divorce, je n’ai personne vers qui me tourner. Autant, j’adore être avec les élèves et j’apprends tous les jours, mais là… je n’en peux plus de cette situation. Mais je ne sais pas quoi faire. J’ai peur de me sentir persécutée pour rien et en même temps, je fais des cauchemars des remarques de mes collègues, et me réveille encore plus mal que la veille. Je n’ose pas leur demander ce qu’il y a, ce que j’ai pu faire qui n’allait pas, parce que je sais qu’elles m’imitent et se moquent de moi quand je ne suis pas là, elles échangent des regards quand je parle.
Une collègue s’est moquée en disant « je dois soigner ma dépression », sachant qu’elle n’est pas dépressive mais sait que je le suis, mais je m’avance peut être. Une autre collègue, un peu plus extérieure celle-ci, m’a dit qu’elle détestait les gens qui s’appitoyent sur eux-mêmes. Évidemment, je me suis sentie visée. Je n’étais pas encore diagnostiquée à l’époque et n’avais pas de traitement, mais j’y pense toujours.

Bref, désolée pour le pavé…

Merci de m’avoir lue.

Bonsoir, ta situation est difficile, évidemment le vivre de façon quotidienne doit être terrible et renforce ton isolement. A mon avis, il ne faut pas rester dans cet environnement toxique, car au final tu culpabilises et tu finis par penser que le problème vient de toi. Si tu ne te sens pas la force de leur tenir tête, tu devrais quitter cet établissement si tu le peux. Les choses que tu évoques (les critiques devant tout le monde) ne sont pas normales. As-tu la possibilité de partir de cet établissement ? Enfin, contre la dépression, c'est peut-être facile à dire mais je dirais le sport (course, gym, fitness...) et le travail de la confiance en soi (pensée positive...), essaye d'être entourée si tu le peux. Personne ne devrait aller au travail la boule au ventre. Courage à toi en tout cas.

Bonsoir, es-tu stagiaire ? Je dis ça car quand on est stagiaire, malheureusement, ça peut être compliqué de répliquer car le cde donne son avis sur la titularisation et on ne sait pas toujours quels rapports ces collègues ont avec lui.
Bref stagiaire ou pas, la situation que tu décris est compliquée. Il faudrait que tu puisses à un moment sortir une repartie bien cinglante. Le risque bien sûr, vu la mentalité de tes collègues, étant qu'elles redoublent de moqueries et qu'elles te cassent encore plus.
Pour celle qui n'a même pas la politesse de répondre à ton bonjour, sache que ça m'est déjà arrivé (il y a quelques années j'avais toute l'équipe de direction contre moi car j'avais un peu trop donné mon avis), eh bien les fois suivantes je ne le leur disais plus non plus. Ou alors, puisque ça se passe devant les élèves, tu peux répéter, bien fort "BONJOUR, MME X." et te fendre d'un commentaire sur son savoir-vivre (pas très fin devant les élèves, mais au vu de la situation décrite, je crois que je ne m'embarrasserais pas de principes).
Autre solution, si tu penses que ça peut passer, en parler avec la cde. Ma première année, j'ai vécu peu ou prou la même chose que toi (j'étais contractuelle). A la fin de l'année, n'en pouvant plus, j'avais tout déballé à la cde, qui contrairement à ce à quoi je m'attendais, m'avait défendue et avait trouvé inadmissible l'attitude de mes collègues.
Et si vraiment la situation est inextricable, peut-être changer d'établissement ?
Bon courage

Ce que tu vis est du harcèlement. Tu te sens constamment jugé, tu es angoissé à l'idée de voir tes collègues par crainte de moqueries, tu te demandes ce que tu as fait pour mériter cela... rien, tu subis du harcèlement, tu n'as pas à te justifier. Il faut en parler à la direction qui pourrait y mettre un terme, et remplir le registre CHSCT pour informer le rectorat. Il n'y a personne dans l'équipe pédagogique qui pourrait t'épauler? Si tu as un traitement médical lié à cela, c'est d'autant plus grave. Ton médecin pourra en attester la causalité (si jamais tu entames d'autres procédures contre les harceleurs).

Comme Siggy et bien que tu dises le contraire, ce que tu décris m'a tout l'air d'être du harcèlement. Il peut être judicieux de contacter un syndicat pour au moins te conseiller. Cela ne t'engage à rien, tu verras quels conseils tu voudras suivre ou pas. Essaie de rencontrer quelqu'un en chair et en os plutôt qu'un simple contact téléphonique ou mail.

J'ajouterais, que tu passes par un syndicat, par la direction, ou que tu décides de passer directement par la case justice : prends des notes de ce genre de fait, date personnes paroles.
Observe si les membres de la directions sont là ou pas quand cela se produit, cela peut te donner un indice sur la pertinence de demander son soutien (qui devrait être inconditionnel, mais passons).

Personnellement je rentrerais dans le tas avec des sailles bien senties, mais je ne suis pas un modèle de finesse, et je ne le conseille pas si tu es déjà fragilisée par la dépression (pas de jugement, j'étais sous traitement il n'y a pas si longtemps encore)

Philomène87 a écrit:Bonsoir, es-tu stagiaire ? Je dis ça car quand on est stagiaire, malheureusement, ça peut être compliqué de répliquer car le cde donne son avis sur la titularisation et on ne sait pas toujours quels rapports ces collègues ont avec lui.
Bref stagiaire ou pas, la situation que tu décris est compliquée. Il faudrait que tu puisses à un moment sortir une repartie bien cinglante. Le risque bien sûr, vu la mentalité de tes collègues, étant qu'elles redoublent de moqueries et qu'elles te cassent encore plus.
Pour celle qui n'a même pas la politesse de répondre à ton bonjour, sache que ça m'est déjà arrivé (il y a quelques années j'avais toute l'équipe de direction contre moi car j'avais un peu trop donné mon avis), eh bien les fois suivantes je ne le leur disais plus non plus. Ou alors, puisque ça se passe devant les élèves, tu peux répéter, bien fort "BONJOUR, MME X." et te fendre d'un commentaire sur son savoir-vivre (pas très fin devant les élèves, mais au vu de la situation décrite, je crois que je ne m'embarrasserais pas de principes).
Autre solution, si tu penses que ça peut passer, en parler avec la cde. Ma première année, j'ai vécu peu ou prou la même chose que toi (j'étais contractuelle). A la fin de l'année, n'en pouvant plus, j'avais tout déballé à la cde, qui contrairement à ce à quoi je m'attendais, m'avait défendue et avait trouvé inadmissible l'attitude de mes collègues.
Et si vraiment la situation est inextricable, peut-être changer d'établissement ?
Bon courage

Elle est dans l'établissement depuis 3 ans, donc pas stagiaire. Il faut peut-être demander une mutation si c'est possible. Je connais cette situation, je l'ai vécue dans un petit collège du Pas de Calais. C'est très difficile à vivre . En général c'est une personne qui en entraîne d'autres comme souvent dans ces situations de harcèlement. Parce que, oui, ce que tu décris est une forme sournoise de harcèlement. Je rejoins les collègues qui t'ont déjà repondu.

Je pense qu'une mutation intra-académique sera la bienvenue, et un soutien psychologique (des séances où tu peux échanger avec un tiers sur ce qui se passe peuvent t'aider à relativiser le jugement posé sur toi). Effectivement l'environnement ne te convient pas, il est logique de tomber en dépression quand on est confronté à ce genre d'attitude chaque jour. Tu peux aussi voir un psychiatre qui peut décider de t'arrêter car parfois il faut se préserver.

Muter est effectivement le meilleur conseil (peut être pour un établissement plus grand ?).
Bon courage en tout cas.

Clairement, c'est du harcèlement.
Cela me fait penser à ma petite- fille et ses copines. Pendant une journée, 3 des copines ne parlent pas à la 4eme; le mardi, c'est une autre; le jeudi, c'est une autre et le vendredi, cela tombe sur elle. Très énervée en rentrant de l'école, sa maman découvre le problème. Elle discute avec elle et le lundi, alerte la direction. Fin de l'histoire. De harceleuse, elle était devenue harcelée. C'est la repetition des faits qui crée le harcèlement.
Bonne idée de dire, ne serait- ce que bonjour devant les élèves, tu auras des témoins. Et répéter la situation avec d'autres " collègues ", d'autres classes ou les mêmes.  Bref répéter la situation.
Je n'ai pas d'autres idées, mais les neos n'en manqueront pas. Un syndicat? Et ton médecin bien sûr.
Et les autres personnels, CPE, AVS, AESH ont- ils cette même attitude?
Je ne peux que t'apporter mon soutien tant cette situation est inadmissible. On dirait des enfants, même pas des adolescents,  des enfants.

Je rejoins Reine Margot.

Tu es victime d'un harcèlement sourd mais bien réel. Les exemples que tu décris, aucun d'entre eux ne serait accepter chez moi.

L'institution ne t'aidera pas, surtout si la salle des professeurs est composée de gens présents depuis au moins une décennie.

Les cinq conseils que je puisse te donner sont les suivants :

- tu dois muter, ta santé est en jeu et rien n'est plus important. Ce sera sans doute compliqué, tu devras peut-être déménager ou faire un trajet plus long mais si tu restes, cela va te détruire et se reconstruire après avoir été détruit prend dix, vingt ou trente ans.

- tu ne vas plus en salle des professeurs sauf si tu en as besoin.

- tu ne converses plus avec les gens qui te font des remarques comme celles que tu as décrites.

- tu continues à prendre plaisir en classe en faisant cours à tes élèves.

- tu vas parler à un professionnel, appelle souvent ta famille (même si tes parents divorcent, appelle les pour parler d'eux, leur dire que tu les aimes etc) et vois tes amis.

Bonne chance, c'est compliqué.

Ou se tourner vers un syndicat. Tu pourrais ainsi parler à des collègues et montrer à ces harceleuses que tu ne vas pas te laisser faire.

Je ne sais pas si c'est vraiment un harcèlement, en tout cas la situation semble bloquée. L'exemple de la remarque sur la dépression, dans l'absolu, c('est difficile d'être certain que ça t'est adressé. Ils sont de connivence entre eux, ont leurs codes. Enfin, moi, c'est un truc que je pourrais dire, un jouir de fatigue ou d'agacement à un ou deux collègues avec qui je suis en connivence sans penser à mal ou à me moquer.
Il n'y a absolument personne avec qui tu pourrais te rapprocher? Ne plus du tout aller en SDP ou ne pas répondre à une remarque ne fera qu'enliser la situation même si à court terme, ça peut être une solution. C'est un peu le problème de ces petits établissements, une ambiance s'est installée qui est difficile à changer. Les collègues seraient d'ailleurs sûrement très étonnés que tu le vives comme un harcèlement. Mais, ça peut aussi très vite tourner à la faveur de quelques départs et arrivées. Courage en tout cas.

roxanne a écrit:
Il n'y a absolument personne avec qui tu pourrais te rapprocher? Ne plus du tout aller en SDP ou ne pas répondre à une remarque ne fera qu'enliser la situation même si à court terme, ça peut être une solution. C'est un peu le problème de ces petits établissements, une ambiance s'est installée qui est difficile à changer. Les collègues seraient d'ailleurs sûrement très étonnés que tu le vives comme un harcèlement. Mais, ça peut aussi très vite tourner à la faveur de quelques départs et arrivées. Courage en tout cas.

C'est une manière de se protéger, en attendant de pouvoir partir.
Quand cette ambiance s'est installée, a fortiori dans un petit établissement, ça me semble optimiste qu'il y ait une évolution à court ou à moyen terme.

Mouais, si ces personnes odieuses sont implantées dans l'établissement depuis des lustres, je vois mal les syndiqués locaux agir à leur encontre.

Cela me désole de voir des enseignants agir ainsi ... jusqu'à pousser la harcelée à partir ...

Bon courage.

Je ne pense pas qu'un syndicat pourra faire grand-chose.
Il y a une forme de harcèlement (ne pas dire bonjour, ignorer ostensiblement, faire des remarques désagréables en public) mais c'est difficile et long à prouver, et tu es seule face à une majorité de gens qui sont là depuis longtemps. Donc pour moi c'est eux qu'on écoutera. On te trouvera des torts si tu engages une action (ah ben oui mais tel truc n'était pas bien rempli gna gna gna). Le mieux est de partir, dans ce genre de cas où tu ne peux pas gagner. Comme Elyas je dirais de passer le moins de temps possible en sdp.
Je rajouterais que tu peux demander l'aide du médecin du rectorat, ils peuvent être de bon conseil et aider dans ce genre de situation (notamment en cas de mutation, une dépression reconnue peut donner des points)

chmarmottine a écrit:Mouais, si ces personnes odieuses sont implantées dans l'établissement depuis des lustres, je vois mal les syndiqués locaux agir à leur encontre.

Cela me désole de voir des enseignants agir ainsi ...  jusqu'à pousser la harcelée à partir ...

Bon courage.

Autant laisser ces collègues détestables entre eux et partir pour un établissement plus agréable. Rien à perdre dans ce cas.

Reine Margot a écrit:Je ne pense pas qu'un syndicat pourra faire grand-chose.
Il y a une forme de harcèlement (ne pas dire bonjour, ignorer ostensiblement, faire des remarques désagréables en public) mais c'est difficile et long à prouver, et tu es seule face à une majorité de gens qui sont là depuis longtemps. Donc pour moi c'est eux qu'on écoutera. On te trouvera des torts si tu engages une action (ah ben oui mais tel truc n'était pas bien rempli gna gna gna). Le mieux est de partir, dans ce genre de cas où tu ne peux pas gagner. Comme Elyas je dirais de passer le moins de temps possible en sdp.
Je rajouterais que tu peux demander l'aide du médecin du rectorat, ils peuvent être de bon conseil et aider dans ce genre de situation (notamment en cas de mutation, une dépression reconnue peut donner des points)

Oui. Je crois aussi que depuis peu, le service "ressources humaines de proximité" propose son aide pour des problèmes de "mal être au travail" mais je ne sais pas trop si ça peut être d'une vraie utilité.

J'avais eu une personne très bien aux RH. Effectivement, ça se tente.

Cette situation est époustouflante de violence.
Je rejoins les autres avis: si tu le peux, d'abord fais-toi aider et ne reste pas seule avec ce fardeau, une écoute te soulagera. Ensuite tu verras ce que te dit ton médecin si tu consultes un généraliste, prends du recul et si tu as besoin de souffler il te proposera peut-être un bref arrêt pour repartir ensuite un peu requinquée.  Pour le quotidien c'est infernal et l'avis et l'appui d'un syndicat peuvent t'être utiles. Tu peux aussinoter les faits circonstanciés quelque part, et quand l'accumulation sera suffisante, tout écrire dans le registre de santé au travail qui oblige en théorie le CdE à en prendre connaissance et à prendre des mesures car son rôle est de maintenir une cohésion dans ses équipes ( mais parfois certains CdE sont toxiques, d'où le "en théorie ", car dans ces cas-là il est presque impossible de se défendre).
Pour l'avenir à moyen terme, tu peux en effet envisager une mutation en intra et pour cela te renseigner auprès d'un syndicat pour exposer ta situation et étudier avec lui les modalités d'une mutation qui ne t'ajoute pas de difficultés mais au contraire puisse te soulager en t'éloignant de ces personnes nocives.
En attendantl est possible d'aller travailler en se conditionnant pour n'avoir de contact qu'avec ses classes en évitant les adultes malsains, hélas notre métier est aussi fait d'échanges incontournables avec des êtres parfois malfaisants et on ne peut pas faire l'économie des informations sur les élèves, les projets , ni des réunions ou conseils de classe...
C'est là que c'est difficile.
Je crois que l'attitude grégaire bien répandue qui consiste à suivre un ou plusieurs meneurs et à s'acharner en meute contre une proie désignée ( on connait bien ces pratiques de harcèlement et le monde des adultes qui plus est dans la sphère éducative n'est pas pour autant épargné) est très dure à contrecarrer.  
Les conseils donnés par un neo plus haut sont les seuls qui vaillent: garder les liens avec tes proches, le reste se fera au jour le jour, c'est nécessaire pour rester debout.
Courage à toi, et préserve-toi autant que tu le peux

Je vis la même chose avec certains de mes collègues...clin d'oeil à clecle78...dans un petit collège du pas de calais.

Première remarque...la collègue qui t'a dit de soigner ta dépression, ce n'était peut être pas pour se moquer mais un vrai conseil.

Pour le reste il ne faut pas chercher à te faire des amis au collège. J'en avais, enfin je croyais et maintenant ce sont mes pires ennemis.

J'ai comme toi vécu douloureusement la situation. Ça va mieux car j'ai consulté et les séance de psy m'ont amené à prendre du recul.

De plus 2 des personnes concernées étaient contractuelles et n'ont pas été renouvelées par la principale. Évidemment tous les autres les ont soutenues mais je pense qu'elles ont voulu avoir le même comportement dominant avec la chef et ce n'est pas passé.

La roue tourne ...3 nouveaux collègues sont arrivés et sont sympas. Ils ne resteront sûrement pas car contractuels sur des bouts de postes mais ça me fait une bouffée d'oxygène.

La salle des profs c'est comme un poulailler...ça caquète, ça caquète et dès qu'une poule est plus faible les autres lui donnent des coups de becs.

Ce que tu peux faire c'est prendre ces personnes droits dans les yeux, et seule a seul et leur dire " je souffre des réflexions blessantes que tu me fais, j'aimerais comprendre les raisons de ce mal être entre nous".

Je commence par vraiment compatir. Ça doit être terrible à vivre. J'espère que tout ira pour le mieux.

Normalement, je te conseillerais de te rapprocher d'une ou deux personnes bienveillantes (il y en a toujours) et de te constituer un petit cercle auquel te raccrocher. Mais vu ce que tu décris, ça semble peu envisageable. C'est clairement plus compliqué dans de petits établissements où on voit moins se constituer plusieurs groupes.

À moyen terme, je pense effectivement que tu gagnerais beaucoup à partir.

Plus immédiatement, je rejoins plusieurs des derniers conseils : essayer d'être le moins possible en contact avec ce qui te fais souffrir, essaie de te constituer un réseau hors de l'établissement (tu peux peut-être essayer de rentrer dans un club, une association...) et vois si des possibilités existent de faire agir les structures chargées de te protéger.

Philomène87 a écrit: Ou alors, puisque ça se passe devant les élèves, tu peux répéter, bien fort "BONJOUR, MME X." et te fendre d'un commentaire sur son savoir-vivre (pas très fin devant les élèves, mais au vu de la situation décrite, je crois que je ne m'embarrasserais pas de principes).

C'est déjà une excellente idée!

Je suis très touché par ton message car c'est à peu près ce que j'ai connu quand j'ai débarqué dans mon bahut il y a 15 ans. Il y avait "le groupe" qui rayonnait, et "les autres". Et certains seulement avaient le droit de faire parti de ce cercle VIP, on ne savait pas trop pourquoi. Et j'ai moi aussi connu cette forme d'isolement "euh excuse moi mais là c'est ma place dans le canapé" "tu peux pas aller manger ailleurs, on a des trucs à se dire" "oui t'as réservé la salle vidéo avant mais moi j'en ai plus besoin que toi donc j'ai effacé ton nom" "qui veut aller au resto avec nous ce midi? toi ok, toi ok, toi non, toi ok...".

J'ai donc tout simplement décidé de ne plus participer à aucune conversation, de ne plus leur donner la moindre occasion de me faire de reproches ou de remarques. Je bossais dans mon coin ou je lisais mon bouquin.

En fait, j'ai fini par remarqué que c'était UNE collègue qui était la reine au milieu de cette ruche et qui faisait la pluie et le beau temps, on ne sait pas pourquoi, elle dégageait un truc qui faisait que les gens se soumettaient à elle, l'admiraient... et les gens avaient besoin de lui plaire et faisaient exprès de me parler mal en sa présence juste pour se faire bien voir. Les choses ont incroyablement changé le jour où elle est partie, le jour et la nuit. Les gens ont changé de comportement. Il suffit vraiment d'une seule pomme pourrie dans un panier.

- essaie peut être de repérer qui est le noyau du séisme. Quelle est LA personne qui est à l'origine. Cela ne changera pas grand chose mais tu auras une vision autre.

- je m'étais beaucoup intéressé à la PNL. Cela m'a beaucoup aidé à adopté une autre posture et à voir les choses autrement. Les collègues malveillants ont certainement repéré une faille chez toi dans laquelle ils s'engouffrent pour te faire du mal, essaie peut être de la repérer aussi pour ne plus leur donner cette occasion.

- regarde bien dans l'équipe, il n'y a pas UNE personne sympa qui sort de ce lot?

- effectivement, si tu peux muter...

Bon courage en tous cas

La situation que tu décris est inadmissible, et je t'apporte tout mon soutien. Je n'ai malheureusement pas d'autres idées que celles énoncées précédemment par les autres Néos, mais si tu consignes par écrit les faits (dates, personnes, propos tenus), pense à faire figurer aussi les témoins présents.
Peut-être y a-t-il des collègues un peu extérieurs à ce groupe : souvent les profs de sciences par exemple, ne viennent pas en salle des profs car ils ont leur local, vois si tu peux te joindre à eux, ils seront peut-être plus sympas. Idem avec le professeur-documentaliste qui n'a peut-être pas l'occasion de venir en salle des profs au moment de la récré et pourrait être un soutien ou au moins une personne non nocive.
Enfin et surtout, essaie de voir au maximum des gens positifs et qui te font du bien en dehors du collège et si tu as des amis trop loin pour cela, appelle-les fréquemment et essaie de les voir pendant les vacances.
Et bien sûr, essaie de muter dès que possible loin de ce panier de crabes.
Courage !