- Marie LaetitiaBon génie
Les emplois ne pourront se localiser davantage en dehors des grandes métropoles que si les entreprises peuvent s'y installer car leurs employés pourront y venir sans dépendre de deux voitures par foyer.Prezbo a écrit:Marie Laetitia a écrit:Et il faudrait aussi permettre aux gens d'avoir la possibilité de trouver un emploi ailleurs que dans les métropoles
pour cela, il faut un bon réseau de transports.
Non, il faut des emplois en dehors des métropoles. Le réseau de transport, c'est justement bien souvent pour aller travailler dans la métropole. Mais bon courage pour pouvoir renvoyer les villes à la campagne. (Il y a eu à ma connaissance un seul régime politique a avoir essayé, le résultat a laissé un souvenir mitigé.)
Je suis totalement d'accord. C'est une culture, un savoir-faire, hérité le plus souvent.Nina68 a écrit:@Elaïna, oui, l'endroit où l'on vit va déterminer beaucoup de choses. Moi j'ai la chance de vivre dans une grande ville où les marchés sont légions, où les pdt coûtent autour d'un euro, tout comme les courgettes en saison, et les tomates 2 euros 50. Si je voulais stocker dans la cave de l'immeuble, je pourrais acheter des sacs de 10 kilos de divers fruits/légumes dans des fermes pas trop éloignées.
En te lisant, j'ai surtout repensé aux bocaux que l'on faisait, quand j'étais petite, des bocaux de toutes sortes de fruits. La grande "marmite" à stériliser servait quelques fois dans la saison, et nous avions des fruits au sirop tout l'hiver. Et stériliser des bocaux, c'est plutôt facile.
Ce qui a changé, il me semble, c'est la perte de ce savoir-faire, et la perte de son importance, surtout, ceci dans le cas où on peut facilement avoir accès à la matière première, bien sûr. Ce n'est pas tant de devoir choisir entre ce type d'activité ou une autre : souvent, dans la famille, faire des bocaux, ou de la confiture, c'était une activité familiale, tout le monde s'y mettait.
Mais évidemment, si on n'a pas la place pour stocker, on ne peut l'inventer...
ça non, parce que le coût de l'emploi fait que l'on renforcera les cohortes de saisonniers payés une misère. C'est flagrant là où je suis.pseudo-intello a écrit:Ça ne changerait pas la face du monde, mais rien qu'en passant davantage de parcelles au bio, il faudrait un peu plus de main d’œuvre, donc un peu plus d’empois dans les campagnes, donc un peu plus de monde dans les campagnes, donc un peu plus de services, donc plus d'emplois pour faire tourner ces services, donc...
J'ai acheté mon stérilisateur et mes premiers pots Le Parfait en profitant de plusieurs dizaines de kilos de pommes gratuites il y a une bonne dizaine d'années. C'était un investissement, rentabilisé très rapidement. Je garde les pots en verre au lieu de les jeter, et les cageots, mais il est vrai que j'ai toute la place pour les stocker. Et je partage avec toi, Edith, le goût de la cuisine et le plaisir d'avoir des réserves (c'est même plus qu'un plaisir, on est à la limite de la pathologie héritée de ma mère ).EdithW a écrit:Alors pour les bocaux… ça se fait très bien dans un faitout. Pas besoin d’investir. Voire même au four. Et même avec des bocaux de confiture. J’avais un stérilisateur (la grosse marmite haute en fer), donné par ma mère, et comme je suis passée à l’induction, plus possible de l’utiliser. Maintenant je fais mes conserves dans une marmite normale. Il suffit de pouvoir assurer 2cm d’eau au dessus des couvercles. Il faut bien nettoyer les bocaux (à l’eau bouillante), les fermer, s’assurer du temps de stérilisation et que c’est bien hermétique après, et ne pas les garder 5 ans non plus. Quand j’ai trop de soupe/ratatouille par exemple, je fais quelques bocaux, idem pour les fruits : cagette de pêches trop mûres, hop, en bocaux.
Mais je suis d’accord avec ce qui est dit plus haut, aimer ça (faire la cuisine, découper ses légumes, mijoter un ragoût…), ça n’est pas donné à tout le monde. Et il ne suffit pas de savoir faire pour aimer ça non plus. Ça m’enchante absolument de partir faire les courses sans liste et de revenir avec des tas de choses à cuisiner, à base de produits frais, de produits en date limite, de légumes et fruits moches, etc. Mais je SAIS faire et je conçois totalement qu’une liste voire un menu de la semaine soit nécessaire à certains. Et j’ai énormément de place (300 m2, dont un cellier bourré qui est ), si je n’ai pas 1 mois de réserves minimum, ça ne va pas. Il me reste à trouver du temps pour le jardin, qui est totalement à l’abandon.
Voilà, c'est remplacer des activités par d'autres. Pas de salle de sport pour moi, mais mon jardin. Je ne suis pas sûre que mon potager soit tjrs rentable (surtout cette année, même si je devrais avoir une belle récolte de choux, à défaut de tomates) mais c'est mon loisir numéro 1. Ce qui implique de transformer les produits qui en sortent.Himpy a écrit:C'est vrai qu'un jardin ça coûte. Mais avec le prix des légumes frais, surtout d'été, cela se calcule. A cela on peut ajouter la déduction du forfait salle de sport .
Nous avons un petit jardin, nous ne sommes que 3 mais l'essentiel de nos légumes cet été en provenait, et je pense, malgré tout l'investissement, que nous avons été gagnants financièrement si l'on compare a du bio local. Reste les féculents, fromages et fruits, ce qui ne coûte pas rien non plus ! Pas de viande ou très peu, exceptionnellement, trop cher pour nous.
Merci pour vos postes sur la question du temps. Je note la distance travail/domicile et le travail des femme.
Peut être faudrait-il repenser le temps de travail, et la répartition des tâches ménagères aussi.
Apprendre tout un tas de choses à l'école (cuisiner, bricoler, coudre, jardiner) c'est très bien mais il faut avoir le temps de le mettre en pratique.
L'exemple donnée par la ministre (comme nos grands-mères) était consternant. Et sa déclaration était maladroite: ça ne réglera pas le problème de l'inflation.lene75 a écrit:Enaeco a écrit:Himpy a écrit:Moi je m'interroge sur le pourquoi de ce manque de temps.
J'ai le sentiment que plus personne n'a le temps de rien : cuisiner, superviser les devoirs des enfants, jardiner etc...
Qu'est ce qui a changé ?
Ok il y a les réseaux sociaux (et présentement je perd du temps à lire un topic sur les propos d'une ministre hors sol )... mais quand même !
Par rapport à quand ?
Je pense qu'on peut commencer par le taux d'emploi des femmes qui en l'espace de 40ans a fortement augmenté.
Il me semble aussi que le temps de trajet domicile -travail a eu tendance à augmenter aussi
Ma grand-mère paternelle avait le temps de tout cumuler. Élever seule ses 5 enfants en faisant des ménages. Enfin élever ses enfants comme elle pouvait, on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite, ils étaient en roue libre, comment faire autrement ? Entretenir l'immeuble pour gagner quelques sous de plus, repriser les vêtements, et cuisiner, du moins quand il y avait quelque chose à cuisiner. Rassurez-vous, elle s'y connaissait comme personne pour allonger les soupes.
Malheureusement je ne l'ai pas connue bien longtemps. J'avais 4 ans quand elle est morte à à peine 60 ans sans avoir pu profiter de sa retraite (certains s'en réjouiront). Cause du décès d'après le médecin : épuisement. D'après lui elle avait tant travaillé dans sa vie, tant pris soin des autres sans avoir le temps de penser à elle et sans jamais se plaindre, qu'elle était usée de partout. Ce fut la cause du décès qu'il donna : morte d'usure.
Flétrie, frippée, usée, vidée, comme une vieille patate, comme les patates qu'elle cuisinait quand elle avait les moyens de s'en procurer.
Quand on me parle de revenir à ce que faisaient nos grands-mères, c'est à elle que je pense. Et surtout sans se plaindre. C'est le plus important. À l'époque les femmes du peuple savaient où était leur place.
Ah, c'est sûr que pour la société, elle a été économiquement rentable, si c'est ça qu'on recherche.
Moi aussi je trouve ça indécent que des gens qui ont du confort, du loisir, et pour qui cuisiner est un hobby viennent donner des leçons à ces femmes qui ne veulent pas que leurs filles aient la même vie qu'elles.
Vous avez remarqué que même chez les riches ou les bobos, beaucoup de mères qui faisaient les petits plats maison pour leur 1er bébé lâchent l'affaire au second ou au 3e ? Je suppose que c'est parce qu'on ne leur a pas appris à cuisiner à l'école.
Je ne vois pas en revanche le sens de ta dernière phrase. Je n'ai pas senti de mépris en soi dans la sortie de la ministre, seulement une très grosse maladresse et une ignorance des conditions possibles d'application de son idée.
Sinon, tu as le droit de ne pas aimer cuisiner, hein... Inutile de chercher à ridiculiser constamment ce que je dis pour te sentir bien ou te sentir plus légitime dans tes choix. Tes choix, comme les miens, dépendent de contraintes en partie subies, en partie choisies.
C'est la raison pour laquelle cuisiner est pour moi un plaisir ET une nécessité. Nous avons tjrs dû nous serrer la ceinture et regarder les prix au plus près à cause d'emprunts contractés il y a très longtemps par mon mari. Et le fait qu'il soit à son compte n'arrange rien. Faire à l'économie est devenue une seconde nature, je crois. Il faut faire avec ce qu'on a, bien obligés, alors autant trouver son plaisir dans ce que l'on a, cuisine et jardin, et c'est déjà beaucoup, au lieu d'être tristes de vacances que l'on ne peut pas prendre ou de loisirs dont on n'aura de toute façon pas les moyens.
- lene75Prophète
ML, si tu as bien lu le fil, j'y ai expliqué que je cuisine maintenant que je suis dans des conditions privilégiées, en termes de temps, de place, et d'argent, aussi, parce que je maintiens que ça revient plus cher que le tout prêt pour beaucoup de gens. Sauf que ce fil ne parle pas de moi, mais d'une remarque qui manifeste un scandaleux mépris de classe en accusant les pauvres d'être responsables de leur pauvreté par leur ignorance supposée, comme si la raison pour laquelle les gens n'arrivaient pas à boucler les fins de mois, c'est parce qu'ils ne font pas de la cuisine maison, et comme si la raison pour laquelle ils ne font pas de la cuisine maison ou ne vont pas acheter leurs patates à pétaouchnock, c'est qu'ils ne savent pas faire, et pas plutôt qu'ils n'ont ni le temps ni les conditions de vie pour en faire une priorité.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- EnaecoVénérable
Et comme s'ils allaient faire des économies significatives par rapport à leur alimentation actuelle (pour ceux qui commentent sans avoir lu l'article, il est question d'élèves en situation de précarité et qui ne mangent pas à leur faim puis d'inflation alimentaire)
- Marie LaetitiaBon génie
lene75 a écrit:ML, si tu as bien lu le fil, j'y ai expliqué que je cuisine maintenant que je suis dans des conditions privilégiées, en termes de temps, de place, et d'argent, aussi, parce que je maintiens que ça revient plus cher que le tout prêt pour beaucoup de gens. Sauf que ce fil ne parle pas de moi, mais d'une remarque qui manifeste un scandaleux mépris de classe en accusant les pauvres d'être responsables de leur pauvreté par leur ignorance supposée, comme si la raison pour laquelle les gens n'arrivaient pas à boucler les fins de mois, c'est parce qu'ils ne font pas de la cuisine maison, et comme si la raison pour laquelle ils ne font pas de la cuisine maison ou ne vont pas acheter leurs patates à pétaouchnock, c'est qu'ils ne savent pas faire, et pas plutôt qu'ils n'ont ni le temps ni les conditions de vie pour en faire une priorité.
Ça, c'est ton interprétation. Avec laquelle je ne suis pas d'accord. Même si cette déclaration était extrêmement maladroite.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- roxanneOracle
Je ne pense pas que ce soit bien représentatif de quoi que ce soit. Ce sont juste des ados et la nourriture des ados entre eux obéit aussi à des rites et souvent à la contestation de ce qui se fait chez eux. Ma sœur cuisine tout maison avec le Thermomix, achète bio. Bon, mes neveux aiment bien et l'un d'eux est tout à fait capable de faire un vrai repas complet. Mais s'ils ont un peu de sous et qu'ils sont avec les copains, ce sera fast food ou chips et sucreries, pas petits plats bio ou même fruits. Il y a d'autres enjeux dans la nourriture. C'est pour ça d'ailleurs que je ne suis pas sure que l'idée d'apprendre à cuisiner à l'école change fondamentalement grand chose. Mais des ateliers découvertes dans des clubs pourquoi pas.Elaïna a écrit:Non mais le truc c'est qu'en soi OUI il faudrait que les gens apprennent à cuisiner. Personnellement, il me semble que ça devrait se faire dans le cadre familial comme plein d'autres trucs (genre faire du vélo) mais à la limite pourquoi pas faire des ateliers à l'école en plus des cours. Je pense que ça n'arrivera jamais car ça demanderait un équipement considérable que les établissements scolaires ne sont pas en mesure de fournir mais admettons.
Il n'est pas faux de dire qu'il y a un vrai déficit d'éducation dans la population à ce niveau. Apprendre à bien se nourrir est essentiel pour vivre (sans même parler de se nourrir pour pas cher). Et ce n'est pas une question de milieu. Mes élèves pétés de thunes, quand ils ne mangent pas à la cantine, se font un pique-nique à base de chips et de bonbons. Et quand ils mangent à la cantine, ils sont un certain nombre à prendre la tranche de pâté en entrée, les pâtes et le cordon bleu, le yaourt et le biscuit. Et oui, partout, dans tous les milieux, il est plus facile est moins cher de bouffer industriel, surtout si on n'a pas appris à cuisiner.
Et en plus il y a le facteur culturel/éducation qui joue, dès le plus jeune âge : ainsi, il est prouvé que plus une femme est éduquée (pas forcément riche mais en termes de niveau d'études), elle allaitera son bébé - et fera donc de belles économies ! - alors que les femmes moins éduquées non seulement se sentent moins légitimes à allaiter (il y a eu des études par exemple sur les femmes SDF qui n'allaitent pas... alors qu'on pourrait dire "mais quelles nouilles, ça leur coûterait moins cher d'allaiter au lieu d'acheter des boîtes de lait à 20 balles !"), mais en plus n'ont pas forcément l'énergie et le temps de faire autrement (et oui un biberon et/ou des pots industriels, c'est moins fatigant que d'allaiter, faire ses pots maison, et faire manger le gosse qui mangera plus lentement sa pomme qu'il ne gobera une pom-pote industrielle).
On remarque que ça vaut pour tout : j'ai fait de belles économies en mettant en partie ma fille en couches lavables. MAIS j'ai eu des sous pour investir, du temps pour trouver un lot de couches sur Leboncoin, j'ai de la place pour les stocker (les propres et les sales), du temps pour faire des lessives, de la place pour les étendre.
Oui, bien se nourrir est cher, surtout en ville. En temps et en argent. On rappelle que la grande majorité de la population française vit en ville où les surfaces sont plus petites, la nourriture plus chère, et le petit-produccteur-local plus rare. Curieusement, dans ma ville de banlieue de 50 000 habitant, il n'y a pas d'éleveur bovin qui fait brouter ses vaches dans les squares et vend sa viande à 10 euros le kilo. ML, tu me parles de la serre des princesses, sur le papier ce n'est pas loin de chez moi et pas trop cher (encore que, hein...), dans la pratique si je devais y aller je ferais 45 minutes de voiture aller et pareil au retour voire plus suivant l'heure. Et si je dois faire 1h30 de voiture pour ramener uniquement les légumes et les fruits, comment dire ? il me reste tout le reste à prendre. Et non je ne vais pas faire 1h30 pour aller chercher les tomates puis 1h30 pour la viande puis encore 1h30 pour le fromage.
Faire des conserves, là encore, je crois qu'on est dans du lunaire pour une bonne partie de la population. Entre le temps passé, l'équipement nécessaire, la place pour stocker, et les risques sanitaires (coucou le botulisme qui a fait les gros titres récemment), comment dire ? Sans aller jusqu'au cas de la mère célibataire de 4 enfants qui fait 3h de trajet par jour, comment faire quand on a une famille avec enfants, un travail, et que les enfants ont des activités ? (je ne parle même pas de deux sports et trois activités artistiques hein, juste un sport et de la musique par exemple)
Bien sûr, j'ai vu ma grand-mère en faire (des confitures surtout, elle ne faisait pas trop de conserves, justement parce que deux trois cas de botulisme dans son village l'avaient bien calmée), n'empêche que sa maison dans les Alpes avait plus de capacités de stockage que la mienne (qui n'est pas petite) et qu'elle était mère au foyer. Et qu'en effet dans les Alpes elle avait des pommes à n'en plus savoir qu'en faire, un potager de folie et des producteurs de viande à prix dérisoires.
Ce qui a changé ? Mais, les femmes travaillent, les emplois sont en ville, les distances domicile travail explosent car les prix de l'immobilier dans les centre-villes sont délirants donc on doit aller se loger de plus en plus loin. Et oui, peut-être qu'on aspire à faire un peu plus dans la vie que de bosser et de faire des conserves. J'adore cuisiner, mais j'ai la faiblesse de vouloir avoir le temps de lire un livre plutôt que de faire du coulis de tomates par 10 litres après avoir fait 3h de route pour quérir lesdites tomates.
Bref, oui, il faudrait remettre en place une culture de la cuisine pour remplacer la culture de la bouffe industrielle. Mais pour tout le monde. Et il faudrait aussi permettre aux gens d'avoir la possibilité de trouver un emploi ailleurs que dans les métropoles, et de se loger autrement qu'à des plombes de bagnole de leur travail. Et sortir de la culture du présentisme au travail, dans laquelle on vous dit "bon après-midi" ou "tu as posé ta journée ?" si vous partez à 17h30 parce que vous avez le mauvais goût d'avoir des gosses à gérer.
- VolteNiveau 5
Moi, à chaque fois que j'ai voulu prendre des trucs au marché, c'était cher et pas bon (les pêches croquantes comme des pommes et sans goût)...
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
- Isis39Enchanteur
Volte a écrit:Moi, à chaque fois que j'ai voulu prendre des trucs au marché, c'était cher et pas bon (les pêches croquantes comme des pommes et sans goût)...
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
Viens dans mon coin. Au marché il y a pas mal de producteurs qui vendent (légumes, fromages, viande, pain, fruits). Ne généralise pas à tous les marchés de France.
- EnaecoVénérable
Il y a de la place et de l'emploi pour les 10 millions de français qui vivent dans la précarité ?
(dont relativement peu de profs font partie avec leur salaire plus élevé que celui d'un français sur deux)
(dont relativement peu de profs font partie avec leur salaire plus élevé que celui d'un français sur deux)
- VolteNiveau 5
2000 km aller/retour pour des courses ?Isis39 a écrit:Volte a écrit:Moi, à chaque fois que j'ai voulu prendre des trucs au marché, c'était cher et pas bon (les pêches croquantes comme des pommes et sans goût)...
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
Viens dans mon coin. Au marché il y a pas mal de producteurs qui vendent (légumes, fromages, viande, pain, fruits). Ne généralise pas à tous les marchés de France.
Tu veux que les écolos mettent un contrat sur ma tête ?
- Dame JouanneÉrudit
Je n'ai pas lu les 11 pages de ce topic, donc je réagis peut-être à côté de la plaque...
Avoir un jardin qui produit des fruits et légumes, c'est super...encore faut-il en avoir un. Et au début ce n'est certainement pas économique. Si on a des arbres fruitiers déjà bien installés et qui produisent c'est autant d'économisé, c'est sûr (cette année l'abricotier débordait de fruits murs et savoureux : on en a mangé frais, congelés, fait des confitures.. et pas acheté d'abricots de l'été), mais ils ne donnent pas dès la première année et pas toutes les années. Quand à dire que faire son jardin remplace la salle de sport... c'est mieux que de rester dans son canapé mais ce n'est pas bon pour le dos!
Si on est dans une région où il y a peu de producteurs locaux, où les marchés sont plutôt chers avec une offre très proche de celle du supermarché, cela reste un vrai effort de temps et/ou de budget pour se procurer des légumes, des fruits ou de la viande bons et à des prix raisonnables. Le temps, le budget et la capacité de se déplacer pour se les procurer ne me semblent pas à la portée de tous. Plus la place pour ensuite stocker.
D'une manière générale, c'est tout le système économique qui nous incite à acheter tout prêt et transformé : plusieurs fois j'ai constaté au supermarché que j'en avais plus cher avec mes fruits et légumes que le voisin avec ses pizzas et son lot de saucisses... Et dans l'optique de nourrir sa famille pour pas cher, les pâtes, le riz et les saucisses calent plus que les haricots verts pas toujours bons (à équeuter) ou les épinards pas toujours frais (à laver) vendus dans les magasins. Je caricature un peu, mais quand on regarde les rayons de certains supermarchés (et surtout ceux des quartiers dits populaires) c'est la conclusion qui en ressort.
Donc la déclaration de la ministre me semble un peu hors sol : quelques cours de cuisine ne remplaceront pas une agriculture largement noyautée par les grands groupes industriels avec des prix élevés pour des produits bruts souvent standardisés et pas toujours bons et des produits transformés relativement moins chers.
Avoir un jardin qui produit des fruits et légumes, c'est super...encore faut-il en avoir un. Et au début ce n'est certainement pas économique. Si on a des arbres fruitiers déjà bien installés et qui produisent c'est autant d'économisé, c'est sûr (cette année l'abricotier débordait de fruits murs et savoureux : on en a mangé frais, congelés, fait des confitures.. et pas acheté d'abricots de l'été), mais ils ne donnent pas dès la première année et pas toutes les années. Quand à dire que faire son jardin remplace la salle de sport... c'est mieux que de rester dans son canapé mais ce n'est pas bon pour le dos!
Si on est dans une région où il y a peu de producteurs locaux, où les marchés sont plutôt chers avec une offre très proche de celle du supermarché, cela reste un vrai effort de temps et/ou de budget pour se procurer des légumes, des fruits ou de la viande bons et à des prix raisonnables. Le temps, le budget et la capacité de se déplacer pour se les procurer ne me semblent pas à la portée de tous. Plus la place pour ensuite stocker.
D'une manière générale, c'est tout le système économique qui nous incite à acheter tout prêt et transformé : plusieurs fois j'ai constaté au supermarché que j'en avais plus cher avec mes fruits et légumes que le voisin avec ses pizzas et son lot de saucisses... Et dans l'optique de nourrir sa famille pour pas cher, les pâtes, le riz et les saucisses calent plus que les haricots verts pas toujours bons (à équeuter) ou les épinards pas toujours frais (à laver) vendus dans les magasins. Je caricature un peu, mais quand on regarde les rayons de certains supermarchés (et surtout ceux des quartiers dits populaires) c'est la conclusion qui en ressort.
Donc la déclaration de la ministre me semble un peu hors sol : quelques cours de cuisine ne remplaceront pas une agriculture largement noyautée par les grands groupes industriels avec des prix élevés pour des produits bruts souvent standardisés et pas toujours bons et des produits transformés relativement moins chers.
- Ajonc35Sage
De belles réflexions. Tu es dans le vrai.Dame Jouanne a écrit:
D'une manière générale, c'est tout le système économique qui nous incite à acheter tout prêt et transformé : plusieurs fois j'ai constaté au supermarché que j'en avais plus cher avec mes fruits et légumes que le voisin avec ses pizzas et son lot de saucisses... Et dans l'optique de nourrir sa famille pour pas cher, les pâtes, le riz et les saucisses calent plus que les haricots verts pas toujours bons (à équeuter) ou les épinards pas toujours frais (à laver) vendus dans les magasins. Je caricature un peu, mais quand on regarde les rayons de certains supermarchés (et surtout ceux des quartiers dits populaires) c'est la conclusion qui en ressort.
Donc la déclaration de la ministre me semble un peu hors sol : quelques cours de cuisine ne remplaceront pas une agriculture largement noyautée par les grands groupes industriels avec des prix élevés pour des produits bruts souvent standardisés et pas toujours bons et des produits transformés relativement moins chers.
- lene75Prophète
Volte a écrit:Moi, à chaque fois que j'ai voulu prendre des trucs au marché, c'était cher et pas bon (les pêches croquantes comme des pommes et sans goût)...
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
Petit producteur local, ça ne veut pas dire grand chose. En effet ici il y a une ferme céréalière qui vend des fruits sans avoir de verger. Même le maïs n'est pas le leur parce que celui qu'ils cultivent est pour les animaux. Si on leur pose la question ils ne se cachent pas du fait que ce ne sont pas leurs fruits. Ils ont une exploitation agricole et un magasin, ils n'ont jamais prétendu que l'un vende les produits de l'autre. Mais il y a aussi un autre céréalier qui vend des œufs très prisés par les citadins de Grandeville qui croient acheter du bio ou je ne sais quoi quand il va les vendre au marché, tout ça parce qu'il écrit que ça provient de son exploitation familiale du parc naturel protégé, ce qui est la stricte vérité. Ce sont bien ses œufs, mais enfin il n'a jamais dit que ses œufs étaient bio ni ses poules élevées en plein air. Ce sont les gens qui font le lien "parc naturel + cher" = qualité et qui sont contents d'acheter à un petit producteur local. Ses poules sont élevées dans un hangar immonde et tellement serrées qu'elles n'ont pas de plumes. Elles ne sortent jamais. Il n'a jamais prétendu le contraire. Ça regarde les gens s'ils ont envie de se faire des films. Les éleveurs eux vendent des produits laitiers de qualité, et ce sont les leurs, mais ils les vendent à prix d'or.
- JennyMédiateur
L’arnaque n’est pas non plus générale ni réservée aux marchés et aux petits commerçants.
- mimileDoyen
Enaeco a écrit:Et comme s'ils allaient faire des économies significatives par rapport à leur alimentation actuelle (pour ceux qui commentent sans avoir lu l'article, il est question d'élèves en situation de précarité et qui ne mangent pas à leur faim puis d'inflation alimentaire)
Les familles qui ne mangent pas à leur faim faute de budget, c'est pas un cours de cuisine qui va leur permettre de manger à leur faim. C'est à côté de la plaque. C'est comme penser que les RCD vont résoudre la pénurie de professeurs.
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Mon vide dressing fille du 2 au 7 ans.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:L’arnaque n’est pas non plus générale ni réservée aux marchés et aux petits commerçants.
Ce ne sont même pas à strictement parler des arnaques. Enfin les œufs un peu, mais les produits du magasin de fruits et légumes sont très bien étiquetés, la provenance est clairement indiquée. Ils s'adressent à une certaine clientèle, qui de toute façon en a les moyens, et ils font œuvre sociale, non seulement en offrant (enfin en faisant payer) de la chaleur humaine mais aussi en employant des personnes handicapées et en formant avec bienveillance des jeunes peu diplômés. Il y a une très bonne ambiance dans leur magasin. D'ailleurs ce sont eux-mêmes de jeunes entrepreneurs. Je dois dire qu'ils me sont assez sympathiques, même si je ne leur achète pas leurs produits hors de prix. Ils sont un peu dans la mouvance des jeunes diplômés qui retournent à la terre.
Mais clairement, ce n'est pas la solution anti-inflation, et leurs produits ne sont pas forcément meilleurs que ceux du supermarché, contrairement à ce que les gens ont envie de croire.
Ce sont plein de manières différentes d'être "producteur local". Le seul qui n'existe pas, ici, c'est celui qui vendrait des produits pas chers.
- JennyMédiateur
Des filouteries sur tu veux.
Dans mon ancienne ville, les fruits et légumes du supermarché étaient immangeables… C’était (très) cher et pas bon. Incomparable au direct producteur (y compris en terme de conservation).
En même temps, avec un supermarché qui met les bananes et les avocats dans un frigo, il ne fallait pas s’attendre à des merveilles.
Dans mon ancienne ville, les fruits et légumes du supermarché étaient immangeables… C’était (très) cher et pas bon. Incomparable au direct producteur (y compris en terme de conservation).
En même temps, avec un supermarché qui met les bananes et les avocats dans un frigo, il ne fallait pas s’attendre à des merveilles.
- pseudo-intelloSage
Après, si on ne veut ni mourir d'épuisement comme la grand-mère de Lene ou mon arrière grand-mère, ni mourir de cancer / séquelles induites par le diabète / autre maladie générée par notre mode de vie dégueulasse, il va bien falloir changer de modèle de société. Et c'est pas simple.
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- HimpyExpert spécialisé
lene75 a écrit:Enaeco a écrit:Himpy a écrit:Moi je m'interroge sur le pourquoi de ce manque de temps.
J'ai le sentiment que plus personne n'a le temps de rien : cuisiner, superviser les devoirs des enfants, jardiner etc...
Qu'est ce qui a changé ?
Ok il y a les réseaux sociaux (et présentement je perd du temps à lire un topic sur les propos d'une ministre hors sol )... mais quand même !
Par rapport à quand ?
Je pense qu'on peut commencer par le taux d'emploi des femmes qui en l'espace de 40ans a fortement augmenté.
Il me semble aussi que le temps de trajet domicile -travail a eu tendance à augmenter aussi
Ma grand-mère paternelle avait le temps de tout cumuler. Élever seule ses 5 enfants en faisant des ménages. Enfin élever ses enfants comme elle pouvait, on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite, ils étaient en roue libre, comment faire autrement ? Entretenir l'immeuble pour gagner quelques sous de plus, repriser les vêtements, et cuisiner, du moins quand il y avait quelque chose à cuisiner. Rassurez-vous, elle s'y connaissait comme personne pour allonger les soupes.
Malheureusement je ne l'ai pas connue bien longtemps. J'avais 4 ans quand elle est morte à à peine 60 ans sans avoir pu profiter de sa retraite (certains s'en réjouiront). Cause du décès d'après le médecin : épuisement. D'après lui elle avait tant travaillé dans sa vie, tant pris soin des autres sans avoir le temps de penser à elle et sans jamais se plaindre, qu'elle était usée de partout. Ce fut la cause du décès qu'il donna : morte d'usure.
Flétrie, frippée, usée, vidée, comme une vieille patate, comme les patates qu'elle cuisinait quand elle avait les moyens de s'en procurer.
Quand on me parle de revenir à ce que faisaient nos grands-mères, c'est à elle que je pense. Et surtout sans se plaindre. C'est le plus important. À l'époque les femmes du peuple savaient où était leur place.
Ah, c'est sûr que pour la société, elle a été économiquement rentable, si c'est ça qu'on recherche.
Moi aussi je trouve ça indécent que des gens qui ont du confort, du loisir, et pour qui cuisiner est un hobby viennent donner des leçons à ces femmes qui ne veulent pas que leurs filles aient la même vie qu'elles.
Vous avez remarqué que même chez les riches ou les bobos, beaucoup de mères qui faisaient les petits plats maison pour leur 1er bébé lâchent l'affaire au second ou au 3e ? Je suppose que c'est parce qu'on ne leur a pas appris à cuisiner à l'école.
Je ne sais pas pourquoi tu cites mon message, je n'ai jamais prôné un juste retour en arrière, ni de remiser les femmes à la cuisine.
C'est pénible ces procès d'intentions. Je m'interroge c'est tout. Et d'ailleurs sûrement que rien a changé hormis le travail des femmes et leur volonté de ne plus s'user aux tâches domestiques... et je n'ai en aucun condamné cela... je demande des avis, des idées.
Je participe déjà très peu, ça me décourage d'autant plus.
De même pour la salle de sport vs jardin, c'était une blague. Chacun a les loisirs qu'il veut.
Bref.
- JennyMédiateur
Rappel : Il n'est pas interdit à la gente masculine de faire les courses, d'éplucher des légumes, de faire la vaisselle ni même de faire la cuisine.
- HimpyExpert spécialisé
19.09.2023
Oui. J'en parlais plus haut de la nécessaire répartition égalitaire des tâches domestiques...Jenny a écrit:Rappel : Il n'est pas interdit à la gente masculine de faire les courses, d'éplucher des légumes, de faire la vaisselle ni même de faire la cuisine.
- JennyMédiateur
Ce n'est jamais trop de le redire.
Aucune raison d'ailleurs dans des couples où les femmes ont majoritairement aussi un emploi (qui ne doit pas compter moins que celui de l'homme).
Aucune raison d'ailleurs dans des couples où les femmes ont majoritairement aussi un emploi (qui ne doit pas compter moins que celui de l'homme).
- MathadorEmpereur
C'est là que je vois que j'ai bien fait de rester dans le public en quittant l'EN, ça m'a sans doute aidé à ne pas tomber sur ce genre de çons.Elaïna a écrit:Bref, oui, il faudrait remettre en place une culture de la cuisine pour remplacer la culture de la bouffe industrielle. Mais pour tout le monde. Et il faudrait aussi permettre aux gens d'avoir la possibilité de trouver un emploi ailleurs que dans les métropoles, et de se loger autrement qu'à des plombes de bagnole de leur travail. Et sortir de la culture du présentisme au travail, dans laquelle on vous dit "bon après-midi" ou "tu as posé ta journée ?" si vous partez à 17h30 parce que vous avez le mauvais goût d'avoir des gosses à gérer.
Je veux bien, lorsque le cas se présentera, être celui qui se met à temps partiel pour s'occuper davantage des enfants et de la maison, mais vu ma paye il est probable que ça coûte plus cher que le contraireJenny a écrit:Ce n'est jamais trop de le redire.
Aucune raison d'ailleurs dans des couples où les femmes ont majoritairement aussi un emploi (qui ne doit pas compter moins que celui de l'homme).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
Chez moi c'est mon mari qui cuisine le plus et qui fait les courses Et il est super doué pour éplucher les légumes et ciseler le persil.
- Nina68Niveau 9
lene75 a écrit:Volte a écrit:Moi, à chaque fois que j'ai voulu prendre des trucs au marché, c'était cher et pas bon (les pêches croquantes comme des pommes et sans goût)...
Pourtant, j'ai voulu y croire au mythe du petit producteur local qui vend sa propre production, bien affichée sur l'étal.
Tu parles, il vend tous les fruits et légumes de la terre, et le seul truc qui vient de son exploitation, ce sont les radis ou des blettes...
Le pain, c'est pareil, je l'achetais à la boulangerie, il passait de brulant à rassis le temps de refroidir.
Maintenant, c'est Picard, c'est très bon, et je n'ai pas de perte.
Petit producteur local, ça ne veut pas dire grand chose. En effet ici il y a une ferme céréalière qui vend des fruits sans avoir de verger. Même le maïs n'est pas le leur parce que celui qu'ils cultivent est pour les animaux. Si on leur pose la question ils ne se cachent pas du fait que ce ne sont pas leurs fruits. Ils ont une exploitation agricole et un magasin, ils n'ont jamais prétendu que l'un vende les produits de l'autre. Mais il y a aussi un autre céréalier qui vend des œufs très prisés par les citadins de Grandeville qui croient acheter du bio ou je ne sais quoi quand il va les vendre au marché, tout ça parce qu'il écrit que ça provient de son exploitation familiale du parc naturel protégé, ce qui est la stricte vérité. Ce sont bien ses œufs, mais enfin il n'a jamais dit que ses œufs étaient bio ni ses poules élevées en plein air. Ce sont les gens qui font le lien "parc naturel + cher" = qualité et qui sont contents d'acheter à un petit producteur local. Ses poules sont élevées dans un hangar immonde et tellement serrées qu'elles n'ont pas de plumes. Elles ne sortent jamais. Il n'a jamais prétendu le contraire. Ça regarde les gens s'ils ont envie de se faire des films. Les éleveurs eux vendent des produits laitiers de qualité, et ce sont les leurs, mais ils les vendent à prix d'or.
Si, ça veut dire quelque chose : que les fruits et légumes ont poussé dans son exploitation.
Dans ma ville il y a plusieurs marchés. Il y a des producteurs et/ou "revendeurs" qui vendent aussi des produits qui viennent d'ailleurs, mais c'est clairement affiché. Quant à notre "marché des producteurs", ceux-ci n'y vendent que ce qu'ils produisent, et au bout de quelques années, on finit par bien connaître leurs spécificités. C'est très cadré.
- JennyMédiateur
Mathador : pas besoin d’un temps partiel pour faire les courses en rentrant du travail ou participer à la préparation des repas.
- AlgernonNiveau 6
pseudo-intello a écrit:
C'est juste, mais l'article parle de saisonniers.
Des emplois pérennes, dans des lieux où le logement est moins cher, c'est déjà quelque chose.
Pour l'instant un des problèmes du pouvoir d'achat est qu'une grosse partie de la demande se situe dans les grandes villes, où le logement est cher, et le temps de trajet élevé si on ne peut pas s'offrir le logement cher.
Les gens qui vivent dans des secteurs en déshérence, la campagne ou certaines petites villes, ne peuvent pas déménager pour aller travailler ailleurs (ou travailler tout court), parce que leur maison, trop éloigné des bassins d'emploi, ne vaut plus rien. Il y a des tas de gens qui ne peuvent pas bouger de 50 km, mais qui sont tout à fait prêts à traverser la rue, même plusieurs rues pour bosser dans le cadre d'un vrai emploi avec un vrai salaire.
Mais les personnes qui vivent dans les grandes villes ont-ils les compétences exigées pour être ouvrier agricole?
Parce qu'un emploi, c'est bien joli : "Allez, on arrête de chercher un poste dans la grande distribution, et on va travailler dans les champs ou à l'abattoir dans la Nièvre au lieu de rester dans le 9-3". Mais les métiers ne sont pas interchangeables.
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