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- lene75Prophète
Ce genre d’anecdote personnelle ne suffit pas à expliquer pourquoi quand il n'y a pas d'enfants les hommes font 50% des tâches (y compris pourquoi pas des lessives) sans que ça ne choque personne, un peu moins quand il y a un enfant (comprendre qu'ils font plus de tâches que quand il n'y a pas d'enfants mais que ça représente un moindre pourcentage), encore un peu moins quand il y en a 2, et beaucoup moins quand il y en a 3 (mais consacrent un peu plus de temps à leur travail rémunéré que ceux qui ont moins d'enfants). Si c'était une question de regard ou de sourire en coin, on se moquerait autant de celui qui a un enfant que de celui qui en a 3.
Tant qu'on en restera à des "moi j'ai traversé l'autoroute sans me faire écraser donc tout le monde pourrait faire la même chose", aucune évolution sociale ne sera possible.
Édit : est-ce qu'on peut joindre des pdf ? 2e entrée sur le moteur de recherche, je tombe sur un document de l'INSEE dont le premier titre est : "L'arrivée d'un enfant renforce les inégalités", qui contredit l'étude que tu cites, Jenny. C'est une étude qui réinterroge les mêmes couples à 3 ans d'intervalle pour voir l'évolution.
Tant qu'on en restera à des "moi j'ai traversé l'autoroute sans me faire écraser donc tout le monde pourrait faire la même chose", aucune évolution sociale ne sera possible.
Édit : est-ce qu'on peut joindre des pdf ? 2e entrée sur le moteur de recherche, je tombe sur un document de l'INSEE dont le premier titre est : "L'arrivée d'un enfant renforce les inégalités", qui contredit l'étude que tu cites, Jenny. C'est une étude qui réinterroge les mêmes couples à 3 ans d'intervalle pour voir l'évolution.
- CleroliDoyen
lene75 a écrit:Ce genre d’anecdote personnelle ne suffit pas à expliquer pourquoi quand il n'y a pas d'enfants les hommes font 50% des tâches (y compris pourquoi pas des lessives) sans que ça ne choque personne, un peu moins quand il y a un enfant (comprendre qu'ils font plus de tâches que quand il n'y a pas d'enfants mais que ça représente un moindre pourcentage), encore un peu moins quand il y en a 2, et beaucoup moins quand il y en a 3 (mais consacrent un peu plus de temps à leur travail rémunéré que ceux qui ont moins d'enfants). Si c'était une question de regard ou de sourire en coin, on se moquerait autant de celui qui a un enfant que de celui qui en a 3.
Tant qu'on en restera à des "moi j'ai traversé l'autoroute sans me faire écraser donc tout le monde pourrait faire la même chose", aucune évolution sociale ne sera possible.
Bien sûr que mon cas n'est pas généralisable et je connais bien les stats en la matière puisque je les étudie en classe. Il montre cependant que le problème a non seulement une dimension collective mais aussi personnelle (tant qu'un homme en couple n'osera pas dire qu'il fait le repassage chez lui, on n'avancera pas non plus et ce n'est pas une campagne ministérielle en faveur d'une meilleure répartition des tâches domestiques qui changera radicalement la situation).
- lene75Prophète
Cleroli a écrit:lene75 a écrit:Ce genre d’anecdote personnelle ne suffit pas à expliquer pourquoi quand il n'y a pas d'enfants les hommes font 50% des tâches (y compris pourquoi pas des lessives) sans que ça ne choque personne, un peu moins quand il y a un enfant (comprendre qu'ils font plus de tâches que quand il n'y a pas d'enfants mais que ça représente un moindre pourcentage), encore un peu moins quand il y en a 2, et beaucoup moins quand il y en a 3 (mais consacrent un peu plus de temps à leur travail rémunéré que ceux qui ont moins d'enfants). Si c'était une question de regard ou de sourire en coin, on se moquerait autant de celui qui a un enfant que de celui qui en a 3.
Tant qu'on en restera à des "moi j'ai traversé l'autoroute sans me faire écraser donc tout le monde pourrait faire la même chose", aucune évolution sociale ne sera possible.
Bien sûr que mon cas n'est pas généralisable et je connais bien les stats en la matière puisque je les étudie en classe. Il montre cependant que le problème a non seulement une dimension collective mais aussi personnelle (tant qu'un homme en couple n'osera pas dire qu'il fait le repassage chez lui, on n'avancera pas non plus et ce n'est pas une campagne ministérielle en faveur d'une meilleure répartition des tâches domestiques qui changera radicalement la situation).
Mais ce n'est que ton expérience personnelle. Je vois au contraire une survalorisation des hommes qui donnent l'impression de s'investir et une mise en avant des femmes qui ont des carrières brillantes. Intuition que je ne suis pas la seule à avoir. J'étais tombée sur un article grand public là-dessus. Dans mes souvenirs l'article disait que ce phénomène avait un nom. Il s'agit d’encenser les hommes dès qu'ils lèvent le petit doigt, alors que les femmes, elles, récoltent les critiques. Par exemple si un jour de pluie un homme amène son môme à moitié à poil à la crèche, on s’extasiera sur ce père investi, tandis que la femme qui fera la même chose se prendra une remarque acerbe sur la tenue inadaptée à la météo. Tu me diras, c'est une manière de considérer qu'il est normal qu'une femme habille son gosse et que c'est exceptionnel pour un homme, mais c'est hyper valorisé.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
lene75 a écrit:Édit : est-ce qu'on peut joindre des pdf ? 2e entrée sur le moteur de recherche, je tombe sur un document de l'INSEE dont le premier titre est : "L'arrivée d'un enfant renforce les inégalités", qui contredit l'étude que tu cites, Jenny. C'est une étude qui réinterroge les mêmes couples à 3 ans d'intervalle pour voir l'évolution.
Ce n'est pas si contradictoire. C'est avant tout le temps partiel qui explique le creusement des inégalités, dans un couple, où les deux parents travaillent, il y a une diminution des inégalités. En revanche, si la femme réduit son activité, les inégalités s'accroissent (et l'étude explique bien que c'est mal vécu par les femmes).
https://www.cairn.info/revue-population-et-societes-2009-10-page-1.htm
Lene : Rien que sortir la carte bleue pour une femme dans certaines situations suscite des réactions. (Et combien de fois, je vois une femme donner sa carte à son mari pour qu'il fasse semblant de payer...). Dans le monde professionnel, les freins et les remarques désagréables sont nombreux.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:lene75 a écrit:Édit : est-ce qu'on peut joindre des pdf ? 2e entrée sur le moteur de recherche, je tombe sur un document de l'INSEE dont le premier titre est : "L'arrivée d'un enfant renforce les inégalités", qui contredit l'étude que tu cites, Jenny. C'est une étude qui réinterroge les mêmes couples à 3 ans d'intervalle pour voir l'évolution.
Ce n'est pas si contradictoire. C'est avant tout le temps partiel qui explique le creusement des inégalités, dans un couple, où les deux parents travaillent, il y a une diminution des inégalités. En revanche, si la femme réduit son activité, les inégalités s'accroissent (et l'étude explique bien que c'est mal vécu par les femmes).
https://www.cairn.info/revue-population-et-societes-2009-10-page-1.htm
Ce ne serait pas l'inverse ? La femme réduit son activité professionnelle ou change de travail parce qu'elle ne s'en sort pas. Dans ce cas le temps partiel ne serait pas la cause mais la conséquence de l’inégale répartition. C'est un phénomène qu'on voit beaucoup chez les mères d'enfants handicapés : beaucoup de mères qui avaient un bon emploi, mais prenant, prennent un emploi plus compatible avec les suivis. Je me souviens par exemple d'une ingénieure qui s'était reconvertie en vendeuse de pâtés sur internet pour pouvoir travailler dans les salles d'attente (c'était avant le télétravail). Et à partir de ce moment-là, elle devient dépendante des revenus du conjoint, ce qui accroît l'inégalité, puisqu'il faut à tout prix préserver l'emploi du conjoint.
- JennyMédiateur
Ca me semble plus compliqué que ça. Il faudrait d'ailleurs se demander à quel moment est pris le temps partiel, s'il suit un congé maternité ou parental, l'arrêt ou le ralentissement du travail a lieu avant cette impression d'être submergée. Je ne suis d'ailleurs pas convaincue qu'une femme à temps partiel soit moins débordée...
On peut aussi évoquer que le temps partiel soit vanté comme une solution idéale, une forme de rationalisation des revenus du couple : celui qui gagne moins sacrifie son activité professionnelle et gagne d'ailleurs généralement plus qu'avant dans ce cas de figure. Laisser un enfant longtemps en garde est mal vu, une mère de famille nombreuse qui travaille aussi tout comme un homme qui ferait "homme au foyer" ou prendrait un temps partiel. Seulement, on oublie que si la femme se retrouve seule, elle aura du mal à retrouver une activité professionnelle si elle a fait un long arrêt et qu'elle aura aussi sacrifié sa retraite. C'est finalement un pari très risqué, qui repose sur le fait qu'il n y aura pas de séparation, que l'homme vivra plus longtemps ou aura mis de côté pour protéger sa femme. Toutes les femmes ne se rêvent pas non plus en mères au foyer. Si c'est un choix, très bien, mais si ce n'est pas le cas, il faudrait développer les solutions de garde.
Le cas des parents d'enfants handicapés est dramatique (et le couple explose souvent aussi).
On peut aussi évoquer que le temps partiel soit vanté comme une solution idéale, une forme de rationalisation des revenus du couple : celui qui gagne moins sacrifie son activité professionnelle et gagne d'ailleurs généralement plus qu'avant dans ce cas de figure. Laisser un enfant longtemps en garde est mal vu, une mère de famille nombreuse qui travaille aussi tout comme un homme qui ferait "homme au foyer" ou prendrait un temps partiel. Seulement, on oublie que si la femme se retrouve seule, elle aura du mal à retrouver une activité professionnelle si elle a fait un long arrêt et qu'elle aura aussi sacrifié sa retraite. C'est finalement un pari très risqué, qui repose sur le fait qu'il n y aura pas de séparation, que l'homme vivra plus longtemps ou aura mis de côté pour protéger sa femme. Toutes les femmes ne se rêvent pas non plus en mères au foyer. Si c'est un choix, très bien, mais si ce n'est pas le cas, il faudrait développer les solutions de garde.
Le cas des parents d'enfants handicapés est dramatique (et le couple explose souvent aussi).
- lene75Prophète
Sauf qu'à un moment les solutions de garde ne suffisent pas. Les garderies ferment à 18h30 ou 19h le soir. Pour un enfant, faire 7h30-19h, c'est déjà énorme, mais ça reste incompatible avec la plupart des emplois bien rémunérés, et même des emplois tout court. Surtout en IDF où les trajets peuvent être long. La plupart des cadres, des médecins, etc., ne peuvent pas être chez eux à 18h30 tous les jours, ni même un jour sur deux, ce qui supposerait souvent de quitter le boulot à 17h ou 17h30, ce qui, en France, est considéré, comme le disait Élaïna, comme prendre son après-midi. Sans compter les déplacements à l'étranger où là il faut quelqu'un pour la nuit. Mais même pour d'autres boulots : quand mon frère s'est retrouvé père célibataire, il a dû renoncer à son boulot de mécanicien en magasin et il est resté des années au chômage avec de très faibles revenus. En IDF les magasins ferment à 20h et sont ouverts le samedi, et comme vacances il n'avait que le mois d'août et une semaine à Noël. Il commençait à 10h et avait son lundi, ce qui lui fait une belle jambe quand les enfants sont à l'école à 8h30. Il n'a pu reprendre d'activité professionnelle que depuis qu'ils sont au collège, et encore il ne bosse qu'à temps partiel en magasin et a lancé son activité à son compte à côté pour compléter ses revenus avec des horaires flexibles.
Ouvrir des solutions de garde, OK, mais c'est pas une vie pour un enfant de rester à l'école et dans une garderie de 8h30 à 20h30 + le samedi, ou pour les plus riches d'avoir des baby-sitter ou des gouvernantes et de ne voir leurs parents que 5 min avant de se coucher ou pas du tout. J'ai des copines pour qui leur carrière est à ce prix, et elles le vivent très mal aussi. C'est d'ailleurs pour ça que je trouve que la situation des hommes qui ont ce rythme de vie n'est pas plus enviable que celle des femmes qui se paient toutes les tâches ménagères. C'est l'organisation globale de la société qui est foireuse, et qui en plus conduit à l'épuisement des ressources de la planète. D'ailleurs j'ai envie de dire que c'est une vie pour personne de passer sa vie au boulot, même pas pour un adulte sans enfant.
Ouvrir des solutions de garde, OK, mais c'est pas une vie pour un enfant de rester à l'école et dans une garderie de 8h30 à 20h30 + le samedi, ou pour les plus riches d'avoir des baby-sitter ou des gouvernantes et de ne voir leurs parents que 5 min avant de se coucher ou pas du tout. J'ai des copines pour qui leur carrière est à ce prix, et elles le vivent très mal aussi. C'est d'ailleurs pour ça que je trouve que la situation des hommes qui ont ce rythme de vie n'est pas plus enviable que celle des femmes qui se paient toutes les tâches ménagères. C'est l'organisation globale de la société qui est foireuse, et qui en plus conduit à l'épuisement des ressources de la planète. D'ailleurs j'ai envie de dire que c'est une vie pour personne de passer sa vie au boulot, même pas pour un adulte sans enfant.
- JennyMédiateur
Déjà une place en crèche sans des mois d'attente, ça aiderait. Combien de femmes réduisent leur activité faute de place en crèche ? Les assistantes maternelles sont tellement chères que ce n'est pas toujours rentable de continuer à travailler si on regarde le court terme.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Déjà une place en crèche sans des mois d'attente, ça aiderait. Combien de femmes réduisent leur activité faute de place en crèche ? Les assistantes maternelles sont tellement chères que ce n'est pas toujours rentable de continuer à travailler si on regarde le court terme.
Combien de collègues prennent un congé parental ou un temps partiel parce qu'avec un edt qui finit à 18h15 ou TZR sans horaires fixes elles ne peuvent pas récupérer le môme avant la fermeture de la crèche ? (À chaque rentrée il y a ce type de messages de détresse sur néo : quel délai pour prendre un congé parental parce que mon affectation / mon edt est intenable ?). Combien de collègues se plaignent des "privilèges" des parents quand un PA accorde aux parents de ne pas avoir cours en dernière heure et/ou en 1re heure pour leur permettre de coller avec les horaires de garde et de conserver leur activité professionnelle ou parce qu'ils ont des points dans les mutations pour ne pas être à 2h de route de leurs enfants ou avoir un poste fixe qui permette de signer un contrat de garde ? Nous sommes pourtant loin d'avoir le pire métier en la matière.
- MathadorEmpereur
C'est clairement un dévoiement du principe du rapprochement de conjoints. Si les postes de TZR ne sont pas adaptés aux chargés de famille, c'est qu'il faut soit améliorer les conditions d'exercice (commençons déjà par réduire la taille des zones…), soit mieux les indemniser pour que ceux qui n'ont pas d'enfants les demandent.lene75 a écrit:Combien de collègues se plaignent des "privilèges" des parents quand un PA accorde aux parents de ne pas avoir cours en dernière heure et/ou en 1re heure pour leur permettre de coller avec les horaires de garde et de conserver leur activité professionnelle ou parce qu'ils ont des points dans les mutations pour ne pas être à 2h de route de leurs enfants ou avoir un poste fixe qui permette de signer un contrat de garde ? Nous sommes pourtant loin d'avoir le pire métier en la matière.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- HimpyExpert spécialisé
@Lene : ok. Désolée du malntendu. Merci pour les pistes évoquées.
- ElaïnaDevin
Petit HS,
Jenny, la crèche peut être plus chère qu'une assistante maternelle ou une nounou à domicile partagée. J'ai eu mes deux aînés en crèche (privée, certes, mais je ne payais pas beaucoup plus que ma pote dont le fils était à la crèche municipale). Un enfant en garde nous coûtait, au bout du compte, 800 balles par mois (et 1100 quand le grand a passé trois ans car de début d'année et que la CAF nous a divisé les aides en deux). Pour la petite, nous partageons une nounou avec une autre famille et une fois le crédit d'impôts déduits, ça nous coûte moins de 500 euros par mois.
Je rejoins Lene, le mode de garde ne suffit pas, il faut aussi pouvoir avoir des horaires décents. Et du temps. Et de la place.
(et accessoirement l'envie de passer sa vie à faire des bocaux de coulis de tomates mais c'est une autre histoire).
Jenny, la crèche peut être plus chère qu'une assistante maternelle ou une nounou à domicile partagée. J'ai eu mes deux aînés en crèche (privée, certes, mais je ne payais pas beaucoup plus que ma pote dont le fils était à la crèche municipale). Un enfant en garde nous coûtait, au bout du compte, 800 balles par mois (et 1100 quand le grand a passé trois ans car de début d'année et que la CAF nous a divisé les aides en deux). Pour la petite, nous partageons une nounou avec une autre famille et une fois le crédit d'impôts déduits, ça nous coûte moins de 500 euros par mois.
Je rejoins Lene, le mode de garde ne suffit pas, il faut aussi pouvoir avoir des horaires décents. Et du temps. Et de la place.
(et accessoirement l'envie de passer sa vie à faire des bocaux de coulis de tomates mais c'est une autre histoire).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- lene75Prophète
Mathador a écrit:C'est clairement un dévoiement du principe du rapprochement de conjoints. Si les postes de TZR ne sont pas adaptés aux chargés de famille, c'est qu'il faut soit améliorer les conditions d'exercice (commençons déjà par réduire la taille des zones…), soit mieux les indemniser pour que ceux qui n'ont pas d'enfants les demandent.lene75 a écrit:Combien de collègues se plaignent des "privilèges" des parents quand un PA accorde aux parents de ne pas avoir cours en dernière heure et/ou en 1re heure pour leur permettre de coller avec les horaires de garde et de conserver leur activité professionnelle ou parce qu'ils ont des points dans les mutations pour ne pas être à 2h de route de leurs enfants ou avoir un poste fixe qui permette de signer un contrat de garde ? Nous sommes pourtant loin d'avoir le pire métier en la matière.
Je suis entièrement d'accord, sauf sur le dernier point. C'est bien pour ça que je dis que c'est un problème d'organisation de la société et que tant qu'on considérera que ce n'est pas un problème que beaucoup d'emplois soient inconciliables avec la parentalité, eh bien il y aura des emplois pour les hommes, et dans une moindre mesure pour les femmes sans enfants, bien rémunérés, et des emplois pour les femmes, mal rémunérés ou des temps partiels ou pas d'emploi, ou des enfants livrés à eux-mêmes ou des femmes qui croulent sous la charge. Et dire, oui mais pourquoi les femmes ? on pourrait faire en sorte que ce soient aussi des hommes qui soient dans la précarité, bah ça n'est pas une solution viable. Par ailleurs, comme je le disais, dans ce système, la situation des hommes n'est guère plus enviable. Dans notre exemple être affecté à 2h de chez soi n'est une solution pour personne et on peut aussi comprendre qu'un célibataire sans enfant en ait assez de vivre ça depuis 10 ans. Et on sait bien pourquoi cette situation : parce qu'on ne recrute pas assez, parce qu'on ne veut plus avoir de TZR inoccupés en attendant un remplacement, plus de sous-services, etc.
Alors bon, pour en revenir au sujet, aller dire que la solution serait de cuisiner maison, c'est quand même largement décalé.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LemmyKHabitué du forum
C'est le moins que l'on puisse dire!lene75 a écrit:Mathador a écrit:C'est clairement un dévoiement du principe du rapprochement de conjoints. Si les postes de TZR ne sont pas adaptés aux chargés de famille, c'est qu'il faut soit améliorer les conditions d'exercice (commençons déjà par réduire la taille des zones…), soit mieux les indemniser pour que ceux qui n'ont pas d'enfants les demandent.lene75 a écrit:Combien de collègues se plaignent des "privilèges" des parents quand un PA accorde aux parents de ne pas avoir cours en dernière heure et/ou en 1re heure pour leur permettre de coller avec les horaires de garde et de conserver leur activité professionnelle ou parce qu'ils ont des points dans les mutations pour ne pas être à 2h de route de leurs enfants ou avoir un poste fixe qui permette de signer un contrat de garde ? Nous sommes pourtant loin d'avoir le pire métier en la matière.
Je suis entièrement d'accord, sauf sur le dernier point. C'est bien pour ça que je dis que c'est un problème d'organisation de la société et que tant qu'on considérera que ce n'est pas un problème que beaucoup d'emplois soient inconciliables avec la parentalité, eh bien il y aura des emplois pour les hommes, et dans une moindre mesure pour les femmes sans enfants, bien rémunérés, et des emplois pour les femmes, mal rémunérés ou des temps partiels ou pas d'emploi, ou des enfants livrés à eux-mêmes ou des femmes qui croulent sous la charge. Et dire, oui mais pourquoi les femmes ? on pourrait faire en sorte que ce soient aussi des hommes qui soient dans la précarité, bah ça n'est pas une solution viable. Par ailleurs, comme je le disais, dans ce système, la situation des hommes n'est guère plus enviable. Dans notre exemple être affecté à 2h de chez soi n'est une solution pour personne et on peut aussi comprendre qu'un célibataire sans enfant en ait assez de vivre ça depuis 10 ans. Et on sait bien pourquoi cette situation : parce qu'on ne recrute pas assez, parce qu'on ne veut plus avoir de TZR inoccupés en attendant un remplacement, plus de sous-services, etc.
Alors bon, pour en revenir au sujet, aller dire que la solution serait de cuisiner maison, c'est quand même largement décalé.
- Marie LaetitiaBon génie
Alors moi, j'aurais tendance à penser que si les garçons apprenaient à cuisiner comme les filles, entre autres activités, cela ferait avancer l'égalité hommes-femmes...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JennyMédiateur
Marie Laetitia a écrit:Alors moi, j'aurais tendance à penser que si les garçons apprenaient à cuisiner comme les filles, entre autres activités, cela ferait avancer l'égalité hommes-femmes...
Ce n'est pas faux.
- VolteNiveau 5
Je trouve que le coté genré de cette discussion est complètement archaïque.
- pseudo-intelloSage
J'aimerais que le côté genré de cette discussion soit complètement archaïque. Il faudrait œuvrer collectivement à ce qu'il le devienne.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
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- VolteNiveau 5
C'est juste une question de temps à mon avis.pseudo-intello a écrit:J'aimerais que le côté genré de cette discussion soit complètement archaïque. Il faudrait œuvrer collectivement à ce qu'il le devienne.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
Comme pour la cigarette au restaurant, ou le tri sélectif.
Aujourd'hui, ça ne viendrait même pas à l'idée qu'on puisse y déroger.
- pseudo-intelloSage
Volte a écrit:C'est juste une question de temps à mon avis.pseudo-intello a écrit:J'aimerais que le côté genré de cette discussion soit complètement archaïque. Il faudrait œuvrer collectivement à ce qu'il le devienne.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
Comme pour la cigarette au restaurant, ou le tri sélectif.
Aujourd'hui, ça ne viendrait même pas à l'idée qu'on puisse y déroger.
Je crois avoir lu quelque part que c'est effectivement une question de temps, sauf que si l'égalité continue d'avancer au rythme où elle avance, ça va prendre 200 ans.
C'est un peu beaucoup.
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- Dame JouanneÉrudit
La cigarette au restaurant, il y a eu , pour rappel une loi qui a fait changer les mentalités. Le tri sélectif aussi dans une moindre mesure.Volte a écrit:C'est juste une question de temps à mon avis.pseudo-intello a écrit:J'aimerais que le côté genré de cette discussion soit complètement archaïque. Il faudrait œuvrer collectivement à ce qu'il le devienne.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
Comme pour la cigarette au restaurant, ou le tri sélectif.
Aujourd'hui, ça ne viendrait même pas à l'idée qu'on puisse y déroger.
- EnaecoVénérable
pseudo-intello a écrit:Volte a écrit:C'est juste une question de temps à mon avis.pseudo-intello a écrit:J'aimerais que le côté genré de cette discussion soit complètement archaïque. Il faudrait œuvrer collectivement à ce qu'il le devienne.
Mais même si je reconnais que certains foyers tournent parfaitement, certains hommes sont aussi au taquet que leur compagne, à l'échelle globale, c'est pas encore gagné.
Comme pour la cigarette au restaurant, ou le tri sélectif.
Aujourd'hui, ça ne viendrait même pas à l'idée qu'on puisse y déroger.
Je crois avoir lu quelque part que c'est effectivement une question de temps, sauf que si l'égalité continue d'avancer au rythme où elle avance, ça va prendre 200 ans.
C'est un peu beaucoup.
A part quelques évènements clés, il ne faut pas s'attendre à une évolution rapide des mentalités.
Les préjugés et les habitudes ont la vie dure. C'est sur la génération suivante qu'il faut compter. (Moyennant évidemment une éducation en phase avec ces changements).
- e-WandererGrand sage
Pour refermer ce chapitre sur un peu d'humour, Naïm a parlé de cette proposition d'Olivia Grégoire à la fin de sa vidéo de la semaine :
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- RogerMartinBon génie
Marie Laetitia a écrit:lene75 a écrit:
Nan mais surtout ça n'a aucun sens, cette histoire. Même avec de la place. Qui se nourrit exclusivement pendant 3 mois de coulis de tomates et de patates qui auront germé ou auront été bouffées par les souris (remarquez avec des tapettes ça fera de la viande gratuite tant qu'on y est) ? Il faudra forcément aller acheter autre chose ailleurs, donc c'est forcément un trajet pour rien. Tout ça pour économiser quoi, en tenant compte de tous les frais afférents ? Rien que le trajet à 30 cts du km ancien tarif sécu, donc a priori sous évalué. Faire 40 bornes et perdre je ne sais combien d'heures qui pourraient être mises à profit plus utilement pour du coulis de tomate qu'il va ensuite falloir faire et stocker et des patates, c'est complètement irrationnel, c'est une perte de ressources délirante, et même d'un point de vue économique ce n'est sûrement pas rentable.
À un moment, il faut peut-être arrêter de présupposer que les gens sont idiots et essayer de comprendre pourquoi ils font ce qu'ils font.
J'ai cité deux exemples. Mais non, je ne mange pas que cela Je fais des kgs de compotes, de fruits au sirop (oh scandale, je vais chercher des poires à 80cts le kilo chez le producteur), des dizaines de pots de confiture, pleins de plats cuisinés de toute sorte que je stérilise.
Et pas de problème de pommes de terre mangées par les souris... Elles n'attaquent pas non plus mes courges, mes oignons du jardin. Mes pommes, un peu plus, mais si elles en grignotent deux, c'est le max.
Ça demande du travail, le soir (à la saison, nettoyer les pommes, éplucher des châtaignes, des légumes pour des soupes stérilises ensuite) et le week-end, ou encore pendant les vacances (on en a quand même le temps à ce moment-là). Mais j'en ai l'habitude, j'aime ça (certes, je n'ai qu'un enfant).
Ce fil est surtout la démonstration que pour cuisiner, il faut savoir faire (je cuisine comme j'ai tjrs vu ma mère le faire), ce qui aide à aimer cela (c'est mon plaisir de la semaine, cuisiner le week-end, faire mon pain et divers plats)(mais ça, c'est peut-être que mon boulot m'ennuie un peu); et s'y ajoute le plaisir de manger des choses délicieuses moins cher que si j'achetais tout fait.
Donc apprendre à cuisiner à pas cher, dès le plus jeune âge, ce n'est pas idiot, ça donne des habitudes utiles par la suite. CQFD.
Tu prêches une convaincue, mais il faut de la place pour stocker même des conserves maison (je ne parle pas de la place pour confectionner les conserves, parce qu'on peut faire des confitures ou des bocaux dans une toute petite cuisine, mais c'est moins pénible quand on a un peu de surfaces pour poser) ou avoir un grand congélateur. Les familles pauvres autour de moi en région parisienne n'ont pas la place de garder les lits dépliés durant la journée, pour la plupart. Je me vois mal leur conseiller d'aller acheter 15 kg de pommes de terre même pas chères, à moins de leur expliquer comment les utiliser comme sièges ou tables pour que les gosses fassent les devoirs.
Et même dans le Cotentin, ma voisine la moins aisée n'a pas la place de stocker grand chose dans la petite maison qu'elle loue, qui n'a ni cave (on est sur le sable !) ni garage, juste une sorte de petit couloir le long de sa maison où elle a déjà sa machine à laver, ses outils de jardinage, son étendoir à linge (il arrive qu'il pleuve ), etc. Une fois que je lui ai offert un petit carton de pots de confiture, globalement c'est plein ! Et je ne peux pas lui filer de coulis de tomates, je ne trouve ça bon que frais
Le genre de transformations et cuisine en grand dont tu parles, j'ai toujours vu mes cousines le faire, mais elles habitent dans des fermes, avec plein de place pour stocker conserves et bocaux, et des congélateurs dans lesquels ma cuisine parisienne tient tout entière.
Bref non, tous les pauvres ne peuvent pas résoudre leurs problèmes de budget en faisant des courses en gros de bon sens et en faisant la cuisine eux-mêmes, ça se saurait. Pour qu'un plat fait soi-même soit aussi bon marché qu'un plat transformé de supermarché (je ne parle pas de goût, de santé, etc., juste de prix) il faut pouvoir en faire et en stocker une quantité telle que tous les foyers ne peuvent pas y arriver, avec la meilleure volonté du monde. Il m'est arrivé étudiante de cuire deux quiches et de ne manger que ça durant une semaine, mais je n'en ai pas la nostalgie.
Apprendre à faire la cuisine c'est utile, ça c'est certain, c'est bon pour la santé et le moral, mais ça ne paiera pas les factures de logement et d'énergie qui sont maintenant les premiers postes de dépense.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CasparProphète
Ça demande en effet de la place, de l'organisation et il faut aimer ça...ce qui n'est pas le cas de tout le monde, pauvre ou riche. J'aime bien cuisiner de temps en temps, surtout quand j'ai des invités (parce que tout seul c'est moins motivant) mais de la à passer mes week-ends à faire des confitures ou du batch cooking...non ce n'est pas pour moi. Et le gain financier est minime (pour le goût et la santé c'est autre chose).
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