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- Ramanujan974Érudit
Clecle78 a écrit:
PS j'aimerais bien pouvoir le prendre le bus d'ailleurs, mais dans mon coin abandonné de la région il n'y en a justement qu'un par jour à 7 h du mat, retour 18 h. Entre deux débrouillez vous les manants.
Quand j'étais élève (période 1987-1994), il n'y avait qu'un bus scolaire par jour, prévu pour les horaires 8h - 17h, donc justement départ à 7h et retour à 17h30. Et ce n'était pas un coin paumé.
Si on commençait ou finissait plus tôt, on allait en étude. Cela ne m'a pas traumatisé et je suis assez loin d'être un manant.
Je suis effaré de voir maintenant qu'il y a des bus pratiquement toute la journée devant mon lycée. Comme si les élèves ne pouvaient pas rester une heure au lycée.
- zigmag17Guide spirituel
Ramanujan974 a écrit:Clecle78 a écrit:
PS j'aimerais bien pouvoir le prendre le bus d'ailleurs, mais dans mon coin abandonné de la région il n'y en a justement qu'un par jour à 7 h du mat, retour 18 h. Entre deux débrouillez vous les manants.
Quand j'étais élève (période 1987-1994), il n'y avait qu'un bus scolaire par jour, prévu pour les horaires 8h - 17h, donc justement départ à 7h et retour à 17h30. Et ce n'était pas un coin paumé.
Si on commençait ou finissait plus tôt, on allait en étude. Cela ne m'a pas traumatisé et je suis assez loin d'être un manant.
Je suis effaré de voir maintenant qu'il y a des bus pratiquement toute la journée devant mon lycée. Comme si les élèves ne pouvaient pas rester une heure au lycée.
Je suis bien d'accord.
Il ne faut pas exagérer. Le raisonnement selon lequel l'élève ne peut plus attendre l'emporte sur le reste. Cette année pour une élève dans une classe qui aurait dû attendre son bus le mercredi ( parlons alors des internes qui eux aussi doivent bien "attendre" et occuper leur mercredi après-midi), le PA a refusé de modifier l'edt de cette classe qui va donc devoir subir un vendredi après-midi lourd jusqu'à 17h alors que les cours auraient pu être terminés ce jour-là à midi.
Les élèves fulminent, les profs fulminent ( moi la première : égoïstement je viens ici m'épancher, je clos le bal avec eux le vendredi de 16h à 17h, autant dire que cette heure de francais avec des CAP va être fructueuse), les parents de cette élève sont contents. Voilà.
On a oublié le fait que les élèves peuvent aussi aller s'avancer dans leur travail en étude ou ailleurs, aller lire tranquillement au CDI... au lieu de se lamenter parce qu'attendre sans rien faire c'est trop nul.
- gnafron2004Grand sage
Et puis chez nous la vie scolaire a apparemment bien du mal à assurer les heures d'études donc préfère que les élèves soient chez eux quand c'est possible...
- BaldredSage
Il n'y a plus d'étude au collège depuis longtemps.
Certains lycées ont des zones de recrutement de plus de 30 kilomètres, les arrêts peuvent être ensuite loin du domicile. Le problème se pose différemment en centre ville et en périphérie, selon la taille des villes et la gestion des établissements. Mes enfants pouvaient avoir 4 heures de trou en commençant à 8 heures ( lever 6) et en terminant à 18: 00 ( domicile 19:30. Il serait intéressant de 'ne pas considérer toutes les demandes des parents comme illégitimes au prétexte que certaines le sont.
Certains lycées ont des zones de recrutement de plus de 30 kilomètres, les arrêts peuvent être ensuite loin du domicile. Le problème se pose différemment en centre ville et en périphérie, selon la taille des villes et la gestion des établissements. Mes enfants pouvaient avoir 4 heures de trou en commençant à 8 heures ( lever 6) et en terminant à 18: 00 ( domicile 19:30. Il serait intéressant de 'ne pas considérer toutes les demandes des parents comme illégitimes au prétexte que certaines le sont.
- EdithWGrand sage
Phylia a écrit:Je suis atterrée de voir quelle place inconsidérée ont prise les parents depuis quelques années dans les établissements scolaires et dans leurs différentes instances. Jusqu'où cela va-t-il aller ? Faudra-t-il bientôt les inviter à constituer les classes en juin ?
Si la direction ne se montre pas très ferme face à ce genre de demande, que ce soit en juin ou en septembre, cela ne peut que créer des précédents dont pourront se prévaloir les familles pour multiplier les demandes. En même temps, c'est aller à contre-courant de l'orientation démagogique de l'institution qui chercher à plaire aux parents en les faisant intervenir de plus en plus dans ce qui devrait rester le champ d'action et de réflexion de la communauté éducative de l'établissement.
Tout à fait d’accord!!! Et je suis parent élu. L’essentiel de notre boulot est de faciliter le travail des équipes pour que l’ambiance soit la meilleure possible et donc pour assurer un environnement de travail propice à nos enfants. On a une relation de confiance avec l’équipe du lycée où je suis au CA depuis bientôt 7 ans. On consulte les profs avant les réunions pour savoir comment on peut les soutenir, etc. Mais on est plusieurs parents avec la double casquette prof (ou proche de prof)/ parent et on n’est clairement pas là uniquement pour défendre notre petit chéri. Ceux qui se font élire puis ne viennent qu’au CC de leur gamin, on connaît.
Notre opinion est que, quitte à avoir des représentants de parents, autant qu’ils soient constructifs. Et aucun de nous n’aurait l’idée de demander un quelconque passe droit pour nos enfants (alors que notre demande serait probablement acceptée vu la petite taille et notre relation de confiance avec la pro et les profs).
- Ajonc35Sage
Dans mon lepa, il n'y a plus qu'une salle de permanence, vaguement surveillée. Les élèves de bac pro ne sont plus obligés d'y aller donc traînent ici et là. Évidemment, rares sont ceux qui ont l'idée de prendre ce temps pour travailler.gnafron2004 a écrit:Et puis chez nous la vie scolaire a apparemment bien du mal à assurer les heures d'études donc préfère que les élèves soient chez eux quand c'est possible...
Ou ils se réfugient au CDI qui devient un lieu où il est difficile d'avoir le silence. La documentaliste n'y peut rien. Le CDI est devenu une annexe comme une autre.
Ma fille est au Conseil d'école. Au dernier conseil la directrice a expliqué la constitution des classes. Évidemment, il y a une maman qui a commencé par contester ( cette personne conteste tout). En fait, le problème était la répartition des CP. 28 inscrits. Donc une classe de 24 et 4 CP sont avec les CE1.
La directrice a expliqué les choix de ces 4 élèves et insisté sur le choix de l'équipe dans le cas présent.
A chaque fois, ma fille hallucine des demandes des parents via les représentants. Comme pas assez de sorties, ou des sorties mais pas au bon endroit, au bon moment. Sur le choix des projets aussi. Les parents présents, sauf celle que j'ai citée, ne font que relayer les demandes et parfois les representants ont du mal à le dire tellement ils hallucinent eux- mêmes.
La dernière fois un PE en larmes, une autre guere mieux, la directrice très énervée car l'école a sa messagerie et les parents se lâchent désormais directement souvent pour des C....
- EdithWGrand sage
Baldred a écrit:Il n'y a plus d'étude au collège depuis longtemps.
Certains lycées ont des zones de recrutement de plus de 30 kilomètres, les arrêts peuvent être ensuite loin du domicile. Le problème se pose différemment en centre ville et en périphérie, selon la taille des villes et la gestion des établissements. Mes enfants pouvaient avoir 4 heures de trou en commençant à 8 heures ( lever 6) et en terminant à 18: 00 ( domicile 19:30. Il serait intéressant de 'ne pas considérer toutes les demandes des parents comme illégitimes au prétexte que certaines le sont.
Oui, en zone rurale c’est très compliqué. Au lycée de ma fille, certains élèves doivent systématiquement attendre 18h et le vendredi soir, le lycée ferme avant 17h et le départ des internes. Quand il fait -10 en hiver, la seule solution est de traîner dans un magasin de bricolage pendant une heure! Et pour certains, le petit frère / la petite sœur ont eu, eux, un car à 16h30 et devront attendre seuls à la maison pendant 2h. Interdiction de mettre des primaires et des collégiens dans le même car.
Chez nous, la compagnie de cars est toute puissante et a le monopole donc personne n’arrive à modifier quoi que ce soit, la région (donneur d’ordre) se garde bien d’intervenir et on subit des choses totalement injustes « parce que ça s’est toujours fait comme ça » : deux points de dépose pour le bahut privé par exemple, devant la porte, et un seul pour le collège et lycée publics … obligeant les lycéens à gravir des ruelles dangereuses, sur plus de 500m, avec des accidents régulièrement. Alors qu’un grand parking existe juste à côté du lycée.
- pseudo-intelloSage
Je pense que le collègue qui a dit que les élèves "n'ont qu'à prendre le bus" a parlé d'une configuration où la recommandation est raisonnable. Il n'y pas forcément d'heures d'aides aux devoirs à tout moment dans chaque collège, mais il y a une permanence, et, pendant une bonne partie de la semaine, un CDI.
Quand j'étais collégienne, mes parents me déposaient près du collège à 8h du matin, me reprenaient à midi, me déposaient pour 14h et me reprenaient à 17h - 18h si ma sœur où moi avions cours jusqu'à 18h, ce qui pouvait arriver en 4e et 3e, parce que c'était sur le trajet de leur travail. Donc, comme vous pouvez vous imaginer, je me suis coltinée pas mal d'heures de permanence. C'était pénible, parfois, mais je n'en suis pas morte.
Quand j'étais collégienne, mes parents me déposaient près du collège à 8h du matin, me reprenaient à midi, me déposaient pour 14h et me reprenaient à 17h - 18h si ma sœur où moi avions cours jusqu'à 18h, ce qui pouvait arriver en 4e et 3e, parce que c'était sur le trajet de leur travail. Donc, comme vous pouvez vous imaginer, je me suis coltinée pas mal d'heures de permanence. C'était pénible, parfois, mais je n'en suis pas morte.
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- BaldredSage
pseudo-intello a écrit:Je pense que le collègue qui a dit que les élèves "n'ont qu'à prendre le bus" a parlé d'une configuration où la recommandation est raisonnable. Il n'y pas forcément d'heures d'aides aux devoirs à tout moment dans chaque collège, mais il y a une permanence, et, pendant une bonne partie de la semaine, un CDI.
Quand j'étais collégienne, mes parents me déposaient près du collège à 8h du matin, me reprenaient à midi, me déposaient pour 14h et me reprenaient à 17h - 18h si ma sœur où moi avions cours jusqu'à 18h, ce qui pouvait arriver en 4e et 3e, parce que c'était sur le trajet de leur travail. Donc, comme vous pouvez vous imaginer, je me suis coltinée pas mal d'heures de permanence. C'était pénible, parfois, mais je n'en suis pas morte.
Il n'existe plus de permanence au collège ni de cours après 17:00, souvent 16:30. Dans mon établissement, la tendance est même à terminer à 15:30.
Hors des villes où le secteur ne demande pas de ramassage scolaire, il y a peu d'externes,
Si dans mon village, il y a beaucoup de femmes qui ne travaillent pas et peuvent faire 8 aller retour par jour ( et encore si la fratrie à les mêmes horaires, ce qui est rare), dans mes relations, tous les couples travaillent.
L'organisation des covoiturages en début d'année demandait au moins 3 apéros et une solide maîtrise d'un tableur.
La gestion des perms dans le collège de mes enfants ne les mettait pas complètement en danger de mort, mais peu de parents se contentent de ce genre de pensées apaisantes quand la salle de perm ressemble à une fosse aux lionceaux.
Donc oui, dans le meilleur des mondes tout se passe au mieux, mais ce n'est pas la norme.
- roxanneOracle
Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
- ElyasEsprit sacré
roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
Je te donne un conseil : tu devrais. Surtout devant l'injustice qu'il subit. Il se dirait alors que sa mère le protège contre l'injustice et qu'on peut encore croire en certaines choses dans ce monde.
Je suis intervenu avec toute la puissance que je pouvais déployer l'an dernier quand ma fille (9 ans), victime de racket, a été accusée d'être la racketteuse et que toutes les règles de procédure ont été jetées à la poubelle (on m'a demandé des sous du jour au lendemain en liquide sans me dire pourquoi, ma fille a été interrogée illico à charge par 8 adultes en même temps, on ne m'avait rien dit, l'accusatrice avait volé 50 euros à sa mère et a menti en disant qu'on l'avait forcée). Quand j'ai découvert la demande d'argent (7,5, la gamine qui rackettait ma fille depuis des mois lui avait acheté un sandwich), j'ai donné les 7,50 euros et j'ai écrit un long mot sur l'ENT de l'école et sur le carnet où je posais mon étonnement sur la procédure et le fait de me demander de l'argent. Ma fille est revenue avec l'argent, je n'ai pas compris (enfin si, j'ai compris, il me demandait de l'argent liquide hors toute procédure). La directrice s'est étonné de mon mot, disant que je ne respectais pas leur professionnalisme (non, il n'y avait aucun professionnalisme et donc, je n'avais rien à respecter puisque ça n'existait pas). J'ai récrit un mot et là, miracle, après 10 jours, on commence à découvrir que la fille était une racketteuse, ma fille une victime et que la fille racketteuse volait sa mère. J'ai écrit un mot sur mon étonnement devant la procédure uniquement à charge contre ma fille qui se dégonflait totalement. Ils m'ont dit qu'on pouvait se rencontrer. Lors de la rencontre, j'ai découvert d'autres horreurs procédurales (et j'ai compris que ma fille avait été totalement dégommée sans aucune pincette ni respect des procédures normales) et là, devant ma fille, j'ai pour la première fois fait comprendre qui j'étais à la directrice en lui disant que j'avais été très gentil en n'écrivant pas directement au DASEN (que je connais), à l'IEN (que je connais) et que ses tentatives de m'enfumer ne servaient à rien parce que je connaissais les procédures étant donné que je formais les directeurs d'école à ces procédures et qu'eux n'avaient rien respecté. Elle m'a dit alors que je faisais plus confiance à la parole de ma fille qu'à la sienne, une professionnelle. Je lui ai répondu qu'à la vue des faits, sa parole professionnelle ne valait rien et qu'effectivement, j'avais une piètre estime de son professionnalisme et que j'espérais sincèrement que ce manque de professionnalisme et cette habitude de na pas respecter les procédures réglementaires ne se reproduiraient pas. Silence glacial, je suis parti.
Ma fille qui voulait ne plus retourner à l'école, changer d'école etc m'a regardé et m'a dit : "Papa, t'es dangereux quand tu veux ! T'as été méchant !" J'ai répondu que oui, il ne fallait pas abuser de notre gentillesse et que l'incompétence, ça doit se payer.
Apparemment, j'ai maintenant une aura qui crée de la terreur dans l'école et ma fille n'a plus été ennuyée. Bon, j'ai sermonné ma fille sur le fait qu'elle avait commis des erreurs de jugement avec cette "copine" et que ça ne devait plus jamais arriver, et que le fait que je doive intervenir était exceptionnel en raison de l'incompétence de la directrice.
J'ai vu la maîtresse de ma fille plusieurs semaines après et elle n'en menait pas large. Elle a fini par me dire que j'avais eu raison et qu'elle aurait fait la même chose que moi si ça arrivait à ses enfants. MAIS ELLE A RETROUVE LE SOURIRE ET L'ENVIE D'ALLER A L'ECOLE ! Et ça, c'est le plus important.
Bref, interviens exceptionnellement. On doit aussi protéger nos enfants. Après, ce n'est que mon avis mais il faut aussi, parfois, montrer que nous n'acceptons pas l'inacceptable, surtout quand ça concerne nos propres métiers.
- zigmag17Guide spirituel
roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
Cette situation est absolument injuste pour ton fils et s'il en souffre je trouve qu'apprendre que les adultes peuvent prendre des décisions iniques, même si la vie est faite ainsi parfois, c'est cher payé.
Je trouve inadmissible que de telles pratiques perdurent dans les établissements, les grands discours " non on ne fera pas de changement de classe ", puis la réalité où le CdE face à la pression de certains parents sans doute, cède.
J'espère que ce sera un mal pour un bien et que ton fils se fera au moins un bon copain voire plus dans sa nouvelle classe.
Je me dis aussi que du côté des profs, travailler dans une classe déjà quasiment constituée par la moitié d'élèves qui se connaissent déjà peut-être un véritable enfer, cela dépend bien sûr mais les élèves qui ont déjà un petit pan de scolarité en commun ont développé des stratégies de groupe pas toujours très propices aux apprentissages comme on dit.
Si ça se trouve la classe dans laquelle est inscrit ton fils va être studieuse et tranquille tandis que l'autre non, et il y trouvera son compte.
Je le lui souhaite !
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
Je te donne un conseil : tu devrais. Surtout devant l'injustice qu'il subit. Il se dirait alors que sa mère le protège contre l'injustice et qu'on peut encore croire en certaines choses dans ce monde.
Je suis intervenu avec toute la puissance que je pouvais déployer l'an dernier quand ma fille (9 ans), victime de racket, a été accusée d'être la racketteuse et que toutes les règles de procédure ont été jetées à la poubelle (on m'a demandé des sous du jour au lendemain en liquide sans me dire pourquoi, ma fille a été interrogée illico à charge par 8 adultes en même temps, on ne m'avait rien dit, l'accusatrice avait volé 50 euros à sa mère et a menti en disant qu'on l'avait forcée). Quand j'ai découvert la demande d'argent (7,5, la gamine qui rackettait ma fille depuis des mois lui avait acheté un sandwich), j'ai donné les 7,50 euros et j'ai écrit un long mot sur l'ENT de l'école et sur le carnet où je posais mon étonnement sur la procédure et le fait de me demander de l'argent. Ma fille est revenue avec l'argent, je n'ai pas compris (enfin si, j'ai compris, il me demandait de l'argent liquide hors toute procédure). La directrice s'est étonné de mon mot, disant que je ne respectais pas leur professionnalisme (non, il n'y avait aucun professionnalisme et donc, je n'avais rien à respecter puisque ça n'existait pas). J'ai récrit un mot et là, miracle, après 10 jours, on commence à découvrir que la fille était une racketteuse, ma fille une victime et que la fille racketteuse volait sa mère. J'ai écrit un mot sur mon étonnement devant la procédure uniquement à charge contre ma fille qui se dégonflait totalement. Ils m'ont dit qu'on pouvait se rencontrer. Lors de la rencontre, j'ai découvert d'autres horreurs procédurales (et j'ai compris que ma fille avait été totalement dégommée sans aucune pincette ni respect des procédures normales) et là, devant ma fille, j'ai pour la première fois fait comprendre qui j'étais à la directrice en lui disant que j'avais été très gentil en n'écrivant pas directement au DASEN (que je connais), à l'IEN (que je connais) et que ses tentatives de m'enfumer ne servaient à rien parce que je connaissais les procédures étant donné que je formais les directeurs d'école à ces procédures et qu'eux n'avaient rien respecté. Elle m'a dit alors que je faisais plus confiance à la parole de ma fille qu'à la sienne, une professionnelle. Je lui ai répondu qu'à la vue des faits, sa parole professionnelle ne valait rien et qu'effectivement, j'avais une piètre estime de son professionnalisme et que j'espérais sincèrement que ce manque de professionnalisme et cette habitude de na pas respecter les procédures réglementaires ne se reproduiraient pas. Silence glacial, je suis parti.
Ma fille qui voulait ne plus retourner à l'école, changer d'école etc m'a regardé et m'a dit : "Papa, t'es dangereux quand tu veux ! T'as été méchant !" J'ai répondu que oui, il ne fallait pas abuser de notre gentillesse et que l'incompétence, ça doit se payer.
Apparemment, j'ai maintenant une aura qui crée de la terreur dans l'école et ma fille n'a plus été ennuyée. Bon, j'ai sermonné ma fille sur le fait qu'elle avait commis des erreurs de jugement avec cette "copine" et que ça ne devait plus jamais arriver, et que le fait que je doive intervenir était exceptionnel en raison de l'incompétence de la directrice.
J'ai vu la maîtresse de ma fille plusieurs semaines après et elle n'en menait pas large. Elle a fini par me dire que j'avais eu raison et qu'elle aurait fait la même chose que moi si ça arrivait à ses enfants. MAIS ELLE A RETROUVE LE SOURIRE ET L'ENVIE D'ALLER A L'ECOLE ! Et ça, c'est le plus important.
Bref, interviens exceptionnellement. On doit aussi protéger nos enfants. Après, ce n'est que mon avis mais il faut aussi, parfois, montrer que nous n'acceptons pas l'inacceptable, surtout quand ça concerne nos propres métiers.
Je suis d'accord avec toi.
- ElyasEsprit sacré
zigmag17 a écrit:roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
Cette situation est absolument injuste pour ton fils et s'il en souffre je trouve qu'apprendre que les adultes peuvent prendre des décisions iniques, même si la vie est faite ainsi parfois, c'est cher payé.
Je trouve inadmissible que de telles pratiques perdurent dans les établissements, les grands discours " non on ne fera pas de changement de classe ", puis la réalité où le CdE face à la pression de certains parents sans doute, cède.
J'espère que ce sera un mal pour un bien et que ton fils se fera au moins un bon copain voire plus dans sa nouvelle classe.
Je me dis aussi que du côté des profs, travailler dans une classe déjà quasiment constituée par la moitié d'élèves qui se connaissent déjà peut-être un véritable enfer, cela dépend bien sûr mais les élèves qui ont déjà un petit pan de scolarité en commun ont développé des stratégies de groupe pas toujours très propices aux apprentissages comme on dit.
Si ça se trouve la classe dans laquelle est inscrit ton fils va être studieuse et tranquille tandis que l'autre non, et il y trouvera son compte.
Je le lui souhaite !
C'est bien un des soucis qu'on a en 6e. Dans une classe, quand la moitié des élèves vient de la même école et se connaissent déjà tous et que les autres sont isolés et sans copain, c'est compliqué.
Il y a aussi l'action des professeurs. Si le fils de Roxanne adore ses professeurs et qu'ils le lui rendent bien, cela peut compenser l'absence d'amis.
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est qu'il faut se tenir à une règle. Mon fils, objectivement (et ceux qui suivent l'histoire connaissent l'histoire) s'est trouvé à son entrée en 6e dans une situation de profonde d'injustice (à son niveau certes) : tous ses camarades se sont retrouvés ans la même classe (12 élèves de sa classe de CM2 dans la même 6e !) alors que lui est tout seul dans la sienne (où tout le monde a un copain) . Bon, j'en glisse un mot au principal qui me dit qu'il ne veut pas faire de changements de classe (on est le premier jour). Bien, d'accord, c'est la règle. Sauf que depuis, j'ai appris qu'il y en avait eu plusieurs (par une prof que ça avait l'air d'agacer d'ailleurs) . Bon, des parents m'ont même dit d'insister. Je ne l'ai pas fait, je veux aussi que mon fils apprenne 'il ne suffit pas que maman intervienne pour que les choses s'arrangent toujours pour lui et parce que je respecte l'institution.
Cette situation est absolument injuste pour ton fils et s'il en souffre je trouve qu'apprendre que les adultes peuvent prendre des décisions iniques, même si la vie est faite ainsi parfois, c'est cher payé.
Je trouve inadmissible que de telles pratiques perdurent dans les établissements, les grands discours " non on ne fera pas de changement de classe ", puis la réalité où le CdE face à la pression de certains parents sans doute, cède.
J'espère que ce sera un mal pour un bien et que ton fils se fera au moins un bon copain voire plus dans sa nouvelle classe.
Je me dis aussi que du côté des profs, travailler dans une classe déjà quasiment constituée par la moitié d'élèves qui se connaissent déjà peut-être un véritable enfer, cela dépend bien sûr mais les élèves qui ont déjà un petit pan de scolarité en commun ont développé des stratégies de groupe pas toujours très propices aux apprentissages comme on dit.
Si ça se trouve la classe dans laquelle est inscrit ton fils va être studieuse et tranquille tandis que l'autre non, et il y trouvera son compte.
Je le lui souhaite !
C'est bien un des soucis qu'on a en 6e. Dans une classe, quand la moitié des élèves vient de la même école et se connaissent déjà tous et que les autres sont isolés et sans copain, c'est compliqué.
Il y a aussi l'action des professeurs. Si le fils de Roxanne adore ses professeurs et qu'ils le lui rendent bien, cela peut compenser l'absence d'amis.
Oui c'est vrai. Les professeurs ont un rôle à jouer c'est évident. J'espère vraiment que ce petit garçon va trouver sa place dans sa classe et s'y sentir bien. Les amis il s'en fera sûrement dans sa classe, au moins un c'est suffisant pour rendre l'année légère.
- olive27400Niveau 8
Baldred a écrit:
La vie vue par @Lagomorphe est tellement simple qu'on aimerait y habiter. Moi qui vis dans un village sans collège, dans une région où les transports collectifs sont rares, j'ai covoituré pour éviter que certains enfants ne commencent pas une, parfois 2 heures avant d'autres enfants dont l'un des parents, tiens en général la mère, ne travaille pas, ou à temps partiel pour faire le taxi. J'ai fait des courriers pour demander que la petite voisine dont le père est malade et la mère travaille de nuit, ne se tape pas 3 bornes à pieds en hiver, et j'ai même dû aller plaider devant le chef d'établissement parce que le courrier envoyé en juin pour expliquer que non, ce 'n'est pas un passe droit ou du confort, a été perdu.
Il y a bien des endroits en France où, pour prendre le bus, il faut d'abord prendre la voiture, quelle idée d'aller s'installer là, salauds de pauvres....
Même si la demande est tout à fait légitime, c'est bien un passe-droit. Tu es intervenu parce que tu connais la situation mais combien de situations comparables existe dont tu n'as pas connaissance. Combien de parents n'osent pas faire cette démarche ou sont tellement dépassés pour oser la faire? On apprend donc déjà aux élèves ce qu'on connait dans la vie plus tu râles, plus tu fais du bruit, plus tu as satisfaction.
Tu suis la procédure, tu respectes les règles, tu te fais marcher dessus.
Je reviens aussi sur les paires de jumeaux. Je comprends le côté pratique mais si les parents avaient deux enfants d'âge différent, ils ne finiraient pas forcément à la même heure. Il n'est pas toujours facile d'avoir des jumeaux dans la même classe et les profs peuvent estimer préférable de les séparer.
- ElyasEsprit sacré
olive27400 a écrit:Baldred a écrit:
La vie vue par @Lagomorphe est tellement simple qu'on aimerait y habiter. Moi qui vis dans un village sans collège, dans une région où les transports collectifs sont rares, j'ai covoituré pour éviter que certains enfants ne commencent pas une, parfois 2 heures avant d'autres enfants dont l'un des parents, tiens en général la mère, ne travaille pas, ou à temps partiel pour faire le taxi. J'ai fait des courriers pour demander que la petite voisine dont le père est malade et la mère travaille de nuit, ne se tape pas 3 bornes à pieds en hiver, et j'ai même dû aller plaider devant le chef d'établissement parce que le courrier envoyé en juin pour expliquer que non, ce 'n'est pas un passe droit ou du confort, a été perdu.
Il y a bien des endroits en France où, pour prendre le bus, il faut d'abord prendre la voiture, quelle idée d'aller s'installer là, salauds de pauvres....
Même si la demande est tout à fait légitime, c'est bien un passe-droit. Tu es intervenu parce que tu connais la situation mais combien de situations comparables existe dont tu n'as pas connaissance. Combien de parents n'osent pas faire cette démarche ou sont tellement dépassés pour oser la faire? On apprend donc déjà aux élèves ce qu'on connait dans la vie plus tu râles, plus tu fais du bruit, plus tu as satisfaction.
Tu suis la procédure, tu respectes les règles, tu te fais marcher dessus.
Je reviens aussi sur les paires de jumeaux. Je comprends le côté pratique mais si les parents avaient deux enfants d'âge différent, ils ne finiraient pas forcément à la même heure. Il n'est pas toujours facile d'avoir des jumeaux dans la même classe et les profs peuvent estimer préférable de les séparer.
Pardon, mais nous sommes un service public qui tente de rendre la vie plus facile. Pas un lieu carcéral où on met des gens dans la difficulté au nom du respect d'un règlement qui n'en a rien à carrer d'un peu d'humanité. On a tout à y gagner.
- olive27400Niveau 8
Elyas a écrit:
Pardon, mais nous sommes un service public qui tente de rendre la vie plus facile. Pas un lieu carcéral où on met des gens dans la difficulté au nom du respect d'un règlement qui n'en a rien à carrer d'un peu d'humanité. On a tout à y gagner.
Certes mais alors il faut le faire pour tous, pas seulement pour les voisins, les élèves dont on connaît la difficulté, ses chouchoux ou ses enfants.
Il y a une majorité (encore mais pour combien de temps) silencieuse qui a aussi des contraintes qui ne pense pas une seconde à demander des aménagements pour se rendre la vie plus facile.
- ElyasEsprit sacré
olive27400 a écrit:Elyas a écrit:
Pardon, mais nous sommes un service public qui tente de rendre la vie plus facile. Pas un lieu carcéral où on met des gens dans la difficulté au nom du respect d'un règlement qui n'en a rien à carrer d'un peu d'humanité. On a tout à y gagner.
Certes mais alors il faut le faire pour tous, pas seulement pour les voisins, les élèves dont on connaît la difficulté, ses chouchoux ou ses enfants.
Il y a une majorité (encore mais pour combien de temps) silencieuse qui a aussi des contraintes qui ne pense pas une seconde à demander des aménagements pour se rendre la vie plus facile.
Evidemment. Néanmoins, si la direction était professionnelle et s'intéressait à son public, elle créerait une information pour les familles leur disant comprendre la situation de la région et, donc, lancer une politique de constitution des classes prenant en charge ce type de problématique, avec le concours des fédérations de parents d'élèves.
A un moment, les directions ne viennent pas que pour gérer les réductions de DHG et le 'pas de vague' mais un service public au service de la population.
- SoiréeHabitué du forum
Je suppose aussi que les collègues qui jugent inacceptables ces "vœux" exprimés par les parents jugent aussi inacceptable que les enseignants puissent émettre des voeux d'emploi du temps ?
On est là pour bosser...
On est là pour bosser...
- eauderoseNiveau 10
Bonjour,
Je suis dir adjointe, Lady olena, en collège de centre ville (enseig privé) et comme toi, j'ai vécu une semaine très compliquée pour la même raison. Fanchement, les parents m' ont usée... J'ai passé des heures au téléphone à expliquer, en gardant mon calme autant que possible, que non non moncherimoncoeur ne ratera pas l'entièreté de sa vie si elle n a pas toutes ses amies en 3A. Et que non elle ne sombrera pas dans une dépression incurable non plus ! Et que non, ce n'est pas un drame interplanétaire de ne pas voir sa copine non stop. Et que non je ne leur obéirai pas sur le champ pour effectuer dans l' instant un changement de classe. C' est infernal. Bref, j ai eu des menaces, des cris au téléphone, des propos désobligeants... Je n ai pas lâché, j ai tenu mais quelle énergie gaspillée ! J'ai eu des pages de mails interminables avec des arguments délirants)
. Évidemment la petite adjointe ne sert à rien et surtout elle ne comprend rien aux adolescents surcouvés et aux parents surpénibles ! Les autres collèges de notre quartier vivent la même chose je précise que nous n'avons pas de problème de bus puisque c'est la ville. Et que pour les 6e, que le chef ou moi rencontrons tous en RV d'inscription dans l'hiver, nous demandons le nom de 2 ou 3 ou 4 copains et que nous respectons à moins un binôme. Je n'ai eu des demandes que pour les 3e. Il me reste une situation pour laquelle les parents continuent leur harcèlement. Comme vous le disiez plus haut, si je lâche pour une famille, je fais 50 changements, et j'ai des classes à 50 et des classes à 10 ! Et je piétine le travail des PP de début juillet qui ont faut au mieux avec toutes les contraintes. Hors de question ! Quel cirque !
Je suis dir adjointe, Lady olena, en collège de centre ville (enseig privé) et comme toi, j'ai vécu une semaine très compliquée pour la même raison. Fanchement, les parents m' ont usée... J'ai passé des heures au téléphone à expliquer, en gardant mon calme autant que possible, que non non moncherimoncoeur ne ratera pas l'entièreté de sa vie si elle n a pas toutes ses amies en 3A. Et que non elle ne sombrera pas dans une dépression incurable non plus ! Et que non, ce n'est pas un drame interplanétaire de ne pas voir sa copine non stop. Et que non je ne leur obéirai pas sur le champ pour effectuer dans l' instant un changement de classe. C' est infernal. Bref, j ai eu des menaces, des cris au téléphone, des propos désobligeants... Je n ai pas lâché, j ai tenu mais quelle énergie gaspillée ! J'ai eu des pages de mails interminables avec des arguments délirants)
. Évidemment la petite adjointe ne sert à rien et surtout elle ne comprend rien aux adolescents surcouvés et aux parents surpénibles ! Les autres collèges de notre quartier vivent la même chose je précise que nous n'avons pas de problème de bus puisque c'est la ville. Et que pour les 6e, que le chef ou moi rencontrons tous en RV d'inscription dans l'hiver, nous demandons le nom de 2 ou 3 ou 4 copains et que nous respectons à moins un binôme. Je n'ai eu des demandes que pour les 3e. Il me reste une situation pour laquelle les parents continuent leur harcèlement. Comme vous le disiez plus haut, si je lâche pour une famille, je fais 50 changements, et j'ai des classes à 50 et des classes à 10 ! Et je piétine le travail des PP de début juillet qui ont faut au mieux avec toutes les contraintes. Hors de question ! Quel cirque !
- LadyOlennaModérateur
Non justement, on a tout à y perdre. On ouvre une brèche dans laquelle les parents s'engouffrent allègrement, et on met l'établissement et la direction en difficulté car toutes les demandes ne pourront être satisfaites. Il y a déjà assez de contraintes en tenant compte des options, de l' équilibre des classes (niveau/comportement/filles-garcons), de devoir séparer Pénible de Casse-pieds, sans avoir à s'en rajouter d'autres.Elyas a écrit:olive27400 a écrit:Baldred a écrit:
La vie vue par @Lagomorphe est tellement simple qu'on aimerait y habiter. Moi qui vis dans un village sans collège, dans une région où les transports collectifs sont rares, j'ai covoituré pour éviter que certains enfants ne commencent pas une, parfois 2 heures avant d'autres enfants dont l'un des parents, tiens en général la mère, ne travaille pas, ou à temps partiel pour faire le taxi. J'ai fait des courriers pour demander que la petite voisine dont le père est malade et la mère travaille de nuit, ne se tape pas 3 bornes à pieds en hiver, et j'ai même dû aller plaider devant le chef d'établissement parce que le courrier envoyé en juin pour expliquer que non, ce 'n'est pas un passe droit ou du confort, a été perdu.
Il y a bien des endroits en France où, pour prendre le bus, il faut d'abord prendre la voiture, quelle idée d'aller s'installer là, salauds de pauvres....
Même si la demande est tout à fait légitime, c'est bien un passe-droit. Tu es intervenu parce que tu connais la situation mais combien de situations comparables existe dont tu n'as pas connaissance. Combien de parents n'osent pas faire cette démarche ou sont tellement dépassés pour oser la faire? On apprend donc déjà aux élèves ce qu'on connait dans la vie plus tu râles, plus tu fais du bruit, plus tu as satisfaction.
Tu suis la procédure, tu respectes les règles, tu te fais marcher dessus.
Je reviens aussi sur les paires de jumeaux. Je comprends le côté pratique mais si les parents avaient deux enfants d'âge différent, ils ne finiraient pas forcément à la même heure. Il n'est pas toujours facile d'avoir des jumeaux dans la même classe et les profs peuvent estimer préférable de les séparer.
Pardon, mais nous sommes un service public qui tente de rendre la vie plus facile. Pas un lieu carcéral où on met des gens dans la difficulté au nom du respect d'un règlement qui n'en a rien à carrer d'un peu d'humanité. On a tout à y gagner.
J'ai vécu la même semaine infernale que vient de décrire @eauderose, et ça m'a vacciné.
- MajuFidèle du forum
J'ai beau chercher, je ne vois pas le rapport.Soirée a écrit:Je suppose aussi que les collègues qui jugent inacceptables ces "vœux" exprimés par les parents jugent aussi inacceptable que les enseignants puissent émettre des voeux d'emploi du temps ?
On est là pour bosser...
L'équivalent, ce serait de demander à être dans l'équipe de tel collègue parce que c'est un copain, mais pas de tel autre avec qui ça se passe mal. Ou d'avoir un emploi du temps aligné avec tel autre parce qu'on covoiture.
Autre problème de ces changements parfois acceptés par certaines directions en septembre: découvrir que l'élève que les PP avaient volontairement séparé d'un autre pour des raisons valables a été remis avec lui sur demande des parents, qu'un élève dont les parents ont demandé qu'il soit changé de classe pour être avec son voisin parce qu'ils font les trajets ensemble se retrouve, du même coup avec la fille qu'il avait commencé à harceler l'année précédente et dont on avait pris soin de le séparer.
Même chose avec des élèves que l' on n'a pas mis ensemble parce qu'ils avaient constitué une équipe infernale en 6e et que l'on retrouve de nouveaux ensemble en 4e suite à un changement de dernière minute.
Ce n'est pas un hasard si pour faire les classes en juin, on se met à plusieurs, on croise les regards, on prend du temps.
- ElyasEsprit sacré
LadyOlenna a écrit:Non justement, on a tout à y perdre. On ouvre une brèche dans laquelle les parents s'engouffrent allègrement, et on met l'établissement et la direction en difficulté car toutes les demandes ne pourront être satisfaites. Il y a déjà assez de contraintes en tenant compte des options, de l' équilibre des classes (niveau/comportement/filles-garcons), de devoir séparer Pénible de Casse-pieds, sans avoir à s'en rajouter d'autres.Elyas a écrit:olive27400 a écrit:Baldred a écrit:
La vie vue par @Lagomorphe est tellement simple qu'on aimerait y habiter. Moi qui vis dans un village sans collège, dans une région où les transports collectifs sont rares, j'ai covoituré pour éviter que certains enfants ne commencent pas une, parfois 2 heures avant d'autres enfants dont l'un des parents, tiens en général la mère, ne travaille pas, ou à temps partiel pour faire le taxi. J'ai fait des courriers pour demander que la petite voisine dont le père est malade et la mère travaille de nuit, ne se tape pas 3 bornes à pieds en hiver, et j'ai même dû aller plaider devant le chef d'établissement parce que le courrier envoyé en juin pour expliquer que non, ce 'n'est pas un passe droit ou du confort, a été perdu.
Il y a bien des endroits en France où, pour prendre le bus, il faut d'abord prendre la voiture, quelle idée d'aller s'installer là, salauds de pauvres....
Même si la demande est tout à fait légitime, c'est bien un passe-droit. Tu es intervenu parce que tu connais la situation mais combien de situations comparables existe dont tu n'as pas connaissance. Combien de parents n'osent pas faire cette démarche ou sont tellement dépassés pour oser la faire? On apprend donc déjà aux élèves ce qu'on connait dans la vie plus tu râles, plus tu fais du bruit, plus tu as satisfaction.
Tu suis la procédure, tu respectes les règles, tu te fais marcher dessus.
Je reviens aussi sur les paires de jumeaux. Je comprends le côté pratique mais si les parents avaient deux enfants d'âge différent, ils ne finiraient pas forcément à la même heure. Il n'est pas toujours facile d'avoir des jumeaux dans la même classe et les profs peuvent estimer préférable de les séparer.
Pardon, mais nous sommes un service public qui tente de rendre la vie plus facile. Pas un lieu carcéral où on met des gens dans la difficulté au nom du respect d'un règlement qui n'en a rien à carrer d'un peu d'humanité. On a tout à y gagner.
J'ai vécu la même semaine infernale que vient de décrire @eauderose, et ça m'a vacciné.
Dans les petits bahuts ruraux, je pense qu'il y a matière à réflexion, cependant. Je comprends ce que tu exprimes mais aider les populations précaires professionnellement et isolées, ce n'est pas une mauvaise idée.
- scot69Modérateur
Je suis en LP donc la question ne se pose pas (il n'y a qu'une classe par section).
J'ai bossé dans plusieurs collèges quand j'étais MA. Les modalités étaient différentes. Je me souviens d'un CDE qui demandait, au moment de l'inscription (ou du passage en classe sup) de citer 2 personnes (maxi) avec qui l'élève souhaitait être. Puis cela s'est avéré contre-productif, on avait parfois des binômes problématiques, ou alors, entre le moment du remplissage et la rentrée, les "amis" s'étaient fâchés et la situation n'était plus la même. Il avait ensuite demandé à ce qu'il soit spécifié clairement aux familles que la constitution se faisait par tirage au sort et qu'aucune demande exceptionnelle ne serait accordée. Je ne sais pas du tout si ce système a été efficace. (en revanche, dans cet établissement, plusieurs parents ajoutaient un post-it sur le dossier: "s'il a Monsieur XYZ en français, je le change de collège", mais ça c'est une autre histoire!)
J'ai bossé dans plusieurs collèges quand j'étais MA. Les modalités étaient différentes. Je me souviens d'un CDE qui demandait, au moment de l'inscription (ou du passage en classe sup) de citer 2 personnes (maxi) avec qui l'élève souhaitait être. Puis cela s'est avéré contre-productif, on avait parfois des binômes problématiques, ou alors, entre le moment du remplissage et la rentrée, les "amis" s'étaient fâchés et la situation n'était plus la même. Il avait ensuite demandé à ce qu'il soit spécifié clairement aux familles que la constitution se faisait par tirage au sort et qu'aucune demande exceptionnelle ne serait accordée. Je ne sais pas du tout si ce système a été efficace. (en revanche, dans cet établissement, plusieurs parents ajoutaient un post-it sur le dossier: "s'il a Monsieur XYZ en français, je le change de collège", mais ça c'est une autre histoire!)
- SoiréeHabitué du forum
Alors s'il s'agit d'aligner les edt des classes sans mettre dans la même classe, les perdirs n'y gagneront pas forcément en simplicité.Maju a écrit:J'ai beau chercher, je ne vois pas le rapport.Soirée a écrit:Je suppose aussi que les collègues qui jugent inacceptables ces "vœux" exprimés par les parents jugent aussi inacceptable que les enseignants puissent émettre des voeux d'emploi du temps ?
On est là pour bosser...
L'équivalent, ce serait de demander à être dans l'équipe de tel collègue parce que c'est un copain, mais pas de tel autre avec qui ça se passe mal. Ou d'avoir un emploi du temps aligné avec tel autre parce qu'on covoiture.
Le parallèle étant que dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'un usage, pas d'un droit. Et qu'il faille le réguler est une chose. Qu'on le disqualifie d'emblée une autre.
Je pense qu'il y a aussi matière à réfléchir sur le caractère explicite ou non des règles coutumières dans un cas et dans l'autre.
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- Constitution des classes
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- Etude Cnesco - Snpden sur la constitution des classes par les perdirs en collège et lycée.
- IPP - Ile de France : "La constitution des classes nuit-elle à la mixité sociale et scolaire ?"
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