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- InvitéInvité
Bonjour à tous,
Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes. Venant du lycée, ayant connu les devoirs communs et les devoirs types bac je trouve ça assez aberrant au collège. Même au lycée, en seconde, on terminait tellement lessivés qu'on se disait que c'était inutile de faire des devoirs communs au final : les résultats était faibles et décourageants.
Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève: nous n'avons pas tous les mêmes progressions et en plus ils veulent mutualiser les copies. En quatrième, il suffit que le prof fasse un devoir pour tous ses élèves pas la peine de s'alourdir d'un devoir commun.
Je cherche le moyen de refuser mon implication dans ces devoirs. Selon le code de l'éducation, le prof a la liberté pédagogique de faire les évaluations qu'il souhaite. On ne peut donc pas me l'imposer. Comment refuser les corrections de copies de classes que je n'ai pas ?Cela vous est-il arrivé ? Avez vous des pistes?
Je précise que j'ai des problèmes de santé, j'étais à temps partiel thérapeutique l'an dernier. d'où ma volonté de me décharger de toute tâche lourde et inutile.
Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes. Venant du lycée, ayant connu les devoirs communs et les devoirs types bac je trouve ça assez aberrant au collège. Même au lycée, en seconde, on terminait tellement lessivés qu'on se disait que c'était inutile de faire des devoirs communs au final : les résultats était faibles et décourageants.
Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève: nous n'avons pas tous les mêmes progressions et en plus ils veulent mutualiser les copies. En quatrième, il suffit que le prof fasse un devoir pour tous ses élèves pas la peine de s'alourdir d'un devoir commun.
Je cherche le moyen de refuser mon implication dans ces devoirs. Selon le code de l'éducation, le prof a la liberté pédagogique de faire les évaluations qu'il souhaite. On ne peut donc pas me l'imposer. Comment refuser les corrections de copies de classes que je n'ai pas ?Cela vous est-il arrivé ? Avez vous des pistes?
Je précise que j'ai des problèmes de santé, j'étais à temps partiel thérapeutique l'an dernier. d'où ma volonté de me décharger de toute tâche lourde et inutile.
- MajuFidèle du forum
Si cela te semble inutile, refuse. Le seul cas que je puisse imaginer où cela pose problème, c'est si ce type d'épreuves communes est mentionné dans un document type projet d'établissement, auquel cas il me semble que cela t'engage.
Bon courage!
Bon courage!
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Tu dis non. Je l'ai fait plusieurs fois dans différents établissements. Aujourd'hui encore je refuse de participer à la correction des copies de 3e quand je n'en ai pas. Cette année je vais peut-être dire oui parce qu'on envisage maintenant de payer les correcteurs qui n'ont pas de 3e.
- InvitéInvité
Bonjour,
Je n'ai pas l'impression que ce soit inscrit au projet d'établissement. En tout cas pas la version synthétique. Je pense que ça va pourrir l'ambiance de l'équipe mais je pense que certains profs n'osent pas dire non comme il y a le côté collégial.
Je n'ai pas l'impression que ce soit inscrit au projet d'établissement. En tout cas pas la version synthétique. Je pense que ça va pourrir l'ambiance de l'équipe mais je pense que certains profs n'osent pas dire non comme il y a le côté collégial.
- LagomorpheFidèle du forum
Anouck Rivière a écrit:Bonjour à tous,
Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes. Venant du lycée, ayant connu les devoirs communs et les devoirs types bac je trouve ça assez aberrant au collège. Même au lycée, en seconde, on terminait tellement lessivés qu'on se disait que c'était inutile de faire des devoirs communs au final : les résultats était faibles et décourageants.
Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève: nous n'avons pas tous les mêmes progressions et en plus ils veulent mutualiser les copies. En quatrième, il suffit que le prof fasse un devoir pour tous ses élèves pas la peine de s'alourdir d'un devoir commun.
Je cherche le moyen de refuser mon implication dans ces devoirs. Selon le code de l'éducation, le prof a la liberté pédagogique de faire les évaluations qu'il souhaite. On ne peut donc pas me l'imposer. Comment refuser les corrections de copies de classes que je n'ai pas ?Cela vous est-il arrivé ? Avez vous des pistes?
Annonce à tes collègues, par mail si nécessaire, que tu ne souhaites pas participer à des devoirs communs cette année, et par conséquent que tu évalueras toi-même tes élèves (sous-entendu: tu ne leur fera pas faire le devoir commun, tu corrigeras tes propres copies sans en refiler à d'autres, par conséquent il est hors de question qu'on te refile des copies d'élèves qui ne sont pas les tiens; si cela arrivait, refuse de les prendre).
Sauf effectivement si le dispositif a été introduit malicieusement dans le projet d'établissement avec la complicité de collègues imbéciles qui aiment forger leurs propres chaînes et celles des autres par la même occasion, absolument rien ne nous oblige à participer à ce genre d'opération chronophage, surtout au collège. Même le bac blanc, dans mon lycée, n'est pas commun à toutes les classes dans certaines disciplines (les collègues de ladite discipline ne s'entendent pas assez pour trouver un sujet commun), voire n'existe pas dans d'autres (pas assez d'élève ayant choisi la spécialité pour que ce genre d'usine à gaz ait un sens quelconque), et personne ne s'en plaint. Il y a d'autres moyens de préparer des élèves à un examen, et on peut très bien organiser une épreuve de type examen tout seul avec ses classes.
Anouck Rivière a écrit:Je précise que j'ai des problèmes de santé, j'étais à temps partiel thérapeutique l'an dernier. d'où ma volonté de me décharger de toute tâche lourde et inutile.
Ton état de santé est confidentiel et ne regarde personne. On dirait presque que tu veux t'excuser, en invoquant des problèmes de santé, de refuser de participer à un dispositif dont tu juges le rapport bénéfice/investissement insuffisant. La précision concernant ta santé est superflue, tu es dans ton droit en refusant le dispositif, il n'y a pas besoin d'argumenter au-delà de ce que tu as dit plus haut : "Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève". Tu es experte de l'enseignement de ta discipline et tu te fies à ton propre jugement pour évaluer tes élèves de tes classes, que tu connais. Un collègue qui y trouverait à redire est hors-sujet: il n'est pas inspecteur, qu'il se mêle de ses affaires et de ses classes.
- Monsieur PinelNiveau 5
J'étais dans un établissement où il y avait des devoirs communs.
Certains collègues profitaient pour choisir les sujets en cachette en sorte que leurs élèves y avaient de meilleures notes...
Lesdits collègues aimaient aussi faire des répartitions de copies pas du tout équitables pour se délester de LEUR travail.
Hormis le fait que certains aiment se livrer à ce genre de magouilles, je n'ai jamais vu l'utilité des épreuves communes.
Maintenant mes collègues ne veulent pas en faire et pour autant nos élèves continuent d'être évalués. Fort heureusement, ma vie est beaucoup plus paisible qu'avant.
Certains collègues profitaient pour choisir les sujets en cachette en sorte que leurs élèves y avaient de meilleures notes...
Lesdits collègues aimaient aussi faire des répartitions de copies pas du tout équitables pour se délester de LEUR travail.
Hormis le fait que certains aiment se livrer à ce genre de magouilles, je n'ai jamais vu l'utilité des épreuves communes.
Maintenant mes collègues ne veulent pas en faire et pour autant nos élèves continuent d'être évalués. Fort heureusement, ma vie est beaucoup plus paisible qu'avant.
- zigmag17Guide spirituel
Monsieur Pinel a écrit:J'étais dans un établissement où il y a vait des devoirs communs.
Certains collègues profitaient pour choisir les sujets en cachette en sorte que leurs élèves avaient une meilleure note...
Lesdits collègues aimaient aussi faire des répartitions de copies pas du tout équitable pour de délester de LEUR travail.
Hormis le fait que certains aiment se livrer à ce genre de magouilles, je n'ai jamais vu l'utilité des épreuves communes.
Où va se nicher la mesquinerie! C'est dingue🤯. Heureusement il n'y a pas ce genre de plaisanterie dans mon lycée. Mais ça va peut-être venir!🥶
- Monsieur PinelNiveau 5
zigmag17 a écrit:Monsieur Pinel a écrit:J'étais dans un établissement où il y a vait des devoirs communs.
Certains collègues profitaient pour choisir les sujets en cachette en sorte que leurs élèves avaient une meilleure note...
Lesdits collègues aimaient aussi faire des répartitions de copies pas du tout équitable pour de délester de LEUR travail.
Hormis le fait que certains aiment se livrer à ce genre de magouilles, je n'ai jamais vu l'utilité des épreuves communes.
Où va se nicher la mesquinerie! C'est dingue🤯. Heureusement il n'y a pas ce genre de plaisanterie dans mon lycée. Mais ça va peut-être venir!🥶
Je plains ceux qui n'ont pas trouvé un meilleur moyen de se faire bien voir...
- InvitéInvité
Lagomorphe a écrit:Anouck Rivière a écrit:Bonjour à tous,
Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes. Venant du lycée, ayant connu les devoirs communs et les devoirs types bac je trouve ça assez aberrant au collège. Même au lycée, en seconde, on terminait tellement lessivés qu'on se disait que c'était inutile de faire des devoirs communs au final : les résultats était faibles et décourageants.
Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève: nous n'avons pas tous les mêmes progressions et en plus ils veulent mutualiser les copies. En quatrième, il suffit que le prof fasse un devoir pour tous ses élèves pas la peine de s'alourdir d'un devoir commun.
Je cherche le moyen de refuser mon implication dans ces devoirs. Selon le code de l'éducation, le prof a la liberté pédagogique de faire les évaluations qu'il souhaite. On ne peut donc pas me l'imposer. Comment refuser les corrections de copies de classes que je n'ai pas ?Cela vous est-il arrivé ? Avez vous des pistes?
Annonce à tes collègues, par mail si nécessaire, que tu ne souhaites pas participer à des devoirs communs cette année, et par conséquent que tu évalueras toi-même tes élèves (sous-entendu: tu ne leur fera pas faire le devoir commun, tu corrigeras tes propres copies sans en refiler à d'autres, par conséquent il est hors de question qu'on te refile des copies d'élèves qui ne sont pas les tiens; si cela arrivait, refuse de les prendre).
Sauf effectivement si le dispositif a été introduit malicieusement dans le projet d'établissement avec la complicité de collègues imbéciles qui aiment forger leurs propres chaînes et celles des autres par la même occasion, absolument rien ne nous oblige à participer à ce genre d'opération chronophage, surtout au collège. Même le bac blanc, dans mon lycée, n'est pas commun à toutes les classes dans certaines disciplines (les collègues de ladite discipline ne s'entendent pas assez pour trouver un sujet commun), voire n'existe pas dans d'autres (pas assez d'élève ayant choisi la spécialité pour que ce genre d'usine à gaz ait un sens quelconque), et personne ne s'en plaint. Il y a d'autres moyens de préparer des élèves à un examen, et on peut très bien organiser une épreuve de type examen tout seul avec ses classes.Anouck Rivière a écrit:Je précise que j'ai des problèmes de santé, j'étais à temps partiel thérapeutique l'an dernier. d'où ma volonté de me décharger de toute tâche lourde et inutile.
Ton état de santé est confidentiel et ne regarde personne. On dirait presque que tu veux t'excuser, en invoquant des problèmes de santé, de refuser de participer à un dispositif dont tu juges le rapport bénéfice/investissement insuffisant. La précision concernant ta santé est superflue, tu es dans ton droit en refusant le dispositif, il n'y a pas besoin d'argumenter au-delà de ce que tu as dit plus haut : "Je trouve l'initiative inutile, lourde pour le prof et l'élève". Tu es experte de l'enseignement de ta discipline et tu te fies à ton propre jugement pour évaluer tes élèves de tes classes, que tu connais. Un collègue qui y trouverait à redire est hors-sujet: il n'est pas inspecteur, qu'il se mêle de ses affaires et de ses classes.
Merci. Vraiment. Je ne comprends pas les profs qui se rajoutent du travail. Surtout que nous sommes en rep+ on a déjà bien à faire. Je suis restée sans voix devant , en début d'année, mes collègues qui clament "on prend tous le même nombre de copies". Ton expression est juste : c'est exactement ça,se forger ses propres chaînes et en forger pour les autres. Pour moi prof reste un métier indépendant ! Au lycée, je détestais les devoirs communs... En fait j'ai écrit mon message, je crois qu'il ne faut même pas se justifier tout court. ça coupe court aux négociations.
- LagomorpheFidèle du forum
Anouck Rivière a écrit:Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes.
(...)
Je suis restée sans voix devant , en début d'année, mes collègues qui clament "on prend tous le même nombre de copies".
Baaaaaah tient. Ils sont mignons. Evidemment qu'ils braient ça en début d'année - et probablement sous couvert de quelque hypothétique bénéfice pédagogique qui n'a jamais existé ailleurs que dans leur tête : cette répartition des copies leur permet d'en dispatcher une partie à ceux qui ont des sixièmes - et qui ne devraient pas, à ce titre, participer à la correction d'un devoir commun de 5e, 4e et 3e. Sauf à imaginer qu'en contrepartie les collègues enseignant en 6ème leur refilent des copies de 6ème, mais je doute que cette option ait été proposée. Et même en ayant des 6e et l'un des niveaux concernés (ce qui est ton cas), tout dépend du nombre de classes: celui qui a 4x4e + 2x3e sera bien content d'avoir un paquet de même taille que celui qui a 6x6e + 2x4e.
Non seulement ça n'a rien d'obligatoire, mais en plus la répartition sera malhonnête. Pas la peine d'argumenter, dire non suffit. Par expérience, c'est même bénéfique à long terme: quand on refuse une fois d'être le pigeon de service, il y a moins de chance qu'on se le voit demander une seconde fois, et ça va rarement plus loin: "celle-là, on ne peut pas la lui faire à l'envers". Inversement quand on accepte une fois d'être la bonne poire de service, il y a fort à parier que les demandes dans ce sens se répètent voire s'amplifient et deviennent difficile à rejeter: "mais tu avais accepté pour le bien de
- InvitéInvité
Lagomorphe a écrit:Anouck Rivière a écrit:Dans mon établissement, un collège, les collègues veulent absolument faire 3 devoirs communs. Un de cinquième, un de quatrième et un de troisième ( brevet blanc). Je n'ai pour ma part que des sixièmes et des quatrièmes.
(...)
Je suis restée sans voix devant , en début d'année, mes collègues qui clament "on prend tous le même nombre de copies".
Baaaaaah tient. Ils sont mignons. Evidemment qu'ils braient ça en début d'année - et probablement sous couvert de quelque hypothétique bénéfice pédagogique qui n'a jamais existé ailleurs que dans leur tête : cette répartition des copies leur permet d'en dispatcher une partie à ceux qui ont des sixièmes - et qui ne devraient pas, à ce titre, participer à la correction d'un devoir commun de 5e, 4e et 3e. Sauf à imaginer qu'en contrepartie les collègues enseignant en 6ème leur refilent des copies de 6ème, mais je doute que cette option ait été proposée. Et même en ayant des 6e et l'un des niveaux concernés (ce qui est ton cas), tout dépend du nombre de classes: celui qui a 4x4e + 2x3e sera bien content d'avoir un paquet de même taille que celui qui a 6x6e + 2x4e.
Non seulement ça n'a rien d'obligatoire, mais en plus la répartition sera malhonnête. Pas la peine d'argumenter, dire non suffit. Par expérience, c'est même bénéfique à long terme: quand on refuse une fois d'être le pigeon de service, il y a moins de chance qu'on se le voit demander une seconde fois, et ça va rarement plus loin: "celle-là, on ne peut pas la lui faire à l'envers". Inversement quand on accepte une fois d'être la bonne poire de service, il y a fort à parier que les demandes dans ce sens se répètent voire s'amplifient et deviennent difficile à rejeter: "mais tu avais accepté pour le bien dema pommela communauté, pourquoi es-tu devenue subitement méchante/égoïste/vilaine ?".
Exactement, d'autant plus que étant TZR je ne choisis jamais mes classes... contrairement à eux. Donc ils ont choisi les 4eme et les 3eme pour le meilleur et pour le pire. LOL!
Moi je m'étrangle quand un prof dit " en même temps si on devait travailler seulement pour ce qu'on était payé..."Mais si ! Justement ! C'est pour ça qu'il faut se rebeller !
- Monsieur PinelNiveau 5
Je me souviendrai toute ma vie quand toute l'équipe s'était mis en tête de m'obliger à corriger les copies de Terminale, alors que j'avais une seule classe et eux, entre deux et trois chacun...
Puis l'intérêt de corriger d'autres élèves que les tiens, ça m'échappe vraiment. Je ne peux rien y faire.
Bref, il y en a qui vont au culot. Si jamais ils étaient dans une situation semblable, leur arguments "pédagogiques" prendraient un tout autre tournant.
Puis l'intérêt de corriger d'autres élèves que les tiens, ça m'échappe vraiment. Je ne peux rien y faire.
Bref, il y en a qui vont au culot. Si jamais ils étaient dans une situation semblable, leur arguments "pédagogiques" prendraient un tout autre tournant.
- marjoDoyen
Chez moi, on se farcit un devoir commun en janvier et un brevet blanc en avril/mai. A chaque fois, ça nous prend des plombes d'élaborer le sujet parce que personne n'est d'accord sur les questions à poser, que la plus ancienne d'entre nous commence toujours pas râler en disant que ce n'est pas la peine de pinailler et nous met la pression en mode "on doit faire ça le plus vite possible" (quitte à torcher, mais ça, c'est mon analyse personnelle). En ce qui concerne les questions de langue, on se retrouve toujours à poser des questions niveau 5e parce qu'on n'a pas de progression commune et qu'il y a toujours quelqu'un pour dire "oui, mais on est trop tôt dans l'année, ils ne maîtrisent pas encore bien tel point" (personnellement, je trouve que si on ne peut pas poser une question sur une proposition subordonnée au brevet blanc en mai c'est qu'il y a un problème). Une année, mes collègues étaient repassées sur ma correction parce qu'elles trouvaient que j'avais noté sévèrement. Depuis, j'échange mon paquet de copies avec un collègue qui ne fait pas ch***. Ces évaluations communes me sortent pas les yeux et je n'en vois pas trop l'intérêt non plus. Pour le brevet blanc, je comprends, mais pour l'évaluation de janvier, je ne vois pas.
Dans notre équipe, il y a trois collègues qui sont spécialistes pour avoir des idées que je qualifierais de "saugrenues" (les devoirs communs, le fameux "quart d'heure de lecture" dont j'ai parlé dans un autre fil, et d'autres encore), mais tout le monde trouve leurs idées géniales ou personne n'ose les contrarier (ou les gens suivent sans réfléchir et s'en fichent ?), et on finit toujours par suivre leurs idées. Vous allez me dire que je suis la première à le faire puisque je pourrais refuser les évaluations communes. Je n'ai pas le courage de déterrer si ouvertement la hache de guerre, n'étant clairement pas en position de force ni au collège, ni dans mon équipe (agrégée de lettres classiques au collège à temps partiel, je passe pour une planquée, même si personne ne me le dit ouvertement, mais je le sais et je suis en désaccord avec une partie des choix pédagogiques de mes collègues de français).
Dans notre équipe, il y a trois collègues qui sont spécialistes pour avoir des idées que je qualifierais de "saugrenues" (les devoirs communs, le fameux "quart d'heure de lecture" dont j'ai parlé dans un autre fil, et d'autres encore), mais tout le monde trouve leurs idées géniales ou personne n'ose les contrarier (ou les gens suivent sans réfléchir et s'en fichent ?), et on finit toujours par suivre leurs idées. Vous allez me dire que je suis la première à le faire puisque je pourrais refuser les évaluations communes. Je n'ai pas le courage de déterrer si ouvertement la hache de guerre, n'étant clairement pas en position de force ni au collège, ni dans mon équipe (agrégée de lettres classiques au collège à temps partiel, je passe pour une planquée, même si personne ne me le dit ouvertement, mais je le sais et je suis en désaccord avec une partie des choix pédagogiques de mes collègues de français).
- ElaïnaDevin
Les devoirs communs c'est comme les gosses : la seule bonne raison pour ne pas en faire, c'est "non, j'ai pas envie".
Dans mon lycée, il fut un temps où il y avait une grosse pression pour faire ces foutus devoirs communs du samedi, parce que "oui mais dans le privé ils en font". Donc il fallait des surveillants et bien sûr il fallait être solidaire pour surveiller les devoirs. En équipe d'HG, nous avons refusé d'en organiser (enfin, il y avait un collègue qui voulait en faire, on lui a dit de faire son devoir commun avec ses deux classes et il s'est débrouillé). On est passé pour les méchants pas corporate, pour des feignasses, aussi, pour des imbéciles, enfin ("mais enfin, les surveillances, c'est payé !") mais on a tenu bon. A priori, aucun élève n'est mort de ne pas avoir fait de devoir commun en histoire géo pendant ces années.
Dans mon lycée, il fut un temps où il y avait une grosse pression pour faire ces foutus devoirs communs du samedi, parce que "oui mais dans le privé ils en font". Donc il fallait des surveillants et bien sûr il fallait être solidaire pour surveiller les devoirs. En équipe d'HG, nous avons refusé d'en organiser (enfin, il y avait un collègue qui voulait en faire, on lui a dit de faire son devoir commun avec ses deux classes et il s'est débrouillé). On est passé pour les méchants pas corporate, pour des feignasses, aussi, pour des imbéciles, enfin ("mais enfin, les surveillances, c'est payé !") mais on a tenu bon. A priori, aucun élève n'est mort de ne pas avoir fait de devoir commun en histoire géo pendant ces années.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Patience et raisonFidèle du forum
Elaïna a écrit:Les devoirs communs c'est comme les gosses : la seule bonne raison pour ne pas en faire, c'est "non, j'ai pas envie".
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- marjoDoyen
Elaïna a écrit:Les devoirs communs c'est comme les gosses : la seule bonne raison pour ne pas en faire, c'est "non, j'ai pas envie".
Dans mon lycée, il fut un temps où il y avait une grosse pression pour faire ces foutus devoirs communs du samedi, parce que "oui mais dans le privé ils en font". Donc il fallait des surveillants et bien sûr il fallait être solidaire pour surveiller les devoirs. En équipe d'HG, nous avons refusé d'en organiser (enfin, il y avait un collègue qui voulait en faire, on lui a dit de faire son devoir commun avec ses deux classes et il s'est débrouillé). On est passé pour les méchants pas corporate, pour des feignasses, aussi, pour des imbéciles, enfin ("mais enfin, les surveillances, c'est payé !") mais on a tenu bon. A priori, aucun élève n'est mort de ne pas avoir fait de devoir commun en histoire géo pendant ces années.
Oui, c'est vrai, mais là tu évoques le refus d'une équipe entière, alors que dans mon équipe, je sais que je serais la seule à refuser. Et je n'ai pas suffisamment la foi pour me mettre à dos mes collègues, ni de ressentiment particulier envers elles : c'est juste que je ne suis pas d'accord avec leurs idées et leur conception d'un cours de français.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'ai toujours été seul pour refuser.
La première fois, je n'étais pas encore arrivé dans le lycée qu'un futur collègue me contactait pour m'expliquer qu'ici on fait ceci et cela en commun. Je suis allé le voir et j'ai tout refusé. D'autres ont suivi et m'ont remercié d'avoir osé : c'était un collègue qui avait beaucoup d'influence et tenait selon moi à dominer les autres et à imposer ses volontés, il leur faisait peur. Mais il avait aussi sa cour, qui elle m'a montré son hostilité (sans conséquences fâcheuses toutefois). En tout cas leurs machins ont volé en éclats, manifestement il n'était pas concevable de maintenir ces pratiques entre eux seulement.
Les autres fois, j'ai refusé sans provoquer autre chose qu'une certaine surprise. Je ne crois pas que la plupart de ceux qui font des devoirs communs aient de mauvaises intentions : beaucoup suivent une coutume qu'ils ont toujours connue et n'envisagent donc pas de ne pas le faire, comme on n'envisagerait pas, par exemple, de donner moins d'un certain nombre de devoirs évalués. Je vois bien la force de la coutume dans l'EN, surtout chez ceux qui n'ont pas beaucoup changé d'établissement. Ils ont donc l'impression, lorsqu'on refuse, qu'on se dispense d'une tâche dont la nécessité relève de l'évidence. D'autres sont tout à fait convaincus de l'efficacité des devoirs communs, et je suis trop modeste pour être sûr qu'ils ont tort (ma principale raison de refuser est ma trop faible paye).
La première fois, je n'étais pas encore arrivé dans le lycée qu'un futur collègue me contactait pour m'expliquer qu'ici on fait ceci et cela en commun. Je suis allé le voir et j'ai tout refusé. D'autres ont suivi et m'ont remercié d'avoir osé : c'était un collègue qui avait beaucoup d'influence et tenait selon moi à dominer les autres et à imposer ses volontés, il leur faisait peur. Mais il avait aussi sa cour, qui elle m'a montré son hostilité (sans conséquences fâcheuses toutefois). En tout cas leurs machins ont volé en éclats, manifestement il n'était pas concevable de maintenir ces pratiques entre eux seulement.
Les autres fois, j'ai refusé sans provoquer autre chose qu'une certaine surprise. Je ne crois pas que la plupart de ceux qui font des devoirs communs aient de mauvaises intentions : beaucoup suivent une coutume qu'ils ont toujours connue et n'envisagent donc pas de ne pas le faire, comme on n'envisagerait pas, par exemple, de donner moins d'un certain nombre de devoirs évalués. Je vois bien la force de la coutume dans l'EN, surtout chez ceux qui n'ont pas beaucoup changé d'établissement. Ils ont donc l'impression, lorsqu'on refuse, qu'on se dispense d'une tâche dont la nécessité relève de l'évidence. D'autres sont tout à fait convaincus de l'efficacité des devoirs communs, et je suis trop modeste pour être sûr qu'ils ont tort (ma principale raison de refuser est ma trop faible paye).
- VinZTDoyen
C'est aussi la grande marotte dans mon lycée.
Je fais tout pour y échapper, n'y voyant aucun intérêt (autre que de se vanter d'en organiser) à part celui de fatiguer les élèves et de nous donner du boulot supplémentaire. Avant la crise COVID, il y en avait tous les samedis pour les terminales qui arrivaient au bac sur les rotules et étaient peu réactifs en classe, tout occupés par l'échéance du samedi qui vient (les sérieux, parce que les touristes s'en foutent quoi qu'il arrive).
Avec le bac Blanquer où des élèves d'un même groupe de spé passeront deux épreuves différentes, le côté « commun » devient carrément grotesque. Dire aux collègues que l'on peut très bien arriver à évaluer et former ses élèves sur le temps imparti (sur lequel il y aurait beaucoup à dire) sans en faire plus me fait souvent passer pour un réfractaire au travail d'équipe ou aux projets, toutes choses que j'assume d'ailleurs parfaitement.
Je fais tout pour y échapper, n'y voyant aucun intérêt (autre que de se vanter d'en organiser) à part celui de fatiguer les élèves et de nous donner du boulot supplémentaire. Avant la crise COVID, il y en avait tous les samedis pour les terminales qui arrivaient au bac sur les rotules et étaient peu réactifs en classe, tout occupés par l'échéance du samedi qui vient (les sérieux, parce que les touristes s'en foutent quoi qu'il arrive).
Avec le bac Blanquer où des élèves d'un même groupe de spé passeront deux épreuves différentes, le côté « commun » devient carrément grotesque. Dire aux collègues que l'on peut très bien arriver à évaluer et former ses élèves sur le temps imparti (sur lequel il y aurait beaucoup à dire) sans en faire plus me fait souvent passer pour un réfractaire au travail d'équipe ou aux projets, toutes choses que j'assume d'ailleurs parfaitement.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- ElaïnaDevin
marjo a écrit:Elaïna a écrit:Les devoirs communs c'est comme les gosses : la seule bonne raison pour ne pas en faire, c'est "non, j'ai pas envie".
Dans mon lycée, il fut un temps où il y avait une grosse pression pour faire ces foutus devoirs communs du samedi, parce que "oui mais dans le privé ils en font". Donc il fallait des surveillants et bien sûr il fallait être solidaire pour surveiller les devoirs. En équipe d'HG, nous avons refusé d'en organiser (enfin, il y avait un collègue qui voulait en faire, on lui a dit de faire son devoir commun avec ses deux classes et il s'est débrouillé). On est passé pour les méchants pas corporate, pour des feignasses, aussi, pour des imbéciles, enfin ("mais enfin, les surveillances, c'est payé !") mais on a tenu bon. A priori, aucun élève n'est mort de ne pas avoir fait de devoir commun en histoire géo pendant ces années.
Oui, c'est vrai, mais là tu évoques le refus d'une équipe entière, alors que dans mon équipe, je sais que je serais la seule à refuser. Et je n'ai pas suffisamment la foi pour me mettre à dos mes collègues, ni de ressentiment particulier envers elles : c'est juste que je ne suis pas d'accord avec leurs idées et leur conception d'un cours de français.
En fait quand je suis arrivée, il y avait ces foutus devoirs communs, qui faisaient râler tout le monde, mais comme cela a été très bien dit, il FALLAIT le faire, c'était comme ça.
Mais moi ça me pompait l'air d'avoir à aller surveiller des élèves un samedi, alors j'ai dit non, et comme j'étais coordo, j'ai très vite proposé à mes collègues "venez on dit qu'on le fait pas" et là tout le monde a suivi (sauf un, donc).
Tu dis non et puis c'est tout. Il y a de fortes chances pour que tes collègues soient juste étonnées, et ce n'est pas grave. Il y a quelques chances qu'elles t'en veuillent, et là ça voudra juste dire qu'elles sont idiotes, et ce n'est pas grave non plus.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- BalthazaardVénérable
Excellent conseils...
Tu peux aussi jouer la résistance passive jusqu' à pourrir le truc....
"désolé je n'ai pas fini/fait ce chapitre, je ne peux donner le sujet commun , je donne le mien...."
"MOI, je corrige MES élèves, pas ceux des autres....pédagogiquement, je préfère voir ce qu'ils ont fait"
"Il fallait corriger pour le 10....ah désolé, j'ai eu de la famille/ des enfants malades/...etc ...etc....pas avant le 20"...
"Ah la copie de *** n'était pas corrigée...j'ai du oublier...fais le , je, n'ai plus le barème/ sujet/ correction"
etc..etc..etc
Le collègues te verront comme un em**** mais en tous cas pas comme un mouton et curieusement, tu verras qu'on te parleras avec beaucoup re respect.
Tous les devoir communs auxquels j'ai participé ont fini en eau de boudin...je suis fier de moi
Tu peux aussi jouer la résistance passive jusqu' à pourrir le truc....
"désolé je n'ai pas fini/fait ce chapitre, je ne peux donner le sujet commun , je donne le mien...."
"MOI, je corrige MES élèves, pas ceux des autres....pédagogiquement, je préfère voir ce qu'ils ont fait"
"Il fallait corriger pour le 10....ah désolé, j'ai eu de la famille/ des enfants malades/...etc ...etc....pas avant le 20"...
"Ah la copie de *** n'était pas corrigée...j'ai du oublier...fais le , je, n'ai plus le barème/ sujet/ correction"
etc..etc..etc
Le collègues te verront comme un em**** mais en tous cas pas comme un mouton et curieusement, tu verras qu'on te parleras avec beaucoup re respect.
Tous les devoir communs auxquels j'ai participé ont fini en eau de boudin...je suis fier de moi
- UpstartNiveau 5
La liberté pédagogique implique que tu n'es pas obligé d'y participer, tu es maître de ton évaluation.
- InvitéInvité
Aïe, je viens de voir qu'est écrit dans le projet de mon établissement "préparer les élèves dès la cinquième aux devoirs communs".
Des pistes pour m'aider à refuser de corriger des classes que je n'ai pas malgré tout ? Je précise que je n'ai que sixièmes et une quatrième... C'est assez injuste niveau correction.
Des pistes pour m'aider à refuser de corriger des classes que je n'ai pas malgré tout ? Je précise que je n'ai que sixièmes et une quatrième... C'est assez injuste niveau correction.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Anouck Rivière a écrit:Aïe, je viens de voir qu'est écrit dans le projet de mon établissement "préparer les élèves dès la cinquième aux devoirs communs".
Des pistes pour m'aider à refuser de corriger des classes que je n'ai pas malgré tout ? Je précise que je n'ai que sixièmes et une quatrième... C'est assez injuste niveau correction.
Préparer les élèves aux devoirs communs ne signifie pas "les préparer par des devoirs communs". La phrase ne veut rien dire, profitez-en
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- HonchampDoyen
Anouck Rivière a écrit:Aïe, je viens de voir qu'est écrit dans le projet de mon établissement "préparer les élèves dès la cinquième aux devoirs communs".
Des pistes pour m'aider à refuser de corriger des classes que je n'ai pas malgré tout ? Je précise que je n'ai que sixièmes et une quatrième... C'est assez injuste niveau correction.
J'avais argué que je voulais évaluer moi-même mes élèves pour pouvoir faire une évaluation fine des compétences, à partir des choses sur lesquelles j'avais insisté . (Dans les devoirs communs, il y avait évaluation de compétences et une note).
Je disais qu'un devoir commun, s'il est en cours d'année, n'est pas une évaluation sommative, mais une évaluation "en cours de formation".
Et que je savais ce que je pouvais attendre d'eux ou pas, alors que les collègues n'auraient pas forcément les mêmes attentes.
Bref, que c'était pour mieux saisir ce que mes élèves savaient faire, et mieux ajuster les cours ensuite.
J'avais donc une fiche d'évaluation des compétences différente de mes collègues.
La fiche d'évaluation commune (celle de mes collègues) consistait à cocher des croix en face d'items détaillés.
La mienne avait moins de micro-compétences, seulement les 5 ou 6 compétences générales avalisées par nos IPR d'hist-géo. Mais il y avait de la place pour que je détaille un peu ce qui était bien et ce qui était à améliorer.
Avec en bout de ligne les sacro-saints "acquis", "en cours d'acquisition", "non acquis". Histoire d'être dans le moule tout de même.
Avant de rendre les copies aux gamins, avec la fiche d'évaluation agrafée, je photocopiais lesdites fiches.
Je les avais en conseil de classe quand on pinaillait sur tel ou tel élève.
"Oui, mais dans le devoir commun, Tartempion n'avait pas réussi telle chose..."
Histoire de montrer que MES évaluations étaient sérieuses et valaient largement le système de croix de mes collègues.
En gros, j'utilisais la doxa "compétences" pour justifier que je voulais corriger mes élèves.
Pour la note, j'appliquais le barème commun. (Plus ou moins, mais je n'en faisais pas état).
Ce que je raconte est un peu brouillon, j'ai raccroché la blouse il y a 2 ans et 5 mois, mais je me posais en spécialiste des compétences et de l'évaluation et j'avais réussi à convaincre l'adjointe, puis la suivante, du bien fondé de tout ça.
Parce qu'il avait fallu que je m'en explique devant la principale adjointe du collège...
Plutôt que de dire "vous n'êtes pas ma supérieure pédagogique", j'avais joué la bonne foi et l'hyper-motivation sur l'évaluation.
ça me donnait du travail, mais au moins, c'était pour mes élèves... Et au final, c'était utile pour voir plus tard s'ils avaient progressé ou pas.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- eleonore69Érudit
J'adore le titre de ce post et je suis totalement d'accord: maudit devoir commun. Au début je me suis fait avoir et puis j'ai compris que ce type de travail aboutissait à des conflits notation trop sévère... Alors, je me suis mise à les refuser , quitte à passer pour quelqu'un incapable de travailler en équipe... depuis je suis dans une équipe qui n'est pas favorable à ce type de pratique et je suis tranquille...
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