Interdiction de manger en classe

zigmag17 a écrit:
Edit: je me rends compte que si l'on veut parler d'uniforme je serais plutôt pour la camisole de force. Pas pratique pour écrire mais quelle paix retrouvée dans les classes !!!

Avec des sangles, des écarteurs de paupières et quelqu'un qui met de temps en temps une petite goutte dans les yeux des élèves? Excellente idée! Étrange que l'on ne valorise pas ce genre de méthode dont l'efficacité fait peu de doute.

Aperçu par hasard a écrit:

zigmag17 a écrit:
Edit: je me rends compte que si l'on veut parler d'uniforme je serais plutôt pour la camisole de force. Pas pratique pour écrire mais quelle paix retrouvée dans les classes !!!

Avec des sangles, des écarteurs de paupières et quelqu'un qui met de temps en temps une petite goutte dans les yeux des élèves? Excellente idée! Étrange que l'on ne valorise pas ce genre de méthode dont l'efficacité fait peu de doute.

Stanley K. sors de ce corps !!!

J’ai eu il y a quelques années quand j’étais en région parisienne un term STMG qui tous les vendredis matins à tenter d’entrer en classe avec sa briochette. Invariablement tous les vendredis je l’ai laissé dans le couloir le temps qu’il finisse de manger. Il tentait toujours plus ou moins, avec plus ou moins de fantaisie… le dernier vendredi de l’année il avait organisé un vrai petit dej pour tout le groupe et il est arrivé avec sa goule enfarinée « là vous pouvez pas refuser ». Effectivement j’ai pas refusé

Il y a quelques années, un de mes étudiants de BTS 2e année était venu... avec son kebab dans ma classe !!
Vous comprenez, il s'était pressé pour être à l'heure à mon cours et le pauvre chéri n'avait pas eu le temps de déjeuner

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Je ne mets pas le téléphone (interdit dans les classes dans tous les établissements du secondaire, je pense) au même niveau que boire de l'eau. Pour moi boire est un besoin vital pour pouvoir parler (j'ai très vite la bouche très sèche) ou alors il faudrait que je mastique en classe mais là, c'est interdit par le RI pour les élèves. Et puis, je trouve que c'est mieux de ne pas avoir un chewing-gum en bouche pour leur demander de jeter le leur

Cleroli a écrit:

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Je ne mets pas le téléphone (interdit dans les classes dans tous les établissements du secondaire, je pense) au même niveau que boire de l'eau. Pour moi boire est un besoin vital pour pouvoir parler (j'ai très vite la bouche très sèche) ou alors il faudrait que je mastique en classe mais là, c'est interdit par le RI pour les élèves. Et puis, je trouve que c'est mieux de ne pas avoir un chewing-gum en bouche pour leur demander de jeter le leur

Je précise que je les laisse boire de l'eau ! surtout en ce moment. Mais franchement, sauf cas exceptionnels ou grosses chaleurs, ils pourraient s'en passer pendant le cours, non ? C'est comme aller aux toilettes : je ne plante pas la classe à 9h20 parce que j'ai envie de faire pipi. J'attends la récréation.

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Bonne technique...

Certains collègues ne se gênent pas vraiment pour apporter leur tasse de café en cours mais j'ai toujours trouvé ça un peu désinvolte (je précise que je ne leur fais pas de remarque à ce sujet, chacun sa vie...)

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Alors je ne mange évidemment pas pendant les cours, mais pour ce qui est de boire, apres avoir fait des analyses cet été et m'être retrouvée avec des reins quasi flingués et le médecin qui me dit que je dois faire très attentionet entre autres boire beaucoup d'eau, car sinon je mets ma vie en danger, ben je déconseille fortement de ne pas boire assez sous pretexte qu'on en a pas le temps (je ne critique pas hein, je suis aussi cette prof qui parfois entre l'heure du réveil et la fin de la journée a à peine bu deux mugs de thé / eau et n'a pas non plus été aux toilettes, car "pas le temps, jamais, et toujours 3000 trucs à faire pendant les "pauses"). Pour la nourriture, je n'ai aucun besoin de me nourrir à des heures particulières, mais si c'etait le cas, je n'hésiterais pas à manger pendant les cours (je l'expliquerais à mes collègues et chefs je suppose et possiblement aux élèves également). Je viens seulement de me rendre qu'aucune classe, aucun elève, ne mérite que je mette ma vie/santé en danger. Pour les téléphones, évidemment que je ne l'utilise pas en général pendant les cours, mais parfois on n'a pas le choix tout simplement (même si personnellement j'évite au maximum de l'utiliser, ne serait-ce que pour organiser les vistes de stage, on utilise notre téléphone person dans le cadre du travail : je sais que c'est mal mais je refuse de payer de ma poche pour une 2ème carte sim... On est choyés dans l'EN, n'est-ce pas ).

@Tivinou Ce n'est pas contre toi hein vraiment mais mon médecin m'a fait peur cet été quand il m'a dit que le fait de ne pas boire assez en général était en train de me flinguer les reins et donc mettait ma santé (et ma vie) en jeu, possiblement sur le court terme, donc je voudrais que tu te rendes compte aussi de cela...

Gentleby a écrit:

Patience et raison a écrit:Mais ils mangent en classe, mais pas pendant le cours?
[oui, je suis pleine d'illusion]

Ahah, ils mangent bien pendant l'heure de cours, pendant une activité, quand j'ai le dos tourné ou que j'aide un élève par exemple

Enfin, là on parle du premier cours, avec une élève qui arrive au lycée
Euh, non négociable. Il faut frapper fort.
Une année, un élève avait d'un coup sorti un paquet de chips et en avait mangé et m'avait demandé de lui trouver où c'était marqué dans le règlement que c'était interdit. La PA avait très vite trouvé, et s'tait pris deux jours d'exclusion.

Lisak40 a écrit:

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Alors je ne mange évidemment pas pendant les cours, mais pour ce qui est de boire, apres avoir fait des analyses cet été et m'être retrouvée avec des reins quasi flingués et le médecin qui me dit que je dois faire très attentionet entre autres boire beaucoup d'eau, car sinon je mets ma vie en danger, ben je déconseille fortement de ne pas boire assez sous pretexte qu'on en a pas le temps (je ne critique pas hein, je suis aussi cette prof qui parfois entre l'heure du réveil et la fin de la journée a à peine bu deux mugs de thé / eau et n'a pas non plus été aux toilettes, car "pas le temps, jamais, et toujours 3000 trucs à faire pendant les "pauses"). Pour la nourriture, je n'ai aucun besoin de me nourrir à des heures particulières, mais si c'etait le cas, je n'hésiterais pas à manger pendant les cours (je l'expliquerais à mes collègues et chefs je suppose et possiblement aux élèves également). Je viens seulement de me rendre qu'aucune classe, aucun elève, ne mérite que je mette ma vie/santé en danger. Pour les téléphones, évidemment que je ne l'utilise pas en général pendant les cours, mais parfois on n'a pas le choix tout simplement (même si personnellement j'évite au maximum de l'utiliser, ne serait-ce que pour organiser les vistes de stage, on utilise notre téléphone person dans le cadre du travail : je sais que c'est mal mais je refuse de payer de ma poche pour une 2ème carte sim... On est choyés dans l'EN, n'est-ce pas ).

@Tivinou Ce n'est pas contre toi hein vraiment mais mon médecin m'a fait peur cet été quand il m'a dit que le fait de ne pas boire assez en général était en train de me flinguer les reins et donc mettait ma santé (et ma vie) en jeu, possiblement sur le court terme, donc je voudrais que tu te rendes compte aussi de cela...

Bien sûr qu'il faut que tu boives et que tu manges dans ce cas. Courage !

nono a écrit:

Lisak40 a écrit:

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun. Je leur dis simplement cela au premier cours (et cela ne pose problème qu'avec les étudiants de BTS).

Alors je ne mange évidemment pas pendant les cours, mais pour ce qui est de boire, apres avoir fait des analyses cet été et m'être retrouvée avec des reins quasi flingués et le médecin qui me dit que je dois faire très attentionet entre autres boire beaucoup d'eau, car sinon je mets ma vie en danger, ben je déconseille fortement de ne pas boire assez sous pretexte qu'on en a pas le temps (je ne critique pas hein, je suis aussi cette prof qui parfois entre l'heure du réveil et la fin de la journée a à peine bu deux mugs de thé / eau et n'a pas non plus été aux toilettes, car "pas le temps, jamais, et toujours 3000 trucs à faire pendant les "pauses"). Pour la nourriture, je n'ai aucun besoin de me nourrir à des heures particulières, mais si c'etait le cas, je n'hésiterais pas à manger pendant les cours (je l'expliquerais à mes collègues et chefs je suppose et possiblement aux élèves également). Je viens seulement de me rendre qu'aucune classe, aucun elève, ne mérite que je mette ma vie/santé en danger. Pour les téléphones, évidemment que je ne l'utilise pas en général pendant les cours, mais parfois on n'a pas le choix tout simplement (même si personnellement j'évite au maximum de l'utiliser, ne serait-ce que pour organiser les vistes de stage, on utilise notre téléphone person dans le cadre du travail : je sais que c'est mal mais je refuse de payer de ma poche pour une 2ème carte sim... On est choyés dans l'EN, n'est-ce pas ).

@Tivinou Ce n'est pas contre toi hein vraiment mais mon médecin m'a fait peur cet été quand il m'a dit que le fait de ne pas boire assez en général était en train de me flinguer les reins et donc mettait ma santé (et ma vie) en jeu, possiblement sur le court terme, donc je voudrais que tu te rendes compte aussi de cela...

Bien sûr qu'il faut que tu boives et que tu manges dans ce cas. Courage !

Euh... j'ai bien précisé que je laissais les élèves boire de l'eau. De mon côté, je bois de l'eau aux intercours et (beaucoup trop) de café à la récréation ... mais pas pendant les cours : pas par conviction, mais parce qu'en règle générale je n'y pense pas / je n'en ressens pas le besoin.

Sauf diabétiques, personne ne mange en cours. (mais je pense que c'est pareil pour tout le monde, et ce ne sont pas ceux qui abusent en général)
Certains paquets de chips, bonbons, ou autre victuailles sorties en classe finissent inéluctablement à la poubelle. Libre aux élèves de faire les poubelles.
Pour l'eau et autre boissons, il m'arrive de boire en classe, et je tolère les élèves qui utilisent leur propre bouteille (eau, boisson non gazeuse). Les passages de bouteilles, finissent à la poubelle également.

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun.

Je trouve un peu dangereuse cette façon de poser les choses, indépendamment de la question du boire/manger. Il y a une asymétrie élève/professeur qui peut se traduire par tout un tas de choses concrètes dans la salle de classe (notamment en collège, c'est sans doute un peu différent en lycée mais ce principe du « je m'impose les mêmes règles qu'à eux » me paraît étrange avec des grands aussi). Et ça, même les plus béni-oui-oui des formateurs INSPE/ESPE/IUFM nous le disaient en formation, même les plus fervents défenseurs du « l'élève au centre du système » nous disaient que le professeur n'était pas asujetti aux mêmes règles que les élèves, alors c'est dire. Par exemple, je les tutoie, ils me vouvoient, et ils comprennent très bien cette asymétrie (en collège toujours) ; lorsque je fais l'andouille au tableau, que je mime ou que je fais une démonstration, je me permets parfois de siffler ou de lancer ou de faire tout un tas de choses que je n'accepte pas de leur part — tout simplement parce que d'une, j'ai un cours à faire et que je dois parler beaucoup plus qu'eux, et de deux, il y a tout un tas de choses qui multipliées par 25 ou 30 dans une salle deviennent vite insupportables. Là encore, ils comprennent très bien cela en général.

Pour ce qui est de boire, dans la mesure où c'est une activité indispensable à intervalles très réguliers notamment lorsqu'on parle beaucoup ou lorsqu'il fait chaud, je ne suis pas choqué qu'un enseignant puisse boire de l'eau devant ses élèves, ou que les élèves puissent boire discrètement notamment en période de chaleur. Là, pour le coup, il y a symétrie mais dans le sens de l'autorisation générale. Je regrette d'ailleurs de n'avoir bu que hors présence élèves aujourd'hui, après 6h passées avec la 6e dont je suis PP... j'aurais dû m'hydrater y compris devant eux car ma gorge commençait déjà à m'abandonner en fin de journée. « Je ne bois pas car je n'ai pas le temps » me paraît là aussi une curieuse explication.

Bref, nous n'avons pas les mêmes obligations que les élèves, il y a des avantages d'un côté et de l'autre et s'ils sont si désireux de faire tout comme le prof, ils pourront choisir ce métier dans cinq, dix ou quinze ans.

Hocam a écrit:

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun.

Je trouve un peu dangereuse cette façon de poser les choses, indépendamment de la question du boire/manger. Il y a une asymétrie élève/professeur qui peut se traduire par tout un tas de choses concrètes dans la salle de classe (notamment en collège, c'est sans doute un peu différent en lycée mais ce principe du « je m'impose les mêmes règles qu'à eux » me paraît étrange avec des grands aussi). Et ça, même les plus béni-oui-oui des formateurs INSPE/ESPE/IUFM nous le disaient en formation, même les plus fervents défenseurs du « l'élève au centre du système » nous disaient que le professeur n'était pas asujetti aux mêmes règles que les élèves, alors c'est dire. Par exemple, je les tutoie, ils me vouvoient, et ils comprennent très bien cette asymétrie (en collège toujours) ; lorsque je fais l'andouille au tableau, que je mime ou que je fais une démonstration, je me permets parfois de siffler ou de lancer ou de faire tout un tas de choses que je n'accepte pas de leur part — tout simplement parce que d'une, j'ai un cours à faire et que je dois parler beaucoup plus qu'eux, et de deux, il y a tout un tas de choses qui multipliées par 25 ou 30 dans une salle deviennent vite insupportables. Là encore, ils comprennent très bien cela en général.

Pour ce qui est de boire, dans la mesure où c'est une activité indispensable à intervalles très réguliers notamment lorsqu'on parle beaucoup ou lorsqu'il fait chaud, je ne suis pas choqué qu'un enseignant puisse boire de l'eau devant ses élèves, ou que les élèves puissent boire discrètement notamment en période de chaleur. Là, pour le coup, il y a symétrie mais dans le sens de l'autorisation générale. Je regrette d'ailleurs de n'avoir bu que hors présence élèves aujourd'hui, après 6h passées avec la 6e dont je suis PP... j'aurais dû m'hydrater y compris devant eux car ma gorge commençait déjà à m'abandonner en fin de journée.

Bref, nous n'avons pas les mêmes obligations que les élèves, il y a des avantages d'un côté et de l'autre et s'ils sont si désireux de faire tout comme le prof, ils pourront choisir ce métier dans cinq, dix ou quinze ans.

Impossible avec certains profils d'élèves. Sauf exceptions, nous devons parfois faire preuve d'exemplarité dans la posture, autant que faire se peut bien sûr : je fais comme Tivinou, pas de bouteille, pas de portable. Si je dois m'enquérir de quelque chose l'établissement possède un standard téléphonique et s'il s'agit des stages eh bien ça attendra, hors de question que j'utilise mon téléphone personnel pour le boulot, en tout cas en classe.
Boire très bien, on a des pauses pour ça.
Ce n'est pas déchoir que de dire à des élèves que de la même façon que nous nous exprimons tous correctement en situation de cours, nous respectons ces règles-la, parce que ces règles-la ( boire manger téléphoner en classe) empêchent le bon déroulement du cours. J'ai déjà expliqué pourquoi dans un message plus haut.
Cela n'empêche aucunement d'avoir de l'autorité, d'être écouté, ni d'édicter des règles par ailleurs. Le professeur est à sa place, l'élève aussi.
Cela dit je comprends très bien que ce ne soit pas idispensable partout, dans tous les lycées, dans toutes les configurations.
Mais pitié ne mélangeons pas ça avec les insanités débitées dans certaines formations ( l'élève égal du professeur etc) qui créent d'énormes dégâts.

Hocam a écrit:

Tivinou a écrit:Plus simplement, je leur impose les mêmes règles qu'à moi : je ne mange pas pendant le cours, je ne bois ni café ni soda (ni eau d'ailleurs, sauf fortes chaleurs, tout simplement parce que je n'ai pas le temps). De la même façon je ne téléphone pas pendant le cours ... Nous partageons les mêmes règles dans notre espace de travail commun.

Je trouve un peu dangereuse cette façon de poser les choses, indépendamment de la question du boire/manger. Il y a une asymétrie élève/professeur qui peut se traduire par tout un tas de choses concrètes dans la salle de classe (notamment en collège, c'est sans doute un peu différent en lycée mais ce principe du « je m'impose les mêmes règles qu'à eux » me paraît étrange avec des grands aussi). Et ça, même les plus béni-oui-oui des formateurs INSPE/ESPE/IUFM nous le disaient en formation, même les plus fervents défenseurs du « l'élève au centre du système » nous disaient que le professeur n'était pas asujetti aux mêmes règles que les élèves, alors c'est dire. Par exemple, je les tutoie, ils me vouvoient, et ils comprennent très bien cette asymétrie (en collège toujours) ; lorsque je fais l'andouille au tableau, que je mime ou que je fais une démonstration, je me permets parfois de siffler ou de lancer ou de faire tout un tas de choses que je n'accepte pas de leur part — tout simplement parce que d'une, j'ai un cours à faire et que je dois parler beaucoup plus qu'eux, et de deux, il y a tout un tas de choses qui multipliées par 25 ou 30 dans une salle deviennent vite insupportables. Là encore, ils comprennent très bien cela en général.

Pour ce qui est de boire, dans la mesure où c'est une activité indispensable à intervalles très réguliers notamment lorsqu'on parle beaucoup ou lorsqu'il fait chaud, je ne suis pas choqué qu'un enseignant puisse boire de l'eau devant ses élèves, ou que les élèves puissent boire discrètement notamment en période de chaleur. Là, pour le coup, il y a symétrie mais dans le sens de l'autorisation générale. Je regrette d'ailleurs de n'avoir bu que hors présence élèves aujourd'hui, après 6h passées avec la 6e dont je suis PP... j'aurais dû m'hydrater y compris devant eux car ma gorge commençait déjà à m'abandonner en fin de journée. « Je ne bois pas car je n'ai pas le temps » me paraît là aussi une curieuse explication.

Bref, nous n'avons pas les mêmes obligations que les élèves, il y a des avantages d'un côté et de l'autre et s'ils sont si désireux de faire tout comme le prof, ils pourront choisir ce métier dans cinq, dix ou quinze ans.

Bien sûr qu'il y a une asymétrie : c'est moi qui impose les règles de notre espace de travail. Et je ne me vois pas prendre mon petit déjeuner devant eux.

A la lecture de ce fil, je découvre que je suis une sorte d'anarchiste qui emporte son café en cours, laisse mes lycéens faire de même (thermos) en plus de manger en travaillant quand ils ont un petit creux. J'ose à peine confesser qu'il m'est arrivé (cas de force majeure, du type je rentre d'une demi-journée de jury et je dois prendre un groupe illico) de faire cours en mangeant un sandwich.

C'est grave?

Oui. Si je fais ça avec mes élèves c'est mort.

Mais non. Je fais partie des collègues qui boivent (de l'eau ou du thé, je vous rassure) en classe.
Je parle beaucoup et la déshydratation a tendance à déclencher des migraines chez moI. J'autorise les élèves à boire aussi tant que c'est de l'eau et que c'est sans agitation.

Pour le portable, il m'arrive de l'utiliser : appel quand l'ordi est lent à démarrer/se met à jour, cas d'urgence, photo d'un cahier d'élève/du tableau pour le partager, chronomètre pour un exposé... Nous ne sommes pas à égalité avec les élèves. Par contre, c'est toujours pour une utilisation professionnelle.

zigmag17 a écrit:
Mais pitié ne mélangeons pas ça avec les insanités débitées dans certaines formations ( l'élève égal du professeur etc) qui créent d'énormes dégâts.

Ça tombe bien, je mentionne le principe inverse... Je suis précisément en train de dire que nous ne sommes pas les égaux des élèves, et que sur les questions évoquées ici on ne peut donc pas répondre comme le fait Tivinou.

Je répondais au principe énoncé par Tivinou, « je leur impose les mêmes règles qu'à moi » : ben non, ou alors vous tombez exactement dans ce que vous êtes en train de dénoncer. On marche sur la tête !

J'utilise mon téléphone si je veux pour des usages professionnels que les élèves comprennent là aussi très bien (chronomètre, Plickers, appels d'urgence). L'exemplarité n'a rien à voir avec cela, sauf à se faire en réalité les idiots utiles des pédagogistes les plus délirants.

Hocam a écrit:

zigmag17 a écrit:
Mais pitié ne mélangeons pas ça avec les insanités débitées dans certaines formations ( l'élève égal du professeur etc) qui créent d'énormes dégâts.

Ça tombe bien, je mentionne le principe inverse... Je suis précisément en train de dire que nous ne sommes pas les égaux des élèves, et que sur les questions évoquées ici on ne peut donc pas répondre comme le fait Tivinou.

Je répondais au principe énoncé par Tivinou, « je leur impose les mêmes règles qu'à moi » : ben non, ou alors vous tombez exactement dans ce que vous êtes en train de dénoncer. On marche sur la tête !

J'utilise mon téléphone si je veux pour des usages professionnels que les élèves comprennent là aussi très bien (chronomètre, Plickers, appels d'urgence). L'exemplarité n'a rien à voir avec cela, sauf à se faire en réalité les idiots utiles des pédagogistes les plus délirants.

Dans ces cas précis ( manger boire lire ses messages en classe ou en passer) oui les règles sont les mêmes.
Pour le reste évidemment j'édite les règles que des élèves seuls doivent respecter.
Merci pour l'expression "idiots utiles" qui marque pour le coup non seulement une incompréhension de mon propos mais un mépris que je trouve inutile et inopérant puisque précisément je ne suis pas une "pédagogiste" et encore moins "délirante ", du moins je ne l'espère pas.

« Idiot utile » est une expression toute faite qui n'est pas synonyme d'idiot, et dont je ne vous qualifie pas nécessairement d'ailleurs : je dis surtout que c'est un risque qui nous guette si on applique ce supposé principe d'exemplarité à la lettre.

Personne ne parle de lire ses messages en classe : entre le « je n'utilise jamais mon téléphone quelles que soient les circonstances » que tu défends, et le « j'envoie un selfie de moi en cours à mes potes », il y a peut-être un juste milieu qui peut tout à fait se dispenser de toute référence à un faux principe d'égalité prof-élève.

Enfin, je pense qu'on est à peu près tous d'accord sur le cœur du fil, le « manger » à proscrire.

Hocam a écrit:Personne ne parle de lire ses messages en classe : entre le « je n'utilise jamais mon téléphone quelles que soient les circonstances » que tu défends, et le « j'envoie un selfie de moi en cours à mes potes », il y a peut-être un juste milieu qui peut tout à fait se dispenser de toute référence à un faux principe d'égalité prof-élève.

Et je n'interdis même pas aux stagiaires de le faire. L'élève qui me fait une remarque se fait vertement remettre à sa place d'élève, c'est tout. Mais ce n'est pas si fréquent.

Pour répondre à la question initiale : ça dépend, si c'est en classe et perturbant, je confisque ou peux exclure l'élève s'il ne comprend pas.
Si c'est juste avant de rentrer en classe, je fais finir dans le couloir.
Et pour mes premières si c'est une classe cool, je peux autoriser le café/chocolat à condition qu'il n'y ait pas d'accident (sinon expérience terminée). Je me suis finalement rendue compte que c'était en général au retour de la récré du matin, que ça ne concernait ponctuellement que peu d'élèves et qu'ils étaient ensuite beaucoup plus tranquilles pendant l'heure de cours.

Hocam a écrit:« Idiot utile » est une expression toute faite qui n'est pas synonyme d'idiot, et dont je ne vous qualifie pas d'ailleurs : je dis que c'est un risque qui nous guette si on applique ce supposé principe d'exemplarité à la lettre.

Personne ne parle de lire ses messages en classe : entre le « je n'utilise jamais mon téléphone quelles que soient les circonstances » que tu défends, et le « j'envoie un selfie de moi en cours à mes potes », il y a peut-être un juste milieu qui peut tout à fait se dispenser de toute référence à un faux principe d'égalité prof-élève.

Je sais ce que signifie l'expression "idiot utile", merci! C'est d'ailleurs pour cela que je ne le prends pas bien.
Pour le reste je me suis déjà exprimée.

Aperçu par hasard a écrit:A la lecture de ce fil, je découvre que je suis une sorte d'anarchiste qui emporte son café en cours, laisse mes lycéens faire de même (thermos) en plus de manger en travaillant quand ils ont un petit creux. J'ose à peine confesser qu'il m'est arrivé (cas de force majeure, du type je rentre d'une demi-journée de jury et je dois prendre un groupe illico) de faire cours en mangeant un sandwich.

C'est grave?

Ce que je trouve grave, c'est qu'on ne t'octroie pas de pause déjeuner. Si tu rentres tout juste d'une demi-journée de jury et que tu ne peux pas manger avant la classe, il faut que ton CDE te décharge de ta première heure de cours.

pseudo-intello a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:A la lecture de ce fil, je découvre que je suis une sorte d'anarchiste qui emporte son café en cours, laisse mes lycéens faire de même (thermos) en plus de manger en travaillant quand ils ont un petit creux. J'ose à peine confesser qu'il m'est arrivé (cas de force majeure, du type je rentre d'une demi-journée de jury et je dois prendre un groupe illico) de faire cours en mangeant un sandwich.

C'est grave?

Ce que je trouve grave, c'est qu'on ne t'octroie pas de pause déjeuner. Si tu rentres tout juste d'une demi-journée de jury et que tu ne peux pas manger avant la classe, il faut que ton CDE te décharge de ta première heure de cours.

Merci . Mais je te rassure, c'est pire que ça: j'étais consentant. J'avais trouvé plus pratique de faire comme ça et je n'avais rien demandé à mon CDE, qui ne devait même pas être au courant. Ce n'est arrivé que deux fois cela dit, je n'accepterais évidemment pas un fonctionnement qui me contraindrait à manquer systématiquement ma pause déjeuner.

Hocam a écrit:
Enfin, je pense qu'on est à peu près tous d'accord sur le cœur du fil, le « manger » à proscrire.

A peu près, en effet. Mais j'ai l'impression que ce genre de discussion revient un peu à se demander si nous arriverions tous à enfiler le même T-shirt. Je dirais que du moment que ça nous va, que nos élèves bossent et apprennent quelque chose dans le respect des règles que nous avons mises en place... que ce soit avec l'option camisole, Badoit, café ou sandwich au thon, quelle importance?