Petite angoisse de pré rentrée.

Aucune angoisse pour moi, si ce n'est que je sais d'avance qu'en 3e je vais me retrouver avec 2-3 élèves qui ont un savoir très étendu sur les guerres mondiales et qu'en 5e déjà ils prenaient plaisir à me poser des questions de plus en plus pointues pour voir où ils pouvaient me coller... Parfois c'était rigolo mais souvent c'était un travail d'équilibriste pour ne pas perdre la face (et puis dire "je ne sais pas" une fois, deux fois à la rigueur, mais au-delà, ça me paraît casse-gueule pour la crédibilité) ; alors là je "révise" mais ça me stresse. Et je vais avoir aussi un élève très gentil mais dont les parents sont absolument infects (pour être polie), condescendants, et s'adressent aux professeurs comme à leur larbin.
Bon à part ça, je ne sais toujours pas quand je reprends. Oui, oui. Aucune info avant les vacances, et là, toujours rien. Donc vendredi 1er très probablement, mais à quelle heure ? et quel est le programme ?

clélia a écrit:Plus mes enfants grandissent, moins j'angoisse au sujet de mon edt. Maintenant qu'ils sont au lycée, je n'ai plus de contraintes liées à leur garde. Cette année, je triche un peu : notre cde est top et j'ai toujours eu un edt correct avec lui (je demande des demi-journées qui n'intéressent personne, le mardi et le jeudi). Et je suis à quinze kilomètres de mon établissement, donc quinze minutes en voiture. Je ne crains pas les trajets.
Concernant la rentrée, pas de stress, même si je n'ai pas envie de rentrer : je me vois bien prolonger les vacances. En tout cas, je ne commence pas à travailler avant le 1er septembre : j'ai complètement arrêté de travailler l'été il y a deux ou trois ans, on est trop mal payé et trop mal considéré pour ça !
Je suis contente de retrouver mes collègues, mais sans plus. De toutes façons, avec ceux qui sont devenus des copains, on se voit hors du collège.

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Même situation et exactement le même état d'esprit ! J'ai définitivement arrêté de me stresser et de travailler avant la rentrée depuis mon divorce : ce boulot ma clairement coûté mon couple, je revis aujourd'hui après une période difficile, donc jai revu mes priorités et ça va très bien comme ça. Je vais être en vadrouille jusqu'au 31 et je verrai pour le boulot après. De toutes façons, à mon âge, j'arriverai bien à me débrouiller !

Poupoutch, plein de pensées pour toi ... Bon courage pour tout, je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle page

Vraiment je ne sais pas comment vous faites pour ne pas préparer vos cours l'été..

Pas mal de stock que je rebidouille suivant les circonstances, je réfléchis à des trucs à tenter et je laisse mûrir pour éviter de passer trop de temps à chercher la bonne mise en oeuvre (ou du moins celle qui me convient !), je n'ai plus d'enfants à gérer a la maison et je peux travailler beaucoup et vite si besoin. Et je sais aussi que travailler au collège pendant mes heures de trous ou entre midi et deux, même dans une atmosphère bruyante, ne me dérange pas ... Quand j'étais en prépa, je me tapais 3h de transport en commun tous les jours, donc j'ai appris à bosser un peu n'importe où, je reconnais que ça m'a toujours beaucoup rendu service !!!

Perso pour ma part troisième rentrée et pas vraiment d'angoisse... En tout cas pas concernant l'EDT puisqu'en EPS on a la chance de les faire nous même. Donc j'ai déjà un très large aperçu de ce que ça donnera. Il ne reste que l'heure de vie de classe à placer mais ça c'est le CE qui le fera.

Par contre petite appréhension au début de retrouver les élèves, d'appréhender la routine, de gérer les cours etc mais c'est vite balayé dès la première semaine

Maroussia a écrit:Vraiment je ne sais pas comment vous faites pour ne pas préparer vos cours l'été..

Au hasard,
- les mioches à gérer (bouffe, linge, jeux, disputes... )
- des vacances à organiser (voyages à prévoir etc)
- des gens à aller voir (la famille, les amis etc)
- l'envie de lire, de découvrir des endroits, de visiter, de sortir
- le sentiment qu'on bossera comme des cadres sup le jour où on sera payés comme tels

Bref plein de trucs plus intéressants à faire que de reprendre le II.B.3 parce que là nan mais mon plan de travail il avait pas fonctionné.

@Elaïna : Je comprends la plupart des explications données. Sauf ce mépris (terme un peu fort) affiché pour le travail de conception de cours :

Bref plein de trucs plus intéressants à faire que de reprendre le II.B.3 parce que là nan mais mon plan de travail il avait pas fonctionné.

Au-delà de la caricature, à un moment ou un autre nos cours ont été conçus. Et il y a des chances pour que ce travail de conception soit repris à un moment ou un autre.

Je pense qu'on est même un certain nombre qui aurions claqué la porte depuis longtemps si nous n'avions pas cette liberté de conception. Qui doit nécessairement trouver le temps de se déployer, en été ou à un autre moment qui sera vraisemblablement au moins aussi "agité".

Bref chacun taffe quand il veut et peut. Et je trouve qu'il n'y a pas lieu de répondre de façon aussi désagréable à l'interrogation exprimée par @Maroussia .

A vrai dire je réagis aussi car j'ai vu fleurir sur X ce genre de réactions méprisantes, et franchement je ne vois pas ce que ça enlève à quiconque que tel ou telle collègue apprécie de pouvoir bosser un peu moins la tête dans le guidon à la faveur des vacances d'été.

Ce n'est pas du mépris, ou alors ça voudrait dire que je mepriserait mon propre travail. C'est de la lucidité : le III.B.2 peut bien attendre la rentrée. Des étés avec mes enfants, sans parler de temps avec mes parents, je n'en aurai pas éternellement. Oui, je sais qu'il y a des trucs mal ficelés dans mes cours mais comparé à l'urgence de vivre avec les miens, c'est négligeable.

Et accessoirement, vous travaillez quand vous voulez, hein, et encore heureux.

Ok, le III.B.2 j'avoue. Enfin déjà c'est pas mal ce niveau de structuration pour moi.

Ma question portait sur le fonctionnement de cours qui n'ont pas été préparés en amont.
Peut-être est-ce lié à ma matière ou autre, sachant que 100% de mes cours sont nouveaux chaque année, donc sans l'été pour préparer j'arriverais les mains vides en classe.
Heureusement cela ne me pèse pas, j'y vois aussi un moyen de parfaire mes propres connaissances sur des auteurs.

Simple curiosité de ma part Maroussia, mais dans quelle matière 100% des cours sont-ils nouveaux ? Tu es dans le supérieur ?
Pour la part, j'ai longtemps beaucoup travaillé l'été pour n'avoir, en période scolaire, que des réajustements à faire +les copies a corriger. Cela rendait plus simple la logistique familiale tant que les enfants ont été petits, et cela m'évitait l'épuisement en cours d'année.
Ces dernières années, c''est moins vrai. J' ai enfin admis que L'E.N. était à la dérive et que nous ne pouvions pas la maintenir à flots avec nos petits bras. Le sentiment de mépris lié aux salaires a joué aussi, tout comme le travail de fou lors de la réforme NVB et du changement de programme sur 4 niveaux en même temps, et le pressentiment qu'ils vont recommencer bientôt ce genre de fantaisie. Je fais mon travail sérieusement, je n'improvise pas, mais j'ai appris à me dire qu'une préparation de cours est "suffisamment bonne", sans chercher à la perfectionner davantage.

Oui j'enseigne dans le supérieur.
Le programme change tous les ans et je n'aime pas, de toutes façons, réutiliser un texte que j'ai déjà étudié. Je trouve que je suis plus enthousiaste quand j'aborde un texte pour la première fois.

C'est ce que je faisais avant (mais en collège, le travail des textes n'est pas le même), et puis je me suis rendue compte que l'important, c'était que les élèves, eux, le fassent pour la première fois. Je ne change plus que lorsque je me suis vraiment lassée d'une œuvre.

Pas d'angoisse par rapport à la classe. Un peu de déprime à l'idée de retrouver une équipe pas du tout chaleureuse. Je sais , on n'est pas là pour s'aimer, mais bon ...

Aucune angoisse, aucune envie (à part pour voir mes copines—collègues)
On avait réussi à avoir nos EDT quelques jours avant la rentrée à force de persuasion avec l’ancienne cheffe, et l’année dernière avec le nouveau, on ne les a eu qu’à la prérentrée, j’ai peur que ça recommence cette année. Ça m’agace profondément, et je n’ai plus d’enfants à la maison, je comprends parfaitement à quel point c’est pénible pour organiser les garde d’enfants de ne pas l’avoir en avance.

Le tic-tac du réveil de mon crocodile personnel commence à se faire entendre aux environs du 15 août. Je sais alors que le temps va bientôt reprendre son cours, qu'une bonne partie de mes vacances  est dévorée et qu'une voix triste ulule : Baldred qu'es-tu devenu ? C'est ce retour du temps compté en sonneries et en heures d'EdT qui m'angoisse, pas les élèves ou le travail.
Le cauchemar vient plutôt fin août : je rêve une nuit d'un cours échoué, empêché, bordelisé qui me signale qu'il est temps de reprendre l'action.

Je n angoisse pas car je suis en vacances seulement depuis 10 jours .
Auparavant, j'étais auxiliaire de vie et je réalise que la vie est trop courte et je vais nettement moins me préoccuper de mon boulot.

J'ai toujours aimé préparer les cours pendant les vacances. Ça n'a jamais été une corvée pour moi et ne m'a pas empêchée de profiter de la famille et de mes enfants. Au contraire j'aimais bien cette petite respiration entre 2 sorties à la plage ou 2 repas de famille. C'est peut-être le seul luxe qui nous reste, celui de choisir quand et où on fait nos préparations et corrections. Cette année ça me fait tout bizarre de ne rien mettre en chantier.

De mon côté, dans le secondaire, je n’ai jamais préparé le moindre cours l’été, en revanche beaucoup pendant les petites vacances - j’y consacrais chaque fois une semaine pleine sur les deux, mais ainsi je n’avais plus rien à faire (enfin, en préparation en tout cas) jusqu’à la période suivante.
A la fac, j’avais pris l’habitude d’y consacrer ma dernière semaine d’août et première de septembre, ça suffisait pour les TD de licence. Par contre, depuis deux ans que je faisais des cours d’agreg, j’y passais l’intégralité de mon mois de juillet (avec 5-6h de travail par jour, tous les jours ou presque…). Paradoxalement, cette année, alors que je passe MCF, ma charge de cours va être mille fois plus légère (car pas d’agreg et pas encore de master recherche), donc j’ai pris un été sabbatique pour ce qui est des cours : je n’ai travaillé que la recherche, et encore, à petite dose, et je suis ravie de constater que pour le moment je ne stresse pas du tout !
Ma seule angoisse de pré rentrée concerne la formation des néo-MCF. J’espère que ce ne sera pas trop exaspérant car j’ai peur de ne pas réussir à me contenir… pour le stage d’agreg, j’avais eu la chance de tomber l’année où les stagiaires étaient à temps plein, donc l’assiduité à l’INSPE (IUFM à l’époque) n’était pas surveillée et je n’y allais presque pas, mais là je crains de ne pas pouvoir couper aux salades… et autant dire que je vais avoir peu de patience !

Un peu d'angoisse vis à vis des classes comme chaque année (et vis-à-vis du service très chargé) mais la prérentrée, ça va.

Bonjour,
Pour ma part après 9 ans sans enseigner (j'ai exercé en tant que travailleur social) je m'apprête à faire un remplacement en bac pro. J'appréhende un peu la rentrée, la crainte de ne pas bien faire, de ne pas savoir réagir surtout d'un point de vue administratif dans la gestion des stages, des documents des élèves. Je me demande un peu comment '' organiser'' les premiers instants avec les différentes classes.

Clecle78 a écrit:J'ai toujours aimé préparer les cours pendant les vacances. Ça n'a jamais été une corvée pour moi et ne m'a pas empêchée de profiter de la famille et de mes enfants. Au contraire j'aimais bien cette petite respiration entre 2 sorties à la plage ou 2 repas de famille. C'est peut-être le seul luxe qui nous reste, celui de choisir quand et où on fait nos préparations et corrections.

Pareil. Souvent je me réveille avant la smala et mon mari et je travaille une petite heure sans que ça gêne personne. Ou alors en début d'après midi durant le"temps calme" (siestes, jeux d'échecs ...). certains jours plusieurs heures, d'autres rien.
ça me permet d'avancer sur des sujets qui prennent du temps et que je ne peux approfondir l'année le nez dans le guidon. J'apprends, et des fois ça me sert après, des fois non, mais ça me plait bien.

En revanche depuis le 20 août, je suis dans le III.2.a ... en espérant avoir les classes prévues...on a parfois des surprises.

Quant à moi, j'ai beaucoup de mal à préparer mes cours "dans le vide", avant de connaître mes classes. Dès que j'aurai mon EDT et mes listes, la semaine prochaine j'espère, ça va être concret et je vais vraiment m'y mettre. Chaque année je reprends certaines séquences en les modifiant un peu et j'en essaie de nouvelles (nous sommes très libres dans le choix de nos thèmes et le monde anglophone est vaste). Cette année je vais faire une vacation dans le supérieur sur un domaine bien précis qui me passionne mais c'est pareil: j'ai du mal à m'y mettre car je ne connais pas encore les étudiants. C'est peut-être dû à ma tendance à la procrastination et j'aime profiter de mes vacances sans contraintes.

Je reste tout l'été dans un bain d'anglais: films et séries, livres et podcasts...Je considère que c'est de la formation continue.

Un petit peu de stress chaque année quand même, moins qu'avant (c'est l'âge, et le fait que je vais faire ma neuvième rentrée dans le même établissement, record de longévité pour moi).

Caspar a écrit:Quant à moi, j'ai beaucoup de mal à préparer mes cours "dans le vide", avant de connaître mes classes. Dès que j'aurai mon EDT et mes listes, la semaine prochaine j'espère, ça va être concret et je vais vraiment m'y mettre. Chaque année je reprends certaines séquences en les modifiant un peu et j'en essaie de nouvelles (nous sommes très libres dans le choix de nos thèmes et le monde anglophone est vaste). Cette année je vais faire une vacation dans le supérieur sur un domaine bien précis qui me passionne mais c'est pareil: j'ai du mal à m'y mettre car je ne connais pas encore les étudiants. C'est peut-être dû à ma tendance à la procrastination et j'aime profiter de mes vacances sans contraintes.

Je reste tout l'été dans un bain d'anglais: films et séries, livres et podcasts...Je considère que c'est de la formation continue.

Un petit peu de stress chaque année quand même, moins qu'avant (c'est l'âge, et le fait que je vais faire ma neuvième rentrée dans le même établissement, record de longévité pour moi).

Je fonctionne un peu comme toi. Pas mal de procrastination, mais aussi un bain culturel qui fait que quoi qu'il en soit, cela reste pour moi des vacances "apprenantes"  . Au-delà de la visite d'expos c'est aussi une période qui me permet d'étoffer un peu ma culture dans des domaines que j'ai tendance à délaisser en cours d'année, faute de temps: je peux lire tranquillement des romans, regarder plus de films. J'ai lu un peu de J. C. Oates, découvert Christine de Pizan, repris A l'ombre des jeunes filles en fleurs, que j'avais commencé et interrompu lors des précédentes vacances d'été, je me suis notamment fait un petit cycle Greenaway, un cycle Lubitsch. En art, comme chacun sait, il est toujours intéressant de pouvoir situer les œuvres dans un contexte assez large, de montrer en quoi elles traduisent l'esprit et les questionnements d'une époque en établissant des liens entre divers domaines d'expression. Donc ce n'est pas tout à fait sans rapport avec le boulot.
Enfin... c'est ce que je me dis pour me donner bonne conscience quand je ne prépare pas mes cours.

Quand on enseigne en spé en terminale, on est doublement "dans le flou". Non seulement nous n'avons pas vu nos classes, mais nous ne savons pas encore si les épreuves auront lieu en mars ou plus tard. Pour ce qui me concerne, la course pour finir le programme de culture artistique dès mars m'a contraint à modifier significativement ma manière de travailler, à créer des types de documents (il faut bien le dire, adaptés à une logique de bachotage dans l'urgence) que je n'aurais pas utilisés autrement. Le fait que l'annonce du calendrier à venir soit à ce point retardée est tout de même bien embêtant, puisque ce paramètre peut avoir une incidence assez forte sur le travail de préparation.

Même si je ne suis pas pressé que les vacances finissent, je suis content de revoir mes élèves à la rentrée, et d'en découvrir de nouveaux. S'il y a une chose qui m'inquiète plus que d'habitude, c'est la réforme, avec ses programmes, ses cadres d'épreuve et son calendrier (s'il ne change pas). J'ai mal vécu ça l'an dernier, et j'aurai plus d'élèves encore l'année qui vient. Or faire progresser et préparer les élèves pour le bac avec cette réforme dans les pattes, c'est un peu comme devoir faire tourner le Palais des bains de Yubaba en gérant l'esprit putride.