Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

Thalie a écrit:Merci Baldred pour ce C.R. qui m'a bien fait rire. J'attends avec hâte celui du 28.

Cléopatra2 a écrit:En HGGSP, il est matériellement impossible de traiter les 6 thèmes jusqu'en juin, en raison des vacances, de l'Ascension et des jours fériés de mai, de toutes les heures qui sautent à droite à gauche. Déjà je n'ai pas fini le 5e l'an dernier. Et là on devra en plus faire des séances de grand oral???? Je suis pour un bac terminal en juin, mais avec des adaptations, là c'est encore essayer de rentrer des carrés dans des ronds.

Le Monde a écrit:La veille de sa nomination, il a raconté à Emmanuel Macron sa discussion avec un comptable, qui faisait chauffeur Uber le soir pour financer l’école privée de ses enfants, après une année désastreuse où le prof de maths de ces derniers « n’a pas été remplacé pendant trois mois ». « C’est vers ces gens-là qu’il faut se tourner », a insisté Attal, persuadé que « les mouvements sociaux précèdent toujours les mouvements politiques ».

Soirée a écrit:Dommage de ne pas être aussi au sud...

Il manque un passage d'anthologie dans ton CR cependant :

Le Monde a écrit:La veille de sa nomination, il a raconté à Emmanuel Macron sa discussion avec un comptable, qui faisait chauffeur Uber le soir pour financer l’école privée de ses enfants, après une année désastreuse où le prof de maths de ces derniers « n’a pas été remplacé pendant trois mois ». « C’est vers ces gens-là qu’il faut se tourner », a insisté Attal, persuadé que « les mouvements sociaux précèdent toujours les mouvements politiques ».

Une absence de 3 mois va donc avoir pour réponse des RCD, c'est-à-dire des remplacements de courte durée.

Cleroli a écrit:Mais quelle contre pub pour le privé ! Certes, ce n'est pas une surprise lorsqu'on est prof mais pour beaucoup de parents le privé fait des miracles. Si le ministre lui-même dit qu'ils ont des problèmes, à quoi sert de faire chauffeur Uber le soir pour payer l'école privée de son gamin ?
Edit : j'ai lu trop vite l'extrait, j'ai cru que l'absence du prof de math avait lieu dans le privé mais non, c'est dans le public. Ouf, la morale est sauve !

Caspar a écrit:Je me dis souvent qu'un Ministre de l'Intérieur n'oserait jamais critiquer à ce point la police et les policiers mais un ministre de l'ÉN qui se permet de critiquer l'école publique et les professeurs ça passes sans problème.

Spoiler:

Soirée a écrit:Mais il y a des policiers arrêtés pendant 3 mois, hein. Ce n'est pas le prof de maths arrêté le problème, c'est son non remplacement.

Le scandale ici est que la journaliste soit incapable de faire observer que 3 mois d'absence ne se résolvent pas à coup de remplacement de courte durée.

Les orientations actuelles n’emportent l’adhésion que de 2 % des enseignants et de seulement 13 % des chefs d’établissement et 20 % des inspecteurs.

Sentiment partagé du côté des inspecteurs. « Tout le système a été mis en tension depuis six ans », estime Patrick Roumagnac, du SIEN-UNSA. Dans une prise de parole rare et particulièrement virulente devant le Conseil supérieur de l’éducation en janvier, le syndicat, majoritaire dans la profession, fustigeait un mode de gouvernance dans lequel « une priorité chasse l’autre » sans que « cela produise le moindre effet utile pour les élèves », des décisions dont les inspecteurs doivent davantage assurer « la promotion plus que la compréhension », ainsi que « l’urgence [systématique] de faire remonter des chiffres, aussi flatteurs qu’illusoires ». « Une distance s’est installée entre le ministère de l’éducation nationale et les inspecteurs, la continuité a été rompue », assure M. Roumagnac.

Baldred a écrit:Mais, beauté de la post-vérité, cette unanimité des acteurs ne sert à rien. Prenons au hasard la Santé...

Baldred a écrit:Perdirs  et inspecteurs ne parviennent plus à assumer les grands écarts demandés et la transmission de statistiques bidons , et ce qui est nouveau, le font savoir.

A Tuin a écrit:

Baldred a écrit:Perdirs  et inspecteurs ne parviennent plus à assumer les grands écarts demandés et la transmission de statistiques bidons , et ce qui est nouveau, le font savoir.

C'est-à-dire que sur le terrain, les professeurs ne peuvent simplement peut-être plus, ou pas, dans certains cas, transmettre les compte-rendus de compte-rendus de projets utilisés ensuite pour faire beau. Ne peuvent pas faire "plus" indéfiniment, temporisent parce qu'il convient à un moment de fixer des limites.
Il y a bien à faire au quotidien pour tous, sans perdre son temps ni être fainéant, et le côté cosmétique est ce qui passe après le reste, s'il reste du temps.

Peut-être que ceci est davantage exprimé désormais, la transmission de statistiques ou compte-rendus n'est plus priorisée par les gens parmi les choses essentielles, et les inspecteurs ne font là que retranscrire les effets de la machine grippée, non ?

Lors de son discours, Attal a également estimé que la France «a un besoin d'un choc des savoirs», qu'il souhaite décliner dès cette rentrée via «la formation des maîtres, l'expérimentation de l'ouverture de collèges de 8h à 18h dans chaque académie ou encore la réintroduction en 1ère des mathématiques au sein du tronc commun».

Le ministre a également abordé la question de l'attractivité du métier enseignant, insistant sur le fait que «la reconnaissance ne s'arrêtera pas à la rémunération». «Je lancerai donc un grand plan d'attractivité et de reconnaissance du métier enseignant pour inciter de plus en plus de nos jeunes à devenir enseignant et à le rester», a-t-il annoncé.