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- X.Y.U.Niveau 7
Si les personnes en poste fixe s'arrangent pour limiter entre elles, ce sera déjà pas mal (même si les projets de TZR s'ajoutent à cela). Je sais que le terme usine à gaz est à la mode, mais là je ne vois pas trop en quoi mettre des limites à une accumulation serait une usine à gaz...Jenny a écrit:Ça implique une nouvelle fois des équipes très stables.
On a déjà du mal à mettre des choses en place en tant que TZR et à ne pas être pénalisés dans la carrière… si on fait une usine à gaz pour tout, on n’est pas sortis de l’auberge. Déjà que souvent il faut mettre en place les partenariats et demander les financements l’année précédente, si en plus, il faut mettre d’accord toute l’équipe, c’est compliqué.
Certains établissements font une réunion projets en fin d’année, je suis mitigée parce que c’est le cas de figure où j’hérite d’office d’un projet à la rentrée et où c’est compliqué de proposer quelque chose.
- PrezboGrand Maître
zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:Ça implique une nouvelle fois des équipes très stables.
On a déjà du mal à mettre des choses en place en tant que TZR et à ne pas être pénalisés dans la carrière… si on fait une usine à gaz pour tout, on n’est pas sortis de l’auberge. Déjà que souvent il faut mettre en place les partenariats et demander les financements l’année précédente, si en plus, il faut mettre d’accord toute l’équipe, c’est compliqué.
Certains établissements font une réunion projets en fin d’année, je suis mitigée parce que c’est le cas de figure où j’hérite d’office d’un projet à la rentrée et où c’est compliqué de proposer quelque chose.
Je n'ai pas compris l'allusion à la carrière ?
La conviction implicite que les RDV de carrière et globalement l'évaluation des enseignants valoriseront de plus en plus ce qui est visible et extérieur à simplement faire classe ?
- JennyMédiateur
Zigmag : Être de passage ne facilite pas les choses y compris du côté des IMP/HSE et du PPCR. Il faut bosser deux fois plus et recommencer tous les ans, avec un nouveau chef, de nouveaux collègues, sans pouvoir demander un niveau en particulier... Si en plus, il faut que les projets tournent et soient prévus l’année avant, ça revient à les réserver aux collègues en poste fixe.
Pour l’usine à gaz, c’est la difficulté à mettre tout le monde d’accord y compris les collègues qui ne voudront pas venir à ladite réunion parce que les projets ne les intéressent pas. Dans les établissements où ça se pratique, c’est aussi de la paperasse en plus.
Pour l’usine à gaz, c’est la difficulté à mettre tout le monde d’accord y compris les collègues qui ne voudront pas venir à ladite réunion parce que les projets ne les intéressent pas. Dans les établissements où ça se pratique, c’est aussi de la paperasse en plus.
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:Zigmag : Être de passage ne facilite pas les choses y compris du côté des IMP/HSE et du PPCR. Il faut bosser deux fois plus et recommencer tous les ans, avec un nouveau chef, de nouveaux collègues, sans pouvoir demander un niveau en particulier... Si en plus, il faut que les projets tournent et soient prévus l’année avant, ça revient à les réserver aux collègues en poste fixe.
Pour l’usine à gaz, c’est la difficulté à mettre tout le monde d’accord y compris les collègues qui ne voudront pas venir à ladite réunion parce que les projets ne les intéressent pas. Dans les établissements où ça se pratique, c’est aussi de la paperasse en plus.
Je ne connais pas la situation que tu évoques puisque la plupart du temps les TZR sont inclus chez nous dans les projets, s'ils le souhaitent et si les projets préexistent à leur nomination sur les postes. C'est sans doute spécifique au LP: les projets sont désormais sous -tendus par la préparation du " chef-d'oeuvre" et sont déterminés en juin pour l'année suivante. Quiconque est intéressé peut s'y greffer. Mais cela ne concerne pas les projets propres à une seule matière qui seraient menés par un seul prof toute l'année.
- JennyMédiateur
Zigmag : Oui, se greffer à un projet préexistant donc qui ne plait pas forcément... C'est différent de monter un projet.
Prezbo : Nécessité aussi pour passer certaines certifications, pouvoir postuler sur certaines missions / postes. Certaines fiches de postes sont assez claires là dessus.
Prezbo : Nécessité aussi pour passer certaines certifications, pouvoir postuler sur certaines missions / postes. Certaines fiches de postes sont assez claires là dessus.
- KikiHabitué du forum
Les collègues qui ne préviennent pas quand ils sortent une classe, cela existe aussi. Cette année j'ai reporté deux contrôles : ce sont les élèves qui m'ont informé que le contrôle fixé tel jour n'était pas possible parce qu'ils étaient en sortie ... Plusieurs fois c'est le principal-adjoint qui m'a envoyé un email pour me dire que je n'aurais pas telle classe et que je remplaçais un professeur pour éviter de surcharger la permanence.
J'ai appris par hasard en causant avec une collègue qu'une partie de mes 3e iraient en Angleterre une semaine en 2024. Je suis donc allé voir le collègue pour en savoir plus. Ainsi je peux prévoir une séquence que les 3e qui seront en Angleterre n'auront pas à "rattraper" . Je ferai une étude de film historique ou SF (puisque c'est au programme) afin que ceux qui restent en France ne soient pas trop déçus. Cela dit, je trouve que c'est très bien et même courageux d'emmener certains de nos 3e en Angleterre.
Quand j'organise une sortie, je préviens mes collègues en septembre, un mois puis une semaine avant la sortie.
Ensuite, il y a des projets qui me laissent perplexe, surtout dans ma matière. Par exemple, emmener une classe en promenades pour prendre en photo avec son téléphone un "morceau" de nature ( une branche d'arbre, une rivière, un caillou) et coller un groupe nominal ou verbal sur la photo, cela me donne l'impression que les élèves ont brassé de l'air.
J'ai appris par hasard en causant avec une collègue qu'une partie de mes 3e iraient en Angleterre une semaine en 2024. Je suis donc allé voir le collègue pour en savoir plus. Ainsi je peux prévoir une séquence que les 3e qui seront en Angleterre n'auront pas à "rattraper" . Je ferai une étude de film historique ou SF (puisque c'est au programme) afin que ceux qui restent en France ne soient pas trop déçus. Cela dit, je trouve que c'est très bien et même courageux d'emmener certains de nos 3e en Angleterre.
Quand j'organise une sortie, je préviens mes collègues en septembre, un mois puis une semaine avant la sortie.
Ensuite, il y a des projets qui me laissent perplexe, surtout dans ma matière. Par exemple, emmener une classe en promenades pour prendre en photo avec son téléphone un "morceau" de nature ( une branche d'arbre, une rivière, un caillou) et coller un groupe nominal ou verbal sur la photo, cela me donne l'impression que les élèves ont brassé de l'air.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
On peut passer beaucoup de temps à comparer nos expériences, bonnes ou mauvaises. J’ai l’impression que dans cette discussion il y a plusieurs aspects présents en arrière-plan, qui contribuent à la diversité des points de vue et des ressentis. J’en vois notamment deux:
Enfin, il y a aussi le fait que, comme cela a été souligné déjà, le problème n’est probablement pas tant les collègues comme individus, leur valeurs, leur mode de fonctionnement, leur manque de scrupules ou d'ouverture d'esprit réel ou supposé, que le cadre dans lequel on nous oblige à travailler, en particulier au lycée depuis la réforme (mise en concurrence des disciplines et des démarches avec des exigences excessives et des moyens contraints). Un cadre qui tend à favoriser le genre de comportement que je viens de décrire dans le paragraphe précédent, qui amplifie les désagréments que nous subissons du fait des projets proposés par des collègues, ou ceux que – bien malgré nous la plupart du temps – nous faisons subir à certains avec nos propres projets si nous en faisons.
- Les différences dans les modes d’organisation et la définition des groupes, qui dépendent fortement des contextes d'enseignement, des niveaux et des matières. Pour ma part, je n’enseigne actuellement qu’en spécialité (1ère et terminale), en lycée général. Comme tous ceux qui enseignent en spécialité, je n’ai jamais en face de moi des classes, mais seulement des groupes composés d’élèves issus de nombreuses classes différentes (autour d'une dizaine de classes par groupe). Je ne peux donc jamais prendre, perdre ou rendre la totalité ou même la moitié de mes effectifs sur une heure, mais tout au plus deux ou trois élèves issus d’une même classe. Je ne dis pas que cela ne peut pas être gênant dans un sens comme dans l’autre, je veux simplement souligner que la situation n’est pas la même que celle d’un collègue qui pourrait prendre, perdre ou rendre des heures pour la totalité d’une classe – ce qui peut être le cas en tronc commun en lycée général (hors groupes de langues il me semble), en LP (je crois, mais je ne connais pas bien), ou au collège (hors groupes de langues là aussi).
- La question de ce qui fait l’intérêt et la légitimité d’un projet, quelle que soit la définition que l’on donne de ce terme – pour simplifier, disons une activité organisée par un collègue qui nous prend des heures/des élèves. Là c’est un peu l’éléphant dans la pièce, présent dès le premier post de ce fil avec la distinction suggérée entre les projets "prioritaires" d’une part, et (ai-je cru comprendre) les activités culturelles, artistiques et sportives d’autre part. Je me suis retenu de répondre sur ce point, parce que cette manière de définir et d’opposer l’essentiel et l’accessoire dans la formation d’une jeune personne me semble d’une grande naïveté, mais il est certain que la conception de l’essentiel/prioritaire est en général loin d’être unanimement partagée au sein des établissements. Je suis bien placé pour le savoir avec ma discipline, dont pas mal de collègues semblent avoir une perception très floue, certains (je dis bien certains) imaginant apparemment que je me contente de demander à mes élèves de me dire l'histoire que racontent les tableaux, de retenir quelques dates et de me faire des peintures avec de jolies couleurs. J’entends (trop régulièrement pour qu’il s’agisse de pures élucubrations) des élèves me rapporter que des collègues (en particulier d’une matière que je ne nommerai pas ici pour ne pas jeter de l’huile sur le feu) cherchent à les dissuader de venir "faire mumuse" ou "perdre leur temps" (sic) dans ma spécialité pour choisir plutôt la leur qui est réputée développer l’intelligence comme aucune autre et "ouvrir toutes les portes". Alors vous imaginez si j’ai envie de solliciter l’assentiment des collègues en question quand je souhaite mettre en place un projet. Après (hormis quand je fais un voyage commun avec des collègues de langues, ce qui inévitablement "consomme" des heures sur plusieurs jours) j’emprunte le moins d’heures/élèves qu’il est possible (sur un niveau, guère plus de deux ou trois heures par année en général) et j’informe tous les collègues en amont, parce que ça me semble la plus élémentaire des politesses. Et j'apprécie que les autres organisateurs de projets fassent de même.
Enfin, il y a aussi le fait que, comme cela a été souligné déjà, le problème n’est probablement pas tant les collègues comme individus, leur valeurs, leur mode de fonctionnement, leur manque de scrupules ou d'ouverture d'esprit réel ou supposé, que le cadre dans lequel on nous oblige à travailler, en particulier au lycée depuis la réforme (mise en concurrence des disciplines et des démarches avec des exigences excessives et des moyens contraints). Un cadre qui tend à favoriser le genre de comportement que je viens de décrire dans le paragraphe précédent, qui amplifie les désagréments que nous subissons du fait des projets proposés par des collègues, ou ceux que – bien malgré nous la plupart du temps – nous faisons subir à certains avec nos propres projets si nous en faisons.
- ElyasEsprit sacré
Je rajoute quelques éléments de réflexion, nos expériences quant aux projets sont dépendantes des éléments suivants :
- si on est en lycée GT, lycée professionnel ou en collège : en lycée GT, avec la réforme Blanquer, les projets doivent être l'horreur pour tous les collègues avec la multiplicité des groupes. En collège, c'est plus gérable (le groupe-classe est la base sauf pour certains enseignements liées aux options ou aux LV). Au lycée professionnel, ça a l'air d'être collectif la plupart du temps.
- le rôle de la direction : si elle gère l'équilibre des pertes de cours ou pas, si elle gère le calendrier et la communication.
- le rôle des collègues organisateurs de projets : s'ils sont rigoureux ou pas du tout.
- les collègues non-organisateurs de projets : s'ils se tiennent au courant ou pas, s'ils anticipent ou pas etc.
On mélange le tout et ça peut être l'enfer ou gérable. Chez moi, c'est assez gérable même si je suis dubitatif sur l'intérêt de certains projets issus de la pédagogie du jeu.
- si on est en lycée GT, lycée professionnel ou en collège : en lycée GT, avec la réforme Blanquer, les projets doivent être l'horreur pour tous les collègues avec la multiplicité des groupes. En collège, c'est plus gérable (le groupe-classe est la base sauf pour certains enseignements liées aux options ou aux LV). Au lycée professionnel, ça a l'air d'être collectif la plupart du temps.
- le rôle de la direction : si elle gère l'équilibre des pertes de cours ou pas, si elle gère le calendrier et la communication.
- le rôle des collègues organisateurs de projets : s'ils sont rigoureux ou pas du tout.
- les collègues non-organisateurs de projets : s'ils se tiennent au courant ou pas, s'ils anticipent ou pas etc.
On mélange le tout et ça peut être l'enfer ou gérable. Chez moi, c'est assez gérable même si je suis dubitatif sur l'intérêt de certains projets issus de la pédagogie du jeu.
- IllianeExpert
zigmag17 a écrit:Poupoutch, Cleopatra2, Illiane... Je réagis.
Ouh la la!!! Certains messages me font bondir. Si si, on sait lire. Si si, on a bien compris en septembre qu'il y aurait un projet 1 avec le collègue A en février. Sauf que sont prévus aussi le projet 2 avec le collègue B en mars, le projet 3 avec le collègue C en avril, le projet 4 re-avec le collègue 1 en mai... Voilà : l'année scolaire est amorcée et chacun pense qu'il mène son projet et que ce projet est le seul. Mais non. Et en communication on sait aussi qu'il faut 3 vecteurs pour qu'une info soit intégrée : une fois à l'oral, une fois par mail, une fois par voie papier ( dans le casier ). On a beau s'être entendu dire en septembre que le projet X ou Y aurait lieu avec telle classe tel jour de l'année suivante, il arrive que l'on oublie. J'imagine donc sans peine que ceux qui reprochent aux collègues de ne pas s'incliner devant leurs projets pour lesquels quasiment il faudrait les remercier, font tout cela.
Parce que la charge mentale d'une année scolaire, pardon mais ce n'est pas lié uniquement à l'attention que l'on porte aux projets des uns et des autres. Ca commence par prendre en main des classes parfois difficiles. Alors si en plus il faut se prendre des leçons de morale merci.
Une petite pensée aussi pour les collègues qui ont la moitié d'un établissement scolaire en classe ( profs d'arts plastiques par exemple) et qui devraient penser à tout.
J'ajoute et je l'ai déjà dit que je fais aussi des projets ( j'y participe plus que je ne les mène), là n'est pas la question.
La question c'est aussi de respecter ceux qui n'en font pas et pour qui ces heures de cours qui sautent deviennent un vrai casse-tête quand - au hasard- il faut préparer des élèves à un examen national ( épreuves du mois de juin).
Je crois que tenir les gens qui ont ce discours critique pour des bas du front obtus et gênants est un peu facile.
Tu te méprends de manière plus qu'étrange sur mon message (je n'ai pris personne pour des "bas du front obtus et gênants" ), donc je reprends. Je répondais à ce message de @Poupoutch :
Poupoutch a écrit:Dans un monde parfait, on saurait son EDT suffisamment tôt pour prévoir de caler le projet en priorité sur ses propres heures afin de ne pas gêner. Dans un monde parfait, on prévient ses collègues (mais en aucun cas on ne leur demande leur bénédiction) bien en amont. Parfois ça ne se passe pas comme ça.
Et puis j'ajouterai que vu le nombre de fois où j'ai prévenu dès septembre pour des projets se tenant en février ou mars, puis envoyé des rappels quelques semaines avant pour recevoir un message énervé d'un collègue qui avait prévu une évaluation pile le jour où, je pense que certains y mettent aussi de la mauvaise volonté.
Dans ce cadre-là, non, je ne trouve pas très poli qu'un collègue écrive un message déplaisant à celui/celle qui organise une sortie : celle-ci avait été annoncée bien avant que l'évaluation ne soit prévue. Personnellement, si je me trouvais confrontée à ce cas de figure je râlerais sans aucun doute intérieurement mais ne m'en prendrais qu'à moi-même pour ne pas avoir noté l'information.
Le sujet de l'excès de sorties/projets qui nuisent à une progression est un autre sujet, mais ce n'est pas ce que j'évoquais dans mon message. Je suis toutefois bien d'accord avec le fait que bon nombre d'heures de cours sautent (pas toujours/généralement du fait des collègues d'ailleurs, mais plutôt de l'établissement : intervention X ou Y, évaluation W ou Z...) et que c'est plus que gênant pour assurer correctement son enseignement, ce qui devrait pourtant être au coeur de notre métier et qui semble bien annexe pour certains (dois-je ajouter que je ne mène quasiment aucun projet et que perdre mes heures de cours me saoule ? Je suis donc un de ces "bas du fronts obtus et gênants" ; je ne prêche absolument pas pour ma paroisse ici, mais pour un minimum de correction).
NB : si ma mémoire est bonne, Poupoutch assure les cours de spécialité théâtre dans son établissement, donc je crois que la question des projets est intrinsèquement liée à son "coeur de métier"...
- Flo44Érudit
Je découvre le fil un peu tard...Rubik a écrit:J'ai l'exemple d'un projet mené par une collègue sur l'une de mes classes qui les faisait sortir 4 lundis matins, sans compter les autres sorties (une bonne dizaine de demi-journées en tout). Sachant qu'il y avait cette année 5 lundis fériés et que je voyais cette classe 2h le lundi matin, je vous laisse imaginer à quel point je n'ai pas fini le programme ! Et oui, ça m'a énervée, parce que clairement elle n'en avait rien à faire "Mais tu ne te rends pas compte à quel point c'est une chaaaaaaaannnnnnnnce pour eux !!!, Ils auront le temps de faire des maths plus tard !"
Ce que certains collègues ne comprennent pas, c'est qu'en mathématiques c'est à l'enseignant de mathématiques qu'on reprochera de ne pas avoir fait le programme (ou de l'avoir fait trop vite!) et non pas à ceux qui ont pris la classe pour une sortie...
Cette année sur mes 3 classes de 5ème, deux ont manqué quelques heures (2 ou 3), sauf une classe qui en a manqué une douzaine ! Forcément, cela est problématique pour leurs apprentissages.
Et ce n'est pas prévisible au moment des votes du CA, parce qu'on n'a pas les emplois du temps, ni même souvent les jours où les projets se passeront. Pour cette classe, une grande partie des sorties / interventions / projets divers sont tombés sur le lundi après-midi où je les avais 2 heures (sur les 3,5).
Certains collèges réservent une semaine entière pour les projets, ce n'est pas forcément idiot (j'imagine que ce n'est pas faisable pour TOUS les projets, mais si on peut en caser une majorité, ça doit être plus simple pour l'organisation notamment entre collègues).
- PoupoutchModérateur
Bon, alors on va repréciser les choses (mais est-ce bien utile au fond, puisque je crois que de toute façon ces sujets sur les projets n'ont vocation qu'à ce que chacun répète inlassablement ce qu'il a à dire sans écouter les autres)...
Projet (ou sortie ou intervention extérieure) = vote au CA. Dans la plupart des établissements que j'ai fréquentés on demandait à ce que tout soit présenté en même temps, sur un CA, généralement en septembre. Cela permettait donc de veiller à répartir aussi bien les heures prises par les projets que les moyens alloués à chaque classe (et de faire en sorte que les mêmes élèves ne soient pas sur 25 projets différents). Ça, c'est une gestion intelligente des choses.
Pour le reste comme je l'ai déjà dit quand on ne se contente pas de me prêter de mauvaises intentions, en amont, je réfléchis à la faisabilité du truc (combien de journées le projet fait-il perdre, tombe-t-il dans une période propice, est-il possible de le placer à un moment où il ne gênera pas trop ?) Et si vraiment c'est trop problématique, j'y renonce.
Quant à me concerter avec les équipes, ma foi j'aimerais bien, mais les projets que je monte, je les monte en ce moment et je ne sais pas encore qui aura la classe qui participera au projet, donc il ne m'est pas vraiment possible de demander leur avis à mes collègues. Et c'est le cas pour la plupart des projets que je monte, aussi parce qu'ils dépendent d'une structure partenaire qui a besoin de temps pour organiser les choses. Il est donc en effet possible qu'un collègue d'une autre matière ait de son côté prévu autre chose et que nous entrions en "collision", d'où l'intérêt du CA de septembre, qui nous permettra d'avoir une vision d'ensemble. Donc si parfois une classe a plusieurs projets ce n'est pas parce que les porteurs de projets sont de sales égoïstes qui font tout dans leur coin sans penser à leurs collègues...
Enfin, comme cela a été souligné ci-dessus, j'enseigne une spécialité qui ne connait pas les cours "à l'ancienne" et ne peut fonctionner sans projets, et qui implique généralement des interventions extérieures qui dépendent de l'agenda de personnes souvent très occupées, donc je n'ai pas toujours le choix des dates. De la même manière quand il s'agit de se greffer sur un évènement organisé par une structure extérieure au lycée. C'est ainsi. Mais comme il se trouve que ma matière, qui a pourtant un gros coefficient au bac, est souvent vue comme une matière de gros glandeurs, j'avoue que je perds très vite patience. Il faudrait aussi apprendre à respecter toutes les matières enseignées dans un établissement et à leur donner à toutes la même importance. Quant au respect des collègues, il va dans les deux sens : je fais au maximum pour minimiser l'impact de mes projets sur mes collègues, j'attends donc en retour qu'ils fassent en sorte de ne pas venir m'embêter quand une classe est absente.
Et une dernière petite chose : dans ma matière, le programme impose 9 spectacles par an, le plus souvent en soirée, une restitution publique des travaux, le plus souvent un samedi, qui viennent encore s'ajouter aux projets que je mène. Tout ce temps là est pris sur mon temps libre, me demande un gros boulot de coordination, de programmation, et beaucoup de choses à penser (pour l'an prochain, tous groupes confondus, j'aurai 30 soirées de prises par des spectacles, 4 projets ou sorties, sur une journée le plus souvent, sur 3 journées plus des spectacles le soir pour le plus gros projet.) Alors oui, j'estime aussi que mes collègues peuvent se responsabiliser sans que j'aie besoin de leur faire parvenir l'info 3 fois par 3 canaux différents, d'autant que je ne donne pas cours au lycée mais au théâtre, situé à 1km de la salle des profs, et que passer donner une info de vive voix ou mettre un mot dans le casier va me faire perdre une bonne heure au bas mot... Moi je trouve qu'un récap en début d'année et un rappel, envoyés sur Pronote, c'est déjà pas mal.)
Projet (ou sortie ou intervention extérieure) = vote au CA. Dans la plupart des établissements que j'ai fréquentés on demandait à ce que tout soit présenté en même temps, sur un CA, généralement en septembre. Cela permettait donc de veiller à répartir aussi bien les heures prises par les projets que les moyens alloués à chaque classe (et de faire en sorte que les mêmes élèves ne soient pas sur 25 projets différents). Ça, c'est une gestion intelligente des choses.
Pour le reste comme je l'ai déjà dit quand on ne se contente pas de me prêter de mauvaises intentions, en amont, je réfléchis à la faisabilité du truc (combien de journées le projet fait-il perdre, tombe-t-il dans une période propice, est-il possible de le placer à un moment où il ne gênera pas trop ?) Et si vraiment c'est trop problématique, j'y renonce.
Quant à me concerter avec les équipes, ma foi j'aimerais bien, mais les projets que je monte, je les monte en ce moment et je ne sais pas encore qui aura la classe qui participera au projet, donc il ne m'est pas vraiment possible de demander leur avis à mes collègues. Et c'est le cas pour la plupart des projets que je monte, aussi parce qu'ils dépendent d'une structure partenaire qui a besoin de temps pour organiser les choses. Il est donc en effet possible qu'un collègue d'une autre matière ait de son côté prévu autre chose et que nous entrions en "collision", d'où l'intérêt du CA de septembre, qui nous permettra d'avoir une vision d'ensemble. Donc si parfois une classe a plusieurs projets ce n'est pas parce que les porteurs de projets sont de sales égoïstes qui font tout dans leur coin sans penser à leurs collègues...
Enfin, comme cela a été souligné ci-dessus, j'enseigne une spécialité qui ne connait pas les cours "à l'ancienne" et ne peut fonctionner sans projets, et qui implique généralement des interventions extérieures qui dépendent de l'agenda de personnes souvent très occupées, donc je n'ai pas toujours le choix des dates. De la même manière quand il s'agit de se greffer sur un évènement organisé par une structure extérieure au lycée. C'est ainsi. Mais comme il se trouve que ma matière, qui a pourtant un gros coefficient au bac, est souvent vue comme une matière de gros glandeurs, j'avoue que je perds très vite patience. Il faudrait aussi apprendre à respecter toutes les matières enseignées dans un établissement et à leur donner à toutes la même importance. Quant au respect des collègues, il va dans les deux sens : je fais au maximum pour minimiser l'impact de mes projets sur mes collègues, j'attends donc en retour qu'ils fassent en sorte de ne pas venir m'embêter quand une classe est absente.
Et une dernière petite chose : dans ma matière, le programme impose 9 spectacles par an, le plus souvent en soirée, une restitution publique des travaux, le plus souvent un samedi, qui viennent encore s'ajouter aux projets que je mène. Tout ce temps là est pris sur mon temps libre, me demande un gros boulot de coordination, de programmation, et beaucoup de choses à penser (pour l'an prochain, tous groupes confondus, j'aurai 30 soirées de prises par des spectacles, 4 projets ou sorties, sur une journée le plus souvent, sur 3 journées plus des spectacles le soir pour le plus gros projet.) Alors oui, j'estime aussi que mes collègues peuvent se responsabiliser sans que j'aie besoin de leur faire parvenir l'info 3 fois par 3 canaux différents, d'autant que je ne donne pas cours au lycée mais au théâtre, situé à 1km de la salle des profs, et que passer donner une info de vive voix ou mettre un mot dans le casier va me faire perdre une bonne heure au bas mot... Moi je trouve qu'un récap en début d'année et un rappel, envoyés sur Pronote, c'est déjà pas mal.)
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Poupoutch a écrit:Mais comme il se trouve que ma matière, qui a pourtant un gros coefficient au bac, est souvent vue comme une matière de gros glandeurs, j'avoue que je perds très vite patience. Il faudrait aussi apprendre à respecter toutes les matières enseignées dans un établissement et à leur donner à toutes la même importance. Quant au respect des collègues, il va dans les deux sens : je fais au maximum pour minimiser l'impact de mes projets sur mes collègues, j'attends donc en retour qu'ils fassent en sorte de ne pas venir m'embêter quand une classe est absente.
Je me sens un peu moins seul en te lisant. Même si depuis le temps que j'entends des gentillesses sur le caractère éminemment dispensable de mon enseignement (pour ne rien dire de mes projets...), j'ai pris le parti de ne plus m'énerver là-dessus et de laisser causer.
- glucheNiveau 10
C'est justement parce que c'est éminemment dispensable que c'est essentiel!Aperçu par hasard a écrit:Je me sens un peu moins seul en te lisant. Même si depuis le temps que j'entends des gentillesses sur le caractère éminemment dispensable de mon enseignement (pour ne rien dire de mes projets...), j'ai pris le parti de ne plus m'énerver là-dessus et de laisser causer.
- EdithWGrand sage
Depuis 7 ans que je suis dans un cdi étique, mon rôle est quasi uniquement de monter et suivre les projets. J’ai réussi petit à petit à détourner le concept initial (on inscrit les élèves à tout ce qui existe et on passe notre temps à les faire sortir) et à gagner la confiance des collègues. Désormais je remplis toujours Adage de projets ronflants et rédigés en langue de bois impeccable (ce qui nous vaut des dotations très confortables en IPE ou en heures d’intervenants), MAIS je les conçois intégralement autour des souhaits des collègues, de manière à ne quasiment jamais impacter leurs cours. Exemple cette année : le projet principal, pompeusement nommé pour faire « culturel » et plaire à la commission EAC, consiste en une sorte d’EPI par classe, qui est simplement un portfolio papier ou numérique, dans lequel les élèves mettront des textes, images, écrits divers. Un thème par classe, à partir du programme de français : la collègue m’a dit quels textes elle souhaite travailler et j’ai construit autour. On aura probablement deux demi-journées d’intervention en 6e avec un prof de théâtre qui fera faire de la lecture expressive aux 6e (textes sur le loup…La Fontaine, Daudet… donc travail sur la fluence), ainsi qu’une demi-journée avec une artiste plasticienne pour concevoir et réaliser la couverture du portfolio (pris sur les cours d’arts plastiques ou les heures de CDI). Donc on fait beaucoup de choses, sur le papier, mais ça impacte extrêmement peu les heures disciplinaires. La CDE est contente (plein de projets, que je mets en place mais c’est elle qui signe et récolte les lauriers) les élèves gardent leurs cours, le rectorat est content (on est en zone hyper rurale donc ça les valorise aussi de nous « aider »). Ça demande quand même une sacrée organisation et une bonne connaissance des arcanes de l’EAC, des trésors de diplomatie et la confiance des collègues. Pas toujours possible ! On n’a que 4 classes très peu nombreuses, ça aide.
- Flo44Érudit
J'espère que l'an prochain le professeur documentaliste de mon collège sera aussi efficace que toi! J'ai en effet 2 activités à monter, et impossible de le faire seule car classes entières de 28 (merci l'heure de soutien en 6ème, j'en parle dans un autre fil).EdithW a écrit:Depuis 7 ans que je suis dans un cdi étique, mon rôle est quasi uniquement de monter et suivre les projets...
Sinon pour le fait que je râle : je sais bien que les collègues (et le CA) font de leur mieux et ont leurs contraintes. Le problème n'est pas que chaque élève ait à peu près les mêmes heures de projet, le problème est quant ça tombe toujours sur la même demi-journée, et donc sur la même matière. Et ça c'est impossible à prévoir. Idéalement il faudrait déjà éviter de mettre 2h de la même matière le même jour (ou pire la même demi-journée) mais faire les emplois du temps n'est pas simple non plus.
On se retrouve donc bloqués par des injonctions contradictoires, et des contraintes insurmontables et incompatibles entre elles...
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
gluche a écrit:C'est justement parce que c'est éminemment dispensable que c'est essentiel!Aperçu par hasard a écrit:Je me sens un peu moins seul en te lisant. Même si depuis le temps que j'entends des gentillesses sur le caractère éminemment dispensable de mon enseignement (pour ne rien dire de mes projets...), j'ai pris le parti de ne plus m'énerver là-dessus et de laisser causer.
Merci @gluche. Pour ce qui concerne les arts c'est cependant un point de vue qui ne fait pas tout à fait l'unanimité en salle des profs.
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