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- blahblahblahNiveau 3
Je te remercie pour le travail colossal que tu partages !
Je profite de ce post pour poser une question en rapport à la progression en grammaire : connaissez-vous ou utilisez vous les ressources de dys-positif ?
Je profite de ce post pour poser une question en rapport à la progression en grammaire : connaissez-vous ou utilisez vous les ressources de dys-positif ?
- A TuinVénérable
C'est beaucoup de travail ! Bravo à toi.
Je ne mettrais pas une telle grille d'auto-évaluation,.mais plutôt un petit encart MEMO en bas de page, sur les trucs et astuces mnémotechniques qui pourraient y être inscrits pour fixer les connaissances sur les points posant problème lors des exercices.
Ainsi on focalise après coup sur cet encart MEMO indiquant ce à quoi il faut penser pour créer des automatismes.
Je ne mettrais pas une telle grille d'auto-évaluation,.mais plutôt un petit encart MEMO en bas de page, sur les trucs et astuces mnémotechniques qui pourraient y être inscrits pour fixer les connaissances sur les points posant problème lors des exercices.
Ainsi on focalise après coup sur cet encart MEMO indiquant ce à quoi il faut penser pour créer des automatismes.
- marjoDoyen
J'ai refait ma première séance d'exercices en suivant vos conseils. Effectivement, j'ai été trop ambitieuse hier. J'ai bien fait de poster finalement !
Je me suis focalisée uniquement sur de la conjugaison, l'indicatif essentiellement (j'introduis tout doucement le subjonctif dans le dernier exercice). Ca me semble plus cohérent et moins intimidant pour une première séance. L'idée de l'encart MEMO n'est pas mauvaise, mais j'ai peur que ça fasse double emploi avec les renvois au fichier de langue et mon but n'est justement pas que les élèves se dispersent. Du coup, j'ai laissé la grille d'auto-évaluation.
Je me suis focalisée uniquement sur de la conjugaison, l'indicatif essentiellement (j'introduis tout doucement le subjonctif dans le dernier exercice). Ca me semble plus cohérent et moins intimidant pour une première séance. L'idée de l'encart MEMO n'est pas mauvaise, mais j'ai peur que ça fasse double emploi avec les renvois au fichier de langue et mon but n'est justement pas que les élèves se dispersent. Du coup, j'ai laissé la grille d'auto-évaluation.
- Fichiers joints
- AmaliahEmpereur
Marjo, je me demande pourquoi tu fais faire une réécriture sur le passé simple sans l'avoir fait réviser préalablement : est-ce que tu veux voir qui saura conjuguer correctement? A mon avis, très peu d'élèves maîtrisent le passé simple des verbes du premier groupe à la première personne. Je ne vois pas trop l'intérêt de l'exercice.
Pour temps simples / temps composés, je ferais en plusieurs étapes : d'abord basique, leur faire différencier les deux en donnant une liste de verbes conjugués (2 min), ensuite leur faire identifier le temps de verbes conjugués aux temps simples (problématique avec des élèves faibles, c'est l'occasion de remettre en place certaines choses en leur donnant des indices de temps du type "Quand j'étais petit" pour repérer l'imparfait), puis leur faire identifier le temps de verbes conjugués à des temps composés et enfin dans un dernier temps leur demander de conjuguer à un temps composé (sachant que s'ils ne maîtrisent pas la conjugaison des auxiliaires aux temps simples, c'est compliqué). Pour la semaine suivante, ils doivent apprendre par coeur / réviser la conjugaison des auxiliaires à l'indicatif et au conditionnel (je laisse volontairement le subjonctif de côté en début d'année).
Pour une bonne classe, je demanderais la transposition de verbes conjugués à un temps simple au temps composé qui correspond.
Par ailleurs, pour rebondir sur ton avant-dernier message, une heure de langue par semaine, ça ne me semble pas du tout suffisant pour faire progresser les élèves. Je consacre 2h à la langue.
Pour temps simples / temps composés, je ferais en plusieurs étapes : d'abord basique, leur faire différencier les deux en donnant une liste de verbes conjugués (2 min), ensuite leur faire identifier le temps de verbes conjugués aux temps simples (problématique avec des élèves faibles, c'est l'occasion de remettre en place certaines choses en leur donnant des indices de temps du type "Quand j'étais petit" pour repérer l'imparfait), puis leur faire identifier le temps de verbes conjugués à des temps composés et enfin dans un dernier temps leur demander de conjuguer à un temps composé (sachant que s'ils ne maîtrisent pas la conjugaison des auxiliaires aux temps simples, c'est compliqué). Pour la semaine suivante, ils doivent apprendre par coeur / réviser la conjugaison des auxiliaires à l'indicatif et au conditionnel (je laisse volontairement le subjonctif de côté en début d'année).
Pour une bonne classe, je demanderais la transposition de verbes conjugués à un temps simple au temps composé qui correspond.
Par ailleurs, pour rebondir sur ton avant-dernier message, une heure de langue par semaine, ça ne me semble pas du tout suffisant pour faire progresser les élèves. Je consacre 2h à la langue.
- marjoDoyen
Amaliah a écrit:Marjo, je me demande pourquoi tu fais faire une réécriture sur le passé simple sans l'avoir fait réviser préalablement : est-ce que tu veux voir qui saura conjuguer correctement? A mon avis, très peu d'élèves maîtrisent le passé simple des verbes du premier groupe à la première personne. Je ne vois pas trop l'intérêt de l'exercice.
Pour temps simples / temps composés, je ferais en plusieurs étapes : d'abord basique, leur faire différencier les deux en donnant une liste de verbes conjugués (2 min), ensuite leur faire identifier le temps de verbes conjugués aux temps simples (problématique avec des élèves faibles, c'est l'occasion de remettre en place certaines choses en leur donnant des indices de temps du type "Quand j'étais petit" pour repérer l'imparfait), puis leur faire identifier le temps de verbes conjugués à des temps composés et enfin dans un dernier temps leur demander de conjuguer à un temps composé (sachant que s'ils ne maîtrisent pas la conjugaison des auxiliaires aux temps simples, c'est compliqué). Pour la semaine suivante, ils doivent apprendre par coeur / réviser la conjugaison des auxiliaires à l'indicatif et au conditionnel (je laisse volontairement le subjonctif de côté en début d'année).
Pour une bonne classe, je demanderais la transposition de verbes conjugués à un temps simple au temps composé qui correspond.
Par ailleurs, pour rebondir sur ton avant-dernier message, une heure de langue par semaine, ça ne me semble pas du tout suffisant pour faire progresser les élèves. Je consacre 2h à la langue.
J'aimerais bien faire deux heures de langue par semaine, mais ça veut dire qu'on n'avance plus du tout en compréhension/analyse ni en rédaction et dieu sait qu'on a du pain sur la planche dans ces deux domaines-là. Alors certes, on pourrait me rétorquer que si les élèves ne sont pas bons en langue, il y a peu de chances qu'ils comprennent ce qu'ils lisent, mais on ne peut pas indéfiniment tout reprendre depuis le début chaque année. Ce qui m'a d'ailleurs poussée à vouloir changer ma façon de travailler en langue, c'est de constater qu'on ne cesse de revoir les mêmes notions en langue d'une année sur l'autre, et que finalement ce sont toujours les mêmes qui savent et toujours les mêmes qui ne savent pas. Je prends donc le parti de ne pas revoir in extenso et dans le détail toutes les conjugaisons en 3e (sauf le subjonctif), ni les temps composés d'ailleurs parce que j'estime qu'ils sont censés le savoir et que c'est désormais à eux de faire le travail d'apprentissage nécessaire s'ils veulent combler leurs lacunes.
- AmaliahEmpereur
marjo a écrit:J'aimerais bien faire deux heures de langue par semaine, mais ça veut dire qu'on n'avance plus du tout en compréhension/analyse ni en rédaction et dieu sait qu'on a du pain sur la planche dans ces deux domaines-là. Alors certes, on pourrait me rétorquer que si les élèves ne sont pas bons en langue, il y a peu de chances qu'ils comprennent ce qu'ils lisent, mais on ne peut pas indéfiniment tout reprendre depuis le début chaque année. Ce qui m'a d'ailleurs poussée à vouloir changer ma façon de travailler en langue, c'est de constater qu'on ne cesse de revoir les mêmes notions en langue d'une année sur l'autre, et que finalement ce sont toujours les mêmes qui savent et toujours les mêmes qui ne savent pas. Je prends donc le parti de ne pas revoir in extenso et dans le détail toutes les conjugaisons en 3e (sauf le subjonctif), ni les temps composés d'ailleurs parce que j'estime qu'ils sont censés le savoir et que c'est désormais à eux de faire le travail d'apprentissage nécessaire s'ils veulent combler leurs lacunes.
On ne fait pas les mêmes choix : quelle que soit ma classe, je consacre toujours la moitié de mes heures à la langue. Cela dit, le volume horaire est un problème absolument insoluble.
Pour la conjugaison, je m'en tiens aussi à 7 ou 8 leçons et je ne reprends pas les temps basiques non plus. Je fais très régulièrement un petit contrôle de conjugaison (indicatif et conditionnel) que j'adapte pour les très faibles qui n'apprennent que les temps simples. C'est donc à eux de travailler en autonomie.
Ton message renvoie à un des écueils majeurs auxquels on est continuellement confronté et je partage complètement tes interrogations. On a l'impression de tout refaire chaque année alors qu'on se dit que beaucoup de choses ont été faites les années précédentes, mais quand on travaille 2h sur les compléments d'objet par exemple et que la notion est vaguement reprise dans un exercice lors de la leçon sur l'attribut du sujet, que peuvent en retenir à long terme les élèves? Les élèves se souviennent-ils des 3h passées sur telle ou telle leçon d'histoire l'année précédente? C'est en me faisant ces réflexions que j'ai aussi essayé de changer ma manière de faire : j'ai par exemple essayé de donner plusieurs devoirs d'analyse progressifs en fin de 6e afin de rebrasser les natures et les fonctions de manière régulière.
Je pense que c'est vraiment notre manière de travailler qui est à interroger et que l'enseignement de la langue doit être spiralaire, progressif et répétitif pour que les élèves s'approprient les choses. Sinon on pourra toujours pester contre les élèves qui ne savent rien en croyant leur avoir fait cours.
Par rapport à ce que j'ai mis en gras, je ne pars pas du même principe que toi : certes, il y a les bons élèves qui savent et ceux qui ne savent pas. Mais si je me dis qu'ils devraient savoir et que c'est à eux de combler leurs lacunes en autonomie, je suis sûre à l'avance de les perdre et de ne continuer à m'occuper que de ceux qui savent...
Les élèves faibles de bonne volonté que j'ai en classe ont besoin d'être hyper encadrés et soutenus pour progresser un tant soit peu, ils ont besoin de voir qu'ils sont capables d'y arriver et le progrès, si dérisoire soit-il (maîtriser les temps simples en 3e...), entraîne les efforts. Certes ces élèves-là n'arriveront pas à rattraper complètement le niveau qu'ils n'ont pas mais ils progressent un peu.
Bien sûr, je ne parle pas de ceux qui ne veulent pas travailler et qui n'en foutent pas une et c'est peut-être ceux-là que tu as en classe et dont tu parles, mais ce n'est vraiment pas la majorité de mes élèves faibles qui voudraient bien mais ne peuvent pas : profil SEGPA, dys+++, FLS notamment qui m'obligent à revoir mes cours régulièrement.
Après, tout dépend vraiment de son public : dans mon collège ex-rep, j'ai d'excellents élèves mais une majorité d'élèves faibles à très faibles, j'ai beaucoup plus d'élèves beaucoup plus faibles que dans un collège lambda, ce qui change pas mal de choses. Tu vois, je n'ai jamais d'élèves qui soupirent parce que je leur fais refaire quelque chose qu'ils auraient déjà fait. J'envisagerais peut-être les choses différemment avec un autre public.
- yranohHabitué du forum
C'est bien plus clair comme ça je trouve, moins effrayant pour un premier cours de langue.
Amaliah, ça dépend aussi de ce qu'ont fait les collègues les années précédentes. S'ils ont travaillé de manière à rebrasser les notions régulièrement (rien qu'avec la phrase du jour, comme le fait au moins une des collègues de Marjo), alors il est moins utile de recommencer les mêmes choses chaque année. J'ai l'impression que les pratiques ont quand même pas mal changé ces dernières années, on doit en tenir compte aussi.
Amaliah, ça dépend aussi de ce qu'ont fait les collègues les années précédentes. S'ils ont travaillé de manière à rebrasser les notions régulièrement (rien qu'avec la phrase du jour, comme le fait au moins une des collègues de Marjo), alors il est moins utile de recommencer les mêmes choses chaque année. J'ai l'impression que les pratiques ont quand même pas mal changé ces dernières années, on doit en tenir compte aussi.
- AmaliahEmpereur
C'est vrai, yranoh. J'ai de la chance : j'ai les 2/3 de mes collègues qui travaillent vraiment en langue et depuis toujours. Mais ça ne nous empêche pas de raccrocher les wagons en début d'année. Je reprends natures et fonctions en 3e, ça me prend trois mois (en 6e, c'est le programme de l'année en fait!) mais tout est plus complexe, plus approfondi, ce n'est pas à l'identique. Ça va beaucoup plus vite mais c'est indispensable si je ne veux pas perdre une grande partie de mes élèves. Loin de moi l'idée d'ériger en modèle ma manière de fonctionner, comme je le disais plus haut, on enseigne en fonction de son public.
- marjoDoyen
Depuis lundi, j'essaie d'imprimer mon fichier de langue en recto-verso (17 feuilles par élèves) pour mes deux classes de 3e (60 élèves donc 1020 feuilles à faire sortir de la machine). J'y suis allée exprès lundi alors que je ne bossais pas pour tout imprimer et je n'ai pu faire que la moitié du fichier pour une de mes deux classes, car on avait une seule photocopieuse fonctionnelle sur les deux, et je ne pouvais pas mobiliser la seule restante pendant une heure, donc j'ai fait des bouts d'impression avant de céder ma place et ensuite il y avait une queue monstre. Je voulais finir ce soir et le deuxième photocopieur est tombé en rade... Je fais ma première séance de langue lundi prochain, mais je désespère de réussir à imprimer au moins la première moitié du fichier pour ma deuxième classe. Bref, les joies de la rentrée.
- jeannotNiveau 5
Amaliah a écrit:J'ai retapé ma leçon 1 sur le verbe en suivant le modèle de Yolatengo et j'hésite maintenant énormément entre la leçon classique et la leçon sous forme de question réponse. Mon tableau est moche et lourd, je ferais bien disparaître les bordures extérieures (je viens de poser la question sur le fil Libre Office). Mais je crois que ça aiderait les élèves faibles qui ne comprennent pas forcément ce qu'il faut retenir dans une leçon malgré le gras et le fluo et ça m'éviterait de taper des fiches de révisions avant le contrôle. Votre avis?
Ta fiche présentation sur le verbe est claire et très intéressante. Merci beaucoup!
- jeannotNiveau 5
Merci Marjo! Quel travail, oui, colossal! Tu nous fais gagner un temps précieux .
- SiggyHabitué du forum
Merci pour ce partage. C'est très intéressant, et quel travail!
- marjoDoyen
Après deux mois et demi environ d'utilisation de mon fichier de langue, je fais un premier bilan.
Le point positif, c'est qu'avec mon fonctionnement en mode classe inversée (on travaille la leçon à la maison et on fait les exercices en classe), les élèves font réellement les exercices et réfléchissent vraiment, vu que j'interdis de se référer au fichier de langue pendant la phase de travail, et qu'il n'y a donc pas les problèmes qui peuvent se poser habituellement avec les exercices faits à la maison (papa/maman qui ont aidé, voire fait les exercices, ou les élèves qui recopient les réponses sur un copain à la récré). Je mêle toujours plusieurs notions dans une même séance d'exercices et je reprends régulièrement des notions vues lors des séances précédentes : cela permet de réactiver les notions et d'ancrer quelques automatismes. C'était exactement ce que je voulais, et même les moins bons finissent par comprendre des trucs.
Les points négatifs, c'est que les élèves sont lents à faire les exercices et que dans mon fonctionnement, je veux que les exercices soient corrigés dans la foulée, juste après que les élèves ont travaillé dessus, et non pas la semaine suivante. Je manque donc souvent de temps pour reprendre avec eux le fichier de langue : même si j'explique en classe le point difficile à partir du cas concret rencontré dans l'exercice, je n'ai pas vraiment le temps de faire des points "leçon" en bonne et due forme comme je l'imaginais avant de me lancer dans cette nouvelle façon de faire. Je donne toujours des points du fichier de langue à revoir pour la séance suivante, mais je ne sais pas si les élèves lisent sérieusement le cours et je ne sais pas dans quelle mesure ils parviennent à le comprendre tout seuls. Par ailleurs, à chaque fois que j'introduis une notion pour la première fois (de l'année), une grosse partie des élèves est décontenancée car ils doivent s'appuyer sur leurs souvenirs de l'année précédente : or ils n'en ont pas toujours, et ceux qui sont sérieux ont souvent une réaction un peu paniquée car ils n'ont pas l'habitude de sortir de leur zone de confort "leçon puis exercices". Je n'ai pas non plus eu le temps de bâtir une véritable progression avant de me lancer, donc je navigue un peu à vue dans la façon dont j'introduis et fais alterner les notions, en m'appuyant sur mes progressions de langue les années précédentes, mais pour lesquelles je ne faisais pas autant de spiralaire et de reprises.
Je crois aussi que mon fichier est finalement trop touffu. J'ai voulu être exhaustive sur certaines notions "au cas où", alors qu'il y a des points qu'on ne travaille pas vraiment en classe de 3e (les types et formes de phrases par exemple). Je pense donc reprendre (à la fin de l'année !) le fichier si je conserve ce mode de fonctionnement l'année prochaine, mais en supprimant certaines parties. Je me dis aussi que ce ne serait pas mal de faire figurer sur les fiches de séances d'exercices elles-mêmes certains rappels de cours, afin que tout ne soit pas dans le fichier, mais là je ne sais pas trop comment intégrer ça.
Bref, je ne suis pas mécontente du système, les élèves s'y sont habitués, mais tout n'est pas parfaitement satisfaisant et est sans nul doute perfectible (mais n'est-ce pas l'état actuel des connaissances de nos élèves en grammaire qui m'amène à ce constat ?).
Le point positif, c'est qu'avec mon fonctionnement en mode classe inversée (on travaille la leçon à la maison et on fait les exercices en classe), les élèves font réellement les exercices et réfléchissent vraiment, vu que j'interdis de se référer au fichier de langue pendant la phase de travail, et qu'il n'y a donc pas les problèmes qui peuvent se poser habituellement avec les exercices faits à la maison (papa/maman qui ont aidé, voire fait les exercices, ou les élèves qui recopient les réponses sur un copain à la récré). Je mêle toujours plusieurs notions dans une même séance d'exercices et je reprends régulièrement des notions vues lors des séances précédentes : cela permet de réactiver les notions et d'ancrer quelques automatismes. C'était exactement ce que je voulais, et même les moins bons finissent par comprendre des trucs.
Les points négatifs, c'est que les élèves sont lents à faire les exercices et que dans mon fonctionnement, je veux que les exercices soient corrigés dans la foulée, juste après que les élèves ont travaillé dessus, et non pas la semaine suivante. Je manque donc souvent de temps pour reprendre avec eux le fichier de langue : même si j'explique en classe le point difficile à partir du cas concret rencontré dans l'exercice, je n'ai pas vraiment le temps de faire des points "leçon" en bonne et due forme comme je l'imaginais avant de me lancer dans cette nouvelle façon de faire. Je donne toujours des points du fichier de langue à revoir pour la séance suivante, mais je ne sais pas si les élèves lisent sérieusement le cours et je ne sais pas dans quelle mesure ils parviennent à le comprendre tout seuls. Par ailleurs, à chaque fois que j'introduis une notion pour la première fois (de l'année), une grosse partie des élèves est décontenancée car ils doivent s'appuyer sur leurs souvenirs de l'année précédente : or ils n'en ont pas toujours, et ceux qui sont sérieux ont souvent une réaction un peu paniquée car ils n'ont pas l'habitude de sortir de leur zone de confort "leçon puis exercices". Je n'ai pas non plus eu le temps de bâtir une véritable progression avant de me lancer, donc je navigue un peu à vue dans la façon dont j'introduis et fais alterner les notions, en m'appuyant sur mes progressions de langue les années précédentes, mais pour lesquelles je ne faisais pas autant de spiralaire et de reprises.
Je crois aussi que mon fichier est finalement trop touffu. J'ai voulu être exhaustive sur certaines notions "au cas où", alors qu'il y a des points qu'on ne travaille pas vraiment en classe de 3e (les types et formes de phrases par exemple). Je pense donc reprendre (à la fin de l'année !) le fichier si je conserve ce mode de fonctionnement l'année prochaine, mais en supprimant certaines parties. Je me dis aussi que ce ne serait pas mal de faire figurer sur les fiches de séances d'exercices elles-mêmes certains rappels de cours, afin que tout ne soit pas dans le fichier, mais là je ne sais pas trop comment intégrer ça.
Bref, je ne suis pas mécontente du système, les élèves s'y sont habitués, mais tout n'est pas parfaitement satisfaisant et est sans nul doute perfectible (mais n'est-ce pas l'état actuel des connaissances de nos élèves en grammaire qui m'amène à ce constat ?).
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Merci pour ce retour.
C’est très intéressant. Je n’en suis pas encore là — pas encore eu le courage de me poser pour une vision d’ensemble… — mais j’aimerais parvenir à ce genre de fonctionnement et c’est très inspirant de suivre ton cheminement.
C’est très intéressant. Je n’en suis pas encore là — pas encore eu le courage de me poser pour une vision d’ensemble… — mais j’aimerais parvenir à ce genre de fonctionnement et c’est très inspirant de suivre ton cheminement.
- marjoDoyen
Un petit bilan de l'utilisation de mon fichier de langue cette année en troisième (même si l'année n'est pas terminée).
Je ne le réutiliserai pas l'année prochaine : il est trop dense, il y a trop de choses dedans, les élèves s'y perdent, et le fait que l'ordre des leçons dans le fichier ne soit pas le même que celui que je suis en classe pour les séances d'exercices perturbe les élèves. Il y a aussi le fait que j'ai mis dans le fichier un certain nombre de points de grammaire que je considère comme des rappels ou des révisions, mais que je n'ai pas du tout eu le temps d'aborder de façon approfondie en cours, et les élèves ne comprennent pas ce que ça fait dans le fichier. Je vais donc revenir à un fonctionnement plus classique : je ferai des fiches de cours, que je distribuerai au fur et à mesure qu'on abordera les notions en classe pendant les séances d'exercices.
Je garde en revanche le fonctionnement en mode "classe inversée" : la leçon est distribuée à l'avance, à lire et à travailler à la maison, et en classe on fait des exercices de manipulation. Je sais qu'une partie des élèves n'a pas beaucoup ouvert son fichier de langue cette année et n'a pas joué le jeu d'apprendre à la maison ce que je demandais d'apprendre au fur et à mesure, mais cela ne change pas grand-chose par rapport au fonctionnement classique (leçons en classe, exercices à la maison), dans lequel une partie des élèves (qui sont sans doute les mêmes) ne fait pas les exercices correctement à la maison. Là, au moins, étant donné que tous les exercices sont faits en classe avec le classeur fermé, personne ne copie sur personne et les élèves sont réellement mis face à leurs difficultés, ce qui permet aux sérieux de savoir quoi retravailler pour la séance suivante. Il faut que je réfléchisse à une façon d'améliorer mes fins de séance afin de mieux indiquer aux élèves ce qu'ils doivent absolument retenir à chaque séance d'exercices pour la semaine suivante. Souvent, je passe très vite, parce qu'en une heure, si on arrive à faire 3/4 exercices et à les corriger, eh bien c'est le grand maximum ! On avance à pas d'escargots...
Ce que je regrette, c'est de ne pouvoir consacrer qu'une heure hebdomadaire à la langue en 3e, sans quoi je n'avance absolument pas sur le reste. Si certains arrivent à fonctionner différemment, j'aimerais bien savoir comment ils font.
Je ne le réutiliserai pas l'année prochaine : il est trop dense, il y a trop de choses dedans, les élèves s'y perdent, et le fait que l'ordre des leçons dans le fichier ne soit pas le même que celui que je suis en classe pour les séances d'exercices perturbe les élèves. Il y a aussi le fait que j'ai mis dans le fichier un certain nombre de points de grammaire que je considère comme des rappels ou des révisions, mais que je n'ai pas du tout eu le temps d'aborder de façon approfondie en cours, et les élèves ne comprennent pas ce que ça fait dans le fichier. Je vais donc revenir à un fonctionnement plus classique : je ferai des fiches de cours, que je distribuerai au fur et à mesure qu'on abordera les notions en classe pendant les séances d'exercices.
Je garde en revanche le fonctionnement en mode "classe inversée" : la leçon est distribuée à l'avance, à lire et à travailler à la maison, et en classe on fait des exercices de manipulation. Je sais qu'une partie des élèves n'a pas beaucoup ouvert son fichier de langue cette année et n'a pas joué le jeu d'apprendre à la maison ce que je demandais d'apprendre au fur et à mesure, mais cela ne change pas grand-chose par rapport au fonctionnement classique (leçons en classe, exercices à la maison), dans lequel une partie des élèves (qui sont sans doute les mêmes) ne fait pas les exercices correctement à la maison. Là, au moins, étant donné que tous les exercices sont faits en classe avec le classeur fermé, personne ne copie sur personne et les élèves sont réellement mis face à leurs difficultés, ce qui permet aux sérieux de savoir quoi retravailler pour la séance suivante. Il faut que je réfléchisse à une façon d'améliorer mes fins de séance afin de mieux indiquer aux élèves ce qu'ils doivent absolument retenir à chaque séance d'exercices pour la semaine suivante. Souvent, je passe très vite, parce qu'en une heure, si on arrive à faire 3/4 exercices et à les corriger, eh bien c'est le grand maximum ! On avance à pas d'escargots...
Ce que je regrette, c'est de ne pouvoir consacrer qu'une heure hebdomadaire à la langue en 3e, sans quoi je n'avance absolument pas sur le reste. Si certains arrivent à fonctionner différemment, j'aimerais bien savoir comment ils font.
- NLM76Grand Maître
ça m'intéresse.
C'est un peu le même problème, avec mon cours de grammaire pour lycéens. Le cours structuré et complet me paraît indispensable et en même temps impossible à tenir.
Peut-être donner le cours, pour montrer jusqu'où en théorie on pourrait aller. Mais aussi donner un programme réaliste en tenant compte du niveau (ou de l'absence de niveau), dans le manuel lui-même.
C'est un peu le même problème, avec mon cours de grammaire pour lycéens. Le cours structuré et complet me paraît indispensable et en même temps impossible à tenir.
Peut-être donner le cours, pour montrer jusqu'où en théorie on pourrait aller. Mais aussi donner un programme réaliste en tenant compte du niveau (ou de l'absence de niveau), dans le manuel lui-même.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- sensiferNiveau 5
Je suis plutôt curieux de la méthode de la classe inversée: comment est-ce que cela se présente ? Il n'y a que le mémo qui est donné ? La leçon à apprendre contient des exemples et des points particuliers (ou des «exceptions» ) ?
- SVoroncaNiveau 7
marjo a écrit:Un petit bilan de l'utilisation de mon fichier de langue cette année en troisième (même si l'année n'est pas terminée).
Je ne le réutiliserai pas l'année prochaine : il est trop dense, il y a trop de choses dedans, les élèves s'y perdent, et le fait que l'ordre des leçons dans le fichier ne soit pas le même que celui que je suis en classe pour les séances d'exercices perturbe les élèves. Il y a aussi le fait que j'ai mis dans le fichier un certain nombre de points de grammaire que je considère comme des rappels ou des révisions, mais que je n'ai pas du tout eu le temps d'aborder de façon approfondie en cours, et les élèves ne comprennent pas ce que ça fait dans le fichier. Je vais donc revenir à un fonctionnement plus classique : je ferai des fiches de cours, que je distribuerai au fur et à mesure qu'on abordera les notions en classe pendant les séances d'exercices.
Je garde en revanche le fonctionnement en mode "classe inversée" : la leçon est distribuée à l'avance, à lire et à travailler à la maison, et en classe on fait des exercices de manipulation. Je sais qu'une partie des élèves n'a pas beaucoup ouvert son fichier de langue cette année et n'a pas joué le jeu d'apprendre à la maison ce que je demandais d'apprendre au fur et à mesure, mais cela ne change pas grand-chose par rapport au fonctionnement classique (leçons en classe, exercices à la maison), dans lequel une partie des élèves (qui sont sans doute les mêmes) ne fait pas les exercices correctement à la maison. Là, au moins, étant donné que tous les exercices sont faits en classe avec le classeur fermé, personne ne copie sur personne et les élèves sont réellement mis face à leurs difficultés, ce qui permet aux sérieux de savoir quoi retravailler pour la séance suivante. Il faut que je réfléchisse à une façon d'améliorer mes fins de séance afin de mieux indiquer aux élèves ce qu'ils doivent absolument retenir à chaque séance d'exercices pour la semaine suivante. Souvent, je passe très vite, parce qu'en une heure, si on arrive à faire 3/4 exercices et à les corriger, eh bien c'est le grand maximum ! On avance à pas d'escargots...
Ce que je regrette, c'est de ne pouvoir consacrer qu'une heure hebdomadaire à la langue en 3e, sans quoi je n'avance absolument pas sur le reste. Si certains arrivent à fonctionner différemment, j'aimerais bien savoir comment ils font.
Quand j'étais professeure de français, j'avais aussi pris l'habitude de créer un livret de langue. Je l'ai fait pendant 5 ans.
Je faisais une partie avec des outils de langue, mes cours de langue et de brèves consignes de traces écrites. Les leçons étaient aussi courtes et elles devaient être complétées par les élèves pendant l'heure de cours.
À la fin du livret, il y avait une partie annexe avec un mémento de connaissances que les élèves étaient censés avoir acquises et auquel je les renvoyais en fonction de leurs questions.
Au fil des années, j'ai réduit le nombre d'outils de langue, inutile de vouloir aborder 25 points si c'est pour que les élèves n'en retiennent aucun. Progressivement, j'avais convaincu mes collègues de l'intérêt d'une progression commune, on se fixait par niveau environ 12 points de langue.
Je n'ai enseigné qu'en REP/REP+ et mes élèves ont toujours été très conscients du temps que j'avais consacré à la réalisation du livret (même si au fil des années, il me suffisait d'ajuster et ça me demandait beaucoup moins de travail) et extrêmement reconnaissants.
Le projet suivant était la création d'un livret d'écriture avec tous les travaux d'écriture à réaliser dans l'année.
Cela demande un gros travail à un moment donné mais par la suite, les cours sont créés pour l'année
- NLM76Grand Maître
Je regarde ton mémento, et fais des remarques en vrac au fil de la lecture :
A suivre.
En tout cas, merci pour ce travail très intéressant.
- Définition de la préposition : je pense qu'il faut dire qu'elles introduisent un complément (et non "un mot, un groupe de mots"). C'est à la fois vrai, simple et plus précis.
- Définition de l'adverbe: je pense qu'il faut préciser quelles natures de mot il complète : verbe, adjectif, adverbe. C'est ce qui le distingue de l'adjectif.
- Interjections : je pense qu'il faut dire qu'elles permettent d'exprimer un sentiment. Cette définition est très utile pour l'explication de texte.
- Onomatopées : "ouf" me semble être davantage une interjection qu'une onomatopée. D'autre part, je pense qu'il vaut mieux passer sous silence les onomatopées dans un tel récapitulatif.
- Je trouve que la notion de groupe prépositionnel est inutile...
- Je ne suis pas du tout d'accord avec ta présentation des fonctions, détachées des natures. Je pense que c'est l'un des points d'achoppement principaux qui fait que la présentation moderne de la grammaire fonctionne mal. Pour moi, il n'y a pas de fonction dans l'absolu; il y a les fonctions du nom : sujet, complément, attribut, apposition. Puis il y a les fonctions de l'adjectif : épithète, attribut. Le reste est moins important.
A suivre.
En tout cas, merci pour ce travail très intéressant.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- marjoDoyen
C'est un travail qui m'a pris beaucoup de temps l'été dernier, il y a sans doute plein de choses à redire. De toute façon je vais à nouveau tout reprendre à la fin de l'année pour élaguer ce que j'y avais mis et qui ne s'est finalement pas avéré utile, et transformer ce mémento en une série de fiches.
- NLM76Grand Maître
De toutes façons, mes remarques ne valent pas jugement sur ton travail ! Je trouve que c'est intéressant de discuter de ces points, qui me paraissent cruciaux pour l'enseignement de la grammaire. Mais si tu préfères commencer par reprendre ton fichier avant d'en discuter à nouveau, j'arrête là.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- marjoDoyen
J'ai effectivement prévu de le refondre : je l'ai utilisé pour la première fois cette année, phase test, j'en ai vu les défauts (une partie en tout cas), donc je vais adapter.
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