- sensiferNiveau 5
Je me permets de vous partager ces quelques informations au sujet d'une grève de collègues à Val de Reuil à la suite d'une affaire qui semble pour le moins trouble, où une mère d'élève a refusé l'inclusion de sa fille en classe ULIS.
Les enseignants sont soutenus par le maire.
Je n'en sais absolument pas plus , je me permets seulement de partager les différentes infos que j'ai pu trouver
Sources: https://www.valdereuil.fr/actualites/lundi-22-mai-2023-soutien-de-la-municipalite-aux-enseignants-de-lecole-du-pivollet
Fil twitter: https://twitter.com/valdereuil_info/status/1659183523608109058 (une vidéo tik tok de la mère fait partie du fil)
Les enseignants sont soutenus par le maire.
Je n'en sais absolument pas plus , je me permets seulement de partager les différentes infos que j'ai pu trouver
Sources: https://www.valdereuil.fr/actualites/lundi-22-mai-2023-soutien-de-la-municipalite-aux-enseignants-de-lecole-du-pivollet
Fil twitter: https://twitter.com/valdereuil_info/status/1659183523608109058 (une vidéo tik tok de la mère fait partie du fil)
- lene75Prophète
Le fil est mal nommé. Si je comprends bien, les enseignants font grève parce que la mère les a menacés, pas parce qu'une "inclusion" en Ulis aurait été refusée.
Une orientation en classe Ulis (et non une inclusion) se fait suite à notification d'orientation par la MDPH à la demande de la famille (même s'il arrive que la MDPH prononce des orientations qui n'ont pas été demandées) et suppose l'acceptation de la famille, à qui on ne peut l'imposer. Une ESS n'a pas le pouvoir d'en décider (mais elle peut pousser ou freiner en remplissant les documents envoyés à la MDPH). En l'occurrence, d'après ce que dit l'article, la famille aurait juste refusé de faire la demande. Mais ça n'a pas l'air d'être le nœud du problème.
Une orientation en classe Ulis (et non une inclusion) se fait suite à notification d'orientation par la MDPH à la demande de la famille (même s'il arrive que la MDPH prononce des orientations qui n'ont pas été demandées) et suppose l'acceptation de la famille, à qui on ne peut l'imposer. Une ESS n'a pas le pouvoir d'en décider (mais elle peut pousser ou freiner en remplissant les documents envoyés à la MDPH). En l'occurrence, d'après ce que dit l'article, la famille aurait juste refusé de faire la demande. Mais ça n'a pas l'air d'être le nœud du problème.
- ProvenceEnchanteur
J’imagine que la situation doit être devenue bien insupportable pour que toute l’équipe se mette en grève.
- sensiferNiveau 5
Merci @lene75 pour les précisions – je ne maîtrise vraiment pas le sujet
- CourfeyracNiveau 1
Un message dans le fil Twitter particulièrement éloquent :
Jai le droit en tant que maman d'enfant différent de penser que mon enfant a sa place en parcours classique.Vous n'êtes personne ni médecin ni ses parents pour imposer un choix dorientation.Vous n'êtes pas heureux du manque de moyen attaquez votre gouvernement et pas cette enfant
Cela devient quasiment une norme, les parents choisissent, tout le monde fait fi des règles de scolarisation, puisque le Président et le ministère clament depuis des années qu'il faut inclure, les parents s'arrogent des droits, avec le soutien des réseaux sociaux.
J'ajoute un extrait de l'article :
La famille, nouvellement arrivée à Val- de-Reuil et qui a déjà eu la même attitude dans plusieurs des différentes communes où elle s’est installée, n’a manifestement pas conscience du caractère obligatoire de cette règle.
Sans surprise
Jai le droit en tant que maman d'enfant différent de penser que mon enfant a sa place en parcours classique.Vous n'êtes personne ni médecin ni ses parents pour imposer un choix dorientation.Vous n'êtes pas heureux du manque de moyen attaquez votre gouvernement et pas cette enfant
Cela devient quasiment une norme, les parents choisissent, tout le monde fait fi des règles de scolarisation, puisque le Président et le ministère clament depuis des années qu'il faut inclure, les parents s'arrogent des droits, avec le soutien des réseaux sociaux.
J'ajoute un extrait de l'article :
La famille, nouvellement arrivée à Val- de-Reuil et qui a déjà eu la même attitude dans plusieurs des différentes communes où elle s’est installée, n’a manifestement pas conscience du caractère obligatoire de cette règle.
Sans surprise
- lene75Prophète
Ce serait bien d'arrêter les généralisations à partir d'un unique cas dont on voit bien qu'il n'est pas du tout représentatif.
Cette mère a raison au moins sur un point : la responsabilité du gouvernement dans la réduction des moyens à tous les niveau et en particulier sur le dos des enfants handicapés. Sur ce point elle rejoint les nombreux parents d'enfants handicapés qui sont opposés à l'inclusion telle qu'elle se pratique mais à qui on ne laisse pas d'autre choix.
Cette mère a raison au moins sur un point : la responsabilité du gouvernement dans la réduction des moyens à tous les niveau et en particulier sur le dos des enfants handicapés. Sur ce point elle rejoint les nombreux parents d'enfants handicapés qui sont opposés à l'inclusion telle qu'elle se pratique mais à qui on ne laisse pas d'autre choix.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- dandelionVénérable
Il y a aussi une responsabilité de la société qui présente l’inclusion comme toujours possible si on est bienveillant, avec une mode des séries présentant des autistes ‘géniaux’ notamment. Je ne trouve pas si facile que cela d’admettre que son enfant a un problème de développement, et pour avoir enseigné un peu en ULIS, même si les collègues qui y travaillent sont très impliqués, cela ne m’aurait pas enthousiasmée que mon enfant doive y aller (il y a quand même un problème concernant les institutions qui accueillent les personnes vulnérables en général, et personne n’a envie d’y envoyer ses proches). En vivant dans une société qui nous vend que si on a le bon prof ou le bon psy ou le bon médecin on peut tout soigner, ça rend l’acceptation encore plus difficile. Je n’excuse pas les comportements agressifs ou violents, bien sûr, mais ça me semble bien souvent relever d’autre chose que d’un simple caprice des parents.
- ElyasEsprit sacré
Légalement, je crains que les collèges n'aient tort.
La loi impose la scolarisation obligatoire pour tous les enfants, prioritairement dans leur école de secteur. Là, ils doivent l'accueillir. C'est la loi. Après, le souci est le refus des conseils de professionnels du monde scolaire pour le meilleur choix de scolarisation, ajouté à l'incurie totale de l'Etat sur la question de l'inclusion.
La loi impose la scolarisation obligatoire pour tous les enfants, prioritairement dans leur école de secteur. Là, ils doivent l'accueillir. C'est la loi. Après, le souci est le refus des conseils de professionnels du monde scolaire pour le meilleur choix de scolarisation, ajouté à l'incurie totale de l'Etat sur la question de l'inclusion.
- RandoschtroumfNiveau 10
J'ai lu les articles et visionné une des vidéos.
Il y a manifestement plusieurs points :
- des troubles du comportement majeurs avec un impact fort sur les autres élèves et l'équipe,
- une situation qui dure depuis des années et sur plusieurs écoles
- une scolarisation antérieure en ULIS, mentionnée par la mère
- une mère absolument insupportable (j'ai eu du mal à aller au bout de la vidéo).
- une mère qui est très procédurale dans ses discours, qui parle de "l'enfant" en parlant de sa fille, mais jamais de ce qui pourrait être mis en place à côté (soins en libéral, SESSAD, CMP, ... ).
Les mesures prises par le DASEN sont exceptionnelles. Il est déjà très difficile d'obtenir une scolarisation à temps partiel voire un changement d'école (qui ne règle rien sur le fond mais soulage les équipes et les autres élèves), je n'ai jamais vu de déscolarisation temporaire d'un élève, sauf, rarissime, en attente d'évaluation en urgence et de mise en place de soins, débouchant sur une place en ITEP.
Si la question avait été de rétablir le dialogue avec la famille, ou de mettre en place un accompagnement (qui semble avoir été tenté, avec AESH I), il y aurait eu soit changement d'école, soit scolarisation temporaire à temps partiel.
La décision du DASEN, qui s'est déplacé lui-même, donne de vraies indications sur la gravité de la situation et sur ce qui est vécu par les équipes et les familles.
Il ne faut pas oublier que, en primaire, même si un enfant passe la journée à frapper adultes et enfants en hurlant, se montre d'une grande violence, il revient jour après jour. Il n'y a pas de vie scolaire..
J'ai passé une année entière à laisser mes élèves en autonomie une partie de la journée pour prêter main forte à mon AESH, pour empêcher un élève de se mettre en danger et de violenter les autres, qui en avaient peur. J'y ai gagné 10 jours d'arrêt suite à blessure.
Je suis totalement d'accord avec lene75 sur la réduction des moyens sur le dos des enfants handicapés et de leur famille.
Il est difficile de faire suivre son enfant, que ce soit zn libéral ou dans le secteur public, encore plus d'obtenir une place da's le secteur médico-social.
Je n'ai pas l'impression que ce soit la problématique ici : tel que j'imagine la situation au vu de la réaction exceptionnelle de l'éducation nationale (ce n'est pas le simple désaccord entre éducation nationale et famille qui aboutit à une telle décision), la famille semble refuser tout sauf une scolarisation ordinaire, qu'elle soit possible et souhaitable ou non. Elle se contente d'accuser tout le monde sur tout.
La mère a également, dans la vidéo, un discours centré sur ce que dit son enfant. Sa fille a cassé ses lunettes sous les yeux de l'AESH et de l'enseignant et dit que ce n'est pas elle? Ce sont donc les adultes qui mentent.
Elle constate des bleus 24h après avoir quitté l'école ? C'est donc à l'école que c'est arrivé, et forcément parce qu'elle a été frappée.
Elle accuse également l'école de couvrir un harcèlement. L'éducation nationale est plus prompte à soutenir les parents que les enseignants dans ce type de situation : avec les mots handicap, racisme, harcèlement, la famille sort tous les marronniers pour obtenir le soutien de l'institution et de la presse face aux enseignants.
Il y a manifestement plusieurs points :
- des troubles du comportement majeurs avec un impact fort sur les autres élèves et l'équipe,
- une situation qui dure depuis des années et sur plusieurs écoles
- une scolarisation antérieure en ULIS, mentionnée par la mère
- une mère absolument insupportable (j'ai eu du mal à aller au bout de la vidéo).
- une mère qui est très procédurale dans ses discours, qui parle de "l'enfant" en parlant de sa fille, mais jamais de ce qui pourrait être mis en place à côté (soins en libéral, SESSAD, CMP, ... ).
Les mesures prises par le DASEN sont exceptionnelles. Il est déjà très difficile d'obtenir une scolarisation à temps partiel voire un changement d'école (qui ne règle rien sur le fond mais soulage les équipes et les autres élèves), je n'ai jamais vu de déscolarisation temporaire d'un élève, sauf, rarissime, en attente d'évaluation en urgence et de mise en place de soins, débouchant sur une place en ITEP.
Si la question avait été de rétablir le dialogue avec la famille, ou de mettre en place un accompagnement (qui semble avoir été tenté, avec AESH I), il y aurait eu soit changement d'école, soit scolarisation temporaire à temps partiel.
La décision du DASEN, qui s'est déplacé lui-même, donne de vraies indications sur la gravité de la situation et sur ce qui est vécu par les équipes et les familles.
Il ne faut pas oublier que, en primaire, même si un enfant passe la journée à frapper adultes et enfants en hurlant, se montre d'une grande violence, il revient jour après jour. Il n'y a pas de vie scolaire..
J'ai passé une année entière à laisser mes élèves en autonomie une partie de la journée pour prêter main forte à mon AESH, pour empêcher un élève de se mettre en danger et de violenter les autres, qui en avaient peur. J'y ai gagné 10 jours d'arrêt suite à blessure.
Je suis totalement d'accord avec lene75 sur la réduction des moyens sur le dos des enfants handicapés et de leur famille.
Il est difficile de faire suivre son enfant, que ce soit zn libéral ou dans le secteur public, encore plus d'obtenir une place da's le secteur médico-social.
Je n'ai pas l'impression que ce soit la problématique ici : tel que j'imagine la situation au vu de la réaction exceptionnelle de l'éducation nationale (ce n'est pas le simple désaccord entre éducation nationale et famille qui aboutit à une telle décision), la famille semble refuser tout sauf une scolarisation ordinaire, qu'elle soit possible et souhaitable ou non. Elle se contente d'accuser tout le monde sur tout.
La mère a également, dans la vidéo, un discours centré sur ce que dit son enfant. Sa fille a cassé ses lunettes sous les yeux de l'AESH et de l'enseignant et dit que ce n'est pas elle? Ce sont donc les adultes qui mentent.
Elle constate des bleus 24h après avoir quitté l'école ? C'est donc à l'école que c'est arrivé, et forcément parce qu'elle a été frappée.
Elle accuse également l'école de couvrir un harcèlement. L'éducation nationale est plus prompte à soutenir les parents que les enseignants dans ce type de situation : avec les mots handicap, racisme, harcèlement, la famille sort tous les marronniers pour obtenir le soutien de l'institution et de la presse face aux enseignants.
- valleExpert spécialisé
Elyas a écrit:Légalement, je crains que les collèges n'aient tort.
La loi impose la scolarisation obligatoire pour tous les enfants, prioritairement dans leur école de secteur. Là, ils doivent l'accueillir. C'est la loi. Après, le souci est le refus des conseils de professionnels du monde scolaire pour le meilleur choix de scolarisation, ajouté à l'incurie totale de l'Etat sur la question de l'inclusion.
Tu as assurément raison. En même temps, c'est pour cela que les enseignants font grève : pour faire évoluer leurs conditions de travail.
- RandoschtroumfNiveau 10
Elyas a écrit:Légalement, je crains que les collèges n'aient tort.
La loi impose la scolarisation obligatoire pour tous les enfants, prioritairement dans leur école de secteur. Là, ils doivent l'accueillir. C'est la loi. Après, le souci est le refus des conseils de professionnels du monde scolaire pour le meilleur choix de scolarisation, ajouté à l'incurie totale de l'Etat sur la question de l'inclusion.
Quels collègues ? Les enseignants de l'école ? La décision a été actée par le DASEN. Ce n'est pas le maître qui a décidé unilatéralement d'exclure un élève.
Il y a eu plusieurs ESS, ce point est évoqué tant par la mère que par l'IEN dans la vidéo.
Une partie de l'équipe est en arrêt, justifié pour raisons medicales en lien avec leurs conditions de travail.
Faire grève est également un droit (alors même que d'autres professions exerceraient leur droit de retrait dans de telles conditions, et seraient donc payés).
C'est l'inscription dans l'école de secteur qui est un droit. Il y a un leurre ensuite car l'élève peut être en IME et inscrit administratif dans son école de secteur. Toute la difficulté est dans les situations pour lesquelles : soit une orientation a été demandée mais il n'y a pas de place, soit la famille refuse toute orientation ou dossier MDPH dans des situations particulièrement ingérables pour l'élève et les enseignants.
J'ai vécu à la fois la gestion d'élèves au comportement hautement perturbateur, seul face à sa classe, mais aussi le contact quotidien à la grille avec des familles agressives. On se retrouve avec des collègues et des élèves à bout, sans solution. Et pourtant, ce que j'ai connu n'était rien face à la situation décrite.
- ElyasEsprit sacré
Oui, le combat des collègues est légitime. Après, je ne pose aucune critique des collègues sur le fond mais il y a le souci de la loi. Là, on constate clairement qu'on a un parent qui est hors de contrôle et qui va poser de gros soucis. J'ai eu un tel cas, une fois. L'horreur absolue. Mon message était purement factuel mais sur le fond de l'histoire, il est très rare d'avoir un DASEN, une mairie et une équipe sur la même longueur d'onde.
La violence d'enfants qui devraient être en IME est un vrai fléau pour des collègues. Une amie a vécu ça l'an dernier.
La violence d'enfants qui devraient être en IME est un vrai fléau pour des collègues. Une amie a vécu ça l'an dernier.
- lene75Prophète
Je ne crois pas que les collègues soient légalement en tort, justement parce que, comme je le soulignais dans mon premier message, ils ne se sont pas mis en grève parce qu'ils refusaient l'inclusion mais parce qu'ils ont été victimes d'agressions. C'est du moins ce que je comprends à partir des articles. Les deux sont peut-être liés, mais il me semble que légalement c'est très différent.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CzarNiveau 9
Le fait que:
- le DASEN se soit déplacé pour un élève en particulier
- la mairie ait publié un communiqué mettant explicitement en cause la famille
- les collègues qui ont déjà porté plainte soient en grève
Laisse penser que la situation est explosive, largement au dessus de la norme de tensions et de violences à tous les niveaux que l'on lit parfois dans la presse ou dans les pages de ce forum.
- le DASEN se soit déplacé pour un élève en particulier
- la mairie ait publié un communiqué mettant explicitement en cause la famille
- les collègues qui ont déjà porté plainte soient en grève
Laisse penser que la situation est explosive, largement au dessus de la norme de tensions et de violences à tous les niveaux que l'on lit parfois dans la presse ou dans les pages de ce forum.
- valleExpert spécialisé
C'est peut-être hors sujet, puisque ça n'a aucun rapport avec l'évènement (quel qu'il soit, la grève, la scolarisation de l'élève ou les agissements de la mère), mais je trouve assez effrayant le fait que pratiquement la totalité des réponses sur le fil twitter qui figure dans le premier post soutiennent cette mère courage à qui les enseignants / le maire refusent le droit que son enfant soit traité comme tous les autres et suive une scolarité ordinaire.
Puis, dans "autres tweets", on passe à des messages qui disent, pour faire court, que la conclusion qu'il faut tirer du fait que la compréhension de l'écrit des élèves en France n'est pas mirobolante est que les maîtres sont recrutés à la va-vite et que la profession n'attire plus, ergo (c'est moi qui fais suivre l'argument) le maître "standard" français est quelqu'un de mal formé qui ne sait pas enseigner à lire.
Après, il y a bien sûr l'éco-système "Twitter" + l'algorithme, on ne peut pas en conclure quoi que ce soit sur la population en général, mais c'est assez inquiétant.
Puis, dans "autres tweets", on passe à des messages qui disent, pour faire court, que la conclusion qu'il faut tirer du fait que la compréhension de l'écrit des élèves en France n'est pas mirobolante est que les maîtres sont recrutés à la va-vite et que la profession n'attire plus, ergo (c'est moi qui fais suivre l'argument) le maître "standard" français est quelqu'un de mal formé qui ne sait pas enseigner à lire.
Après, il y a bien sûr l'éco-système "Twitter" + l'algorithme, on ne peut pas en conclure quoi que ce soit sur la population en général, mais c'est assez inquiétant.
- VerduretteModérateur
Elyas a écrit:Légalement, je crains que les collèges n'aient tort.
La loi impose la scolarisation obligatoire pour tous les enfants, prioritairement dans leur école de secteur. Là, ils doivent l'accueillir. C'est la loi. Après, le souci est le refus des conseils de professionnels du monde scolaire pour le meilleur choix de scolarisation, ajouté à l'incurie totale de l'Etat sur la question de l'inclusion.
La loi précise aussi que les modalités de scolarisation doivent respecter l'intérêt supérieur de l'enfant, et les professionnels de l'enseignement sont à même de préciser ces modalités. Que ce soit en accord avec la famille, certes, mais s'opposer à une décision ne suppose pas d'insulter et agresser l'équipe pédagogique, c'est interdit par la loi.
Nous ne savons pas exactement quelles sont les causes de ces troubles du comportement. On a manifestement affaire à une famille très dysfonctionnelle, qui s'est mal comportée dans toutes les écoles qu'elle a fréquentées. On parle pour l'élève de problèmes majeurs de comportement, il n'est pas précisé si c'est en rapport avec un handicap, il est bien possible aussi que ce soit en lien avec le dysfonctionnement parental.
Nous avons dans notre école deux enfants déscolarisés à temps partiel car ils sont proprement ingérables en classe. L'un va en SITEP, l'autre devrait utiliser ce temps pour des soins ... j'ai bien écrit "devrait".
- RandoschtroumfNiveau 10
valle a écrit:C'est peut-être hors sujet, puisque ça n'a aucun rapport avec l'évènement (quel qu'il soit, la grève, la scolarisation de l'élève ou les agissements de la mère), mais je trouve assez effrayant le fait que pratiquement la totalité des réponses sur le fil twitter qui figure dans le premier post soutiennent cette mère courage à qui les enseignants / le maire refusent le droit que son enfant soit traité comme tous les autres et suive une scolarité ordinaire.
Puis, dans "autres tweets", on passe à des messages qui disent, pour faire court, que la conclusion qu'il faut tirer du fait que la compréhension de l'écrit des élèves en France n'est pas mirobolante est que les maîtres sont recrutés à la va-vite et que la profession n'attire plus, ergo (c'est moi qui fais suivre l'argument) le maître "standard" français est quelqu'un de mal formé qui ne sait pas enseigner à lire.
Après, il y a bien sûr l'éco-système "Twitter" + l'algorithme, on ne peut pas en conclure quoi que ce soit sur la population en général, mais c'est assez inquiétant.
Dans les commentaires que j'ai lus, il n'y avait aucune famille d'enfants de la classe ou de l'école s'émouvant de l'absence de leur copine, ni de personnes proches, de témoins.
Ni soutenant le maire d'ailleurs.
Généralement, les familles des autres enfants bougent, s'expriment. Ce n'est pas le cas.
Les fédérations de parents d'élèves sont également silencieuses.
Le silence est parfois plus parlant que de multiples commentaires.
Bref, on retrouve des témoins du battage médiatique de la mère, les mêmes probablement qui regardent ses vidéos et les partagent.
Rien de surprenant, c'est ce type de personnes qui publie souvent sur ce genre de commentaires.
- olive27400Niveau 8
Il y a aussi peut-être un contexte local car cette famille aurait soutenu un précédent raid numérique contre le maire et la mairie lors d'un conflit opposant deux communautés de cette ville il y a plus d'un an.
De plus, sur les réseaux, j'ai aussi vu un communiqué signé du père de l'enfant. En le recherchant sur google, celui-ci tient un discours assez agressif sur la politique française dans diverses publications.
Du coup, il n'est pas sûr que le bien de l'enfant soit la première priorité de ces parents.
Par contre, c'est effrayant de voir comment certains reprennent le discours de la mère pour argent comptant, sans recul, la mère et l'enfant ayant forcément raison. L'assassinat de Samuel Paty nous rappelle que des enfants peuvent mentir et les parents devraient le savoir;
Certains appellent d'ailleurs à mettre de mauvais avis sur google juste en représailles.
Si on connait cette ville, cette école et cette municipalité, on peut se dire que l'accusation de racisme est ridicule.
Je plains les collègues PE qui doivent subir cela, notamment avec la grille et ce contact direct et permanent avec les parents avec la menace d'être filmé, d'être enregistré à son insu.
De plus, sur les réseaux, j'ai aussi vu un communiqué signé du père de l'enfant. En le recherchant sur google, celui-ci tient un discours assez agressif sur la politique française dans diverses publications.
Du coup, il n'est pas sûr que le bien de l'enfant soit la première priorité de ces parents.
Par contre, c'est effrayant de voir comment certains reprennent le discours de la mère pour argent comptant, sans recul, la mère et l'enfant ayant forcément raison. L'assassinat de Samuel Paty nous rappelle que des enfants peuvent mentir et les parents devraient le savoir;
Certains appellent d'ailleurs à mettre de mauvais avis sur google juste en représailles.
Si on connait cette ville, cette école et cette municipalité, on peut se dire que l'accusation de racisme est ridicule.
Je plains les collègues PE qui doivent subir cela, notamment avec la grille et ce contact direct et permanent avec les parents avec la menace d'être filmé, d'être enregistré à son insu.
- mimileDoyen
J'ai été également choquée sur twitter et tik tok de constater que l'immense majorité des commentaires vont dans le sens de la mère. Il faut dire que, sur les réseaux sociaux, la mère courage est intouchable et fait perdre tout esprit critique aux followers... rajoutons par là une pincée de racisme, de validisme, n'en jetons plus...
Là où cette dame a raison, c'est que les grands discours sur l'inclusion, c'est du vent. Voilà pourquoi ça prend. Ca vire au prof bashing ("une grève le lundi 22 mai, le week end n'était pas assez long ?").
J'ai regardé quelques vidéos de cette dame, elle coupe sans arrêt la parole à ses interlocuteurs, c'est insupportable.
lien tik tok de la mère : https://www.tiktok.com/@aminatapouye
Là où cette dame a raison, c'est que les grands discours sur l'inclusion, c'est du vent. Voilà pourquoi ça prend. Ca vire au prof bashing ("une grève le lundi 22 mai, le week end n'était pas assez long ?").
J'ai regardé quelques vidéos de cette dame, elle coupe sans arrêt la parole à ses interlocuteurs, c'est insupportable.
lien tik tok de la mère : https://www.tiktok.com/@aminatapouye
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Mon vide dressing fille du 2 au 7 ans.
- VerduretteModérateur
Oui, enfin quand on propose une ULIS à une enfant, ce n'est pas par racisme ou validisme , c'est parce qu'on pense que ça va lui convenir et l'aider.
On n'en serait pas à ce point de déclassement si nos avis d'enseignants étaient considérés comme des avis professionnels qui n'ont pas à être perpétuellement remis en question. Pourquoi constituer des dossiers, faire des réunions, réfléchir à des solutions pour le bien de l'enfant, et j'insiste sur ce point, pour qu'en fin de compte les parents soient seuls décisionnaires et nous disent : de toute façon, vous devez prendre mon enfant, vous ferez comme je veux.
C'est très bizarre, on se lamente toujours sur les parents "qui ne peuvent pas scolariser leur enfant", jamais sur l'enfant qui peut aussi souffrir de la solution que ses parents lui imposent et de l'inclusion mal gérée. Encore que des voix se soient élevées pour le dire, mais personne n'écoute au gouvernement.
Je vois déjà la levée de boucliers pour dire que les parents ont voix au chapitre, oui, bien sûr, mais il devrait y avoir des limites à leur pouvoir (de nuisance parfois).
On vous propose une solution pour scolariser votre enfant en fonction de sa situation, dans les meilleures conditions pour lui. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est non. De même que lorsque les parents ne font pas effectuer les soins nécessaires, (à condition que ce soit possible, évidemment, c'est important de le préciser en ce moment où il n'est pas toujours facile de trouver les thérapeutes nécessaires) ce devrait être considéré comme une rupture de contrat.
Ensuite, que les moyens ne soient pas là pour assurer l'inclusion dans de bonnes conditions, et donc faire des propositions réellement applicables aux parents, c'est certain.
Mais en même temps nous acceptons cet état de fait, (je m'inclus dans le lot). Quel chirurgien accepterait d'opérer sans bloc, sans scalpel et sans asepsie si ce n'est en cas d'extrême urgence ? Il faudrait un droit opposable aux moyens indispensables. On l'a fait pour le logement, c'est lettre morte.
On n'en serait pas à ce point de déclassement si nos avis d'enseignants étaient considérés comme des avis professionnels qui n'ont pas à être perpétuellement remis en question. Pourquoi constituer des dossiers, faire des réunions, réfléchir à des solutions pour le bien de l'enfant, et j'insiste sur ce point, pour qu'en fin de compte les parents soient seuls décisionnaires et nous disent : de toute façon, vous devez prendre mon enfant, vous ferez comme je veux.
C'est très bizarre, on se lamente toujours sur les parents "qui ne peuvent pas scolariser leur enfant", jamais sur l'enfant qui peut aussi souffrir de la solution que ses parents lui imposent et de l'inclusion mal gérée. Encore que des voix se soient élevées pour le dire, mais personne n'écoute au gouvernement.
Je vois déjà la levée de boucliers pour dire que les parents ont voix au chapitre, oui, bien sûr, mais il devrait y avoir des limites à leur pouvoir (de nuisance parfois).
On vous propose une solution pour scolariser votre enfant en fonction de sa situation, dans les meilleures conditions pour lui. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est non. De même que lorsque les parents ne font pas effectuer les soins nécessaires, (à condition que ce soit possible, évidemment, c'est important de le préciser en ce moment où il n'est pas toujours facile de trouver les thérapeutes nécessaires) ce devrait être considéré comme une rupture de contrat.
Ensuite, que les moyens ne soient pas là pour assurer l'inclusion dans de bonnes conditions, et donc faire des propositions réellement applicables aux parents, c'est certain.
Mais en même temps nous acceptons cet état de fait, (je m'inclus dans le lot). Quel chirurgien accepterait d'opérer sans bloc, sans scalpel et sans asepsie si ce n'est en cas d'extrême urgence ? Il faudrait un droit opposable aux moyens indispensables. On l'a fait pour le logement, c'est lettre morte.
- maduNiveau 8
On médiatise ces courageuses familles qui se battent pour défendre le droit de leurs enfants à l'inclusion, en oubliant bien souvent la souffrance de ces derniers quand ils ne parviennent pas à s'y adapter. Dans une de mes classes, une élève dont les parents ont refusé la SEGPA se trouve en grande difficulté. Malgré une aide humaine et une classe à effectif réduit, avec un enseignement disons, allégé, elle peine à suivre. Qu'à cela ne tienne, l'enseignant référent nous demande d'adapter, pour elle, les programmes de CE2/CM1 et de ne pas évaluer ce qu'elle ne maîtrise pas. Résultat, les notes, sans être bonnes, ne sont pas au ras des pâquerettes, et les parents s'étonnent de nos inquiétudes, et refusent d'autant plus une orientation pourtant plus adaptée. Le serpent se mord la queue...
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