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- EdithWGrand sage
Pourquoi ne pas tenter déjà la rupture conventionnelle? Peu de chance que ça marche mais on ne sait jamais et ça permet de préparer le terrain du côté du rectorat. As-tu un projet précis ?
- MathadorEmpereur
Celui que tu veux, en supposant que tu n'obtiens pas la RC.Laubal a écrit:Je souhaiterai démissionner de l'éducation nationale pour le 01 septembre 2025.
Pourriez vous m'indiquer le délai le plus opportun pour poser ma démission étant donné qu'il faut respecter un préavis de 4 mois en étant titulaire mais que j'aimerai avoir un recours par la commission si ma démission est refusé de la part de l'IEN.
L'EN est une administration civile, c'est poli de ta part de prévenir que tu ne feras pas la rentrée 2025 mais personne ne te mettra au gnouf si tu désertes après un refus de démission.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LagomorpheFidèle du forum
Alérion a écrit:Solovieï a écrit:La démarche suggérée par @ilv me parait tout à fait raisonnable et respectueuse. Réponse du rectorat ou non, tu auras fait ta part et transmis l'information.
Quelqu'un peut-il m'expliquer les sanctions encourues pour un contractuel qui part sans prévenir ? Je suis sceptique...
Il n'y a pas de sanctions, mais ça ne se fait pas, c'est tout.
S'il n'y a pas de sanction c'est que le législateur a considéré qu'il n'y avait pas préjudice. Ou, s'il y en a un, qu'il appartenait à l'administration de le gérer. "Ça ne se fait pas" n'a strictement aucune réalité concrète en l'absence de législation qui l'interdit, la posture morale culpabilisatrice d'un citoyen isolé ne constituant aucunement un texte réglementaire, fort heureusement.
Je dirais même que, dans certaines circonstances, claquer la porte sans sommation ça se fait, et avec enthousiasme. Je l'ai fait avec mon précédent employeur, qui n'avait pas daigné réagir face à un n+1 harceleur récidiviste. Je n'ai pas été totalement insensible aux conséquences (j'ai fait en sorte que mon départ affecte peu les quelques collègues dont le travail dépendait directement du mien), mais gripper plus globalement la machine, aucun scrupule.
- ProvenceEnchanteur
Alérion a écrit:Solovieï a écrit:Si vous voulez quitter l'éducation nationale "en claquant la porte" et ne pas y revenir (ce que suggère votre ton), alors il suffit... de ne plus venir au travail !
Ne dites rien, et le jour de la rentrée, n'y allez pas. Vous serez déclaré en abandon de poste.
Charmant pour le service ! Encore des parents (et des élèves ?) qui vont attendre un prof...
C’est à l’administration de trouver une solution. Les problèmes de l’EN ne concernent plus ses membres démissionnaires.
- Fabrice25Habitué du forum
Alérion a écrit:Je trouve cela quelque peu cynique...
Ce n'est pas tant qu'une question de cynisme que de savoir faire endosser les bonnes responsabilités aux bonnes personnes : l'enseignant n'est pas responsable des problèmes de recrutement de l'EN.
Que les parents et les élèves attendent un nouveau prof, c'est bien regrettable mais j'ai du mal à voir en quoi ce serait de notre faute ou notre problème ?
- ProvenceEnchanteur
Alérion a écrit:Je trouve cela quelque peu cynique...
Et?
- MoyenCrocoNiveau 10
Alérion, tu devrais démissionner de ce topic au lieu d'y troller.
- MathadorEmpereur
Les plus cyniques sont ceux qui calibrent les concours en-deçà des effectifs requis pour pourvoir les besoins en heures de cours et en remplacements, et qui ne proposent de surcroît pas du pèze et des conditions de travail suffisantes pour pourvoir ces concours pourtant sous-calibrés.Alérion a écrit:Je trouve cela quelque peu cynique...
Sans cela, le démissionnaire sauvage ne causerait que 2 jours de cours perdus, le temps d'appeler un TZR du coin.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AlérionNiveau 6
Mais oui, bien sûr que ce ne serait pas la fin du monde, mais c'est une question de principe, de déontologie, si vous voulez.
Les concours ? Ils ne font même pas le plein dans certaines disciplines...
Les concours ? Ils ne font même pas le plein dans certaines disciplines...
- MathadorEmpereur
S'ils proposaient une rémunération adéquate, comme ils en sont capables dans d'autres administrations, il y aurait moins de problèmes.Alérion a écrit:Les concours ? Ils ne font même pas le plein dans certaines disciplines...
Revenons-en au sujet de départ: l'administration fait payer aux agents le prix de sa propre turpitude en refusant diverses disponibilités, détachements, temps partiels et autres démissions. Autant il est correct de prévenir à l'avance qu'on va quitter ses fonctions, autant il est déraisonnable de faire culpabiliser un agent qui ne suivrait pas la procédure à la lettre pour éviter de se faire prendre au piège par une administration qui n'est pas fichue d'avoir prévu son remplacement alors qu'il y a un statut d'emploi fait exprès pour couvrir ce besoin.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- profdoctoujoursNiveau 7
Alérion a écrit:Mais oui, bien sûr que ce ne serait pas la fin du monde, mais c'est une question de principe, de déontologie, si vous voulez.
Les concours ? Ils ne font même pas le plein dans certaines disciplines...
Bien que je sois d'accord pour dire qu'il est déontologique de prévenir, il ne faut pas se leurrer : si la démission est refusée et qu'on prévient qu'on ne prend pas son poste à la rentrée, le rectorat ne fera rien. C'est ce qui s'est passé une année chez nous : collègue qui informe le rectorat de son abandon de poste suite au refus de sa démission, le rectorat avait tout le temps de trouver un remplaçant. Mais l'ont-ils fait ? Non, ils ont fait l'autruche.
Si l'administration respectait davantage les profs, elle ne se retrouverait pas dans cette situation. Elle ne peut s'apprendre qu'à elle-même. Si elle avait la même déontologie qu'elle demande aux profs, on n'en serait pas là...
- LagomorpheFidèle du forum
Alérion a écrit:Mais oui, bien sûr que ce ne serait pas la fin du monde, mais c'est une question de principe, de déontologie, si vous voulez.
Il y a bien un texte de loi dont un chapitre s'intitule "De la déontologie" - je l'ai souvent consulté puisqu'il contient un certain nombre de dispositions relatives au cumul d'activité, question qui m'a beaucoup intéressé à une époque. Mais il n'y est fait nulle part mention d'une conduite particulière à tenir dans le cadre d'une démission ou d'un abandon de poste - et encore moins de sanctions.
Il n'existe donc à ma connaissance aucune règle déontologique en vigueur sur la question.
Quant aux principes, outre qu'ils ont la bêtise d'ignorer par définition toute circonstance, chacun a les siens et nul n'a légitimité à les imposer à autrui.
Tu aurais écrit "je ne le ferais pas, c'est contraire à mes principes", j'aurais salué ton abnégation. Mais "ça ne se fait pas, c'est tout", je trouve ça inutilement culpabilisateur - de la mauvaise cible - et donneur de leçon de morale. Activité à laquelle il est facile de s'adonner quand on n'est pas personnellement concerné, et par conséquent nullement en devoir d'appliquer ses propres beaux principes.
D'autres intervenants ont très justement rappelé à qui il fallait reprocher les conséquences d'une démission sans sommation et pourquoi.
- nonoHabitué du forum
+1000Lagomorphe a écrit:Alérion a écrit:Mais oui, bien sûr que ce ne serait pas la fin du monde, mais c'est une question de principe, de déontologie, si vous voulez.
Il y a bien un texte de loi dont un chapitre s'intitule "De la déontologie" - je l'ai souvent consulté puisqu'il contient un certain nombre de dispositions relatives au cumul d'activité, question qui m'a beaucoup intéressé à une époque. Mais il n'y est fait nulle part mention d'une conduite particulière à tenir dans le cadre d'une démission ou d'un abandon de poste - et encore moins de sanctions.
Il n'existe donc à ma connaissance aucune règle déontologique en vigueur sur la question.
Quant aux principes, outre qu'ils ont la bêtise d'ignorer par définition toute circonstance, chacun a les siens et nul n'a légitimité à les imposer à autrui.
Tu aurais écrit "je ne le ferais pas, c'est contraire à mes principes", j'aurais salué ton abnégation. Mais "ça ne se fait pas, c'est tout", je trouve ça inutilement culpabilisateur - de la mauvaise cible - et donneur de leçon de morale. Activité à laquelle il est facile de s'adonner quand on n'est pas personnellement concerné, et par conséquent nullement en devoir d'appliquer ses propres beaux principes.
D'autres intervenants ont très justement rappelé à qui il fallait reprocher les conséquences d'une démission sans sommation et pourquoi.
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Prof en LP
- AlérionNiveau 6
- 10000
On peut donc faire tout ce qui n'est pas expressément défendu par la loi !
La morale : oui, ça fait ringard, je sais, et ça rentre mal dans les règlements. En tout cas, j'avais raison de parler de cynisme.
On peut donc faire tout ce qui n'est pas expressément défendu par la loi !
La morale : oui, ça fait ringard, je sais, et ça rentre mal dans les règlements. En tout cas, j'avais raison de parler de cynisme.
- ProvenceEnchanteur
Alérion, je n’ai pas trouvé ta présentation. Pourrais-tu nous indiquer tes conditions de travail cette année ?
- AlérionNiveau 6
Je suis actuellement PRAG, mais j'ai fait auparavant toutes les classes du Secondaire, comme je l'ai déjà dit. Cela n'a pas été une fuite, car j'aimais beaucoup le contact avec les élèves ; les étudiants, ce n'est pas pareil. Mais j'ai saisi l'opportunité de travailler un peu plus en profondeur dans un domaine qui m'intéresse, sans pour autant abandonner l'aspect proprement pédagogique. Malgré tout, je n'ai jamais songé à devenir chercheur, et de toute façon, il est trop tard.
- ProvenceEnchanteur
Merci de ta réponse. Depuis combien de temps n’exerces-tu plus dans le secondaire ?
- ProvenceEnchanteur
Donc, si je comprends bien, tu n’as pas vécu l’accélération de la dégradation des conditions de travail des dernières années. Tu n’es pas non plus dans la position de quelqu’un qui pourrait être amené à un abandon de poste. Tu n’es pas en mesure de mettre en pratique tes nobles convictions. C’est un peu facile de donner des leçons de morale de loin, non?
- AlérionNiveau 6
Ah c'était pour ça cet interrogatoire ? Je n'ai quand même pas enseigné... au Moyen Age !
D'autre part, cela fait 40 ans que j'entends parler de la dégradation des conditions de travail. C'est du reste un lieu commun classique.
Par contre, la période Covid a été incontestablement douloureuse.
D'autre part, cela fait 40 ans que j'entends parler de la dégradation des conditions de travail. C'est du reste un lieu commun classique.
Par contre, la période Covid a été incontestablement douloureuse.
- AdriGrand Maître
Alérion a écrit:
D'autre part, cela fait 40 ans que j'entends parler de la dégradation des conditions de travail.
Tu as raison, la dégradation des conditions de travail, de la rémunération et des perspectives de progression ne datent pas d'hier, elles en sont arrivées à un niveau critique. Il est grand temps de faire quelque chose, pour les personnes en exercice, et pour rendre de nouveau le métier attractif.
- CleroliDoyen
Je n'ai pas remonté les derniers messages échangés mais oui, je peux t'affirmer que nos conditions de travail se dégradent. Cette année sera ma 30ème année d'enseignement et je suis depuis un peu plus de 20 ans dans le même établissement, ce qui me permet de bien constater les évolutions et surtout leurs effets.Alérion a écrit:D'autre part, cela fait 40 ans que j'entends parler de la dégradation des conditions de travail. C'est du reste un lieu commun classique.
- LagomorpheFidèle du forum
Alérion a écrit:- 10000
On peut donc faire tout ce qui n'est pas expressément défendu par la loi !
Oui. C'est le principe même du droit dans un pays libre: tout ce qui n'est pas explicitement interdit est autorisé.
Alérion a écrit:La morale : oui, ça fait ringard, je sais, et ça rentre mal dans les règlements.
La morale est affaire personnelle. Intime, même. Certes le droit reprend bien des éléments d'un socle moral commun à la société, mais au-delà, ça relève de la conviction personnelle. J'ai une morale, comme tout le monde, et elle m'interdit à moi certains comportements que la loi autorise pourtant, mais elle n'interdit rien à autrui. Et si autrui, notamment un collègue, agit à l'encontre de ma morale, je garde mes commentaires et mes jugements pour moi: ce n'est pas un enfant, ce n'est pas mon enfant et je ne suis pas sa mère, il est assez grand pour faire ce qu'il juge approprié. A moins d'être personnellement lésé par les actions des autres, tant qu'elles sont légales je préfère vivre et laisser vivre les autres.
Alérion a écrit: En tout cas, j'avais raison de parler de cynisme.
Donc re-jugement moral. C'est le passe-temps favori de certains.
Pour en revenir au sujet, l'un des facteurs qui a permis cette dégradation, récemment accélérée, de nos conditions de travail, c'est précisément le recours systématique par la hiérarchie à la culpabilisation des enseignants : "mais les pauvres petits enfants, rendez-vous compte, si vous n'acceptez pas cette 5eme HSA ils n'auront pas de professeur de X, et si vous n'acceptez pas de remplacer votre collègue en arrêt, ils vont perdre de nombreuses heures de Y, tout ça à cause de vous'.
Non. Pas à cause de nous. A cause des choix opérés par l'institution. Si l'on continue à plier à tous les desiderata de la hiérarchie + des parents + des élèves au motif que "sinon vous n'êtes rien qu'un méchant qui n'a pas de morale et qui nuit aux pauvres enfants/au bon fonctionnement du service", la dégradation ne peut que s'accentuer.
Démissionner en claquant la porte est un droit. Si cela gêne l'EN, c'est parce qu'elle n'a plus le moindre TZR pour boucher le trou, et des difficultés à recruter des contractuels.
- ProvenceEnchanteur
Alérion a écrit:Ah c'était pour ça cet interrogatoire ? Je n'ai quand même pas enseigné... au Moyen Age !
Il y a un usage sur ce forum, c'est de se présenter.
C'est là:
https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
Puisque tu as l'air très à cheval sur ce qui se fait ou pas, n'hésite pas te conformer à l'usage.
D'autre part, cela fait 40 ans que j'entends parler de la dégradation des conditions de travail. C'est du reste un lieu commun classique.
Mais oui! Comme ils sont drôles, ces soutiers qui se plaignent tandis que je les observe depuis le pont!
Il y a une réalité statistique, c'est celle de l'explosion du nombre de démissions. Et cela révèle bien quelque chose sur les conditions d'exercices du métier. Fais donc confiance à ceux qui les subissent.
https://www.cafepedagogique.net/2023/12/01/jai-decouvert-ce-que-cest-de-travailler-normalement-depuis-que-je-ne-suis-plus-prof/
https://fr.statista.com/statistiques/1462903/demissions-enseignants-education-nationale-france/
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