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- Manu7Expert spécialisé
jane pemberley a écrit:dans mon lycée, il y a trois distributeurs : deux pour le café/chocolat et un avec biscuits / madeleine / sandwich / capri sun et boisson gazeuse aux fruits. Le tout est exploité financièrement par la MDL et un indépendant. Mon lycée est en centre ville mais un peu à l'écart des commerces (à part une petite boulangerie bobo hors de prix et à 10 mm). Le recrutement des élèves se fait en campagne avec beaucoup d'élèves qui ont 45 mm de train : c'est la justification officielle à la tolérance accordée.
Quand il est arrivé, le proviseur a fait des bonds. Puis il a réalisé que les bénéfices réalisées par la mdl étaient si importants qu'il pourrait leur demander d'acheter "au profit des élèves" plein de trucs : du mobilier pour les espaces communs et l'internat, la participation à des voyages scolaires pour des profs (si si) et le must : 800 balles pour payer la sacem et avoir des sonneries musicales. Voui voui.
Je précise que les comptes de la mdl sont tenus au secret.
J'ai failli en venir aux mains avec la cpe sur ce sujet donc depuis je torpille dès que je peux mais je suis une peu seule. Si de temps en temps, des collègues s'énervent sur le capri-sun parce que bon ils ont l'air bêtes avec la paille entre les dents.
Avec ce genre de raisonement, la mdl pourrait aussi vendre du tabac, de l'alcool et même du cannabis, les bénéfices seraient très intéressants...
Sinon, pour les sonneries musicales, chez nous elles sont composées par les élèves donc on ne paie pas la SACEM.
Il faut poursuivre le combat, bon courage, à une époque cela semblait totalement impossible d'interdire les cigarettes dans les lycées, c'est le même genre de combat. D'ailleurs, certains lycées laissent s'installer de plus en plus des zones fumeurs, c'est grave !
J'ai une anecdote amusante à ce sujet. Un professeur responsable de voyage scolaire, acceptait que des collègiens fument pendant le voyage et il organisait discrétement les moments "cigarette" avec les élèves, il ne le cachait pas à la direction et disait que c'était impossible d'empêcher un fumeur de fumer pendant une semaine et c'était de la bienveillance car c'était mieux d'encadrer plutôt que de passer son temps à faire la police... Mais depuis qu'il a arrêté de fumer et bien les cigarettes sont interdites pendant ses voyages et les élèves sont même punis, s'ils se font prendre !
- EnaecoVénérable
Je comprends l'idée mais l'alcool, le tabac et le cannabis sont des produits interdits à la vente de mineurs (interdit tout court pour le cannabis). La comparaison n'est donc pas vraiment pertinente...
- Manu7Expert spécialisé
Enaeco a écrit:Je comprends l'idée mais l'alcool, le tabac et le cannabis sont des produits interdits à la vente de mineurs (interdit tout court pour le cannabis). La comparaison n'est donc pas vraiment pertinente...
Les distributeurs dans les établissements scolaires sont illégaux donc je trouve que c'est pertinent aux yeux de la loi, non ? C'est interdit donc pour moi c'est pareil. Ou alors on pourrait aussi vendre de l'alcool aux élèves majeurs, sous pretexte que c'est autorisé à l'extérieur, dans la superette au coin de la rue ?
- MalavitaÉrudit
Manu7 a écrit:Enaeco a écrit:Je comprends l'idée mais l'alcool, le tabac et le cannabis sont des produits interdits à la vente de mineurs (interdit tout court pour le cannabis). La comparaison n'est donc pas vraiment pertinente...
Les distributeurs dans les établissements scolaires sont illégaux donc je trouve que c'est pertinent aux yeux de la loi, non ? C'est interdit donc pour moi c'est pareil. Ou alors on pourrait aussi vendre de l'alcool aux élèves majeurs, sous pretexte que c'est autorisé à l'extérieur, dans la superette au coin de la rue ?
Je me demande, s'il n'y a pas une subtilité sur l'installation du distributeur à savoir que si il est géré par une association, type MDL, cela pourrait être possible. C'est ce que j'avais entendu dire mais je n'ai jamais vérifié le texte.
Mais je suis entièrement d'accord avec toi, je trouve cela honteux que mon établissement (et d'autres) ait permis la réinstallation de distributeurs (les boissons chaudes, à la limite, et je pense que c'était possible étant donné la maîtrise des textes de mon ancien CDE) mais celui des sucreries, au prétexte que beaucoup d'élèves viennent de loin, ne déjeunent pas le matin, ne mangent pas à la cantine... comment dire... A 1 € les produits, personnellement, je trouve cela cher en plus...
- Manu7Expert spécialisé
Je ne pense pas qu'il existe une subtilité dans la loi, sinon pourquoi auraient-ils disparu dans la grande majorité des établissements ?
Voici le texte de loi, il me semble explicite :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006697648
En faisant des recherches sur des exceptions, on voit des conseils pour installer des distributeurs dans les établissements scolaires, dans le style passer par une assoxiation (foyer) et demander l'avis de l'association des parents d'élèves, on dit aussi que lorsque les distributeurs datent d'avant la loi alors il y a une tolérence... Je pense que c'est très douteux. Et quand on parle de tolérence c'est déjà le signe qu'on a franchi le cadre de la loi !
Voici le texte de loi, il me semble explicite :
Les distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants et accessibles aux élèves sont interdits dans les établissements scolaires à compter du 1er septembre 2005.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006697648
En faisant des recherches sur des exceptions, on voit des conseils pour installer des distributeurs dans les établissements scolaires, dans le style passer par une assoxiation (foyer) et demander l'avis de l'association des parents d'élèves, on dit aussi que lorsque les distributeurs datent d'avant la loi alors il y a une tolérence... Je pense que c'est très douteux. Et quand on parle de tolérence c'est déjà le signe qu'on a franchi le cadre de la loi !
- MaroussiaHabitué du forum
En tout cas je comprends en lisant vos réponses qu'il y a bien quelque chose qui ne va pas dans mon établissement.
Je regrette a titre personnel que les engagements pris n'aient pas été tenus et entre autre, sur un plan personnel, que les fruits promis n'aient jamais remplacé les barres Lion .
Je regrette a titre personnel que les engagements pris n'aient pas été tenus et entre autre, sur un plan personnel, que les fruits promis n'aient jamais remplacé les barres Lion .
- Clecle78Bon génie
Dès que la loi est passée tous les distributeurs ont disparu immédiatement dans mon lycée de l'époque. Aucune tolérance d'aucune sorte.Manu7 a écrit:Je ne pense pas qu'il existe une subtilité dans la loi, sinon pourquoi auraient-ils disparu dans la grande majorité des établissements ?
Voici le texte de loi, il me semble explicite :
Les distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants et accessibles aux élèves sont interdits dans les établissements scolaires à compter du 1er septembre 2005.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006697648
En faisant des recherches sur des exceptions, on voit des conseils pour installer des distributeurs dans les établissements scolaires, dans le style passer par une assoxiation (foyer) et demander l'avis de l'association des parents d'élèves, on dit aussi que lorsque les distributeurs datent d'avant la loi alors il y a une tolérence... Je pense que c'est très douteux. Et quand on parle de tolérence c'est déjà le signe qu'on a franchi le cadre de la loi !
- *Hildegarde*Niveau 9
Je découvre des situations hallucinantes dans vos témoignages. Dans mon collège, il n'y a jamais eu de distributeurs, mais depuis la promulgation de la loi, nous n'avons plus vendu de pains au chocolat à la récré du matin, alors même que la loi ne parle que de distributeurs. Ça nous avait permis de financer les voyages scolaires, notamment un voyage d'une journée à Versailles pour tout le niveau 4e, on a dû trouver d'autres solutions pour faire baisser le coût des projets. Ce qui apparaît dans tous nos messages, c'est qu'il faut trouver des façons de financer les multiples projets de nos établissements, car les financements publics ne suffisent pas. Ajoutons à ça la posture plus que contestable de personnels de l'éducation nationale, cde ou enseignants.
- SolovieïNiveau 10
On a beau jeu de parler de la loi à tout bout de champ, mais la loi ne vaut que si elle est appliquée et seulement si les moyens de l'appliquer existent ! Dans le cas présent, nous en sommes loin.
J'ai remarqué que les justifications avancés pour justifier les distributeurs relèvent souvent de la démagogie. C'est ainsi que j'appelle cette attitude complaisante consistant à vouloir "acheter la paix sociale", à se faire bien voir des élèves.
J'ai remarqué que les justifications avancés pour justifier les distributeurs relèvent souvent de la démagogie. C'est ainsi que j'appelle cette attitude complaisante consistant à vouloir "acheter la paix sociale", à se faire bien voir des élèves.
- PhyliaNiveau 9
9 collèges publics depuis que j'enseigne (depuis 2001) : jamais vu de machine à sucreries.
- SolovieïNiveau 10
Phylia a écrit:9 collèges publics depuis que j'enseigne (depuis 2001) : jamais vu de machine à sucreries.
J'ai toujours vu des distributeurs dans les lycées où j'ai été en poste. En revanche, comme toi, jamais vu dans les collèges "seuls".
À l'étranger, on trouve souvent tous les niveaux au sein de la même structure (de la maternele au lycée, voire BTS/prépas).
Enfin peu importe où cela se produit, c'est assez fréquent et c'est inadmissible.
- Manu7Expert spécialisé
Solovieï a écrit:On a beau jeu de parler de la loi à tout bout de champ, mais la loi ne vaut que si elle est appliquée et seulement si les moyens de l'appliquer existent ! Dans le cas présent, nous en sommes loin.
J'ai remarqué que les justifications avancés pour justifier les distributeurs relèvent souvent de la démagogie. C'est ainsi que j'appelle cette attitude complaisante consistant à vouloir "acheter la paix sociale", à se faire bien voir des élèves.
Je ne comprends pas pourquoi tu dis que la loi ne vaut que si elle est appliquée et si les moyens de l'appliquer existent. C'est oublier que le mieux placé dans un établissement pour faire respecter cette loi c'est le CDE ainsi que tout le personnel de direction. Les CDE font généralement appliquer toutes les lois en vigueur dans les établissements scolaires. Il n'y a pas des brigades d'inspeteurs chargés de vérifier que les CDE appliquent toutes les lois, mais si l'inspection est informée que la loi n'est pas respectée alors je serai vraiment étonné qu'elle ne rappelle pas la loi au CDE...
Mais bon, parfois, un CDE peut se laisser corrompre par un système bien en place comme un service de restauration gratuit pour la direction, sa famille et même les repas de fêtes, cela existe et pourtant c'est illégal.
- MalagaModérateur
*Hildegarde* a écrit:Je découvre des situations hallucinantes dans vos témoignages. Dans mon collège, il n'y a jamais eu de distributeurs, mais depuis la promulgation de la loi, nous n'avons plus vendu de pains au chocolat à la récré du matin, alors même que la loi ne parle que de distributeurs. Ça nous avait permis de financer les voyages scolaires, notamment un voyage d'une journée à Versailles pour tout le niveau 4e, on a dû trouver d'autres solutions pour faire baisser le coût des projets. Ce qui apparaît dans tous nos messages, c'est qu'il faut trouver des façons de financer les multiples projets de nos établissements, car les financements publics ne suffisent pas. Ajoutons à ça la posture plus que contestable de personnels de l'éducation nationale, cde ou enseignants.
Exactement la même situation dans mon établissement.
Quant au lycée où j'étais moi-même élève, il y avait un distributeur "à l'époque" (avant la loi de 2005) ; il a été retiré depuis (alors même que les élèves n'ont pas accès à des commerces à moins de 15 minutes à pied).
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- nc33Niveau 10
J'aimais beaucoup l'époque des distributeurs (boissons/sucreries) dans mon lycée, je ne tiens pas 4 h sans sucre et les journées sont assez pénibles pour qu'on puisse se permettre de manger quelque chose de bon à petite dose (on va pas se gaver, c'est payant).
- MaroussiaHabitué du forum
tu es adulte et tu fais tes choix comme tu l'entends, mais la loi prévoit que les distributeurs de cochonneries sucrées ne soient pas accessibles aux jeunes pour des raisons de santé publique. Il s'agit d'une démarche nutri-éducative et de lutte contre l'obésité et le diabète.
- SolovieïNiveau 10
Je crois qu'ici nous sommes tous d'accord avec ça. La quantité d'enfants diabétiques est d'ailleurs proprement effarante là où je travaille (mais c'était pareil ailleurs...).Maroussia a écrit:tu es adulte et tu fais tes choix comme tu l'entends, mais la loi prévoit que les distributeurs de cochonneries sucrées ne soient pas accessibles aux jeunes pour des raisons de santé publique. Il s'agit d'une démarche nutri-éducative et de lutte contre l'obésité et le diabète.
Ce que je voulais dire, et pour répondre à @Manu7, la loi n'est pas toujours appliquée, surtout s'il n'y a aucune surveillance. Les inspecteurs se contrefichent de trouver des distributeurs (qu'ils peuvent utiliser eux-mêmes lors de leurs visites). Le seul que je connaisse (un IEN) qui a abordé le sujet, s'est vu gentiment embobiner par le CPE qui lui a présenté cela comme une inititative lycéenne, le foyer, etc. (alors que les machines ne sont absolument pas dans le foyer des lycéens, puisque nous n'en avons pas, et qu'elles sont opérées par une entreprise extérieure).
Le CdE a d'autres choses à faire... et les inspecteurs aussi.
Il y a la loi, le monde des textes, et la réalité. L'État et ses organes, dont l'EN en premier chef, n'est pas le dernier à enfreindre les lois. C'est hors-sujet bien sûr, mais au chapitre de la gestion du personnel, les illégalités sont fréquentes (ou du moins l'étaient à une certaine période et/ou dans certaines académies) et des actes qui auraient envoyé la moindre entreprise devant la justice se déroulaient ici en toute impunité, sans que les CdE, les inspecteurs, les recteurs ne bougent le petit doigt.
Alors, pour des distributeurs... il suffit de dire qu'ils sont à l'usage du personnel !
- InvitéInvité
Lisak40 a écrit:Aucun distributeur chez moi, mais mon lycée est situé au coeur d'un quartier populaire hyper commerçant de Paris. Nous avons un Liddle à deux mins à pieds du lycée, plus une épicerie "pas chère de proximité" juste à côté. Donc à la récré du matin et au déjeuner, je vois souvent les élèves s'y rendre et revenir avec une quantité astronomique de cochonneries pas chères (genre le lot de 5 kinder Bueno à 2 euros) dont ils se gavent. La suppression de ce type de machines est un geste hypocrite, peut-être utile quand même mais hypocrite. Quand l'établissement scolaire n'a pas ce genre de commerce à proximité, les élèves apportent de chez eux les mêmes cochonneries ou ne mangent pas de la journée et attendent (je suppose) d'être à la maison pour se goinfrer pareil.
Les 5 kinder bueno, c'est plutot 4 euros maintenant. Je pense que la cantine devrai proposer des fruits pour la collation. Ca se faisait dans une école du quartier: un producteur local amenait des fruits financés par la mairie et ca c'est arreté faute d'argent.
La nourriture, comme la nourniture intellectuelle est un vecteur tres important de discrémination. Et puis quand je vois ce qui est servi dans la cantine de l'établissement ou j.enseigne, on est pas pret de réconcilier les jeunes avec la nourriture. Ne parlons meme pas de la queue interminable qui en décourage plus qu'un.
Toutefois, c'est tres inégal etre les établissements.
- lene75Prophète
Un fruit pour la collation pour un ado en pleine croissance, pardon mais...
Je suis comme je ne sais qui plus haut, j'ai un métabolisme qui fait que je ne tiens pas 4h sans manger, surtout en travaillant. Métabolisme qui, a priori, ressemble à celui d'un ado. À la maison en vacances sans rien faire, OK, mais dès qu'on bouge ou qu'on réfléchit, ce que nos ados sont censés faire, ça consomme et bonjour le ventre qui gargouille ou l'hypoglycémie. Et je peux vous dire qu'un fruit à 10h quand j'ai petit déjeuné à 6h comme beaucoup de nos élèves ne suffit pas du tout pour moi et suffisait encore moins quand j'attendais tous les jours les bus dans le froid, ce que font beaucoup de nos élèves.
J'ai des tas de collègues, femmes en général, qui se nourrissent d'une petite salade le midi et d'une pomme à 16h sans faire de malaise pour autant. Je ne sais pas comment elles font, tout ce que je sais c'est que quand on a des élèves qui essaient d'imiter ce régime, des filles, en général, elles finissent à l'infirmerie, et que l'orthorexie fait aussi beaucoup de mal, aussi bien physique que psychologique, même si on en parle beaucoup moins, ne serait-ce que parce que ça ne touche quasiment que des femmes.
Je ne suis pas spécialement pour les distributeurs, qui sont des tentations à des moments où ce n'est pas nécessaire, des désastres écologiques et dans lesquels les produits coûtent une fortune, mais qu'on laisse les élèves apporter ce qu'ils veulent et qu'on les autorise à manger aux récrés dans l'établissement sans faire de réflexions déplacées. L'alimentation des ados relève de la médecine et des familles, et pas de l'EN, qui a bien autre chose à faire.
Pour ma part j'en ai assez de devoir lutter contre des discours officiels qui mettent la santé de mes enfants en danger. Ma fille vient encore d'apprendre à l'école qu'il ne faut pas manger trop de chocolat (pourquoi le chocolat ???) ni trop gras. Et maintenant elle me demande pour chaque aliment s'il est gras et chipote, parce que "la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas..." alors que les médecins nous demandent d'enrichir son alimentation en graisses et de bien regarder la composition des aliments... pour choisir les plus caloriques. Je sais bien que c'est dans les programmes, mais quand on s'adresse à des enfants trop jeunes pour prendre de la distance et sans leur préciser la nature du discours, c'est-à-dire d'une part qu'on parle d'abus et pas de consommation raisonnable et d'autre part que ce ne sont que des recommandations d'ordre général et que chacun doit en discuter avec son médecin pour ce qui le concerne personnellement, on est à mon sens à la limite de l'exercice illégal de la médecine. Alors il n'est peut-être pas nécessaire que chacun y rajoute son grain de sel. Sauf situation médicale particulière, qui est à apprécier par un médecin, un gosse en pleine croissance qui mange un truc calorique à 10h pour tenir la matinée et à 15h pour tenir l'après-midi n'est pas dans l'abus s'il a par ailleurs une alimentation équilibrée (qui inclut des féculents et pas seulement de la flotte) et une activité physique suffisante et ne deviendra pas obèse pour ça. Il est beaucoup moins dans l'abus que le gosse qui va se goinfrer comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours à la sortie de l'école, et donc plus manger le soir, parce que les collations sont interdites (c'est le cas à l'école primaire).
Je suis comme je ne sais qui plus haut, j'ai un métabolisme qui fait que je ne tiens pas 4h sans manger, surtout en travaillant. Métabolisme qui, a priori, ressemble à celui d'un ado. À la maison en vacances sans rien faire, OK, mais dès qu'on bouge ou qu'on réfléchit, ce que nos ados sont censés faire, ça consomme et bonjour le ventre qui gargouille ou l'hypoglycémie. Et je peux vous dire qu'un fruit à 10h quand j'ai petit déjeuné à 6h comme beaucoup de nos élèves ne suffit pas du tout pour moi et suffisait encore moins quand j'attendais tous les jours les bus dans le froid, ce que font beaucoup de nos élèves.
J'ai des tas de collègues, femmes en général, qui se nourrissent d'une petite salade le midi et d'une pomme à 16h sans faire de malaise pour autant. Je ne sais pas comment elles font, tout ce que je sais c'est que quand on a des élèves qui essaient d'imiter ce régime, des filles, en général, elles finissent à l'infirmerie, et que l'orthorexie fait aussi beaucoup de mal, aussi bien physique que psychologique, même si on en parle beaucoup moins, ne serait-ce que parce que ça ne touche quasiment que des femmes.
Je ne suis pas spécialement pour les distributeurs, qui sont des tentations à des moments où ce n'est pas nécessaire, des désastres écologiques et dans lesquels les produits coûtent une fortune, mais qu'on laisse les élèves apporter ce qu'ils veulent et qu'on les autorise à manger aux récrés dans l'établissement sans faire de réflexions déplacées. L'alimentation des ados relève de la médecine et des familles, et pas de l'EN, qui a bien autre chose à faire.
Pour ma part j'en ai assez de devoir lutter contre des discours officiels qui mettent la santé de mes enfants en danger. Ma fille vient encore d'apprendre à l'école qu'il ne faut pas manger trop de chocolat (pourquoi le chocolat ???) ni trop gras. Et maintenant elle me demande pour chaque aliment s'il est gras et chipote, parce que "la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas..." alors que les médecins nous demandent d'enrichir son alimentation en graisses et de bien regarder la composition des aliments... pour choisir les plus caloriques. Je sais bien que c'est dans les programmes, mais quand on s'adresse à des enfants trop jeunes pour prendre de la distance et sans leur préciser la nature du discours, c'est-à-dire d'une part qu'on parle d'abus et pas de consommation raisonnable et d'autre part que ce ne sont que des recommandations d'ordre général et que chacun doit en discuter avec son médecin pour ce qui le concerne personnellement, on est à mon sens à la limite de l'exercice illégal de la médecine. Alors il n'est peut-être pas nécessaire que chacun y rajoute son grain de sel. Sauf situation médicale particulière, qui est à apprécier par un médecin, un gosse en pleine croissance qui mange un truc calorique à 10h pour tenir la matinée et à 15h pour tenir l'après-midi n'est pas dans l'abus s'il a par ailleurs une alimentation équilibrée (qui inclut des féculents et pas seulement de la flotte) et une activité physique suffisante et ne deviendra pas obèse pour ça. Il est beaucoup moins dans l'abus que le gosse qui va se goinfrer comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours à la sortie de l'école, et donc plus manger le soir, parce que les collations sont interdites (c'est le cas à l'école primaire).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Clecle78Bon génie
+1lene75 a écrit:Un fruit pour la collation pour un ado en pleine croissance, pardon mais...
Je suis comme je ne sais qui plus haut, j'ai un métabolisme qui fait que je ne tiens pas 4h sans manger, surtout en travaillant. Métabolisme qui, a priori, ressemble à celui d'un ado. À la maison en vacances sans rien faire, OK, mais dès qu'on bouge ou qu'on réfléchit, ce que nos ados sont censés faire, ça consomme et bonjour le ventre qui gargouille ou l'hypoglycémie. Et je peux vous dire qu'un fruit à 10h quand j'ai petit déjeuné à 6h comme beaucoup de nos élèves ne suffit pas du tout pour moi et suffisait encore moins quand j'attendais tous les jours les bus dans le froid, ce que font beaucoup de nos élèves.
J'ai des tas de collègues, femmes en général, qui se nourrissent d'une petite salade le midi et d'une pomme à 16h sans faire de malaise pour autant. Je ne sais pas comment elles font, tout ce que je sais c'est que quand on a des élèves qui essaient d'imiter ce régime, des filles, en général, elles finissent à l'infirmerie, et que l'orthorexie fait aussi beaucoup de mal, aussi bien physique que psychologique, même si on en parle beaucoup moins, ne serait-ce que parce que ça ne touche quasiment que des femmes.
Je ne suis pas spécialement pour les distributeurs, qui sont des tentations à des moments où ce n'est pas nécessaire, des désastres écologiques et dans lesquels les produits coûtent une fortune, mais qu'on laisse les élèves apporter ce qu'ils veulent et qu'on les autorise à manger aux récrés dans l'établissement sans faire de réflexions déplacées. L'alimentation des ados relève de la médecine et des familles, et pas de l'EN, qui a bien autre chose à faire.
Pour ma part j'en ai assez de devoir lutter contre des discours officiels qui mettent la santé de mes enfants en danger. Ma fille vient encore d'apprendre à l'école qu'il ne faut pas manger trop de chocolat (pourquoi le chocolat ???) ni trop gras. Et maintenant elle me demande pour chaque aliment s'il est gras et chipote, parce que "la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas..." alors que les médecins nous demandent d'enrichir son alimentation en graisses et de bien regarder la composition des aliments... pour choisir les plus caloriques. Je sais bien que c'est dans les programmes, mais quand on s'adresse à des enfants trop jeunes pour prendre de la distance et sans leur préciser la nature du discours, c'est-à-dire d'une part qu'on parle d'abus et pas de consommation raisonnable et d'autre part que ce ne sont que des recommandations d'ordre général et que chacun doit en discuter avec son médecin pour ce qui le concerne personnellement, on est à mon sens à la limite de l'exercice illégal de la médecine. Alors il n'est peut-être pas nécessaire que chacun y rajoute son grain de sel. Sauf situation médicale particulière, qui est à apprécier par un médecin, un gosse en pleine croissance qui mange un truc calorique à 10h pour tenir la matinée et à 15h pour tenir l'après-midi n'est pas dans l'abus s'il a par ailleurs une alimentation équilibrée (qui inclut des féculents et pas seulement de la flotte) et une activité physique suffisante et ne deviendra pas obèse pour ça. Il est beaucoup moins dans l'abus que le gosse qui va se goinfrer comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours à la sortie de l'école, et donc plus manger le soir, parce que les collations sont interdites (c'est le cas à l'école primaire).
- EnaecoVénérable
Plutôt d'accord avec le post de lene.
Je nuance quand même sur le fait que si on compte sur la seule famille pour éduquer à la nutrition, pas sûr que nos élèves aient accès aux "recommandations générales".
Je ne sais pas si c'est à l'EN de faire ce travail là mais à l'heure actuelle, il me semble indispensable.
Je nuance quand même sur le fait que si on compte sur la seule famille pour éduquer à la nutrition, pas sûr que nos élèves aient accès aux "recommandations générales".
Je ne sais pas si c'est à l'EN de faire ce travail là mais à l'heure actuelle, il me semble indispensable.
- Lisak40Expert spécialisé
Moi aussi je suis d'accord avec toi Lene. Le coup de il ne faut pas manger ceci ni cela, quand on est adultes déjà ce n'est pas terrible (les régimes à part faire grossir ca apporte surtout des problèmes de santé lorsqu'il n'y a aucun suivi...). Mais chez des ados, c'est la cata ! J'ai vu comment cela se passait en Angleterre et aux US à l'école : école primaire aux US (mais là bas le 1aire va jusqu'à environ 12-13 ans), à la cantine, la nourriture est à peu près saine mais les portions sont les mêmes, minuscules, servies aussi bien qu'au petits de 6 ans qu'aux ados en pleine puberté de 12-13 ans. Donc ils ont faim, donc ils achètent et mangent n'importe quoi après... En Angleterre : collège et lycée, même politique, la cantine c'est compliqué, et pas très logique mais très en phase avec l'économie ultra-libérale du pays. Je rappelle que l'Angleterre et les Etats Unis figurent parmi les pays où l'obésité est à un taux très élevé. Je ne dis pas qu'il ne faut pas lutter contre (bien au contraire, quoique je croyais que "big is beautiful" et que tout le monde était beau à 50 ou 150 kilos...), et je comprends l'absence des machines, mais il faut arrêter avec les régimes et conseils santé alak' : la plupart de mes élèves frôlent avec le surpoids (certains avec l'obésité), chez mes amies c'est plutôt l'anorexie... Et personne, même adulte ne semble avoir de rapport sain avec la nourriture (moi y comprise)...
- ElbertaHabitué du forum
Clecle78 a écrit:+1lene75 a écrit:Un fruit pour la collation pour un ado en pleine croissance, pardon mais...
Je suis comme je ne sais qui plus haut, j'ai un métabolisme qui fait que je ne tiens pas 4h sans manger, surtout en travaillant. Métabolisme qui, a priori, ressemble à celui d'un ado. À la maison en vacances sans rien faire, OK, mais dès qu'on bouge ou qu'on réfléchit, ce que nos ados sont censés faire, ça consomme et bonjour le ventre qui gargouille ou l'hypoglycémie. Et je peux vous dire qu'un fruit à 10h quand j'ai petit déjeuné à 6h comme beaucoup de nos élèves ne suffit pas du tout pour moi et suffisait encore moins quand j'attendais tous les jours les bus dans le froid, ce que font beaucoup de nos élèves.
J'ai des tas de collègues, femmes en général, qui se nourrissent d'une petite salade le midi et d'une pomme à 16h sans faire de malaise pour autant. Je ne sais pas comment elles font, tout ce que je sais c'est que quand on a des élèves qui essaient d'imiter ce régime, des filles, en général, elles finissent à l'infirmerie, et que l'orthorexie fait aussi beaucoup de mal, aussi bien physique que psychologique, même si on en parle beaucoup moins, ne serait-ce que parce que ça ne touche quasiment que des femmes.
Je ne suis pas spécialement pour les distributeurs, qui sont des tentations à des moments où ce n'est pas nécessaire, des désastres écologiques et dans lesquels les produits coûtent une fortune, mais qu'on laisse les élèves apporter ce qu'ils veulent et qu'on les autorise à manger aux récrés dans l'établissement sans faire de réflexions déplacées. L'alimentation des ados relève de la médecine et des familles, et pas de l'EN, qui a bien autre chose à faire.
Pour ma part j'en ai assez de devoir lutter contre des discours officiels qui mettent la santé de mes enfants en danger. Ma fille vient encore d'apprendre à l'école qu'il ne faut pas manger trop de chocolat (pourquoi le chocolat ???) ni trop gras. Et maintenant elle me demande pour chaque aliment s'il est gras et chipote, parce que "la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas..." alors que les médecins nous demandent d'enrichir son alimentation en graisses et de bien regarder la composition des aliments... pour choisir les plus caloriques. Je sais bien que c'est dans les programmes, mais quand on s'adresse à des enfants trop jeunes pour prendre de la distance et sans leur préciser la nature du discours, c'est-à-dire d'une part qu'on parle d'abus et pas de consommation raisonnable et d'autre part que ce ne sont que des recommandations d'ordre général et que chacun doit en discuter avec son médecin pour ce qui le concerne personnellement, on est à mon sens à la limite de l'exercice illégal de la médecine. Alors il n'est peut-être pas nécessaire que chacun y rajoute son grain de sel. Sauf situation médicale particulière, qui est à apprécier par un médecin, un gosse en pleine croissance qui mange un truc calorique à 10h pour tenir la matinée et à 15h pour tenir l'après-midi n'est pas dans l'abus s'il a par ailleurs une alimentation équilibrée (qui inclut des féculents et pas seulement de la flotte) et une activité physique suffisante et ne deviendra pas obèse pour ça. Il est beaucoup moins dans l'abus que le gosse qui va se goinfrer comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours à la sortie de l'école, et donc plus manger le soir, parce que les collations sont interdites (c'est le cas à l'école primaire).
+ 1. Et puis "trop", ça veut dire quoi ?
Plus que l'alimentation, le problème de certains jeunes aujourd'hui (et qui cause leur surpoids) est, à mon avis, la sédentarité.
- MaroussiaHabitué du forum
mon post tendait à interroger la présence de ces distributeurs au sein des établissements, cette seule présence équivalant à assurer la promotion des produits qu'ils proposent.
Que les métabolismes soient différents, c'est une évidence, et le métabolisme du sucre est lié à chaque individu.
En fonction de cela, chacun adapte son alimentation.
Mais tout ke monde n'a pas ton métabolisme , lene75 et pour certains jeunes, il est préférable de supprimer (ce que prévoit la loi) ces distributeurs.
Que chacun vienne avec ce qu'il veut et lui convient, sans obliger tout le monde à acheter des Twix par défaut.
Le jeune qui ne DOIT pas consommer ces sucreries et sodas, il fait quoi?
Que les métabolismes soient différents, c'est une évidence, et le métabolisme du sucre est lié à chaque individu.
En fonction de cela, chacun adapte son alimentation.
Mais tout ke monde n'a pas ton métabolisme , lene75 et pour certains jeunes, il est préférable de supprimer (ce que prévoit la loi) ces distributeurs.
Que chacun vienne avec ce qu'il veut et lui convient, sans obliger tout le monde à acheter des Twix par défaut.
Le jeune qui ne DOIT pas consommer ces sucreries et sodas, il fait quoi?
- ElbertaHabitué du forum
Je me souviens, dans le lycée où j'ai fait ma prépa, de ventes de pains au chocolat et croissants à la récréation du matin.
C'était en 1989.
C'était en 1989.
- lene75Prophète
Personne n'oblige personne à acheter quoi que ce soit, encore moins à les manger, me semble-t-il. En tout cas je n'ai encore jamais vu d'établissement dans lequel on forcerait les enfants à manger des barres Twix. Ça a existé après guerre avec le lait, mais ça fait bien longtemps que ces pratiques ont pris fin. Au pire il y a une incitation, approuvée par les parents qui donnent l'argent sans lequel je vois mal comment les enfants pourraient se procurer leurs Twix. En revanche quand on interdit la collation, on empêche vraiment de manger, on n'est plus dans l'incitation. Un peu comme si on supprimait le gluten ou que sais-je des repas de tout le monde parce qu'une minorité est allergique. Et encore je ne trouve pas la comparaison la plus juste, parce que, comme ça a été dit plus haut, l'en-cas n'est pas la cause de l'obésité et il n'est pas du tout certain que sa suppression non pensée, c'est-à-dire non incluse dans une prise en charge globale, ne tende pas à aggraver le phénomène, sur le même modèle que le régime qui fait grossir, comme le pointait Lisak.
Mais en l'occurrence je n'avais pour cette raison pas répondu au début de la discussion qui ne portait que sur les distributeurs, auxquels je ne suis pas spécialement favorable, mais j'ai fini par intervenir face à la multiplication des messages étendant la question à ce que les élèves mangent et apportent à l'école, avec une volonté implicite et sûrement inconsciente de mettre au régime tous les élèves, sans aucune prise en compte, par ailleurs, du métabolisme et des besoins particuliers qui sont ceux de l'adolescence, ni du risque d'effet de compensation à la sortie (les gamins affamés qui dévalisent la supérette à la sortie).
Mais en l'occurrence je n'avais pour cette raison pas répondu au début de la discussion qui ne portait que sur les distributeurs, auxquels je ne suis pas spécialement favorable, mais j'ai fini par intervenir face à la multiplication des messages étendant la question à ce que les élèves mangent et apportent à l'école, avec une volonté implicite et sûrement inconsciente de mettre au régime tous les élèves, sans aucune prise en compte, par ailleurs, du métabolisme et des besoins particuliers qui sont ceux de l'adolescence, ni du risque d'effet de compensation à la sortie (les gamins affamés qui dévalisent la supérette à la sortie).
- MaroussiaHabitué du forum
je comprends mieux, lene75, de mon côté je ne parlais pas des choix alimentaires des uns et des autres mais de la stimulation que représentent les distributeurs.
Bien sûr ils ne sont qu'incitation mais leur absence - respectant en cela la loi- permettrait à chacun de décider de ce qu'il apporte ou bien achète ailleurs.
Dans le système actuel , celui qui essaye de ne pas manger de sucreries doit se débrouiller pour apporter autre chose.
Si les distributeurs disparaissent, comme le veut la loi, tout le monde sera soumis au même régime (mauvais jeu de mots) et devra apporter ce qu'il considère comme lui convenant.
Bien sûr ils ne sont qu'incitation mais leur absence - respectant en cela la loi- permettrait à chacun de décider de ce qu'il apporte ou bien achète ailleurs.
Dans le système actuel , celui qui essaye de ne pas manger de sucreries doit se débrouiller pour apporter autre chose.
Si les distributeurs disparaissent, comme le veut la loi, tout le monde sera soumis au même régime (mauvais jeu de mots) et devra apporter ce qu'il considère comme lui convenant.
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