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- User20159Esprit éclairé
Nouveau sujet suédois, c'est la série actuellement...
Article réservé aux abonnés.
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/23/la-suede-face-au-fleau-scolaire-des-notes-du-bonheur_6174412_3210.html
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https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/23/la-suede-face-au-fleau-scolaire-des-notes-du-bonheur_6174412_3210.html
L’année scolaire se termine et les jeunes Suédois vont bientôt recevoir leur bulletin. Pour les élèves de 9e (dernière année de collège) et de 3e (l’équivalent de la terminale), les notes détermineront dans quel lycée ou quelle université ils étudieront l’an prochain. Mais que valent ces notes ? Sont-elles le reflet du niveau de l’élève, ou ont-elles été gonflées par les enseignants ou le principal, afin d’enjoliver les résultats de l’établissement ?
En Suède, on appelle cela les « glädjebetyg » – les « notes du bonheur ». Si le phénomène n’est pas récent, il a pris une telle ampleur ces dernières années que le recteur de l’Ecole de commerce de Stockholm, un des établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux de la capitale suédoise, a tapé du poing sur la table, le 11 mai. Dans une tribune au vitriol publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, Lars Strannegard menace, si rien ne change, d’instaurer un concours à l’entrée de son école.
- Reine MargotDemi-dieu
C'est ce vers quoi on se dirige...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Fabrice25Habitué du forum
Pas mécontent de constater que ce n'est pas qu'un problème chez nous...
- BalthamosDoyen
Comme quoi, une éducation véritablement nationale et non des établissements en concurrence dans une vision libérale de l'école, ca serait la solution....
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- Spoiler:
- lene75Prophète
En tout cas la solution de ce directeur d'école de faire passer un concours d'entrée dans son école me paraît être la bonne et même la seule dans un tel contexte, qui devient le nôtre aussi : si toutes les écoles faisaient de même, il ne serait plus possible de mentir sur le niveau des élèves et mon petit doigt me dit que les parents auraient plus tendance à faire pression pour qu'on prépare bien les élèves que pour qu'on leur mette des bonnes notes.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JacqGuide spirituel
lene75 a écrit:En tout cas la solution de ce directeur d'école de faire passer un concours d'entrée dans son école me paraît être la bonne et même la seule dans un tel contexte, qui devient le nôtre aussi : si toutes les écoles faisaient de même, il ne serait plus possible de mentir sur le niveau des élèves et mon petit doigt me dit que les parents auraient plus tendance à faire pression pour qu'on prépare bien les élèves que pour qu'on leur mette des bonnes notes.
C'est une méthode de sauvegarde.
La solution serait peut-être (mais nous en sommes tous convaincus ici) pour la France d'arrêter de mentir sur les exigences et les résultats du bac (et avant). Mais la sélection, c'est pas bon ! C'est mauvais ! C'est mal ! Et pour que la sélection ne soit pas une mauvaise chose nous pourrions revenir un peu aussi simplement à une école d'exigence.
- SolovieïNiveau 10
Nous prenons le même chemin en France... Quand le dogmatisme, l'idéologie, déforment les pratiques rationnelles, c'est ce qu'on obtient. De fait, la seule solution sera d'instaurer une sélection à l'entrée de l'université (une vraie sélection, sur la base des compétences, du moins on l'espère).
- trompettemarineMonarque
Il faudrait un examen de toutes les matières en fin d'année, sans part de contrôle continu, qu évaluerait de façon objective pour juger du niveau réel des candidats sans contestaion possible. Des attendus clairs et très précis de niveau seraient établis. Tout cela se ferait au niveau national.
On pourrait appeler cela le baccalauréat, ptemier examen nécessaire pour entrer dans le supérieur.. Les copies seraient classées autour de la moyenne de 10/20 et pas au-dessus.
On pourrait appeler cela le baccalauréat, ptemier examen nécessaire pour entrer dans le supérieur.. Les copies seraient classées autour de la moyenne de 10/20 et pas au-dessus.
- zigmag17Guide spirituel
trompettemarine a écrit:Il faudrait un examen de toutes les matières en fin d'année, sans part de contrôle continu, qu évaluerait de façon objective pour juger du niveau réel des candidats sans contestaion possible. Des attendus clairs et très précis de niveau seraient établis. Tout cela se ferait au niveau national.
On pourrait appeler cela le baccalauréat, ptemier examen nécessaire pour entrer dans le supérieur.. Les copies seraient classées autour de la moyenne de 10/20 et pas au-dessus.
Désespérément lucide et vrai.
- profs(Niveau 9
Je suis bien entendu d'accord avec vous mais êtes-vous prêts à voir des établissements avec un taux de réussite à 20 % ?
Vous ne pensez pas quand même que le contrôle continu à été mis en place pour le lycée Henri IV si ? Ou qu'il a été mis en place seulement pour faire des économies ?
Vous ne pensez pas quand même que le contrôle continu à été mis en place pour le lycée Henri IV si ? Ou qu'il a été mis en place seulement pour faire des économies ?
- roxanneOracle
Ah oui, ça a même un nom. D'ailleurs, pas si sure que ça que ce soit le "bonheur" même provisoire.
- nc33Niveau 10
Le taux de réussite serait de 20 % la 1ère année seulement, puis les élèves se mettront au travail et le taux grimpera.
- JennyMédiateur
profs( a écrit:
Vous ne pensez pas quand même que le contrôle continu à été mis en place pour le lycée Henri IV si ?
Le contrôle continu est appliqué dans tous les établissements publics (et le privé sous contrat). Je ne vois pas ce que tu veux dire...
- Vieux_MongolFidèle du forum
Jenny a écrit:profs( a écrit:
Vous ne pensez pas quand même que le contrôle continu à été mis en place pour le lycée Henri IV si ?
Le contrôle continu est appliqué dans tous les établissements publics (et le privé sous contrat). Je ne vois pas ce que tu veux dire...
Que le but n'était pas de viser les établissements du haut du panier mais de planquer la poussière sous le tapis partout ailleurs non ?
- DesolationRowEmpereur
Bien sûr qu'il vaudrait mieux un taux de réussite à 30% que la blague actuelle, ou plus rien ne vaut rien.
- profs(Niveau 9
La baisse des exigences, la surnotation a accompagné la baisse du niveau où elle en serait la cause ?
Pour moi elle l'a accompagnée. Pour vous, elle en serait la cause ? Donc, il suffirait de nous dire "hé ho, arrêtez d'être laxiste" et hop le niveau, l'ambiance de travail va grimper et cela partout en France de manière uniforme ?
Personne ne pense que cette politique est voulue et participe plus largement à acheter la paix sociale au même titre que d'autres politiques ?
Pour moi elle l'a accompagnée. Pour vous, elle en serait la cause ? Donc, il suffirait de nous dire "hé ho, arrêtez d'être laxiste" et hop le niveau, l'ambiance de travail va grimper et cela partout en France de manière uniforme ?
Personne ne pense que cette politique est voulue et participe plus largement à acheter la paix sociale au même titre que d'autres politiques ?
- lene75Prophète
Il me semble bien que de toute façon le taux de réussite en première année d'université est de l'ordre de 30%. C'est juste qu'une fois les élèves partis, le secondaire s'en lave les mains.
Qu'est-ce qui expliquerait la baisse du niveau si ce n'est pas la baisse des exigences ? Nos enfants seraient devenus trop bêtes pour apprendre ?
Qu'est-ce qui expliquerait la baisse du niveau si ce n'est pas la baisse des exigences ? Nos enfants seraient devenus trop bêtes pour apprendre ?
- JennyMédiateur
Vieux_Mongol a écrit:
Que le but n'était pas de viser les établissements du haut du panier mais de planquer la poussière sous le tapis partout ailleurs non ?
Qu'est ce qui oblige à ne pas noter normalement ? Je m'en contrefiche d'avoir une moyenne à 6-7 sur certaines classes. (J'ai pris juste l'habitude de faire quelques photocopies révélatrices... En général, quand je demande si je dois mettre des points si on me place Paris à Moscou et l'Océan Indien à la place de la Mer Méditerranée, ça calme. )
J'en parlais avec ma direction hier. On s'attend à une baisse des résultats avec le CC, d'autant plus qu'un certain nombre d'élèves basculeront sur les épreuves de remplacement, sans cadeau de notre part. Certes, les parents râlent...
- dandelionVénérable
Dans tous les cas, si on remettait un mur, une grande partie des élèves se remettraient à travailler. On ne conserverait pas longtemps des résultats catastrophiques. Quand je dis que j’ai régulièrement eu des étudiants qui gagnaient deux à trois cent points au TOEIC en un an, on ne me croit pas. Pourtant, quand les dits étudiants savent qu’ils n’auront pas leur diplôme ou ne seront pas admis dans l’école de leur choix, ils se découvrent soudain une vraie motivation à travailler, viennent vous demander des conseils, s’achètent un bouquin ou deux et finissent par avoir un anglais potable.
- BalthazaardVénérable
Solovieï a écrit:Nous prenons le même chemin en France... Quand le dogmatisme, l'idéologie, déforment les pratiques rationnelles, c'est ce qu'on obtient. De fait, la seule solution sera d'instaurer une sélection à l'entrée de l'université (une vraie sélection, sur la base des compétences, du moins on l'espère).
Je suis mal réveillé, tu m'as fait peur, j'avais lu "connaissances"....
- SolovieïNiveau 10
Balthazaard a écrit:Solovieï a écrit:Nous prenons le même chemin en France... Quand le dogmatisme, l'idéologie, déforment les pratiques rationnelles, c'est ce qu'on obtient. De fait, la seule solution sera d'instaurer une sélection à l'entrée de l'université (une vraie sélection, sur la base des compétences, du moins on l'espère).
Je suis mal réveillé, tu m'as fait peur, j'avais lu "connaissances"....
Les connaissances, avec les montagnes de manuels qui polluent CDI et greniers, internet, chattejépété, ioutubbe et compagnie, on en a plus qu'il n'en faut. La récitation, le psittacisme, je connais bien, car c'est mon quotidien professionnel, y compris avec les adultes. Savoir faire (comprendre, expliquer, synthétiser, créer), par contre, c'est autre chose... d'autrement plus compliqué. C'est bien ce que je voulais dire.
- BalthazaardVénérable
C'est pour cela qu'on aura beau se plaindre, déplorer, dans un accord de facade mais que sur le fond les divergences fondamentales demeureront....(rassure toi, je m'inclus dans ce que je dis..)
- PrezboGrand Maître
trompettemarine a écrit:Il faudrait un examen de toutes les matières en fin d'année, sans part de contrôle continu, qu évaluerait de façon objective pour juger du niveau réel des candidats sans contestaion possible. Des attendus clairs et très précis de niveau seraient établis. Tout cela se ferait au niveau national.
On pourrait appeler cela le baccalauréat, ptemier examen nécessaire pour entrer dans le supérieur.. Les copies seraient classées autour de la moyenne de 10/20 et pas au-dessus.
L'examen national sur des attendus explicites, j'y suis favorable, et il contribuerait sans doute à remettre un peu les élèves au travail. Cela dit, soyons clair, je pense qu'il faut faire le deuil d'un bac qui soit l'examen d'entrée dans le supérieur. A partir du moment où le secondaire général est massifié, le bac sanctionne un niveau qui est le niveau attendu pour un élève qui ne soit pas en échec, pas un examen permettant d'évaluer la réussite dans les filières sélectives. Je l'ai passé en 90, les filières sélectives type CPGE sélectionnaient déjà sur dossier à la fin du second trimestre (donc sans attendre les résultats du bac), et le taux de réussite des premières années de filières universitaires non-sélective était déjà de 30 à 60%.
Dans cette logique, je ne vois pas pourquoi les résultats du bac devraient forcément être calées autour des 10/20 -ça, c'est le retour de la constante macabre à l'ancienne-. C'est un examen, pas un concours. Le problème est qu'on est aujourd'hui passé d'un extrême à l'autre, d'un examen où on s'assurait d'un taux minimum d'échec pour rester crédible à un examen où on a multiplié les filets de sécurité jusqu'à ce que des élèves qui n'arrivent pas à écrire un paragraphe correct finissent par l'obtenir, parfois avec mention AB.
- EntoNiveau 1
Prezbo a écrit: L'examen national sur des attendus explicites, j'y suis favorable, et il contribuerait sans doute à remettre un peu les élèves au travail. Cela dit, soyons clair, je pense qu'il faut faire le deuil d'un bac qui soit l'examen d'entrée dans le supérieur. A partir du moment où le secondaire général est massifié, le bac sanctionne un niveau qui est le niveau attendu pour un élève qui ne soit pas en échec, pas un examen permettant d'évaluer la réussite dans les filières sélectives. Je l'ai passé en 90, les filières sélectives type CPGE sélectionnaient déjà sur dossier à la fin du second trimestre (donc sans attendre les résultats du bac), et le taux de réussite des premières années de filières universitaires non-sélective était déjà de 30 à 60%.
Dans cette logique, je ne vois pas pourquoi les résultats du bac devraient forcément être calées autour des 10/20 -ça, c'est le retour de la constante macabre à l'ancienne-. C'est un examen, pas un concours. Le problème est qu'on est aujourd'hui passé d'un extrême à l'autre, d'un examen où on s'assurait d'un taux minimum d'échec pour rester crédible à un examen où on a multiplié les filets de sécurité jusqu'à ce que des élèves qui n'arrivent pas à écrire un paragraphe correct finissent par l'obtenir, parfois avec mention AB.
Un paradoxe : le bac, censé être un examen obtenu à 10/20, donc avec taux de réussite théorique de 100%, est bien de fait redevenu une sorte de concours, puisque quasi tous les candidats l'obtiennent, et que les notes obtenues (du moins celles qui comptent pour Parcoursup) ont pour finalité d'établir une sélection entre eux, donc un classement. On admettra que la frontière entre examen classant et concours, quand le nombre de place dans les filières à l'arrivée est limitée, est ténue pour ne pas dire nulle...
Quant à cette histoire de "constante macabre" (expression qui devrait effrayer et qui m'a toujours semblé la plus ridicule du monde), si tant est qu'elle soit démontrée (très, très douteux), l'auteur a-t-il seulement songé que son corollaire logique était une "constante vitale" ? On a tous connu les classes désespérément faibles où l'on maintenait malgré tout une moyenne générale acceptable, en "surnotant". Je m'interroge sur les raisons du succès de cette chose "macabre", alors qu'on pourrait aussi voir le verre à moitié (trop) plein... C'est ce genre d'élément de langage pédago (avec l'inénarrable "bienveillance") qu'on fait entrer dans les têtes de nos collègues à l'INSPE, qui les culpabilise et les pousse à biaiser les évaluations en surnotant voire en refusant les outils d'évaluation précis (l'échelle sur 20, réduit à une échelle sur 4 dans le système de compétence). On se traîne ce problème de biais d'évaluation jusqu'en terminale, et même au-delà, car la plupart des licences sont aujourd'hui presque données par les facultés et obtenues par beaucoup a grand renfort de largesses lors des sessions de rattrapage.
Bref, pour en revenir au sujet, un système sain c'est : 1/ Un système qui sait ce qu'il évalue (connaissances et compétences ensemble, les deux étant indissociables). A voir le flou qui entoure les attendus de certaines épreuves, on pèche déjà par là (la deuxième partie de l'oral de l'EAF, par exemple, qui vire au pur et vain subjectivisme). 2/ Un système qui admet une part d'échec, sans malveillance (quel intérêt y aurait-il, d'ailleurs ?), mais avec objectivité et pragmatisme. En proposant des solutions à ceux qui échouent, d'ailleurs, comme on savait faire fut un temps. 3/ Un système qui établit une sélection sur la base de ces évaluations, en assurant que chacun trouve une filière d'orientation à la hauteur de ses capacités, donc en limitant le risque de désillusion (dans les deux sens : enseignement inaccessible, ou enseignement au rabais à cause du nivellement par le bas corrélé à une arrivée massive de candidats peu adaptés).
Le bac français, aujourd'hui, est à la fois imprécis dans ce qu'il évalue ; obsédé par la réussite générale (Jospin, toute la classe d'âge, et caetera...) ; sélectif, certes, mais dont la sélection repose précisément sur un calcul algorithmique obscur (donc foncièrement perçu comme injuste)...
Tant de choses à revoir...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Le problème de la constante macabre, c'est la non prise en compte de la progression des élèves. Un collègue qui a une moyenne de douze aux trois trimestres alors que les élèves progressent crée une constante macabre au sens où certains élèves qui ont progressé ne voient pas leurs notes augmenter.
Les indices dénommés "moyenne" dans les bulletins trimestriels n'ont pas de fondement rationnel : pourquoi faire la "moyenne" de la taille de l'élève en centimètre (coefficient 3), de son résultat au 200 mètres en milliseconde et du nombre de bonnes réponses aux QCM d'histoire géographie (coefficient 1,5) ?
En toute logique la phrase : "il a progressé en français car il est passé de 9 à 13 du T1 au T2" n'a aucun sens.
Alors, je sais bien que les collègues ont une idée du niveau d'un élève de seconde et qu'ils s'organisent pour que l'indice trimestriel inscrit dans le bulletin soit cohérent avec leur vision et qu'au final, vaille que vaille, les indices sont en partie représentatifs du niveau de l'élève. Il n'empêche que c'est une pratique contestable et peu questionnée, sauf pour parler de "compétence" (mais, là encore, ce qui est appelé "compétence" n'a pas grande chose à voir avec de véritables compétences).
Par ailleurs, je pense que le modèle du baccalauréat 2019 est aussi contestable. Il mesurait mal (avec un bruit important) le niveau des élèves mais uniquement lors de performances ponctuelles. Alors, je ne dis pas que ce type de mesure est sans intérêt, mais il me semble que cela reste partiel. On devrait aussi remettre en cause ce type d'examen basé sur une performance ponctuelle qui donne une fausse impression d'objectivité et d'égalité.
Les indices dénommés "moyenne" dans les bulletins trimestriels n'ont pas de fondement rationnel : pourquoi faire la "moyenne" de la taille de l'élève en centimètre (coefficient 3), de son résultat au 200 mètres en milliseconde et du nombre de bonnes réponses aux QCM d'histoire géographie (coefficient 1,5) ?
En toute logique la phrase : "il a progressé en français car il est passé de 9 à 13 du T1 au T2" n'a aucun sens.
Alors, je sais bien que les collègues ont une idée du niveau d'un élève de seconde et qu'ils s'organisent pour que l'indice trimestriel inscrit dans le bulletin soit cohérent avec leur vision et qu'au final, vaille que vaille, les indices sont en partie représentatifs du niveau de l'élève. Il n'empêche que c'est une pratique contestable et peu questionnée, sauf pour parler de "compétence" (mais, là encore, ce qui est appelé "compétence" n'a pas grande chose à voir avec de véritables compétences).
Par ailleurs, je pense que le modèle du baccalauréat 2019 est aussi contestable. Il mesurait mal (avec un bruit important) le niveau des élèves mais uniquement lors de performances ponctuelles. Alors, je ne dis pas que ce type de mesure est sans intérêt, mais il me semble que cela reste partiel. On devrait aussi remettre en cause ce type d'examen basé sur une performance ponctuelle qui donne une fausse impression d'objectivité et d'égalité.
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