- PhoceaNiveau 6
Bonjour à tous,
Sauf erreur de ma part, les heures pacte apparaîtraient comme une "part modulable de l'isoe", elles devraient être imposables. Le différentiel entre 18 HSE est après impôts (pour ceux d'entre nous qui sont imposables), relativement faible (de l'ordre de 300 € selon le corps auquel on appartient).
Il peut être même non rentable de signer le pacte, je pense aux agrégés. Ceci étant, la question qui se pose est selon moi la suivante : "Ma liberté vaut-elle 300 € ?"
J'ai fait quelques projections (fichier excel joint) selon le pacte choisi (24 ou 18 h). Le fichier n'est pas parfait, mais peut donner une idée du "gain" à espérer de ce pacte qui ressemble à une escroquerie.
Sans idéaliser le privé, je ne pense pas que 300 € puisse servir de compensation à une astreinte jusqu'à écouler ses 18 h de rcd (inutile de me sortir l'argument du chef d'établissement conciliant et super-humain car il sera lui aussi soumis à des pressions pour faire signer des pactes qu'on attribuera à son établissement)
En pareille situation il faut souvent envisager le pire : l'acte volontaire d'aujourd'hui est souvent l'obligation de demain
Sauf erreur de ma part, les heures pacte apparaîtraient comme une "part modulable de l'isoe", elles devraient être imposables. Le différentiel entre 18 HSE est après impôts (pour ceux d'entre nous qui sont imposables), relativement faible (de l'ordre de 300 € selon le corps auquel on appartient).
Il peut être même non rentable de signer le pacte, je pense aux agrégés. Ceci étant, la question qui se pose est selon moi la suivante : "Ma liberté vaut-elle 300 € ?"
J'ai fait quelques projections (fichier excel joint) selon le pacte choisi (24 ou 18 h). Le fichier n'est pas parfait, mais peut donner une idée du "gain" à espérer de ce pacte qui ressemble à une escroquerie.
Sans idéaliser le privé, je ne pense pas que 300 € puisse servir de compensation à une astreinte jusqu'à écouler ses 18 h de rcd (inutile de me sortir l'argument du chef d'établissement conciliant et super-humain car il sera lui aussi soumis à des pressions pour faire signer des pactes qu'on attribuera à son établissement)
En pareille situation il faut souvent envisager le pire : l'acte volontaire d'aujourd'hui est souvent l'obligation de demain
- Fichiers joints
- ProflambdadaHabitué du forum
C'est ce que je disais hier... Sur le sondage initial, tout le monde (enfin beaucoup...pas moi) était contre et là on va se battre pour avoir une première unité de pacte. L'être humain me fait rigoler :-))
- ProflambdadaHabitué du forum
Phocea a écrit:Bonjour à tous,
Sauf erreur de ma part, les heures pacte apparaîtraient comme une "part modulable de l'isoe", elles devraient être imposables. Le différentiel entre 18 HSE est après impôts (pour ceux d'entre nous qui sont imposables), relativement faible (de l'ordre de 300 € selon le corps auquel on appartient).
Il peut être même non rentable de signer le pacte, je pense aux agrégés. Ceci étant, la question qui se pose est selon moi la suivante : "Ma liberté vaut-elle 300 € ?"
J'ai fait quelques projections (fichier excel joint) selon le pacte choisi (24 ou 18 h). Le fichier n'est pas parfait, mais peut donner une idée du "gain" à espérer de ce pacte qui ressemble à une escroquerie.
Sans idéaliser le privé, je ne pense pas que 300 € puisse servir de compensation à une astreinte jusqu'à écouler ses 18 h de rcd (inutile de me sortir l'argument du chef d'établissement conciliant et super-humain car il sera lui aussi soumis à des pressions pour faire signer des pactes qu'on attribuera à son établissement)
En pareille situation il faut souvent envisager le pire : l'acte volontaire d'aujourd'hui est souvent l'obligation de demain
Oui c'est ce que j'ai dit cet après midi, personne n'a relevé....Cela me parait logique, 18h pour 1250E...60€ l'heure sup, faut pas rêver non plus..
- zigmag17Guide spirituel
Proflambdada a écrit:Piwi a écrit:Bonjour,
Dans l établissement où je suis ( privé sous contrat), les rdc fonctionnent à mon sens très bien depuis que je suis arrivé il y a deux ans. A chaque fois qu un prof manque, la vie scolaire repère dans les edt qui est disponible (de préférence un prof de la classe mais pas que). La proposition est soit échange avec une autre heure de cette classe soit HSE. Tout est fait pour que s il y a échange il soit le plus avantageux pour nous.( Genre l heure pénible du soir ou celle qui te bloque une demi journée). Si heure en plus, toujours entre deux cours ou collée à un autre cours.
J en suis à une vingtaine d heures en maths depuis le début d année et cela n a jamais été une contrainte au contraire ! Je précise que mes enfants étant en primaire dans l établissement et habitant à une demi heure de route, je reste sur place de 8h à 17h.
Dans la pratique je suis toujours content d avoir une de mes classes pour ces heures car elles me permettent de moins courir après le temps et mentalement c est très appréciable.
Quand il s agit d une classe inconnue, si j ai le temps, je vois avec les collègues de maths s ils veulent que je fasse un peu de méthodologie en rapport avec sa progression. Le plus souvent je fais une séance plus "maths ludiques" en rapport avec le niveau, je commence à avoir pas mal de séances de ce type en stock.
On doit être une dizaine comme moi à régulièrement remplacer, d autres le font plus rarement.
Je suis partagé sur ce pacte.
Content si pour le même investissement que ces dernières années je peux être bien mieux rémunéré.( Certifié classe normale donc écart sensible avec les HSE actuelles).
Même si je suis toujours tombé sur des directions conciliantes, je suis inquiet par cette perte possible de liberté dans le choix d accepter ou non telle heure.
+ 1
Idem pour moi, cela marche pareil chez nous, même si cette année, les heures d'absences ne collaient pas trop à mes propres horaires. J'apprécie d'avoir mes classes quelques heures en plus, on peut plus prendre son temps (surtout qu'on est à 50 minutes la séance). Et même parfois, j'ai eu les classes de collègues, mais en maths, ce n'est pas un souci d'avancer même si ce n'est pas sa propre classe.
A mon avis, avec le pacte, le système sera le même (enfin au début, à voir si ça ne se dégrade pas avec le temps).
Voilà ce que je trouve fou: devoir se dire que ces heures servent à avoir des classes quelques heures en plus et
à pouvoir prendre son temps.
Exactement ce que devrait être l'enseignement.
Si l'on revenait par exemple aux 4h hebdo de francais octroyées jadis aux term bac pro en français au lieu de leur faire l'aumône d'une royale heure et demie hebdomadaire on n'en serait pas là ( je n'ai aucune idée du volume horaire en LG mais je suppose que ce n'est pas Byzance non plus).
Tout cela me révolte.
Ce "pacte" c'est l'apothéose de l'ignominie d'un système brisé par les décideurs libéraux.
Je suis tellement écœurée.
- frimoussette77Guide spirituel
Merci.Phocea a écrit:Bonjour à tous,
Sauf erreur de ma part, les heures pacte apparaîtraient comme une "part modulable de l'isoe", elles devraient être imposables. Le différentiel entre 18 HSE est après impôts (pour ceux d'entre nous qui sont imposables), relativement faible (de l'ordre de 300 € selon le corps auquel on appartient).
Il peut être même non rentable de signer le pacte, je pense aux agrégés. Ceci étant, la question qui se pose est selon moi la suivante : "Ma liberté vaut-elle 300 € ?"
J'ai fait quelques projections (fichier excel joint) selon le pacte choisi (24 ou 18 h). Le fichier n'est pas parfait, mais peut donner une idée du "gain" à espérer de ce pacte qui ressemble à une escroquerie.
Sans idéaliser le privé, je ne pense pas que 300 € puisse servir de compensation à une astreinte jusqu'à écouler ses 18 h de rcd (inutile de me sortir l'argument du chef d'établissement conciliant et super-humain car il sera lui aussi soumis à des pressions pour faire signer des pactes qu'on attribuera à son établissement)
En pareille situation il faut souvent envisager le pire : l'acte volontaire d'aujourd'hui est souvent l'obligation de demain
- PhoceaNiveau 6
Proflambdada a écrit:C'est ce que je disais hier... Sur le sondage initial, tout le monde (enfin beaucoup...pas moi) était contre et là on va se battre pour avoir une première unité de pacte. L'être humain me fait rigoler :-))
On est bien d'accord.
- zigmag17Guide spirituel
Phocea a écrit:Proflambdada a écrit:C'est ce que je disais hier... Sur le sondage initial, tout le monde (enfin beaucoup...pas moi) était contre et là on va se battre pour avoir une première unité de pacte. L'être humain me fait rigoler :-))
On est bien d'accord.
Je ne me battrai pas. J'en veux pas.
( C'etait juste pour dire que je ne changerai pas d'avis là-dessus).
- CrapaudNiveau 6
Oui comme d'habitude les sondages sur néo ne sont pas représentatifs. Il n'y a qu'à voir les sondages sur les grèvesProflambdada a écrit:C'est ce que je disais hier... Sur le sondage initial, tout le monde (enfin beaucoup...pas moi) était contre et là on va se battre pour avoir une première unité de pacte. L'être humain me fait rigoler :-))
Aussi vrai que des professeurs prennent plus de 3 HSA dans leur service, le pacte trouvera des candidats sans aucun problème. Y en aura t'il même assez pour le nombre de volontaires ?
- Calypso64Niveau 10
Je pense que sur le Pacte c'est difficile de généraliser et qu'il va y avoir de grandes différences selon les établissements et le profil du CDE. Par ex. perso ce qui me gène c'est le manque de liberté. Je fais régulièrement "Devoirs faits" et trèèèèès ponctuellement des Rdc pour courir après le programme avec mes 3è mais que les classes sympas et quand ça ne chamboule pas mon organisation privée. Mais si, comme je l'ai compris, il y a obligatoirement du RDC avant de pouvoir faire "DF" ce sera sans moi. Or mon CDE, qui est plutôt conciliant, a déjà du mal à trouver assez de profs pour "DF" dans mon collège, comment va-t-il faire avec en plus l'heure obligatoire en 6è ? Il va forcément y avoir des adaptations locales.
- EnaecoVénérable
Proflambdada a écrit:Phocea a écrit:Bonjour à tous,
Sauf erreur de ma part, les heures pacte apparaîtraient comme une "part modulable de l'isoe", elles devraient être imposables. Le différentiel entre 18 HSE est après impôts (pour ceux d'entre nous qui sont imposables), relativement faible (de l'ordre de 300 € selon le corps auquel on appartient).
Il peut être même non rentable de signer le pacte, je pense aux agrégés. Ceci étant, la question qui se pose est selon moi la suivante : "Ma liberté vaut-elle 300 € ?"
J'ai fait quelques projections (fichier excel joint) selon le pacte choisi (24 ou 18 h). Le fichier n'est pas parfait, mais peut donner une idée du "gain" à espérer de ce pacte qui ressemble à une escroquerie.
Sans idéaliser le privé, je ne pense pas que 300 € puisse servir de compensation à une astreinte jusqu'à écouler ses 18 h de rcd (inutile de me sortir l'argument du chef d'établissement conciliant et super-humain car il sera lui aussi soumis à des pressions pour faire signer des pactes qu'on attribuera à son établissement)
En pareille situation il faut souvent envisager le pire : l'acte volontaire d'aujourd'hui est souvent l'obligation de demain
Oui c'est ce que j'ai dit cet après midi, personne n'a relevé....Cela me parait logique, 18h pour 1250E...60€ l'heure sup, faut pas rêver non plus..
J'ai répondu 5 fois sur ce fil à cette remarque dont à la tienne. Donc ce n'est pas totalement vrai que "personne n'a relevé"
Le projet a évolué et aux dernières nouvelles, sur le café pédagogique on peut lire :
Les heures effectuées dans le cadre de ce pacte seront « défiscalisées » souligne-t-on au cabinet du ministre
Peut-être devrais-je le mettre en signature.
Mais c'est vrai que tant que ça ne sera pas écrit noir sur blanc par le ministère, on pourra en douter.
C'est un point important en tout cas et quoi qu'il en soit, ce pacte ne s'adresse pas vraiment aux agrégés...
- Kenibas10Niveau 2
Bonsoir, ce pacte ( quel horrible nom ! ) sera signé par bon nombre de profs. L’argent comme carotte. La profession a tellement changé. Plus de 25 ans d’enseignement. On se battait pour ne pas avoir d’heures sup. Maintenant on se bat pour avoir plus d’argent. Car c’est de cela dont il s’agit. Enfin c’est mon impression. Je ne sais plus quoi penser sur le changement de notre profession. Bien à vous.
- CathEnchanteur
Proflambdada a écrit:Clecle78 a écrit:Je trouve ce fil un peu effrayant. Tout le monde y va de ses projections et c'est déjà la foire d'empoigne. Le ministre peut dormir tranquille. Il aura son quota de pactés volontaires. Et notre statut aura bientôt vécu.
+1
Cette profession mérite tout ce qui lui arrive.
- EnaecoVénérable
Ananké a écrit:Cette année j'ai eu une HLP pour la première fois, je construisais mes cours en flux tendu (toujours un peu de marge mais pas beaucoup, en plus première fois que j'avais des premières, niveau charge de travail je découvrais) : on m'aurait demandé de faire le cours 1 semaine en avance, j'en aurai été incapable ... Je pense qu'il faut arrêter de prendre son cas pour une généralité et prendre comme principe de réflexion la même que le philosophe John Rawls imagine pour établir une société la plus juste possible : il faut que la pire des situations possibles engendrée par l'Etat soit la plus supportable possible => le pacte, si on souhaite en discuter les modalités, doit être le plus vertueux possible pour les pires des situations (CDE peu arrangeants, personnes habitant loin, matières "rares" peu susceptibles d'être concernées par les RDC, collègues commençant dans le métier et qui n'ont pas 10 ou 15 années de prépa de cours sous la main à mobiliser au pied levé, collègues à qui on donne un nouveau niveau qu'ils doivent préparer en assurant d'autres cours et des enfants en bas âge, etc etc). Autant dire que le principe même du pacte s'oppose à cette idée, intrinsèquement.
J'aime bien ce parallèle d'astreinte tous les jours : bonne manière de montrer ce qu'est vraiment ce pacte.
Edit : et en le disant, ça me fait penser : avec les spécialités, bon courage pour faire rattraper une heure de cours d'un groupe classe composé de 6 classes différentes ahah, en lycée, ça signifie ne pouvoir faire que des échanges de cours de tronc commun !!!
On est dans une profession où le temps de travail réel est très différent entre les enseignants et que son estimation est très compliquée.
Le principe du pacte, c'est "travailler plus pour gagner plus".
Ce qui est indécent à mes yeux, c'est que le ministère reconnait une moyenne de plus de 40h par semaine. Comment peut-on demander de travailler plus ?
Pour ce que j'ai mis en gras, ces gens là n'ont pas la possibilité de s’investir davantage de manière raisonnable et qu'on ne compte pas sur eux pour le pacte.
Pour le cas du lycée et des spés, je pense que le problème du MEN, c'est avant tout le collège et la seule façon de remplacer sur des spés, c'est un collègue de la même matière qui est dispo ce jour là.
En sciences, ça se fait assez facilement (ça permet à un collègue stressé par son programme de pouvoir rester au lit quand il se refuse à laisser sa classe sans prof à 1 mois du bac malgré son état grippal). Dans des matières littéraires, c'est surement plus compliqué à mettre en oeuvre.
- UntitledNiveau 8
zigmag17 a écrit:
Voilà ce que je trouve fou: devoir se dire que ces heures servent à avoir des classes quelques heures en plus et à pouvoir prendre son temps.
Exactement ce que devrait être l'enseignement.
Si l'on revenait par exemple aux 4h hebdo de francais octroyées jadis aux term bac pro en français au lieu de leur faire l'aumône d'une royale heure et demie hebdomadaire on n'en serait pas là ( je n'ai aucune idée du volume horaire en LG mais je suppose que ce n'est pas Byzance non plus).
Tout cela me révolte.
Ce "pacte" c'est l'apothéose de l'ignominie d'un système brisé par les décideurs libéraux.
Je suis tellement écœurée.
Tout est dit. Les mecs nous ont sucré un maximum d'heures, pour lesquelles nous allons désormais nous entretuer joyeusement. Sincèrement, que ceux qui voient dans ce pacte un progrès se repassent le film depuis le début
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- MathadorEmpereur
Dans mon administration on peut poser jusqu'à 4 demi-journées de récupération horaire par mois, et donc faire sa semaine de 37h30 en 4 jours et demi. Et si on se contente d'une paye d'enseignant on peut, avec la même logique, demander un 80% pour faire des semaines de 3 jours et demi…Lagomorphe a écrit:Enaeco a écrit:La théorie, la pratique.
Un CDE peut déjà imposer des heures de RCD sans l'avis de l'enseignant (jusqu'à 5h par semaine, 60h dans l'année). Alors c'est pas un pti pacte à 18h annuel qui va changer leur quotidien s'ils veulent déroger aux règles (en fait ils n'ont pas besoin d'y déroger).
En fait le ver est dans le fruit depuis longtemps. Mais les CDE n'appliquent pas (peu d'entre eux en tout cas) un décret bien plus puissant que le pacte.
Certes mais en application d'un protocole voté en CA, où sont présents les représentants des professeurs.
Je n'aimerais pas être à la place d'un CDE qui tenterait de faire passer - au vu et au su de tous les enseignants de l'établissement - un protocole à la noix qui les contraindrait à des remplacements au pied levé n'importe qui n'importe quand avec n'importe quelle classe. Le risque de mutinerie généralisée et de sabotage systématique serait trop important dès lors qu'on touche à quelque chose d'aussi sensible chez nous (parce que cela revient à nier la spécificité du métier, le fait qu'une heure de cours n'est pas qu'une case dans un planning, ça ne s'improvise pas, ça se prépare, ça s'inscrit dans une progression précise destinée à une classe précise; sans compter que le seul avantage - certes non garanti - qu'il nous reste, c'est d'avoir quelques demi-journées de libre en semaine de manière à peu près régulière). C'est sans doute pour cela qu'aucun CDE à ma connaissance n'a cherché à faire cavalier seul sur ce décret.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MoonchildSage
chmarmottine a écrit:Enaeco a écrit:youpeka a écrit:Untitled a écrit:
Franchement, à ce stade, ça frôle la mauvaise foi. Je passe mon tour !
J’ai beaucoup de mal à cerner Enaeco, je me demande vraiment si il est enseignant ou porte parole du gouvernement.
Pour la partie personnelle :
La seule chose que ce gouvernement (pour lequel je n'ai pas voté) m'a apporté de positif, c'est la défiscalisation des HS.
Ce pacte, a priori, je ne le signerai pas tant qu'on continuera de m'imposer ces 2 HSA dont je ne veux pas (malgré leur défiscalisation).
Je ne suis pas coutumier des RCD parce que j'arrive à me débrouiller malgré les nombreuses heures que je manque chaque année avec mes élèves (je n'ai pas de classe à forte tension type term spé). Quand je le fais, c'est pour dépanner des collègues de ma matière, un peu (énormément) plus stressés que moi et qui vivent mal le fait de ne pas assurer leurs cours (pour des choses pourtant parfois hautement plus prioritaires dans leur vie que ces quelques heures devant les élèves devraient représenter, type rdv médical)
Concernant l'intérêt d'un RCD, c'est très discutable.
On a échangé hier avec "beaverforever" sur le fait que notre système éducatif n'était pas efficace et quand bien même on remplacerait toutes les absences, on ne résoudrait pas grand chose. Je suis à peu près d'accord avec ça.
En revanche, c'est un choix politique qui a été fait. Ca fait 20 ans que ce problème est pointé du doigt (qu'il y ait des solutions ou pas, factuellement, il y a un sacré paquet d'heures qui sautent), probablement pour de mauvaises raisons (prof "absentéistes" mal vus par les parents, enfants qui du coup ne sont pas gardés) mais c'est ce choix politique qui a été fait (tout comme on a décidé de foutre le bazar avec les retraites pour récupérer une poignée de milliards)
Maintenant, ce pacte, il sera proposé à des enseignants, que vous le vouliez ou non.
Nous sommes sur un sujet qui parle du pacte et de sa mise en place.
Sur plus de 50 pages, environ 1 post sur 2 ne vise qu'à dire "c'est une arnaque, je ne signerai jamais".
Depuis qu'on a lancé le sujet, il y a eu des évolutions. Pour rappel, on est passé de 24h de RCD à 1250e fiscalisés à 18h de RCD à 1250e défiscalisés. Ca me semble redistribuer les cartes.
(ah j'ai oublié de rappeler que peu importe le montant de ces HS, nous méritons une vraie revalorisation (pas les 92e/mois) et que ces heures restent mal payées).
Je pense qu'on peut aussi laisser la place à la discussion sur ce qui est faisable et ce sur quoi il faudra être vigilent, sans pour autant être le porte parole du gouvernement ou bien le ministre infiltré.
D'accord avec tout ça. Notamment sur le fait que les 18h changent la donne et que le gouvernement a visé juste.
De mon côté, certainement à cause de mon propre vécu, j'ai tendance à faire beaucoup moins confiance aux cde que toi ...
Personnellement, je ne suis pas du tout intéressé et il faudra vraiment me pourrir la vie pour que j'accepte de me faire empacter donc je me préoccupe assez peu pour l'instant des modalités d'application de la dernière trouvaille du Ministère ; cependant, même si je trouve les arguments d'Enaeco assez rationnels, je partage les réserves émises par Chmarmottine et j'irai jusqu'à dire que je suis plutôt pessimiste connaissant la capacité de dérive collective de notre institution.
En fait, on ne sait actuellement rien de la façon dont tout ça va concrètement s'organiser et je serais prêt à parier que nos "décideurs" n'en savent pas beaucoup plus ; à ce stade, il y a à mon avis deux hypothèses principales sur ce qui en ressortira en fin de compte.
- Soit les modalités d'organisation sont complètement déléguées à l'échelon local et, sous couvert d'autonomie des établissements, l'administration centrale se contentera d'énoncer ses priorités puis laissera les acteurs de terrain se démerder seuls... ce qui veut dire que tout peut arriver, du meilleur au pire avec d'énormes variations d'un établissement à l'autre en fonction de la politique du CDE ; l'évolution du profil de ces derniers - de plus en plus formés à une sorte de management absurde alors qu'ils sont eux-même soumis en permanence à des injonctions contradictoires - me laisse présager que la balance penchera globalement du côté du pire malgré quelques exceptions locales qu'on pourra toujours ériger en contre-exemple du désastre.
- Soit l'administration centrale fournit un cadre précis mais, dans ce cas, il est probable que ce soit une usine à gaz inapplicable à l'instar des protocoles que nous avons connus lors de la pandémie.
Il n'est pas impossible que nous ayons à l'arrivée une situation intermédiaire et que l'administration centrale laisse les acteurs de terrain se démerder non sans avoir auparavant édicté quelques règles aussi pointilleuses que dysfonctionnelles comme elle en a le secret. L'expérience de toutes les réformes précédentes tend à démontrer qu'en ce qui concerne l'Education Nationale, le pire est toujours le plus probable.
Ananké a écrit:On peut aussi se dire que l'année n'est pas finie (contrairement à ce que pensent les lycéens lol), il reste des épreuves en juin pendant lesquelles on peut faire grève. Une grève en septembre peut avoir de l'allure, de refuser ce truc en bloc, et en s'y prenant à l'avance il y aurait de quoi anticiper (financièrement, des actions, de la com inter enseignante...). Non, on parle de ce qu'on peut faire de positif d'un dispositif quand même très problématique (ça me fait vraiment penser aux discussion d'il y a 4 ans sur la réforme du lycée et la situation actuelle dans laquelle on est ... fin d'année ressentie en mars, des harmonisations chaotiques à cause de programmes et calendrier absurdes, grand oral qui a une teneur minable, etc, etc). Faut-il qu'on aille jusqu'à constater l'absurdité concrète du truc, jusqu'à ce qu'il soit entré en vigueur et la marche arrière impossible pour qu'on se dise qu'en fait "c'est pas top" ?!
J'aimerais que nos syndicats, après avoir été à la remorque du mouvement contre la retraite à 64 ans, se fassent entendre de façon plus virulente sur nos revendications spécifiques mais l'exemple des écrits de spécialités du bac suggère que le tabou des examens n'est pas encore levé auprès de leurs états-majors. J'ai cru comprendre que le SNALC avait posé un préavis de grève jusqu'à sa fin de l'année scolaire sans appeler à la grève des examens ; cette position est un peu ambiguë mais, à défaut de lancer une véritable dynamique, ça permettrait de couvrir des initiatives individuelles et/ou locales pour les épreuves de fin d'année.
- chmarmottineGuide spirituel
- GariguetteNiveau 4
youpeka a écrit:Piwi a écrit:Bonjour,
Dans l établissement où je suis ( privé sous contrat), les rdc fonctionnent à mon sens très bien depuis que je suis arrivé il y a deux ans. A chaque fois qu un prof manque, la vie scolaire repère dans les edt qui est disponible (de préférence un prof de la classe mais pas que). La proposition est soit échange avec une autre heure de cette classe soit HSE. Tout est fait pour que s il y a échange il soit le plus avantageux pour nous.( Genre l heure pénible du soir ou celle qui te bloque une demi journée). Si heure en plus, toujours entre deux cours ou collée à un autre cours.
J en suis à une vingtaine d heures en maths depuis le début d année et cela n a jamais été une contrainte au contraire ! Je précise que mes enfants étant en primaire dans l établissement et habitant à une demi heure de route, je reste sur place de 8h à 17h.
Dans la pratique je suis toujours content d avoir une de mes classes pour ces heures car elles me permettent de moins courir après le temps et mentalement c est très appréciable.
Quand il s agit d une classe inconnue, si j ai le temps, je vois avec la collègues de maths si elle veut que je fasse un peu de méthodologie en rapport avec sa progression. Le plus souvent je fais une séance plus "maths ludiques" en rapport avec le niveau, je commence à avoir pas mal de séance de ce type en stock.
On doit être une dizaine comme moi à régulièrement remplacer, d autres le font plus rarement.
Je suis partagé sur ce pacte.
Content si pour le même investissement que ces dernières années je peux être bien mieux rémunéré.( Certifié classe normale donc écart sensible avec les HSE actuelles).
Même si je suis toujours tombé sur des directions conciliantes, je suis inquiet par cette perte possible de liberté dans le choix d accepter ou non telle heure.
Ca, ca a l’air chouette. Comme ca, moi aussi je suis partant pour le faire.
Je n'arrive pas à trouver chouette d'aller bosser plus - et sans savoir quand en début d'année - pour gagner plus alors que la coupe est déjà pleine. Ceci au lieu d'une vraie revalorisation de ma rémunération.
- Clecle78Bon génie
Apparemment pas mal de collègues trouvent ça tout à fait acceptable de travailler plus ...
- nonorenoNiveau 9
Question : Vous avez promis un remplacement systématique des profs absents. (...)
EM : Cette question des remplacements, c’est une obligation que nous devons aux parents et aux élus. (...) il faut organiser les choses pour qu’un prof puisse dire : « Je vais prendre le cours. » Pourquoi beaucoup d’écoles privées sous contrat savent le faire et pas dans le public. On perd 15 millions
d’heures par an. (...) J’étais dans un collège public vendredi dernier où toutes les absences sont remplacées sans recours à des contractuels. Il y a trop d’heures de formation ou de réunion pendant les heures où les professeurs sont devant les élèves. J’ai demandé que cela change. On doit organiser le remplacement des heures non données. Les profs sont payés en heures supp quand ils remplacent le collègue.
Suit le couplet sur la "révolution" (sic) des revalorisations (...) 100 à 230€ en plus (il ne parle plus de net ou de brut) ; "la plus grande depuis 1990"...
Si les stages se font le week-end ou pendant les vacances, nul doute qu'il n'y aura plus grand monde. La carotte serait (encore) de les rémunérer.
La réforme Blanquer et ses épreuves orales et écrites multiples occasionnent des absences administratives, et ça serait aux enseignants de palier les défauts de la dite réforme...
- lene75Prophète
nonoreno a écrit:
Question : Vous avez promis un remplacement systématique des profs absents. (...)
EM : Cette question des remplacements, c’est une obligation que nous devons aux parents et aux élus. (...) il faut organiser les choses pour qu’un prof puisse dire : « Je vais prendre le cours. » Pourquoi beaucoup d’écoles privées sous contrat savent le faire et pas dans le public. On perd 15 millions
d’heures par an. (...) J’étais dans un collège public vendredi dernier où toutes les absences sont remplacées sans recours à des contractuels. Il y a trop d’heures de formation ou de réunion pendant les heures où les professeurs sont devant les élèves. J’ai demandé que cela change. On doit organiser le remplacement des heures non données. Les profs sont payés en heures supp quand ils remplacent le collègue.
Suit le couplet sur la "révolution" (sic) des revalorisations (...) 100 à 230€ en plus (il ne parle plus de net ou de brut) ; "la plus grande depuis 1990"...
Si les stages se font le week-end ou pendant les vacances, nul doute qu'il n'y aura plus grand monde. La carotte serait (encore) de rémunérer les stages.
Au moins il est évident qu'il veut totalement couler le navire. Si on avait encore un doute sur le fait que pour le gouvernement la crise profonde du recrutement n'est pas une mauvaise mais une bonne chose, on en a ici la preuve.
D'autant que, comme l'a très bien fait remarquer le président du Snalc, ces mesures ne permettent même pas de contenter l'électorat, puisque les absences non remplacées qui posent problème aux parents ne sont pas les absences courtes mais les absences longues, qui ne sont pas concernées par ces mesures : on ne résout pas de cette manière le problème des classes qui n'ont pas cours de telle ou telle matière pendant 4 mois parce que le ministère n'est pas capable de recruter suffisamment de professeurs.
- JennyMédiateur
C’est déjà une tendance : beaucoup de stages le mercredi après-midi, j’ai eu aussi des formations à 18h30… Ça, c’est plus dangereux car pour les réunions, ça s’appliquera à tous. Ça remet aussi en cause notre droit à la formation.
Et là on ne parle pas d’une rémunération supplémentaire
Et toujours cette comparaison avec le privé qui ferait mieux.
Et là on ne parle pas d’une rémunération supplémentaire
Et toujours cette comparaison avec le privé qui ferait mieux.
- KolmogorovNiveau 5
Donc le Président de la République a dit:
Il y a trop d’heures de formation ou de réunion pendant les heures où les professeurs sont devant les élèves. J’ai demandé que cela change.
- JennyMédiateur
Quoi, on ne fait pas garderie ?
- piescoModérateur
Et c'est là qu'on découvre que la formation professionnelle a lieu pendant les heures de travail et qu'une partie de notre travail (celle qui est visible) se fait devant les élèves.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- KolmogorovNiveau 5
Dans le même article:
J'attends avec impatience (non) le moment où il dépassera le salaire d'un professeur stagiaire.Le smic continue à augmenter, les autres salaires doivent suivre...
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