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- AlcyoneFidèle du forum
trompettemarine a écrit:Je fais copier une fable de La Fontaine.
Excellente idée! J'y penserai.
J'impose de la conjugaison également. Ce n'est pas "recopier" mais "conjuguer" les verbes suivants aux temps indiqués. Parfois, je leur demande d'apprendre par cœur un poème et de venir le réciter.
- Manu7Expert spécialisé
J'en pense qu'une table de multiplication ce n'est pas répétitif normalement on n'écrit pas deux fois le même calcul ou alors il faudrait la recopier plusieurs fois et pour une exclusion de cours il faut vraiment écrire très rapidement et être exclu dès le début du cours.
Pour ma part, c'est un travail que je demande à mes 6èmes, je n'ai jamais pensé que cela pouvait être une punition, c'est surtout un travail très utile de mémorisation.
Pour ma part, c'est un travail que je demande à mes 6èmes, je n'ai jamais pensé que cela pouvait être une punition, c'est surtout un travail très utile de mémorisation.
- ElyasEsprit sacré
Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
- DesolationRowEmpereur
On voit que t’as jamais appris les verbes irréguliers en grec ancien
- Ajonc35Sage
Parmi les punitions, de la conjugaison et des verbes en lien avec les causes de la punition. Poésie pareil, si je trouvais le thème.Alcyone a écrit:]trompettemarine a écrit:Je fais copier une fable de La Fontaine.
[Excellente idée! J'y penserai. ]
J'impose de la conjugaison également. Ce n'est pas "recopier" mais "conjuguer" les verbes suivants aux temps indiqués. Parfois, je leur demande d'apprendre par cœur un poème et de venir le réciter.
Bavarder c'était facile, mais apprendre ou ecrire bien moins vu le niveau de mes collégiens!.
Pour moi qui mémorise en écrivant, c'est un acte éducatif, pédagogique sur bien des points.[/quote]
- elsassfreiNiveau 7
C'est clairement l'occasion de rappeler la différence entre sanction (conséquence d'un non respect d'une règle) et punition (qui n'a pas forcément quelque chose à voir avec la règle non respectée), et aussi expliquer qu'il s'agit ici SURTOUT d'un exercice de mémorisation, nécessaire et utile pour progresser, mis en oeuvre en utilisant la relation main-cerveau (motricité fine).
- MitcindyNiveau 10
Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
La conjugaison des verbes à tous les temps et la recopie des tables de multiplication sont pour moi d'excellentes punitions !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
- ElyasEsprit sacré
Mitcindy a écrit:Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
Faire conjuguer des verbes à tous les temps et recopier des tables de multiplication est pour moi une excellente punition !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
C'est une bonne punition comme rappel. Le gamin les connaît déjà (plus ou moins) et doit refaire un truc qu'il a déjà fait. En revanche, pour des élèves qui ne les connaissent pas du tout, c'est contre-productif.
Enfin bon, je considère de plus en plus que dans le corps enseignant, il y a un double-discours sur la punition avec une énorme lâcheté qui aboutit à toujours arriver à des sanctions énormes parce qu'avant, il n'y a rien eu. Après, c'est sans doute mon expérience personnelle mais j'en viens à penser ainsi. J'en arrive à ne plus vouloir devenir professeur principal tellement ça me gonfle d'entendre en conseil de classe que des collègues disent qu'un gamin est horrible et que derrière, on ne fait jamais rien : aucune punition, aucun appel aux parents, aucun rapport etc. Et quand tu demandes, on te dit que ça n'est pas si grave.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Bon, c'est sur les heures de colles, mais je pense que ça marche aussi pour les punitions de type "écrire les conjugaison du verbe assoir".
et
et
- Ajonc35Sage
C'est un peu comme les enseignants qui se plaignent en salle des profs que les élèves ne travaillent pas, et tu es contente car tu sens moins seule, et dont les notes montent au plafond. Et la tu te sens un peu plus seule, car avec toi c'est rase motte, notes sous le plancher ( il reste 1 ou 2 irréductibles Gaulois qui me soutiennent et que je soutiens)Elyas a écrit:Mitcindy a écrit:Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
Faire conjuguer des verbes à tous les temps et recopier des tables de multiplication est pour moi une excellente punition !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
C'est une bonne punition comme rappel. Le gamin les connaît déjà (plus ou moins) et doit refaire un truc qu'il a déjà fait. En revanche, pour des élèves qui ne les connaissent pas du tout, c'est contre-productif.
Enfin bon, je considère de plus en plus que dans le corps enseignant, il y a un double-discours sur la punition avec une énorme lâcheté qui aboutit à toujours arriver à des sanctions énormes parce qu'avant, il n'y a rien eu. Après, c'est sans doute mon expérience personnelle mais j'en viens à penser ainsi. J'en arrive à ne plus vouloir devenir professeur principal tellement ça me gonfle d'entendre en conseil de classe que des collègues disent qu'un gamin est horrible et que derrière, on ne fait jamais rien : aucune punition, aucun appel aux parents, aucun rapport etc. Et quand tu demandes, on te dit que ça n'est pas si grave.
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:C'est un peu comme les enseignants qui se plaignent en salle des profs que les élèves ne travaillent pas, et tu es contente car tu sens moins seule, et dont les notes montent au plafond. Et la tu te sens un peu plus seule, car avec toi c'est rase motte, notes sous le plancher ( il reste 1 ou 2 irréductibles Gaulois qui me soutiennent et que je soutiens)Elyas a écrit:Mitcindy a écrit:Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
Faire conjuguer des verbes à tous les temps et recopier des tables de multiplication est pour moi une excellente punition !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
C'est une bonne punition comme rappel. Le gamin les connaît déjà (plus ou moins) et doit refaire un truc qu'il a déjà fait. En revanche, pour des élèves qui ne les connaissent pas du tout, c'est contre-productif.
Enfin bon, je considère de plus en plus que dans le corps enseignant, il y a un double-discours sur la punition avec une énorme lâcheté qui aboutit à toujours arriver à des sanctions énormes parce qu'avant, il n'y a rien eu. Après, c'est sans doute mon expérience personnelle mais j'en viens à penser ainsi. J'en arrive à ne plus vouloir devenir professeur principal tellement ça me gonfle d'entendre en conseil de classe que des collègues disent qu'un gamin est horrible et que derrière, on ne fait jamais rien : aucune punition, aucun appel aux parents, aucun rapport etc. Et quand tu demandes, on te dit que ça n'est pas si grave.
Je pourrais vous parler des appréciations Parcoursup qui dégoulinent d'indulgence parce que "il ne faut pas leur fermer des portes". Perso, un élève avec 06 de moyenne qui ne fait rien depuis sa seconde bac pro et chauffe sa chaise sans que rien soit fait en amont pour régler problème, si, je lui ferme des portes, et sans scrupule encore. Ce système m'écœure, et les collègues qui passent leur temps à se plaindre en salle des profs mais osent remplir des livrets en faisant croire que tout va bien, aussi.
Alors les punitions, plutôt deux fois qu'une si c'est adapté et justifié. Mais on s'y épuise.
- EnnaNiveau 10
Oui, bcp d'incohérence chez nous. Les profs s'échauffent en salle des profs mais, sur les bulletins,c'est pas de vagues.
- pseudo-intelloSage
Elyas a écrit:Mitcindy a écrit:Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
Faire conjuguer des verbes à tous les temps et recopier des tables de multiplication est pour moi une excellente punition !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
C'est une bonne punition comme rappel. Le gamin les connaît déjà (plus ou moins) et doit refaire un truc qu'il a déjà fait. En revanche, pour des élèves qui ne les connaissent pas du tout, c'est contre-productif.
Enfin bon, je considère de plus en plus que dans le corps enseignant, il y a un double-discours sur la punition avec une énorme lâcheté qui aboutit à toujours arriver à des sanctions énormes parce qu'avant, il n'y a rien eu. Après, c'est sans doute mon expérience personnelle mais j'en viens à penser ainsi. J'en arrive à ne plus vouloir devenir professeur principal tellement ça me gonfle d'entendre en conseil de classe que des collègues disent qu'un gamin est horrible et que derrière, on ne fait jamais rien : aucune punition, aucun appel aux parents, aucun rapport etc. Et quand tu demandes, on te dit que ça n'est pas si grave.
Ça dépend déjà pas mal des classes qu'on a. Cette année, ça va, j'ai des gentils, mais l'an dernier, dans une de mes classes, il y avait 20 casse-pieds sur 27, franchement, je limitais le travail supplémentaire aux incidents les plus embêtants. Les rapports, ça prend du temps, les punitions aussi, vu qu’il faut penser à les demander au cours suivant, les doubler car elles ne sont pas faites, les redemander au cours d’après, coller car elles ne sont toujours pas faites, entrer la punition dans Pronote... rien que pour la discipline pure et dure, sans entrer sur ce qui relève du travail (devoirs pas faits, etc.). Quand on est prof nomade, et qu'on a pas sa salle, c'est compliqué ; une année, dans un établissement, j'avais ma salle, et j'avais fait accrocher un tableau de liège sur lequel je post-itais ce genre de choses, ça me soulageait.
Ça dépend aussi de la vie qu'on a : j'ai beau avoir un temps partiel, avec trois enfants de moins de 10 ans (et un mari qui ne fout pas grand chose), je passe aussi peu de temps dans mon établissement que possible, pour pouvoir les chercher à l'école, et j'ai déjà de nombreuses choses à faire et auxquelles penser, donc ça limite le temps disponible pour les appels et les RDV parents et autres.
J'ajoute que les évolutions salariales et la baisse de notre pouvoir d'achat (surtout par rapport à un temps où nous avions moins de discipline à faire, moins d'hétérogénéité à gérer) n'incitent pas à travailler davantage. Le temps de travail des autres professions a baissé avec les législations successives (39h, 35h), sans qu'on ne touche au nôtre, ni qu'on ne nous revalorise pour compenser, alors que conçois que c'est dommage au regard de la mission de l'école de la République, mais au bout d'un moment, une fois que j'ai fait cours après l'avoir consciencieusement préparé et que j'ai corrigé les copies qui s'y rapportaient, j'ai largement mérité le montant de ma fiche de paie. Donc voilà, des années calmes comme celle-ci, je suis davantage les élèves, mets systématiquement des mots pour les oublieurs d'exercices récidivistes parce que le calme de mes classes me laisse le temps et l'énergie de m'y coller, mais si ce n’est pas le cas, au bout d'un moment, tant pis. Ma santé physique et mentale d'abord. Même si je reconnais que sur le principe, tu as raison.
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- MitcindyNiveau 10
Elyas a écrit:Mitcindy a écrit:Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Quand on punit un élève, c'est bien pour le dissuader de refaire la bêtise, je pense...
A force de dire aux professeurs qu'ils n'ont pas le droit de punir comme ci ou comme ça... on se trouve à perdre un temps à fou à inventer ou trouver la punition adéquate.
Faire conjuguer des verbes à tous les temps et recopier des tables de multiplication est pour moi une excellente punition !
Si l'élève fait l'imbécile pendant mon cours, cela veut dire qu'il ne s'intéresse déjà pas à ma matière à la base.
Donc, je n'ai rien à perdre à lui donner une punition bien pénible pour qu'il cesse de perturber mon cours.
C'est une bonne punition comme rappel. Le gamin les connaît déjà (plus ou moins) et doit refaire un truc qu'il a déjà fait. En revanche, pour des élèves qui ne les connaissent pas du tout, c'est contre-productif.
Enfin bon, je considère de plus en plus que dans le corps enseignant, il y a un double-discours sur la punition avec une énorme lâcheté qui aboutit à toujours arriver à des sanctions énormes parce qu'avant, il n'y a rien eu. Après, c'est sans doute mon expérience personnelle mais j'en viens à penser ainsi. J'en arrive à ne plus vouloir devenir professeur principal tellement ça me gonfle d'entendre en conseil de classe que des collègues disent qu'un gamin est horrible et que derrière, on ne fait jamais rien : aucune punition, aucun appel aux parents, aucun rapport etc. Et quand tu demandes, on te dit que ça n'est pas si grave.
C'est vrai !!!
Mes élèves m'ont dit hier que j'étais la seule prof qui mettait des mots, vérifiait les signatures, retirait autant de points pour un élève qui répond (pour eux, ce n'est rien), s'offusque ET punit un élève dise "NTM" à un autre (c'est rien, Madame, ne le punissez pas, je ne lui en veux pas etc...).
J'ai dit que ce n'était pas possible mais en regardant les cahiers de correspondance, je m'aperçois qu'ils disent assez vrai. Seules la prof d'anglais et moi punissons régulièrement. Les autres ont plus ou moins baissé les bras, ce que je peux comprendre au vu du nombre des petites incivilités et la terreur faite par certains parents.
La CDE a dit aussi qu'il ne fallait pas régler ses comptes pendant le conseil de classe mais punir en classe ! C'est vrai aussi que c'est plus facile au conseil qu'en classe !
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Ou alors, c'est que les collègues qui ne donnent pas de punition considèrent que les punitions sont (le plus souvent) inefficaces. (Ce qui est conforme à la recherche scientifique sur le sujet.)
- MitcindyNiveau 10
beaverforever a écrit:Ou alors, c'est que les collègues qui ne donnent pas de punition considèrent que les punitions sont (le plus souvent) inefficaces. (Ce qui est conforme à la recherche scientifique sur le sujet.)
Alors qu'est-ce qui est efficace ?
Je demande très humblement avec :
Les élèves pourris-gâtés ?
Les élèves TDAH ?
J'arrive à faire entendre raison aux autres mais face à cette catégorie là, j'ai un mal fou à gérer les remarques intempestives pendant les cours.
Quelqu'un y arrive ?
- *Ombre*Grand sage
Ce n'est pas exactement ce que dit la recherche. La punition n'est pas efficace dans tous les cas et surtout pas seule, nuance.
La punition quand le travail n'est pas fait, c'est efficace pour la majorité des élèves qui voient vite où est leur intérêt (quitte à mal faire le travail, mais au moins, on donne le change). Pour les problèmes de comportement, ça dépend. C'est inefficace sur les cas lourds, récurrents, mais encore une fois quand c'est la seule réponse apportée.
Mais penser que le renforcement positif seul sera efficace, sans rappel de la règle, c'est de l'angélisme guère plus efficace.
Bref, le bâton ET la carotte, nihil novi.
La punition quand le travail n'est pas fait, c'est efficace pour la majorité des élèves qui voient vite où est leur intérêt (quitte à mal faire le travail, mais au moins, on donne le change). Pour les problèmes de comportement, ça dépend. C'est inefficace sur les cas lourds, récurrents, mais encore une fois quand c'est la seule réponse apportée.
Mais penser que le renforcement positif seul sera efficace, sans rappel de la règle, c'est de l'angélisme guère plus efficace.
Bref, le bâton ET la carotte, nihil novi.
- NLM76Grand Maître
J'ai tenu ce raisonnement dans ma jeunesse.Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Mais maintenant, je sais bien que c'est un exemple parfait de sophisme... dont le caractère sophistique est très difficile mais très intéressant à déceler.
D'ailleurs tu modules toi-même cette posture un peu plus bas.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ElyasEsprit sacré
NLM76 a écrit:J'ai tenu ce raisonnement dans ma jeunesse.Elyas a écrit:Mettre en punition un acte d'apprentissage, c'est bizarre. Apprendre serait une punition ?
Mais maintenant, je sais bien que c'est un exemple parfait de sophisme... dont le caractère sophistique est très difficile mais très intéressant à déceler.
D'ailleurs tu modules toi-même cette posture un peu plus bas.
En réalité, je constate que nous faisons un métier humain et la punition seule ne suffit pas, surtout avec l'isolement croissant dans lequel nous nous retrouvons avec la volonté de ne pas punir. Changer l'attitude d'un gamin prend du temps et demande la construction d'un cadre... et ça, je le vois de moins en moins.
- horriblaNiveau 7
Je n'ai pas la volonté de ne pas punir, j'ai franchement la flemme de punir, et je l'avoue sans trop de honte.
Dans mon collège pour mettre une heure de colle il faut la remplir dans le carnet, puis dans pronote, en trouvant un créneau où je suis disponible et l'élève aussi, tout en fournissant du travail à l'élève. Temps moyen de boulot pour moi : 15 minutes. Bon ben non hein, j'appelle les parents direct et basta.
Dans mon collège pour mettre une heure de colle il faut la remplir dans le carnet, puis dans pronote, en trouvant un créneau où je suis disponible et l'élève aussi, tout en fournissant du travail à l'élève. Temps moyen de boulot pour moi : 15 minutes. Bon ben non hein, j'appelle les parents direct et basta.
- Aed2022Niveau 9
beaverforever a écrit:Bon, c'est sur les heures de colles, mais je pense que ça marche aussi pour les punitions de type "écrire les conjugaison du verbe assoir".
et
C’est bien beau en théorie. En pratique, juste en tant que vie sco’ on est censé faire quoi ? Quand dialoguer, crier, prévenir les parents ça ne suffit plus.
Et ne pas sanctionner certains gamins, ce n’est pas toujours les aider. Au contraire, ce serait ne pas répondre à « j’ai besoin d’aide, d’attention, de retardement », ça peut justement les aider à éviter certains problèmes.
Car les ados déteste la justice et si l’établissement ne le fait pas, ils le feront eux mêmes.
ÉDIT : Certains (que ce soit AE ou prof) ne punissent pas, par simple flemme, désintérêt complet des élèves. C’est plus simple, de ne pas se fatiguer que ce soit avec les élèves ou les parents.
Et j’avoue je l’ai moi même fait ses dernières semaines : ne rien faire.
- ElyasEsprit sacré
Cette question de la punition reflète la dégradation de l'institution.
Quand j'ai commencé, on donnait peu de punitions du type qu'on voit ici (et malgré ce que dit NLM76 avec son argument d'autorité, cela pose tout de même un souci de montrer qu'apprendre est un type de punition).
Quand j'ai débuté au début de ce siècle, on avait des perdirs qui convoquaient les parents, des conseils de mi-trimestre où on parlait des élèves et on voyait les élèves perturbateurs et on mettait en place des stratégies collectives à leur endroit, on faisait des commissions disciplinaires, on faisait des interventions groupées en classe etc. En clair, on était un collectif et un cadre était créé qui mettait l'élève dans un étau qui était souvent très efficace sans avoir besoin de ce type de punitions. En 22 ans, j'ai vu la hiérarchie refusait le collectif et de plus en plus de collègues dire qu'ils n'ont pas le temps etc. Dans le même temps, la souffrance enseignante n'a fait que s'accroitre. Sans être la cause principale, je pense que cette régression vers l'individualisme face à la gestion de classe contribue à pourrir la situation.
Je pleure quand mes collègues refusent d'inscrire sur leurs rapports de faits graves "Je demande une sanction" et dire après que la direction ne fait rien.
Quand j'ai commencé, on donnait peu de punitions du type qu'on voit ici (et malgré ce que dit NLM76 avec son argument d'autorité, cela pose tout de même un souci de montrer qu'apprendre est un type de punition).
Quand j'ai débuté au début de ce siècle, on avait des perdirs qui convoquaient les parents, des conseils de mi-trimestre où on parlait des élèves et on voyait les élèves perturbateurs et on mettait en place des stratégies collectives à leur endroit, on faisait des commissions disciplinaires, on faisait des interventions groupées en classe etc. En clair, on était un collectif et un cadre était créé qui mettait l'élève dans un étau qui était souvent très efficace sans avoir besoin de ce type de punitions. En 22 ans, j'ai vu la hiérarchie refusait le collectif et de plus en plus de collègues dire qu'ils n'ont pas le temps etc. Dans le même temps, la souffrance enseignante n'a fait que s'accroitre. Sans être la cause principale, je pense que cette régression vers l'individualisme face à la gestion de classe contribue à pourrir la situation.
Je pleure quand mes collègues refusent d'inscrire sur leurs rapports de faits graves "Je demande une sanction" et dire après que la direction ne fait rien.
- Aed2022Niveau 9
Elyas a écrit:Cette question de la punition reflète la dégradation de l'institution.
Quand j'ai commencé, on donnait peu de punitions du type qu'on voit ici (et malgré ce que dit NLM76 avec son argument d'autorité, cela pose tout de même un souci de montrer qu'apprendre est un type de punition).
Quand j'ai débuté au début de ce siècle, on avait des perdirs qui convoquaient les parents, des conseils de mi-trimestre où on parlait des élèves et on voyait les élèves perturbateurs et on mettait en place des stratégies collectives à leur endroit, on faisait des commissions disciplinaires, on faisait des interventions groupées en classe etc. En clair, on était un collectif et un cadre était créé qui mettait l'élève dans un étau qui était souvent très efficace sans avoir besoin de ce type de punitions. En 22 ans, j'ai vu la hiérarchie refusait le collectif et de plus en plus de collègues dire qu'ils n'ont pas le temps etc. Dans le même temps, la souffrance enseignante n'a fait que s'accroitre. Sans être la cause principale, je pense que cette régression vers l'individualisme face à la gestion de classe contribue à pourrir la situation.
Je pleure quand mes collègues refusent d'inscrire sur leurs rapports de faits graves "Je demande une sanction" et dire après que la direction ne fait rien.
En même temps faire des rapports, pour qu’au final les élèves ne soit même pas convoqués, ça ne fait que décrédibiliser.
En revanche : mot aux parents, ça prends 5 minutes.
Les heures de retenues, ça prend plus de temps, en revanche. Et dialoguer, avec certains élèves c’est malheureusement impossible.
Je pense que enseignant, élève ou autre le climat scolaire se dégrade de manière générale.
- ElyasEsprit sacré
Aed2022 a écrit:Elyas a écrit:Cette question de la punition reflète la dégradation de l'institution.
Quand j'ai commencé, on donnait peu de punitions du type qu'on voit ici (et malgré ce que dit NLM76 avec son argument d'autorité, cela pose tout de même un souci de montrer qu'apprendre est un type de punition).
Quand j'ai débuté au début de ce siècle, on avait des perdirs qui convoquaient les parents, des conseils de mi-trimestre où on parlait des élèves et on voyait les élèves perturbateurs et on mettait en place des stratégies collectives à leur endroit, on faisait des commissions disciplinaires, on faisait des interventions groupées en classe etc. En clair, on était un collectif et un cadre était créé qui mettait l'élève dans un étau qui était souvent très efficace sans avoir besoin de ce type de punitions. En 22 ans, j'ai vu la hiérarchie refusait le collectif et de plus en plus de collègues dire qu'ils n'ont pas le temps etc. Dans le même temps, la souffrance enseignante n'a fait que s'accroitre. Sans être la cause principale, je pense que cette régression vers l'individualisme face à la gestion de classe contribue à pourrir la situation.
Je pleure quand mes collègues refusent d'inscrire sur leurs rapports de faits graves "Je demande une sanction" et dire après que la direction ne fait rien.
En même temps faire des rapports, pour qu’au final les élèves ne soit même pas convoqués, ça ne fait que décrédibiliser.
En revanche : mot aux parents, ça prends 5 minutes.
Les heures de retenues, ça prend plus de temps, en revanche. Et dialoguer, avec certains élèves c’est malheureusement impossible.
Je pense que enseignant, élève ou autre le climat scolaire se dégrade de manière générale.
C'est la base aussi d'appeler ou de faire un mot. Après, pour certains faits graves, un rapport avec demande de sanction est normal. On ne peut pas laisser passer d'insultes racistes ou de coups avec blessures. On me dira que c'est si fréquent qu'on ne peut pas faire de rapport pour chacun des faits relevant de cela. je dirai qu'on a laissé ça exploser.
Après, tu sembles vouloir raviver la guerre prof-vie scolaire comme je le vois souvent faire dans certains bahuts. Le collectif, c'est tous ensemble.
- JennyMédiateur
Un rapport a aussi le mérite de laisser une trace écrite et d'en informer officiellement la direction. Et effectivement, pour certains faits graves ou accumulation d'incidents, un rapport est nécessaire.
- Aed2022Niveau 9
J’ai aucunement parlé des profs. Je mets surtout les supérieurs hiérarchiques en cause.Elyas a écrit:Aed2022 a écrit:Elyas a écrit:Cette question de la punition reflète la dégradation de l'institution.
Quand j'ai commencé, on donnait peu de punitions du type qu'on voit ici (et malgré ce que dit NLM76 avec son argument d'autorité, cela pose tout de même un souci de montrer qu'apprendre est un type de punition).
Quand j'ai débuté au début de ce siècle, on avait des perdirs qui convoquaient les parents, des conseils de mi-trimestre où on parlait des élèves et on voyait les élèves perturbateurs et on mettait en place des stratégies collectives à leur endroit, on faisait des commissions disciplinaires, on faisait des interventions groupées en classe etc. En clair, on était un collectif et un cadre était créé qui mettait l'élève dans un étau qui était souvent très efficace sans avoir besoin de ce type de punitions. En 22 ans, j'ai vu la hiérarchie refusait le collectif et de plus en plus de collègues dire qu'ils n'ont pas le temps etc. Dans le même temps, la souffrance enseignante n'a fait que s'accroitre. Sans être la cause principale, je pense que cette régression vers l'individualisme face à la gestion de classe contribue à pourrir la situation.
Je pleure quand mes collègues refusent d'inscrire sur leurs rapports de faits graves "Je demande une sanction" et dire après que la direction ne fait rien.
En même temps faire des rapports, pour qu’au final les élèves ne soit même pas convoqués, ça ne fait que décrédibiliser.
En revanche : mot aux parents, ça prends 5 minutes.
Les heures de retenues, ça prend plus de temps, en revanche. Et dialoguer, avec certains élèves c’est malheureusement impossible.
Je pense que enseignant, élève ou autre le climat scolaire se dégrade de manière générale.
C'est la base aussi d'appeler ou de faire un mot. Après, pour certains faits graves, un rapport avec demande de sanction est normal. On ne peut pas laisser passer d'insultes racistes ou de coups avec blessures. On me dira que c'est si fréquent qu'on ne peut pas faire de rapport pour chacun des faits relevant de cela. je dirai qu'on a laissé ça exploser.
Après, tu sembles vouloir raviver la guerre prof-vie scolaire comme je le vois souvent faire dans certains bahuts. Le collectif, c'est tous ensemble.
Tous ce qui est injure ou coups physiques, notre service de vie scolaire est censé agir. En tant que prof vous avez déjà assez de boulot comme ça !
Malheureusement si nos supérieurs ignorent, modifient, on ne peut rien faire.
Quand je vois certains collègues qui font la chasse aux ballons/portables et n’interviennent pas en cas d’attroupement...
(Après je parle de mon expérience dans mon école sur 1an & de ce que j’ai pu lire ici )
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- Les tables de multiplication sur les mains
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