Pause Engagement décennal ENS

Bonjour à tous !
Je suis actuellement en M2 à l'ENS de Rennes et je souhaiterais prendre une année sabbatique l'année prochaine. Le problème est que j'ai un engagement décennal a respecté.
J'ai contacté ma RH mais les réponses sont floues sur le fait que ça peut être accepté.
Avez vous déjà été dans cette situation ? Savez vous si cela est possible de faire une pause dans l'engagement décennal pour un an ?
Merci d'avance !

Quand j'étais élève à l'ENS de Lyon, cela ne posait pas de problème : une année de césure signifiait une année non payée, elle ne comptait donc pas pour l'engagement décennal. Le cumul des années effectuées pour l'Etat reprenait à partir du moment où tu étais à nouveau payé pour finir ta scolarité.

Sauf que je ne vais plus être attaché à l'ENS l'année prochaine vu que je finis mes études en aout.
Vous aviez posé un CCP (Congé pour convenance personnelle ) ?

A titre personnel je n'ai pas été concernée, j'ai enchaîné ma scolarité puis le stage d'agrégation et une carrière dans le secondaire.
Sur le site de l'ENS Rennes (https://www.ens-rennes.fr/suivi-de-lengagement-decennal/suivi-de-lengagement-decennal), il est précisé qu'il est possible d'avoir des interruptions dans l'engagement décennal, mais qu'il incombe à chaque ancien élève de préciser à l'école avant le 30 octobre de chaque année quel est son statut (tu peux être étudiant, agent public, salarié du privé ou sans emploi). Le fait de ne pas informer l'ENS dans les temps est considéré comme rupture de l'engagement en lance la procédure de remboursement. Mais si tu suspends ton engagement un an ou deux et que tu en informes l'école dans les temps chaque année, ce n'est pas un problème : cela repousse simplement la date à laquelle tu auras achevé ton engagement décennal.

Oui c'est ce que j'avais lu, mais j'avais peur que ma demande ne soit pas acceptée et mène à une rupture de l'engagement et donc à un remboursement.
Je voulais donc des témoignages de personnes qui ont fait ça.
Donc d'après vous aucun problème, il suffit seulement de prévenir ?

Pour moi, c'est écrit clairement qu'il est possible de faire une pause, à partir du moment où on ne donne pas à penser que l'on disparaît dans la nature. En tout cas, à Lyon à mon époque, ce n'était pas rare (par exemple, des élèves qui avaient fini leur scolarité mais qui voulaient prendre une année pour avancer dans un projet de thèse avant de s'inscrire et d'avoir un contrat d'ATER). Essaie d'avoir une nouvelle confirmation auprès des RH en présentant ce qui est écrit sur le site à l'appui (tu peux aussi avoir accès au formulaire de suivi de l'engagement sur l'intranet de l'ENS, vois comment il est rédigé). Bon courage !

L'arrêté de référence est ici: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000029130346
Il ne semble pas prévoir ton cas de figure.
@Mrs D.: pour le dernier cas que tu cites, ce ne serait pas plutôt des élèves qui font 3 ans jusqu'au M2 et la 4A en stage(s) long(s) ? S'il s'agit de leur 4A selon un plan d'études accepté cela ne pose évidemment aucun problème vis-à-vis de l'engagement.

Mathador a écrit:
@Mrs D.: pour le dernier cas que tu cites, ce ne serait pas plutôt des élèves qui font 3 ans jusqu'au M2 et la 4A en stage(s) long(s) ? S'il s'agit de leur 4A selon un plan d'études accepté cela ne pose évidemment aucun problème vis-à-vis de l'engagement.

Je ne me souviens pas dans le détail, je ne voudrais pas dire de bêtises, mais dans mon domaine et celui de mes anciens camarades (lettres et sciences humaines), on fait rarement des stages longs : je pense que ce n'était donc pas ce cas de figure.

Moi, je lis dans Legifrance : "Tout ancien élève d'une école normale supérieure atteste chaque année auprès de cette école de sa qualité soit d'étudiant, soit d'agent public, soit de contractuel de droit privé, soit de sans-emploi."
Il me semble que c'est la situation de Mathieu1 : il sera ancien élève, et, durant son année sabbatique, je suppose que soit il travaillera dans le secteur privé, soit il sera sans emploi... Il faut simplement qu'il en informe l'école et qu'il garde en tête qu'il doit encore 6 ans comme agent de l'Etat.

Sinon, comment comprendre cet article 2 ?

Je trouve ça fou que ça ne soit pas explicitement écris.
Je pense que mon cas est loin d'être un cas isolé.

Loin d'être isolé effectivement ! Le problème est qu'ils procèdent au cas par cas, donc difficile de savoir si ta situation va être considérée comme régulière ou non.

Vous connaissez des personnes qui ont été dans cette situation ?
Comment gèrent-ils le cas par cas ? On doit avoir un projet bien construit pour que cela soit accepté ?

Non malheureusement je n'en connais pas, ce sont des bruits de couloir de l'ENS ! Je ne connais pas les critères mais je pense qu'il doit être possible de contacter la commission de l'engagement décennal de l'ENS de Rennes pour avoir des infos ?

Apparemment la commission n'est pas encore ouverte cette année donc pas d'information possible.

Dans mon expérience, les CCP étaient à prendre avant la sortie de l'école, donc entre deux années de scolarité. À la fin de la 4e année, ce n'était plus possible, puisque justement on n'était plus rattaché à l'établissement. Je n'ai jamais eu vent, sur les 7 ou 8 promos que j'ai côtoyées, d'une demande de ce type acceptée. Il y avait en revanche de rares littéraires (j'en ai deux en tête), qui, à coup de coopé prolongées par détachement auprès du Quai d'Orsay et de CPP systématiques, réussissaient à rester élèves presque 10 ans.
Mon expérience date d'Ulm dans les années 80, lorsqu'ils étaient totalement incapables, par ailleurs, de repérer les pantouflages -- j'avais un copain de promo qui voulait rembourser sa scolarité parce qu'il faisait fortune aux Etats-Unis, ils n'ont jamais été en mesure de mettre en place le remboursement...

Les ENS resserrent les boulons depuis qq années . Enormément de matheux fuient vers des biens meilleurs cieux. Après avoir regretté et été très affecté que mon fils ne prenne même pas son poste d'Agrégé à la rentrée, je ne peux que revenir à la raison : Le métier d'enseignant n'est plus du tout celui pour lequel j'ai signé il y a 30 ans ...
Bref, il semblerait que ce soit les directions des différentes ENS qui décident et statuent chaque année. J'ai tendance à penser que s'il ne s'agit pas d'une fuite définitive, il ne devrait pas y avoir de problème à Rennes. Par contre, l'année suivante, le couperet risque de tomber.

RogerMartin a écrit:Dans mon expérience, les CCP étaient à prendre avant la sortie de l'école, donc entre deux années de scolarité. À la fin de la 4e année, ce n'était plus possible, puisque justement on n'était plus rattaché à l'établissement. Je n'ai jamais eu vent, sur les 7 ou 8 promos que j'ai côtoyées, d'une demande de ce type acceptée. Il y avait en revanche de rares littéraires (j'en ai deux en tête), qui, à coup de coopé prolongées par détachement auprès du Quai d'Orsay et de CPP systématiques, réussissaient à rester élèves presque 10 ans.
Mon expérience date d'Ulm dans les années 80, lorsqu'ils étaient totalement incapables, par ailleurs, de repérer les pantouflages -- j'avais un copain de promo qui voulait rembourser sa scolarité parce qu'il faisait fortune aux Etats-Unis, ils n'ont jamais été en mesure de mettre en place le remboursement...

Quand j'y étais élève, au début des années 2000, j'ai vu plusieurs Ccp en fin de scolarité - qui permettaient en fait aux étudiants de se retourner pour la suite, tout en restant attachés à Ulm.
Quant au pantouflage, j'ai la même expérience : un de mes meilleurs amis est devenu richissime, et a voulu rembourser les années de pantouflage, on lui a dit (milieu des années 2010) que c'était trop compliqué à organiser. Depuis quelques années, la politique a changé et le remboursement est régulièrement exigé.

DesolationRow a écrit:

RogerMartin a écrit:Dans mon expérience, les CCP étaient à prendre avant la sortie de l'école, donc entre deux années de scolarité. À la fin de la 4e année, ce n'était plus possible, puisque justement on n'était plus rattaché à l'établissement. Je n'ai jamais eu vent, sur les 7 ou 8 promos que j'ai côtoyées, d'une demande de ce type acceptée. Il y avait en revanche de rares littéraires (j'en ai deux en tête), qui, à coup de coopé prolongées par détachement auprès du Quai d'Orsay et de CPP systématiques, réussissaient à rester élèves presque 10 ans.
Mon expérience date d'Ulm dans les années 80, lorsqu'ils étaient totalement incapables, par ailleurs, de repérer les pantouflages -- j'avais un copain de promo qui voulait rembourser sa scolarité parce qu'il faisait fortune aux Etats-Unis, ils n'ont jamais été en mesure de mettre en place le remboursement...

Quand j'y étais élève, au début des années 2000, j'ai vu plusieurs Ccp en fin de scolarité - qui permettaient en fait aux étudiants de se retourner pour la suite, tout en restant attachés à Ulm.
Quant au pantouflage, j'ai la même expérience : un de mes meilleurs amis est devenu richissime, et a voulu rembourser les années de pantouflage, on lui a dit (milieu des années 2010) que c'était trop compliqué à organiser. Depuis quelques années, la politique a changé et le remboursement est régulièrement exigé.

Ah mais c'est pas mal qu'ils aient ouvert cette possibilité de CPP, parce que parfois les sorties de l'école pouvaient être un peu chaotiques...

De mon côté, je ne veux pas profiter de quoi que ce soit.
Je souhait juste prendre une année de pause dans mon engagement décennal pour voyager

Impossible de demander une CCP de mon côté !

RogerMartin a écrit:

DesolationRow a écrit:

RogerMartin a écrit:Dans mon expérience, les CCP étaient à prendre avant la sortie de l'école, donc entre deux années de scolarité. À la fin de la 4e année, ce n'était plus possible, puisque justement on n'était plus rattaché à l'établissement. Je n'ai jamais eu vent, sur les 7 ou 8 promos que j'ai côtoyées, d'une demande de ce type acceptée. Il y avait en revanche de rares littéraires (j'en ai deux en tête), qui, à coup de coopé prolongées par détachement auprès du Quai d'Orsay et de CPP systématiques, réussissaient à rester élèves presque 10 ans.
Mon expérience date d'Ulm dans les années 80, lorsqu'ils étaient totalement incapables, par ailleurs, de repérer les pantouflages -- j'avais un copain de promo qui voulait rembourser sa scolarité parce qu'il faisait fortune aux Etats-Unis, ils n'ont jamais été en mesure de mettre en place le remboursement...

Quand j'y étais élève, au début des années 2000, j'ai vu plusieurs Ccp en fin de scolarité - qui permettaient en fait aux étudiants de se retourner pour la suite, tout en restant attachés à Ulm.
Quant au pantouflage, j'ai la même expérience : un de mes meilleurs amis est devenu richissime, et a voulu rembourser les années de pantouflage, on lui a dit (milieu des années 2010) que c'était trop compliqué à organiser. Depuis quelques années, la politique a changé et le remboursement est régulièrement exigé.

Ah mais c'est pas mal qu'ils aient ouvert cette possibilité de CPP, parce que parfois les sorties de l'école pouvaient être un peu chaotiques...

Je ne suis pas sûr qu'ils ne l'aient pas refermée, cela dit, j'ai le vague souvenir que quand je suis sorti on entendait que c'était de moins en moins accordé.

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