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- ProvenceEnchanteur
Vive l’illettrisme pour tous!
- maikreeeesseGrand sage
Il reste le constat. Un enfant qui a 500 mots en vocabulaire au CP ne saura pas lire. Il saura déchiffrer et combiner mais ne comprendra rien. Et c'est bien le problème auquel mes collègues et moi sommes confrontés. Je suis surprise par la conclusion de repousser d'un an mais on se voile la face depuis quelques années avec une solution miracle d'apprentissage de la lecture. J'apprends de manière syllabique, entrée grapheme... mais quand un enfant ne comprends pas un chemin, quelle veine, une niche et je ne parle pas des tournures syntaxiques autres que nom verbe complément, eh bien on s'arrache les cheveux.
- SallustiusNiveau 9
Si, au lieu d'agir en amont, en favorisant le développement d'un stock lexical suffisant, avec des classes de maternelles très allégées par exemple, on se contente de repousser le constat du problème, je ne vois pas en quoi cela serait un progrès. Si on retarde la lecture d'un an, on retarde seulement le moment où la difficulté devient "visible" par ceux qui préfèrent se voiler la face. Un an de moins de soutien, d'aide, d'orthophonie pour ceux qui en auraient besoin... Remarquez, un an de moins ça fait pas mal d'économies pour une scolarité finie à 16 ans...
- lagoulueNiveau 8
maikreeeesse a écrit:Il reste le constat. Un enfant qui a 500 mots en vocabulaire au CP ne saura pas lire. Il saura déchiffrer et combiner mais ne comprendra rien. Et c'est bien le problème auquel mes collègues et moi sommes confrontés. Je suis surprise par la conclusion de repousser d'un an mais on se voile la face depuis quelques années avec une solution miracle d'apprentissage de la lecture. J'apprends de manière syllabique, entrée grapheme... mais quand un enfant ne comprends pas un chemin, quelle veine, une niche et je ne parle pas des tournures syntaxiques autres que nom verbe complément, eh bien on s'arrache les cheveux.
Oui mais du coup, j'ai une question : si l'enfant a moins de 500 mots à l'entrée du CP, c'est bien que les années d'école maternelle précédentes n'ont pu changer cette donnée ? (Et par conséquent cela sert-il d'attendre encore un an pour la lecture ?).
Ou bien cela veut-il dire qu'il a déjà progressé énormément durant les années de maternelle, ce qui le fait arriver à 500 mots alors qu'il en était loin ? E,t dans ce cas, cela laisse penser qu'une année de plus d'apprentissage (d'écoute ?) de vocabulaire lui permettrait effectivement de mieux entrer dans la lecture ensuite ?
- ProvenceEnchanteur
Le problème est peut-être simplement qu’on pourrait maintenir en maternelle les élèves qui ne sont pas mûrs pour le CP. A l’époque où on vante tant l’individualisation de l’enseignement, le ministère pourrait en prendre de la graine…
- lene75Prophète
Matteo a écrit:Les parents aisés apprennent à leurs enfants à lire avant le primaire, donc il faut que les enfants de parents populaires apprennent encore plus tard Je ne suis pas logicien mais pour moi c'est un argument pour apprendre plus tôt.
Je comprends comme toi. Il me semble qu'il y a un sérieux problème de logique dans cet article.
Je me demande par ailleurs si le fait de savoir lire ne permet justement pas d'augmenter le stock lexical quand la famille ne le permet pas : l'enfant va pouvoir trouver dans les livres les mots qu'il n'entend pas à la maison.
En tout cas, le passage plus rapide à l'écrit est une solution adoptée par les orthophoniste pour les enfants en grande difficulté avec le langage, notamment ceux qui ont du mal à identifier les sons uniquement à l'oreille (quand il y a pathologie, donc), à prononcer toutes les syllabes d'un mot, etc., et qui ont de ce fait très souvent un stock lexical, mais aussi une maîtrise syntaxique, très réduits. C'est comme ça qu'un certain nombre d'enfants handicapés se retrouvent à savoir déchiffrer à l'école maternelle, et même certains à savoir lire, un peu avant leurs camarades, ce qui d'ailleurs leur évite d'être noyés au CP quand ils ont besoin d'un temps plus long d'apprentissage et leur permet à ce moment-là de travailler la compréhension au lieu de mobiliser toutes leurs ressources cognitives sur le décodage.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CathEnchanteur
zigmag17 a écrit:Tartempion a écrit:Parce qu'ils sont coupables de ne pas être médiocres. Il faut châtier leur ubris. Crevons les yeux de ceux qui voient, les tympans de ceux qui entendent, coupons les jambes et les bras, lobotomisons : enfin les Hommes seront égaux.A Tuin a écrit:
Et pourquoi toujours pénaliser les enfants capables, pour profiter à ceux qui ne peuvent pas ?
C'est tellement ça...
J'ai enfin retrouvé le titre de cette nouvelle de SF dont l'histoire me trottait dans la tête : Harrison Bergeron (en français : Pauvre Surhomme), de Kurt Vonnegut, Jr.
"L'égalité sociale a enfin pu être atteinte en handicapant les plus intelligents, les plus athlétiques ou les plus beaux des membres de la société pour les ramener au niveau le plus bas des compétences communes. Ce processus est au cœur du système social, conçu de manière que nul ne se sente inférieur à quiconque. Le maintien de ce handicap dans la population est supervisé par la « Handicapeur Général des États-Unis », Diana Moon Glampers.
Harrison Bergeron, le protagoniste de l'histoire, a une intelligence, une force et une beauté exceptionnelles, et doit donc supporter d'énormes handicaps : poids attachés à son corps, écouteurs et lunettes lui donnant des maux de tête, grimage grotesque. " (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvre_Surhomme)
- TangledingGrand Maître
Cette dystopie est assez déconnectée de la réalité. Les inégalités se portent très bien, et les bénéficiaires ont tout intérêt à ce qu'elles perdurent, c'est certainement la principale raison de leur persistance.
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"Never complain, just fight."
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- ElyasEsprit sacré
Je rejoins Tangleding, vos remarques sur les très bons élèves et l'idée d'un égalitarisme idiot n'est pas le vrai sujet (sauf pour les olibrius qui pourraient vraiment croire à ce qu'ils disent et on en rencontre vraiment).
Les inégalités sont terrifiantes actuellement et se renforcent. Tout est fait pour et ça permettra aux élites de se garder des établissements d'élite et pouvoir assurer l'avenir de leurs enfants. Il a pas mal d'essais sur le parasitisme et la prédation de la bourgeoisie actuelle sur la société, les richesses et la population. On est en plein dedans.
Après, ce ne sont pas les enfants qui ont un handicap qui sont visés dans cette étude mais bien les enfants des classes populaires.
Les inégalités sont terrifiantes actuellement et se renforcent. Tout est fait pour et ça permettra aux élites de se garder des établissements d'élite et pouvoir assurer l'avenir de leurs enfants. Il a pas mal d'essais sur le parasitisme et la prédation de la bourgeoisie actuelle sur la société, les richesses et la population. On est en plein dedans.
Après, ce ne sont pas les enfants qui ont un handicap qui sont visés dans cette étude mais bien les enfants des classes populaires.
- TartempionNiveau 2
Renoncer à l'exigence pour les classes populaires, sous prétexte de combattre les inégalités sociales, pour permettre à l'élite de se maintenir, est bien le sujet. Mais cela passe par le fait d'empêcher les meilleurs des classes populaires à moyennes de réussir, en les rendant responsables de l'échec des autres. Tout est lié. Ce n'est pas demain que l'on fermera Hattemer ou l'Alsacienne.
- ElyasEsprit sacré
Tartempion a écrit:Renoncer à l'exigence pour les classes populaires, sous prétexte de combattre les inégalités sociales, pour permettre à l'élite de se maintenir, est bien le sujet. Mais cela passe par le fait d'empêcher les meilleurs des classes populaires à moyennes de réussir, en les rendant responsables de l'échec des autres. Tout est lié. Ce n'est pas demain que l'on fermera Hattemer ou l'Alsacienne.
Attention aussi aux généralisations.
Les parents qui apprennent à leurs enfants à lire avant le CP ne sont pas nécessairement que les plus favorisés économiquement. C'est plus subtil (par exemple, les familles ouvrières très syndiquées).
- TartempionNiveau 2
L'objectif est d'entraver la réussite des moins favorisés économiquement et culturellement. Que certains échappent à ce piège n'y change rien.
- ElyasEsprit sacré
Tartempion a écrit:L'objectif est d'entraver la réussite des moins favorisés économiquement et culturellement. Que certains échappent à ce piège n'y change rien.
Oui, on est bien d'accord. D'ailleurs, les attaques contre les enfants de professeurs qu'il y a depuis un moment est un exemple parfait. Les enfants de professeurs réussissent jusqu'au bac. Après, ils n'ont pas les réseaux pour réussir la plupart du temps. Les études sur le sujet sont claires.
- PurpleBannerNiveau 7
Fin de l'article:
"Des écarts existeront toujours, mais les enfants des milieux les moins favorisés, âgés d’un an de plus, disposeront d’un socle plus complet de mots, réduisant les écarts en niveau de lecture. Sans être une solution miracle, elle s’attaque au cœur du problème.
En réalité, cette politique est inimaginable dans un pays arc-bouté sur ses traditions, où l’on préfère débattre sans fin de la « bonne » méthode de lecture. Attendre le CE1 pour enseigner la lecture serait une hérésie aux yeux des élites de la bourgeoisie culturelle française, qui veut donner le maximum et le plus vite possible des chances de réussite à ses enfants. Ce changement des programmes aurait pourtant deux effets majeurs : réduire les tensions liées à la compétition scolaire dans les plus petites classes et réduire les inégalités sociales à l’école.
Derrière cette situation, c’est tout d’abord une « chronométrie » scolaire qui est en cause : « Ces conceptions conduisent à penser les apprentissages scolaires en fonction de temps de passage (le trimestre, le semestre, l’année scolaire) à partir desquels les performances sont jugées et les élèves classés comme étant à l’heure (donc « normaux »), en avance (donc « précoces ») ou en retard (donc « en échec ») », analysent les sociologues Mathias Millet et Jean-Claude Croizet [6]. Comme ils le remarquent, si l’école demandait aux enfants de savoir faire du vélo, les parents diplômés s’acharneraient davantage à leur apprendre le deux-roues. Pourtant, même sans cela, les enfants finissent tous par savoir faire du vélo… Au fond, c’est l’incapacité de notre pays à réformer le système éducatif qui se joue. Les classes diplômées ayant survécu à la compétition, elles sont prêtes à faire subir à leurs enfants une pression scolaire démesurée dès la plus petite enfance, pour que leurs enfants distancent les autres au plus vite. La reproduction sociale est ainsi assurée."
"Des écarts existeront toujours, mais les enfants des milieux les moins favorisés, âgés d’un an de plus, disposeront d’un socle plus complet de mots, réduisant les écarts en niveau de lecture. Sans être une solution miracle, elle s’attaque au cœur du problème.
En réalité, cette politique est inimaginable dans un pays arc-bouté sur ses traditions, où l’on préfère débattre sans fin de la « bonne » méthode de lecture. Attendre le CE1 pour enseigner la lecture serait une hérésie aux yeux des élites de la bourgeoisie culturelle française, qui veut donner le maximum et le plus vite possible des chances de réussite à ses enfants. Ce changement des programmes aurait pourtant deux effets majeurs : réduire les tensions liées à la compétition scolaire dans les plus petites classes et réduire les inégalités sociales à l’école.
Derrière cette situation, c’est tout d’abord une « chronométrie » scolaire qui est en cause : « Ces conceptions conduisent à penser les apprentissages scolaires en fonction de temps de passage (le trimestre, le semestre, l’année scolaire) à partir desquels les performances sont jugées et les élèves classés comme étant à l’heure (donc « normaux »), en avance (donc « précoces ») ou en retard (donc « en échec ») », analysent les sociologues Mathias Millet et Jean-Claude Croizet [6]. Comme ils le remarquent, si l’école demandait aux enfants de savoir faire du vélo, les parents diplômés s’acharneraient davantage à leur apprendre le deux-roues. Pourtant, même sans cela, les enfants finissent tous par savoir faire du vélo… Au fond, c’est l’incapacité de notre pays à réformer le système éducatif qui se joue. Les classes diplômées ayant survécu à la compétition, elles sont prêtes à faire subir à leurs enfants une pression scolaire démesurée dès la plus petite enfance, pour que leurs enfants distancent les autres au plus vite. La reproduction sociale est ainsi assurée."
- MatteoNiveau 10
Donc en gros, leur méthode révolutionnaire pour apprendre à lire, c'est d'arrêter d'enseigner la lecture, elle viendra toute seule ? Pour le coup ces gens sont exactement dans l'habitus bourgeois décrit par Bourdieu : raconter n'importe quoi avec un vernis de culture, persuadé de sa légitimité à avoir un avis.
- TangledingGrand Maître
Assez convaincu de la nocivité de la compétition scolaire pour les élèves issus de milieux défavorisés.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Tangleding a écrit:Assez convaincu de la nocivité de la compétition scolaire pour les élèves issus de milieux défavorisés.
Quel rapport avec l’âge de la lecture ?
Si on apprend à lire à tous à 6 ans, il n’y a pas plus de compétition que si on apprend à tous à 7 ans. Par contre on perd un temps précieux pour tout le reste et on laisse s’ancrer possiblement de mauvais réflexes (deviner, etc.).
Le vrai problème c’est qu’on ait trop d’élèves par classe. Et qu’on ne puisse donc pas apprendre aussi bien à tous. Reculer l’âge est encore une stupidité faite pour cacher le manque de moyens…
- LeclochardEmpereur
PurpleBanner a écrit:Fin de l'article:
"Des écarts existeront toujours, mais les enfants des milieux les moins favorisés, âgés d’un an de plus, disposeront d’un socle plus complet de mots, réduisant les écarts en niveau de lecture. Sans être une solution miracle, elle s’attaque au cœur du problème.
En réalité, cette politique est inimaginable dans un pays arc-bouté sur ses traditions, où l’on préfère débattre sans fin de la « bonne » méthode de lecture. Attendre le CE1 pour enseigner la lecture serait une hérésie aux yeux des élites de la bourgeoisie culturelle française, qui veut donner le maximum et le plus vite possible des chances de réussite à ses enfants. Ce changement des programmes aurait pourtant deux effets majeurs : réduire les tensions liées à la compétition scolaire dans les plus petites classes et réduire les inégalités sociales à l’école.
Derrière cette situation, c’est tout d’abord une « chronométrie » scolaire qui est en cause : « Ces conceptions conduisent à penser les apprentissages scolaires en fonction de temps de passage (le trimestre, le semestre, l’année scolaire) à partir desquels les performances sont jugées et les élèves classés comme étant à l’heure (donc « normaux »), en avance (donc « précoces ») ou en retard (donc « en échec ») », analysent les sociologues Mathias Millet et Jean-Claude Croizet [6]. Comme ils le remarquent, si l’école demandait aux enfants de savoir faire du vélo, les parents diplômés s’acharneraient davantage à leur apprendre le deux-roues. Pourtant, même sans cela, les enfants finissent tous par savoir faire du vélo… Au fond, c’est l’incapacité de notre pays à réformer le système éducatif qui se joue. Les classes diplômées ayant survécu à la compétition, elles sont prêtes à faire subir à leurs enfants une pression scolaire démesurée dès la plus petite enfance, pour que leurs enfants distancent les autres au plus vite. La reproduction sociale est ainsi assurée."
La reproduction sociale se joue ailleurs qu'à l'école (capital culturel, capital financier, disponibilité des parents, environnement...). Il y a des paramètres qui changent une destinée sans avoir besoin de mettre la pression sur la réussite scolaire, dit autrement avoir certains parents vous dispensent de faire de grands efforts pour sortir du lot.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- TangledingGrand Maître
Je crois que j'ai exprimé plus haut ce que je pense de la proposition de l'observatoire. Je réagissais ici au diagnostic établi à la fin de l'article. Je maintiens mon désaccord avec la conclusion qui en est tirée, même si la question du rythme me semble effectivement importante, mais plutôt en laissant plus de temps pour arriver au même terme à celleux qui en auraient besoin. Mais cela implique de revoir l'organisation du système scolaire en minorant l'aspect compétition.
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- PrezboGrand Maître
Clecle78 a écrit:Mais en quoi cela résoudrait le problème d'apprendre à 7 ans ? Les parents aisés continueront à prendre de l'avance, encore plus. Ce ne serait pas une sonde pour faire encore plus d'économies tout ça ?
Je crois que ta question peut se résumer à : pourquoi ces articles partent-ils toujours de constat sur les inégalités justes, pour arriver à des solutions qui reviennent immanquablement à diminuer la quantité d'enseignement et agraver le problème ? Des démonstrations de sophistique appliquée, encore et encore.
(Pour reprendre la métaphore de fin de l'article : non tous les enfants ne finissent pas par savoir faire du vélo si on ne leur apprend pas, et il est plus facile d'apprendre jeune. Je connais beaucoup d'adultes mal à l'aise sur un vélo, plus encore sur la voie publique.)
- angelxxxÉrudit
Il faut surtout arrêter de faire croire que l'école doit rétablir l'égalité. Qu'elle peut permettre de changer de classe si on y travaille bien. Ça arrive, mais c'est une exception.
Tout est déjà à la naissance pour la classe sociale, et le côté purement scolaire, c'est joué avant la maternelle. Ne pas hésiter à revoir Franck Lepage sur youtube.
Quand à l'âge de la lecture, pff. On s'y met quand l'enfant a envie, soit potentiellement avant l'école. Mon grand a voulu à 5 ans, je n'allais lui dire non. Quand l'envie est là, il faut en profiter ! C'est une belle chose que d'aimer apprendre.
Tout est déjà à la naissance pour la classe sociale, et le côté purement scolaire, c'est joué avant la maternelle. Ne pas hésiter à revoir Franck Lepage sur youtube.
Quand à l'âge de la lecture, pff. On s'y met quand l'enfant a envie, soit potentiellement avant l'école. Mon grand a voulu à 5 ans, je n'allais lui dire non. Quand l'envie est là, il faut en profiter ! C'est une belle chose que d'aimer apprendre.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- PonocratesExpert spécialisé
Il y a un aspect que ne prend pas du tout en compte le rapport et qui est assez récent: si l'on n'apprend pas aux enfants à lire tôt, que font-ils de leur temps libre ? Attendre 7 ans pour l'apprentissage de la lecture, c'est condamner aux écrans tous ceux dont les parents n'ont pas le temps, l'énergie, l'envie de s'occuper, à passer du temps sur la tablette à ne pas développer un certain nombre de compétences. Et l'une des raisons du manque de vocabulaire vient probablement aussi du fait qu'actuellement enfants et parents, passent beaucoup de temps sur écrans (alors que ce qui est présenté sur écran n'active pas les mêmes zones que l'expérience "irl" chez l'enfant, voir le très bon documentaire qui a déjà trois ans, disponible actuellement sur ARTE), au lieu d'interagir et de tout simplement se parler (le moyen le plus efficace d'élargir son vocabulaire, pour peu que le parent dispose lui-même de plus de 500 mots de vocabulaire dans une langue donnée)..Fires of Pompeii a écrit:Tangleding a écrit:Assez convaincu de la nocivité de la compétition scolaire pour les élèves issus de milieux défavorisés.
Quel rapport avec l’âge de la lecture ?
Si on apprend à lire à tous à 6 ans, il n’y a pas plus de compétition que si on apprend à tous à 7 ans. Par contre on perd un temps précieux pour tout le reste et on laisse s’ancrer possiblement de mauvais réflexes (deviner, etc.).
Le vrai problème c’est qu’on ait trop d’élèves par classe. Et qu’on ne puisse donc pas apprendre aussi bien à tous. Reculer l’âge est encore une stupidité faite pour cacher le manque de moyens…
Donc, non, reculer pour tous l'âge de la lecture, ne va rien résoudre. Si l'on tient vraiment à arrêter la pression sur l'apprentissage de la lecture. Il vaudrait bien mieux faire de l'apprentissage de la lecture une possibilité dès 5 ans en étendant à 7 ans pour ceux qui ne sont pas prêts, en dissociant des mathématiques ou des autres matières (on peut apprendre une poésie, ou une leçon par coeur sans savoir lire, mais il faut soit un parent lecteur à la maison, soit un enregistrement audio disponible). Ce serait un vrai changement de paradigme, mais au moins on n'empêcherait pas ceux qui sont prêts à devenir lecteurs (et à augmenter par ce biais leur vocabulaire et leur connaissance du monde).
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- maikreeeesseGrand sage
Bon, ce n'est que mon avis, mais non je ne crois pas qu'une année supplémentaire résoudrait le problème. Ce problème de vocabulaire est récurrent et bloque tout (résolution de problème, compréhension, structuration de la pensée...). Je n'ai pas de solutions miracles, j'ai enseigné plus de 15 ans en maternelle et je ( comme mes collègues) n'ai jamais réussi à combler le manque de vocabulaire de ceux qui en avait le moins malgré une attention particulière. Je ne parle pas des élèves allophones qui ont souvent beaucoup de vocabulaire dans leur langue maternelle et qui comblent bien vite leurs lacunes, non je parle des élèves qui ne distinguent pas le chien du chat, le crayon du feutre, le gilet du pull, la pomme de la poire...lagoulue a écrit:maikreeeesse a écrit:Il reste le constat. Un enfant qui a 500 mots en vocabulaire au CP ne saura pas lire. Il saura déchiffrer et combiner mais ne comprendra rien. Et c'est bien le problème auquel mes collègues et moi sommes confrontés. Je suis surprise par la conclusion de repousser d'un an mais on se voile la face depuis quelques années avec une solution miracle d'apprentissage de la lecture. J'apprends de manière syllabique, entrée grapheme... mais quand un enfant ne comprends pas un chemin, quelle veine, une niche et je ne parle pas des tournures syntaxiques autres que nom verbe complément, eh bien on s'arrache les cheveux.
Oui mais du coup, j'ai une question : si l'enfant a moins de 500 mots à l'entrée du CP, c'est bien que les années d'école maternelle précédentes n'ont pu changer cette donnée ? (Et par conséquent cela sert-il d'attendre encore un an pour la lecture ?).
Ou bien cela veut-il dire qu'il a déjà progressé énormément durant les années de maternelle, ce qui le fait arriver à 500 mots alors qu'il en était loin ? E,t dans ce cas, cela laisse penser qu'une année de plus d'apprentissage (d'écoute ?) de vocabulaire lui permettrait effectivement de mieux entrer dans la lecture ensuite ?
- Ajonc35Sage
Sur ce dernier point, plus que d'accord. Petit- ajonc N°3 n'attend qu'une chose, apprendre à lire. Il est très demandeur de lectures, celles qu'on lui lit bien sûr, sa maman, moi, ses Pe, adore aller à la bibliothèque, est abonné à un magazine et commence à lire seul. Il est en GS et est de fin d'année. Il est très demandeur d'écriture aussi.angelxxx a écrit:Il faut surtout arrêter de faire croire que l'école doit rétablir l'égalité. Qu'elle peut permettre de changer de classe si on y travaille bien. Ça arrive, mais c'est une exception.
Tout est déjà à la naissance pour la classe sociale, et le côté purement scolaire, c'est joué avant la maternelle. Ne pas hésiter à revoir Franck Lepage sur youtube.
Quand à l'âge de la lecture, pff. On s'y met quand l'enfant a envie, soit potentiellement avant l'école. Mon grand a voulu à 5 ans, je n'allais lui dire non. Quand l'envie est là, il faut en profiter ! C'est une belle chose que d'aimer apprendre.
Et Petite-ajonc, sans etre aussi demandeuse, attendait avec impatience le CP.
Faut- il laisser ces enfants attendre encore un an de plus? Les faire attendre ne mènerait il pas les parents à chercher des écoles parallèles donc hors contrat qui, on le sait, ne concernent pas les classes populaires ni meme moyennes, sauf cas particuliers ?
- TangledingGrand Maître
C'est un peu comique qu'il y ait autant d'enfants de profs et de cadres instinctivement impatients d'apprendre à lire dès la grande section...
Blague à part, ce sont des inégalités socialement construites. Il ne s'agit pas de retarder les apprentis sages des futurs "bons élèves" mais d'améliorer ceux des futurs élèves en difficulté.
Blague à part, ce sont des inégalités socialement construites. Il ne s'agit pas de retarder les apprentis sages des futurs "bons élèves" mais d'améliorer ceux des futurs élèves en difficulté.
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- PurpleBannerNiveau 7
Je trouve l'idée défendue par cet article intéressante et poussant à la réflexion (bien que n'ayant pas, pour l'instant d'avis tranché sur la question).
Enseignante en CP cette année, dans des "conditions suédoises" (j'ai 15 élèves), il est évident que les écarts se sont déjà creusés.
Avec 15 élèves, je distingue bien mieux que, ce qui, avec 26 élèves, m'est souvent apparu comme un retard sur la norme (ou sur la "chronométrie scolaire" comme désignée dans l'article) est, en fait, une rapidité moindre, induite par de réelles lacunes de vocabulaire pour 2 de mes élèves. Qui pourtant, apprennent et progressent quand même.
Les 13 autres savent tous lire, de manière fluide. Certains ont été "poussés" à la maison, mais ils sont une minorité (3/13). Pour les 10 autres lecteurs, l'école a juste "structuré" un apprentissage et ceux qui ont appris à lire avec les parents ne sont pas plus performants que les autres.
En revanche, toujours sur 15 élèves, 7, (sept):
- ne parviennent pas à rester assis sur leur fesses ou leur chaise
- sont peu autonomes (cela va des lacets de chaussures à la réalisation d'un exercice seul, jusqu'au bout)
- peuvent dire: "Oh non, j'ai pas envie" à l'annonce d'un exercice ou d'une phrase d'apprentissage X ou y
- ont une très faible endurance à l'effort (réaliser seul, jusqu'au bout, en s'appliquant)
- ont une capacité très limitée d'attention et de concentration
etc.
Qu'ils ou elles s'appellent Aliénor, Ryan, Jules ou Beyonce.
Rien de tout cela n'a entravé leur apprentissage de la lecture, plié en 6 mois.
Mais ça complique tout le reste.
Une (partie de la) 1ère année d'élémentaire (CP) consacrée à apprendre à être élève et à se cultiver serait profitable pour bcp, qqsoit leur milieu social.
Il m'apparait évident que ce qui était simple et automatique pour les 6 ans d'hier ne l'est plus du tout pour ceux d'ajd.
Ne faudrait-il donc pas prendre le temps de leur apprendre?
Enseignante en CP cette année, dans des "conditions suédoises" (j'ai 15 élèves), il est évident que les écarts se sont déjà creusés.
Avec 15 élèves, je distingue bien mieux que, ce qui, avec 26 élèves, m'est souvent apparu comme un retard sur la norme (ou sur la "chronométrie scolaire" comme désignée dans l'article) est, en fait, une rapidité moindre, induite par de réelles lacunes de vocabulaire pour 2 de mes élèves. Qui pourtant, apprennent et progressent quand même.
Les 13 autres savent tous lire, de manière fluide. Certains ont été "poussés" à la maison, mais ils sont une minorité (3/13). Pour les 10 autres lecteurs, l'école a juste "structuré" un apprentissage et ceux qui ont appris à lire avec les parents ne sont pas plus performants que les autres.
En revanche, toujours sur 15 élèves, 7, (sept):
- ne parviennent pas à rester assis sur leur fesses ou leur chaise
- sont peu autonomes (cela va des lacets de chaussures à la réalisation d'un exercice seul, jusqu'au bout)
- peuvent dire: "Oh non, j'ai pas envie" à l'annonce d'un exercice ou d'une phrase d'apprentissage X ou y
- ont une très faible endurance à l'effort (réaliser seul, jusqu'au bout, en s'appliquant)
- ont une capacité très limitée d'attention et de concentration
etc.
Qu'ils ou elles s'appellent Aliénor, Ryan, Jules ou Beyonce.
Rien de tout cela n'a entravé leur apprentissage de la lecture, plié en 6 mois.
Mais ça complique tout le reste.
Une (partie de la) 1ère année d'élémentaire (CP) consacrée à apprendre à être élève et à se cultiver serait profitable pour bcp, qqsoit leur milieu social.
Il m'apparait évident que ce qui était simple et automatique pour les 6 ans d'hier ne l'est plus du tout pour ceux d'ajd.
Ne faudrait-il donc pas prendre le temps de leur apprendre?
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