- BalthamosDoyen
Dhattura a écrit:L'établissement était-il ouvert pour "offrir un accueil psychologique" ou les cours ont-ils repris?
... Je ne m'imagine pas pouvoir enseigner dans ces conditions...
Les cours suspendus aujourd'hui, cellule psychologique en place dans l'établissement.
Je l'ai entendu sur france inter ce matin.
- lene75Prophète
Olympias a écrit:Il faut attendre. On ne sait pas grand chose sur l'élève.
L'information judiciaire est en train d'être ouverte. Il va y avoir une enquête de personnalité = le juge d'instruction missionne quelqu'un pour éplucher l'existence du jeune homme, de ses premières couches culottes jusqu'à l'assassinat.
Famille, étapes de la vie, scolarité, santé ... tout y passe.
Et il sera examiné par plusieurs psychologues et psychiatres. A partir de là, on y verra plus clair.
Je ne pense pas que ce sera rendu public. D'abord parce que les medias vont se lasser rapidement, ensuite parce que l'institution pourra décider de garder ces éléments secrets, comme pour Samuel Paty, dans la mesure où, à ma connaissance, les procès de mineurs, si procès il y a, se déroulent à huis clos.
- EnnaNiveau 10
Pourqupi ce fil? Ne pouvons nous donc attendre?
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Enna
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Clecle78 a écrit:Ce que je trouve indigne c'est cette insistance sur les qualités de l'enseignante et du lycée sous entendant que si elle était nulle et bordélisée dans iun établissement de banlieue ce serait plus compréhensible. On se sent bien soutenu c'est sûr.
Je viens à l'instant de recevoir un message omplètement factuel de la chef sur la minute de silence avec un texte à lire.. Pas un mot de soutien ou d'humanité de sa part face à la tragédie On a l'impression qu'elle nous transmet les consignes du bac. Je suis atterrée mais malheureusement pas surprise.
Même chose chez nous : message ce matin sur l'ent. Et aucun passage en salle des profs, ni à 8h, ni à la recrée, au moins pour voir l'état de l'équipe. Précision importante : on est 20 profs et son bureau est a 15 m de la sdp ... Y'a pas à dire, on se sent soutenu ... Consternant.
- lene75Prophète
Enna a écrit:Pourqupi ce fil? Ne pouvons nous donc attendre?
D'une part parce que ce n'est pas un meurtre "banal" comme il s'en produit malheureusement chaque jour, mais un meurtre qui résonne particulièrement du fait de son contexte particulier. C'est ce contexte qui justifie la stupéfaction, l'émotion collective et par conséquent l'hommage rendu à cette collègue.
D'autre part parce que pour sortir de la sidération, il faut pouvoir se raccrocher à un semblant de rationalité.
Enfin parce que nous avons la responsabilité de nos élèves et qu'il nous faut arriver préparés en classe. Je sais désormais que mes élèves auront entendu ça et, que ce soit vrai ou non, que la résonance va être énorme dans l'une de mes classes et qu'il me faudra trouver les mots justes. Nous avons maintenant malheureusement suffisamment d’expérience pour tirer les leçons du passé et des erreurs commises notamment lors des attentats du Bataclan, en particulier celle de ne pas s'être suffisamment informés aux mêmes sources que nos élèves et de devoir improviser à partir de ce qu'ils nous rapportaient avoir entendu alors que nous étions nous-mêmes en état de choc.
- EnnaNiveau 10
Je te remercie. Je trouve juste que nous 'savons' désormais l'essentiel et que certaines supputations ne sont pas de.mise. Mais je suis en zone C,donc en vacances,et je n'ai pas votre charge.
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Enna
- Vieux_MongolFidèle du forum
Après je ne vois pas trop ce qu'il y a dire aux élèves sur un drame comme ça. Si ce n'est que c'est affreux. Mais essayer de donner du sens, franchement je n'y arrive pas.
- mafalda16Modérateur
Pourquoi ce fil ?
Au départ et principalement pour exprimer notre tristesse, notre désarroi et notre compassion pour les proches de notre collègue.
J’ai du mal à entendre le sens de ta question. Personne ne t’oblige à lire ou poster dans ce fil.
Au départ et principalement pour exprimer notre tristesse, notre désarroi et notre compassion pour les proches de notre collègue.
J’ai du mal à entendre le sens de ta question. Personne ne t’oblige à lire ou poster dans ce fil.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- piescoModérateur
+ 1
Certainement pas pour parler de Pascal Praud ou de rumeurs glauques.
Certainement pas pour parler de Pascal Praud ou de rumeurs glauques.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- EnnaNiveau 10
Je comprends, c'était peut-être maladroit et j'ai moi
même senti le besoin de poster aussitôt. Mais tant de messages font tant de suppositions que justement, je ne sais plus trop quoi penser et je perds le fil . C'est tout. Je vais personnellement laisser l'enquête se dérouler.
même senti le besoin de poster aussitôt. Mais tant de messages font tant de suppositions que justement, je ne sais plus trop quoi penser et je perds le fil . C'est tout. Je vais personnellement laisser l'enquête se dérouler.
- fanetteFidèle du forum
Ici, académie de Versailles, nous sommes en vacances. Aucun message du ministre ou de la rectrice sur la messagerie professionnelle, jusqu'à ce soir, où nous avons reçu la lettre d'information habituelle, avec ceci :
Et voilà. Nous sommes peu de choses pour notre ministère de tutelle...
Et puis les infos habituelles : évaluations en langues, choix des spécialités, etc.info@professeurs a écrit:HOMMAGE À AGNÈS LASSALLE /
Aujourd'hui à 15 h s'est tenue une minute de silence dans les établissements scolaires de la zone A en mémoire de madame Agnès Lassalle, professeure d'espagnol au lycée Saint Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz.
Dans ces circonstances tragiques, le ministre exprime sa profonde solidarité à l’ensemble de la communauté éducative et partage la tristesse qui emplit depuis hier l'éducation nationale et plus largement le pays tout entier.
Et voilà. Nous sommes peu de choses pour notre ministère de tutelle...
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- User20159Esprit éclairé
C'est ministériel, on a reçu exactement le même dans l'académie de Paris, dans la livraison infoprof'
- fanetteFidèle du forum
Oui, un paragraphe parmi d'autres...
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- User20159Esprit éclairé
La mort d'Agnès Lasalle, le suicide de Christine Renon, des paragraphes parmi d'autres, circulez il n'y a de toute façon rien à voir...
- A TuinVénérable
Agrippina furiosa a écrit:Clecle78 a écrit:Ce que je trouve indigne c'est cette insistance sur les qualités de l'enseignante et du lycée sous entendant que si elle était nulle et bordélisée dans iun établissement de banlieue ce serait plus compréhensible. On se sent bien soutenu c'est sûr.
Je viens à l'instant de recevoir un message omplètement factuel de la chef sur la minute de silence avec un texte à lire.. Pas un mot de soutien ou d'humanité de sa part face à la tragédie On a l'impression qu'elle nous transmet les consignes du bac. Je suis atterrée mais malheureusement pas surprise.
Même chose chez nous : message ce matin sur l'ent. Et aucun passage en salle des profs, ni à 8h, ni à la recrée, au moins pour voir l'état de l'équipe. Précision importante : on est 20 profs et son bureau est a 15 m de la sdp ... Y'a pas à dire, on se sent soutenu ... Consternant.
Ce qui me gêne n'est pas forcément l'attitude neutre des encadrants, mais toujours le fait d'être renvoyé à la classe, dans le huis clos de la salle de classe, pour faire cette minute de silence. Je n'étais pas concernée par l'horaire de cours et avoue l'avoir apprécié, parce que simplement je n'a ais pas.envie ni le souhait de communiquer sur cela. Il n'y a aucune prise en compte des affects des gens, c'est comme si en plus d'enseigner, en plus d'être concernés, en plus on nous demande d'assurer une sorte de SAV psychologie. Je ne suis pas psychologue. Et peut être que des collègues en revanche auraient besoin de parler pour se sentir mieux, avec une médecine du travail digne de ce nom. Chacun réagit différemment et cet événement résonne d'une façon très violente je trouve. Comme disait une collègue dans un post précédent, cela créée un précédent comme jamais encore il n'y a eu. L'irruption du sentiment de se dire qu'on est en danger chaque fois qu'on se retrouve seul dans une classe difficile. Et du côté des élèves de France, cet événement peut aussi créer un sentiment d'impunité ou de peur inédit.
Tous ces facteurs d'évolution sont totalement ignorés mais font doucement le lit de quelque chose qui n'est plus un métier de professeur et d'un climat scolaire propice aux apprentissages.
- VerduretteModérateur
Etait-ce prévu seulement dans le second degré ? Ici , zone A, aucun message de la part de l'Inspection.
Cela n'empêchait pas de faire ce que l'on souhaitait, me direz-vous, mais je reconnais qu'avec des CP j'ai hésité, d'autant qu'aucun ne m'en a parlé spontanément.
Je pense depuis le début à notre collègue et à ses proches sans cette "minute".
Cela n'empêchait pas de faire ce que l'on souhaitait, me direz-vous, mais je reconnais qu'avec des CP j'ai hésité, d'autant qu'aucun ne m'en a parlé spontanément.
Je pense depuis le début à notre collègue et à ses proches sans cette "minute".
- GaliNéoFidèle du forum
Verdurette a écrit:Etait-ce prévu seulement dans le second degré ? Ici , zone A, aucun message de la part de l'Inspection.
Cela n'empêchait pas de faire ce que l'on souhaitait, me direz-vous, mais je reconnais qu'avec des CP j'ai hésité, d'autant qu'aucun ne m'en a parlé spontanément.
Je pense depuis le début à notre collègue et à ses proches sans cette "minute".
Vous vous doutez que mon épouse, professeure des écoles en maternelle moyenne section, n'a pas fait la minute de silence...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- CleroliDoyen
Oui, ce temps était prévu pour les collèges et lycées seulement.Verdurette a écrit:Etait-ce prévu seulement dans le second degré ? Ici , zone A, aucun message de la part de l'Inspection.
Cela n'empêchait pas de faire ce que l'on souhaitait, me direz-vous, mais je reconnais qu'avec des CP j'ai hésité, d'autant qu'aucun ne m'en a parlé spontanément.
Je pense depuis le début à notre collègue et à ses proches sans cette "minute".
- OudemiaBon génie
A Tuin a écrit: Il n'y a aucune prise en compte des affects des gens, c'est comme si en plus d'enseigner, en plus d'être concernés, en plus on nous demande d'assurer une sorte de SAV psychologie. Je ne suis pas psychologue. Et peut être que des collègues en revanche auraient besoin de parler pour se sentir mieux, avec une médecine du travail digne de ce nom.
Ça, c'est depuis longtemps (sans aller jusqu'à craindre pour sa vie) : je me suis trouvée un jour devant un 3e baraqué, dont je me suis dit qu'il allait me frapper (et je suis loin d'être la seule, pour d'autres c'est allé plus loin, on a vu des récits ici) ; après les attentats j'avais prévu comment réagir en cas d'intrusion, selon les endroits de l'établissement.A Tuin a écrit:Comme disait une collègue dans un post précédent, cela créée un précédent comme jamais encore il n'y a eu. L'irruption du sentiment de se dire qu'on est en danger chaque fois qu'on se retrouve seul dans une classe difficile. Et du côté des élèves de France, cet événement peut aussi créer un sentiment d'impunité ou de peur inédit.
Mais désormais, on peut s'attendre à tout ; devoir se méfier, garder à l'esprit qu'un dérapage mortel est possible, ça va être épuisant.
A Tuin a écrit: Et du côté des élèves de France, cet événement peut aussi créer un sentiment d'impunité ou de peur inédit.
- Je ne voudrais pas donner des idées:
J'imagine très bien un élève sortir un inoffensif rouleau de Sopalin, ou une classe se concerter pour en poser un sur chaque bureau.
- Ajonc35Sage
Ce drame a eu lieu en classe avec un élève de la classe et donc sauf une médecine scolaire digne de ce nom, le ver était déjà dans le fruit.
Combien de drames comme celui- là faudra- t- il pour qu'enfin les décideurs se penchent sur le problème?
Si cela était arrivé dans un des lieux de la République entre une sommité et un lamda, quelles mesures?
Les enseignants ne sont pas des soldats, ils ne sont armés que de leurs savoirs, des règlements, du bon sens, etc. Qui les protège? Or, en dehors des cas liés à la société ils sont aussi contraints d'accueillir dans les classes toutes sortes d'élèves au nom de l'inclusion ( attention, je ne suis pas contre!), mais sans garde- fou, sans protection de l'institution au nom de la bienveillance et du pas de vague.
Mon cœur pleure, car cette situation peut intervenir à tout moment dans n'importe quelle classe, avec n'importe quel enseignant.
( récemment,, je l'ai déjà écrit ici, je me suis rendue dans mon ex-lepa pour aider une ex- collègue lors d'un oral. J'ai traverse le lepa, la salle du personnel, un couloir et personne ne m'a vue . J'aurais pu être n'importe qui et faire n'importe quoi)
Combien de drames comme celui- là faudra- t- il pour qu'enfin les décideurs se penchent sur le problème?
Si cela était arrivé dans un des lieux de la République entre une sommité et un lamda, quelles mesures?
Les enseignants ne sont pas des soldats, ils ne sont armés que de leurs savoirs, des règlements, du bon sens, etc. Qui les protège? Or, en dehors des cas liés à la société ils sont aussi contraints d'accueillir dans les classes toutes sortes d'élèves au nom de l'inclusion ( attention, je ne suis pas contre!), mais sans garde- fou, sans protection de l'institution au nom de la bienveillance et du pas de vague.
Mon cœur pleure, car cette situation peut intervenir à tout moment dans n'importe quelle classe, avec n'importe quel enseignant.
( récemment,, je l'ai déjà écrit ici, je me suis rendue dans mon ex-lepa pour aider une ex- collègue lors d'un oral. J'ai traverse le lepa, la salle du personnel, un couloir et personne ne m'a vue . J'aurais pu être n'importe qui et faire n'importe quoi)
- lene75Prophète
Oudemia a écrit:Mais désormais, on peut s'attendre à tout ; devoir se méfier, garder à l'esprit qu'un dérapage mortel est possible, ça va être épuisant.
C'est peut-être ça que veulent maladroitement dire les journalistes. On connaissait déjà depuis longtemps les situations de violence qu'on croyait circonscrites à certains établissements et certaines classes. On savait depuis 2 ans, depuis Samuel Paty, que n'importe lequel d'entre nous pouvait être la cible du terrorisme avec un enchaînement causal débutant à l'intérieur de la classe. On le savait collectivement, mais aussi pour bon nombre d'entre nous individuellement, quand on nous demande d'être prudent avec tel ou tel élève calme d'une classe calme qu'on n'aurait jamais soupçonné, ce qui place le danger à l'intérieur de la classe, du côté de nos élèves, et plus en dehors comme avant, et commence déjà à faire de chacun de nos élèves un danger potentiel, mais pas dans tous les établissements, et peut-être pas dans toutes les disciplines. Certains collègues étaient encore épargnés et le danger limité à une cause bien précise. Là on passe un nouveau stade, avec ce profil d'élève, dans ce type d'établissement, ça élargit considérablement la possible menace et plus personne ne semble à l'abri.
Hier j'entendais un psychiatre expliquer que c'est pour ça qu’on ne peut pas se limiter à dire que c'est un acte absurde, effroyable, mais qu'il faut trouver une explication, pour la famille de la victime, mais aussi pour que professeurs et élèves sachent ce qui a conduit à cet acte horrible et pour que les élèves ne se disent pas que c'est quelque chose de possible pour n'importe lequel d'entre eux. D'ailleurs c'est bien cette question récurrente que nous posent les élèves quand ils nous reparlent de Samuel Paty : "Madame, est-ce que ça a changé quelque chose pour vous ? Est-ce que vous avez peur ?"
On a besoin du soutien et de l'action de l'institution pour pouvoir leur répondre que non, on n'a pas peur, parce que ça restera un événement tragique absolument exceptionnel. Et à mon sens c'est seulement à cette condition que l’hommage pourra vraiment se faire et qu'il sera bien un hommage à Agnès Lassalle et non pas à cette "enseignante d'espagnol" à laquelle on rend hommage non pas parce qu'il lui est arrivé quelque chose d'effroyable à elle, mais parce que ça pourrait aussi nous arriver à nous.
- MehitabelVénérable
Verdurette a écrit:Etait-ce prévu seulement dans le second degré ? Ici , zone A, aucun message de la part de l'Inspection.
Cela n'empêchait pas de faire ce que l'on souhaitait, me direz-vous, mais je reconnais qu'avec des CP j'ai hésité, d'autant qu'aucun ne m'en a parlé spontanément.
Je pense depuis le début à notre collègue et à ses proches sans cette "minute".
Mes filles l'ont faite hier (CE1/CM1), on leur a expliqué ce qui s'était passé. Elles avaient par ailleurs été confinées plusieurs heures dans leur établissement mardi soir après des coups de feu tirés sur le parking de l'école. La même semaine.
- BalthamosDoyen
C'est véritablement un drame qui vient de se passer, mais attention à ne pas surinterpréter, pour le moment nous ne savons pas tout (et j'espère que nous ne serons pas tout, je n'ai pas besoin de connaître certains détails qui ne concernent que la justice)
La médecine scolaire est quasi inexistante, et c'est condamnable. Mais je ne suis pas sûr qu'ici elle aurait pu éviter le drame. La question pour ce meurtre est peut être à poser à la psychiatrie pédiatrique.
Mais encore une fois rien ne dit que l'inclusion est liée à ce drame. Est ce que l'élève était en inclusion? Tout laisse à penser qu'il était en classe ordinaire. Est ce qu'un autre dispositif aurait été plus adapté, est ce un problème d'inclusion, de place, d'orientation, de dépistage, etc. Ou est ce un drame lié à un autre élément que l'inclusion.... Une dernière fois, nous ne savons rien, donc évitons de surinterpréter.
Ajonc35 a écrit:Ce drame a eu lieu en classe avec un élève de la classe et donc sauf une médecine scolaire digne de ce nom, le ver était déjà dans le fruit.
La médecine scolaire est quasi inexistante, et c'est condamnable. Mais je ne suis pas sûr qu'ici elle aurait pu éviter le drame. La question pour ce meurtre est peut être à poser à la psychiatrie pédiatrique.
L'inclusion pose également problème dans notre institution qui est faite pour de bonnes intentions mais en dépit du bon sens.Ajonc35 a écrit:ils sont aussi contraints d'accueillir dans les classes toutes sortes d'élèves au nom de l'inclusion ( attention, je ne suis pas contre!), mais sans garde- fou, sans protection de l'institution au nom de la bienveillance et du pas de vague.
Mais encore une fois rien ne dit que l'inclusion est liée à ce drame. Est ce que l'élève était en inclusion? Tout laisse à penser qu'il était en classe ordinaire. Est ce qu'un autre dispositif aurait été plus adapté, est ce un problème d'inclusion, de place, d'orientation, de dépistage, etc. Ou est ce un drame lié à un autre élément que l'inclusion.... Une dernière fois, nous ne savons rien, donc évitons de surinterpréter.
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- Spoiler:
- ElyasEsprit sacré
Sur la critique de l'inclusion liée à ce meurtre (immense pensée à la famille, aux proches et aux amis et élèves de notre collègue), l'élève incriminé ne relevait pas de l'inclusion. Il n'avait aucune validation MDPH et semblait être un élève brillant d'un établissement privé (où l'inclusion est rare, du moins pour les établissements que je connais).
De même, j'ai vu passer sur twitter des photographies d'élèves de couleur pour "donner" un visage au tueur. Le souci est que l'identité du tueur n'a pas été donnée et il semblerait plutôt que ce soit un élève d'une bonne famille de couleur blanche.
On voit que les amalgames se multiplient pour lier inclusion et violence mais aussi immigration et violence.
La réalité est pire et dépasse ces débats pitoyables (qui n'ont même pas eu la décence d'attendre 48h pour se déclencher, on s'en fiche de la douleur et de la stupeur, il faut tout de suite balancer ses obsessions).
Personnellement, j'attends le procès pour avoir les éléments pour réfléchir.
Il faut aussi noter que, contrairement aux policiers, on a tout de suite vu des médias s'interroger sur la qualité de la victime comme si ça pouvait être un peu de sa faute. Cela est terrifiant pour nous de constater que l'élite médiatique nous méprise et nous hait à ce point. J'ai trouvé ces questions et ces débats d'une grossièreté et d'une immondicité rares.
En réalité, on ne s'intéressera jamais à nous. On projettera toujours sur nous les obsessions morbides et puantes de notre société. Cela ne rend pas hommage à notre défunte collègue.
De même, j'ai vu passer sur twitter des photographies d'élèves de couleur pour "donner" un visage au tueur. Le souci est que l'identité du tueur n'a pas été donnée et il semblerait plutôt que ce soit un élève d'une bonne famille de couleur blanche.
On voit que les amalgames se multiplient pour lier inclusion et violence mais aussi immigration et violence.
La réalité est pire et dépasse ces débats pitoyables (qui n'ont même pas eu la décence d'attendre 48h pour se déclencher, on s'en fiche de la douleur et de la stupeur, il faut tout de suite balancer ses obsessions).
Personnellement, j'attends le procès pour avoir les éléments pour réfléchir.
Il faut aussi noter que, contrairement aux policiers, on a tout de suite vu des médias s'interroger sur la qualité de la victime comme si ça pouvait être un peu de sa faute. Cela est terrifiant pour nous de constater que l'élite médiatique nous méprise et nous hait à ce point. J'ai trouvé ces questions et ces débats d'une grossièreté et d'une immondicité rares.
En réalité, on ne s'intéressera jamais à nous. On projettera toujours sur nous les obsessions morbides et puantes de notre société. Cela ne rend pas hommage à notre défunte collègue.
- PonocratesExpert spécialisé
Même si je partage ce dégoût, je ne le prends pas pour notre profession: c'est une façon de combatte le biais cognitif de la croyance en un monde juste https://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance_en_un_monde_juste. Le même biais qui fait demander comment était habillée une victime de viol. Quand un événement pareil arrive, beaucoup de personnes fragiles se raccrochent à l'idée qu'il faut que, d'une manière ou une autre, la ou les victimes aient mérité leur sort.Elyas a écrit:
Il faut aussi noter que, contrairement aux policiers, on a tout de suite vu des médias s'interroger sur la qualité de la victime comme si ça pouvait être un peu de sa faute. Cela est terrifiant pour nous de constater que l'élite médiatique nous méprise et nous hait à ce point. J'ai trouvé ces questions et ces débats d'une grossièreté et d'une immondicité rares.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- A TuinVénérable
J'abonde aussi dans le sens de cette idée : rechercher une"faute" c'est une façon de conscientiser ce qui s'st passé, de donner un sens à ce qui n'en a pas. C'est un biais. Nos sociétés de consommation aseptisées se sont endormies, pensant que chacun vit dans un monde de Bisounours, que toute barbarie individuelle ou collective est Ailleurs, ne peut plus nous toucher.
Il faudrait des actions pour permettre un meilleur dépistage et une prise en charge des pathologies mentales, mais le système de santé actuel va de mal en pis. Cela interroge et interpelle sur ce que va devenir le pays dans ces conditions, si les dégradations se poursuivent sur un rythme aussi soutenu qu'actuellement. La crise du covid a peut être aussi engendré un malaise qui n'a pas été suffisamment considéré, et qui contribue peut-être à des pathologies mentales ou à des actes jusqu'alors contenus par le sur-moi de chacun.
Toutes ces questions sont complexes et nécessitent une prise en conscience en tout cas.
Il faudrait des actions pour permettre un meilleur dépistage et une prise en charge des pathologies mentales, mais le système de santé actuel va de mal en pis. Cela interroge et interpelle sur ce que va devenir le pays dans ces conditions, si les dégradations se poursuivent sur un rythme aussi soutenu qu'actuellement. La crise du covid a peut être aussi engendré un malaise qui n'a pas été suffisamment considéré, et qui contribue peut-être à des pathologies mentales ou à des actes jusqu'alors contenus par le sur-moi de chacun.
Toutes ces questions sont complexes et nécessitent une prise en conscience en tout cas.
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