- JennyMédiateur
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-incidents-graves-dans-les-etablissements-scolaires-en-hausse-sur-l-annee-2022-2023-20240223Le Figaro a écrit: Ces «incidents graves» recouvrent des événements très différents (atteinte à la laïcité, port d'armes blanches, vols, consommation d'alcool ou de stupéfiants...), mais sont d'abord des violences verbales: 43% de l'ensemble des signalements dans les écoles publiques et dans les collèges et lycées publics et privés.
Les violences physiques, elles, «représentent 40% du total dans les écoles» mais «sont moins importantes dans les collèges et lycées (24 %)», souligne la note. La part des incidents motivés par le racisme, l'antisémitisme, la xénophobie ou l'homophobie est par ailleurs en hausse notable dans les collèges et lycées, représentant en 2022/23 8% des incidents contre 4% l'année précédente.
La note de la DEPP
https://www.education.gouv.fr/les-signalements-d-incidents-graves-dans-les-ecoles-publiques-et-les-colleges-et-lycees-publics-et-380730DEPP a écrit: Au cours de l’année scolaire 2022-2023, les chefs d’établissement du second degré des secteurs public et privé sous contrat ont déclaré en moyenne 13,7 incidents graves pour 1 000 élèves. Dans les écoles publiques, les incidents sont moins fréquents.
- Clecle78Bon génie
Moins fréquents ou moins déclarés ?
- Choup90Niveau 10
+1.Clecle78 a écrit:Moins fréquents ou moins déclarés ?
Les agressions, au moins verbales, sont très fréquentes. Mais nous n'avons personne pour déclarer pour nous. Et la culture des pe est de maintenir le lien avec les familles coûte que coûte.
- profs(Niveau 9
Si seulement il y avait moyen de savoir pourquoi...
- CassandrineNiveau 10
Le sujet est délicat dans sa définition même. Qu'est-ce qu'une agression verbale?
Il y a peu de temps, j'ai passé une heure en vie scolaire avec un CPE et j'ai assisté à des conversations téléphoniques "lunaires": des parents qui ne donnent pas leur identité, parlent de leur enfant comme si c'était l'unique Pierre du collège et ils sont très désagréables et parfois menaçants. Je pense qu'à l'accueil et en vie scolaire, des parents agressifs, j'en vois tous les jours.
Il y a peu de temps, j'ai passé une heure en vie scolaire avec un CPE et j'ai assisté à des conversations téléphoniques "lunaires": des parents qui ne donnent pas leur identité, parlent de leur enfant comme si c'était l'unique Pierre du collège et ils sont très désagréables et parfois menaçants. Je pense qu'à l'accueil et en vie scolaire, des parents agressifs, j'en vois tous les jours.
- JennyMédiateur
Je pense que ça désigne des faits plus graves type insultes ou menaces.
- CassandrineNiveau 10
Jenny a écrit:Je pense que ça désigne des faits plus graves type insultes ou menaces.
Je comprends ta remarque mais dans mon établissement , cela reste très banal: propos grossiers (Je vous emm*****, Va te *******), des parents qui raccrochent et se déplacent pour hurler au portail ," je vais venir et cela ne va pas se passer comme cela" sont des mots quotidiens.
- JennyMédiateur
Ca doit donc rentrer dans ce cadre. Bon courage.
- InvitéInvité
Choup90 a écrit:+1.Clecle78 a écrit:Moins fréquents ou moins déclarés ?
Les agressions, au moins verbales, sont très fréquentes. Mais nous n'avons personne pour déclarer pour nous. Et la culture des pe est de maintenir le lien avec les familles coûte que coûte.
Oui, très mauvaise culture, à la fois pour préserver notre santé mentale (parents que tu vas avoir 8 ans de suite, quand tu as la fratrie et du multi-niveaux) et parce que nous ne sommes pas soutenus, lors des dysfonctionnements ("Vous n'avez pas suffisamment reçu la famille.") Comme si les problèmes ne provenaient que d'une mauvaise gestion de la communication du PE.
Le juste milieu (ce que nous cherchons tous) est délicat à trouver, entre ne pas se faire piétiner et rester soi-même (dignité, estime de soi, envie d'envoyer bouler++)
- GanbatteHabitué du forum
Je ne me hasarderai pas à donner une interprétation globale du phénomène, il y a tant de paramètres et de facteurs difficiles à évaluer, je n'ai pas les moyens de le faire.
Ce qui est probable c'est un effet lampadaire, c'est à dire une mise en lumière et une hausse des signalements : quelle part de faits supplémentaires, quelle part de signalements supplémentaires ? Difficile à dire.
Cette dernière s'explique en partie par la chronologie, il y en a évidemment moins en période de covid. Par ailleurs, les chefs d'établissement ont reçu pas mal de pression au signalement, et nous ne sommes pas tous d'accord sur ce qu'il convient de signaler.
Par exemple, certains collègues considèrent qu'une élève qui oublie d'enlever son voile en entrant, et qui l'ôte en s'excusant sitôt qu'on lui fait la remarque, est une atteinte à la laïcité et doit donner lieu à réponse écrite ; d'autres, dont je fais partie, voient une absence d'intention donc de nécessité à en faire une histoire : mais là on rentre dans la qualification de l'intention, et ça devient immédiatement un débat interminable. J'évoque cet exemple, surtout pas pour lancer une discussion sur cet aspect précis, mais pour illustrer que certains faits vont être plus ou moins signalés selon les personnalités, les consignes, l'interprétation qu'on leur donne.
Ce qui est probable c'est un effet lampadaire, c'est à dire une mise en lumière et une hausse des signalements : quelle part de faits supplémentaires, quelle part de signalements supplémentaires ? Difficile à dire.
Cette dernière s'explique en partie par la chronologie, il y en a évidemment moins en période de covid. Par ailleurs, les chefs d'établissement ont reçu pas mal de pression au signalement, et nous ne sommes pas tous d'accord sur ce qu'il convient de signaler.
Par exemple, certains collègues considèrent qu'une élève qui oublie d'enlever son voile en entrant, et qui l'ôte en s'excusant sitôt qu'on lui fait la remarque, est une atteinte à la laïcité et doit donner lieu à réponse écrite ; d'autres, dont je fais partie, voient une absence d'intention donc de nécessité à en faire une histoire : mais là on rentre dans la qualification de l'intention, et ça devient immédiatement un débat interminable. J'évoque cet exemple, surtout pas pour lancer une discussion sur cet aspect précis, mais pour illustrer que certains faits vont être plus ou moins signalés selon les personnalités, les consignes, l'interprétation qu'on leur donne.
- lene75Prophète
Ça m'étonnerait bien que toutes les insultes proférées par les élèves à l'encontre des professeurs soient remontées comme faits graves... La définition d'un "fait grave" est justement la discussion qu'on est en train d'avoir avec notre CDE.
- JennyMédiateur
C'est très variable selon les établissements : je suis persuadée que les agressions physiques n'étaient pas remontées dans mon établissement de l'an dernier (au contraire, on demandait des "preuves" aux victimes) alors que dans mon établissement de cette année, on est incités à porter plainte en cas d'insultes et le CD est automatique. Evidemment, l'enjeu est la réputation de l'établissement... problème qui ne se pose pas quand l'établissement a déjà une réputation terrible.
- lene75Prophète
Je ne suis pas sûre que ce soit une question de réputation : le nôtre a mauvaise réputation justement du fait de son inaction. En tout cas ce que ça veut dire, c'est que les moyennes nationales sont minorées.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
C’est sûr, mais la tendance n’est pas pour autant erronée.
Sur les réputations, le public est aux antipodes dans les deux que j’évoquais et l’entre-soi joue aussi. (En gros, est-ce que les parents préfèreraient un établissement en éducation prioritaire bien tenu au tien ? )
Sur les réputations, le public est aux antipodes dans les deux que j’évoquais et l’entre-soi joue aussi. (En gros, est-ce que les parents préfèreraient un établissement en éducation prioritaire bien tenu au tien ? )
- lene75Prophète
Je pense que tu te trompes sur la sociologie de mon établissement, surtout dans les classes où on se fait insulter, où on a grosso modo l'IPS moyen d'un collège REP. Mais en effet on n'est pas classé REP, et on ne risquerait pas de l'être même si on n'avait que ces classes. L'un de nos collèges de secteur avait fait grève, il y a déjà longtemps, pour obtenir le classement, mais le maire s’y était farouchement opposé à l'époque : ça aurait nui à la réputation de sa commune.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Je n'en sais rien, justement.
Mais ça rejoint un peu ce que je disais. Ils mettent la poussière sous le tapis pour ne pas être classé... Alors que, ma foi, quand on est déjà en éducation prioritaire, ça n'a plus d'importance.
Mais ça rejoint un peu ce que je disais. Ils mettent la poussière sous le tapis pour ne pas être classé... Alors que, ma foi, quand on est déjà en éducation prioritaire, ça n'a plus d'importance.
- DesquestionsNiveau 6
Il convient en effet de prendre en compte les années en distanciel ou en effectifs limités (baisse mécanique des incidents graves), les signalements de faits qu'on ne laisse plus passer (il me semble qu'on est plus regardant qu'autrefois sur certaines insultes homophobes, par exemple, ou sur des remarques sexistes), les élections qui approchent aussi (je ne pense que cela change les chiffres, mais les médias relaient plus les histoires de violences dans ces périodes pré-électorales).
De même, il faut prendre en compte la sous-déclaration, parfois l'habituation, dans certains établissements.
Il y a certes moins d'élèves (démographie). Mais, au fur et à mesure que passe le temps, nous avons moins d'adultes proportionnellement aux élèves, ce qui n'est pas sans poser d'inévitables difficultés de vigilance.
Et j'ajoute un fait qui me marque souvent, mais qui est peut-être spécifique aux établissements de ma connaissance : le manque d'espace dans les classes où la place est souvent bien limitée pour circuler entre les rangs, le manque de place dans les couloirs, dans les cours, sous les abris, dans les réfectoires (ce qui impacte le temps de restauration), voire le manque de cabines de WC (nombre souvent insuffisant, y compris pour les adultes si je pense à un certain lycée où un seul WC était prévu pour les profs, CPE et AED).
Nos élèves en prennent l'habitude, il n'y a qu'à regarder combien ils se bousculent et se collent le long d'une rampe de self. Mais je crois qu'il s'agit d'une habitude acquise, pas d'un comportement si naturel, ou du moins pas pour tous.
Et ce manque d'espace est peut-être aussi un facteur de risque de violence verbale ou physique. On s'irrite plus vite quand on est serré.
Edit pour corriger le premier jet à l'expression confuse
De même, il faut prendre en compte la sous-déclaration, parfois l'habituation, dans certains établissements.
Il y a certes moins d'élèves (démographie). Mais, au fur et à mesure que passe le temps, nous avons moins d'adultes proportionnellement aux élèves, ce qui n'est pas sans poser d'inévitables difficultés de vigilance.
Et j'ajoute un fait qui me marque souvent, mais qui est peut-être spécifique aux établissements de ma connaissance : le manque d'espace dans les classes où la place est souvent bien limitée pour circuler entre les rangs, le manque de place dans les couloirs, dans les cours, sous les abris, dans les réfectoires (ce qui impacte le temps de restauration), voire le manque de cabines de WC (nombre souvent insuffisant, y compris pour les adultes si je pense à un certain lycée où un seul WC était prévu pour les profs, CPE et AED).
Nos élèves en prennent l'habitude, il n'y a qu'à regarder combien ils se bousculent et se collent le long d'une rampe de self. Mais je crois qu'il s'agit d'une habitude acquise, pas d'un comportement si naturel, ou du moins pas pour tous.
Et ce manque d'espace est peut-être aussi un facteur de risque de violence verbale ou physique. On s'irrite plus vite quand on est serré.
Edit pour corriger le premier jet à l'expression confuse
- Dame JouanneÉrudit
Je suis d'accord sur le manque d'espace. On nous serine sur la baisse démographique, bien réelle au global mais fausse dans les endroits où les projets immobiliers se multiplient. Je ne connais que des établissements surchargés dans le secteur avec des problèmes de salle, de permanence et des classes bondées. Cela joue forcément sur l'ambiance.Desquestions a écrit:Il convient en effet de prendre en compte les années en distanciel ou en effectifs limités (baisse mécanique des incidents graves), les signalements de faits qu'on ne laisse plus passer (il me semble qu'on est plus regardant qu'autrefois sur certaines insultes homophobes, par exemple, ou sur des remarques sexistes), les élections qui approchent aussi (je ne pense que cela change les chiffres, mais les médias relaient plus les histoires de violences dans ces périodes pré-électorales).
De même, il faut prendre en compte la sous-déclaration, parfois l'habituation, dans certains établissements.
Il y a certes moins d'élèves (démographie). Mais, au fur et à mesure que passe le temps, nous avons moins d'adultes proportionnellement aux élèves, ce qui n'est pas sans poser d'inévitables difficultés de vigilance.
Et j'ajoute un fait qui me marque souvent, mais qui est peut-être spécifique aux établissements de ma connaissance : le manque d'espace dans les classes où la place est souvent bien limitée pour circuler entre les rangs, le manque de place dans les couloirs, dans les cours, sous les abris, dans les réfectoires (ce qui impacte le temps de restauration), voire le manque de cabines de WC (nombre souvent insuffisant, y compris pour les adultes si je pense à un certain lycée où un seul WC était prévu pour les profs, CPE et AED).
Nos élèves en prennent l'habitude, il n'y a qu'à regarder combien ils se bousculent et se collent le long d'une rampe de self. Mais je crois qu'il s'agit d'une habitude acquise, pas d'un comportement si naturel, ou du moins pas pour tous.
Et ce manque d'espace est peut-être aussi un facteur de risque de violence verbale ou physique. On s'irrite plus vite quand on est serré.
Edit pour corriger le premier jet à l'expression confuse
- Ajonc35Sage
Je valide tout. Des classes où on ne peut circuler, des élèves qui ont le nez dans le tableau, la porte qui ne ferme où ouvre que si l'élève bouge sa table et on oublie qu'il faut souvent y ajouter 1 ou 2 AESH, qui sont coincées entre 2 élèves, etcDame Jouanne a écrit:Je suis d'accord sur le manque d'espace. On nous serine sur la baisse démographique, bien réelle au global mais fausse dans les endroits où les projets immobiliers se multiplient. Je ne connais que des établissements surchargés dans le secteur avec des problèmes de salle, de permanence et des classes bondées. Cela joue forcément sur l'ambiance.Desquestions a écrit:Il convient en effet de prendre en compte les années en distanciel ou en effectifs limités (baisse mécanique des incidents graves), les signalements de faits qu'on ne laisse plus passer (il me semble qu'on est plus regardant qu'autrefois sur certaines insultes homophobes, par exemple, ou sur des remarques sexistes), les élections qui approchent aussi (je ne pense que cela change les chiffres, mais les médias relaient plus les histoires de violences dans ces périodes pré-électorales).
De même, il faut prendre en compte la sous-déclaration, parfois l'habituation, dans certains établissements.
Il y a certes moins d'élèves (démographie). Mais, au fur et à mesure que passe le temps, nous avons moins d'adultes proportionnellement aux élèves, ce qui n'est pas sans poser d'inévitables difficultés de vigilance.
Et j'ajoute un fait qui me marque souvent, mais qui est peut-être spécifique aux établissements de ma connaissance : le manque d'espace dans les classes où la place est souvent bien limitée pour circuler entre les rangs, le manque de place dans les couloirs, dans les cours, sous les abris, dans les réfectoires (ce qui impacte le temps de restauration), voire le manque de cabines de WC (nombre souvent insuffisant, y compris pour les adultes si je pense à un certain lycée où un seul WC était prévu pour les profs, CPE et AED).
Nos élèves en prennent l'habitude, il n'y a qu'à regarder combien ils se bousculent et se collent le long d'une rampe de self. Mais je crois qu'il s'agit d'une habitude acquise, pas d'un comportement si naturel, ou du moins pas pour tous.
Et ce manque d'espace est peut-être aussi un facteur de risque de violence verbale ou physique. On s'irrite plus vite quand on est serré.
Edit pour corriger le premier jet à l'expression confuse
C'est comme dans la vie à l'exterieur, plus on restreint l'espace souvent de mauvaise qualité ( appartements mal isolés, peu d'espaces verts, etc,) , le terreau de mauvaises relations qui vont jusqu' à la violence.
Dans mon lepa, une salle des profs, petite ,qui est en fait une salle du personnel, qui est aussi un lieu de passage, aurait pu générer des conflits. De plus mal et peu équipée ( des pc hors d'usage en grand nombre et quelques uns que les uns et les autres tentent de protéger) les enseignants se retiennent souvent pour ne pas péter un câble. Si je trouvais une salle pour m'isoler, je prenais.
- JacqGuide spirituel
Ganbatte a écrit:Je ne me hasarderai pas à donner une interprétation globale du phénomène, il y a tant de paramètres et de facteurs difficiles à évaluer, je n'ai pas les moyens de le faire.
Ce qui est probable c'est un effet lampadaire, c'est à dire une mise en lumière et une hausse des signalements : quelle part de faits supplémentaires, quelle part de signalements supplémentaires ? Difficile à dire.
Cette dernière s'explique en partie par la chronologie, il y en a évidemment moins en période de covid. Par ailleurs, les chefs d'établissement ont reçu pas mal de pression au signalement, et nous ne sommes pas tous d'accord sur ce qu'il convient de signaler.
Par exemple, certains collègues considèrent qu'une élève qui oublie d'enlever son voile en entrant, et qui l'ôte en s'excusant sitôt qu'on lui fait la remarque, est une atteinte à la laïcité et doit donner lieu à réponse écrite ; d'autres, dont je fais partie, voient une absence d'intention donc de nécessité à en faire une histoire : mais là on rentre dans la qualification de l'intention, et ça devient immédiatement un débat interminable. J'évoque cet exemple, surtout pas pour lancer une discussion sur cet aspect précis, mais pour illustrer que certains faits vont être plus ou moins signalés selon les personnalités, les consignes, l'interprétation qu'on leur donne.
La liste et les pourcentages, tableau extrait d'un des deux documents en téléchargement sur la page en lien plus haut.
La période COVID n'est pas comptabilisée dans la note d'information et le doc d'accompagnement (données chiffrées, plus détaillées).
Avec le tableau on voit ce qui est considéré comme "incident grave".
Il reste à savoir ce qui est remonté en aval par les CDE mais aussi par tous les autres personnels en amont.
J'ai repris ton passage, Ganbatte, sur l'atteinte à la laïcité, pas du tout pour avoir un débat là-dessus dans ce sujet là, mais parce qu'effectivement on constate une hausse des atteintes sur les deux années scolaires étudiées. Mais comment l’interpréter puisque la consigne était à la vigilance et au signalement, qui se fait avec plus moins de zèle ou de laxisme selon les établissements (et pas seulement les CDE, une fois de plus). Donc, on pouvait s'y attendre, mais quelle analyse ? Hausse des faits ou hausse des déclarations des faits et de faits de quelle nature ?
Pour les données chiffrées par contre, cela peut être très précis. Pronote enregistre tout (ce que l'on veut bien y entrer, une fois de plus cela dépend de nous) et peut ressortir toutes les données, les types d'incidents, les punitions, sanctions etc. Les CDE successifs de mon établissement nous ont régulièrement fait des remontées chiffrées de tout sur plusieurs années. Là on voit clairement que l'année COVID ne peut servir de comparaison pour une tendance sur la durée.
- Spoiler:
- Pour revenir sur la laïcité, sans en faire débat ici, juste un gag. Un ami de mon académie - ami qui n'est pas enseignant - était convoqué pour une journée de formation sur la laïcité, la gestion des potentielles situations etc. dans un collège (ou lycée, je ne sais plus) de son secteur. Les convoqués traversent la cour et là ils constatent qu'il y a bien 1/3 de demoiselles voilées dans la cour - pas à l'entrée mais bien dans la cour - et que personne ne dit rien.
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