Ferez vous grève ?
- TivinouDoyen
Je veux bien prêter mes STMG à Larcher, allez une semaine, avec un paquet de copies à corriger.Jenny a écrit:GaliNéo a écrit:Presque tous ont au-dessus de 64 ans, ce qui prouve qu'on peut réellement travailler au moins jusque là, voire plus.
Au Sénat.
Difficile d'être tous sénateurs en fin de carrière !
On balance nos sénateurs en usine ou devant une classe à plein temps pour voir ce que ça donne ?
- GaliNéoFidèle du forum
Tivinou a écrit:Je veux bien prêter mes STMG à Larcher, allez une semaine, avec un paquet de copies à corriger.
Non mais ça va pas la tête ? Tu veux tuer notre bien-aimé président du sénat au bout de 5 minutes de travail ?
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- TivinouDoyen
S'il veut comprendre ce qu'écrivent mes élèves, il y passera un peu plus de 5 minutes.GaliNéo a écrit:Tivinou a écrit:Je veux bien prêter mes STMG à Larcher, allez une semaine, avec un paquet de copies à corriger.
Non mais ça va pas la tête ? Tu veux tuer notre bien-aimé président du sénat au bout de 5 minutes de travail ?
Mais c'est une idée. J'échange une semaine de vie de prof contre une semaine de vie de sénateur (on échange les rémunérations aussi et tout ce qu'une personne normale fait qu'un sénateur comme Larcher ne doit pas faire souvent : les courses, la bouffe, le ménage...).
- pseudo-intelloSage
Enaeco a écrit:Le visuel sur le site du SNES est clair mais depuis sa publication il y a eu des communiqués de l'intersyndicale les 6 et 7 mars beaucoup plus timides.
Que la secrétaire se déplace ça serait l'idéal mais plus réaliste, un relance claire de reconductible dès le lundi. J'espère que tu admettras qu'on est loin de la clarté affichée par la SNCF.
Je sais bien, et comme toi je le déplore ; la collègue en question et moi ne sommes pas au SNES, et quand nous avons évoqué la reconduction, les collègues du SNES se sont fait plus que discrets...
... plutôt que quatre jour isolés, il aurait fallu faire une semaine d'un coup tout de suite...
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- TangledingGrand Maître
Une semaine d'affilée avec 60% de grévistes le premier jour, 3% le deuxième jour, 0,5% le troisième jour et 0,01% le quatrième jour ?
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- pseudo-intelloSage
Une grosse moitié de mes collègues a fait grève le 19 et le 31 janvier, puis le 7 février puis le 7 mars, mais se fait discret dès qu'on parle reconduction.
Je suis persuadée que ces quatre jours auraient été plus efficaces d'affilée.
Quand l'école de tes mômes est fermée, celui qui peut prend un RTT, celui lui peut confie ses enfants à la voisine, celui qui peut télétravaille en reportant les réunions importantes. Une solution sur une semaine, c'est moi s facile à trouver.
Je suis persuadée que ces quatre jours auraient été plus efficaces d'affilée.
Quand l'école de tes mômes est fermée, celui qui peut prend un RTT, celui lui peut confie ses enfants à la voisine, celui qui peut télétravaille en reportant les réunions importantes. Une solution sur une semaine, c'est moi s facile à trouver.
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Fesseur Pro a écrit:+ 1Tangleding a écrit:
Ce n'est pas un problème d'appareil syndical, c'est un problème au niveau de la profession réelle.
Individualisme, méconnaissance de ce qu'"on" nous réserve, résignation, tête dans le guidon, "peur" de "désobéir pour les enseignants majoritairement anciens bons élèves non rebelles, pression des parents et de la hiérarchie et bien entendu le sacro/saint intérêt des enfants.
Et c'est pas nouveau...
Cette idée souvent répétée ne laisse pas de me troubler. Comment pouvons-nous dire cela et prétendre que la culture émancipe ?
- ipomeeGuide spirituel
Tangleding a écrit:Une semaine d'affilée avec 60% de grévistes le premier jour, 3% le deuxième jour, 0,5% le troisième jour et 0,01% le quatrième jour ?
- pseudo-intelloSage
La culture émancipe, mais elle ne suffit pas.
Je passe sur certains jeunes collègues (même dans des disciplines comme l'histoire géo) sans culture G, arrivées dans le métier on ne sait pas trop pourquoi qui, de leur aveu, ont choisi leur discipline sans grande évidence, auraient tout aussi bien en prendre une autre. Qui trouvent leur intérêt dans le métier en se faisant mousser, en passant pour le gentil prof prêt à consacrer la moitié de sa récré aux élèves, à leur raconter leur vie et écouter les leurs. Heureusement, j'ai aussi de jeunes collègues formidables (mais eux, ils font grève ).
Je pense aussi que, dans le métier, nous retrouvons les anciens étudiants qui, parmi les plus cultivés, ont choisi la voie sans risques, celle qui permettait (quand on a choisi cette voie) de vivre sans fortune mais correctement, de ne pas s'embêter avec un patron, de pouvoir s'occuper de ses futurs enfants et d'avoir une bonne retraite, sans le risque de se faire virer pour avoir déplu au patron, de monter une boîte qui coule, bref, pas les élément qui aiment le plus le risque. Je caricature, bien sûr, il y a des exceptions, mais si j'ai choisi le étier pour ma volonté d'enseigner, de transmettre, de rendre à l'école de la République ce qu'elle m'a donné et par goût pour les langues anciennes (et pour offrir à n'importe quel élève du territoire une discipline que dans la famille, ma génération a été la première à avoir la chance d'étudier), les vacances, les week-ends et un salaire décent (si j'avais su, hein), ont bien pesé dans la balance. Je parle en termes de tendance, et il y a bien sûr des profils atypiques partout, mais je pense qu'on paie, en effet, notre profession ou les anciens premiers de la classe chouchous du prof. Que parmi nous, certains ont finalement moins travaillé par goût pour les connaissances, mais pour celui de la reconnaissance de la maîtresse, sont surreprésentés (je ne parle pas pour moi, je n'ai jamais été première de la classe, et quelques année de harcèlement scolaire m'ont aidé à pendre beaucoup de recul par rapport au regard d'autrui).
Je passe sur certains jeunes collègues (même dans des disciplines comme l'histoire géo) sans culture G, arrivées dans le métier on ne sait pas trop pourquoi qui, de leur aveu, ont choisi leur discipline sans grande évidence, auraient tout aussi bien en prendre une autre. Qui trouvent leur intérêt dans le métier en se faisant mousser, en passant pour le gentil prof prêt à consacrer la moitié de sa récré aux élèves, à leur raconter leur vie et écouter les leurs. Heureusement, j'ai aussi de jeunes collègues formidables (mais eux, ils font grève ).
Je pense aussi que, dans le métier, nous retrouvons les anciens étudiants qui, parmi les plus cultivés, ont choisi la voie sans risques, celle qui permettait (quand on a choisi cette voie) de vivre sans fortune mais correctement, de ne pas s'embêter avec un patron, de pouvoir s'occuper de ses futurs enfants et d'avoir une bonne retraite, sans le risque de se faire virer pour avoir déplu au patron, de monter une boîte qui coule, bref, pas les élément qui aiment le plus le risque. Je caricature, bien sûr, il y a des exceptions, mais si j'ai choisi le étier pour ma volonté d'enseigner, de transmettre, de rendre à l'école de la République ce qu'elle m'a donné et par goût pour les langues anciennes (et pour offrir à n'importe quel élève du territoire une discipline que dans la famille, ma génération a été la première à avoir la chance d'étudier), les vacances, les week-ends et un salaire décent (si j'avais su, hein), ont bien pesé dans la balance. Je parle en termes de tendance, et il y a bien sûr des profils atypiques partout, mais je pense qu'on paie, en effet, notre profession ou les anciens premiers de la classe chouchous du prof. Que parmi nous, certains ont finalement moins travaillé par goût pour les connaissances, mais pour celui de la reconnaissance de la maîtresse, sont surreprésentés (je ne parle pas pour moi, je n'ai jamais été première de la classe, et quelques année de harcèlement scolaire m'ont aidé à pendre beaucoup de recul par rapport au regard d'autrui).
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- TangledingGrand Maître
Je trouve ce raccourci assez consternant, tout comme SdsS...
J'ai d'ailleurs été un bon élève. Et ne suis pas réputé très accommodant pour les figures d'autorité. J'ai de très bonnes raisons pour cela, d'ailleurs, mais elles ne sont pas à chercher du côté de l'école.
Bref, cette histoire d'ancien bon élève m'a toujours amusé. Un peu comme quand on reproche à un ou une élève d'être "trop scolaire".
On doit souvent être un peu trop profs, de notre côté.
J'ai d'ailleurs été un bon élève. Et ne suis pas réputé très accommodant pour les figures d'autorité. J'ai de très bonnes raisons pour cela, d'ailleurs, mais elles ne sont pas à chercher du côté de l'école.
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- pseudo-intelloSage
Tangleding a écrit:Je trouve ce raccourci assez consternant, tout comme SdsS...
J'ai d'ailleurs été un bon élève. Et ne suis pas réputé très accommodant pour les figures d'autorité. J'ai de très bonnes raisons pour cela, d'ailleurs, mais elles ne sont pas à chercher du côté de l'école.
Bref, cette histoire d'ancien bon élève m'a toujours amusé. Un peu comme quand on reproche à un ou une élève d'être "trop scolaire".
On doit souvent être un peu trop profs, de notre côté.
Moi, ça me parle, surtout quand certains collègue font (plus ou moins tardivement, parfois même très tardivement), leur mue, quand ils comprennent, au choix : qu'ils peuvent s'asseoir sur la reconnaissance / qu'ils recevront de belles paroles de reconnaissances mais rien de plus tangible, et aucune main tendue en termes d'aide / qu'avoir tant sacrifié au biendézélèves n'a pas fait progresser d'un iota les élèves en question, bien trop ingrats pour s'emparer des stratégies mises en place pour leur progrès par leur collègue.
Un peu comme le jour où l’élève découvre qu'il travaille pour lui et pas pour l'assentiment du professeur.
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
pseudo-intello a écrit:La culture émancipe, mais elle ne suffit pas.
Je ne prétends pas le contraire. Simplement, on ne peut pas défendre son caractère émancipateur et soutenir que les bons élèves font des citoyens soumis. C'est contradictoire. Et opter pour la deuxième proposition revient à se tirer une balle dans le pied.
Pour ma part, je n'ai aucune certitude quant aux causes de notre léthargie. Mais il faut tirer les conséquences de nos hypothèses. S'il s'avérait que les bons élèves font des citoyens soumis, il faudrait revoir de fond en comble nos idées sur l'école et ses vertus.
- IlonaHabitué du forum
- TangledingGrand Maître
Il n'y a pas grand intérêt, pour un élève, à faire le pitre. Il en retire un bénéfice immédiat en terme de notoriété. Mais pendant qu'il fait le mariole, les autres apprennent et développent leur intelligence.
En l'occurrence, s'engager dans la lutte collective ne consiste pas à faire l'imbécile pour amuser momentanément la galerie.
Il y a des objectifs collectifs politiques et il s'agit de mettre en œuvre la meilleure stratégie pour y parvenir avec les moyens dont on dispose.
Je ne vois aucun rapport.
En l'occurrence, s'engager dans la lutte collective ne consiste pas à faire l'imbécile pour amuser momentanément la galerie.
Il y a des objectifs collectifs politiques et il s'agit de mettre en œuvre la meilleure stratégie pour y parvenir avec les moyens dont on dispose.
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- Fesseur ProGuide spirituel
Il y a culture et culture.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Fesseur Pro a écrit:+ 1Tangleding a écrit:
Ce n'est pas un problème d'appareil syndical, c'est un problème au niveau de la profession réelle.
Individualisme, méconnaissance de ce qu'"on" nous réserve, résignation, tête dans le guidon, "peur" de "désobéir pour les enseignants majoritairement anciens bons élèves non rebelles, pression des parents et de la hiérarchie et bien entendu le sacro/saint intérêt des enfants.
Et c'est pas nouveau...
Cette idée souvent répétée ne laisse pas de me troubler. Comment pouvons-nous dire cela et prétendre que la culture émancipe ?
C'est probablement une vaste question mais je ne vois pas non plus comment expliquer la passivité et l'acceptation de tout ce qu'on nous a déjà imposé dans notre profession.
Et l'ignorance/indifférence de ce qui nous attend.
Je ne parle pas des collègues Néos qui sont pour la plupart une exception mais ce forum ne donne pas une bonne idée de la majorité des "vrais" collègues.
Peut-être n'avons-nous pas une "culture ouvrière" plus solidaire et combattive ?
Ou ne l'avons nous plus depuis une bonne trentaine d'années ?
_________________
Pourvu que ça dure...
- pseudo-intelloSage
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:pseudo-intello a écrit:La culture émancipe, mais elle ne suffit pas.
Je ne prétends pas le contraire. Simplement, on ne peut pas défendre son caractère émancipateur et soutenir que les bons élèves font des citoyens soumis. C'est contradictoire. Et opter pour la deuxième proposition revient à se tirer une balle dans le pied.
Pour ma part, je n'ai aucune certitude quant aux causes de notre léthargie. Mais il faut tirer les conséquences de nos hypothèses. S'il s'avérait que les bons élèves font des citoyens soumis, il faudrait revoir de fond en comble nos idées sur l'école et ses vertus.
Quand tu es gosse, très tôt, on t'apprend à obéir à l'autorité, aprce que quand tu es gosse, en principe, l'autorité est légitime (tes parents et tes profs te veulent du bien, et les lois les plus simples à comprendre (ne pas voler, ne pas tuer...) sont saines. Souvent, celui qui obéit le mieux, s'en sort le mieux.
Quand tu es plus grand, tu te rends compte que certaines lois sont surtout faites pour protéger les puissants, puissants qui ne te veulent pas du bien, et que la hiérarchie au travail (public ou prié) est souvent toxique et cynique. Le monde est soudain plus complexe et moins rassurant, et nécessite un bon usage du libre arbitre plutôt que de l'obéissante confiante. Mais certains tardent à avoir le déclic !
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- BaldredSage
pseudo-intello a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:pseudo-intello a écrit:La culture émancipe, mais elle ne suffit pas.
Je ne prétends pas le contraire. Simplement, on ne peut pas défendre son caractère émancipateur et soutenir que les bons élèves font des citoyens soumis. C'est contradictoire. Et opter pour la deuxième proposition revient à se tirer une balle dans le pied.
Pour ma part, je n'ai aucune certitude quant aux causes de notre léthargie. Mais il faut tirer les conséquences de nos hypothèses. S'il s'avérait que les bons élèves font des citoyens soumis, il faudrait revoir de fond en comble nos idées sur l'école et ses vertus.
Quand tu es gosse, très tôt, on t'apprend à obéir à l'autorité, aprce que quand tu es gosse, en principe, l'autorité est légitime (tes parents et tes profs te veulent du bien, et les lois les plus simples à comprendre (ne pas voler, ne pas tuer...) sont saines. Souvent, celui qui obéit le mieux, s'en sort le mieux.
Quand tu es plus grand, tu te rends compte que certaines lois sont surtout faites pour protéger les puissants, puissants qui ne te veulent pas du bien, et que la hiérarchie au travail (public ou prié) est souvent toxique et cynique. Le monde est soudain plus complexe et moins rassurant, et nécessite un bon usage du libre arbitre plutôt que de l'obéissante confiante. Mais certains tardent à avoir le déclic !
En principe oui, mais parfois, tout gosse tu peux rencontrer des parents, des profs et des lois qui ne savent pas ou ne veulent pas te faire du bien, alors c'est celui qui désobéit le mieux qui s'en sort le mieux. Quand tu es plus grand, tu te demandes pourquoi les autres le réalisent si tard (ce qui ne contredit pas ce que tu dis, mais peut-être le complète)
- enricomartinezNiveau 2
INTERSYNDICALE: A quant un appel à la gréve reconductible ?
La réforme des retraites est une attaque majeure de nos droits et beaucoup de secteurs (transport, énergie,...) en prennent la mesure en couvrant par des préavis les mobilisations reconductibles.
Après plusieurs heures de recherches sur internet, je constate que les syndicats de l'éducation n'ont pas pris cette option en conditionnant la reconduite de la gréve à la responsabilité d'une AG.
Je suis, malheureusement, dans un gros établissement où il n'y a jamais de grève. Il n'y a pas d'AG, donc pas de possibilité de faire une grève reconductible comme ailleurs.
Je me contente donc de soutenir ceux qui ont le droit de faire gréve.
Enseignant titulaire en lycée LPO.
La réforme des retraites est une attaque majeure de nos droits et beaucoup de secteurs (transport, énergie,...) en prennent la mesure en couvrant par des préavis les mobilisations reconductibles.
Après plusieurs heures de recherches sur internet, je constate que les syndicats de l'éducation n'ont pas pris cette option en conditionnant la reconduite de la gréve à la responsabilité d'une AG.
Je suis, malheureusement, dans un gros établissement où il n'y a jamais de grève. Il n'y a pas d'AG, donc pas de possibilité de faire une grève reconductible comme ailleurs.
Je me contente donc de soutenir ceux qui ont le droit de faire gréve.
Enseignant titulaire en lycée LPO.
- pseudo-intelloSage
Baldred a écrit:pseudo-intello a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:pseudo-intello a écrit:La culture émancipe, mais elle ne suffit pas.
Je ne prétends pas le contraire. Simplement, on ne peut pas défendre son caractère émancipateur et soutenir que les bons élèves font des citoyens soumis. C'est contradictoire. Et opter pour la deuxième proposition revient à se tirer une balle dans le pied.
Pour ma part, je n'ai aucune certitude quant aux causes de notre léthargie. Mais il faut tirer les conséquences de nos hypothèses. S'il s'avérait que les bons élèves font des citoyens soumis, il faudrait revoir de fond en comble nos idées sur l'école et ses vertus.
Quand tu es gosse, très tôt, on t'apprend à obéir à l'autorité, aprce que quand tu es gosse, en principe, l'autorité est légitime (tes parents et tes profs te veulent du bien, et les lois les plus simples à comprendre (ne pas voler, ne pas tuer...) sont saines. Souvent, celui qui obéit le mieux, s'en sort le mieux.
Quand tu es plus grand, tu te rends compte que certaines lois sont surtout faites pour protéger les puissants, puissants qui ne te veulent pas du bien, et que la hiérarchie au travail (public ou prié) est souvent toxique et cynique. Le monde est soudain plus complexe et moins rassurant, et nécessite un bon usage du libre arbitre plutôt que de l'obéissante confiante. Mais certains tardent à avoir le déclic !
En principe oui, mais parfois, tout gosse tu peux rencontrer des parents, des profs et des lois qui ne savent pas ou ne veulent pas te faire du bien, alors c'est celui qui désobéit le mieux qui s'en sort le mieux. Quand tu es plus grand, tu te demandes pourquoi les autres le réalisent si tard (ce qui ne contredit pas ce que tu dis, mais peut-être le complète)
C'est pour ça que j'ai dit "en principe".
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Fesseur Pro a écrit:Il y a culture et culture.
C'est probablement une vaste question mais je ne vois pas non plus comment expliquer la passivité et l'acceptation de tout ce qu'on nous a déjà imposé dans notre profession.
La culture des bons élèves, celle qu'ils aiment assez pour désirer la transmettre à leur tour, cette culture-là, nous la disons volontiers émancipatrice. Si nous croyons qu'elle l'est, nous ne pouvons pas dire qu'être bon élève destine à la soumission.
L'hypothèse serait peut-être plus forte si elle était la seule (j'avoue trouver cet argument étrange). Mais ce n'est pas le cas, et tes deux derniers messages eux-mêmes en contiennent d'autres.
pseudo-intello a écrit:Quand tu es gosse, très tôt, on t'apprend à obéir à l'autorité, aprce que quand tu es gosse, en principe, l'autorité est légitime (tes parents et tes profs te veulent du bien, et les lois les plus simples à comprendre (ne pas voler, ne pas tuer...) sont saines. Souvent, celui qui obéit le mieux, s'en sort le mieux.
Quand tu es plus grand, tu te rends compte que certaines lois sont surtout faites pour protéger les puissants, puissants qui ne te veulent pas du bien, et que la hiérarchie au travail (public ou prié) est souvent toxique et cynique. Le monde est soudain plus complexe et moins rassurant, et nécessite un bon usage du libre arbitre plutôt que de l'obéissante confiante. Mais certains tardent à avoir le déclic !
Si un bon élève est un élève qui a fait ce qu'on lui a demandé, à savoir : assimiler une culture et, nourri d'elle, développer sa pensée, il n'y a pas de raison de croire qu'il ne soit pas moins sujet qu'un autre à la confiance aveugle.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Peut-être aussi que les gens cultivés rechignent à utiliser des méthodes basées sur le rapport de force.
D'où le motif de la râlerie enseignante, longue lamentation sur l'indigence intellectuelle, argumentative et morale de ceux qui lui nuisent. (Genre que je pratique trop.) Sauf que la râlerie ne permet pas de gagner une lutte sociale.
D'où le motif de la râlerie enseignante, longue lamentation sur l'indigence intellectuelle, argumentative et morale de ceux qui lui nuisent. (Genre que je pratique trop.) Sauf que la râlerie ne permet pas de gagner une lutte sociale.
- dandelionVénérable
Pour ma part, je pense que c’est surtout le confort dont nous jouissons au quotidien qui nous incite peu à nous rebeller. Cela, plus la disparition des structures qui réunissaient les gens et permettaient d’organiser les luttes: syndicats, mais aussi tout simplement postes fixes pour la plupart des enseignants, permettant de s’inscrire dans la durée. Le confort de vie et l’inconfort professionnel font un mauvais mélange.
- Astolphe33Niveau 5
Le débat est intéressant, sur les raisons de "l'inertie" des professeurs. Mais je ne crois pas que la question soit de savoir s'ils seraient ou non des "citoyens soumis". Ce que j'observe surtout, et qui effectivement entrave une action de grève sur la durée, c'est la priorité absolue donnée par beaucoup de collègues à ce qu'ils ont prévu pour leur cours, le plan, le calendrier, le programme à boucler. Ce n'est pas la même chose que se soumettre à une autorité, il me semble : c'est plutôt se conformer à l'image qu'on se fait du métier, et aussi de soi-même. Dans cet esprit, au-delà d'un jour de grève, ou deux, le plan de cours ne tiendra pas, alors si en plus cette conception prend un caractère sacerdotal… En un sens, c'est ce que disait la collègue interviewée sur France Inter, sur le refrain "une séance perdue ne se rattrape pas" – y ajoutant en plus l'antienne de la "culpabilité" et "ne pas nuire aux élèves" avec ce ton de voix pénétré, presque sur le point de pleurnicher, que j'ai entendu si souvent.
Je suis partagé. D'un côté, cette attitude (sans l'antienne) définit une conscience professionnelle, parfois sous la forme de "l'amour du travail bien fait" (mais gare à la phase down au contact du réel). De l'autre, je ne vois pas comment cette sorte d'investissement dans "je fais comme c'était prévu" peut coexister en effet avec une action de résistance ou de contestation véritable.
Il me semble d'ailleurs que dans l'attitude en question, le syndrome du bon élève peut se vérifier autant qu'une satisfaction individualiste. Mais enfin, difficile de dégager des lois générales, et comme l'a dit quelqu'un plus haut, les raisons de l'inertie sont le plus souvent mêlées, comme d'habitude.
Je suis partagé. D'un côté, cette attitude (sans l'antienne) définit une conscience professionnelle, parfois sous la forme de "l'amour du travail bien fait" (mais gare à la phase down au contact du réel). De l'autre, je ne vois pas comment cette sorte d'investissement dans "je fais comme c'était prévu" peut coexister en effet avec une action de résistance ou de contestation véritable.
Il me semble d'ailleurs que dans l'attitude en question, le syndrome du bon élève peut se vérifier autant qu'une satisfaction individualiste. Mais enfin, difficile de dégager des lois générales, et comme l'a dit quelqu'un plus haut, les raisons de l'inertie sont le plus souvent mêlées, comme d'habitude.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je suis d'accord. Perso je suis considérée comme étant plutôt militante. Je suis S1, je fais des trucs pour le S2 régulièrement, je peux intervenir pour des HIS dans d'autres bahuts, je fais souvent grève et je vais manifester le plus possible. J'ai fait la grève de la surveillance du bac ET des copies en 2019, faisant partie des derniers à les rendre le vendredi.
Mais effectivement, je déteste voir mes heures fondre et ne pas avancer dans mon programme, avec toutes les heures qui sautent par ailleurs et qui sont tout sauf pédagogiques. Je ne ferai pas grève pour cette raison mercredi prochain. J'ai fait grève hier, et je vais être en sortie scolaire un autre mercredi, plus le bac blanc de français un troisième mercredi etc. J'ai commencé un chapitre de 1STMG avant les vacances et ne suis pas sûre de pouvoir le terminer avant les suivantes. Le chapitre fait 6 heures... Un de mes collègues fait rarement grève mais il a fait celle du 19 janvier. Mais là il a raté tant d'heures pour ses spé (term et premières), qu'il n'en refera pas une. En gros, en nous supprimant des heures tout le temps, l'institution nous empêche de faire grève. Et je ne parle même pas de ceux qui ont été malades une ou deux semaines.
En plus dans mon lycée, les collègues se mobilisent individuellement. Ils ne viennent pas me dire (à moi et aux autres militants de notre liste) s'ils font grève ou pas et ne viennent pas aux HIS, qu'on ne peut donc décemment pas transformer en AG. En 2019 ça avait été un peu moins le cas, mais c'est une tendance lourde dans mon lycée, qui est très pénible. Du coup on ne fait pas de départ groupé à la manif du matin par exemple. Ca n'incite pas à la mobilisation globale.
Dernier essai de ma part, j'organise 2 HIS sur le pacte, une officielle où les collègues peuvent libérer leurs élèves et une autre sur une des heures du midi pour qu'ils ne loupent pas d'heure. Je ne pense pas avoir plus de monde que d'habitude.
Mais effectivement, je déteste voir mes heures fondre et ne pas avancer dans mon programme, avec toutes les heures qui sautent par ailleurs et qui sont tout sauf pédagogiques. Je ne ferai pas grève pour cette raison mercredi prochain. J'ai fait grève hier, et je vais être en sortie scolaire un autre mercredi, plus le bac blanc de français un troisième mercredi etc. J'ai commencé un chapitre de 1STMG avant les vacances et ne suis pas sûre de pouvoir le terminer avant les suivantes. Le chapitre fait 6 heures... Un de mes collègues fait rarement grève mais il a fait celle du 19 janvier. Mais là il a raté tant d'heures pour ses spé (term et premières), qu'il n'en refera pas une. En gros, en nous supprimant des heures tout le temps, l'institution nous empêche de faire grève. Et je ne parle même pas de ceux qui ont été malades une ou deux semaines.
En plus dans mon lycée, les collègues se mobilisent individuellement. Ils ne viennent pas me dire (à moi et aux autres militants de notre liste) s'ils font grève ou pas et ne viennent pas aux HIS, qu'on ne peut donc décemment pas transformer en AG. En 2019 ça avait été un peu moins le cas, mais c'est une tendance lourde dans mon lycée, qui est très pénible. Du coup on ne fait pas de départ groupé à la manif du matin par exemple. Ca n'incite pas à la mobilisation globale.
Dernier essai de ma part, j'organise 2 HIS sur le pacte, une officielle où les collègues peuvent libérer leurs élèves et une autre sur une des heures du midi pour qu'ils ne loupent pas d'heure. Je ne pense pas avoir plus de monde que d'habitude.
- Charles-MauriceNiveau 10
C'est surtout que l'on a fait peser sur les seuls professeurs le poids de la *réussite "des élèves, en en exonerant tous les autres. Les élèves eux-mêmes, l'institution, les parents. Et que certains collègues vulnérabilisés socialement, se donnent de l''importance en affichant une conscience professionnelle qui va jusqu'au sacrifice. Pourtant, la foire au bac du covid aurait dû les replacer dans le réel. Et leur permettre de relativiser.
- SisypheHabitué du forum
Quand à mon tour, je me pose cette question de la progression prévue rendue impossible par mon absence, j'essaie de me visualiser à 64 ans. Dans la première image, je rentre d'une marche au bord de la mer et je savoure un café brûlant en me demandant si je ne vais pas aller au cinéma. Dans la 2ème, je rédige un rapport d'incident en essayant de faire au plus vite car j'ai encore des copies. Cela m'aide à discerner ce qui est vraiment important. Dans la première image, je ne songe pas du tout aux heures perdues en 2023...
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