Premières propositions de revalorisation "socle" et "pacte"

Tangleding a écrit:C'est vrai que c'est surréaliste, plus on avance et plus la revalorisation est indigente.

Vraiment une réussite cette revalorisation indemnitaire.

:Lol:

Probablement un calcul cynique - le "gain annuel" chute de 1000 ou 1100€ entre l'échelon 8 et 9. Un collègue recruté à 23 ans aurait alors entre 37 et 42 ans, un âge où la vie de famille et le marché du travail rendent une reconversion déjà un peu compliquée. Et plus ça va, moins on augmente, surtout pas les quinquagénaires ... 🤮🤬

Anne_68 a écrit:

Tangleding a écrit:C'est vrai que c'est surréaliste, plus on avance et plus la revalorisation est indigente.

Vraiment une réussite cette revalorisation indemnitaire.

:Lol:

Probablement un calcul cynique - le "gain annuel" chute de 1000 ou 1100€ entre l'échelon 8 et 9. Un collègue recruté à 23 ans aurait alors entre 37 et 42 ans, un âge où la vie de famille et le marché du travail rendent une reconversion déjà un peu compliquée. Et plus ça va, moins on augmente, surtout pas les quinquagénaires ... 🤮🤬

J’ai une explication plus simple et sans cynisme à cette chute de l’augmentation : le ministère estime qu’à partir d’un certain revenu, l’enseignant est suffisamment payé. Ce seuil est d’environ 2400-2500 euros pour un certifié. C’est pourquoi il ne propose pas d’augmentation (significative) pour la hors-classe. S’il veut plus, il doit s’engager, prendre des missions etc selon la terminologie officielle. Si on donne « trop », personne ne voudra du pacte. Il faut que les gens aient faim, ressentent le besoin de gagner encore plus.

Forcément indigent...
Sinon, comme le souligne @Leclochard, le Pacte n'intéressera personne. Il ne s'agit pas d'une revalorisation "classique" mais d'un vrai changement de statut. La doxa libérale est que Jospin a été nul en revalorisant sans contrepartie. Ils ne font donc pas la même "erreur". Ce document n'a pas de sens sans celui qui liste et chiffre les " nouvelles missions", on l'attend...

Je ne suis pas sûr de comprendre. Le salaire mentionné dans le tableau est celui qui s'appliquera en cas d'acceptation du PACTE ?

tAoK a écrit:Je ne suis pas sûr de comprendre. Le salaire mentionné dans le tableau est celui qui s'appliquera en cas d'acceptation du PACTE ?

Non, c'est si tu veux plus d'argent que ça, tu devras accepter les " nouvelles missions", petit veinard.

Baldred a écrit:

tAoK a écrit:Je ne suis pas sûr de comprendre. Le salaire mentionné dans le tableau est celui qui s'appliquera en cas d'acceptation du PACTE ?

Non, c'est si tu veux plus d'argent que ça, tu devras accepter les " nouvelles missions", petit veinard.

Ok merci, je n'avais pas pris la peine d'aller voir en détail. (pas bien)

Donc, dans 15 jours on en saura un peu plus sur le PACTE.



Si seulement on pouvait avoir une refonte des grilles et un gain conséquent d'indice, ce serait formidable. Mais je me berce d'illusions ...

Pendant ce temps, en Angleterre (hors Londres), on commence à 28.000 £ (+8.9% par rapport à 2021-2022) {2645€ !!!} et on finit à 43.685 £ / (+5%) {4128€}. C'est le salaire de base, minimum "syndical".

Source Officielle

OK, nos collègues ne sont pas fonctionnaires là-bas et on ne peut pas vraiment comparer, mais quand même ! Un professeur qualifié débute presque là où en France on finit la "classe normale".

Panta Rhei a écrit:Pendant ce temps, en Angleterre (hors Londres), on commence à 28.000 £ (+8.9% par rapport à 2021-2022) {2645€ !!!} et on finit à 43.685 £ / (+5%) {4128€}. C'est le salaire de base, minimum "syndical".

Source Officielle

OK, nos collègues ne sont pas fonctionnaires là-bas et on ne peut pas vraiment comparer, mais quand même ! Un professeur qualifié débute presque là où en France on finit la "classe normale".

C'est à dire le salaire que nous devrions toucher sans la dévalorisation, historique, pour le coup, que nous avons subie.

Qui se souvient encore qu'à l'origine, les sommes gagnées par l'état suite au gel des salaires devaient être rattrapées, l'état n'empochant que les intérêts générés par le fait de différer le paiement ?
Quelle bonne blague. Encore plus drôle quand on sait calculer un intérêt composé.

Je vais prendre contact avec mon banquier pour gérer ces grosses sommes d'argent en perspective ...

Leclochard a écrit:

Anne_68 a écrit:

Tangleding a écrit:C'est vrai que c'est surréaliste, plus on avance et plus la revalorisation est indigente.

Vraiment une réussite cette revalorisation indemnitaire.

:Lol:

Probablement un calcul cynique - le "gain annuel" chute de 1000 ou 1100€ entre l'échelon 8 et 9. Un collègue recruté à 23 ans aurait alors entre 37 et 42 ans, un âge où la vie de famille et le marché du travail rendent une reconversion déjà un peu compliquée. Et plus ça va, moins on augmente, surtout pas les quinquagénaires ... 🤮🤬

J’ai une explication plus simple et sans cynisme à cette chute de l’augmentation : le ministère estime qu’à partir d’un certain revenu, l’enseignant est suffisamment payé. Ce seuil est d’environ 2400-2500 euros pour un certifié. C’est pourquoi il ne propose pas d’augmentation (significative) pour la hors-classe. S’il veut plus, il doit s’engager, prendre des missions etc selon la terminologie officielle. Si on donne « trop », personne ne voudra du pacte. Il faut que les gens aient faim, ressentent le besoin de gagner encore plus.

Tandis qu'à Bercy c'est plutôt une paye de débutant ou de B…

Avec cynisme (le cynisme gouvernemental), l'augmentation suffit à la communication.
En incluant le point d'indice, la prime info, etc. toutes les catégories augmentent, de 4 à 20% (et l'inflation dans tout ça...).
Pas d'entrée dans le métier en dessous de 2000€ (brut)
1,9 milliard en année pleine
Puis le pacte va se rajouter, donc ....
suffisamment de chiffres pour rassurer l'opinion sur notre sort.

Proton a écrit:Je vais prendre contact avec mon banquier pour gérer ces grosses sommes d'argent en perspective ...

Et n'oublie pas de demander un soutien psychologique pour intégrer cette augmentation soudaine !

Donc on augmente de 150 à 200 € net mensuel un prof à 10, 15 ans ans d'ancienneté (des miettes pour les autres)... Et ensuite il faut attendre 4 ans pour gagner seulement 50 net de plus ?  C'est une blague ? (en sachant qu'ils ne vont sûrement pas dégeler le point donc en 4 ans on est largement perdant..)

Proflambdada a écrit:Donc on augmente de 150 à 200 € net mensuel un prof à 10, 15 ans ans d'ancienneté (des miettes pour les autres)... Et ensuite il faut attendre 4 ans pour gagner seulement 50 net de plus ? C'est une blague ? (en sachant qu'ils ne vont sûrement pas dégeler le point donc en 4 ans on est largement perdant..)

Plutôt une insulte !

J'ai envie de crier.

Née en 73, concours obtenu en 1997, bref un parcours classique si:
- Je n'avais pas commencé à travailler précisément au moment où le traitement des enseignants était définitivement gelé.
- Je n'avais pas dû subir une carrière misérable, malgré deux inspections (réclamées à cor et à cri) positives : passage royal au petit choix en 2004, et rien en 2015 puisque le PPCR se mettait en place, annulant ainsi mon passage anticipé à l'échelon supérieur.
- Echelon 9 deuxième année en 2016 : carrière encore bousillée par le fait que je suis passée entre les mailles, que je n'ai pas bénéficié de l'inspection pour la hors-classe, et que j'ai écopé d'un "satisfaisant" qui ne rime à rien, mais a bloqué et bloque encore le passage au moins jusqu'à ce que j'atteigne l'échelon 11 et au-delà.
- Pas de prime Grenelle parce qu'échelon 10.
- Rien ou un royal 36 euros parce que je suis pile-poil dans les 26 ans d'ancienneté cette année.

J'ai l'impression d'être maudite. Je pense que nous sommes nombreux dans ce cas, à faire partie de cette "génération X" dont la carrière dans l'enseignement a été complètement sacrifiée. Entamant maintenant ma quatrième année dans l'échelon 10, je vais désormais devoir revendre le bien immobilier acquis en 2021, le seul moment où j'ai eu l'impression que mon horizon financier s'éclaircissait un peu. Mais maintenant, en touchant royalement 2300 euros en super-net au bout de 26 ans, avec un reste à vivre qui a fondu comme neige au soleil à cause de l'inflation, je n'y arrive à nouveau plus.

(Désolée pour le racontage de vie, il fallait que ça sorte. Je ne me sens pas méprisée, je me sens complètement niée.)

Proflambdada a écrit:Donc on augmente de 150 à 200 € net mensuel un prof à 10, 15 ans ans d'ancienneté (des miettes pour les autres)... Et ensuite il faut attendre 4 ans pour gagner seulement 50 net de plus ?  C'est une blague ? (en sachant qu'ils ne vont sûrement pas dégeler le point donc en 4 ans on est largement perdant..)

J'imagine que dans le tableau les primes attractivité ne comprennent pas l'augmentation indiciaire du changement d'échelon mais s'ajoutent à celui-ci. Non ?

Pauline-Agathe a écrit:J'ai envie de crier.

Née en 73, concours obtenu en 1997, bref un parcours classique si:
- Je n'avais pas commencé à travailler précisément au moment où le traitement des enseignants était définitivement gelé.
- Je n'avais pas dû subir une carrière misérable, malgré deux inspections (réclamées à cor et à cri) positives : passage royal au petit choix en 2004, et rien en 2015 puisque le PPCR se mettait en place, annulant ainsi mon passage anticipé à l'échelon supérieur.
- Echelon 9 deuxième année en 2016 : carrière encore bousillée par le fait que je suis passée entre les mailles, que je n'ai pas bénéficié de l'inspection pour la hors-classe, et que j'ai écopé d'un "satisfaisant" qui ne rime à rien, mais a bloqué et bloque encore le passage au moins jusqu'à ce que j'atteigne l'échelon 11 et au-delà.
- Pas de prime Grenelle parce qu'échelon 10.
- Rien ou un royal 36 euros parce que je suis pile-poil dans les 26 ans d'ancienneté cette année.

J'ai l'impression d'être maudite. Je pense que nous sommes nombreux dans ce cas, à faire partie de cette "génération X" dont la carrière dans l'enseignement a été complètement sacrifiée. Entamant maintenant ma quatrième année dans l'échelon 10, je vais désormais devoir revendre le bien immobilier acquis en 2021, le seul moment où j'ai eu l'impression que mon horizon financier s'éclaircissait un peu. Mais maintenant, en touchant royalement 2300 euros en super-net au bout de 26 ans, avec un reste à vivre qui a fondu comme neige au soleil à cause de l'inflation, je n'y arrive à nouveau plus.

(Désolée pour le racontage de vie, il fallait que ça sorte. Je ne me sens pas méprisée, je me sens complètement niée.)

Exactement, un tel mépris est une négation, c'est très violent. 
Nous sommes nombreux à avoir été laissés pour compte des différentes étapes de modifications des règles de carrière. 
Il faut réagir, collectivement, ce serait terrible de jauger notre carrière à l'aune de cerre négation.

C'est en effet insultant, pour les générations comme la notre, entrée dans le métier avec une perspective de 37,5 annuités et un départ possible à 60. On s'est mangé toutes les réformes censées sauver les retraites, comme ils disent. On s'est pris le gel du point d'indice dans la tronche. Et là, on nous revalorise de que dalle.
En attendant une mobilisation à laquelle je ne crois guère, une seule solution s'impose à moi, pour préserver ma santé : leur en donner pour leur argent. Plus aucun investissement autre que les cours et les copies, plus de PP ni de coordo, participation passive aux réunions à la con obligatoires, absence aux autres, ne faire aucun cadeau à l'administration, intérèdézelev ou pas. Quant aux clubs, labos de maths, concours et autres projets plus ou moins innovants, les ipéhères et chefs n'ont qu'à les animer eux-mêmes.

Pauline-Agathe a écrit: Mais maintenant, en touchant royalement 2300 euros en super-net au bout de 26 ans, avec un reste à vivre qui a fondu comme neige au soleil à cause de l'inflation, je n'y arrive à nouveau plus.

Alors pour ma part, j'ai converti une bonne part de mon travail personnel de préparation de cours / correction en heures supp et j'augmente le rapport pour les heures supp chaque année davantage, au gré de l'inflation. Le travail servi est au mieux constant puisque je gagne en expérience et que je travaille donc de plus en plus efficacement, au pire baclé sur certains aspects quand il est impossible d'obtenir le même résultat en travaillant moins (ex: préparation de matériel), mais au moins, mon pouvoir d'achat n'est pas en baisse: s'il faut choisir entre le bien des élèves et mon indigence personnelle, le choix est en effet très vite fait.

Tu remplis donc les conditions du pacte : fournir plus d'heures de présence même si ce sont des heures pour lesquelles tu fournis un travail de moindre qualité. Ce n'est pas ce que je souhaite comme professeur, ni ce que je souhaite comme mère d'élève.

Ce n'est pas non plus ce que je souhaite, raison pour laquelle je tente de me reconvertir au plus vite, mais quand je lis que des collègues en viennent à se retrouver à vendre leur bien immobilier faute de traitement correct, je leur conseille de remiser au placard leurs scrupules.

Ca n'est pas non plus un PACTE: non seulement je suis payé ainsi bien mieux que ce qu'ils envisagent dans le cadre du pacte, mais je peux claquer la porte du jour au lendemain si on a le malheur de me regarder de travers une fois ou sitôt que je trouve mieux ailleurs, assumant parfaitement cette logique de mercenariat et allouant mon temps fort limité au plus offrant.

A l'inverse, le pacte, c'est changer de statut pour une charge de travail incertaine, qui ne sera sans doute jamais revalorisée, et va devenir très vite une belle arnaque. J'en mets ma main à couper et je ne suis pas prêt de le signer.

Pourquoi l'annonce des"10% d'augmentation" pour les enseignants est de la sale com' politique et une tromperie dégueulasse : un thread
1/12 pic.twitter.com/ZX72tse2Ii

— Jean-Rémi GIRARD (@SuisEnRetard) January 25, 2023

Quelqu'un a remarqué que les augmentations signalées tiennent compte de celles accordées depuis 2020? Même le dégel du point en fait partie. Vous disiez insultant.

Audrey a écrit:OIls voudraient pousser tous les collègues à se mettre en grève en ce moment qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.

PTDR.
Le gouvernement proposerait de réduire notre traitement de 10% que nous serions infichus de faire plus qu'une journée de grève (avec renouvellement dix jours plus tard si c'est un succès, peut-être).

Kolmogorov a écrit:Quelqu'un a remarqué que les augmentations signalées tiennent compte de celles accordées depuis 2020? Même le dégel du point en fait partie. Vous disiez insultant.

Nous l'avons bien remarqué... En calculant toutes les "hausses" depuis 2020, oui nous arriverons vraisemblablement à +10%, mais sans grande certitude. Mais la seule hausse actée à venir est bien loin des +10°c annoncé durant la campagne électorale. Et pendant ce temps-là, le caddie (alimentaire) a pris +2.66% en janvier, soit +14°c en 7 mois.

Mais tout va bien...