Grève du 19 janvier 2023

Je ne le dis à personne. Je dis aux délégués de me le demander la veille au soir et de transmettre à la classe.

Mélusine2 a écrit:

Tulipia a écrit:

Jenny a écrit:

Tulipia a écrit:Ah ben chez moi, des collègues grévistes vont au conseil le soir et il y aura même exceptionnellement une visioconférence en parallèle pour l'occasion, afin que les grévistes restant chez eux puissent y assister. C'est incroyable.

Pardon ?
Si c'était le cas dans mon lycée, ils feraient un conseil de Tle sans PP qui connaît la classe. Ce serait folklo.

La cerise sur le gâteau, c'est que le PP a demandé qui serait présent. J'ai répondu que je serai gréviste et donc absente. Il est allé voir la direction pour déplacer son heure de cours sur la mienne, alors que je n'ai jamais annoncé à ma direction ma décision de faire grève. Et l'heure est bien déplacée ; mon heure est annulée sur l'ENT et son cours apparaît à la place.

Ce pourquoi je refuse de me déclarer gréviste à l'avance contrairement à le demande administrative, mais répondre à un collègue j'aurais pu le faire aussi sans méfiance... il n'a honte de rien, celui-là.

Oui, je suis terriblement déçue. Je ne comprends pas comment une information issue d'un fil de discussion privé sur l'ENT peut être communiquée au CDE... La prochaine fois, je ne dirai rien.

quattro a écrit:

Jenny a écrit:C'est hallucinant de laisser un conseil de classe le jour d'une grève massive.

Chez nous le CE déplace les conseils prévus ce jour là

Chez nous le bac blanc a fini par être déplacé (message reçu hier soir) mais les trois conseils sont -pour l'instant du moins- maintenus...

C'est vrai qu'il est fort probable que les régimes spéciaux actuels aient des bénéfices comme la reconnaissance de la pénibilité. Pour les enseignants, on évoque les risques psycho-sociaux du métier...
Je ne trouve pas cela très valorisant.

Kolmogorov a écrit:Les syndicats ne négocient que ce qu'on leur demande de négocier, jusqu'à il y a peu c'était le nombre d'élèves par classes.

Le nombre d'élèves par classe c'est beaucoup le problème des parents et qu'un peu le nôtre : si on va au boulo c'est pour travailler, pas pour que ce soit facile. Le nombre d'élèves par classe ( et donc la qualité de l'enseignement), les parents s'en tamponnent: officiellement ils veulent " le meilleur" pour leurs enfants, officieusement ils veulent surtout ne pas payer d'impôts. Notre problème principal à nous, c'est d'être payés. Évidemment, on voudrait tous avoir la possibilité de s'occuper mieux de chaque élève, on est pas des monstres, mais le curseur " qualité" il est décidé par l'argent qu'on veut bien y mettre : et c'est zéro si possible...et c'est bien pour ça qu'il faut se battre pour être payés parceque la société entière trouverait normal qu'on fasse ça gratis a la limite.

Tulipia a écrit:

Mélusine2 a écrit:

Tulipia a écrit:

Jenny a écrit:

Pardon ?
Si c'était le cas dans mon lycée, ils feraient un conseil de Tle sans PP qui connaît la classe. Ce serait folklo.

La cerise sur le gâteau, c'est que le PP a demandé qui serait présent. J'ai répondu que je serai gréviste et donc absente. Il est allé voir la direction pour déplacer son heure de cours sur la mienne, alors que je n'ai jamais annoncé à ma direction ma décision de faire grève. Et l'heure est bien déplacée ; mon heure est annulée sur l'ENT et son cours apparaît à la place.

Ce pourquoi je refuse de me déclarer gréviste à l'avance contrairement à le demande administrative, mais répondre à un collègue j'aurais pu le faire aussi sans méfiance... il n'a honte de rien, celui-là.

Oui, je suis terriblement déçue. Je ne comprends pas comment une information issue d'un fil de discussion privé sur l'ENT peut être communiquée au CDE... La prochaine fois, je ne dirai rien.

Je crois que je ne pourrais pas m'empêcher de faire une remarque au collègue. Je trouve ça honteux, à la fois de la part du collègue et de ta direction.

Jenny a écrit:

Choup90 a écrit:

madu a écrit:Ce matin une collègue a râlé parce qu’en acceptant de prendre la classe d’un gréviste ( ) elle ampute d’une heure son jeudi matin normalement libéré… j’ai halluciné.

Je suppose qu'elle va être payée en HSE pour ça ? Du coup c'est illégal, non ?

C'est complètement fou. Que disent vos responsables syndicaux ?

Cela s'apparente à du lock-out, dont la pratique, quoique non explicitement encadrée par une loi précise, est toutefois interdite par la jurisprudence. Concrètement, le collègue gréviste aurait le droit de réclamer au tribunal administratif le paiement de ses heures tout en étant déclaré comme gréviste et bien sûr sans les assurer. C'est le moyen habituel pour sanctionner l'employeur en pareil cas : il paie deux fois les heures, une fois au gréviste et une fois à son remplaçant.

J'aime beaucoup l'idée.

madu a écrit:Ce matin une collègue a râlé parce qu’en acceptant de prendre la classe d’un gréviste ( ) elle ampute d’une heure son jeudi matin normalement libéré… j’ai halluciné.

Ce serait sans doute le seul événement qui me ferait renoncer à la grève: casser un cassage de grève en venant en cours juste pour le plaisir de tomber nez à nez avec la collègue en question. Et lui dire ce que j'en pense. Et aller voir la direction pour lui demander une explication sur le fait qu'elle ait supprimé mon cours sans m'en informer. Et relater le comportement de la collègue en question auprès de tous les autres.

Mais bon: un jour mon lycée a débrayé suite à un événement grave impliquant un CDE, disons, très problématique. Mon heure de cours avec une de mes classes a été "récupérée" au pied levé par un collègue...qui était aussi le responsable académique d'un syndicat (et même pas l'un de ceux que l'on peut parfois soupçonner d'être un tantinet jaunâtre). Depuis plus rien ne m'étonne.

henriette a écrit:

henriette a écrit:Je signale cette pétition lancée par l'intersyndicale : "Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !"
https://chng.it/F5DVDn5snd
Plus de 358 200 signataires. À diffuser !

Up ! on a atteint les 390 800.

La pétition a franchi le cap des 500 000 signataires.

e-Wanderer a écrit:

Jenny a écrit:

Choup90 a écrit:

madu a écrit:Ce matin une collègue a râlé parce qu’en acceptant de prendre la classe d’un gréviste ( ) elle ampute d’une heure son jeudi matin normalement libéré… j’ai halluciné.

Je suppose qu'elle va être payée en HSE pour ça ? Du coup c'est illégal, non ?

C'est complètement fou. Que disent vos responsables syndicaux ?

Cela s'apparente à du lock-out, dont la pratique, quoique non explicitement encadrée par une loi précise, est toutefois interdite par la jurisprudence. Concrètement, le collègue gréviste aurait le droit de réclamer au tribunal administratif le paiement de ses heures tout en étant déclaré comme gréviste et bien sûr sans les assurer. C'est le moyen habituel pour sanctionner l'employeur en pareil cas : il paie deux fois les heures, une fois au gréviste et une fois à son remplaçant.

En tout cas ça vaut le coup de faire des copies d’écran et d’envoyer à son syndicat. C’est affligeant de la part de l’enseignant et de la direction.

Jenny a écrit:Je ne le dis à personne. Je dis aux délégués de me le demander la veille au soir et de transmettre à la classe.

Pour éviter  d'être affiché deux jours avant, de voir les EDT transformés, les non-grévistes avec journée raccourcies voir remplacements, et tout le monde qui applaudit, je ne le dis plus, j'envoie un message à l'heure de l'ouverture des portes.
Pour ne pas pénaliser les élèves de 1ere heure, puisque je commence souvent tôt et que je ne les vois pas forcément la veille,   j'ai ma petite méthode : je leur demande de consulter le cahier de texte la veille au soir. Si le travail donné a été déplacé pur le cours suivant, c'est que je serai gréviste.

Je leur réponds après la fin des cours.
Je ne veux pas les pénaliser, les temps de transports sont parfois longs.

Jenny a écrit:Je leur réponds après la fin des cours.
Je ne veux pas les pénaliser, les temps de transports sont parfois longs.

Une autre raison pour laquelle je ne le dis pas, de même que je distribue jamais les changements d'EDT en cours,je les prends des mains du surveillant et je dis que les donnerai à la fin, c'est que le cours est immédiatement saccagé : on sort les carnets, on regarde les trous, on commence à faire des hypothèses sur les aménagements possibles, les enseignants qui pourraient ne pas être là, ceux à qui l'on demandera de déplacer. Les histoires d'EDT sont une vraie passion, il faut absolument éviter.

Rubik a écrit:Aujourd'hui, ma CdE m'a dit que comme notre collège ne fait pas partie du panel pour les statistiques, cela ne servira à rien de faire grève je ne serai comptabilisée nulle part, car le véritable taux de grévistes n'est jamais étudié par le ministère, vu qu'il sortirait 2 mois après la grève. Vous pensez que c'est vrai ?

Je pense qu'elle a hésité entre ça et « statistiquement, les grévistes ont 2,8 fois plus de chance de se fouler une cheville ou de contracter la grippe lors des jours de grève que leurs collègues qui restent au chaud dans leur salle de classe ». C'est tout autant prendre les gens pour des flans.

e-Wanderer a écrit:

Jenny a écrit:

Choup90 a écrit:

madu a écrit:Ce matin une collègue a râlé parce qu’en acceptant de prendre la classe d’un gréviste ( ) elle ampute d’une heure son jeudi matin normalement libéré… j’ai halluciné.

Je suppose qu'elle va être payée en HSE pour ça ? Du coup c'est illégal, non ?

C'est complètement fou. Que disent vos responsables syndicaux ?

Cela s'apparente à du lock-out, dont la pratique, quoique non explicitement encadrée par une loi précise, est toutefois interdite par la jurisprudence. Concrètement, le collègue gréviste aurait le droit de réclamer au tribunal administratif le paiement de ses heures tout en étant déclaré comme gréviste et bien sûr sans les assurer. C'est le moyen habituel pour sanctionner l'employeur en pareil cas : il paie deux fois les heures, une fois au gréviste et une fois à son remplaçant.

Intéressant, je ne savais pas. On ne peut pas dire que mon établissement (privé) baigne dans la culture de la grève. C’est un sujet un peu tabou je crois. En tout cas, tout le monde trouve normal de remplacer les absents grévistes, certains hier me disaient que ça ne les aurait pas dérangés qu’on prenne leurs classes puisqu’il faut bien aider l’établissement à tourner (ce matin l’une de mes collègues a réalisé pourquoi on lui avait demandé de prendre mes élèves, elle a accepté sans comprendre d’abord que la raison était la grève. Elle a été la première à me dire que c’était du cassage de grève, mais elle les prendra quand même, pour dépanner).
Moi-même, si je me suis déclarée hier et non demain, c’est parce que le cpe me demandait de déplacer une heure sur le cours d’une collègue gréviste. Je ne me voyais pas mentir, j’ai donc annoncé que je serais gréviste aussi, résultat, des collègues prennent mes classes…

Je ne mens pas, je dis que je ne suis pas tenue de me déclarer gréviste à l'avance.

madu a écrit:

e-Wanderer a écrit:

Jenny a écrit:

Choup90 a écrit:
Je suppose qu'elle va être payée en HSE pour ça ? Du coup c'est illégal, non ?

C'est complètement fou. Que disent vos responsables syndicaux ?

Cela s'apparente à du lock-out, dont la pratique, quoique non explicitement encadrée par une loi précise, est toutefois interdite par la jurisprudence. Concrètement, le collègue gréviste aurait le droit de réclamer au tribunal administratif le paiement de ses heures tout en étant déclaré comme gréviste et bien sûr sans les assurer. C'est le moyen habituel pour sanctionner l'employeur en pareil cas : il paie deux fois les heures, une fois au gréviste et une fois à son remplaçant.

Intéressant, je ne savais pas. On ne peut pas dire que mon établissement (privé) baigne dans la culture de la grève. C’est un sujet un peu tabou je crois. En tout cas, tout le monde trouve normal de remplacer les absents grévistes, certains hier me disaient que ça ne les aurait pas dérangés qu’on prenne leurs classes puisqu’il faut bien aider l’établissement à tourner (ce matin l’une de mes collègues a réalisé pourquoi on lui avait demandé de prendre mes élèves, elle a accepté sans comprendre d’abord que la raison était la grève. Elle a été la première à me dire que c’était du cassage de grève, mais elle les prendra quand même, pour dépanner).
Moi-même, si je me suis déclarée hier et non demain, c’est parce que le cpe me demandait de déplacer une heure sur le cours d’une collègue gréviste. Je ne me voyais pas mentir, j’ai donc annoncé que je serais gréviste aussi, résultat, des collègues prennent mes classes…

Bonjour à tous, je serai gréviste demain mais je ne travaille pas le vendredi et le lundi (toutes mes heures sont regroupées du mardi au jeudi) Vont-ils me compter une journée de grève ou cinq (de jeudi à lundi inclus) ? Il y avait eu un truc dans le genre il y a quelques années!

Une journée si tu retournes travailler mardi.

https://www.versailles.snes.edu/spip.php?article5103

Que se passe-t-il en cas de jours de grève successifs ? Que se passe-t-il si je fais grève mardi et jeudi et que je n’ai pas cours mercredi ? Et si je fais grève un vendredi ?
On se souvient qu’en 2003, l’Administration avait fait valoir l’arrêt Omont pour prélever à chacun des 30èmes pendant le week-end.

Merci henriette
Pour ce qui me concerne, j'ai 52 ans et j'ai commencé à bosser à 26 ans because études longues. Donc la réforme ne change rien pour moi, c'était 67 ans avant et après cette réforme, si elle passe, ce sera 67 ans. C'est la réforme Touraine et celle de Fillon qui me font le plus mal. Mais c'est d'abord par solidarité et parce que je connaîtrai sans doute encore deux ou trois réformes délétères d'ici mes 67 ans, que je fais grève.
Pour en revenir au projet de réforme (de destruction !) de la retraite, hier je me faisais une réflexion. Alors que j'avais mes premières années de BTS en TP (l'un des deux groupes est particulièrement casse-pieds), je me suis surpris à imaginer la difficulté que j'aurai dans 15 ans donc à 67 ans, à les canaliser : je commence à ressentir de la fatigue à voir les jeunes bouger tout le temps et à devoir leur demander de ranger leur téléphone en permanence. Comment vais-je pouvoir tenir ? Et pourtant j'aime ce boulot

La bonne nouvelle : il y aura beaucoup de grévistes. La mauvaise : toujours des casseurs de grève dans nos rangs. Car clairement la direction ne peut imposer des changements d'EDT pour le jour même.

La principale sait à l'avance qui sera gréviste ?

L'actualisation des EdT ne signifie-t-elle simplement pas qu'à la connaissance des grévistes, les parents pourront savoir si leur enfant n'a qu'une heure le matin dans sa journée et qu'il va passer le reste à ne rien faire en étude/dehors ?

Quant au réarrangement des EdT, les seuls possibilités concernent les collègues qui ont des heures de trou et qui peuvent avancer leur cours si les collègues grévistes libèrent le créneau. Est-ce vraiment du cassage de grève ? (sauf si l'intérêt est de mettre la vie scolaire sous l'eau)

Bonne question, je n'aurai pas l'occasion de la poser avant de constater ce que signifiait ce message.

La vie scolaire était quasi totalement en grève la dernière fois.