Sortie pédagogique et accord des collègues

Bonjour
j'ai reçu sur pronote un message d'une collègue me disant, "j'emmène une partie de tes élèves en sortie pédagogique le ..., merci de ne pas prévoire de contrôle ce jour là etc.".
Je trouve le procédé un peu cavalier : n'aurait-elle pas dû me demander mon accord d'abord à votre avis?
La question est à la fois une question de code de l'éducation et aussi de savoir-vivre.

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C'est un peu cavalier comme formulation, certes mais s'il fallait obtenir l'accord de tous les collègues concernés par une sortie, on n'en ferait jamais. Entre les groupes de langues, de spé en lycée, d'options etc..., une même sortie peut impacter pas mal de collègues. Or c'est déjà compliqué à organiser, on n'a pas toujours une grande liberté sur la date (contraintes du lieu visité, de ses propres cours...), alors si en plus il faut préalablement vérifier que ça ne gêne pas la progression de x collègues, c'est infaisable. Non que ça me manquerait personnellement, je ne suis pas fan de sorties, mais je n'ai rien contre ceux qui veulent en organiser.

En revanche, qu'un collègue organise une sortie ne transforme pas ce dernier en supérieur hiérarchique pour autant: tu prends mes élèves, ok, le chef t'en a donné le droit, mais c'est pas à moi de m'adapter. Donc je ferai un contrôle si je veux, sortie ou pas, et les élèves absents rattraperont comme ils peuvent, je ne ferai pas d'effort particulier pour eux.

Donc pour répondre à ta question :
- légalement, c'est le chef qui autorise la sortie, pas besoin de ton accord
- en matière de savoir vivre, le collègue te préviens, c'est déjà ça (j'en connais qui ne prennent même pas cette peine)
- en revanche, te dire ce que tu peux ou ne peux pas faire ce jour là avec les élèves qui restent, c'est hors des limites de l'acceptable, et doit être au moins ignoré

Pas mieux que Lagomorphe.
Je n'ai jamais eu l'honneur que l'on me demande mon accord pour l'organisation d'une sortie empiétant sur mes cours (tout comme je dois avouer n'avoir le cas échéant pas cherché à obtenir l'accord des collègues). Les prévenir suffisamment en amont de la date retenue, elle se trouve là la courtoisie, et bien entendu les consignes données sur ce qu'il est légitime de faire ou de ne pas faire en classe sans les élèves en sortie sont nulles et non avenues.

Au moins tu es prévenu.
Rien de pire que de prévoir une activité ou une évaluation et de voir arriver 5 élèves, les autres étant en sortie / en activité / en projet.

Satellite a écrit:Pas mieux que Lagomorphe.
Je n'ai jamais eu l'honneur que l'on me demande mon accord pour l'organisation d'une sortie empiétant sur mes cours (tout comme je dois avouer n'avoir le cas échéant pas cherché à obtenir l'accord des collègues). Les prévenir suffisamment en amont de la date retenue, elle se trouve là la courtoisie, et bien entendu les consignes données sur ce qu'il est légitime de faire ou de ne pas faire en classe sans les élèves en sortie sont nulles et non avenues.

La plupart du temps, mes collègues mettent un mot avec la liste des élèves concernés et présentent leurs excuses pour le dérangement.

J'ai tendance à penser que la liberté pédagogique s'arrête là où commence celle des autres ...
Je suis assez sensible sur ce point, par exemple je n'apprécie pas un collègue qui libère les élèves en retard alors que je suis derrière. Evidemment, un petit mot d'excuse fait passer la pillule, je ne suis pas psycho-rigide.
Dans mon lycée, la fiche de sortie pédagogique est assortie normalement de la signature des collègues. Ca permet au proviseur de s'assurer qu' elle se fait sans passage en force.

Il n'y a rien de pire que les collègues qui organisent des sorties (sauf ppcr imminent), en se fichant totalement de perturber l'enseignement des collègues et en leur filant plus de travail sans même s'en rendre compte. A minima je leur fais comprendre ce que je pense de leurs sorties. On est tous d'accord pour dire qu'on manque d'heures à cause des réformes successives, la solution n'est pas "Toujours plus de sorties !".

LemmyK a écrit:

Satellite a écrit:Pas mieux que Lagomorphe.
Je n'ai jamais eu l'honneur que l'on me demande mon accord pour l'organisation d'une sortie empiétant sur mes cours (tout comme je dois avouer n'avoir le cas échéant pas cherché à obtenir l'accord des collègues). Les prévenir suffisamment en amont de la date retenue, elle se trouve là la courtoisie, et bien entendu les consignes données sur ce qu'il est légitime de faire ou de ne pas faire en classe sans les élèves en sortie sont nulles et non avenues.

La plupart du temps, mes collègues mettent un mot avec la liste des élèves concernés et présentent leurs excuses pour le dérangement.

idem chez moi.

Personnellement je n'organise pas de sortie mais d’ordinaire les collègues qui le font préviennent les collègues concernés d'abord pour demander des accompagnateurs (autant les choisir parmi les profs de la classe de ce jour là) que pour les prévenir.

Courtoisie et efficacité, c'est mieux non ?

Mol établissement est beaucoup trop gros pour que nous donnions notre accord pour toutes les sorties ou voyages. En revanche les collègues ont la courtoisie de prévenir et de fournir une liste des élèves concernés.

Comme j'emmène moi-même des élèves en voyage à l'étranger, je ne fais pas de remarque sur les conférences, journées de ceci ou de cela ou bivouacs d'intégration même si je râle intérieurement.

Ici le "merci de ne pas prévoir" est en effet assez cavalier ("merci de", ce n'est jamais très bon signe, je trouve cette formule assez passive-agressive).

nc33 a écrit:Il n'y a rien de pire que les collègues qui organisent des sorties (sauf ppcr imminent), en se fichant totalement de perturber l'enseignement des collègues et en leur filant plus de travail sans même s'en rendre compte. A minima je leur fais comprendre ce que je pense de leurs sorties. On est tous d'accord pour dire qu'on manque d'heures à cause des réformes successives, la solution n'est pas "Toujours plus de sorties !".

+ 1000

Tout à fait, et si en plus on est réquisitionnée pour accompagner une classe potentiellement turbulente en sortie, c'est la totale : perte d'heure(s) de cours + stress décuplé.

Ilona a écrit:si en plus on est réquisitionnée.

j'aimerai bien voir ma cheffe essayer de me "réquisitionner"

Si on me demande gentiment, pas de problème. Mais une réquisition

AndreMS a écrit:

Ilona a écrit:si en plus on est réquisitionnée.

j'aimerai bien voir ma cheffe essayer de me "réquisitionner"

Si on me demande gentiment, pas de problème. Mais une réquisition

Dans nombre d'établissements, il est assez courant que l'on dise aux enseignants dont on a dérobé la classe,"vous aviez cours avec telle classe, elle part en sortie, donc vous les accompagnez "

J'ai gentiment rappelé à une collègue qui organisait un projet, nous demandant de libérer nos élèves de cours pour les accompagner aux divers ateliers prévus, que si je ne pouvais pas m'opposer à la suppression de mes heures de cours, je demeurais libre de mon temps sur les heures libérées. C'est une collègue très sympa, qui ne voyait pas malice dans sa démarche.

Ilona a écrit:Dans nombre d'établissements, il est assez courant que l'on dise aux enseignants dont on a dérobé la classe,"vous aviez cours avec telle classe, elle part en sortie, donc vous les accompagnez "

Je dis très facilement oui, mais si on me force, c'est juste un "non". Voire un "non fat te faire foutre".

C'est juste le "merci de ne pas prévoir de contrôle" qui est de trop.

Pour le reste, c'est normal de prévenir.