- CasparProphète
beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
J'ai lu des hypothèses sur le futur des IA: soit elles nous ignoreront complètement et vivront leur vie, soit elles nous considéreront comme des animaux familiers (nous serons leurs chiens et chats), soit elles nous extermineront...soit, hypothèse optimiste, elles resteront à notre service.
- BaldredSage
Remplacer un enseignant, non. Mais des enseignements, il semble que cela soit déjà le cas, comme dans l'exemple que j'ai évoqué en Ontario. Je ne connais pas Google Classroom mais cela me paraît aller au delà de ce qu'on entendait auparavant par e-learning. Qu'il reste des profs humains quand autre chose que de l'information documentée et de l'application de méthodes sont nécessaires, c'est probable, mais pour une part de notre enseignement ce n'est pas évident.beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
- LordAnthonyNiveau 6
J'utilise Google Classroom en classe depuis deux ans, ce n'est qu'un système de gestion documentaire, un surcouche de Google Drive en quelque sorte. Ce n'est qu'un outil qui pourrait s'apparenter à un cahier numérique rien de plus.
- BaldredSage
Merci, des élèves peuvent-ils y travailler en autonomie complète comme dans le témoignage que j'ai eu ? Je pense que l'élève français dont je parlais n'a vu que quelques cours et a pu en tirer des conclusions un peu rapides... Du moins je l'espère...LordAnthony a écrit:J'utilise Google Classroom en classe depuis deux ans, ce n'est qu'un système de gestion documentaire, un surcouche de Google Drive en quelque sorte. Ce n'est qu'un outil qui pourrait s'apparenter à un cahier numérique rien de plus.
- IrulanHabitué du forum
Chat GPT a plus d’espoir que nous concernant notre avenir d'enseignant :
Chat GPT a écrit:"Il est peu probable que les enseignants soient entièrement remplacés par l'IA dans un avenir proche. L'IA peut être utilisée pour soutenir et compléter l'enseignement, mais les compétences sociales, émotionnelles et créatives des enseignants sont difficiles à remplacer. Les enseignants jouent également un rôle important dans la motivation et l'encadrement des élèves, ce qui nécessite une présence humaine."
_________________
Ad augusta per angusta.
- CallmeLuciferNiveau 5
Ce que l'élève a vu dans l'Ontario, je l'ai vu récemment en Finlande, où j'ai fait une semaine d'observation de pratique en début d'année scolaire.
Tous les élèves sont équipés d'ordinateurs et les cours sont sur Google Classroom. Ils suivent le manuel numérique interactif à la lettre (et donc tous les cours se ressemblent).
L'enseignant supervise tout celà mais d'assez loin. Les élèves s'auto-évaluent plusieurs fois dans le cours (c'est corrigé automatiquement par l'ordinateur) et on avance...
Tous les élèves sont équipés d'ordinateurs et les cours sont sur Google Classroom. Ils suivent le manuel numérique interactif à la lettre (et donc tous les cours se ressemblent).
L'enseignant supervise tout celà mais d'assez loin. Les élèves s'auto-évaluent plusieurs fois dans le cours (c'est corrigé automatiquement par l'ordinateur) et on avance...
- BaldredSage
CallmeLucifer a écrit:Ce que l'élève a vu dans l'Ontario, je l'ai vu récemment en Finlande, où j'ai fait une semaine d'observation de pratique en début d'année scolaire.
Tous les élèves sont équipés d'ordinateurs et les cours sont sur Google Classroom. Ils suivent le manuel numérique interactif à la lettre (et donc tous les cours se ressemblent).
L'enseignant supervise tout celà mais d'assez loin. Les élèves s'auto-évaluent plusieurs fois dans le cours (c'est corrigé automatiquement par l'ordinateur) et on avance...
Et plus aucun cours comme nous l'entendons ?
Donc c'est bien en marche, en plus ça doit profiler pour PISA. L'avantage c'est qu'on n'a plus rien à faire, l'inconvénient aussi. Cela doit d'ailleurs bien fonctionner avec la "réserve" naturelle des finlandais. Lorsque j'ai fait un échange avec la Finlande, leurs profs d'EPS imaginaient des activités pour que les élèves aient des contacts physiques...
Chez nous dans combien de temps ? L'avantage c'est que Google Classroom saura bien reconnaitre ce qui a été fait par ChatGPT... Ils se débrouilleront entre machines.
- TailleventFidèle du forum
Un ami qui a vécu en Finlande me disait que les restrictions Covid avaient été très difficile à vivre pour eux, en particulier le fait de devoir se tenir à un mètre les uns des autres ; ils se réjouissaient apparemment de pouvoir à nouveau se tenir à au moins deux mètres.Baldred a écrit:Donc c'est bien en marche, en plus ça doit profiler pour PISA. L'avantage c'est qu'on n'a plus rien à faire, l'inconvénient aussi. Cela doit d'ailleurs bien fonctionner avec la "réserve" naturelle des finlandais. Lorsque j'ai fait un échange avec la Finlande, leurs profs d'EPS imaginaient des activités pour que les élèves aient des contacts physiques...
- LordAnthonyNiveau 6
On peut regrouper les exercices, cours et documents ressources donc oui ils peuvent travailler en autonomie en théorie mais pas plus ou moins que si ils ont un manuel, des exercices et des ressources papiers à disposition. Si on fonctionne en plan de travail c'est assez adapté mais cela ne reste qu'un outil de gestion documentaire pas une fin en soi, il n'y a pas un once d'intelligence artificielle dedans. La seule différence c'est que l'on peut ajouter des formulaires autocorrectifs (ce que des dizaines d'autres logiciels font aussi bien voire mieux), et il y a un outil de détection de plagiat que je n'ai jamais essayé. Et croire qu'utiliser Classroom c'est se la couler douce, c'est se tromper lourdement. Déjà la préparation est énorme, surtout avec les petits niveaux et ensuite en classe ça peut être sportif si on veut faire ça bien en suivant comme il faut les élèves et répondre aux sollicitations permanentes. Comme un cours "normal" finalement. J'avais fait un document sur l'utilisation de ce logiciel en cours de Technologie cycle 3 (RIP) si vraiment ça t'intéresse je peux te le passer.Baldred a écrit:Merci, des élèves peuvent-ils y travailler en autonomie complète comme dans le témoignage que j'ai eu ? Je pense que l'élève français dont je parlais n'a vu que quelques cours et a pu en tirer des conclusions un peu rapides... Du moins je l'espère...LordAnthony a écrit:J'utilise Google Classroom en classe depuis deux ans, ce n'est qu'un système de gestion documentaire, un surcouche de Google Drive en quelque sorte. Ce n'est qu'un outil qui pourrait s'apparenter à un cahier numérique rien de plus.
Voilà c'est l'utilisation qui en est faite qui peut être "problématique". On peut très bien faire la même chose avec un manuel papier et des photocopies ou un cahier d'activité.CallmeLucifer a écrit:Ce que l'élève a vu dans l'Ontario, je l'ai vu récemment en Finlande, où j'ai fait une semaine d'observation de pratique en début d'année scolaire.
Tous les élèves sont équipés d'ordinateurs et les cours sont sur Google Classroom. Ils suivent le manuel numérique interactif à la lettre (et donc tous les cours se ressemblent).
L'enseignant supervise tout celà mais d'assez loin. Les élèves s'auto-évaluent plusieurs fois dans le cours (c'est corrigé automatiquement par l'ordinateur) et on avance...
- profs(Niveau 9
D'assez loin oui !
On peut corriger de chez nous le travail fait dans la journée si on n'a pas eu le temps en classe car on a accès à tous les fichiers des élèves. Attention, cela peut être très épuisant si tu essaies de tout contrôler pour chaque élève. C'est comme si tu ramenais tous les soir chez toi les cahiers de tous les élèves pour tout vérifier. C'est à la fois démoralisant de constater parfois ce qui est écrit et très chronophage.
C'est pratique lors des stages par exemple. Les élèves peuvent commencer le rapport pendant le stage ET avoir des conseils au fur et à mesure. Cela évite de tout ramasser au retour. Le travail à été étalé.
On peut aussi créer ses propres cours en proposant un maximum d'autonomie puisqu'on peut joindre vidéos, images, qcm... l'élève peut lire les documents, regarder les vidéos qui apportent des aides (ou pas) et répondre aux questions. L'avantage est que tu peux individualiser les aides (ajouter des documents ou des vidéos à certains par exemple). Cela pose quand même de nombreux soucis comme le timing de la mise en commun. Les élèves se partagent les réponses très facilement etc etc etc...
A la connaissance, il n'existe pas encore chez nous de cours clé en main qui utiliserait toutes ces possibilités.
Bien entendu, pour du distanciel c'est un gros avantage et cela d'autant plus si le cours est calibré pour cela.
C'est aussi un gros avantage car cela comprend un mail, un chat, un calendrier.... des outils professionnels utilisés dans le monde professionnel.
On pourrait très bien imaginer chat GPT intégré à ce système. Tu ne deviendrais plus alors qu'un adulte dans la classe pour stimuler, debugger, .... il ne manque plus grand chose pour cela. Mais pour que des grosses boîtes se penchent sur la création de contenus pédagogiques immersifs, il faudra probablement que l'enseignement devienne davantage marchand malheureusement.
On peut corriger de chez nous le travail fait dans la journée si on n'a pas eu le temps en classe car on a accès à tous les fichiers des élèves. Attention, cela peut être très épuisant si tu essaies de tout contrôler pour chaque élève. C'est comme si tu ramenais tous les soir chez toi les cahiers de tous les élèves pour tout vérifier. C'est à la fois démoralisant de constater parfois ce qui est écrit et très chronophage.
C'est pratique lors des stages par exemple. Les élèves peuvent commencer le rapport pendant le stage ET avoir des conseils au fur et à mesure. Cela évite de tout ramasser au retour. Le travail à été étalé.
On peut aussi créer ses propres cours en proposant un maximum d'autonomie puisqu'on peut joindre vidéos, images, qcm... l'élève peut lire les documents, regarder les vidéos qui apportent des aides (ou pas) et répondre aux questions. L'avantage est que tu peux individualiser les aides (ajouter des documents ou des vidéos à certains par exemple). Cela pose quand même de nombreux soucis comme le timing de la mise en commun. Les élèves se partagent les réponses très facilement etc etc etc...
A la connaissance, il n'existe pas encore chez nous de cours clé en main qui utiliserait toutes ces possibilités.
Bien entendu, pour du distanciel c'est un gros avantage et cela d'autant plus si le cours est calibré pour cela.
C'est aussi un gros avantage car cela comprend un mail, un chat, un calendrier.... des outils professionnels utilisés dans le monde professionnel.
On pourrait très bien imaginer chat GPT intégré à ce système. Tu ne deviendrais plus alors qu'un adulte dans la classe pour stimuler, debugger, .... il ne manque plus grand chose pour cela. Mais pour que des grosses boîtes se penchent sur la création de contenus pédagogiques immersifs, il faudra probablement que l'enseignement devienne davantage marchand malheureusement.
- profs(Niveau 9
J'ai passé du temps à m'amuser ce soir avec midjourney. C'est impressionnant et je ne maîtrise pas vraiment la manière d'écrire les prompts.
Impressionnant mais tragique !
Comment l'éducation nationale peut encore continuer à inscrire des gamins dans des filières graphiques en sachant qu'une telle application existe et va encore se développer ?
Il y aura du boulot pour qui ? Un infime % des étudiants ?
Il y a des enseignants de ce domaine ? Les inspecteurs en parlent ?
Impressionnant mais tragique !
Comment l'éducation nationale peut encore continuer à inscrire des gamins dans des filières graphiques en sachant qu'une telle application existe et va encore se développer ?
Il y aura du boulot pour qui ? Un infime % des étudiants ?
Il y a des enseignants de ce domaine ? Les inspecteurs en parlent ?
- PrezboGrand Maître
nc33 a écrit:Quelqu'un qui enseigne à SciencesPo avait commencé de former ses étudiants au bon usage de ChatGPT puis a vu cette annonce...Prezbo a écrit:Wanaka a écrit:https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle-sciencespo-paris-interdit-l-utilisation-de-chatgpt-a-ses-etudiants_5625743.html
C'est une bonne décision, toute en lucidité.
La prochaine fois, il faudra aussi penser à interdire aux élèves de s'inspirer d'un corrigé-type, et les obliger à lire vraiment les livres qu'ils citent. Et puis, il faudra aussi interdire la malhonnêteté, l'injustice et la guerre.
La stricte interdiction de #ChatGPT à Sciences Po révèle que cette école se sent menacée par une IA qui est capable de construire de belles phrases à partir de tout sujet, sans comprendre de quoi elle parle, et en faisant régulièrement des erreurs grossières. pic.twitter.com/UExHQe7nBl
— David Cayla (@dav_cayla) January 28, 2023
- profs(Niveau 9
Gpt 3 utiliserait 175 milliards de paramètres. Gpt 4 devrait en utiliser 100 trillions.
Je répète ce que j'ai lu dans de nombreux magasines, mais si c'est vrai, cela devrait corriger pas mal de choses. La version qu'on a vu est une version beta aussi.
Est-ce que sciences po a peur de former des inutiles ? (Au sens de yuval harari)
Je répète ce que j'ai lu dans de nombreux magasines, mais si c'est vrai, cela devrait corriger pas mal de choses. La version qu'on a vu est une version beta aussi.
Est-ce que sciences po a peur de former des inutiles ? (Au sens de yuval harari)
- PonocratesExpert spécialisé
Vous raisonnez dans le paradigme actuel. Si nous en changeons, il sera inutile (voire dangereux) d'instruire une bonne partie de la population. Il faudra seulement la dresser pour vivre ensemble sans développer trop de sens de la communauté pour éviter tout mouvement de révolte. Vos connaissances académiques ne feront pas partie du package. Il n'y a qu'à voir la casse méthodique de l'E.N pour voir que c'est la direction que l'on prend.beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- L_ApeironNiveau 4
C'est toujours déstabilisant de se rendre compte que des mots ont pu s'immiscer dans nos discours/débats ; une forme un peu insidieuse - à la manière de ces "frappes chirurgicales" que nous avons tous croisées au détour d'un hôpital...
Concernant "l'IA" qui fait référence... au concept d'intelligence, c'est pour ma part un peu fort de chocolat. Difficile d'imposer un autre mot pourtant : les vendeurs de produits consommables ont déjà gagné la bataille. L'expression PA n'est pas prise, mais je doute qu'elle puisse s'imposer, pour désigner non pas une "intelligence", mais un (ou plusieurs) Processus Algorithmique. Ce qui est vendu comme de "l'IA" ne peut être autre chose. Notre pensée peut produire des algorithmes, se construire avec des algorithmes, mais pas que. Si quelqu'un arrive à construire une PA qui se passe de codage et autres algorithmes, pourquoi pas. Mais là...
Bref.
Je n'aime pas cet air du temps d'un Star Wars XIX qui sera entièrement obtenu par PA (certain(e)s diront : ce sera toujours mieux qu'un Distar Was multivers).
Un texte qui me semble un préambule nécessaire à une réflexion "pensée par l'homme" est le texte de Krivine : "L'IA peut-elle penser ?" (voir ici)
Concernant "l'IA" qui fait référence... au concept d'intelligence, c'est pour ma part un peu fort de chocolat. Difficile d'imposer un autre mot pourtant : les vendeurs de produits consommables ont déjà gagné la bataille. L'expression PA n'est pas prise, mais je doute qu'elle puisse s'imposer, pour désigner non pas une "intelligence", mais un (ou plusieurs) Processus Algorithmique. Ce qui est vendu comme de "l'IA" ne peut être autre chose. Notre pensée peut produire des algorithmes, se construire avec des algorithmes, mais pas que. Si quelqu'un arrive à construire une PA qui se passe de codage et autres algorithmes, pourquoi pas. Mais là...
Bref.
Je n'aime pas cet air du temps d'un Star Wars XIX qui sera entièrement obtenu par PA (certain(e)s diront : ce sera toujours mieux qu'un Distar Was multivers).
Un texte qui me semble un préambule nécessaire à une réflexion "pensée par l'homme" est le texte de Krivine : "L'IA peut-elle penser ?" (voir ici)
- frecheGrand sage
profs( a écrit:J'ai passé du temps à m'amuser ce soir avec midjourney. C'est impressionnant et je ne maîtrise pas vraiment la manière d'écrire les prompts.
Impressionnant mais tragique !
Oui, moi aussi, c'est vraiment surprenant. Je vous mets quelques illustrations que j'ai faites, certaines à la manière de, d'autres juste en décrivant une idée que j'ai eu.
- InvitéInvité
C'est tres chouette.freche a écrit:profs( a écrit:J'ai passé du temps à m'amuser ce soir avec midjourney. C'est impressionnant et je ne maîtrise pas vraiment la manière d'écrire les prompts.
Impressionnant mais tragique !
Oui, moi aussi, c'est vraiment surprenant. Je vous mets quelques illustrations que j'ai faites, certaines à la manière de, d'autres juste en décrivant une idée que j'ai eu.
- ylmExpert spécialisé
Hier j'ai utilisé ChatGPT pour tricher : je lui ai donné toutes les appréciations d'un bulletin d'élève dont je suis professeur principal et lui ai demandé de m'écrire la synthèse. Et c'est cette synthèse (largement mieux écrite que les miennes...) que nous avons mis au bas du bulletin. Peut-être un moment historique, la première appréciation générale écrite par une IA sur un bulletin d'élève.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je suis désolé mais je ne suis pas convaincu : rendre sa population inculte, c'est la rendre plus difficile à diriger, moins accessible à l'argumentation et surtout moins productive. Je ne doute pas que parmi les dirigeants politiques et administratifs, nombreux sont ceux qui s'imaginent beaucoup plus intelligents et cultivés que les classes populaires, mais c'est une illusion dangereuse pour eux. Il suffit de voir le fossé d'incompréhension les séparant pendant la crise des gilets jaunes.Ponocrates a écrit:Vous raisonnez dans le paradigme actuel. Si nous en changeons, il sera inutile (voire dangereux) d'instruire une bonne partie de la population. Il faudra seulement la dresser pour vivre ensemble sans développer trop de sens de la communauté pour éviter tout mouvement de révolte. Vos connaissances académiques ne feront pas partie du package. Il n'y a qu'à voir la casse méthodique de l'E.N pour voir que c'est la direction que l'on prend.beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
- IphigénieProphète
Mais en fait chatgpt ne fait-il pas, en l’affichant technologiquement, la même chose que l’ensemble des réseaux sociaux qui font qu’ aujourd’hui tout le monde redonne en la prenant pour sienne, l’information du moment qui tourne en boucle sur tous les médias ? Pour le dire autrement nous sommes tous des mini chatgpt malgré nous….
( c’était ma réflexion du jour)
( c’était ma réflexion du jour)
- IphigénieProphète
C’est pousser le système à son comble: tant d’IA pour apprécier si peu d’IIRLylm a écrit:Hier j'ai utilisé ChatGPT pour tricher : je lui ai donné toutes les appréciations d'un bulletin d'élève dont je suis professeur principal et lui ai demandé de m'écrire la synthèse. Et c'est cette synthèse (largement mieux écrite que les miennes...) que nous avons mis au bas du bulletin. Peut-être un moment historique, la première appréciation générale écrite par une IA sur un bulletin d'élève.
J’ai entendu que le logiciel servira bientôt avec teams pour réaliser la synthèse à la fin des interventions: je pense que bientôt on pourra supprimer les réunions et se contenter de demander la synthèse de chatgpt qui du coup sera vide, donc très fidèle à l’intérêt des contenus: nous marchons vers un monde nouveau
Et mon mari ajoute et avec l’économie d’énergie on pourra travailler cinq ans de plus….
- PonocratesExpert spécialisé
Le discours politique actuel n'est que dans l'émotion: il ne s'adresse plus à la partie rationnelle de l'électeur depuis longtemps. Le mensonge éhonté ("le masque ne sert à rien") est justifié au prétexte que la population n'est déjà plus raisonnable. Pour diriger le peuple, il y a les discours qui distillent la peur (quelle "raison" principale a été donnée pour élire notre Président à la dernière élection ?) Quant à la productivité, dans un monde automatisé, c'est la machine qui s'en charge. Les humains à qui il restera un job seront trop privilégiés pour faire autre chose que du mieux qu'ils peuvent. Et à la prochaine crise, on fera comme avec les gilets jaunes: lbd et dénigrement.beaverforever a écrit:Je suis désolé mais je ne suis pas convaincu : rendre sa population inculte, c'est la rendre plus difficile à diriger, moins accessible à l'argumentation et surtout moins productive. Je ne doute pas que parmi les dirigeants politiques et administratifs, nombreux sont ceux qui s'imaginent beaucoup plus intelligents et cultivés que les classes populaires, mais c'est une illusion dangereuse pour eux. Il suffit de voir le fossé d'incompréhension les séparant pendant la crise des gilets jaunes.Ponocrates a écrit:Vous raisonnez dans le paradigme actuel. Si nous en changeons, il sera inutile (voire dangereux) d'instruire une bonne partie de la population. Il faudra seulement la dresser pour vivre ensemble sans développer trop de sens de la communauté pour éviter tout mouvement de révolte. Vos connaissances académiques ne feront pas partie du package. Il n'y a qu'à voir la casse méthodique de l'E.N pour voir que c'est la direction que l'on prend.beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- dandelionVénérable
Notons que, quand j’étais jeune, il y avait de nombreuses personnes qui lisaient dans le métro. Maintenant, tout le monde regarde son portable et il est rare de voir un livre. Comme l’indique Iphigénie, nous sommes alors la proie des algorithmes, alors que la lecture est surtout question de sérendipité, particulièrement dans une ville riche en bouquinistes et bibliothèques.
Notre seul espoir est que l’électricité devienne tellement chère que ChatGPT cesse d’être alimenté.
Notre seul espoir est que l’électricité devienne tellement chère que ChatGPT cesse d’être alimenté.
- PonocratesExpert spécialisé
La seule chose qui ferait reculer le mouvement actuel serait une tempête solaire comme celle de 1859 qui fasse sauter le réseau électrique. Si cela arrive dans 10 ans, on devrait pouvoir s'en remettre. Si c'est dans 50, ce sera le chaos. Si c'est dans 100, l'humanité revient au Néolithique. Et je préfère ne pas penser à ce qui arrivera aux centrales nucléaires. Je sais, je suis d'un naturel optimistedandelion a écrit:Notons que, quand j’étais jeune, il y avait de nombreuses personnes qui lisaient dans le métro. Maintenant, tout le monde regarde son portable et il est rare de voir un livre. Comme l’indique Iphigénie, nous sommes alors la proie des algorithmes, alors que la lecture est surtout question de sérendipité, particulièrement dans une ville riche en bouquinistes et bibliothèques.
Notre seul espoir est que l’électricité devienne tellement chère que ChatGPT cesse d’être alimenté.
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C'est le livre ? "
- Dame JouanneÉrudit
Oui, le discours politique actuel est plus dans l'émotion que le rationnel et c'est regrettable. Par contre, si certains croient vraiment qu'ils dirigeront plus tranquillement des masses incultes, ils feraient bien de se méfier et c'est peut être que eux aussi commencent à avoir le cerveau lobotomisé. Il n'y a qu'à regarder ailleurs : Bolsonaro dépassé par sa base qu'il croyait certainement pouvoir contrôler, Netanyahou débordé par son extrème droite sur laquelle il s'est pourtant appuyé pour avoir le pouvoir, le cas Trump, .... L'émotion, le ressenti non contrebalancé par du rationnel c'est imprévisible donc pas toujours contrôlable et potentiellement dangereux.Ponocrates a écrit:Le discours politique actuel n'est que dans l'émotion: il ne s'adresse plus à la partie rationnelle de l'électeur depuis longtemps. Le mensonge éhonté ("le masque ne sert à rien") est justifié au prétexte que la population n'est déjà plus raisonnable. Pour diriger le peuple, il y a les discours qui distillent la peur (quelle "raison" principale a été donnée pour élire notre Président à la dernière élection ?) Quant à la productivité, dans un monde automatisé, c'est la machine qui s'en charge. Les humains à qui il restera un job seront trop privilégiés pour faire autre chose que du mieux qu'ils peuvent. Et à la prochaine crise, on fera comme avec les gilets jaunes: lbd et dénigrement.beaverforever a écrit:Je suis désolé mais je ne suis pas convaincu : rendre sa population inculte, c'est la rendre plus difficile à diriger, moins accessible à l'argumentation et surtout moins productive. Je ne doute pas que parmi les dirigeants politiques et administratifs, nombreux sont ceux qui s'imaginent beaucoup plus intelligents et cultivés que les classes populaires, mais c'est une illusion dangereuse pour eux. Il suffit de voir le fossé d'incompréhension les séparant pendant la crise des gilets jaunes.Ponocrates a écrit:Vous raisonnez dans le paradigme actuel. Si nous en changeons, il sera inutile (voire dangereux) d'instruire une bonne partie de la population. Il faudra seulement la dresser pour vivre ensemble sans développer trop de sens de la communauté pour éviter tout mouvement de révolte. Vos connaissances académiques ne feront pas partie du package. Il n'y a qu'à voir la casse méthodique de l'E.N pour voir que c'est la direction que l'on prend.beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
Et puis des employeurs qui ont des employés de moins en moins autonomes et aptes à s'adapter, pour certains emplois et donc l'économie, c'est gênant.
- nonorenoNiveau 9
ylm a écrit:Hier j'ai utilisé ChatGPT pour tricher : je lui ai donné toutes les appréciations d'un bulletin d'élève dont je suis professeur principal et lui ai demandé de m'écrire la synthèse. Et c'est cette synthèse (largement mieux écrite que les miennes...) que nous avons mis au bas du bulletin. Peut-être un moment historique, la première appréciation générale écrite par une IA sur un bulletin d'élève.
Test réalisé à partir d'un copier/coller d'appréciations générales faites au 1er trimestre. Le résumé est tout à fait valable, on pourrait le reprendre tel quel, en supprimant 2 ou 3 répétitions...
On imagine que bientôt, les logiciels de type Pronote intégreront une IA pour proposer une appréciation synthétique...
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