Du privé à l'enseignement ? Votre retour d'expérience ? Bonne ou mauvaise idée ?

Pour les lauréats des concours*, il n'y a pas de contrat et le stage se déroule conformément au décret n°94-874.
En revanche, les BOE recrutés par la voie contractuelle (décret n°95-979) effectuent leur période probatoire sous le statut de contractuel, dans des conditions proches de celles du décret de 1994, et le statut de fonctionnaire n'est acquis que lors de la titularisation.

* pour l'enseignement public; pour le privé sous contrat c'est encore différent.

Dadoo33 a écrit:

MAIS, attention, le boe dépend des besoins des académies et des postes dont elles disposent.
De ce fait, il peut ne pas avoir de poste disponible dans la zone, l’établissement souhaité.

Donc attention !

Merci, mais comme expliqué, un collègue BOE a effectué ce stage dans l'établissement en question, puis à été titularisé dans ce même lycée.
C'est lui qui m'a conseillé pour la démarche.
Un poste devrait se libérer en septembre, c'est pourquoi j'ai déposé mon dossier à l'académie. Si le poste ne se libère pas, un autre poste (dans la même matière) sera libéré pour la rentrée 2024 (départ en retraite).
Donc j'ai deux opportunités, une pour septembre 2023, et l'autre pour 2024.

Quoi qu'il en soit, je prends un congé sabbatique, donc je ne prends aucun risque la première année. On verra si je suis titularisé à la fin, et si je suis affecté dans ce même lycée (mais d'après mon collègue + le chef des travaux, je serai forcément titularisé sur le poste où je serai stagiaire, dans le même lycée).

Concernant la réforme des retraites, les collègues du lycée ne sont pas du tout inquiets... Quand j'ai évoqué la fermeture potentielle du lycée, ils m'ont tous ri au nez...

Mathais a écrit:

Dadoo33 a écrit:

MAIS, attention, le boe dépend des besoins des académies et des postes dont elles disposent.
De ce fait, il peut ne pas avoir de poste disponible dans la zone, l’établissement souhaité.

Donc attention !

Merci, mais comme expliqué, un collègue BOE a effectué ce stage dans l'établissement en question, puis à été titularisé dans ce même lycée.
C'est lui qui m'a conseillé pour la démarche.
Un poste devrait se libérer en septembre, c'est pourquoi j'ai déposé mon dossier à l'académie. Si le poste ne se libère pas, un autre poste (dans la même matière) sera libéré pour la rentrée 2024 (départ en retraite).
Donc j'ai deux opportunités, une pour septembre 2023, et l'autre pour 2024.

Quoi qu'il en soit, je prends un congé sabbatique, donc je ne prends aucun risque la première année. On verra si je suis titularisé à la fin, et si je suis affecté dans ce même lycée (mais d'après mon collègue + le chef des travaux, je serai forcément titularisé sur le poste où je serai stagiaire, dans le même lycée).

Concernant la réforme des retraites, les collègues du lycée ne sont pas du tout inquiets... Quand j'ai évoqué la fermeture potentielle du lycée, ils m'ont tous ri au nez...

S'ils ne sont pas inquiets, ni pour la réforme, ni pour le lycée, tout va très bien alors, madame la marquise ....

Mitcindy a écrit:
Dans ton cas de figure, pense aussi à ta famille. Ta femme, tes enfants si tu en as.
Je ne sais pas si ta liberté te permet de donner quelques heures d'enseignement (en tant que contractuel) pour essayer.
En tous les cas, réfléchis bien car l'EN part en sucette et attention aussi à l'impact sur ta vie privée.

J'y ai déjà pensé bien entendu, et cette décision est prise avec ma femme qui me soutient.
Ma situation est particulière, car, ne supportant plus mon entreprise, je travaille aujourd'hui en temps partiel.
J'ai donc déjà connu un perte de salaire entre 650 et 750€ NET par mois depuis 2 ans.

A la titularisation, mes revenus annuels seront équivalents à mes revenus annuels que j'ai aujourd'hui.

Je ne compte pas les primes de mon entreprise (entre 5000 et 6000€ par an... Oui l'aéronautique ça paye, mais c'est une belle prison dorée...), car cet argent est bloqué sur un compte boursier, c'est donc de l'argent qui dort et qui ne m'est pas utile pour vivre au quotidien, car je le place depuis des années.

Donc, nous arriverons à vivre sans trop détériorer nos conditions financières. Mais sur le plan psychologique, ça fait quand même peur ! Aujourd'hui, j'ai une certaine abondance financière... Mais je ne suis pas heureux, et je déprime totalement dans mon travail. J'ai besoin de renouveau.

Concernant les heures en tant que contractuel, j'ai déjà donné une vingtaine d'heures entre novembre et décembre. Et je devrais être à nouveau sollicité, car le professeur qui était en arrêt va se faire opérer.
Ce que j'aime, ce sont les interactions avec les jeunes. Il se passe des choses ! Ça fait sens !!!
Au travail, je suis seul et isolé... Au lycée, c'est vivant, et je me sens utile.

Comme je vais prendre un congé sabbatique l'année du stage, je ne perds rien à essayer.

Merci beaucoup pour votre message

Si tu as essayé, que tu as de l'argent de côté ou ta maison payée et que ça te plaît, ça vaut sans doute le coup de te lancer.
Bon courage.

Jenny a écrit:Si tu as essayé, que tu as de l'argent de côté ou ta maison payée et que ça te plaît, ça vaut sans doute le coup de te lancer.
Bon courage.

La maison n'est pas finie de payer, mais je n'habite pas en région parisienne...
Par chez moi, une maison de 130m2 avec 1000m2 de terrain coûte entre 130 000 et 170 000€...
La vie n'est pas très chère ici.

Il est possible de bien vivre avec un salaire en dessous de 2000€ Net.

C'est très bien ces (futurs) profs qui disent qu'un salaire de (beaucoup moins) de 2000 euros quand on débute ne les dérange pas. Mais sont-ils conscients que ce salaire sera pour un bon 50h / semaine ?? Parce qu'autant je peux comprendre que dans certains coins un salaire de - de 2000 euros par mois soit suffisant pour vivre, (et vraiment, tant mieux : je ne critique pas), il ne faut pas oublier que ce salaire n'est pas celui d'un 35h / semaine. Le métier de prof c'est simple : c'est le salaire d'un employé avec les contraintes / pressions d'un cadre++ (mais les conditions de travail d'un employé) ! Après chacun fait ce qu'il veut et comme il peut, mais il me semble nécessaire de rappeler cela : 2000 euros certes ce n'est pas mal dans certains coins de France, mais pas du tout pour un taf de cadre sup' qui fait bien plus que ses 35h par semaine ! Après, que chaque entrant dans la profession fasse ce qu'il veut de cette info...

Hirondelle a écrit:De mon expérience de prifesseure handicapée, l'institution fait tout pour broyer les personnes non-valides. La placardisation prend d'autres formes et les collègues et chefs harceleurs sont très bien protégés. Aussi, si vous pensez trouver de meilleures conditions par rapport à cette question dans notre institution, vous allez tomber de haut ...

Lisak40 a écrit:C'est très bien ces (futurs) profs qui disent qu'un salaire de (beaucoup moins) de 2000 euros quand on débute ne les dérange pas. Mais sont-ils conscients que ce salaire sera pour un bon 50h / semaine ?? Parce qu'autant je peux comprendre que dans certains coins un salaire de - de 2000 euros par mois soit suffisant pour vivre, (et vraiment, tant mieux : je ne critique pas), il ne faut pas oublier que ce salaire n'est pas celui d'un 35h / semaine. Le métier de prof c'est simple : c'est le salaire d'un employé avec les contraintes / pressions d'un cadre++ (mais les conditions de travail d'un employé) ! Après chacun fait ce qu'il veut et comme il peut, mais il me semble nécessaire de rappeler cela : 2000 euros certes ce n'est pas mal dans certains coins de France, mais pas du tout pour un taf de cadre sup' qui fait bien plus que ses 35h par semaine ! Après, que chaque entrant dans la profession fasse ce qu'il veut de cette info...

Au début de ma carrière dans le privé je touchais 1700€ net pour 48h par semaine « officiellement déclarées », sans compter mes soirées à me coucher a 3h du matin pour travailler et boucler les dossiers.
Je n’ai jamais été cadre mais j’en ai eu toutes les emmerdes avec aucune reconnaissance…

Donc le travail ne me fait pas peur et n’est pas une contrainte.

J’ai parfaitement conscience de la charge de travail dans l’enseignement et je ne le néglige pas.

Je n’ai jamais dis non plus que le salaire d’enseignant était très bien payé… au contraire, ça ne paye pas et c’est honteux.