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- MathaisNiveau 2
Bonjour,
Je vous sollicite, car j'ai besoin d'échanger et d'avoir votre avis sur ma situation, car je suis quelque peu désorienté.
Ce post n'aura peut-être pas de sens pour vous, mais il est essentiel pour moi de déposer mes pensées ici.
Je suis actuellement salarié à temps partiel dans le domaine de l’aéronautique (grand groupe international). De ce fait, j’ai un salaire confortable, un treizième mois, des primes, ainsi qu’une mutuelle et une prévoyance extrêmement performantes.
Aujourd’hui, ce métier dans l’aéronautique n’a plus tellement de sens pour moi. J’ai fait le tour, et je n’ai plus de perspective d’évolution. Je suis mis au placard depuis 4 ans maintenant.
J’ai récemment eu l’occasion d’assurer le remplacement d’un enseignant en lycée professionnel en tant que prof d'atelier. J’ai vraiment apprécié les échanges avec les jeunes, la transmission et la pédagogie.
Mes collègues enseignants sont convaincus que je suis fait pour être enseignant, et j’ai été félicité par les équipes. J’envisage une reconversion professionnelle dans l’éducation.
Pourtant, je doute… J’ai peur… Changer de métier est difficile, surtout quand ça fait 4 ans que vous êtes sous sollicité et en roue libre… Quelque part, dans mon inconfort actuel, j’y trouve un certain confort. Je suis toujours payé le même prix, que je travaille ou non…
J’ai peur de quitter un confort financier et une couverture sociale pour un métier dont j’ai tout à apprendre sans être certain que ça me plaira sur le long terme (charge administrative, charge mentale...). Ma femme vit mal ce changement qui pourrait se dessiner, elle voudrait que je puisse m’accommoder de ma situation actuelle.
Est-ce que certains ici ont quitté des situations confortables pour l’éducation nationale ?
Est-ce que vous regrettez ce changement ?
Merci d’avance,
Je vous sollicite, car j'ai besoin d'échanger et d'avoir votre avis sur ma situation, car je suis quelque peu désorienté.
Ce post n'aura peut-être pas de sens pour vous, mais il est essentiel pour moi de déposer mes pensées ici.
Je suis actuellement salarié à temps partiel dans le domaine de l’aéronautique (grand groupe international). De ce fait, j’ai un salaire confortable, un treizième mois, des primes, ainsi qu’une mutuelle et une prévoyance extrêmement performantes.
Aujourd’hui, ce métier dans l’aéronautique n’a plus tellement de sens pour moi. J’ai fait le tour, et je n’ai plus de perspective d’évolution. Je suis mis au placard depuis 4 ans maintenant.
J’ai récemment eu l’occasion d’assurer le remplacement d’un enseignant en lycée professionnel en tant que prof d'atelier. J’ai vraiment apprécié les échanges avec les jeunes, la transmission et la pédagogie.
Mes collègues enseignants sont convaincus que je suis fait pour être enseignant, et j’ai été félicité par les équipes. J’envisage une reconversion professionnelle dans l’éducation.
Pourtant, je doute… J’ai peur… Changer de métier est difficile, surtout quand ça fait 4 ans que vous êtes sous sollicité et en roue libre… Quelque part, dans mon inconfort actuel, j’y trouve un certain confort. Je suis toujours payé le même prix, que je travaille ou non…
J’ai peur de quitter un confort financier et une couverture sociale pour un métier dont j’ai tout à apprendre sans être certain que ça me plaira sur le long terme (charge administrative, charge mentale...). Ma femme vit mal ce changement qui pourrait se dessiner, elle voudrait que je puisse m’accommoder de ma situation actuelle.
Est-ce que certains ici ont quitté des situations confortables pour l’éducation nationale ?
Est-ce que vous regrettez ce changement ?
Merci d’avance,
- ProvenceEnchanteur
Si tu aimes vivre pauvre et méprisé, rejoins-nous.
- muonNiveau 6
J'aurais pas dit mieux, beaucoup aimeraient faire le chemin inverseProvence a écrit:Si tu aimes vivre pauvre et méprisé, rejoins-nous.
- InvitéInvité
Oh là, je te déconseille de partir. Poste confortable, même placardisé, il vaut mieux rester. L'EN part en sucette depuis un moment et beaucoup cherchent à partir. Ce n'est pas le bon plan, salaire faible, mépris de tous envers les enseignants, niveau calamiteux et comportements qui vont avec, grosse charge mentale, fatigue. Vraiment reste où tu es.
- CochonouNiveau 9
@Mathais,
En tant qu'enseignant qui a toujours été enseignant, je pourrais écrire exactement la même chose que toi lorsque tu dis que tu es "quelque peu désorienté", que ton métier "n'a plus tellement de sens pour (toi)", que tu en as fait le tour et que tu n'a plus de perspective d'évolution.
Si ta situation est douloureuse à vivre et si le remplacement que tu as fait te laisse penser que le métier d'enseignant pourrait te plaire, alors pourquoi ne pas tenter ta chance et essayer une nouvelle carrière ? Changer fait souvent du bien. Cela dit, quand il faut payer les factures, un salaire confortable est quand même bien appréciable ! Je crois sincèrement que j'échangerais volontiers ma place pour un bullshit job mieux payé, car de toute façon j'ai de plus en plus l'impression de faire un bullshit job.
Prends le temps d'envisager tout ce qu'implique un emploi de fonctionnaire à l'Education nationale. Es-tu prêt à déménager par exemple ?
Je te souhaite bon courage dans ta réflexion.
En tant qu'enseignant qui a toujours été enseignant, je pourrais écrire exactement la même chose que toi lorsque tu dis que tu es "quelque peu désorienté", que ton métier "n'a plus tellement de sens pour (toi)", que tu en as fait le tour et que tu n'a plus de perspective d'évolution.
Si ta situation est douloureuse à vivre et si le remplacement que tu as fait te laisse penser que le métier d'enseignant pourrait te plaire, alors pourquoi ne pas tenter ta chance et essayer une nouvelle carrière ? Changer fait souvent du bien. Cela dit, quand il faut payer les factures, un salaire confortable est quand même bien appréciable ! Je crois sincèrement que j'échangerais volontiers ma place pour un bullshit job mieux payé, car de toute façon j'ai de plus en plus l'impression de faire un bullshit job.
Prends le temps d'envisager tout ce qu'implique un emploi de fonctionnaire à l'Education nationale. Es-tu prêt à déménager par exemple ?
Je te souhaite bon courage dans ta réflexion.
- tAoKHabitué du forum
Mathais a écrit:
Est-ce que certains ici ont quitté des situations confortables pour l’éducation nationale ?
Est-ce que vous regrettez ce changement ?
Bonjour, j'ai quitté une situation stable (mais pas confortable financièrement).
Je ne regrette pas d'avoir quitté ma situation antérieure. Par contre, maintenant que je suis titularisé (depuis quelques mois), je cherche actuellement à quitter l'EN (mais par la grande porte, histoire de ne pas avoir fait tous ces efforts pour rien).
Mais mon parcours n'a peut-être rien à voir avec ce que tu pourras connaître.
Par contre, si l'aspect financier a une importance non négligeable dans ta prise de décision, je te conseille de bien bien réfléchir.
Et tu espères trouver du sens dans l'EN ? Des perspectives d'évolution ?Mathais a écrit:
Aujourd’hui, ce métier dans l’aéronautique n’a plus tellement de sens pour moi. J’ai fait le tour, et je n’ai plus de perspective d’évolution.
Tu risques de tomber de haut.
- PonocratesExpert spécialisé
J'ai discuté cette année avec deux personnes qui ont passé le concours pour devenir PE. Les deux ont la quarantaine et voulaient un métier qui ait plus de sens, un autre rythme aussi. Aucune des deux ne pense rempiler et elles s'interrogent même sur le fait d'aller au bout du stage: entre la charge de travail (bien plus importante qu'anticipée, "mais pourquoi il n'y a pas de manuel de l'État ?"), le salaire misérable pour le nombre d'heures de travail (voir le premier point), et surtout les insultes, vols, problèmes de discipline et l'absence de soutien de l'Institution, les deux ont pu constater que travailler à l'E.N n'est pas le rêve bleu attendu. L'une est dans un coin tranquille, mais même comme cela c'est dur, l'autre est avec une classe présentant 5 profils particuliers et une AVS peu présente (et encore, il y en a une).
Professeur des écoles ce n'est pas la même chose qu'enseignant en lycée pro, néanmoins j'encourage toute personne qui pense à s'engager à se demander si elle aura encore l'énergie à 64 voire 67 ans pour "tenir" une classe et corriger des copies. Étant donné l'évolution du métier, l'inflation, l'absence de visibilité sur les mutations et l'avenir de la profession, j'aurais tendance à déconseiller le métier à un jeune. Pour un moins jeune, cela dépend du temps qu'il reste à travailler, de l'énergie et du besoin. Un ami fait, sur son temps libre, des formations à titre gratuit pour une fondation (qui à l'occasion, une autre fait de l'alphabétisation: ils sont tous les deux dans le privé et concilient le plaisir d'être utile avec un salaire deux fois plus élevé que le mien pour un travail qui, sans être passionnant, ne leur occasionne aucune souffrance particulière.
Professeur des écoles ce n'est pas la même chose qu'enseignant en lycée pro, néanmoins j'encourage toute personne qui pense à s'engager à se demander si elle aura encore l'énergie à 64 voire 67 ans pour "tenir" une classe et corriger des copies. Étant donné l'évolution du métier, l'inflation, l'absence de visibilité sur les mutations et l'avenir de la profession, j'aurais tendance à déconseiller le métier à un jeune. Pour un moins jeune, cela dépend du temps qu'il reste à travailler, de l'énergie et du besoin. Un ami fait, sur son temps libre, des formations à titre gratuit pour une fondation (qui à l'occasion, une autre fait de l'alphabétisation: ils sont tous les deux dans le privé et concilient le plaisir d'être utile avec un salaire deux fois plus élevé que le mien pour un travail qui, sans être passionnant, ne leur occasionne aucune souffrance particulière.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- roxanneOracle
C'est le cas de le dire.. ( je parlais de tomber de haut pour quelqu'un qui vient de l'aéronautique)
Sinon, on a eu des dizaines de posts du même genre avec les mêmes messages de découragement. Bref.
Sinon, on a eu des dizaines de posts du même genre avec les mêmes messages de découragement. Bref.
- MathadorEmpereur
Si tu es sous-sollicité, as-tu envisagé de « compléter » ton emploi à temps partiel par des vacations en IUT, des khôlles de SII en prépa, etc. ?Mathais a écrit:Pourtant, je doute… J’ai peur… Changer de métier est difficile, surtout quand ça fait 4 ans que vous êtes sous sollicité et en roue libre… Quelque part, dans mon inconfort actuel, j’y trouve un certain confort. Je suis toujours payé le même prix, que je travaille ou non…
Tu prendrais moins de risques pour ta carrière, et tu pourrais plus facilement cesser ton activité d'enseignement si les conditions se dégradent trop.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- celitianSage
Pour prendre cette décision, il est peut-être plus prudent d'attendre les conditions de la réforme du LP.
- UnicornNiveau 3
Mathais a écrit:Bonjour,
Je vous sollicite, car j'ai besoin d'échanger et d'avoir votre avis sur ma situation, car je suis quelque peu désorienté.
Ce post n'aura peut-être pas de sens pour vous, mais il est essentiel pour moi de déposer mes pensées ici.
Je suis actuellement salarié à temps partiel dans le domaine de l’aéronautique (grand groupe international). De ce fait, j’ai un salaire confortable, un treizième mois, des primes, ainsi qu’une mutuelle et une prévoyance extrêmement performantes.
Aujourd’hui, ce métier dans l’aéronautique n’a plus tellement de sens pour moi. J’ai fait le tour, et je n’ai plus de perspective d’évolution. Je suis mis au placard depuis 4 ans maintenant.
J’ai récemment eu l’occasion d’assurer le remplacement d’un enseignant en lycée professionnel. J’ai vraiment apprécié les échanges avec les jeunes, la transmission et la pédagogie.
Mes collègues enseignants sont convaincus que je suis fait pour être enseignant, et j’ai été félicité par les équipes. J’envisage une reconversion professionnelle dans l’éducation.
Pourtant, je doute… J’ai peur… Changer de métier est difficile, surtout quand ça fait 4 ans que vous êtes sous sollicité et en roue libre… Quelque part, dans mon inconfort actuel, j’y trouve un certain confort. Je suis toujours payé le même prix, que je travaille ou non…
J’ai peur de quitter un confort financier et une couverture sociale pour un métier dont j’ai tout à apprendre sans être certain que ça me plaira sur le long terme (charge administrative, charge mentale...). Ma femme vit mal ce changement qui pourrait se dessiner, elle voudrait que je puisse m’accommoder de ma situation actuelle.
Est-ce que certains ici ont quitté des situations confortables pour l’éducation nationale ?
Est-ce que vous regrettez ce changement ?
Merci d’avance,
J'étais dans une situation similaire, il y a 5 ans : cadre dans le privé, dans un grand groupe du CAC40.
Je commençais à ne plus trop trouver de sens dans mon métier, et j'avais toujours été attiré par l'enseignement...
Je pense qu'il faut oser se lancer. En ayant une expérience significative dans le privé, on peut faire marche arrière et repartir dans une boîte privée, si jamais l'expérience dans l'EN ne nous convient finalement pas.
Pour ma part, après avoir démissionné, j'ai été contractuel. C'est une bonne solution pour "tester" et voir si l'enseignement nous plait, sur une année scolaire complète.
Depuis, j'enseigne encore, je suis titulaire, je ne regrette absolument pas ce choix. Evidemment, financièrement, j'ai vu la différence, mais je sais pourquoi je me lève et je suis plus épanoui au travail... c'est ce que je cherchais.
Si t'as des questions plus précises, n'hésite pas.
- MichelNiveau 5
Bonjour,
Je rebondis sur le message de Mathador. Si vous êtes à temps partiel vous pouvez tenter des candidatures de vacataires dans l’enseignement supérieur, ou essayer de trouver un poste de PAST (personnel associé à service temporaire), les BUT ou certaines écoles d’ingénieurs peuvent être intéressés par des profils qui viennent de l’industrie. Le salaire n’est pas terrible car c’est un mi-temps. Mais le public. sera différent.
Bon courage.
Je rebondis sur le message de Mathador. Si vous êtes à temps partiel vous pouvez tenter des candidatures de vacataires dans l’enseignement supérieur, ou essayer de trouver un poste de PAST (personnel associé à service temporaire), les BUT ou certaines écoles d’ingénieurs peuvent être intéressés par des profils qui viennent de l’industrie. Le salaire n’est pas terrible car c’est un mi-temps. Mais le public. sera différent.
Bon courage.
- Dadoo33Grand sage
Mathador a écrit:Si tu es sous-sollicité, as-tu envisagé de « compléter » ton emploi à temps partiel par des vacations en IUT, des khôlles de SII en prépa, etc. ?Mathais a écrit:Pourtant, je doute… J’ai peur… Changer de métier est difficile, surtout quand ça fait 4 ans que vous êtes sous sollicité et en roue libre… Quelque part, dans mon inconfort actuel, j’y trouve un certain confort. Je suis toujours payé le même prix, que je travaille ou non…
Tu prendrais moins de risques pour ta carrière, et tu pourrais plus facilement cesser ton activité d'enseignement si les conditions se dégradent trop.
Exactement. Des vacances en iut etc… serait une possibilité.
- mamieprofExpert spécialisé
J'ai passé le concours à plus de 50 ans après quasiment 25 ans en entreprise. Je suis contente car j'apprécie le contact avec les lycéens et mes collègues sont très sympas. Je ne suis pas très loin de chez moi dans une académie gigantesque. Si j'avais atteri à l'autre bout de la région ou dans un lycée trop dur je n'aurais pas continué l'expérience. Une amie qui a préparé comme moi avec le Cned s'est retrouvée en stage en Province loin de son mari et de ses enfants ce qui était totalement imprévisible pour un prof passant le concours à Versailles. Elle n'a pas poursuivi après un trimestre de stage. Côté finances, je gagne environ 2,5 fois moins en moyenne sans aucun avantage (13 ème mois, CE, heureusement la mutuelle de l'entreprise de mon mari est super. Des collègues avec de jeunes enfants touchent des primes assez élevées.
Je suis très heureuse de toutes les vacances que l'on a mais c'est une juste compensation aux soirées et week-ends de correction de copies. Tant qu'on n'est pas prof on n'imagine pas le temps de correction. Et la charge mentale est compliquée à gérer depuis la réforme. En spécialité de terminale on maltraite les élèves, on fait du gavage , on ne peut pas être absent, on se force à tenir un rythme de dingue pour un bac en Mars. C'est très décevant. Et on a de plus en plus d'administratif à gérer plus les heures supplémentaires imposées. Pas mal de collègues sont en détresse morale ou burn out carrément. Fais bien tes comptes et pense aussi au lieu d'exercice qui n'est pas librement choisi sauf en privé.
Tu n'as pas de possibilité d'évolution ailleurs ou bien quand ton boss changera ? Tes journées doivent être tristement longues...
Je suis très heureuse de toutes les vacances que l'on a mais c'est une juste compensation aux soirées et week-ends de correction de copies. Tant qu'on n'est pas prof on n'imagine pas le temps de correction. Et la charge mentale est compliquée à gérer depuis la réforme. En spécialité de terminale on maltraite les élèves, on fait du gavage , on ne peut pas être absent, on se force à tenir un rythme de dingue pour un bac en Mars. C'est très décevant. Et on a de plus en plus d'administratif à gérer plus les heures supplémentaires imposées. Pas mal de collègues sont en détresse morale ou burn out carrément. Fais bien tes comptes et pense aussi au lieu d'exercice qui n'est pas librement choisi sauf en privé.
Tu n'as pas de possibilité d'évolution ailleurs ou bien quand ton boss changera ? Tes journées doivent être tristement longues...
- KilmenyEmpereur
Attention au système des mutations... qui peut t'attribuer un poste n'importe où en France.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- MathaisNiveau 2
Non, car je suis en situation de handicap.Kilmeny a écrit:Attention au système des mutations... qui peut t'attribuer un poste n'importe où en France.
De ce fait, le recrutement est sécurisé.
- MathaisNiveau 2
Oui elles le sont…mamieprof a écrit:
Tes journées doivent être tristement longues...
- MathaisNiveau 2
Bonjour,Cochonou a écrit:@Mathais,
En tant qu'enseignant qui a toujours été enseignant, je pourrais écrire exactement la même chose que toi lorsque tu dis que tu es "quelque peu désorienté", que ton métier "n'a plus tellement de sens pour (toi)", que tu en as fait le tour et que tu n'a plus de perspective d'évolution.
Si ta situation est douloureuse à vivre et si le remplacement que tu as fait te laisse penser que le métier d'enseignant pourrait te plaire, alors pourquoi ne pas tenter ta chance et essayer une nouvelle carrière ? Changer fait souvent du bien. Cela dit, quand il faut payer les factures, un salaire confortable est quand même bien appréciable ! Je crois sincèrement que j'échangerais volontiers ma place pour un bullshit job mieux payé, car de toute façon j'ai de plus en plus l'impression de faire un bullshit job.
Prends le temps d'envisager tout ce qu'implique un emploi de fonctionnaire à l'Education nationale. Es-tu prêt à déménager par exemple ?
Je te souhaite bon courage dans ta réflexion.
Merci pour votre message.
- KilmenyEmpereur
Il n'empêche que s'il n'y a aucune place disponible à proximité, tu peux être au plus près mais loin quand même (une centaine de kms)...Mathais a écrit:Non, car je suis en situation de handicap.Kilmeny a écrit:Attention au système des mutations... qui peut t'attribuer un poste n'importe où en France.
De ce fait, le recrutement est sécurisé.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- MathaisNiveau 2
Ponocrates a écrit:
Professeur des écoles ce n'est pas la même chose qu'enseignant en lycée pro, néanmoins j'encourage toute personne qui pense à s'engager à se demander si elle aura encore l'énergie à 64 voire 67 ans pour "tenir" une classe et corriger des copies. Étant donné l'évolution du métier, l'inflation, l'absence de visibilité sur les mutations et l'avenir de la profession, j'aurais tendance à déconseiller le métier à un jeune. Pour un moins jeune, cela dépend du temps qu'il reste à travailler, de l'énergie et du besoin. Un ami fait, sur son temps libre, des formations à titre gratuit pour une fondation (qui à l'occasion, une autre fait de l'alphabétisation: ils sont tous les deux dans le privé et concilient le plaisir d'être utile avec un salaire deux fois plus élevé que le mien pour un travail qui, sans être passionnant, ne leur occasionne aucune souffrance particulière.
J'ai 37 ans, j'imagine que je suis encore "jeune"...
Pour ma part, mon métier en entreprise est passionnant, mais je suis en situation de handicap et j'ai été mis au placard à cause de cela.
C'est une injustice extrêmement difficile à supporter. Pourtant, j'aime ce que je fais, mais je n'ai presque plus d'activité ce qui me déprime, car à l'époque, je travaillais 48 heures par semaine, sans compter le temps passé à la maison à travailler le soir et la nuit. Pour ne récolter finalement que du mépris et de la charge supplémentaire...
Je suis aujourd'hui en temps partiel, car je n'ai pas assez de charge pour m'alimenter. Du coup, je suis en bore-out complet.
En dehors du travail, j'ai deux entreprises (photographe et fabricant d'instruments de musique), et je m'investis auprès de la SPA de ma commune ainsi qu'auprès des ESAT de ma région.
Mais ça ne suffit pas à redonner du sens à mon métier principal, celui qui me fait vivre et qui me faisait vibrer par le passé.
Si je devais enseigner au lycée, ça serait en tant que prof d'atelier, ce qui, d'après mes collègues, représente une charge de travail moins importante qu'un prof d'anglais ou francais (par exemple).
Pour ma part, je n'ai aucun élément de comparaison... Un collègue m'a dit qu'on avait beaucoup de temps de libre... J'ignore où est la vérité.
- MathaisNiveau 2
Kilmeny a écrit:Il n'empêche que s'il n'y a aucune place disponible à proximité, tu peux être au plus près mais loin quand même (une centaine de kms)...Mathais a écrit:Non, car je suis en situation de handicap.Kilmeny a écrit:Attention au système des mutations... qui peut t'attribuer un poste n'importe où en France.
De ce fait, le recrutement est sécurisé.
Un poste va se libérer cette année, et un autre l'année prochaine, donc j'ai l'opportunité à 1,5km de chez moi.
Le lycée a déjà parlé de moi à plusieurs reprises à l'inspecteur d'académie pour appuyer ma démarche.
De ce point de vue là, je ne suis pas inquiet, car le recrutement en tant que BOE permet d'être recruté en tant que stagiaire dans l'établissement de notre choix, sous réserve qu'un poste se libère (et aussi de respecter les critères imposés par l'académie).
- MathadorEmpereur
Cela dépend de ton fonctionnement. Si tu reprends tels quels les cours du manuel et tu parviens à minimiser le nombre d'évaluations, tu auras plus de temps libre que si tu refais des préparations minutées de toutes tes séances chaque année (je prends volontairement des cas extrêmes).Mathais a écrit:Pour ma part, je n'ai aucun élément de comparaison... Un collègue m'a dit qu'on avait beaucoup de temps de libre... J'ignore où est la vérité.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- celitianSage
Dans ton projet, c'est le Plp ou le capet ?Mathais a écrit:Kilmeny a écrit:Il n'empêche que s'il n'y a aucune place disponible à proximité, tu peux être au plus près mais loin quand même (une centaine de kms)...Mathais a écrit:Non, car je suis en situation de handicap.Kilmeny a écrit:Attention au système des mutations... qui peut t'attribuer un poste n'importe où en France.
De ce fait, le recrutement est sécurisé.
Un poste va se libérer cette année, et un autre l'année prochaine, donc j'ai l'opportunité à 1,5km de chez moi.
Le lycée a déjà parlé de moi à plusieurs reprises à l'inspecteur d'académie pour appuyer ma démarche.
De ce point de vue là, je ne suis pas inquiet, car le recrutement en tant que BOE permet d'être recruté en tant que stagiaire dans l'établissement de notre choix, sous réserve qu'un poste se libère (et aussi de respecter les critères imposés par l'académie).
Le Plp est peut-être plus risqué avec la volonté du gouvernement d'augmenter les stages et l'apprentissage, ce qui risque d'entraîner des suppressions d'heures de cours donc des postes en moins.
- Reine MargotDemi-dieu
Il faut savoir que :
- tu seras peu payé au regard de tes diplômes/compétences/années d'études et sûrement beaucoup moins que dans l'aéronautique
- tu seras au pire méprisé ("ah? tu dois avoir beaucoup de vacances?" "encore en grève?") , au mieux plaint ("ça doit être dur, mon pauvre")
- les rares avantages s'amenuisent (la liberté pédagogique et l'autonomie recherchées par beaucoup sont moins possibles à l'heure du "travail d'équipe" et du "projet d'établissement", et tes vacances seront passées à corriger des copies ou préparer des cours)
- les gouvernements successifs s'attachent à faire des économies (augmentation des effectifs de classes, suppression de certaines filières) et à casser le statut de fonctionnaire (les enseignants étant les plus nombreux et jusqu'il y a peu, parmi les plus combatifs). Il est question de nous faire faire des heures supplémentaires (en plus de celles qu'on fait déjà) et autres joyeusetés comme surveiller la cour ou la cantine.
- les tâches administratives s'accumulent (pronote, réunions diverses pour tout et n'importe quoi) et le sens du métier, enseigner, justement se perd.
Si tu n'es pas effrayé par cela et que tu as une vocation en béton, tente. Certains du privé l'ont fait et ne regrettent pas, mais il ne faut pas être attaché au salaire ni aux conditions de travail.
POur finir en musique:
- tu seras peu payé au regard de tes diplômes/compétences/années d'études et sûrement beaucoup moins que dans l'aéronautique
- tu seras au pire méprisé ("ah? tu dois avoir beaucoup de vacances?" "encore en grève?") , au mieux plaint ("ça doit être dur, mon pauvre")
- les rares avantages s'amenuisent (la liberté pédagogique et l'autonomie recherchées par beaucoup sont moins possibles à l'heure du "travail d'équipe" et du "projet d'établissement", et tes vacances seront passées à corriger des copies ou préparer des cours)
- les gouvernements successifs s'attachent à faire des économies (augmentation des effectifs de classes, suppression de certaines filières) et à casser le statut de fonctionnaire (les enseignants étant les plus nombreux et jusqu'il y a peu, parmi les plus combatifs). Il est question de nous faire faire des heures supplémentaires (en plus de celles qu'on fait déjà) et autres joyeusetés comme surveiller la cour ou la cantine.
- les tâches administratives s'accumulent (pronote, réunions diverses pour tout et n'importe quoi) et le sens du métier, enseigner, justement se perd.
Si tu n'es pas effrayé par cela et que tu as une vocation en béton, tente. Certains du privé l'ont fait et ne regrettent pas, mais il ne faut pas être attaché au salaire ni aux conditions de travail.
POur finir en musique:
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MathaisNiveau 2
celitian a écrit:
Dans ton projet, c'est le Plp ou le capet ?
Le Plp est peut-être plus risqué avec la volonté du gouvernement d'augmenter les stages et l'apprentissage, ce qui risque d'entraîner des suppressions d'heures de cours donc des postes en moins.
Ce doit être le CAPLP.
Avec cette volonté du gouvernement, quel serait l’impact ?
Vous avez parlé de la suppression des heures de cours et donc des postes en moins.
Est-ce que cela aurait aussi un impact sur le salaire ?
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