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Jacq
Guide spirituel

Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Jacq 27/11/2022, 00:13
Proflambdada a écrit:Me concernant, j'ai eu hier une demande de rendez-vous avec un parent qui voudrait comprendre pourquoi son fils est en conflit avec un de ses camarades.... J'ai beau être PP, je ne suis pas Dieu... Enfin, je vais me renseigner auprès des élèves cités et faire un point en suivant avec la maman... Mais plus ça va, plus les parents pensent que le PP est vraiment l'institutrice de leur enfant.
Par contre, un rendez-vous pour "faire le point" ne me semble pas aberrant (bon ceci dit, encore heureux que "tous" les parents n'ont pas la même idée, car sinon, ce ne serait plus un rendez vous par semaine que j'aurais mais quatre... Il va vraiment falloir songer à augmenter la prime PP...).

trompettemarine a écrit:Ce n'est pas au CPE de régler cela ?

Dadoo33 a écrit:Effectivement, c’est le boulot du cpe. Transfère-lui le message.

Non, il faut le faire à plusieurs et se concerter, clairement. Prof "simple", si cela concerne nos heures de cours, on en parle au CPE, on voit, si cela dépasse cela revient nos heures de cours cela revient à l'équipe éducative "dont" le CPE (n'oublions pas qu'il n'est pas notre supérieur ni en hiérarchie ni en charge). C'est un collègue dans l'équipe éducative et un élément de lien mais il n'est pas le responsable de la discipline dans la classe, nous le sommes tous.  Par contre il ne doit pas être en dehors de ce boulot non plus (ce qui est le cas du mien qui n'en rame pas une et rame bien ailleurs que dans son bureau puisque l'on ne l'y trouve jamais).

La remarque sur l'institutrice, même si on peut la comprendre, est peut-être plus réductrice (pour ne pas dire plus) que le verbe "solliciter" dont nous parlions plus haut. Comme quoi...


nath65 a écrit:J'ai une petite question mais avant, "je ne travaille pas pour la mère"... Euh Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 3795679266 si, indirectement : nous sommes fonctionnaires donc nous travaillons pour l'Etat qui nous payent (certes pas à la hauteur de nos mérites) avec l'argent des citoyens donc de cette mère... Ou est-ce que je n'interprète pas correctement ce qu'est la fonction publique ? Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 2314601941

ma question : je sens un "coup douteux" qui se prépare en parlant de réunion parents/profs mais en collège. La direction de cette année pilote à vue (et nous sommes en permanence dans le brouilllard Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 1665347707 Rolling Eyes ) : Petit mail où on nous annonce une réunion parents/profs le 13 décembre donc juste après les conseils de classe, ce qui est ridicule. Puis 2e mail où cela ne concernerait que les PP qui doivent comme l'an dernier remettre en main propre les bulletins à tous les parents de leur classe. Si c'est comme l'an dernier, on va avoir un 3e mail nous demandant ensuite de nous inscrire pour aider les PP dans cette mission. 
Je ne veux plus être PP depuis 4 ans environ (devant l'accroissement des boulots annexes qu'on nous donnait et pour des raisons de santé) et, bien sûr, je touche comme nous tous l'ISOE mais pas la prime de PP. J'ai refusé l'an dernier et j'ai même eu une prise de bec avec une collègue qui s'appuyait sur l'ISOE. J'avoue être montée dans les tours en lui demandant si elle avait vu une augmentation de cette prime pour cette nouvelle lubie de remise des bulletins, car pour ma part non, et j'ai refusé de faire cette remise de bulletins "nouvelle mode" mais l'an dernier nous avions vu les parents en réunion autour des vacances d'automne, pas cette année. 
Donc suis-je dans les clous en refusant de faire le boulot de PP mais cette année sans avoir eu une réunion parents/profs "normale" ?


Au contraire, vous faites les réunions P-P après les conseils, au moins le PP a le bilan complet. Vous êtes donc en trimestres.  Je suis en semestres, c'est comme cela en LP (sauf pour les 3e) et je vais devoir faire la rencontre P-P un mois et 1/2 avant le conseil et pour la classe dont je suis PP avec seulement 8 semaines de cours.  Franchement j'aurais plus de  billes après le conseil de classe même si nous discutons avec les collègues, évidemment. Mais je n'ai pas trace écrite.

Baldred a écrit:
Proflambdada a écrit:Me concernant, j'ai eu hier une demande de rendez-vous avec un parent qui voudrait comprendre pourquoi son fils est en conflit avec un de ses camarades.... J'ai beau être PP, je ne suis pas Dieu... Enfin, je vais me renseigner auprès des élèves cités et faire un point en suivant avec la maman... Mais plus ça va, plus les parents pensent que le PP est vraiment l'institutrice de leur enfant.
Par contre, un rendez-vous pour "faire le point" ne me semble pas aberrant (bon ceci dit, encore heureux que "tous" les parents n'ont pas la même idée, car sinon, ce ne serait plus un rendez vous par semaine que j'aurais mais quatre... Il va vraiment falloir songer à augmenter la prime PP...).

Ce n'est pas nécessairement le cas dans l'exemple que tu donnes mais il y a néanmoins la "nouvelle" donne du harcèlement. La sensibilisation nécessaire à ce phénomène que l'EN gérait jusque là plutôt mal devrait logiquement mettre au jour plus de cas. Un certain nombre d'affaires tragiques récentes de suicides d'élèves harcelés pointent la responsabilité de l'institution et donc la nôtre. D'où l'urgence de mettre en place dans les établissementts des référents formés.
Il ne s'agit pas d'être Dieu, le CPE ou l'institutrice mais de jouer un rôle dans la détection et le suivi des situations de harcèlement. Le PP est évidemment aux premières loges, mais les autres profs ou n'importe quel adulte du collège ne peuvent pas dire que cela ne fait pas partie de leur responsabilité sous prétexte que cela ne relève pas de leur fonction première, pour nous enseigner.
Raison pour laquelle il vaut mieux recevoir le parent pour s'assurer que le cas ne relève pas du harcèlement et qu'on ne passe pas à côté de quelque chose. Je souligne que ce rôle de sentinelle ne nous conduit pas, sauf formation adaptée, à traiter seul le problème, mais à s'assurer qu'il est repéré et traité.
J'ai eu comme parent d'élève à signaler un cas grave de harcèlement en 6e dont toute la classe avait connaissance mais qui était passé sous le radar des profs et de la vie scolaire.

 Très difficile, j'ai eu des cas durant mes deux dernières années, c'était la première fois en 20 années. Déceler le harcèlement c'est dur. Le prouver, encore plus dur parfois (le cas, nous y sommes arrivés l'année dernière alors que les parents en parlaient l'année d'avant encore, difficile). Ce sont les parents qui ont alerté, avec des RDV (je les avais oublié dans mon message plus haut). Nous n'avions guère vu cela venir, donc on ne dérive pas trop du sujet initial.

 On ne peut pas être Dieu, il faut vraiment être en collectif. Je suis content d'être sorti de cette situation (il y a maintenant une année) où en tant que PP, CPE (inactif une fois de plus, pour le mien) et CDE, on naviguait dans l'incertitude. Cela a été vraiment chaud.
Taillevent
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Taillevent 27/11/2022, 08:05
Caspar a écrit:
Zenxya a écrit:
Jacq a écrit:
Par contre "apprenant", là c'est important (et même si ce n'est pas dans votre statut, le terme est entré dans l'EN). 
Le terme d'apprenant est apparu depuis des années mais la curiosité et l'alarme n'ont pas dues êtres sollicitées à ce moment. C'est dommage, nous avons sollicité les collègues pour qu'ils réagissent, en vain, et ils ne se rendent compte du désastre que maintenant.


C'est hors sujet mais à propos des apprenants, avec l'humour suisse :
apprenant :

Est-ce que le terme ne viendrait pas plutôt de l'anglais "learner" qui permet de désigner toute personne qui apprend, qu'elle soit élève dans le système scolaire ou pas ?

Dans le cas de la Suisse, c'est bien, comme très souvent, un calque très maladroit de l'allemand, dans un sens absolument identique à l'anglais (dont ça pourrait bien venir au départ). La langue officielle en Suisse est truffée d'échanges maladroits entre les trois langues officielles.
Dans le cas d'"apprenant", comme je le disais dans le fil qui y avait été consacré, je n'ai jamais entendu personne (hors haute administration ou haute école pédagogique (et encore !)) s'en servir sérieusement. Par contre, sauf erreur, c'est plus courant en allemand, d'où sa présence sur le site mentionné qui est une aide à la traduction des services de la Confédération.


Dernière édition par Taillevent le 4/12/2022, 10:14, édité 1 fois
Prezbo
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Prezbo 27/11/2022, 08:10
Taillevent a écrit:
Caspar a écrit:
Zenxya a écrit:
Jacq a écrit:
Par contre "apprenant", là c'est important (et même si ce n'est pas dans votre statut, le terme est entré dans l'EN). 
Le terme d'apprenant est apparu depuis des années mais la curiosité et l'alarme n'ont pas dues êtres sollicitées à ce moment. C'est dommage, nous avons sollicité les collègues pour qu'ils réagissent, en vain, et ils ne se rendent compte du désastre que maintenant.


C'est hors sujet mais à propos des apprenants, avec l'humour suisse :
apprenant :

Est-ce que le terme ne viendrait pas plutôt de l'anglais "learner" qui permet de désigner toute personne qui apprend, qu'elle soit élève dans le système scolaire ou pas ?

Dans le cas de la Suisse, c'est bien, comme très souvent, un calque très maladroit de l'allemand, dans un sens absolument identique à l'anglais (dont ça pourrait bien venir au départ). La langue officielle en Suisse est truffée d'échanges maladroit entre les trois langues officielles.
Dans le cas d'"apprenant", comme je le disais dans le fil qui y avait été consacré, je n'ai jamais entendu personne (hors haute administration ou haute école pédagogique (et encore !)) s'en servir sérieusement. Par contre, sauf erreur, c'est plus courant en allemand, d'où sa présence sur le site mentionné qui est une aide à la traduction des services de la Confédération.


Je vais encore un peu plus loin dans le HS : il me semble qu'il y a quatre langues officielles en Suisse.
Taillevent
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Taillevent 27/11/2022, 08:27
Prezbo a écrit:
Taillevent a écrit:
Caspar a écrit:
Zenxya a écrit:

C'est hors sujet mais à propos des apprenants, avec l'humour suisse :
apprenant :

Est-ce que le terme ne viendrait pas plutôt de l'anglais "learner" qui permet de désigner toute personne qui apprend, qu'elle soit élève dans le système scolaire ou pas ?

Dans le cas de la Suisse, c'est bien, comme très souvent, un calque très maladroit de l'allemand, dans un sens absolument identique à l'anglais (dont ça pourrait bien venir au départ). La langue officielle en Suisse est truffée d'échanges maladroit entre les trois langues officielles.
Dans le cas d'"apprenant", comme je le disais dans le fil qui y avait été consacré, je n'ai jamais entendu personne (hors haute administration ou haute école pédagogique (et encore !)) s'en servir sérieusement. Par contre, sauf erreur, c'est plus courant en allemand, d'où sa présence sur le site mentionné qui est une aide à la traduction des services de la Confédération.


Je vais encore un peu plus loin dans le HS : il me semble qu'il y a quatre langues officielles en Suisse.
Il y a quatre langues nationales mais seulement trois langues officielles. (Donc l'État n'a pas a tout fournir (services, documents) dans la quatrième (le romanche).)
Kilmeny
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par Kilmeny 27/11/2022, 10:15
La mère se bat peut-être pour faire travailler l'élève à la maison et veut des conseils.

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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
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Mathoune
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Mathoune 27/11/2022, 10:42
Plutôt qu’ »apprenant », pourquoi pas « élève » ? En tous cas si on veut réserver « étudiant » au supérieur.
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Caspar 27/11/2022, 10:46
Mathoune a écrit:Plutôt qu’ »apprenant », pourquoi pas « élève » ? En tous cas si on veut réserver « étudiant » au supérieur.

Comme je le disais plus haut, "apprenant" peut être utile dans certains contextes (par exemple un article sur l'apprentissage d'une langue étrangère qui peut concerner des élèves, des étudiants, des salariés en formation continue etc donc oas seulement dans un cadre strictement scolaire. De toute façon qui utilise le mot "apprenant" au quotidien ?)

Pour en revenir au sujet, ça ne me dérange pas de rencontrer un parent par-ci par-là mais si tous s'y mettaient ce ne serait pas possible).
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Taillevent 27/11/2022, 11:05
Caspar a écrit:
Mathoune a écrit:Plutôt qu’ »apprenant », pourquoi pas « élève » ? En tous cas si on veut réserver « étudiant » au supérieur.

Comme je le disais plus haut, "apprenant" peut être utile dans certains contextes (par exemple un article sur l'apprentissage d'une langue étrangère qui peut concerner des élèves, des étudiants, des salariés en formation continue etc donc oas seulement dans un cadre strictement scolaire. De toute façon qui utilise le mot "apprenant" au quotidien ?)
C'est tout à fait ça : l'enseignement, ça n'est pas juste l'école et le supérieur, et parfois le besoin existe de parler d'autres contextes ou même de regrouper plusieurs d'entre-eux. Sauf erreur, en Suisse alémanique, le terme avait aussi été tenté pour intégrer les apprentis (très nombreux ici) dans le propos.
zigmag17
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par zigmag17 27/11/2022, 11:05
En LP on est saturé du mot " apprenant " depuis un peu moins d'une décennie, mis à toutes les sauces, entendu dans toutes les réunions, évoqué dans des messages officiels.
Il s'agit sans doute de mieux nous faire avaler les couleuvres sémantiques glissant subtilement de l'"apprenant" à l'"apprenti" pour nous faire accroire que tout élève étant par son statut en situation d'apprentissage
intellectuel , il peut tout aussi bien se retrouver sans problème en situation d'apprentissage avec un patron ; de là découle la destruction du LP, avec l'idee que ce n'est pas une destruction mais une revitalisation du secteur professionnel.
Novlangue et application de la novlangue.
Si l'on vous parle d'"apprenants" au collège, méfiez-vous: c'est que la réforme en marche compte y faire intervenir le monde de l'entreprise dès la 5e, pour y chercher un vivier de futurs apprentis corvéables à merci.
Jacq
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Jacq 27/11/2022, 12:11
Taillevent a écrit:
Caspar a écrit:
Mathoune a écrit:Plutôt qu’ »apprenant », pourquoi pas « élève » ? En tous cas si on veut réserver « étudiant » au supérieur.

Comme je le disais plus haut, "apprenant" peut être utile dans certains contextes (par exemple un article sur l'apprentissage d'une langue étrangère qui peut concerner des élèves, des étudiants, des salariés en formation continue etc donc oas seulement dans un cadre strictement scolaire. De toute façon qui utilise le mot "apprenant" au quotidien ?)
C'est tout à fait ça : l'enseignement, ça n'est pas juste l'école et le supérieur, et parfois le besoin existe de parler d'autres contextes ou même de regrouper plusieurs d'entre-eux. Sauf erreur, en Suisse alémanique, le terme avait aussi été tenté pour intégrer les apprentis (très nombreux ici) dans le propos.

zigmag17 a écrit:En LP on est saturé du mot " apprenant " depuis un peu moins d'une décennie, mis à toutes les sauces, entendu dans toutes les réunions, évoqué dans des messages officiels.
Il s'agit sans doute de mieux nous faire avaler les couleuvres sémantiques glissant subtilement de l'"apprenant" à l'"apprenti" pour nous faire accroire que tout élève étant par son statut en situation d'apprentissage  
intellectuel , il peut tout aussi bien se retrouver sans problème en situation d'apprentissage avec un patron ; de là découle la destruction du LP, avec l'idee que ce n'est pas une destruction mais une revitalisation du secteur professionnel.
Novlangue et application de la novlangue.
Si l'on vous parle d'"apprenants" au collège, méfiez-vous: c'est que la réforme en marche compte y faire intervenir le monde de l'entreprise dès la 5e, pour y chercher un vivier de futurs apprentis corvéables à merci.


Nous sortons totalement du sujet (mais je vais y revenir à la fin), mais les termes de la novlangue ne sont pas innocents.
On ne parle plus d'enseignement professionnel (impliquant le lycée professionnel) mais de voie professionnelle, préparant la disparition de l'enseignement professionnel (et des lycées professionnels, qui ne sont plus mentionnés, on prépare l'oubli, un ministre parle encore, en direct, de l'apprentissage, jamais du LP, l'oubli total est préparé) dont l'existence individuelle est menacée et la destruction programmée. 
Nous n'avons plus parlé de BEP mais de certification intermédiaire (j'ai toujours refusé cette qualification, employant toujours BEP) pour finalement supprimer le BEP sans aucune contestation. On pouvait le supprimer puisque dans les esprit il l'avait déjà été par cette "certification intermédiaire" qui ne signifiait rien pour personne. Cette modification s'effectue sur des années (la certification intermédiaire est arrivée sous Blanquer 1, à savoir sous Sarkozy et la suppression effective sous Blanquer 2, sous Macron 1).

En LP toujours on a d'abord installé la "co-animation", expression qui a crée un tollé général. "Nous ne sommes pas des animateurs !" Très bien, ils ont changé le mot "animation" par "intervention" et c'est passé comme une lettre à la poste. Changeons les mots, changeons la réalité (je vais faire rire, ou pas, Serge, qui comprendra : Gustave Le Bon, Orwell et je ne cite pas le troisième....).

Le terme "apprenants" a remplacé le terme "élèves" dans le statut des PLP (je ne sais pas pour les certifiés classiques et pour les agrégés) car "élève" veut dire 'élève en formation initiale" alors que le terme "apprenant" prend en compte toute les situations, les alternants, les apprentis, les reconversions, l'initial et le pas initial. Ce qui veut dire que l'on peut nous imposer des "non-initiaux"  dans nos classe (LP, BTS, attention !). Vos heures de cours classiques sont supprimées, mais vous pouvez avoir des heures devant des "apprenants". 

Un "apprenant" n'a pas le rythme scolaire puisqu'il peut être alternant (et je vais tenter de revenir sur le sujet d'origine), ce qui veut dire que son suivi peut être/doit être (eh oui) y compris durant les vacances. "Les vacances !!!!" allez-vous me dire...

Ah oui, mais "vacances" ce n'est qu'une interruption, une absence d'élèves (et pas d'apprenants), cela ne veut pas dire que vous êtes en congés. Comme l'a indiqué un inspecteur à une collègue à qui ont imposait des "apprenants" en alternance, "vous êtes comme tous les salariés, vous avez cinq semaines de congés, le reste ce ne sont que des vacances". Message clair : en dehors de vos cinq semaines de congés vous n'êtes pas en congés.

Vous pensez donc que le débat à propos de recevoir un parent d'élève ou d'apprenant en dehors des horaires officiels des rencontre P-P, c'est que dalle !
En dehors de vos 18 heures (plus 2 heures, merci Blanquer) vous n'êtes pas au repos, vous êtes cadres et au travail !
Mélusine2
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Mélusine2 27/11/2022, 12:56
zigmag17 a écrit:
Edit: "pas de hiérarchie entre les professeurs et les parents" dis-tu. Néanmoins dans le cas de certains établissements où les parents sont considérés comme des larbins par des parents ( ça existe), il se peut que les formulations de demandes de rv faites  par des parents sonnent comme des ordres donnés aux professeurs, et que cela soit la goutte d'eau qui fasse déborder de base ( totale spéculation, interprétation totalement subjective!)

C'est vrai, bien sûr, mais il me semble que c'est une raison de plus pour ne pas prendre la mouche quand la demande est polie, manifestement déférente, et pour ne pas exiger non plus une déférence excessive (les parents ne sont certes aucunement nos employeurs, mais ils ne sont pas nos obligés non plus). Je n'ai pas beaucoup de scrupules à renvoyer dans les cordes quiconque me parle "mal", mais il faut nous préserver de la parano autant qu'on le peut : quelqu'un qui nous demande quelque chose ne nous veut pas forcément de mal (ce qui n'est pas du tout ce que tu écris, Zigmag : je réagis à l'ensemble en même temps). Il ne faudrait pas s'aliéner de possibles alliés Smile

lene75 a écrit:L'exemple de "merci de" montre bien le problème. Si vous regardez la définition de "merci" ou pire "remercier", ça ne vous dira pas que cette formulation est très désagréable.

De même que des formulations du type : "Je vous demande de m'accorder un RV". Si vous regardez la définition de "demander", ça ne vous dira rien de ce type d'usage. Demander (vraiment) un RV et écrire ce genre de phrase n'ont rien à voir. Et paradoxalement, plus on y ajoute de formules de politesse, plus la phrase peut devenir désagréable : "Je vous ai déjà sollicité (😉) à plusieurs reprises en vain. Je vous demande donc maintenant de bien vouloir m'accorder un RV". Ici le "de bien vouloir", qui rend d'habitude une demande plus polie (ex : je vous prie de bien vouloir m'excuser), la rend encore plus injonctive.

Mais encore une fois, peu importe ici : il suffit de savoir que la plupart des parents qui écrivent "merci de bien vouloir m'accorder un RV" croient être non pas moins mais plus polis qu'à l'habitude.

Oui, voilà : "merci de bien vouloir m'accorder", ou "je sollicite (et pas de votre haute bienveillance)", c'est très poli, si, si. Aucune raison de mal le prendre : comment le parent devrait-il demander ce RV, sinon ? A la Candide ? Faut-il lécher le sol, se prosterner les mains sur le fondement ? On ne fait pas la bise aux parents, mais un peu de simplicité ne nuit pas Smile
Dans l'hypothèse que tu évoques, les "à plusieurs reprises en vain" et "maintenant" m'inciteraient plutôt à me demander à quel moment j'ai, moi, été incorrecte avec quelqu'un qui ne le mérite pas nécessairement. Rasoir ou pas, dans ce cas, il est grand temps de bien vouloir accorder enfin ce RV, quitte à se faire accompagner si ça sent le conflit.


Pour ce qui concerne le FINSAERSIVAG : je peux venir avec ?
Taillevent a écrit:
C'est simple : il y a d'abord une initiation (qui implique un poulpe, des chants mongols et une photo de Raymond Barre) dans le sous-sol d'une pizzeria pour accéder au premier degré (sur 687), il faut maîtriser les 39 poignées de mains secrètes et payer une adhésion via une crypto-monnaire burundaise, dont le logiciel fonctionne uniquement sur Windows 3.11. Je ne comprends pas pourquoi on n'a pas plus d'adhérents.

le poulpisme:
Mathador
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Mathador 27/11/2022, 13:19
Jacq a écrit:Ah oui, mais "vacances" ce n'est qu'une interruption, une absence d'élèves (et pas d'apprenants), cela ne veut pas dire que vous êtes en congés. Comme l'a indiqué un inspecteur à une collègue à qui ont imposait des "apprenants" en alternance, "vous êtes comme tous les salariés, vous avez cinq semaines de congés, le reste ce ne sont que des vacances". Message clair : en dehors de vos cinq semaines de congés vous n'êtes pas en congés.
Cet inspecteur feint manifestement d'ignorer les dispositifs d'ARTT qui existent depuis 20 ans dans le reste de la fonction publique.
Les CPE ont ainsi un service sur 39 semaines (et non 47) avec un module horaire de 39h.
Dans mon ministère les agents au forfait jours ont 25 jours de congés annuels, 19 jours d'ARTT et, le cas échéant, 2 jours de fractionnement soit environ 9 semaines de congés.

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Fires of Pompeii
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par Fires of Pompeii 27/11/2022, 13:26
D’accord, si on n’est pas en congés alors je demande à rattraper toute la partie de mon congé maternité qui va tomber sur les vacances.

_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
Jacq
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par Jacq 27/11/2022, 13:43
Mathador a écrit:
Jacq a écrit:Ah oui, mais "vacances" ce n'est qu'une interruption, une absence d'élèves (et pas d'apprenants), cela ne veut pas dire que vous êtes en congés. Comme l'a indiqué un inspecteur à une collègue à qui ont imposait des "apprenants" en alternance, "vous êtes comme tous les salariés, vous avez cinq semaines de congés, le reste ce ne sont que des vacances". Message clair : en dehors de vos cinq semaines de congés vous n'êtes pas en congés.
Cet inspecteur feint manifestement d'ignorer les dispositifs d'ARTT qui existent depuis 20 ans dans le reste de la fonction publique.
Les CPE ont ainsi un service sur 39 semaines (et non 47) avec un module horaire de 39h.
Dans mon ministère les agents au forfait jours ont 25 jours de congés annuels, 19 jours d'ARTT et, le cas échéant, 2 jours de fractionnement soit environ 9 semaines de congés.

L'inspecteur en question parle des enseignants qui devraient des visites de stages durant les "vacances".
J'ai des collègues qui se trouvent déjà dans cette situation, suivis de stages, durant les "vacances".
Serpent de mer depuis des années dans ma région (je ne sais pas si c'est le cas dans les autres), le retour aux 35h hebdo pour un allongement du temps de travail sur l'année (semaines et donc vacances réduites).
Il y a une pression pour ouvrir les établissements durant les "vacances" pour des "apprenants" en alternance qui, pour reprendre ton exemple, ne sont pas de la responsabilité de la Vie scolaire, CPE et  Assistants d’Éducation.  Pas besoin de CPE, selon eux, ministère comme régions. 

Oui, nous en sommes là et pas seulement à savoir si l'on doit recevoir un parent en dehors de nos horaires. Attention, collègues de BTS, ça va arriver. Pour l'instant ce qui bloque ce sont les horaires région et les horaires de nos chefs ( le mien semble plutôt contre, mais il faut se méfier), la cantine, la sécurité etc.
Prezbo
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par Prezbo 27/11/2022, 14:04
Taillevent a écrit:
Prezbo a écrit:
Je vais encore un peu plus loin dans le HS : il me semble qu'il y a quatre langues officielles en Suisse.
Il y a quatre langues nationales mais seulement trois langues officielles. (Donc l'État n'a pas a tout fournir (services, documents) dans la quatrième (le romanche).)

Ah, j'ignorais la nuance. C'est subtil.
Taillevent
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Taillevent 27/11/2022, 14:08
C'est un des pièges classiques d'un test sur les institutions.
Lisak40
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Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Lisak40 27/11/2022, 14:58
Jacq a écrit:
Mathador a écrit:
Jacq a écrit:Ah oui, mais "vacances" ce n'est qu'une interruption, une absence d'élèves (et pas d'apprenants), cela ne veut pas dire que vous êtes en congés. Comme l'a indiqué un inspecteur à une collègue à qui ont imposait des "apprenants" en alternance, "vous êtes comme tous les salariés, vous avez cinq semaines de congés, le reste ce ne sont que des vacances". Message clair : en dehors de vos cinq semaines de congés vous n'êtes pas en congés.
Cet inspecteur feint manifestement d'ignorer les dispositifs d'ARTT qui existent depuis 20 ans dans le reste de la fonction publique.
Les CPE ont ainsi un service sur 39 semaines (et non 47) avec un module horaire de 39h.
Dans mon ministère les agents au forfait jours ont 25 jours de congés annuels, 19 jours d'ARTT et, le cas échéant, 2 jours de fractionnement soit environ 9 semaines de congés.

L'inspecteur en question parle des enseignants qui devraient des visites de stages durant les "vacances".
J'ai des collègues qui se trouvent déjà dans cette situation, suivis de stages, durant les "vacances".
Serpent de mer depuis des années dans ma région (je ne sais pas si c'est le cas dans les autres), le retour aux 35h hebdo pour un allongement du temps de travail sur l'année (semaines et donc vacances réduites).
Il y a une pression pour ouvrir les établissements durant les "vacances" pour des "apprenants" en alternance qui, pour reprendre ton exemple, ne sont pas de la responsabilité de la Vie scolaire, CPE et  Assistants d’Éducation.  Pas besoin de CPE, selon eux, ministère comme régions. 

Oui, nous en sommes là et pas seulement à savoir si l'on doit recevoir un parent en dehors de nos horaires. Attention, collègues de BTS, ça va arriver. Pour l'instant ce qui bloque ce sont les horaires région et les horaires de nos chefs ( le mien semble plutôt contre, mais il faut se méfier), la cantine, la sécurité etc.

C'est une idée intéressante que tout cela... Ainsi donc les profs auront 5 semaines de vacances annuelles et aucune RTT, semaines de vacances qu'ils ne pourront évidemment pas choisir (on considérera d'office que ce sont celles d'été) et feront 35h par semaine dans leur établissement, sans pouvoir y travailler en fait puisque les établissements ne sont pas équipés pour, et donc avec quand même du travail à rapporter chez soi. Et aucune possibilité de prendre un jour, un après-midi off pour entre autres aller se soigner, ou aller à des RDV administratifs... Et tout ça toujours pour le salaire d'un employé qui ne rapporte pas de travail chez lui, qui a des RTT, et quelques autres avantages. Mais quelle idée fantastique que tout cela !! Franchement, on leur a fait quoi à nos politiciens : parmi les très anciens ici, vous leur avez tous collé des coups de règles sur les doigts, voire des fessées culnu avec lanières en cuir, cannes et autre "straps" chers à l'école britannique jusqu'à il y a finalement assez peu, ou quoi ? Et si ce n'est vous, c'est donc vos parents, hein parce que je ne comprend vraiment pas pourquoi ils ont une telle soif de nous faire du mal...


Dernière édition par Lisak40 le 27/11/2022, 15:03, édité 1 fois
Jacq
Jacq
Guide spirituel

Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Jacq 27/11/2022, 15:00
Ben oui  !
Ça ne les gène pas !
Proflambdada
Proflambdada
Habitué du forum

Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Proflambdada 27/11/2022, 19:10
Baldred a écrit:
Proflambdada a écrit:Me concernant, j'ai eu hier une demande de rendez-vous avec un parent qui voudrait comprendre pourquoi son fils est en conflit avec un de ses camarades.... J'ai beau être PP, je ne suis pas Dieu... Enfin, je vais me renseigner auprès des élèves cités et faire un point en suivant avec la maman... Mais plus ça va, plus les parents pensent que le PP est vraiment l'institutrice de leur enfant.
Par contre, un rendez-vous pour "faire le point" ne me semble pas aberrant (bon ceci dit, encore heureux que "tous" les parents n'ont pas la même idée, car sinon, ce ne serait plus un rendez vous par semaine que j'aurais mais quatre... Il va vraiment falloir songer à augmenter la prime PP...).

Ce n'est pas nécessairement le cas dans l'exemple que tu donnes mais il y a néanmoins la "nouvelle" donne du harcèlement. La sensibilisation nécessaire à ce phénomène que l'EN gérait jusque là plutôt mal devrait logiquement mettre au jour plus de cas. Un certain nombre d'affaires tragiques récentes de suicides d'élèves harcelés pointent la responsabilité de l'institution et donc la nôtre. D'où l'urgence de mettre en place dans les établissementts des référents formés.
Il ne s'agit pas d'être Dieu, le CPE ou l'institutrice mais de jouer un rôle dans la détection et le suivi des situations de harcèlement. Le PP est évidemment aux premières loges, mais les autres profs ou n'importe quel adulte du collège ne peuvent pas dire que cela ne fait pas partie de leur responsabilité sous prétexte que cela ne relève pas de leur fonction première, pour nous enseigner.
Raison pour laquelle il vaut mieux recevoir le parent pour s'assurer que le cas ne relève pas du harcèlement et qu'on ne passe pas à côté de quelque chose. Je souligne que ce rôle de sentinelle ne nous conduit pas, sauf formation adaptée, à traiter seul le problème, mais à s'assurer qu'il est repéré et traité.
J'ai eu comme parent d'élève à signaler un cas grave de harcèlement en 6e dont toute la classe avait connaissance mais qui était passé sous le radar des profs et de la vie scolaire.
Tout le problème est là...
Bien sûr, il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas un enfant harcelé et que cela nous échappe.
Le souci est que maintenant, "tout" est harcèlement. On a un référent "relations entre élèves" désormais (harcèlement si tu préfères..) et c'est bien. Mais le mot harcèlement est tellement mal utilisée aujourd'hui qu'à la moindre chamaillerie, on crie harcèlement (enfin on craint ce harcèlement). Je suis de près ma classe et concernant l'enfant dont la mère veut me rencontrer, point de harcèlement. Surtout que l'autre élève qui l'embête est lui plus ou moins "harcelé", enfin c'est ce qui est ressorti des entretiens avec le référent.
Alors on sensibilise les élèves, en vie de de classe, on leur fait réaliser qu'on peut être aussi être "complice" d'un harceleur si on rit des méchancetés de celui-ci sans même participer et si on laisse un camarade s'enfoncer dans son isolement et souffrance en ne disant rien... Qu'on ne peut tout ire sur les réseaux, que ce qui est écrit reste etc...Qu'il faut parfois aller parler à un adulte de tout cela.
Je suis pour tout ça...
Mais l'effet pervers est net : ils (et beaucoup de parents) ne font plus la différence entre harcèlement et disputes.
Baldred
Baldred
Sage

Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Baldred 27/11/2022, 20:44
Proflambdada a écrit:
Baldred a écrit:
Proflambdada a écrit:Me concernant, j'ai eu hier une demande de rendez-vous avec un parent qui voudrait comprendre pourquoi son fils est en conflit avec un de ses camarades.... J'ai beau être PP, je ne suis pas Dieu... Enfin, je vais me renseigner auprès des élèves cités et faire un point en suivant avec la maman... Mais plus ça va, plus les parents pensent que le PP est vraiment l'institutrice de leur enfant.
Par contre, un rendez-vous pour "faire le point" ne me semble pas aberrant (bon ceci dit, encore heureux que "tous" les parents n'ont pas la même idée, car sinon, ce ne serait plus un rendez vous par semaine que j'aurais mais quatre... Il va vraiment falloir songer à augmenter la prime PP...).

Ce n'est pas nécessairement le cas dans l'exemple que tu donnes mais il y a néanmoins la "nouvelle" donne du harcèlement. La sensibilisation nécessaire à ce phénomène que l'EN gérait jusque là plutôt mal devrait logiquement mettre au jour plus de cas. Un certain nombre d'affaires tragiques récentes de suicides d'élèves harcelés pointent la responsabilité de l'institution et donc la nôtre. D'où l'urgence de mettre en place dans les établissementts des référents formés.
Il ne s'agit pas d'être Dieu, le CPE ou l'institutrice mais de jouer un rôle dans la détection et le suivi des situations de harcèlement. Le PP est évidemment aux premières loges, mais les autres profs ou n'importe quel adulte du collège ne peuvent pas dire que cela ne fait pas partie de leur responsabilité sous prétexte que cela ne relève pas de leur fonction première, pour nous enseigner.
Raison pour laquelle il vaut mieux recevoir le parent pour s'assurer que le cas ne relève pas du harcèlement et qu'on ne passe pas à côté de quelque chose. Je souligne que ce rôle de sentinelle ne nous conduit pas, sauf formation adaptée, à traiter seul le problème, mais à s'assurer qu'il est repéré et traité.
J'ai eu comme parent d'élève à signaler un cas grave de harcèlement en 6e dont toute la classe avait connaissance mais qui était passé sous le radar des profs et de la vie scolaire.
Tout le problème est là...
Bien sûr, il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas un enfant harcelé et que cela nous échappe.
Le souci est que maintenant, "tout" est harcèlement. On a un référent "relations entre élèves" désormais (harcèlement si tu préfères..) et c'est bien. Mais le mot harcèlement est tellement mal utilisée aujourd'hui qu'à la moindre chamaillerie, on crie harcèlement (enfin on craint ce harcèlement). Je suis de près ma classe et concernant l'enfant dont la mère veut me rencontrer, point de harcèlement. Surtout que l'autre élève qui l'embête est lui plus ou moins "harcelé", enfin c'est ce qui est ressorti des entretiens avec le référent.
Alors on sensibilise les élèves, en vie de de classe, on leur fait réaliser qu'on peut être aussi être "complice" d'un harceleur si on rit des méchancetés de celui-ci sans même participer et si on laisse un camarade s'enfoncer dans son isolement et souffrance en ne disant rien... Qu'on ne peut tout ire sur les réseaux, que ce qui est écrit reste etc...Qu'il faut parfois aller parler à un adulte de tout cela.
Je suis pour tout ça...
Mais l'effet pervers est net : ils (et beaucoup de parents) ne font plus la différence entre harcèlement et disputes.

Je comprends. Disons que je préfère cet effet pervers là que les dégâts du silence et de la culpabilité. Il peut y avoir détournement du mot si la chose fait moins de victimes.
Je suppose que tu es en collège ? Nous avons une difficulté propre à ce niveau. L'apprentissage social est en construction au primaire, et supposé construit au Lycée. Les profs de collège considèrent que ce n'est pas de leur ressort, comme tout ce qui ne relève pas du disciplinaire pur, et en effet rien dans notre formation, dans notre représentation de notre métier ne nous prédispose à nous intéresser aux "chamailleries" et aux disputes de ces enfants et ados dont nous ne voulons voir que l'aspect "élève". Comme tu le dis très bien, nous réagissons comme adultes, comme parents, mais sommes souvent désarmés pour intervenir comme profs, même si les choses progressent, sans doute moins à cause du problème lui-même, mais à cause de la violence sociale accrue que tout le monde ressent.
Lédissé
Lédissé
Esprit sacré

Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.  - Page 5 Empty Re: Parent qui veut un rendez-vous pour.... rien.

par Lédissé 28/11/2022, 09:23
Fires of Pompeii a écrit:D’accord, si on n’est pas en congés alors je demande à rattraper toute la partie de mon congé maternité qui va tomber sur les vacances.
Tu le sais peut-être, le cas s'est déjà présenté (pas seulement du congé maternité qui tombe mal, mais d'une demande de rattrapage), et la demandeuse a été déboutée, je l'ai lu ici et sur internet ; je ne retrouve pas malheureusement de référence la concernant, mais j'ai trouvé cette merveilleuse page sur service-public : clic Oui oui ma bonne dame, bien sûr que vous pouvez décaler votre congé maternité !
Spoiler:
Bref, les 5 semaines, ce sont celles qui arrangent l'administration, pas toi.

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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
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