- SeptimusNiveau 8
"La réussite scolaire varie en fonction de l’origine sociale, du niveau de diplôme des parents et du sexe des lycéens. Des critères qui se reflètent tous dans le choix du prénom du bachelier.
C’est pourquoi environ 20% des Agathe, Jeanne et Gabrielle (qui ont eu plus de 8/20 au bac) ont obtenu la mention « très bien », c’est à dire dix fois plus que les Dylan, Jordan ou Steven.
L’année dernière, ces prénoms étaient déjà à la même place. Les prénoms les plus donnés vers 1996 – Manon, Thomas, Camille et Marie – se répartissent autour de la moyenne : 9% des bacheliers ont obtenu la plus haute mention, c’est le cas de 8,5% des Thomas et 10% des Camille.
Les Manon passent plus souvent au rattrapage (ou sans mention) que les Marie (qui réussissent un peu mieux). Le sociologue pensera rapidement que les Marie nées vers 1996 sont plus souvent filles de cadres que les Manon."
La suite ici: http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/05/prenoms-resultats-bac-appoline-a-mention-dylan-253460
Un prochain chantier pour le ministère: il faut supprimer les prénoms, c'est trop stigmatisant!
- frimoussette77Guide spirituel
:lol:Septimus a écrit:"La réussite scolaire varie en fonction de l’origine sociale, du niveau de diplôme des parents et du sexe des lycéens. Des critères qui se reflètent tous dans le choix du prénom du bachelier.
C’est pourquoi environ 20% des Agathe, Jeanne et Gabrielle (qui ont eu plus de 8/20 au bac) ont obtenu la mention « très bien », c’est à dire dix fois plus que les Dylan, Jordan ou Steven.
L’année dernière, ces prénoms étaient déjà à la même place. Les prénoms les plus donnés vers 1996 – Manon, Thomas, Camille et Marie – se répartissent autour de la moyenne : 9% des bacheliers ont obtenu la plus haute mention, c’est le cas de 8,5% des Thomas et 10% des Camille.
Les Manon passent plus souvent au rattrapage (ou sans mention) que les Marie (qui réussissent un peu mieux). Le sociologue pensera rapidement que les Marie nées vers 1996 sont plus souvent filles de cadres que les Manon."
La suite ici: http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/05/prenoms-resultats-bac-appoline-a-mention-dylan-253460
Un prochain chantier pour le ministère: il faut supprimer les prénoms, c'est trop stigmatisant!
- ParatgeNeoprof expérimenté
En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
- MoonchildSage
C'est à cause du CAPES rénové : maintenant, ce prénom n'est plus éliminatoire au concours.Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
:diable:
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il y a eu un Kevin reçu à l'agreg de LM je crois. Je me demande ce qu'ils en penseraient...J'ai eu un Steven dans ma classe dont la mère était anglaise et qui était bilingue évidemment, je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'études bourrées de préjugés.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- leyadeEsprit sacré
Septimus a écrit:
Un prochain chantier pour le ministère: il faut supprimer les prénoms, c'est trop stigmatisant!
:lol:
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- fandorineNiveau 9
Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
AliceinWonderland a écrit:Il y a eu un Kevin reçu à l'agreg de LM je crois. Je me demande ce qu'ils en penseraient
Je m'appelle Kevin, pour de vrai. Ben j'ai pas choisi, hein...
- PrimuraNiveau 9
En même temps, ce n'est pas vraiment un préjugé quand cela s'avère être la réalité...Aliceinwonderland a écrit:je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'études bourrées de préjugés.
- SakeiNiveau 10
C'est surtout que ce genre d'étude confond toujours corrélation et causalité...
- ChopinNiveau 9
Dans ma promo, il y a eu deux Kevin agrégés d'histoire, et une jessica qui est arrivée dans les 30 premiers au CAPES. Alors bon...
- skindiverÉrudit
Je ne suis pas au top du classement
- abricotedapiExpert spécialisé
Cette étude ne dit pas qu'un prénom du genre de Kévin empêche de réussir ses études, ou que tous les Kévin sont des crétins. Il est fort intéressant de voir quel milieu social réussit au bac et quel milieu social échoue, tout simplement.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- ParatgeNeoprof expérimenté
En Angleterre ce pauvre Kevin veut aussi dire « jeune beauf ».
- MrCaillouxExpert
fandorine a écrit:Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !AliceinWonderland a écrit:Il y a eu un Kevin reçu à l'agreg de LM je crois. Je me demande ce qu'ils en penseraient
Je m'appelle Kevin, pour de vrai. Ben j'ai pas choisi, hein...
Ta carrière est fichue
- Spoiler:
- :pas vrai:
_________________
2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Primura a écrit:En même temps, ce n'est pas vraiment un préjugé quand cela s'avère être la réalité...Aliceinwonderland a écrit:je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'études bourrées de préjugés.
Je ne nie pas le fait que dans mes classes en général les Kevin, Dylan, Brian et autres n'étaient en général pas des flèches (cela induit effectivement un certain niveau socio-culturel des parents et une certaine omniprésence de la télé). Mais il y a quand même des exceptions (mon fils a un copain qui s'appelle Brian et est une tête et je ne pense pas que son prénom sera un handicap) et au final quelle importance?
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- jul'Érudit
Aliceinwonderland a écrit:Primura a écrit:En même temps, ce n'est pas vraiment un préjugé quand cela s'avère être la réalité...Aliceinwonderland a écrit:je ne vois pas l'intérêt de ce genre d'études bourrées de préjugés.
Je ne nie pas le fait que dans mes classes en général les Kevin, Dylan, Brian et autres n'étaient en général pas des flèches (cela induit effectivement un certain niveau socio-culturel des parents et une certaine omniprésence de la télé). Mais il y a quand même des exceptions (mon fils a un copain qui s'appelle Brian et est une tête et je ne pense pas que son prénom sera un handicap) et au final quelle importance?
je plussoie
mon meilleur ami s'appelle Steeve (ses parents ont hésité avec Clint :shock: ) il est hyper complexé par son prénom
il vient d'un milieu social CSP+ (ses parents ont juste des goûts chelous en matière de prénom, ça arrive )
il déteste son prénom mais cela ne l'empêche pas de bosser (il est illustrateur, il doit trouver ses clients) et le contraste est tellement fort entre son prénom "connoté" ( ) et le fait qu'il soit beau, gentil, drôle et génial, que du coup les gens sont favorablement marqués et se souviennent de lui plus facilement
(mais il veut un bébé et les discussions "prénom" avec sa chérie sont compliquées parce qu'il se met une pression dingue pour "un choix qui va suivre mon enfant toute sa vie, tu comprends, moi je m'appelle Steeve alors je sais de quoi je parle..." )
_________________
l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- HocamSage
Un article traduit du Times dans le dernier Courrier international revient (encore) sur le fameux prénom Kevin en France, suite à l'élection de deux porteurs du prénom à l'Assemblée : https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-enfin-heureux-comme-un-kevin-en-france
C’est le prénom le plus bafoué de France : ceux qui en sont affublés réussissent en moyenne moins bien à l’école, voient les offres d’emploi leur passer sous le nez et s’attirent toutes sortes de sarcasmes les rares fois où ils parviennent à s’élever dans les hautes sphères. Aujourd’hui, tous ces infortunés, les Kévin de France, enregistrent une rare victoire alors que pas un mais deux de leurs homonymes ont décroché des postes au Parlement. Une première dans l’histoire de France.
- User20159Esprit éclairé
Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
J'ai pour ma part un prénom d'origine étrangère, disons du Sud de la Méditerranée, et je ne suis même pas contractuel...
Bon c'est vrai que taper sur Kevin et Jennyfer, pour se payer la tronche de la France white trash, ce fut très convenu pendant longtemps, et manifestement ça l'est encore.
- Spoiler:
- On a juste eu les GJ, de l'autre côté de l'Atlantique ça s'est beaucoup plus mal passé...
Désolé de casser l'ambiance et d'être so woke ce soir les gars...
- ElyasEsprit sacré
Encore un marronnier pour fustiger les classes populaires. Je déteste ces études et quelqu'un l'a écrit plus haut, l'article (les chercheurs) confond causalité et corrélation.
- SolovieïNiveau 10
Hocam a écrit:Un article traduit du Times dans le dernier Courrier international revient (encore) sur le fameux prénom Kevin en France, suite à l'élection de deux porteurs du prénom à l'Assemblée : https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-enfin-heureux-comme-un-kevin-en-france
C’est le prénom le plus bafoué de France : ceux qui en sont affublés réussissent en moyenne moins bien à l’école, voient les offres d’emploi leur passer sous le nez et s’attirent toutes sortes de sarcasmes les rares fois où ils parviennent à s’élever dans les hautes sphères. Aujourd’hui, tous ces infortunés, les Kévin de France, enregistrent une rare victoire alors que pas un mais deux de leurs homonymes ont décroché des postes au Parlement. Une première dans l’histoire de France.
En quoi est-ce une victoire de décrocher un poste au parlement ? Il y a là un préjugé au moins aussi fort que celui qui consiste à se moquer des Kevin et autres Bryan sur la simple base de leur prénom.
Pour l'anecdote, je suis affublé d'un prénom d'origine étrangère, en provenance d'un pays dont il est permis de se moquer sans le risque d'avoir une association sur le dos ou de se voir taxer de racisme (tout le monde n'est pas à la même enseigne dans le beau royaume de France), et j'ai eu mon lot d'humiliation et de moments gênants.
- BaldredSage
Elyas a écrit:Encore un marronnier pour fustiger les classes populaires. Je reste ces études et quelqu'un l'a écrit plus haut, l'article (les chercheurs) confond causalité et corrélation.
Bien sûr, mais le choix des prénoms, des marques de vêtements et de voitures, les goûts musicaux et culinaires et tout un tas d'autres choses sont aussi des marqueurs sociaux. Le problème est de caricaturer pour stigmatiser les Kevin ou les Charles-Edouard, les Chad ou les Karen, ou de trop ressembler à notre propre caricature...
- User20159Esprit éclairé
Solovieï a écrit:En quoi est-ce une victoire de décrocher un poste au parlement ? Il y a là un préjugé au moins aussi fort que celui qui consiste à se moquer des Kevin et autres Bryan sur la simple base de leur prénom.
Pour l'anecdote, je suis affublé d'un prénom d'origine étrangère, en provenance d'un pays dont il est permis de se moquer sans le risque d'avoir une association sur le dos ou de se voir taxer de racisme (tout le monde n'est pas à la même enseigne dans le beau royaume de France), et j'ai eu mon lot d'humiliation et de moments gênants.
Se payer la tronche de Kevin ou de Bryan n'est pas du racisme, mais peut s'apparenter à du classisme (et j'ai horreur de ce terme, je préfère mépris de classe). Et c'est sûr que se moquer, gentiment ou non, de Kevin, Bryan, Brandon, Jessica ou Jennifer, ça coûte forcément moins cher, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, d'ailleurs, que de fustiger Mamadou ou Fatoumata...
Bon les études sur les prénoms au bac, c'est une tarte à la crème, pas besoin d'une thèse en socio pour savoir que les riches réussissent mieux que les pauvres, et donc que Marie-Apolline a plus de chances d'avoir une mention au bac qu'Idrissa...
- SolovieïNiveau 10
@Ha@_x tout à fait d'accord. Il s'agit d'un mépris de classe. Je mentionnais le racisme en référence à ce que j'ai connu lorsque je vivais en France, heureusement à une époque désormais lointaine. Et encore, cela n'était qu'un simple désagrément au regard de ce que d'autres endurent.
Le prénom est souvent un marqueur de classe, c'est évident. Partant, la réussite dans les études sera à l'avenant. Il s'agit simplement de se garder d'inverser causalité et corrélation, comme le souligne @Elyas. Certains auront vite fait de déduire de cette étude que Kevin n'a pas réussi parce qu'il s'appelle Kevin. Là est le danger : victimiser encore et toujours plus, tout en occultant les véritables causes.
Le prénom est souvent un marqueur de classe, c'est évident. Partant, la réussite dans les études sera à l'avenant. Il s'agit simplement de se garder d'inverser causalité et corrélation, comme le souligne @Elyas. Certains auront vite fait de déduire de cette étude que Kevin n'a pas réussi parce qu'il s'appelle Kevin. Là est le danger : victimiser encore et toujours plus, tout en occultant les véritables causes.
- CeladonDemi-dieu
Il me semble que les prénoms bien de chez nous mais fortement datés sont raillés aussi, non ? Les Georgette, Marcelle, Ernest and co ?
- User20159Esprit éclairé
Celadon a écrit:Il me semble que les prénoms bien de chez nous mais fortement datés sont raillés aussi, non ? Les Georgette, Marcelle, Ernest and co ?
C'est important de l'écrire, les prénoms obéissent à des modes. Et les modes changent.
En dehors des modes il y a la charge sociale des prénoms : Kevin qui est quasiment devenu une expression de prof pour désigner l'élève white trash souvent pénible et ignorant. Et parce que c'est aussi moins risqué d'écrire Kevin que Djibril. Pour désigner la haute, on a les mêmes, mais il serait intéressant de connaître la prévalence des Charles-Henri en population générale haute -bourgeoise en 2022...
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