- lolv0736Niveau 5
Bonjour à tous,
Je me pose la question de l'intérêt et du plaisir à travailler en prépa scientifique et/ou économique en tant que prof de lettres. Je lance un appel à témoignage:
- les programmes sont-ils intéressants?
- faut-il être une brute en philo?
- le travail n'est-il pas trop lourd (ainsi que la correction des copies)?
- les élèves, par définition plutôt portés sur les sciences, sont-ils malgré tout intéressés par cette partie du programme? Travaillent-ils un minimum?
...
Merci pour votre contribution.
Je me pose la question de l'intérêt et du plaisir à travailler en prépa scientifique et/ou économique en tant que prof de lettres. Je lance un appel à témoignage:
- les programmes sont-ils intéressants?
- faut-il être une brute en philo?
- le travail n'est-il pas trop lourd (ainsi que la correction des copies)?
- les élèves, par définition plutôt portés sur les sciences, sont-ils malgré tout intéressés par cette partie du programme? Travaillent-ils un minimum?
...
Merci pour votre contribution.
- bj92Niveau 2
Bonjour lolv0736,
Je ne participe pas beaucoup voire presque jamais au forum. Je lis beaucoup par contre. Mais cette question me concerne, et m'intéresse particulièrement aussi. Je me lance donc, une fois n'est pas coutume!
- Les programmes sont intéressants, oui, et même très stimulants intellectuellement. C'est toujours un plaisir de se plonger dans des oeuvres et un thème vers lesquels on ne serait pas allé spontanément, ou qu'on n'aurait jamais connus autrement.
- L'approche philosophique est sans nul doute problématique pour un prof de lettres (c'est mon cas). Cela dépend aussi du degré de difficulté de l'oeuvre philosophique. Pour ne parler que des dernières sessions: Rousseau et Tocqueville, passionnants et abordables. Nietzsche: une vraie vraie épine dans le pied!
- Le travail est très lourd. Je ne parviens toujours pas à trouver un rythme pas trop éreintant, après quelques années d'exercice en partie en cpge scientifique. Beaucoup de cours pointus à préparer, de devoirs à proposer et à réaliser soi-même (je fais tout, je ne puise rien dans les annales, parce que je ne me sens pas à l'aise avec un matériau pré-conçu, et aussi parce que j'ai besoin de m'approprier seule les oeuvres). Les effectifs des classes sont importants aussi, ce qui alourdit considérablement la charge de travail à réception des copies...
- en 2e année, les élèves prennent généralement conscience des efforts à fournir; c'est plus aléatoire en 1ere année. Et les oeuvres sont survolées ou pire par bon nombre d'étudiants. Certains aiment le français et ont un vrai goût pour la réflexion et la dissertation. Mais c'est comme partout j'imagine...
Voilà pour mon témoignage succinct. Je serais également intéressée pour échanger sur ces mêmes sujets. Et sur la conception des cours, sur la manière dont les collègues s'y prennent.
Je ne participe pas beaucoup voire presque jamais au forum. Je lis beaucoup par contre. Mais cette question me concerne, et m'intéresse particulièrement aussi. Je me lance donc, une fois n'est pas coutume!
- Les programmes sont intéressants, oui, et même très stimulants intellectuellement. C'est toujours un plaisir de se plonger dans des oeuvres et un thème vers lesquels on ne serait pas allé spontanément, ou qu'on n'aurait jamais connus autrement.
- L'approche philosophique est sans nul doute problématique pour un prof de lettres (c'est mon cas). Cela dépend aussi du degré de difficulté de l'oeuvre philosophique. Pour ne parler que des dernières sessions: Rousseau et Tocqueville, passionnants et abordables. Nietzsche: une vraie vraie épine dans le pied!
- Le travail est très lourd. Je ne parviens toujours pas à trouver un rythme pas trop éreintant, après quelques années d'exercice en partie en cpge scientifique. Beaucoup de cours pointus à préparer, de devoirs à proposer et à réaliser soi-même (je fais tout, je ne puise rien dans les annales, parce que je ne me sens pas à l'aise avec un matériau pré-conçu, et aussi parce que j'ai besoin de m'approprier seule les oeuvres). Les effectifs des classes sont importants aussi, ce qui alourdit considérablement la charge de travail à réception des copies...
- en 2e année, les élèves prennent généralement conscience des efforts à fournir; c'est plus aléatoire en 1ere année. Et les oeuvres sont survolées ou pire par bon nombre d'étudiants. Certains aiment le français et ont un vrai goût pour la réflexion et la dissertation. Mais c'est comme partout j'imagine...
Voilà pour mon témoignage succinct. Je serais également intéressée pour échanger sur ces mêmes sujets. Et sur la conception des cours, sur la manière dont les collègues s'y prennent.
- lolv0736Niveau 5
Je te remercie, bj92, d'avoir pris le temps de me répondre. Je partage cette appétence pour l'aspect philosophique de ce cours: c'est loin d'être notre spécialité, mais c'est toujours passionnant de s'attacher à un travail exigeant, et de tisser des liens qu'on ne soupçonnait pas. C'est une des raisons qui m'a toujours fait préférer la littérature comparée à la littérature française.
Pour ma part, j'enseigne dans un lycée qui propose des CPGE scientifiques et économiques: un collègue se partage entre lycée et CPGE, tandis qu'un autre enseigne à temps plein en prépa. Je pense que le partage de service secondaire/supérieur est peut-être plus confortable en terme de quantité de travail.
En attendant de lire d'autres témoignages sur les méthodes et le plaisir ou déplaisir qu'on peut prendre à enseigner dans ces classes, je me permets de te demander comment tu as obtenu ce poste. En lettres, j'ai toujours entendu dire qu'il fallait être normalien, major à l'agrégation externe, docteur... pour pouvoir prétendre à un poste en CPGE. J'imagine que c'est peut-être le cas en HK/K, mais en MP????
Pour ma part, j'enseigne dans un lycée qui propose des CPGE scientifiques et économiques: un collègue se partage entre lycée et CPGE, tandis qu'un autre enseigne à temps plein en prépa. Je pense que le partage de service secondaire/supérieur est peut-être plus confortable en terme de quantité de travail.
En attendant de lire d'autres témoignages sur les méthodes et le plaisir ou déplaisir qu'on peut prendre à enseigner dans ces classes, je me permets de te demander comment tu as obtenu ce poste. En lettres, j'ai toujours entendu dire qu'il fallait être normalien, major à l'agrégation externe, docteur... pour pouvoir prétendre à un poste en CPGE. J'imagine que c'est peut-être le cas en HK/K, mais en MP????
- MathadorEmpereur
N'oublions pas que dans les faits les épreuves des concours portent sur le programme de l'année en cours.bj92 a écrit:- en 2e année, les élèves prennent généralement conscience des efforts à fournir; c'est plus aléatoire en 1ere année. Et les oeuvres sont survolées ou pire par bon nombre d'étudiants. Certains aiment le français et ont un vrai goût pour la réflexion et la dissertation. Mais c'est comme partout j'imagine...
Comme les « petites Mines » (concours des ENSTIM en fin de première année) n'existent plus, les œuvres étudiées en première année ne sont donc pas évaluées du tout lors des concours. Ceci explique cela…
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- lolv0736Niveau 5
Les postes à profil venant d'être publiés, je relance la discussion: quelles sont vos expériences de prof de lettres en CPGE scientifique? Comment avez-vous été recrutés? Et combien d'heures faites-vous?
Merci pour vos témoignages.
Merci pour vos témoignages.
- trompettemarineMonarque
Je pense qu'il faut déjà obtenir un poste... bon courage.
Tu devrais aller sur le fil dédié à cette question.
Tu devrais aller sur le fil dédié à cette question.
- Clecle78Bon génie
Mes 3 collègues recrutés l'ont été sur recommandation de l'inspecteur. Dont 2 sans avoir candidaté auparavant, c'est l'inspecteur qui les avait contactés. Le troisième avait demandé la visite d'un inspecteur général avant de candidater.
- RuthvenGuide spirituel
Petit retour d'expérience côté philo. Je n'ai pas apprécié du tout cet enseignement hétéroclite où il faut faire des rapprochements forcés entre des oeuvres qui n'ont strictement rien à voir si ce n'est une vague cohérence thématique. Pour que les étudiants réussissent, il faut faire beaucoup de bachotage. La chose que j'ai le plus apprécié c'est de pouvoir avoir les étudiants pendant deux années consécutives (et voir la transformation radicale). Sur le plan intellectuel, j'ai trouvé les cours de Terminale beaucoup plus stimulants.
- lolv0736Niveau 5
Oui, c'est un peu ce que je me dis. Le poste qui se présente: 5 classes, 2 sup+3 spé, équivaut à faire 5 fois le même cours, avec des élèves peu motivés pour les lettres, et un nombre d'élèves et donc de copies hallucinant. Je persiste à penser que la meilleure solution reste un service mi-secondaire mi-supérieur.
Merci à vous;
Merci à vous;
- Suppression d'une CPGE littéraire-scientifique à Poitiers
- Création d'une CPGE Scientifique Privé Hors Contrat
- Programme de français-philo en CPGE scientifique 2017-2018
- Programme de français-philo en CPGE scientifique 2016-2017
- liste d'aptitude pour passer de prof de lettres à prof doc: est-ce possible?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum