- henrietteMédiateur
https://www.lesechos.fr/amp/1787066
Une étude de l'Ined précise l'origine des différences de niveau en mathématiques entre les filles et les garçons, en France. Ecart onne ou acquis? Les chercheurs reviennent sur les causes de ce phénomène.
[...]
Grande force de cette nouvelle étude, la taille du panel étudié. Les données utilisées par l'INED sont issues de l'enquête ELFE (étude longitudinale française depuis l'enfance), qui suit 18.000 enfants nés en 2011 sur 20 ans.
Deux informations principales ressortent donc de l'article des deux chercheurs. Tout d'abord, l'écart est quasi inexistant en mathématiques à l'âge de 4-5 ans, avec même un léger avantage pour les filles. Ensuite, un avantage significatif apparaît pour les garçons à l'âge de 6-7 ans, soit au moment de l'entrée au CP.
[...]
Cette différence de niveau en maths, déjà significative en CP, se creuse avec le temps. Les garçons obtiennent en moyenne des résultats supérieurs aux évaluations de sixième, comme le montre l'Insee dans une étude globale publiée en 2022. L'écart passe ainsi par exemple de 1,2% à 19,6% entre l'école élémentaire et l'entrée au collège, pour les enfants défavorisés, catégorie où le phénomène est le plus marquant.
Le fossé s'agrandit encore à la fin du collège pour atteindre les 30% sur cette même catégorie sociale. « À partir du collège, la motivation pour les études et la confiance des filles dans leurs capacités diminuent », précise l'Insee dans son étude transversale.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Flo44Érudit
Il serait intéressant d'éprouver la théorie sur le stress des enseignantes qui induirait du stress chez les petites filles.
J'ai peut-être eu la chance d'avoir une institutrice de CP et CE1 qui adorait les mathématiques, puis deux instituteurs? (et une mère qui aimait bien les mathématiques aussi).
J'ai aussi lu que les filles réussissaient mieux en mathématiques dans les écoles non mixtes (études faites avant la mixité en France, ou dans des pays ayant encore des écoles non mixtes, comme Israël)
J'ai peut-être eu la chance d'avoir une institutrice de CP et CE1 qui adorait les mathématiques, puis deux instituteurs? (et une mère qui aimait bien les mathématiques aussi).
J'ai aussi lu que les filles réussissaient mieux en mathématiques dans les écoles non mixtes (études faites avant la mixité en France, ou dans des pays ayant encore des écoles non mixtes, comme Israël)
- InvitéInvité
Dans le collège où enseigne mon compagnon, il est prévu des cours de mathématiques non mixtes dès l'an prochain, justement pour tenter de remédier à ces écarts de résultats.
- lisa81Habitué du forum
henriette a écrit:https://www.lesechos.fr/amp/1787066
Une étude de l'Ined précise l'origine des différences de niveau en mathématiques entre les filles et les garçons, en France. Ecart onne ou acquis? Les chercheurs reviennent sur les causes de ce phénomène.
Le fossé s'agrandit encore à la fin du collège pour atteindre les 30% sur cette même catégorie sociale. « À partir du collège, la motivation pour les études et la confiance des filles dans leurs capacités diminuent », précise l'Insee dans son étude transversale.
Autre étude, mais, bon...
https://www.ipp.eu/wp-content/uploads/2014/12/n14-notesIPP-decembre2014.pdf
À l’entrée au collège, les résultats des filles sont meilleurs que ceux des garçons en français, mais moins bons en mathématiques. Ces écarts de réussite s’estompent au court du temps en mathématiques, de telle sorte qu’en fin de troisième les filles réussissent aussi bien que les garçons. Cette note IPP contribue à expliquer ces différences de réussite et leur évolution au cours du temps en répondant à deux questions importantes : existe-t-il des biais dans les notes attribuées par les enseignants en fonction du genre des élèves ? Ces biais influencent-ils le progrès des filles par rapport à celui des garçons?
- ProtonExpert
Des cours de maths non mixtes o_____O ?
Du grand délire encore.
Pour ma part en terminale, cette année j'ai des groupes avec pas mal de filles. D'ailleurs, j'ai souvent des filles très brillantes dans mes groupes. Des garçons aussi ... et personnellement je m'en fiche totalement du genre de la personne. Mais bon ...
Il parait que certains profs de sciences masculins ont du mal avec les filles. Je pense que c'est surtout le cas chez les profs masculins âgés, certainement à cause de l'éducation qu'ils ont reçu.
Une étude américaine montre que les mathématiques sont une discipline qui angoisse particulièrement les maîtresses d'école
Si on formait correctement à enseigner les mathématiques et non un gloubiboulga incompréhensible à base de travail de groupe / constructivisme, on aurait déjà de meilleurs résultats chez tous les enfants (g ou f).
Du grand délire encore.
Pour ma part en terminale, cette année j'ai des groupes avec pas mal de filles. D'ailleurs, j'ai souvent des filles très brillantes dans mes groupes. Des garçons aussi ... et personnellement je m'en fiche totalement du genre de la personne. Mais bon ...
Il parait que certains profs de sciences masculins ont du mal avec les filles. Je pense que c'est surtout le cas chez les profs masculins âgés, certainement à cause de l'éducation qu'ils ont reçu.
Une étude américaine montre que les mathématiques sont une discipline qui angoisse particulièrement les maîtresses d'école
Si on formait correctement à enseigner les mathématiques et non un gloubiboulga incompréhensible à base de travail de groupe / constructivisme, on aurait déjà de meilleurs résultats chez tous les enfants (g ou f).
- InvitéInvité
Proton a écrit:Des cours de maths non mixtes o_____O ?
Du grand délire encore.
Pour ma part en terminale, cette année j'ai des groupes avec pas mal de filles. D'ailleurs, j'ai souvent des filles très brillantes dans mes groupes. Des garçons aussi ... et personnellement je m'en fiche totalement du genre de la personne. Mais bon ...
Il parait que certains profs de sciences masculins ont du mal avec les filles. Je pense que c'est surtout le cas chez les profs masculins âgés, certainement à cause de l'éducation qu'ils ont reçu.
Une étude américaine montre que les mathématiques sont une discipline qui angoisse particulièrement les maîtresses d'école
Si on formait correctement à enseigner les mathématiques et non un gloubiboulga incompréhensible à base de travail de groupe / constructivisme, on aurait déjà de meilleurs résultats chez tous les enfants (g ou f).
Cela concernera les classes de sixième et de cinquième. Apparemment les professeurs concernés approuvent plutôt la décision. Ils sont prêts à essayer en tout cas.
- LaugarithmeFidèle du forum
A lire aussi :
Géométrie | la patatoïde chaude
Géométrie ou dessin, des performances différentes
20 janvier 2009
Plusieurs études [2] montrent que la présentation de l’activité géométrique influe énormément sur la réussite des élèves. L’expérience consiste à présenter une activité géométrique de reproduction de mémoire d’une figure complexe et abstraite comme de la « géométrie » ou du « dessin... »
Si l’activité est de la géométrie, les élèves en difficultés et les filles obtiennent de moins bons résultats. Dans le cas du « dessin », l’écart de performance entre les « bons » et « mauvais » élèves disparaît et les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons… Les recherches montrent donc que la géométrie est une matière où la « réputation » liée à des stéréotypes est déterminante dans la réussite.
https://www.snuipp.fr/Geometrie-ou-dessin-des
Géométrie | la patatoïde chaude
Géométrie ou dessin, des performances différentes
20 janvier 2009
Plusieurs études [2] montrent que la présentation de l’activité géométrique influe énormément sur la réussite des élèves. L’expérience consiste à présenter une activité géométrique de reproduction de mémoire d’une figure complexe et abstraite comme de la « géométrie » ou du « dessin... »
Si l’activité est de la géométrie, les élèves en difficultés et les filles obtiennent de moins bons résultats. Dans le cas du « dessin », l’écart de performance entre les « bons » et « mauvais » élèves disparaît et les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons… Les recherches montrent donc que la géométrie est une matière où la « réputation » liée à des stéréotypes est déterminante dans la réussite.
https://www.snuipp.fr/Geometrie-ou-dessin-des
- PrezboGrand Maître
maldoror1 a écrit:Dans le collège où enseigne mon compagnon, il est prévu des cours de mathématiques non mixtes dès l'an prochain, justement pour tenter de remédier à ces écarts de résultats.
J'avais loupé ça.
A première vue, c'est une bonne matière d'accentuer les stéréotypes négatifs, et donc d'augmenter l'écart de niveau entre fille et garçon qu'on prétend réduire. Le dispositif a-t-il vraiment été pensé (c'est-à-dire un peu plus profondément que par une réaction du type "puisque les filles sont moins fortes, on va leur faire un cours spécifique") ?
- InvitéInvité
Prezbo a écrit:maldoror1 a écrit:Dans le collège où enseigne mon compagnon, il est prévu des cours de mathématiques non mixtes dès l'an prochain, justement pour tenter de remédier à ces écarts de résultats.
J'avais loupé ça.
A première vue, c'est une bonne matière d'accentuer les stéréotypes négatifs, et donc d'augmenter l'écart de niveau entre fille et garçon qu'on prétend réduire. Le dispositif a-t-il vraiment été pensé (c'est-à-dire un peu plus profondément que par une réaction du type "puisque les filles sont moins fortes, on va leur faire un cours spécifique") ?
En gros, d'après mon compagnon, ce CDE s'appuie sur les chiffres du ministère et pense donc que cela vaut la peine d'essayer un ou deux ans, afin de voir si oui ou non la mixité change quelque chose aux apprentissages. J'ajoute que ce chef est un genre d'autocrate, qui terrifie un peu toute l'équipe : personne n'ose s'opposer à lui... Quelques-uns ont un peu râlé mais très mollement, enfin tu vois l'genre.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je doute qu'une argumentation rationnelle puisse faire changer d'avis ce CDE, mais pour info l'effet moyen d'un enseignement non-mixte est de 0,08 écart type, ce qui est très très faible. C'est la même efficacité que l'utilisation de la méthode globale pour donner un point de comparaison.
Donc, a priori, et à moins d'avoir plusieurs études de qualité qui disent le contraire, c'est une idée moisie.
Donc, a priori, et à moins d'avoir plusieurs études de qualité qui disent le contraire, c'est une idée moisie.
- PrezboGrand Maître
lisa81 a écrit:
À l’entrée au collège, les résultats des filles sont meilleurs que ceux des garçons en français, mais moins bons en mathématiques. Ces écarts de réussite s’estompent au court du temps en mathématiques, de telle sorte qu’en fin de troisième les filles réussissent aussi bien que les garçons. Cette note IPP contribue à expliquer ces différences de réussite et leur évolution au cours du temps en répondant à deux questions importantes : existe-t-il des biais dans les notes attribuées par les enseignants en fonction du genre des élèves ? Ces biais influencent-ils le progrès des filles par rapport à celui des garçons?
J'ai lu (assez rapidement) et c'est vraiment très intéressant. Deux idées fortes et pas intuitives a priori.
1) Il y a bien un biai de notation des professeurs de mathématiques, et ce biais est...en faveur des filles, qui obtiennent des meilleures notes à copies égales. L'article précise toutefois que ce biais s'explique en partie par un biais en faveur des élèves plus faibles : les filles ont des résultats inférieurs en mathématiques à l'entrée en sixième, or les enseignants ont tendance à surnoter en moyenne les élèves faibles.
2) Ce biais a des effets positifs sur l'apprentissage, c'est-à-dire que les filles développent plus de compétences chez les enseignants qui les surnotent que chez ceux qui appliquent des critères de notation objectifs. (Là aussi, il me semble possible que ça ne s'applique pas qu'aux filles mais plus généralement aux élèves faibles...)
Le point 2 touche actuellement à une difficulté à laquelle nous sommes actuellement tous confrontés (et qui peut poser de sacré difficulté éthique, notamment dans les classes à orientation) : la contradiction entre un note-moyen d'encouragement et de récompense pour les efforts, et une note-mesure standardisée et objectivée des résultats.
- SeismiMineNiveau 5
Sur ce sujet, mais dans un autre registre, la session 2020 des concours enseignants a aussi montré une différence de performance à ce sujet :
Aux concours en mathématiques (agreg externe, agreg interne, capes externe, capes interne), les performances des femmes étaient significativement moins bonnes que les hommes, là ou les performances moyennes étaient peu éloignées/comparables les années précédentes (et suivantes).
A l'agreg externe de maths, la présidence du jury a d'ailleurs "expérimenté une équité de genre" depuis quelques années (càd forcé un ratio 50/50 dans le jury), sans constater d'effet concret (à part rendre l'accès au jury bien plus difficile pour les intéressés et de râtisser pour trouver des interessées).
C'est un autre cas de figure, mais pour des idées d'équité côté enseignement c'est aussi un aspect à regarder.
Aux concours en mathématiques (agreg externe, agreg interne, capes externe, capes interne), les performances des femmes étaient significativement moins bonnes que les hommes, là ou les performances moyennes étaient peu éloignées/comparables les années précédentes (et suivantes).
A l'agreg externe de maths, la présidence du jury a d'ailleurs "expérimenté une équité de genre" depuis quelques années (càd forcé un ratio 50/50 dans le jury), sans constater d'effet concret (à part rendre l'accès au jury bien plus difficile pour les intéressés et de râtisser pour trouver des interessées).
C'est un autre cas de figure, mais pour des idées d'équité côté enseignement c'est aussi un aspect à regarder.
- BoubouleDoyen
Est-ce que dans ce collège une classe garçons sera aussi calme qu’une classe filles ?
- ZybulkaHabitué du forum
J'avais aussi lu un compte-rendu de cette étude ailleurs, avec quelques passages intéressants sur les causes de cet écart :
Malheureusement, l'étude d'origine est seulement en accès payant (ou en tout cas je ne l'ai pas trouvée en accès libre).
Se servir des élèves comme cobayes c'est quand même une drôle de façon de faire...
Le Monde a écrit:Si les pistes d’explication sont nombreuses, les certitudes le sont moins. « Ces résultats suggèrent que les écarts émergent avec la scolarisation au primaire, avance Thomas Breda (Ecole d’économie de Paris), qui a travaillé sur les inégalités sociales et de genre dans l’orientation professionnelle des jeunes Français. On se demande notamment si ce sont plutôt les enseignants qui sont en cause ou les méthodes d’enseignement elles-mêmes ? » L’économiste invite à se pencher davantage sur les « biais de genre », c’est-à-dire les stéréotypes attachés consciemment ou non, aux figures féminines ou masculines, pour vérifier si en formant les enseignants à éviter ces biais, cela influerait sur les résultats des élèves.
Des études ont déjà permis de mettre en évidence de tels biais. La chercheuse Michela Carlana, de l’université d’Harvard (Massachusetts), a ainsi montré, en 2019, que les filles ayant des enseignants ou enseignantes de mathématiques qui associent implicitement les sciences aux hommes ont des résultats considérablement moins bons que celles dont les professeurs ne sont pas sensibles à ce stéréotype.
Une autre étude américaine, menée par l’université de Chicago dès 2010, suggère que les filles, dont la maîtresse montre de l’anxiété par rapport à l’enseignement des mathématiques, ont une moins bonne progression au cours de l’année par rapport à celles dont les enseignantes ne sont pas angoissées par cette matière. D’où l’intérêt de former les professeurs aux mathématiques dès les petites classes.
En France, le conseil scientifique de l’éducation nationale suggère aussi de se pencher sur les mécanismes de compensation qui pourraient s’opérer en faveur des garçons en maths – partant du postulat que le corps enseignant les laisse « briller » pour compenser « les meilleures performances des filles en français à cette même période ».
Malheureusement, l'étude d'origine est seulement en accès payant (ou en tout cas je ne l'ai pas trouvée en accès libre).
maldoror1 a écrit:En gros, d'après mon compagnon, ce CDE s'appuie sur les chiffres du ministère et pense donc que cela vaut la peine d'essayer un ou deux ans, afin de voir si oui ou non la mixité change quelque chose aux apprentissages.
Se servir des élèves comme cobayes c'est quand même une drôle de façon de faire...
- CleroliDoyen
Je me projette mais pourras-tu, dans un peu plus d'un an, ouvrir un fil pour nous faire part des constats empiriques faits pour les niveaux où ce sera mis en place ? Cette expérimentation sera-t-elle supervisée par le rectorat ?maldoror1 a écrit:Dans le collège où enseigne mon compagnon, il est prévu des cours de mathématiques non mixtes dès l'an prochain, justement pour tenter de remédier à ces écarts de résultats.
- MatteoNiveau 10
Visiblement l'enseignement non-mixte est possible depuis une loi de 2008 : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000018877783/ Article 2 alinéa 5.
On est pas sortis des ronces
On est pas sortis des ronces
- MuffinMyrtilleNiveau 3
Dans un autre domaine... le parapente, il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes (et plus le niveau monte et plus cela s'accentue !). Déjà c'est pas simple d'être la seule femme dans un groupe d'hommes (avec un enjeu de virilité / machisme). Les femmes auraient davantage besoin de se sentir en confiance, tentent moins de choses (se sentent moins compétentes) et progressent moins. A donc été inventé des stages dédiées aux femmes. Beaucoup de personnes se disent contre (sans avoir testé). Et au final, celles qui participent sont ravies. En résumé hein...
Peut-être qu'il faut juger le cours non-mixte en vrai et pas sur nos a priori... ?
J'espère vraiment ne pas donner l'impression à mes élèves filles que les mathématiques / les sciences ne sont pas faits pour elles. Mais comment se rendre compte de ce qu'on fait passer inconsciemment...
Peut-être qu'il faut juger le cours non-mixte en vrai et pas sur nos a priori... ?
J'espère vraiment ne pas donner l'impression à mes élèves filles que les mathématiques / les sciences ne sont pas faits pour elles. Mais comment se rendre compte de ce qu'on fait passer inconsciemment...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
J'ai l'impression que les différences en math entre les filles et les garçons se font plutôt à la marge.
Si on regarde la distribution des scores au SAT des États-Unis, les distributions sont largement superposées : pour la grande majorité de la population, les scores des filles et des garçons sont comparables.
Faire des cours non-mixtes, me semble supposer qu'il s'agit de deux populations nettement différentes (sur les math), ce qui ne me semble pas le cas.
Si on regarde la distribution des scores au SAT des États-Unis, les distributions sont largement superposées : pour la grande majorité de la population, les scores des filles et des garçons sont comparables.
Faire des cours non-mixtes, me semble supposer qu'il s'agit de deux populations nettement différentes (sur les math), ce qui ne me semble pas le cas.
- VerduretteModérateur
Je ne pense pas que l'enseignement non-mixte soit prévu pour faire un cours au rabais pour les filles. J'ai souvent lu ou entendu que les files n'osaient pas proposer des solutions, risquer de se tromper devant les garçons censés être meilleurs en maths qu'elles. Or c'est souvent en se trompant qu'on apprend. Les laisser entre elles aurait donc pour objectif de leur donner plus de place pour se lancer, réussir, et briller. Donc cela peut être positif si cela est fait en ce sens. Je trouve parfois étrange cette façon de toujours voir le mal là où il n'est pas forcément.
Il parait aussi que, dès le premier degré, et même quand on pense sincèrement qu'il n'y a pas de différence, nous en faisons parfois inconsciemment.
Il parait aussi que, dès le premier degré, et même quand on pense sincèrement qu'il n'y a pas de différence, nous en faisons parfois inconsciemment.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est un problème d'efficience. Si le point de blocage est la participation des filles en cours de math, il suffit de tirer au sort la participation. Si l'erreur est perçue comme une faute ou une occasion de diminution de prestige social, ben, c'est au professeur de s'en occuper, car c'est un obstacle pour tous les élèves, filles comme garçons.
Faire des cours non mixtes me semble être une solution inefficiente :
- de manière générale cela n'a pas d'impact sur la progression des élèves;
- cela contient le risque évident d'envoyer le signal à tout le monde qu'en math "les filles sont fondamentalement différentes des garçons", ce qui n'est pas le cas;
- cela risque de créer des groupes de niveaux, qui sont souvent inefficaces pour les élèves faibles.
Faire des cours non mixtes me semble être une solution inefficiente :
- de manière générale cela n'a pas d'impact sur la progression des élèves;
- cela contient le risque évident d'envoyer le signal à tout le monde qu'en math "les filles sont fondamentalement différentes des garçons", ce qui n'est pas le cas;
- cela risque de créer des groupes de niveaux, qui sont souvent inefficaces pour les élèves faibles.
- Ramanujan974Érudit
Avez vous également discuté du sexe de l'enseignant qui aura tel ou tel groupe ?
Un prof du même sexe que les élèves ? Le contraire ?
Il faudra en fait 4 groupes !
Un prof du même sexe que les élèves ? Le contraire ?
Il faudra en fait 4 groupes !
- MikkoNiveau 3
Cela fait longtemps qu'on gère de l'hétérogénéité dans les classes.
Pourquoi accepter aujourd'hui des groupes fondés sur le sexe au motif de regrouper des profils, alors que cela a été longtemps tabou quand il s'agissait de regrouper les élèves par option (latin, LV, etc.) ?
Y a-t-il une manière sexuée d'être timoré en mathématiques ?
Enfin, n'est-ce pas aussi un apprentissage que des élèves constatent eux-mêmes leurs différences et éventuellement les déjouent, comme ils peuvent le faire en EPS ?
Pourquoi accepter aujourd'hui des groupes fondés sur le sexe au motif de regrouper des profils, alors que cela a été longtemps tabou quand il s'agissait de regrouper les élèves par option (latin, LV, etc.) ?
Y a-t-il une manière sexuée d'être timoré en mathématiques ?
Enfin, n'est-ce pas aussi un apprentissage que des élèves constatent eux-mêmes leurs différences et éventuellement les déjouent, comme ils peuvent le faire en EPS ?
- lene75Prophète
Verdurette a écrit:Je ne pense pas que l'enseignement non-mixte soit prévu pour faire un cours au rabais pour les filles. J'ai souvent lu ou entendu que les files n'osaient pas proposer des solutions, risquer de se tromper devant les garçons censés être meilleurs en maths qu'elles. Or c'est souvent en se trompant qu'on apprend. Les laisser entre elles aurait donc pour objectif de leur donner plus de place pour se lancer, réussir, et briller. Donc cela peut être positif si cela est fait en ce sens. Je trouve parfois étrange cette façon de toujours voir le mal là où il n'est pas forcément.
Il parait aussi que, dès le premier degré, et même quand on pense sincèrement qu'il n'y a pas de différence, nous en faisons parfois inconsciemment.
En fait c'est un problème qu'on ne retrouve pas qu'en maths. Les filles sont en effet souvent écrasées par les garçons dans les classes. C'est ma collègue qui m'a fait cette remarque concernant les STMG, et depuis que j'y prête attention, ça crève les yeux. Les garçons occupent tout l'espace, y compris physiquement, jambes écartées et compagnie, tandis que les filles, hormis 2 ou 3 grandes gueules, se font toutes petites. Dans les groupes à dominante féminine, comme HLP ou autrefois en L, certaines filles se révèlent. Ce qui est intéressant avec HLP, c'est qu'on peut voir le trajet inverse : on remet les mêmes en tronc commun, elles sont à nouveau effacées, et en HLP l'heure d'après, elles s'épanouissent à nouveau et n'ont plus peur de se tromper, alors qu'il s'agit du même prof et grosso modo de la même matière.
On a travaillé là-dessus avec mes STMG l'an dernier. Ils n'ont pu que constater comme moi. Après les garçons m'ont dit qu'en effet, mais qu'ils n'y étaient pour rien si les filles étaient aussi efficacées, qu'ils ne leur interdisaient pas de prendre la parole, ne les obligeaient pas à être assises repliées sur elles-mêmes alors qu'ils s'étalent, etc. C'est vrai, consciemment, du moins, parce qu'en fait on s'est quand même arrêté sur des moments où ils coupaient la parole aux filles, ou régissaient de façon moqueuse à leurs interventions, et bizarrement pas aux garçons. Mais c'est beaucoup plus complexe que ça, c'est toute une organisation sociale qui tourne autour des hommes. C'est de plus en plus pointé dans l'organisation de l'espace public et jusque dans la répartition de l'espace dans les cours de récréation : quand on donne aux filles l'espace du terrain de foot qui occupe quasi toute la cour, elles s'en saisissent, pas pour jouer au foot, mais elles l'occupent. La polémique sur les pistes cyclables inclusives n'était, dans le fond, pas aussi ridicule qu'elle le paraissait sur la forme.
On s'éloigne du sujet des maths, mais il y a une vraie réflexion à avoir sur la mixité, qui n'est souvent que de façade. C'est le fameux : "Mais madame, on ne les empêche pas de parler. Allez-y, les filles, exprimez-vous !" à l'échelle de toute une société, qui renvoie encore la faute sur les victimes.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il suffit que la participation en classe soit aléatoire pour réduire notablement la question de la prise de parole. La prise de parole sera strictement proportionnel au sexe ratio de la classe.
(En plus, cela oblige tout le monde à travailler.)
(En plus, cela oblige la classe et l'enseignant d'être charitables envers l'erreur.)
(Triple hit combo.)
(En plus, cela oblige tout le monde à travailler.)
(En plus, cela oblige la classe et l'enseignant d'être charitables envers l'erreur.)
(Triple hit combo.)
- InvitéInvité
Cleroli a écrit:Je me projette mais pourras-tu, dans un peu plus d'un an, ouvrir un fil pour nous faire part des constats empiriques faits pour les niveaux où ce sera mis en place ? Cette expérimentation sera-t-elle supervisée par le rectorat ?maldoror1 a écrit:Dans le collège où enseigne mon compagnon, il est prévu des cours de mathématiques non mixtes dès l'an prochain, justement pour tenter de remédier à ces écarts de résultats.
C'est noté, je tâche de m'en souvenir
- Un mur entre filles et garçons !
- Atlantico : Raymonde Hazan considère que l'école est responsable des inégalités filles / garçons, tout en les défendant.
- Pourquoi les garçons sont-ils moins forts à l'école que les filles ?
- 2013 : Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon lancent l'année de l'égalité filles garçons à l'école.
- comment traitez-vous l'égalité filles-garçons en EPS ?
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