Les enseignants lisent-ils ?

Plus encore que le phénomène, c'est sa banalisation qui m'inquiète. Certains n'en sont pas même choqués : "oh, aujourd'hui avec internet..." ; "il y a tout dans le manuel..." ; "du moment que ça se passe bien avec les élèves..." ; "les élèves ont de bonnes notes au bac de français, donc...". Voilà ce que j'entends régulièrement. Je confesse me laisser aller, parfois, à la méchanceté face à de tels propos.

Pour ce qui est des discussions littéraires, nous en avons avec les collègues de Lettres-Histoire et les profs d'Arts appliqués. Très rarement (en y réfléchissant je m'en rends compte) avec les profs d'autres disciplines (u peu en maths, j'ai des collègues friands de polars et nous partageons des avis, je ne les entends jamais mentionner de lectures de spécialité par contre mais ça doit bien exister). Lorsque je travaillais en lycée polyvalent, les discussions étaient beaucoup plus axées sur les arts, les sciences humaines et la littérature, animées par des collègues de toutes spécialités (philo, langues...)

Sissi d'Autriche a écrit:

Austrucheerrante a écrit:Je lis, mais pas forcément au travail (et moins depuis que j'ai des enfants en bas âge, j'espère que cela va bientôt se tasser ). J'ai rarement vu lire en salle des profs, mais c'est arrivé. Et il m'est arrivé aussi de parler lecture avec des collègues (y compris que je connais peu), et de lectures non liées au travail.

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

EdithW a écrit:C'est aussi le cas dans les matières scientifiques... Un prof de maths qui n'a jamais entendu parler de Cédric Villani ou de Bourbaki par exemple, ça n'a pas forcément d'impact sur l'enseignement mais le manque de curiosité est en jeu et c'est un peu inquiétant. Si on choisit une matière (ou deux) à enseigner, c'est que ça nous intéresse un minimum, non? Et pas que le programme...

Certains sujets (en sciences) vont m'intéresser, ou pourront intéresser les élèves. Mais le travail et le plaisir sont deux choses différentes.
J'ai vu plus haut le rouge et le noir, c'est le pire livre qu'on ait voulu me faire lire (je n'ai pas réussi à le terminer, en 1ere S). Ça n'a pas changé ma vie, ni d'avoir lu aucun livres. Je n'ai pas de grande culture littéraire, mais je suis incollable sur d'autres sujets, souvent atypiques pour des professeurs, toutes disciplines confondues.

Je trouve certains collègues très vindicatifs a l'égard de ceux qui ne lisent pas.

C'est comme le topic parlant de ceux qui aiment ou n'écoute jamais de musique, mais pour les livres, ça passe plus facilement au niveau des critiques.

Édit : aucune idée de ce qu'est la série que sais je ? En SPC.

Danska a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:

Austrucheerrante a écrit:Je lis, mais pas forcément au travail (et moins depuis que j'ai des enfants en bas âge, j'espère que cela va bientôt se tasser ). J'ai rarement vu lire en salle des profs, mais c'est arrivé. Et il m'est arrivé aussi de parler lecture avec des collègues (y compris que je connais peu), et de lectures non liées au travail.

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Bonjour à tous,

Ce qui m'amuse toujours beaucoup, ce sont mes collègues de lettres qui ne "lisent" jamais, pour la simple et bonne raison qu'ils ne font que... "relire" :/

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:

Austrucheerrante a écrit:Je lis, mais pas forcément au travail (et moins depuis que j'ai des enfants en bas âge, j'espère que cela va bientôt se tasser ). J'ai rarement vu lire en salle des profs, mais c'est arrivé. Et il m'est arrivé aussi de parler lecture avec des collègues (y compris que je connais peu), et de lectures non liées au travail.

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Première nouvelle !

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:

Austrucheerrante a écrit:Je lis, mais pas forcément au travail (et moins depuis que j'ai des enfants en bas âge, j'espère que cela va bientôt se tasser ). J'ai rarement vu lire en salle des profs, mais c'est arrivé. Et il m'est arrivé aussi de parler lecture avec des collègues (y compris que je connais peu), et de lectures non liées au travail.

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Certes, mais pas avec le premier venu. Je n'ai pas du tout envie de parler de mes émotions de lecture (ou d'expo, ou de cuisine, ou de sexe) avec un individu pris au hasard. Avec des collègues qui sont des copains ou des amis, je parle de beaucoup de choses, mais avec des collègues qui ne sont que des collègues, je n'ai envie de parler ni de mes lectures, ni des leurs, malgré tout le respect professionnel que je peux avoir pour eux.

Quoi, tu veux dire que tu ne partages pas naturellement tes émotions de lecture avec les commerçants du coin ou les passagers du métro ?

Danska a écrit:Quoi, tu veux dire que tu ne partages pas naturellement tes émotions de lecture avec les commerçants du coin ou les passagers du métro ?

Si, mais pas tous Autobiographie d'une courgette, uniquement avec mon maraîcher et Le Rouge et le Noir, avec le coiffeur.

Je lis, mais jamais au travail. Lire, pour moi, c'est un plaisir, et je ne veux pas que le collège s'en "mêle", j'ai besoin de séparer les deux. Au collège, je bosse pour le collège. Ça m'aide à séparer les différentes "parties" de ma vie.

Je parle parfois de lecture : jamais avec mes collègues de lettres, souvent avec des collègues d'histoire ou d'espagnol. Je ne sais pas pourquoi. En fait si, je sais pourquoi : les collègues de lettres que j'ai croisés dérivent toujours sur les lectures pour leur classe, alors que les autres parlent de plus de choses finalement (puisqu'ils ne lisent pas forcément de livres avec leurs classes dans les autres matières).

Je parle surtout de livres avec ma famille, parfois avec quelques amis, beaucoup plus rarement avec mes collègues. Nous sommes tous de grands lecteurs chez les Maldoror, on en discute, on s'en offre, c'est un peu la passion familiale. C'est avec mon père que j'en parle le plus.

Hélips a écrit:

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Certes, mais pas avec le premier venu. Je n'ai pas du tout envie de parler de mes émotions de lecture (ou d'expo, ou de cuisine, ou de sexe) avec un individu pris au hasard. Avec des collègues qui sont des copains ou des amis, je parle de beaucoup de choses, mais avec des collègues qui ne sont que des collègues, je n'ai envie de parler ni de mes lectures, ni des leurs, malgré tout le respect professionnel que je peux avoir pour eux.

C'est assez mesquin et malhonnête de mettre ces 4 thèmes au même niveau. Ca sous-entend que parler de ses lectures serait tout aussi indécent que de parler de sa sexualité...

Hélips a écrit:

Danska a écrit:Quoi, tu veux dire que tu ne partages pas naturellement tes émotions de lecture avec les commerçants du coin ou les passagers du métro ?

Si, mais pas tous Autobiographie d'une courgette, uniquement avec mon maraîcher et Le Rouge et le Noir, avec le coiffeur.

Je trouve effectivement qu'il y a des sous-entendus bizarres. Ce n'est pas parce qu'on ne lit pas en salle des profs qu'on ne lit pas (et inversement d'ailleurs, ce n'est pas parce qu'on vient "poser" quelque fois avec son bouquin ouvert qu'on est un grand lecteur par ailleurs), ce n'est pas parce qu'on ne parle pas de ses lectures avec les collègues (ni avec quiconque) qu'on ne lit pas. Les seules personnes qui m'ont parlé de lectures au travail étaient des gens avec qui je n'avais aucune envie d'en parler, genre un contractuel LM persuadé qu'il ferait un excellent prof de latin parce qu'il venait de s'acheter "un gros livre de Pierre machin, là" (Grimal, ndlr), d'occase, super pas cher pour le nombre de pages, et même qu'il l'avait commencé.

Je lis chez moi (moins que je ne voudrais, trop de temps sur internet ) et certainement pas au travail, entre le temps limité et les interruptions constantes, le mal de tête inévitable si j'ai plus de deux heures de trou, le manque de confort (enfin dans ma salle des profs les fauteuils ça allait, le manque de lumière par contre...) Je préfère m'avancer dans mon travail (corrections, photocopies, gestion des séries, préparations faciles...)

Je n'aime pas non plus spécialement discuter de mes lectures, même avec mes proches en fait. Parfois un peu avec mon père, parce que si je lis un classique je sais qu'il l'a déjà lu, et que donc on peut en parler. Mais on ne se lance pas dans de grandes discussions passionnées non plus. J'échange des policiers avec ma mère, on ne va pas forcément les commenter des heures (à part "j'ai pas aimé, le personnage principal est insupportable"). Récemment mon conjoint a entrepris de me raconter par le menu South d'Ernest Shackleton (qu'il a terminé juste avant la découverte du bateau), j'avais le droit au résumé après chaque chapitre, ben c'est bien loin de m'avoir passionnée autant que lui Il aime raconter ses lectures, moi pas tellement. Pourtant il lit beaucoup moins que moi.

Et enfin, j'aime assez ces topics récurrents sur Neoprofs "je suis le seul intellectuel de ma salle des profs et mes collègues sont des veaux, halala c'est le déclin"

Danska a écrit:Quoi, tu veux dire que tu ne partages pas naturellement tes émotions de lecture avec les commerçants du coin ou les passagers du métro ?

Tu sais, moi qui viens d'un milieu modeste, j'ai attendu longtemps avant de pouvoir rencontrer des gens qui partageaient mes centres d'intérêt. Je n'avais aucun interlocuteur pour parler de livres ou de musique dans ma famille. Donc, oui, je ne trouve pas ma question si incongrue que cela. Nos collègues, nous les voyons tous les jours et ils font un métier qui était à l'origine "intellectuel" (même si de moins en moins..). Je ne comprends pas pourquoi tu fais du mauvais esprit sur ce fil.

Sissi d'Autriche a écrit:

Hélips a écrit:

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Certes, mais pas avec le premier venu. Je n'ai pas du tout envie de parler de mes émotions de lecture (ou d'expo, ou de cuisine, ou de sexe) avec un individu pris au hasard. Avec des collègues qui sont des copains ou des amis, je parle de beaucoup de choses, mais avec des collègues qui ne sont que des collègues, je n'ai envie de parler ni de mes lectures, ni des leurs, malgré tout le respect professionnel que je peux avoir pour eux.

C'est assez mesquin et malhonnête de mettre ces 4 thèmes au même niveau. Ca sous-entend que parler de ses lectures serait tout aussi indécent que de parler de sa sexualité...

Parler de sexualité avec des amis n'a rien de particulièrement indécent, si les amis en question ne trouvent pas ce sujet de conversation gênant.


Et parler de "mesquinerie" et de "malhonnêteté", ça va, ce n'est pas du tout à côté de la plaque... Si on reformule le propos d'Hélips, vu que visiblement l'implicite passe mal : "la lecture est un sujet perso, tout comme les expositions qu'on a vues ou le repas qu'on a préparé la veille, ce n'est pas parce que ces sujets font partie de notre vie qu'on a envie d'en parler avec le premier venu". Ca paraît assez basique.



Edit : du mauvais esprit maintenant ? Rien que ça ? :lol:

Sphinx a écrit:Et enfin, j'aime assez ces topics récurrents sur Neoprofs "je suis le seul intellectuel de ma salle des profs et mes collègues sont des veaux, halala c'est le déclin"

Ca, c'est ton interprétation !

On peut aussi comprendre que je ressens une frustration à l'idée de ne pas pouvoir échanger sur d'autres sujets que ceux du boulot. Beaucoup de nos collègues ont l'air usés et ternes, et ce n'est pas un hasard selon moi.

Danska a écrit:
Et parler de "mesquinerie" et de "malhonnêteté", ça va, ce n'est pas du tout à côté de la plaque... Si on reformule le propos d'Hélips, vu que visiblement l'implicite passe mal : "la lecture est un sujet perso, tout comme les expositions qu'on a vues ou le repas qu'on a préparé la veille, ce n'est pas parce que ces sujets font partie de notre vie qu'on a envie d'en parler avec le premier venu". Ca paraît assez basique

Et ce n'est pas hyper condescendant de ta part la partie que j'ai graissée, peut-être ?

Ensuite, rassure-toi, j'avais bien compris que vous trouviez cela indécent de parler de vos lectures car ça fait partie de votre vie "perso" comme tu dis.

Eh bien, c'est cette distance, cette façon de compartimenter sa vie, cette froideur que j'ai du mal à comprendre en France. Je suis d'une autre culture et souvent j'ai du mal avec ce côté bien hautain des Français.

Sissi d'Autriche a écrit:

Sphinx a écrit:Et enfin, j'aime assez ces topics récurrents sur Neoprofs "je suis le seul intellectuel de ma salle des profs et mes collègues sont des veaux, halala c'est le déclin"

Ca, c'est ton interprétation !

On peut aussi comprendre que je ressens une frustration à l'idée de ne pas pouvoir échanger sur d'autres sujets que ceux du boulot. Beaucoup de nos collègues ont l'air usés et ternes, et ce n'est pas un hasard selon moi.

Peut-être ont-ils l'air usés et ternes parce qu'on leur demande toujours de bosser plus dans des conditions de moins en moins bonnes et en perdant de plus en plus d'argent ?

La lecture, chacun la vit différemment : certains lisent partout, d'autres ont besoin d'être dans le calme d'un lieu qu'ils aiment (ou un lieu joli) : je fais partie de cette catégorie, et cela exclut la salle des profs, qui est moche, et qui est un lieu où je ne vais que par nécessité (ça ne signifie pas que je n'aime pas y voir de collègues, au contraire, mais y lire est exclu). Certains parlent de ce qu'ils lisent avec tout le monde, d'autres n'en parlent pas, d'autres en parlent uniquement en cercle restreint. Je fais partie de cette dernière catégorie : je parle de livres avec ma mère, mon mari, et des amis.

Je ne vois pas ce qu'il y a d'hautain là-dedans. Que tu sois d'une autre culture, et que cela te paraisse étrange, je veux bien, mais en réalité ce que tu perçois comme "un truc bien français" (si je reformule tes termes), c'est seulement le caractère de chacun. Nous sommes tous différents, même dans nos pratiques de lecture. Il n'y a rien d'indécent à parler de lecture, où as-tu lu ça ? C'est juste que chacun fait comme il veut en fait. Les gens qui interviennent ici te donnent leurs raisons. C'est toi qui en fais un "truc de culture française", mais évitons la caricature.

Danska a écrit:

Reine Margot a écrit:Je me souviens que certains collègues s'étonnaient que j'amène un livre en sdp...mais en effet c'est un peu trop bruyant pour une lecture, je n'avançais pas beaucoup.

Techniquement j'ai toujours ma liseuse avec moi, ne serait-ce que par habitude

Mais finalement je la sors assez peu au lycée, à moins de pouvoir m'isoler dans une salle vide pendant une heure de trou et de ne d'avoir rien d'autre à faire pendant cette heure. Il n'y a que pendant les surveillances du bac que j'explose mon quota en lisant plusieurs heures d'affilée au travail

Tu n'exerces donc pas une "surveillance active".

Sissi d'Autriche a écrit:

Hélips a écrit:

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Certes, mais pas avec le premier venu. Je n'ai pas du tout envie de parler de mes émotions de lecture (ou d'expo, ou de cuisine, ou de sexe) avec un individu pris au hasard. Avec des collègues qui sont des copains ou des amis, je parle de beaucoup de choses, mais avec des collègues qui ne sont que des collègues, je n'ai envie de parler ni de mes lectures, ni des leurs, malgré tout le respect professionnel que je peux avoir pour eux.

C'est assez mesquin et malhonnête de mettre ces 4 thèmes au même niveau. Ca sous-entend que parler de ses lectures serait tout aussi indécent que de parler de sa sexualité...

Ah mais non, je ne sous-entends rien, moi. Tu sous-entends que puisque tes collègues ne te parlent pas littérature, ils ne lisent pas, je te réponds "on n'a pas tous envie de parler de tout". Et très sincèrement, sans aucun sous-entendu, il y a des gens avec qui je peux parler de sexualité (pas nécessairement de ce que j'ai fait de ma nuit), et d'autres surtout pas, comme il y a des gens avec qui je n'ai absolument pas envie de parler de lecture (que ce soit parce que pour eux tout ce qui a moins de 150 ans est de la littérature de gare ou parce que tout ce qui a plus de 150 ans est de la littérature pour intello).

Quant à ton "Beaucoup de nos collègues ont l'air usés et ternes, et ce n'est pas un hasard selon moi. " j'adore. J'espère que tu penses aussi à faire du sport, à jouer au bridge, à lire des magazines scientifiques et toutes ces choses qui permettent de conserver corps et esprit au top.

Caspar a écrit:

Danska a écrit:

Reine Margot a écrit:Je me souviens que certains collègues s'étonnaient que j'amène un livre en sdp...mais en effet c'est un peu trop bruyant pour une lecture, je n'avançais pas beaucoup.

Techniquement j'ai toujours ma liseuse avec moi, ne serait-ce que par habitude

Mais finalement je la sors assez peu au lycée, à moins de pouvoir m'isoler dans une salle vide pendant une heure de trou et de ne d'avoir rien d'autre à faire pendant cette heure. Il n'y a que pendant les surveillances du bac que j'explose mon quota en lisant plusieurs heures d'affilée au travail

Tu n'exerces donc pas une "surveillance active".

Si si, mais entre deux pages  

(en général j'évite quand même de choisir le dernier thriller bien prenant ou de relire le Silmarillion dans ces moments-là )

Sissi d'Autriche a écrit:Et ce n'est pas hyper condescendant de ta part la partie que j'ai graissée, peut-être ?

Ensuite, rassure-toi, j'avais bien compris que vous trouvez cela indécent de parler de vos lectures car ça fait partie de votre vie "perso" comme tu dis.

Non mais tu te rends compte de ce que tu dis ? Parce que quelques collègues sur un forum t'ont répondu que non, ils n'éprouvaient pas le besoin de parler de leur vie personnelle à tous ceux qu'ils croisaient, tu en conclus qu'on trouve indécent de parler de ses lectures, que c'est pour cette raison que les enseignants ont l'air "ternes et usés" et que les Français sont hautains. N'importe quoi, vraiment

Hélips a écrit:
Quant à ton "Beaucoup de nos collègues ont l'air usés et ternes, et ce n'est pas un hasard selon moi. " j'adore. J'espère que tu penses aussi à faire du sport, à jouer au bridge, à lire des magazines scientifiques et toutes ces choses qui permettent de conserver corps et esprit au top.

J'essaye, oui.

zigmag17 a écrit:

Danska a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:

Austrucheerrante a écrit:Je lis, mais pas forcément au travail (et moins depuis que j'ai des enfants en bas âge, j'espère que cela va bientôt se tasser ). J'ai rarement vu lire en salle des profs, mais c'est arrivé. Et il m'est arrivé aussi de parler lecture avec des collègues (y compris que je connais peu), et de lectures non liées au travail.

Finalement, ma première question sous-entend qu'il est hélas difficile de parler de livres et de littérature avec les collègues.

Aimer lire ne suffit pas à avoir envie de parler de littérature avec les collègues. Et "lire", c'est vaste, ce n'est pas parce que deux personnes lisent beaucoup qu'elles lisent la même chose.

Quand on aime lire, on aime naturellement échanger ses émotions de lectures avec d'autres personnes.

Naturellement pour toi, mais pour moi pas du tout, je parle très peu de mes lectures, je n'en ressens absolument pas le besoin. (Ce n'est pas un choix délibéré de ma part et il m'arrive de parler de choses personnelles avec les collègues, mais pas de livres).

Danska a écrit:

Caspar a écrit:

Danska a écrit:

Reine Margot a écrit:Je me souviens que certains collègues s'étonnaient que j'amène un livre en sdp...mais en effet c'est un peu trop bruyant pour une lecture, je n'avançais pas beaucoup.

Techniquement j'ai toujours ma liseuse avec moi, ne serait-ce que par habitude

Mais finalement je la sors assez peu au lycée, à moins de pouvoir m'isoler dans une salle vide pendant une heure de trou et de ne d'avoir rien d'autre à faire pendant cette heure. Il n'y a que pendant les surveillances du bac que j'explose mon quota en lisant plusieurs heures d'affilée au travail

Tu n'exerces donc pas une "surveillance active".

Si si, mais entre deux pages  

(en général j'évite quand même de choisir le dernier thriller bien prenant ou de relire le Silmarillion dans ces moments-là )

Sissi d'Autriche a écrit:Et ce n'est pas hyper condescendant de ta part la partie que j'ai graissée, peut-être ?

Ensuite, rassure-toi, j'avais bien compris que vous trouvez cela indécent de parler de vos lectures car ça fait partie de votre vie "perso" comme tu dis.

Non mais tu te rends compte de ce que tu dis ? Parce que quelques collègues sur un forum t'ont répondu que non, ils n'éprouvaient pas le besoin de parler de leur vie personnelle à tous ceux qu'ils croisaient, tu en conclus qu'on trouve indécent de parler de ses lectures, que c'est pour cette raison que les enseignants ont l'air "ternes et usés" et que les Français sont hautains. N'importe quoi, vraiment

Je connais des enseignants italiens et espagnols qui débarquent en France et effectivement ils ont souvent le même son de cloche que moi.

A quel moment on a parlé de vie personnelle ?

Sissi d'Autriche a écrit:

A quel moment on a parlé de vie personnelle ?

Quand on a parlé de parler de ses lectures non liées à son activité professionnelle.