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- ClassesBnFNiveau 5
[Arts plastiques] On se tape l’affiche !
Colorée, frappante ou revendicatrice, l’affiche a depuis longtemps envahi notre quotidien et les pratiques des artistes. Quelques pistes pédagogiques à exploiter…
Oui à la révolution, Affiche, 64 x 47 cm - Comité d'action des publicitaires
BnF, Département des Estampes et de la photographie, ENT QB-(1968) /W3831
REPÈRES
Qu’est-ce qu’une affiche ? Etymologiquement, c’est un objet qu’on épingle, qu’on accroche, sur un vêtement tout d’abord, puis sur des piquets de bois, « fichés » en terre. Dès l’Antiquité, les pouvoirs publics ont éprouvé le besoin d’exposer des textes importants, dont la connaissance publique était nécessaire. Mais avec le développement de l’imprimerie, l’affiche, ou placard, prend une nouvelle dimension.
Facilement reproduite, l’affiche s’expose dans la rue : parole royale publiée en cérémonie, mais aussi parole de contestation collée rapidement la nuit ou au petit matin, lue ou résumée par un passeur d’opinion et d’information auprès de « pelotons » de passants analphabètes ou non, qui en répètent le contenu aux autres situés trop loin pour voir ou entendre. Dès 1537, par la mise en place du dépôt légal, François Ier oblige les imprimeurs à déposer un exemplaire de chaque tirage auprès du Garde de la Librairie, une mesure ans les faits peu appliquée, elle est à l’origine du fonds d’affiches anciennes conservées à la BnF.
>> L’opinion publique et la rue dans l’Ancien Régime : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/02-2.htm
A partir de 1866, Jules Chéret combine la lithographie en couleurs à ses talents de dessinateur et de coloriste pour lancer le développement de l’affiche illustrée. Les exigences commerciales et publicitaires nouvelles, l’« industrialisation » des spectacles, l’expansion et la restructuration des espaces urbains favorisent, voire appellent ce développement. Certains artistes se spécialisent dans l’affiche, comme Steinlen ou Mucha à la fin du 19e siècle, Cappiello, Cassandre ou Villemot quelques décennies plus tard.
>> L’affiche, « estampe des murs au musée populaire de la rue » : https://gallica.bnf.fr/blog/01012013/laffiche-estampe-des-murs-au-musee-populaire-de-la-rue
Aux 20e et 21e siècles, l’affiche n’a perdu ni son caractère contestataire, ni ses spécificités artistiques. Révolutionnaire dans la Russie communistes, déchirée et lacérées par Jacques de la Villeglé, remise au goût du jour par les étudiants des Beaux-Arts en mai 68, elle se décline désormais en bornes multimédias et en mouvement, continuant de colorer l’espace public.
OUTILS UTILISABLES EN COURS
1/ Quelques corpus de référence :
>> Les affiches de mai 68 : http://expositions.bnf.fr/mai68/expo/non/index.htm
>> Des feuilletoirs thématiques : http://expositions.bnf.fr/graphis/feuilletoirs01/index12o12.htm
>> Les affiches de Gallica classées par sujets : https://gallica.bnf.fr/html/und/images/affiches-acces-par-sujet
… ou par artistes : https://gallica.bnf.fr/html/und/images/affiches-acces-par-auteur
>> Les littoraux s’affichent, en été : http://expositions.bnf.fr/lamer/albums/littoral_printemps_ete/index.htm
… ou en hiver : http://expositions.bnf.fr/lamer/albums/littoral_automne_hiver/index.htm
>> Mille et une teintes de chocolat : les différentes déclinaisons des affiches Menier : http://passerelles.bnf.fr/albums/affiches_menier/
2/ Des parcours pédagogiques
>> Autour du graphisme : http://expositions.bnf.fr/graphis/pistes/index.htm
>> Autour de l’affiche dans la ville : http://classes.bnf.fr/atget/pistes/13_2.htm
🧐 POUR ALLER PLUS LOIN
>> Les collections d’affiches à la BnF : https://www.bnf.fr/fr/les-collections-daffiches
>> Histoire de l’affiche au musée des arts décoratifs : https://madparis.fr/petite-histoire-de-l-affichage
>> Une histoire de l’affiche publicitaire : http://www.alienor.org/publications/affiches/index.htm
Colorée, frappante ou revendicatrice, l’affiche a depuis longtemps envahi notre quotidien et les pratiques des artistes. Quelques pistes pédagogiques à exploiter…
Oui à la révolution, Affiche, 64 x 47 cm - Comité d'action des publicitaires
BnF, Département des Estampes et de la photographie, ENT QB-(1968) /W3831
REPÈRES
Qu’est-ce qu’une affiche ? Etymologiquement, c’est un objet qu’on épingle, qu’on accroche, sur un vêtement tout d’abord, puis sur des piquets de bois, « fichés » en terre. Dès l’Antiquité, les pouvoirs publics ont éprouvé le besoin d’exposer des textes importants, dont la connaissance publique était nécessaire. Mais avec le développement de l’imprimerie, l’affiche, ou placard, prend une nouvelle dimension.
Facilement reproduite, l’affiche s’expose dans la rue : parole royale publiée en cérémonie, mais aussi parole de contestation collée rapidement la nuit ou au petit matin, lue ou résumée par un passeur d’opinion et d’information auprès de « pelotons » de passants analphabètes ou non, qui en répètent le contenu aux autres situés trop loin pour voir ou entendre. Dès 1537, par la mise en place du dépôt légal, François Ier oblige les imprimeurs à déposer un exemplaire de chaque tirage auprès du Garde de la Librairie, une mesure ans les faits peu appliquée, elle est à l’origine du fonds d’affiches anciennes conservées à la BnF.
>> L’opinion publique et la rue dans l’Ancien Régime : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/02-2.htm
A partir de 1866, Jules Chéret combine la lithographie en couleurs à ses talents de dessinateur et de coloriste pour lancer le développement de l’affiche illustrée. Les exigences commerciales et publicitaires nouvelles, l’« industrialisation » des spectacles, l’expansion et la restructuration des espaces urbains favorisent, voire appellent ce développement. Certains artistes se spécialisent dans l’affiche, comme Steinlen ou Mucha à la fin du 19e siècle, Cappiello, Cassandre ou Villemot quelques décennies plus tard.
>> L’affiche, « estampe des murs au musée populaire de la rue » : https://gallica.bnf.fr/blog/01012013/laffiche-estampe-des-murs-au-musee-populaire-de-la-rue
Aux 20e et 21e siècles, l’affiche n’a perdu ni son caractère contestataire, ni ses spécificités artistiques. Révolutionnaire dans la Russie communistes, déchirée et lacérées par Jacques de la Villeglé, remise au goût du jour par les étudiants des Beaux-Arts en mai 68, elle se décline désormais en bornes multimédias et en mouvement, continuant de colorer l’espace public.
OUTILS UTILISABLES EN COURS
1/ Quelques corpus de référence :
>> Les affiches de mai 68 : http://expositions.bnf.fr/mai68/expo/non/index.htm
>> Des feuilletoirs thématiques : http://expositions.bnf.fr/graphis/feuilletoirs01/index12o12.htm
>> Les affiches de Gallica classées par sujets : https://gallica.bnf.fr/html/und/images/affiches-acces-par-sujet
… ou par artistes : https://gallica.bnf.fr/html/und/images/affiches-acces-par-auteur
>> Les littoraux s’affichent, en été : http://expositions.bnf.fr/lamer/albums/littoral_printemps_ete/index.htm
… ou en hiver : http://expositions.bnf.fr/lamer/albums/littoral_automne_hiver/index.htm
>> Mille et une teintes de chocolat : les différentes déclinaisons des affiches Menier : http://passerelles.bnf.fr/albums/affiches_menier/
2/ Des parcours pédagogiques
>> Autour du graphisme : http://expositions.bnf.fr/graphis/pistes/index.htm
>> Autour de l’affiche dans la ville : http://classes.bnf.fr/atget/pistes/13_2.htm
🧐 POUR ALLER PLUS LOIN
>> Les collections d’affiches à la BnF : https://www.bnf.fr/fr/les-collections-daffiches
>> Histoire de l’affiche au musée des arts décoratifs : https://madparis.fr/petite-histoire-de-l-affichage
>> Une histoire de l’affiche publicitaire : http://www.alienor.org/publications/affiches/index.htm
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[Histoire, 1re]
L’été 1914 : le basculement dans la guerre
Hark ! Hark ! The dogs do bark ! 1914 Lithographie, 56 × 76 cm
BnF, Estampes et Photographie, Ent Do-1 (Johnson)-Ft 6
Pourquoi, en 1914, l’Europe bascule-t-elle dans la plus meurtrière des guerres de l’histoire ? La question n’admet pas qu’une seule réponse, et continue d’alimenter les réflexions des historiens… Un point sur cet été qui vit réellement naître le 20e siècle.
REPERES
28 juin 1914 : l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo par un nationaliste bosniaque d’origine serbe. Un assassinat politique comme l’Europe en a connu beaucoup les années précédentes… Malgré ce fait divers, l’été suit son cours habituel. Voilà plus de quarante ans qu’aucun conflit direct n’a opposé les États européens entre eux, du moins sur leur territoire national, et malgré l’ultimatum que l’Autriche adresse à la Serbie, le 23 juillet, politiques et diplomates ne sont guère inquiets : c’est une crise régionale, qui doit se régler comme d’habitude par une conférence de paix. Mais le 30 juillet, la Russie mobilise. La machine s’ébranle, il ne sera plus possible de l’arrêter.
>> L’été 1914, un été comme les autres ? http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/01_0.htm
Bien que pacifiée et prospère, l’Europe vit alors dans l’anticipation de conflits plus ou moins latents : la guerre, même indéfiniment différée, fait partie de la vie des États. Certains conflits gelés constituent d’irrémédiables pierres d’achoppement dans les relations bilatérales, en particulier l’Alsace-Lorraine et les empires multinationaux (Autriche-Hongrie et Turquie surtout) vivent dans la hantise de la décomposition. Le sentiment d’encerclement de l’Allemagne ou l'objectif russe du contrôle des détroits sont sources de conflictualité. Les conflits se jouent aussi aux colonies, principalement en Afrique.
>> L’Europe à la veille de la guerre : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/01_1.htm
Une véritable culture de la guerre existe en Europe, portée par des mouvements littéraires et artistiques. Fortement présents dans les sociétés européennes, l’armée et les militaires bénéficient d’un préjugé favorable auprès d’une grande majorité de la population. La conscription se développe et contribue à désenclaver l’armée du reste de la société. Les militaires se veulent des professionnels de la guerre : leur devoir est de la préparer activement, prenant appui sur de glorieux prédécesseurs : Hannibal, Napoléon, Frédéric II de Prusse...
>> De l’appel au soldat à l’appel aux armes : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_3.htm
>> Imaginaires guerriers : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_4.htm
>> Militaires en société : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_5.htm
La présence permanente de la guerre à l’arrière-plan des relations internationales et de la vie des États, provoque dans divers milieux une prise de conscience et des initiatives parfois spectaculaires pour défendre et promouvoir la paix. L’internationalisme prolétarien est la force pacifiste la plus puissante. Mais la diversité des mouvements pacifistes, et la faiblesse de leur écho réel dans les opinions publiques, limitent leur efficacité effective. À l’été 1914, l’opposition politique à la guerre, sans être inexistante, cesse très vite, notamment chez les socialistes français le 1er août, au lendemain de l’assassinat de Jaurès.
>> Les pacifismes avant 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_1.htm
En août 1914, le jeu des alliances entraîne l’Europe dans une confrontation que l’on imagine violente, certes, mais brève… Les réactions des opinions publiques, longtemps présentées comme enthousiastes, sont complexes. Les populations rurales passent de la quiétude à l’incrédulité et à la stupeur, puis à une résignation générale. Les villes connaissent des mouvements plus contrastés, avec des démonstrations patriotes mais aussi les premières paniques économiques. On observe en divers lieux des violences xénophobes. Mais rapidement, la réalité du conflit apparaît dans sa violence crue : l’Europe découvre la guerre industrielle. L’échec de la stratégie française est vite total. Un peu plus tard, le plan allemand s’effondre lui aussi. Le rêve d’une rapide et décisive victoire semble fort compromis…
>> Le basculement dans la guerre : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/03_1.htm
OUTILS UTILISABLES EN CLASSE
1/ Une exposition en images qui résume les différents aspects de l’année 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/expo/salle1/index.htm
2/ Un album de photographies sur la mobilisation : http://expositions.bnf.fr/guerre14/albums/mobilisations/index.htm
3/ Un album de photographies sur le mois d’août 1914, marqué par des batailles meurtrières, des destructions et des déplacements de populations : http://expositions.bnf.fr/guerre14/albums/aout14/index.htm
4/ Des fiches pédagogiques sur 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/pedago/10.htm
🧐 ALLER PLUS LOIN
>> L’exposition virtuelle « La guerre de 14-18 » : http://expositions.bnf.fr/guerre14/index.htm
>> Les sélections de Gallica sur la Première Guerre mondiale : https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/premiere-guerre-mondiale?mode=desktop
>> Une bibliographie sur les guerres aux 20e et 21e siècles pour les enfants par le CNLJ : https://cnlj.bnf.fr/sites/default/files/bibliographies/les_guerres_aux_xx_et_xxi_siecles.pdf
L’été 1914 : le basculement dans la guerre
Hark ! Hark ! The dogs do bark ! 1914 Lithographie, 56 × 76 cm
BnF, Estampes et Photographie, Ent Do-1 (Johnson)-Ft 6
Pourquoi, en 1914, l’Europe bascule-t-elle dans la plus meurtrière des guerres de l’histoire ? La question n’admet pas qu’une seule réponse, et continue d’alimenter les réflexions des historiens… Un point sur cet été qui vit réellement naître le 20e siècle.
REPERES
28 juin 1914 : l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo par un nationaliste bosniaque d’origine serbe. Un assassinat politique comme l’Europe en a connu beaucoup les années précédentes… Malgré ce fait divers, l’été suit son cours habituel. Voilà plus de quarante ans qu’aucun conflit direct n’a opposé les États européens entre eux, du moins sur leur territoire national, et malgré l’ultimatum que l’Autriche adresse à la Serbie, le 23 juillet, politiques et diplomates ne sont guère inquiets : c’est une crise régionale, qui doit se régler comme d’habitude par une conférence de paix. Mais le 30 juillet, la Russie mobilise. La machine s’ébranle, il ne sera plus possible de l’arrêter.
>> L’été 1914, un été comme les autres ? http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/01_0.htm
Bien que pacifiée et prospère, l’Europe vit alors dans l’anticipation de conflits plus ou moins latents : la guerre, même indéfiniment différée, fait partie de la vie des États. Certains conflits gelés constituent d’irrémédiables pierres d’achoppement dans les relations bilatérales, en particulier l’Alsace-Lorraine et les empires multinationaux (Autriche-Hongrie et Turquie surtout) vivent dans la hantise de la décomposition. Le sentiment d’encerclement de l’Allemagne ou l'objectif russe du contrôle des détroits sont sources de conflictualité. Les conflits se jouent aussi aux colonies, principalement en Afrique.
>> L’Europe à la veille de la guerre : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/01_1.htm
Une véritable culture de la guerre existe en Europe, portée par des mouvements littéraires et artistiques. Fortement présents dans les sociétés européennes, l’armée et les militaires bénéficient d’un préjugé favorable auprès d’une grande majorité de la population. La conscription se développe et contribue à désenclaver l’armée du reste de la société. Les militaires se veulent des professionnels de la guerre : leur devoir est de la préparer activement, prenant appui sur de glorieux prédécesseurs : Hannibal, Napoléon, Frédéric II de Prusse...
>> De l’appel au soldat à l’appel aux armes : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_3.htm
>> Imaginaires guerriers : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_4.htm
>> Militaires en société : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_5.htm
La présence permanente de la guerre à l’arrière-plan des relations internationales et de la vie des États, provoque dans divers milieux une prise de conscience et des initiatives parfois spectaculaires pour défendre et promouvoir la paix. L’internationalisme prolétarien est la force pacifiste la plus puissante. Mais la diversité des mouvements pacifistes, et la faiblesse de leur écho réel dans les opinions publiques, limitent leur efficacité effective. À l’été 1914, l’opposition politique à la guerre, sans être inexistante, cesse très vite, notamment chez les socialistes français le 1er août, au lendemain de l’assassinat de Jaurès.
>> Les pacifismes avant 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/02_1.htm
En août 1914, le jeu des alliances entraîne l’Europe dans une confrontation que l’on imagine violente, certes, mais brève… Les réactions des opinions publiques, longtemps présentées comme enthousiastes, sont complexes. Les populations rurales passent de la quiétude à l’incrédulité et à la stupeur, puis à une résignation générale. Les villes connaissent des mouvements plus contrastés, avec des démonstrations patriotes mais aussi les premières paniques économiques. On observe en divers lieux des violences xénophobes. Mais rapidement, la réalité du conflit apparaît dans sa violence crue : l’Europe découvre la guerre industrielle. L’échec de la stratégie française est vite total. Un peu plus tard, le plan allemand s’effondre lui aussi. Le rêve d’une rapide et décisive victoire semble fort compromis…
>> Le basculement dans la guerre : http://expositions.bnf.fr/guerre14/arret/03_1.htm
OUTILS UTILISABLES EN CLASSE
1/ Une exposition en images qui résume les différents aspects de l’année 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/expo/salle1/index.htm
2/ Un album de photographies sur la mobilisation : http://expositions.bnf.fr/guerre14/albums/mobilisations/index.htm
3/ Un album de photographies sur le mois d’août 1914, marqué par des batailles meurtrières, des destructions et des déplacements de populations : http://expositions.bnf.fr/guerre14/albums/aout14/index.htm
4/ Des fiches pédagogiques sur 1914 : http://expositions.bnf.fr/guerre14/pedago/10.htm
🧐 ALLER PLUS LOIN
>> L’exposition virtuelle « La guerre de 14-18 » : http://expositions.bnf.fr/guerre14/index.htm
>> Les sélections de Gallica sur la Première Guerre mondiale : https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/premiere-guerre-mondiale?mode=desktop
>> Une bibliographie sur les guerres aux 20e et 21e siècles pour les enfants par le CNLJ : https://cnlj.bnf.fr/sites/default/files/bibliographies/les_guerres_aux_xx_et_xxi_siecles.pdf
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[Histoire, 1re] Colonialisme et représentations raciales au 19e siècle
Comment les théories racialistes élaborées au 19e siècle ont-elles pu légitimer l’expansion coloniale européenne ?
Trombinoscope des 4eC Planche anthropologique de « types » Indiens, 1873-1874, BnF, Société de géographie, SG W-127 (XII)
https://bnf-outil.iseabloom.com/medias/images/41183/07731972-8962-4fc7-9e24-8506a6a3ee50/apercu
REPÈRES
Au cours du 19e siècle, l’anthropologie se constitue comme science humaine et s’institutionnalise sous l’impulsion de Paul Broca. Les anthropologues s’inscrivent dans la filiation des naturalistes des Lumières, tels que Linné ou Buffon, qui avaient commencé à catégoriser et classer l’ensemble du vivant : les végétaux, les animaux mais aussi les êtres humains.
Au même moment fait rage le débat autour des origines de l’homme et de l’évolutionnisme prôné par Darwin. Certains anthropologues reprennent à leur compte la thèse de la chaîne des êtres, formulée dès le 18e siècle, et qui postule l’existence d’une gradation des êtres qui irait du singe à l’homme blanc en passant par l’homme africain et asiatique. Des méthodes anthropométriques, en particulier la craniométrie, servent à établir une proximité physique de certaines « races » avec les singes. D’autres caractères font également consensus pour évaluer la prétendue infériorité de certaines « races » : la faiblesse du développement technologique, l’absence d’organisation sociale, la pauvreté du langage, la laideur, l’inconstance, la frivolité, la paresse, la cruauté…
Des données empiriques comme celles de Friedrich Tiedemann viennent dès 1836 contredire ces conclusions. Pourtant, ces théories raciales ont ainsi donné un vernis scientifique à des représentations séculaires et dépréciatives de l’Autre et ont pu être instrumentalisées pour légitimer l’instauration de la domination coloniale.
L’inégalité des « races » s’inscrit ainsi dans le droit colonial. La réticence à l’octroi de droits politiques ainsi qu’à l’association des indigènes à l’administration coloniale trouve sa justification dans la théorie des « races ». Pour justifier leur domination, les puissances coloniales vont élaborer le concept de la mission civilisatrice qui stipule que les « races » dites supérieures auraient pour devoir de civiliser les « races » considérées comme inférieures.
OUTILS UTILISABLES EN CLASSE
>> Un parcours pédagogique complet, avec des documents textuels et iconographiques, ainsi qu’une étude de cas autour de la politique raciale du général Galliéni à Madagascar : https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/2c3e73ef-14ac-4654-84e0-dbd6dc3f5b6b-colonialisme-et-representations-raciales-sous-troisieme-republique
>> Un album de photographies ethnologiques : https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/19e-siecle/c3f9f946-1d01-4ebd-bcb1-ba8b0a6f31d5-visages-et-images-lexploration-19e-siecle/album/66af2871-a14d-47fd-a04b-61cc31a6642c-portraits-peuples-monde
POUR ALLER PLUS LOIN
>> Une bibliographie sur la question : https://essentiels.bnf.fr/fr/fichier/48a259ff-58dc-4293-9d23-1ab4f1b28823-bibliographie-parcours-pedagogique-colonialisme-et-representations-raciales-sous-troisieme-republique
>> Parcourir le dossier numérique « Images et visages de l’exploration », en lien avec l’exposition en cours à la BnF : https://explorateurs.essentiels.bnf.fr
>> Un riche dossier pédagogique par le Musée de l’Homme, « Nous et les autres », https://www.museedelhomme.fr/sites/museedelhomme/files/atoms/files/mdh-livret-pedago-nous-et-les-autres_0_0.pdf
Comment les théories racialistes élaborées au 19e siècle ont-elles pu légitimer l’expansion coloniale européenne ?
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REPÈRES
Au cours du 19e siècle, l’anthropologie se constitue comme science humaine et s’institutionnalise sous l’impulsion de Paul Broca. Les anthropologues s’inscrivent dans la filiation des naturalistes des Lumières, tels que Linné ou Buffon, qui avaient commencé à catégoriser et classer l’ensemble du vivant : les végétaux, les animaux mais aussi les êtres humains.
Au même moment fait rage le débat autour des origines de l’homme et de l’évolutionnisme prôné par Darwin. Certains anthropologues reprennent à leur compte la thèse de la chaîne des êtres, formulée dès le 18e siècle, et qui postule l’existence d’une gradation des êtres qui irait du singe à l’homme blanc en passant par l’homme africain et asiatique. Des méthodes anthropométriques, en particulier la craniométrie, servent à établir une proximité physique de certaines « races » avec les singes. D’autres caractères font également consensus pour évaluer la prétendue infériorité de certaines « races » : la faiblesse du développement technologique, l’absence d’organisation sociale, la pauvreté du langage, la laideur, l’inconstance, la frivolité, la paresse, la cruauté…
Des données empiriques comme celles de Friedrich Tiedemann viennent dès 1836 contredire ces conclusions. Pourtant, ces théories raciales ont ainsi donné un vernis scientifique à des représentations séculaires et dépréciatives de l’Autre et ont pu être instrumentalisées pour légitimer l’instauration de la domination coloniale.
L’inégalité des « races » s’inscrit ainsi dans le droit colonial. La réticence à l’octroi de droits politiques ainsi qu’à l’association des indigènes à l’administration coloniale trouve sa justification dans la théorie des « races ». Pour justifier leur domination, les puissances coloniales vont élaborer le concept de la mission civilisatrice qui stipule que les « races » dites supérieures auraient pour devoir de civiliser les « races » considérées comme inférieures.
OUTILS UTILISABLES EN CLASSE
>> Un parcours pédagogique complet, avec des documents textuels et iconographiques, ainsi qu’une étude de cas autour de la politique raciale du général Galliéni à Madagascar : https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/2c3e73ef-14ac-4654-84e0-dbd6dc3f5b6b-colonialisme-et-representations-raciales-sous-troisieme-republique
>> Un album de photographies ethnologiques : https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/19e-siecle/c3f9f946-1d01-4ebd-bcb1-ba8b0a6f31d5-visages-et-images-lexploration-19e-siecle/album/66af2871-a14d-47fd-a04b-61cc31a6642c-portraits-peuples-monde
POUR ALLER PLUS LOIN
>> Une bibliographie sur la question : https://essentiels.bnf.fr/fr/fichier/48a259ff-58dc-4293-9d23-1ab4f1b28823-bibliographie-parcours-pedagogique-colonialisme-et-representations-raciales-sous-troisieme-republique
>> Parcourir le dossier numérique « Images et visages de l’exploration », en lien avec l’exposition en cours à la BnF : https://explorateurs.essentiels.bnf.fr
>> Un riche dossier pédagogique par le Musée de l’Homme, « Nous et les autres », https://www.museedelhomme.fr/sites/museedelhomme/files/atoms/files/mdh-livret-pedago-nous-et-les-autres_0_0.pdf
- Marie LaetitiaBon génie
Merci beaucoup!
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ClassesBnFNiveau 5
[Arts plastiques] Tous au cirque !
Équilibre, couleurs, motifs : la rencontre entre le cirque et les arts plastiques est souvent fructueuse… et ne se cantonne pas à Seurat !
Fin d'année en 4e. Nicolaï Stolyarov, Jonglerie sur monocycle, Cirque de Moscou, 1976. (c) Centre national des arts du cirque, collection Jacob/William
http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_1642.htm
REPÈRES
Né en 1768 en Angleterre, près de Londres, le cirque connaît une extension et une popularité grandissantes au cours du 19e siècle, en Europe comme en Amérique. En France, la seconde moitié du siècle voit la construction d’un certain nombre de bâtiments pérennes : le cirque d’Été sur les Champs-Élysées en 1841, le cirque d’Hiver en décembre 1852, sur le boulevard des Filles-du-Calvaire, ou encore le cirque Molier en 1880, rue de Benouville.
>> L’architecture du cirque : https://cirque-cnac.bnf.fr/fr/espaces/les-cirques-stables
Dès sa création, le cirque a inspiré les artistes, dans des approches réaliste, allégorique ou symbolique. Le Gilles de Watteau, personnage de la commedia dell’arte, est souvent considéré comme un précurseur de l’image du clown blanc. En 1868, avec son Clown au cirque Pierre-Auguste Renoir s’empare du personnage.
Construit en 1875, le cirque Fernando, accueille régulièrement parmi son public de bourgeois, d’artistes et de classes populaires, un Toulouse-Lautrec qui y puise de nouvelles sources de personnages, d’attitudes, de travail du trait et de la couleur. Devenu Médrano, il attire par la suite les artistes du post-impressionnisme, des nabis, du cubisme, du fauvisme… : Edgar Degas, Georges Seurat, Pierre Bonnard, Fernand Léger et surtout Pablo Picasso, qui s’approprie acrobates, jongleurs et écuyères.
Georges Rouault fait du cirque un univers christique, métaphore de la souffrance de la condition humaine, tandis que Marc Chagall met en symbiose les figures circassiennes et son imaginaire intime. Un registre qui n’est pas sans rappeler celui du peintre américain Edward Hopper et de son tableau, Soir bleu (1914), souvenir nostalgique de ses séjours parisiens, et dont la figure centrale, frontale, est celle du clown blanc. Plusieurs artistes contemporains en proposent des représentations corrosives, ludiques, ironiques ou désabusées : Cindy Sherman, Bruce Nauman, Ugo Rondinone, Roni Horn…
PISTES PÉDAGOGIQUES
1/ L’art de l’équilibre
Trapézistes, funambules, acrobates, jongleurs… les artistes circassiens partagent la particularité d’exercer des arts de l’équilibre. Fragiles, éphémères, précaires, les postures se font et se défont, au gré d’un mouvement presque perpétuel. Saisir l’équilibre du cirque, c’est se poser la question de l’instant, de l’apex. Comment figer l’insaisissable ? Photographie, installations, dessin, tous les moyens sont bons
>> L’escarpolette, tenture du triomphe de Flore, E. Le Blond, 1767 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2146.htm
>> Les voltigeurs d’Osaka, estampe japonaise : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2400.htm
>> Mme Saqui, funambule, 1820 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2123.htm
>> Jongleuse à cheval : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_3486.htm
>> Miss Bird Millman, 1917 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2261.htm
>> Younes Essafy, artiste des sangles : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0677.htm
>> Dany Renz en Robin des bois : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2409.htm
>> Acrobates indiens pratiquant le T bar : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0720.htm
>> Une funambule au-dessus du Sacré-Cœur : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_1803.htm
2/ L’art de la ligne
Dans plusieurs œuvres, Henri Matisse synthétise la puissance et la sinuosité du corps acrobatique en une ligne, traduisant avec simplicité, au-delà de la pureté du trait, cette inscription du geste et de la distorsion dans l’espace de la représentation. Epurer à l’extrême le mouvement, le geste, le corps, l’animal : un travail plastique qui contraint à l’observation.
>> Matisse, les danseuses acrobates : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2341.htm
>> Propulseur préhistorique figurant un cheval bondissant : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2400.htm
🧐 POUR ALLER PLUS LOIN
Le cirque et les arts plastiques : https://cirque-cnac.bnf.fr/fr/imaginaires/cirque-et-arts-plastiques
L’encyclopédie des arts du cirque : https://cirque-cnac.bnf.fr/
Le cirque dans les arts sur Lumni : https://www.lumni.fr/article/dans-les-arts
Équilibre, couleurs, motifs : la rencontre entre le cirque et les arts plastiques est souvent fructueuse… et ne se cantonne pas à Seurat !
http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_1642.htm
REPÈRES
Né en 1768 en Angleterre, près de Londres, le cirque connaît une extension et une popularité grandissantes au cours du 19e siècle, en Europe comme en Amérique. En France, la seconde moitié du siècle voit la construction d’un certain nombre de bâtiments pérennes : le cirque d’Été sur les Champs-Élysées en 1841, le cirque d’Hiver en décembre 1852, sur le boulevard des Filles-du-Calvaire, ou encore le cirque Molier en 1880, rue de Benouville.
>> L’architecture du cirque : https://cirque-cnac.bnf.fr/fr/espaces/les-cirques-stables
Dès sa création, le cirque a inspiré les artistes, dans des approches réaliste, allégorique ou symbolique. Le Gilles de Watteau, personnage de la commedia dell’arte, est souvent considéré comme un précurseur de l’image du clown blanc. En 1868, avec son Clown au cirque Pierre-Auguste Renoir s’empare du personnage.
Construit en 1875, le cirque Fernando, accueille régulièrement parmi son public de bourgeois, d’artistes et de classes populaires, un Toulouse-Lautrec qui y puise de nouvelles sources de personnages, d’attitudes, de travail du trait et de la couleur. Devenu Médrano, il attire par la suite les artistes du post-impressionnisme, des nabis, du cubisme, du fauvisme… : Edgar Degas, Georges Seurat, Pierre Bonnard, Fernand Léger et surtout Pablo Picasso, qui s’approprie acrobates, jongleurs et écuyères.
Georges Rouault fait du cirque un univers christique, métaphore de la souffrance de la condition humaine, tandis que Marc Chagall met en symbiose les figures circassiennes et son imaginaire intime. Un registre qui n’est pas sans rappeler celui du peintre américain Edward Hopper et de son tableau, Soir bleu (1914), souvenir nostalgique de ses séjours parisiens, et dont la figure centrale, frontale, est celle du clown blanc. Plusieurs artistes contemporains en proposent des représentations corrosives, ludiques, ironiques ou désabusées : Cindy Sherman, Bruce Nauman, Ugo Rondinone, Roni Horn…
PISTES PÉDAGOGIQUES
1/ L’art de l’équilibre
Trapézistes, funambules, acrobates, jongleurs… les artistes circassiens partagent la particularité d’exercer des arts de l’équilibre. Fragiles, éphémères, précaires, les postures se font et se défont, au gré d’un mouvement presque perpétuel. Saisir l’équilibre du cirque, c’est se poser la question de l’instant, de l’apex. Comment figer l’insaisissable ? Photographie, installations, dessin, tous les moyens sont bons
>> L’escarpolette, tenture du triomphe de Flore, E. Le Blond, 1767 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2146.htm
>> Les voltigeurs d’Osaka, estampe japonaise : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2400.htm
>> Mme Saqui, funambule, 1820 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2123.htm
>> Jongleuse à cheval : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_3486.htm
>> Miss Bird Millman, 1917 : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2261.htm
>> Younes Essafy, artiste des sangles : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0677.htm
>> Dany Renz en Robin des bois : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2409.htm
>> Acrobates indiens pratiquant le T bar : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0720.htm
>> Une funambule au-dessus du Sacré-Cœur : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_1803.htm
2/ L’art de la ligne
Dans plusieurs œuvres, Henri Matisse synthétise la puissance et la sinuosité du corps acrobatique en une ligne, traduisant avec simplicité, au-delà de la pureté du trait, cette inscription du geste et de la distorsion dans l’espace de la représentation. Epurer à l’extrême le mouvement, le geste, le corps, l’animal : un travail plastique qui contraint à l’observation.
>> Matisse, les danseuses acrobates : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2341.htm
>> Propulseur préhistorique figurant un cheval bondissant : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_2400.htm
🧐 POUR ALLER PLUS LOIN
Le cirque et les arts plastiques : https://cirque-cnac.bnf.fr/fr/imaginaires/cirque-et-arts-plastiques
L’encyclopédie des arts du cirque : https://cirque-cnac.bnf.fr/
Le cirque dans les arts sur Lumni : https://www.lumni.fr/article/dans-les-arts
- ClassesBnFNiveau 5
#Lundipédagogie Manon Lescaut
« Rien n'est plus capable d'inspirer du courage à une femme que l'intrépidité d'un homme qu'elle aime. »
Oral de français champêtre, dit aussi Coup de foudre entre le Chevalier Des Grieux et Manon par Eugène-Louis Lami (1800-1890)
BnF, département des Manuscrits, ROTHSCHILD 232
Entrant au programme du bac en 2022-2023, Manon Lescaut s’inscrit dans le parcours « Personnages en marge, plaisirs du romanesque ». Quelques ressources pour bien démarrer la préparation…
Consulter le programme du bac de français 2023 (épreuves anticipées de la session 2024) : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036974N.htm
1/ L’auteur : l’abbé Prévost
La vie de l’abbé Prévost ressemble à un roman, fertile en rebondissements, voyages, liaisons et ruptures, goût de l'aventure échevelée et recherche du lieu introuvable d'une félicité qui accorderait les droits de la nature, les voies de la providence et les obligations de la société. Il s'engage dans l'armée, qu'il déserte, chez les Jésuites, qu'il abandonne, chez les Bénédictins, qu'il fuit en sautant le mur de l’abbaye. II séjourne à Londres, où il se fait anglican, doit fuir parce qu'il a séduit la fille de son protecteur, mène en Hollande une vie à la fois laborieuse et dissipée, en est bientôt chassé à cause de ses démêlés avec les libraires et de ses dettes, s'attache à une aventurière, Lenki, est poursuivi en Angleterre pour faux, en France pour apostasie. Sa situation se stabilise un peu en 1734, se complique à nouveau et s'apaise enfin en 1742. Dès lors, il se consacre à son labeur d'écrivain, fait un grand nombre de traductions et de compilations. Mais c'est dans les années les plus agitées de sa vie qu'il a composé ses grands romans, et en particulier son chef-d’œuvre, l'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731).
Découvrir l'oeuvre en images : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/oeuvre-images
🧐 Approfondir la vie de l’abbé Prévost : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/propos-auteur
2/ L’intrigue : un amour marginal
L’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut fait partie d’un ensemble plus vaste, Mémoires et aventures d’un homme de qualité. Des Grieux raconte comment la rencontre de Manon Lescaut a brisé son existence. Alors qu’il se destinait à devenir prêtre, un coup de foudre lui fait renoncer à tout : honneur, fortune, rang social. Pour elle, il va désobéir à son père, renier ses amis et connaître une totale déchéance. Manon est déportée en Louisiane pour ses mauvaises mœurs. Des Grieux va la suivre dans le Nouveau Monde… Ce roman est jugé immoral et frappé par la censure. Les deux jeunes héros, dont la passion amoureuse enfreint toutes les conventions et ruine leurs vies, apparaissent comme les victimes d’une société corrompue.
Lire l’œuvre intégrale sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2049492.image
Lire quelques extraits : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/extraits
🧐 Approfondir les différents aspects de l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/propos-oeuvre
3/ L’analyse : la naissance du roman réaliste
Manon Lescaut est un roman assez différent du reste de l’œuvre de Prévost : narration épurée, simple, directe, opposée aux structures labyrinthiques habituelles. Peut-être parce qu’il s’agit d’un récit oral, dit d’une traite. D’autre part, ce roman est d’un réalisme saisissant, éloigné de ce qui se faisait à l’époque : des Grieux décrit en détail le Paris de cette époque, ainsi que leurs préoccupations de tous les jours : logement, transports, vêtements… Et n’épargne rien au lecteur quant à leurs soucis d’argent. Ce mélange de trivialité et de tragique est nouveau : on était soit dans la comédie sur un ton quasi burlesque, soit dans le drame dans un style noble très éloigné de la vie quotidienne.
Écouter l’analyse de Michel Delon ; https://gallica.bnf.fr/essentiels/video/michel-delon-parle-manon-lescaut
Découvrir la notion de roman réaliste : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/roman-realiste
Lire quelques extraits de critiques du roman : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/critiques
Bonne lecture !
« Rien n'est plus capable d'inspirer du courage à une femme que l'intrépidité d'un homme qu'elle aime. »
Oral de français champêtre, dit aussi Coup de foudre entre le Chevalier Des Grieux et Manon par Eugène-Louis Lami (1800-1890)
BnF, département des Manuscrits, ROTHSCHILD 232
Entrant au programme du bac en 2022-2023, Manon Lescaut s’inscrit dans le parcours « Personnages en marge, plaisirs du romanesque ». Quelques ressources pour bien démarrer la préparation…
Consulter le programme du bac de français 2023 (épreuves anticipées de la session 2024) : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036974N.htm
1/ L’auteur : l’abbé Prévost
La vie de l’abbé Prévost ressemble à un roman, fertile en rebondissements, voyages, liaisons et ruptures, goût de l'aventure échevelée et recherche du lieu introuvable d'une félicité qui accorderait les droits de la nature, les voies de la providence et les obligations de la société. Il s'engage dans l'armée, qu'il déserte, chez les Jésuites, qu'il abandonne, chez les Bénédictins, qu'il fuit en sautant le mur de l’abbaye. II séjourne à Londres, où il se fait anglican, doit fuir parce qu'il a séduit la fille de son protecteur, mène en Hollande une vie à la fois laborieuse et dissipée, en est bientôt chassé à cause de ses démêlés avec les libraires et de ses dettes, s'attache à une aventurière, Lenki, est poursuivi en Angleterre pour faux, en France pour apostasie. Sa situation se stabilise un peu en 1734, se complique à nouveau et s'apaise enfin en 1742. Dès lors, il se consacre à son labeur d'écrivain, fait un grand nombre de traductions et de compilations. Mais c'est dans les années les plus agitées de sa vie qu'il a composé ses grands romans, et en particulier son chef-d’œuvre, l'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731).
Découvrir l'oeuvre en images : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/oeuvre-images
🧐 Approfondir la vie de l’abbé Prévost : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/propos-auteur
2/ L’intrigue : un amour marginal
L’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut fait partie d’un ensemble plus vaste, Mémoires et aventures d’un homme de qualité. Des Grieux raconte comment la rencontre de Manon Lescaut a brisé son existence. Alors qu’il se destinait à devenir prêtre, un coup de foudre lui fait renoncer à tout : honneur, fortune, rang social. Pour elle, il va désobéir à son père, renier ses amis et connaître une totale déchéance. Manon est déportée en Louisiane pour ses mauvaises mœurs. Des Grieux va la suivre dans le Nouveau Monde… Ce roman est jugé immoral et frappé par la censure. Les deux jeunes héros, dont la passion amoureuse enfreint toutes les conventions et ruine leurs vies, apparaissent comme les victimes d’une société corrompue.
Lire l’œuvre intégrale sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2049492.image
Lire quelques extraits : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/extraits
🧐 Approfondir les différents aspects de l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/propos-oeuvre
3/ L’analyse : la naissance du roman réaliste
Manon Lescaut est un roman assez différent du reste de l’œuvre de Prévost : narration épurée, simple, directe, opposée aux structures labyrinthiques habituelles. Peut-être parce qu’il s’agit d’un récit oral, dit d’une traite. D’autre part, ce roman est d’un réalisme saisissant, éloigné de ce qui se faisait à l’époque : des Grieux décrit en détail le Paris de cette époque, ainsi que leurs préoccupations de tous les jours : logement, transports, vêtements… Et n’épargne rien au lecteur quant à leurs soucis d’argent. Ce mélange de trivialité et de tragique est nouveau : on était soit dans la comédie sur un ton quasi burlesque, soit dans le drame dans un style noble très éloigné de la vie quotidienne.
Écouter l’analyse de Michel Delon ; https://gallica.bnf.fr/essentiels/video/michel-delon-parle-manon-lescaut
Découvrir la notion de roman réaliste : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/roman-realiste
Lire quelques extraits de critiques du roman : https://gallica.bnf.fr/essentiels/prevost/manon-lescaut/critiques
Bonne lecture !
- BartleboothNiveau 7
Merci! Voilà de quoi nous motiver!
- ClassesBnFNiveau 5
Balzac, la Peau de chagrin
« Le bonheur engloutit nos forces, comme le malheur éteint nos vertus. »
La Peau de chagrin sur la plage, tu emmèneras !, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600285b/f16.item
Consulter le programme du bac : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036974N.htm
1/ L’auteur : Honoré de Balzac
Traité de son temps non sans ironie comme « le plus fécond de nos romanciers », craint des potaches de tous âges pour ses longues descriptions, Balzac (1799-1850) est aujourd’hui considéré comme le plus grand romancier français de tous les temps. Mieux encore, c’est lui qui a inventé le roman sous sa forme moderne, en lui donnant pour tâche première de peindre les mœurs, sans pour autant rompre avec sa dimension proprement romanesque. Il est l’auteur d’une somme monumentale qui, en 1842, prend pour titre : La Comédie humaine, inachevée à sa mort en 1850. Balzac fut aussi une personnalité littéraire haute en couleurs, tirant parti de l’originalité de sa manière de vivre, quitte à être réduit à quelques clichés : travail nocturne, consommation excessive de café, canne merveilleuse, robe de moine, habitations excentriques. Une aubaine pour les feuilletonistes, les biographes et les caricaturistes.
Lire une biographie de Balzac : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac/propos-auteur
🧐 Approfondir : Balzac, un chercheur : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac/balzac-chercheur
2/ L’intrigue : une vie qui se consume
Première œuvre qui fait reconnaître le génie de Balzac, alors âgé de 32 ans, ce roman fantastique devient la pièce maîtresse des « Études philosophiques », seconde partie de la Comédie humaine.
Le jeune Raphaël de Valentin, ruiné et revenu de tout, songe à se suicider. Mais il renonce à son projet après avoir reçu d’un vieil antiquaire un talisman extraordinaire capable d’exaucer tous ses vœux, mais qui se réduit au fur et à mesure qu’il utilise ses pouvoirs, consumant ainsi sa vie…
Lire l’œuvre sur Gallica dans une édition de référence : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600285b/f13.item
ou dans une édition illustrée : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116913b/f7.item
3/ Des analyses
• Une danse macabre : du fantastique au grotesque
« Pendant plus d’un siècle, la critique s’est plu à voir dans la Peau de chagrin un livre certes fascinant, mais aussi plus ou moins raté car juxtaposant maladroitement le réel et le fantastique... »
Un article d’Yvonne Bargues-Rollins à lire sur Persée : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1985_num_15_48_4764
• Anticipation et fiction
« Un des traits marquants de La Peau de chagrin, du point de vue de l’économie du récit, est qu’une grande partie des événements qui constituent la fable est donné d’avance… »
Un article de Michel Lantelme à lire sur Persée : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1997_num_27_95_3180
• Progrès et pessimisme chez Balzac
« L’idée de progrès est une des illusions que le romancier, redoutable initiateur, aime à dénoncer : ‘Quand l’homme croit avoir perfectionné, il n’a fait que déplacer les choses’, lit-on dans La Peau de chagrin »
Deux articles d’Arlette Michel, à lire sur Persée : Balzac et l’idée de progrès en littérature https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_2000_num_30_108_977
A propos du pessimisme balzacien : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1980_num_10_30_5417
Bonne lecture estivale !
« Le bonheur engloutit nos forces, comme le malheur éteint nos vertus. »
La Peau de chagrin sur la plage, tu emmèneras !, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600285b/f16.item
Consulter le programme du bac : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036974N.htm
1/ L’auteur : Honoré de Balzac
Traité de son temps non sans ironie comme « le plus fécond de nos romanciers », craint des potaches de tous âges pour ses longues descriptions, Balzac (1799-1850) est aujourd’hui considéré comme le plus grand romancier français de tous les temps. Mieux encore, c’est lui qui a inventé le roman sous sa forme moderne, en lui donnant pour tâche première de peindre les mœurs, sans pour autant rompre avec sa dimension proprement romanesque. Il est l’auteur d’une somme monumentale qui, en 1842, prend pour titre : La Comédie humaine, inachevée à sa mort en 1850. Balzac fut aussi une personnalité littéraire haute en couleurs, tirant parti de l’originalité de sa manière de vivre, quitte à être réduit à quelques clichés : travail nocturne, consommation excessive de café, canne merveilleuse, robe de moine, habitations excentriques. Une aubaine pour les feuilletonistes, les biographes et les caricaturistes.
Lire une biographie de Balzac : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac/propos-auteur
🧐 Approfondir : Balzac, un chercheur : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac/balzac-chercheur
2/ L’intrigue : une vie qui se consume
Première œuvre qui fait reconnaître le génie de Balzac, alors âgé de 32 ans, ce roman fantastique devient la pièce maîtresse des « Études philosophiques », seconde partie de la Comédie humaine.
Le jeune Raphaël de Valentin, ruiné et revenu de tout, songe à se suicider. Mais il renonce à son projet après avoir reçu d’un vieil antiquaire un talisman extraordinaire capable d’exaucer tous ses vœux, mais qui se réduit au fur et à mesure qu’il utilise ses pouvoirs, consumant ainsi sa vie…
Lire l’œuvre sur Gallica dans une édition de référence : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600285b/f13.item
ou dans une édition illustrée : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116913b/f7.item
3/ Des analyses
• Une danse macabre : du fantastique au grotesque
« Pendant plus d’un siècle, la critique s’est plu à voir dans la Peau de chagrin un livre certes fascinant, mais aussi plus ou moins raté car juxtaposant maladroitement le réel et le fantastique... »
Un article d’Yvonne Bargues-Rollins à lire sur Persée : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1985_num_15_48_4764
• Anticipation et fiction
« Un des traits marquants de La Peau de chagrin, du point de vue de l’économie du récit, est qu’une grande partie des événements qui constituent la fable est donné d’avance… »
Un article de Michel Lantelme à lire sur Persée : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1997_num_27_95_3180
• Progrès et pessimisme chez Balzac
« L’idée de progrès est une des illusions que le romancier, redoutable initiateur, aime à dénoncer : ‘Quand l’homme croit avoir perfectionné, il n’a fait que déplacer les choses’, lit-on dans La Peau de chagrin »
Deux articles d’Arlette Michel, à lire sur Persée : Balzac et l’idée de progrès en littérature https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_2000_num_30_108_977
A propos du pessimisme balzacien : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1980_num_10_30_5417
Bonne lecture estivale !
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
C'est prometteur... J'espère qu'il y a aussi un dossier en préparation sur Colette!
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- ClassesBnFNiveau 5
Bonjour,
Ravie si cela peut vous être utile ! Malheureusement, la littérature de Colette est encore sous droits, et nous ne pouvons donc pas mettre ses œuvres à disposition sur Gallica. Nous n'avons donc presque pas de ressources... Désolée !
Ravie si cela peut vous être utile ! Malheureusement, la littérature de Colette est encore sous droits, et nous ne pouvons donc pas mettre ses œuvres à disposition sur Gallica. Nous n'avons donc presque pas de ressources... Désolée !
- ClassesBnFNiveau 5
#LundiPédagogie Français T Pro
On explore aujourd’hui le programme limitatif de la terminale professionnelle en français : « Le jeu : futilité, nécessité ».
Le Turc joueur d’échecs, Un automate du baron von Kempelen, 1784
https://essentiels.bnf.fr/fr/image/b10f46f7-ef06-4db3-868b-93233473966d-turc-joueur-echecs
Programme : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036971N.htm
REPÈRES
Le jeu est-il source de bonheur ? Telle est la question que pose Aristote dans l’Éthique à Nicomaque, et à laquelle il donne une réponse négative, tout en concédant à cette activité la fonction subalterne de distraire, puisque l’homme est dans "l’impossibilité d’être à la peine continuellement". Cette position mêlant méfiance et concession restera longtemps celle du christianisme jusqu’à ce que Pascal, dans son rigorisme janséniste, lance sa condamnation des divertissements, qui détournent l’homme des préoccupations essentielles. Avec son célèbre pari, c’est cependant le même Pascal qui trouve dans le jeu la justification du choix de la croyance en Dieu. Et c’est Pascal encore qui fonde la théorie des jeux, élevant ainsi le hasard à la dignité d’objet scientifique.
Dès lors les discours sur le jeu poursuivent des cheminements contrastés, entre opprobre et exaltation. À l’âge classique, c’est tout d’abord le premier qui domine, alors que le jeu envahit les salons, occupe les loisirs de la noblesse et submerge la cour. Pourtant pièces de théâtre, opuscules et pamphlets dressent le sombre tableau du joueur qui, dans sa passion funeste et incoercible, ruine sa famille et tombe lui-même dans la dépravation et la honte. La question des vertus pédagogiques des jeux soulève, quant à elle, force discussions.
Avec Kant, le concept de jeu, dégagé de l’allégeance aux objets empiriques auxquels il était jusque-là associé, accède à une mission magnifiée, celle de désigner, par le biais métaphorique, l’exercice d’une pensée libre et créatrice : dans la Critique du jugement, le jeu des fonctions devient le critère de l’activité esthétique. Cette promotion du jeu, ainsi identifié à l’activité intellectuelle, sera reprise et amplement développée, à la suite de Kant, par Schiller à l’aube du 19e siècle, faisant ainsi concurrence, avec un large soutien des romantiques, aux conceptions utilitaristes contemporaines.
>> Comprendre les différentes conceptions du jeu au cours de l’histoire : http://expositions.bnf.fr/jeux/arret/01.htm
DES ŒUVRES
Balzac, La Peau de chagrin
Première œuvre qui fait reconnaître le génie de Balzac, alors âgé de 32 ans, ce roman fantastique devient la pièce maîtresse des « Études philosophiques », seconde partie de la Comédie humaine.
Le jeune Raphaël de Valentin, ruiné et revenu de tout, songe à se suicider. Mais il renonce à son projet après avoir reçu d’un vieil antiquaire un talisman extraordinaire capable d’exaucer tous ses vœux, mais qui se réduit au fur et à mesure qu’il utilise ses pouvoirs, consumant ainsi sa vie…
(Voir aussi le post ci-dessus)
>> Lire l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6305407r
>> Mieux connaître Balzac : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac
Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses
Avec ce roman épistolaire "scandaleux", signé de ses seules initiales, Choderlos de Laclos s'inscrit dans la tradition du 18e siècle où la fiction des lettres et mémoires retrouvés fait florès. Sous le double jeu de Merteuil et de Valmont s'ourdit le piège infernal dans lequel eux-mêmes tomberont. En une construction dramatique inéluctable, la correspondance croisée crée la troublante ambiguïté du roman, apologie du libertinage ou peinture d'un sentimentalisme à la Rousseau. Dès sa publication, en 1782, Les Liaisons dangereuses connaissent un succès prodigieux.
>> Lire l’œuvre (édition illustrée) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206716t/
>> Mieux connaître l’ouvrage : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses
Dostoïevski, Le Joueur
Court roman, écrit dans l’urgence, Le Joueur n’en reste pas moins une œuvre-phare de la littérature russe. Il met en scène, dans une ville d’eau fictive, un jeune homme qui se laisse dévorer progressivement par la passion amoureuse et la passion du jeu. En partie autobiographique, le roman est aussi une satire de l’Europe occidentale, opposée à la Russie.
>> Lire l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5805687g
>> Ou la télécharger en e-pub, pour la plage : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9691848n.epub
DES OUTILS POUR LA CLASSE
>> Une anthologie de textes littéraires autour du jeu, du Rig Veda à Pierre Louys : http://expositions.bnf.fr/jeux/anthologie/index.htm
>> Une exposition en images autour du jeu : http://expositions.bnf.fr/jeux/expo/face_noire/index.htm
>> Une sélection d’affiches autour du jeu : https://c.bnf.fr/QbO
>> Une sélection d’images autour des jeux d’enfants au Moyen Âge : http://classes.bnf.fr/ema/feuils/feuille2/index.htm
>> Deux très courts articles :
Les premiers jeux olympiques : https ://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/chronologie/article/b62ba84c-6052-4b25-a5ce-c8789f7e06f3-premiers-jeux-olympiques
Le marché dominant du jeu vidéo : https ://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/chronologie/article/65a7f1ce-450c-4a67-b27c-c38b0dcd785f-marche-dominant-jeu-video
POUR ALLER PLUS LOIN
L’exposition virtuelle « Jeux de princes, jeux de vilains » : http://expositions.bnf.fr/jeux/index.htm
La fantasy dans les jeux vidéos : https://fantasy.bnf.fr/fr/albums/jeu-video-fantasy/index.php
Les mystérieuses origines du jeu d’échec : https://gallica.bnf.fr/blog/20072021/les-mysterieuses-origines-du-jeu-dechecs-legendes-mythes-et-epopees?mode=desktop
On explore aujourd’hui le programme limitatif de la terminale professionnelle en français : « Le jeu : futilité, nécessité ».
Le Turc joueur d’échecs, Un automate du baron von Kempelen, 1784
https://essentiels.bnf.fr/fr/image/b10f46f7-ef06-4db3-868b-93233473966d-turc-joueur-echecs
Programme : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo5/MENE2036971N.htm
REPÈRES
Le jeu est-il source de bonheur ? Telle est la question que pose Aristote dans l’Éthique à Nicomaque, et à laquelle il donne une réponse négative, tout en concédant à cette activité la fonction subalterne de distraire, puisque l’homme est dans "l’impossibilité d’être à la peine continuellement". Cette position mêlant méfiance et concession restera longtemps celle du christianisme jusqu’à ce que Pascal, dans son rigorisme janséniste, lance sa condamnation des divertissements, qui détournent l’homme des préoccupations essentielles. Avec son célèbre pari, c’est cependant le même Pascal qui trouve dans le jeu la justification du choix de la croyance en Dieu. Et c’est Pascal encore qui fonde la théorie des jeux, élevant ainsi le hasard à la dignité d’objet scientifique.
Dès lors les discours sur le jeu poursuivent des cheminements contrastés, entre opprobre et exaltation. À l’âge classique, c’est tout d’abord le premier qui domine, alors que le jeu envahit les salons, occupe les loisirs de la noblesse et submerge la cour. Pourtant pièces de théâtre, opuscules et pamphlets dressent le sombre tableau du joueur qui, dans sa passion funeste et incoercible, ruine sa famille et tombe lui-même dans la dépravation et la honte. La question des vertus pédagogiques des jeux soulève, quant à elle, force discussions.
Avec Kant, le concept de jeu, dégagé de l’allégeance aux objets empiriques auxquels il était jusque-là associé, accède à une mission magnifiée, celle de désigner, par le biais métaphorique, l’exercice d’une pensée libre et créatrice : dans la Critique du jugement, le jeu des fonctions devient le critère de l’activité esthétique. Cette promotion du jeu, ainsi identifié à l’activité intellectuelle, sera reprise et amplement développée, à la suite de Kant, par Schiller à l’aube du 19e siècle, faisant ainsi concurrence, avec un large soutien des romantiques, aux conceptions utilitaristes contemporaines.
>> Comprendre les différentes conceptions du jeu au cours de l’histoire : http://expositions.bnf.fr/jeux/arret/01.htm
DES ŒUVRES
Balzac, La Peau de chagrin
Première œuvre qui fait reconnaître le génie de Balzac, alors âgé de 32 ans, ce roman fantastique devient la pièce maîtresse des « Études philosophiques », seconde partie de la Comédie humaine.
Le jeune Raphaël de Valentin, ruiné et revenu de tout, songe à se suicider. Mais il renonce à son projet après avoir reçu d’un vieil antiquaire un talisman extraordinaire capable d’exaucer tous ses vœux, mais qui se réduit au fur et à mesure qu’il utilise ses pouvoirs, consumant ainsi sa vie…
(Voir aussi le post ci-dessus)
>> Lire l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6305407r
>> Mieux connaître Balzac : https://gallica.bnf.fr/essentiels/balzac
Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses
Avec ce roman épistolaire "scandaleux", signé de ses seules initiales, Choderlos de Laclos s'inscrit dans la tradition du 18e siècle où la fiction des lettres et mémoires retrouvés fait florès. Sous le double jeu de Merteuil et de Valmont s'ourdit le piège infernal dans lequel eux-mêmes tomberont. En une construction dramatique inéluctable, la correspondance croisée crée la troublante ambiguïté du roman, apologie du libertinage ou peinture d'un sentimentalisme à la Rousseau. Dès sa publication, en 1782, Les Liaisons dangereuses connaissent un succès prodigieux.
>> Lire l’œuvre (édition illustrée) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206716t/
>> Mieux connaître l’ouvrage : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses
Dostoïevski, Le Joueur
Court roman, écrit dans l’urgence, Le Joueur n’en reste pas moins une œuvre-phare de la littérature russe. Il met en scène, dans une ville d’eau fictive, un jeune homme qui se laisse dévorer progressivement par la passion amoureuse et la passion du jeu. En partie autobiographique, le roman est aussi une satire de l’Europe occidentale, opposée à la Russie.
>> Lire l’œuvre : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5805687g
>> Ou la télécharger en e-pub, pour la plage : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9691848n.epub
DES OUTILS POUR LA CLASSE
>> Une anthologie de textes littéraires autour du jeu, du Rig Veda à Pierre Louys : http://expositions.bnf.fr/jeux/anthologie/index.htm
>> Une exposition en images autour du jeu : http://expositions.bnf.fr/jeux/expo/face_noire/index.htm
>> Une sélection d’affiches autour du jeu : https://c.bnf.fr/QbO
>> Une sélection d’images autour des jeux d’enfants au Moyen Âge : http://classes.bnf.fr/ema/feuils/feuille2/index.htm
>> Deux très courts articles :
Les premiers jeux olympiques : https ://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/chronologie/article/b62ba84c-6052-4b25-a5ce-c8789f7e06f3-premiers-jeux-olympiques
Le marché dominant du jeu vidéo : https ://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/chronologie/article/65a7f1ce-450c-4a67-b27c-c38b0dcd785f-marche-dominant-jeu-video
POUR ALLER PLUS LOIN
L’exposition virtuelle « Jeux de princes, jeux de vilains » : http://expositions.bnf.fr/jeux/index.htm
La fantasy dans les jeux vidéos : https://fantasy.bnf.fr/fr/albums/jeu-video-fantasy/index.php
Les mystérieuses origines du jeu d’échec : https://gallica.bnf.fr/blog/20072021/les-mysterieuses-origines-du-jeu-dechecs-legendes-mythes-et-epopees?mode=desktop
- ClassesBnFNiveau 5
Hop hop hop, c’est la rentrée ! Un petit récapitulatif de toutes les ressources de la BnF en ligne utiles pour l’enseignement.
Le portail Les Essentiels : https://essentiels.bnf.fr
Un ensemble de contenus culturels et pédagogiques sur des sujets aussi divers qu’Homère, la vie au Moyen Âge, la presse ou la laïcité : le lieu où trouver des documents (images, vidéos, extraits de textes, articles…), des idées et des mises au point scientifiques claires et fiables. Avec…
>> Un espace spécifique pour les enseignants : https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants
>> Des contenus dédiés au jeune public et à ceux qui l’entourent : https://essentiels.bnf.fr/fr/jeunesse
Le portail s’enrichit constamment, n’hésitez pas à lui rendre visite régulièrement !
Les sites
Découvrir la Fantasy, parcourir l’histoire de l’architecture ou de la presse, plonger dans la littérature du 18e et du 19e siècles ou s’évader dans les hautes sphères… Les sites de la BnF explorent de nombreux sujets, des plus généraux aux plus pointus. Petite sélection :
>> Passerelles : https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/
Destiné aux apprentis du bâtiment, un site qui s’intéresse aux constructions qui ont marqué l’histoire et aux métiers du bâtiment et des travaux publics.
>> Les Essentiels de la littérature : https://gallica.bnf.fr/essentiels
Les grands auteurs de la littérature du 18e et de la première moitié du 19e siècle, par des universitaires reconnus.
>> Retronews : https://www.retronews.fr/
Le site de presse de la BnF, qui donne accès librement et gratuitement à plus de 2000 titres de presse publiés entre 1631 et 1950, agrémentés d’articles scientifiques et de parcours pédagogiques.
>> Fantasy : https://fantasy.bnf.fr/fr/accueil/
Un site pour découvrir, comprendre et enseigner le genre de la fantasy… et un jeu vidéo pour se détendre !
Et pour retrouver toutes les expositions virtuelles en ligne : http://classes.bnf.fr
Les applications
Jouer en apprenant, comprendre en s’amusant : tel est le but des applications ludo-éducatives de la BnF.
>> BDnF : https://bdnf.bnf.fr
Pour créer ses bandes dessinées et apprendre l’art du récit, en utilisant les images de la BnF ou en important les vôtres (pour ordinateur, tablette et téléphone).
>> Fabricabrac : http://editions.bnf.fr/fabricabrac
Une appli créative pour imaginer son animal fantastique, fabriquer un alphabet ou inventer son pays imaginaire en puisant dans une sélection d’éléments à positionner, agrandir, réduire ou retourner (pour tablette).
>> Gallicadabra : http://editions.bnf.fr/gallicadabra
Liseuse universelle spécialement dédiée aux enfants, à l’interface simple et colorée, l'application propose une sélection de classiques de la littérature pour la jeunesse et permet d’intégrer ses propres livres numériques (pour tablette).
Les bases de données
Besoin d’un document ? Puisez dans l’immense fonds de la BnF à la recherche de textes littéraires, d’œuvres d’art, de photographies de presse ou d’articles de journaux.
>> Gallica : https://gallica.bnf.fr
Plus de 9 millions de documents gratuitement mis à disposition : livres, manuscrits, journaux, photographies, objets, estampes, cartes géographiques, partitions, enregistrements… L’une des plus grandes bases de données patrimoniales de France.
>> La base des images de la BnF : https://images.bnf.fr
Le site de la banque d’images de la BnF : estampes, miniatures, photos, classées par thèmes ou en recherche libre.
>> La base du département des Monnaies, médailles et antiques : http://medaillesetantiques.bnf.fr
Le répertoire des objets d’art conservés à la BnF, des vases grecs aux camées romains, des statuettes étrusques aux bijoux modernes.
Bonne rentrée à tous et bonne chance aux nouveaux enseignants !
Le portail Les Essentiels : https://essentiels.bnf.fr
Un ensemble de contenus culturels et pédagogiques sur des sujets aussi divers qu’Homère, la vie au Moyen Âge, la presse ou la laïcité : le lieu où trouver des documents (images, vidéos, extraits de textes, articles…), des idées et des mises au point scientifiques claires et fiables. Avec…
>> Un espace spécifique pour les enseignants : https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants
>> Des contenus dédiés au jeune public et à ceux qui l’entourent : https://essentiels.bnf.fr/fr/jeunesse
Le portail s’enrichit constamment, n’hésitez pas à lui rendre visite régulièrement !
Les sites
Découvrir la Fantasy, parcourir l’histoire de l’architecture ou de la presse, plonger dans la littérature du 18e et du 19e siècles ou s’évader dans les hautes sphères… Les sites de la BnF explorent de nombreux sujets, des plus généraux aux plus pointus. Petite sélection :
>> Passerelles : https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/
Destiné aux apprentis du bâtiment, un site qui s’intéresse aux constructions qui ont marqué l’histoire et aux métiers du bâtiment et des travaux publics.
>> Les Essentiels de la littérature : https://gallica.bnf.fr/essentiels
Les grands auteurs de la littérature du 18e et de la première moitié du 19e siècle, par des universitaires reconnus.
>> Retronews : https://www.retronews.fr/
Le site de presse de la BnF, qui donne accès librement et gratuitement à plus de 2000 titres de presse publiés entre 1631 et 1950, agrémentés d’articles scientifiques et de parcours pédagogiques.
>> Fantasy : https://fantasy.bnf.fr/fr/accueil/
Un site pour découvrir, comprendre et enseigner le genre de la fantasy… et un jeu vidéo pour se détendre !
Et pour retrouver toutes les expositions virtuelles en ligne : http://classes.bnf.fr
Les applications
Jouer en apprenant, comprendre en s’amusant : tel est le but des applications ludo-éducatives de la BnF.
>> BDnF : https://bdnf.bnf.fr
Pour créer ses bandes dessinées et apprendre l’art du récit, en utilisant les images de la BnF ou en important les vôtres (pour ordinateur, tablette et téléphone).
>> Fabricabrac : http://editions.bnf.fr/fabricabrac
Une appli créative pour imaginer son animal fantastique, fabriquer un alphabet ou inventer son pays imaginaire en puisant dans une sélection d’éléments à positionner, agrandir, réduire ou retourner (pour tablette).
>> Gallicadabra : http://editions.bnf.fr/gallicadabra
Liseuse universelle spécialement dédiée aux enfants, à l’interface simple et colorée, l'application propose une sélection de classiques de la littérature pour la jeunesse et permet d’intégrer ses propres livres numériques (pour tablette).
Les bases de données
Besoin d’un document ? Puisez dans l’immense fonds de la BnF à la recherche de textes littéraires, d’œuvres d’art, de photographies de presse ou d’articles de journaux.
>> Gallica : https://gallica.bnf.fr
Plus de 9 millions de documents gratuitement mis à disposition : livres, manuscrits, journaux, photographies, objets, estampes, cartes géographiques, partitions, enregistrements… L’une des plus grandes bases de données patrimoniales de France.
>> La base des images de la BnF : https://images.bnf.fr
Le site de la banque d’images de la BnF : estampes, miniatures, photos, classées par thèmes ou en recherche libre.
>> La base du département des Monnaies, médailles et antiques : http://medaillesetantiques.bnf.fr
Le répertoire des objets d’art conservés à la BnF, des vases grecs aux camées romains, des statuettes étrusques aux bijoux modernes.
Bonne rentrée à tous et bonne chance aux nouveaux enseignants !
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Quelques ressources également pour préparer des premiers cours !
En lettres
5e : le voyage et l'aventure
Grandes découvertes, appel du large, expéditions sur des terres inconnues… le goût du sel et celui de l’aventure se mêlent dans ce chapitre.
Un groupement de textes d’explorateurs du 19e siècle : http://expositions.bnf.fr/socgeo/pedago/sommaire.htm
Une œuvre intégrale : « Vie et voyage de Christophe Colomb d’après Washington Irving » : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8722328/
Un site pour donner du contexte : http://expositions.bnf.fr/marine/index.htm
Une fiche pédagogique : La parole des voyageurs comme source des cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/parole_voyageurs.pdf
1re : Olympe de Gouges : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Fille non reconnue du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, Marie Gouze s’installe à Paris au début des années 1770. Elle tient salon, fréquente les milieux littéraires, monte sa propre troupe de comédiens et publie pièces et romans. Ouvertement abolitionniste et féministe dès avant la Révolution, elle saisit l’occasion dès 1789 de participer plus activement encore au débat d’idées. Pamphlétaire redoutable, elle publie en septembre 1791 la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », qui rappelle que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Opposante résolue à Robespierre, elle périt sur l’échafaud le 3 novembre 1793.
Une version abrégée de la Déclaration : https://gallica.bnf.fr/essentiels/gouges/declaration-droits-femme-citoyenne/declaration-droits-femme-citoyenne
Une analyse de la Déclaration en vidéo par Martine Reid : https://gallica.bnf.fr/essentiels/video/martine-reid-parle-declaration
Un parcours pédagogique sur les femmes au 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/parcours-pedagogiques/femmes
Une anthologie littéraire sur les femmes au 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/le-malheur-des-femmes
En histoire
6e : Les débuts de l’humanité
Aux origines de l’homme, il y a des faits scientifiques : évolution progressive de l’humanité, division en multiples branches, migrations… données passionnantes révélées par les préhistoriens et l’archéologie. Mais une autre vision, mythique, est fournie par les textes et les images :
>> Le mythe sumérien : https://essentiels.bnf.fr/fr/image/eb11e4fb-94f0-4cca-8d8f-56d4dd7f8e6f-mythe-sumerien-la-creation-homme-2
>> Un conte malien : http://expositions.bnf.fr/ciel/pistes/index.htm
>> Adam et Eve en images, dans les trois monothéïsmes : https://essentiels.bnf.fr/fr/album/a2ed7068-67a9-4694-8293-7cbf898a6f52-adam-et-eve
>> Un livre pour aller plus loin : Edward Clodd, « L’enfance du monde : simple histoire de l’homme des premiers temps », Paris : 1882. Une référence de l’analyse des mythes, à lire sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65781057
2de : la périodisation
Questionner la manière dont on écrit l’histoire, c’est s’interroger, entre autres, sur la notion de temps : comment le conçoit-on, comment le découpe-t-on, le rend-on compréhensible ? Un problème qui remonte… jusqu’à la nuit des temps !
>> Le temps est-il linéaire ? En Inde, l’histoire est découpée en périodes cosmiques, qui se combinent en cycles de quatre âges successifs : les quatre yuga : http://expositions.bnf.fr/inde/arret/01_2.htm
Mais en Occident, on considère généralement le temps comme une ligne continue, symbolisée par la frise chronologique. Un concept qui pose l’épineuse question de l’avant, et que les physiciens remettent parfois en cause… : http://expositions.bnf.fr/ciel/arretsur/origines/sciences/creation/index9.htm
>> Quels événements considère-t-on comme fondamentaux en histoire ? Une plongée dans les Grandes Chroniques de France illustrées par Jean Fouquet met en avant les batailles, les sacres et les assassinats royaux – bref, une histoire très politique : http://expositions.bnf.fr/fouquet/enimages/chroniques/intro.htm
Mais comment décide-t-on qu’une date est plus importante qu’une autre ? Un article qui remet en perspective le fameux « Marignan, 1515 » : https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/temps-modernes/ccf48dc0-ff3c-4432-9b57-7e838f7a6721-francois-ier-entre-pouvoir-et-image/article/f9064241-b43c-4107-b265-229b765d5554-marignan-pavie
>> Le découpage en quatre périodes est-il universel ? Travailler sur une chronologie sur le temps long du monde arabe (http://expositions.bnf.fr/livrarab/reperes/chr.htm) ou islamique (http://expositions.bnf.fr/islam/reperes/chronologie.htm), ainsi que sur le tableau dynastique (http://expositions.bnf.fr/islam/reperes/dynasties.htm) permet d’aborder une autre manière de concevoir le temps.
En éducation musicale
4e : Faut dans la musique romantique
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/0d755860-b521-413b-bc26-acb10101b3dd-faust-dans-musique-romantique
En arts plastiques
6e-5e : la lettre et l'image
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/c8fc6672-c7e2-42ab-b2ee-35d51cff6e8d-lettre-et-image
En langues et cultures de l'Antiquité
5e : De la monarchie à la république romaine : un âge de héros entre histoire et légende
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/96f4ed0c-5c9c-49bc-8b77-020432241573-monarchie-la-republique-romaine-un-age-heros-entre-histoire-et-legende
3e : Jules César, dernier républicain ou premier empereur ?
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/d910bbec-9ba6-4215-ae37-67438aae7b75-jules-cesar-dernier-republicain-ou-premier-empereur
1re : L'Homme et l'animal
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/122bfb7e-8fb8-4011-986d-34c49bf69dcb-homme-et-animal
En lettres
5e : le voyage et l'aventure
Grandes découvertes, appel du large, expéditions sur des terres inconnues… le goût du sel et celui de l’aventure se mêlent dans ce chapitre.
Un groupement de textes d’explorateurs du 19e siècle : http://expositions.bnf.fr/socgeo/pedago/sommaire.htm
Une œuvre intégrale : « Vie et voyage de Christophe Colomb d’après Washington Irving » : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8722328/
Un site pour donner du contexte : http://expositions.bnf.fr/marine/index.htm
Une fiche pédagogique : La parole des voyageurs comme source des cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/parole_voyageurs.pdf
1re : Olympe de Gouges : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Fille non reconnue du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, Marie Gouze s’installe à Paris au début des années 1770. Elle tient salon, fréquente les milieux littéraires, monte sa propre troupe de comédiens et publie pièces et romans. Ouvertement abolitionniste et féministe dès avant la Révolution, elle saisit l’occasion dès 1789 de participer plus activement encore au débat d’idées. Pamphlétaire redoutable, elle publie en septembre 1791 la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », qui rappelle que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Opposante résolue à Robespierre, elle périt sur l’échafaud le 3 novembre 1793.
Une version abrégée de la Déclaration : https://gallica.bnf.fr/essentiels/gouges/declaration-droits-femme-citoyenne/declaration-droits-femme-citoyenne
Une analyse de la Déclaration en vidéo par Martine Reid : https://gallica.bnf.fr/essentiels/video/martine-reid-parle-declaration
Un parcours pédagogique sur les femmes au 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/parcours-pedagogiques/femmes
Une anthologie littéraire sur les femmes au 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/le-malheur-des-femmes
En histoire
6e : Les débuts de l’humanité
Aux origines de l’homme, il y a des faits scientifiques : évolution progressive de l’humanité, division en multiples branches, migrations… données passionnantes révélées par les préhistoriens et l’archéologie. Mais une autre vision, mythique, est fournie par les textes et les images :
>> Le mythe sumérien : https://essentiels.bnf.fr/fr/image/eb11e4fb-94f0-4cca-8d8f-56d4dd7f8e6f-mythe-sumerien-la-creation-homme-2
>> Un conte malien : http://expositions.bnf.fr/ciel/pistes/index.htm
>> Adam et Eve en images, dans les trois monothéïsmes : https://essentiels.bnf.fr/fr/album/a2ed7068-67a9-4694-8293-7cbf898a6f52-adam-et-eve
>> Un livre pour aller plus loin : Edward Clodd, « L’enfance du monde : simple histoire de l’homme des premiers temps », Paris : 1882. Une référence de l’analyse des mythes, à lire sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65781057
2de : la périodisation
Questionner la manière dont on écrit l’histoire, c’est s’interroger, entre autres, sur la notion de temps : comment le conçoit-on, comment le découpe-t-on, le rend-on compréhensible ? Un problème qui remonte… jusqu’à la nuit des temps !
>> Le temps est-il linéaire ? En Inde, l’histoire est découpée en périodes cosmiques, qui se combinent en cycles de quatre âges successifs : les quatre yuga : http://expositions.bnf.fr/inde/arret/01_2.htm
Mais en Occident, on considère généralement le temps comme une ligne continue, symbolisée par la frise chronologique. Un concept qui pose l’épineuse question de l’avant, et que les physiciens remettent parfois en cause… : http://expositions.bnf.fr/ciel/arretsur/origines/sciences/creation/index9.htm
>> Quels événements considère-t-on comme fondamentaux en histoire ? Une plongée dans les Grandes Chroniques de France illustrées par Jean Fouquet met en avant les batailles, les sacres et les assassinats royaux – bref, une histoire très politique : http://expositions.bnf.fr/fouquet/enimages/chroniques/intro.htm
Mais comment décide-t-on qu’une date est plus importante qu’une autre ? Un article qui remet en perspective le fameux « Marignan, 1515 » : https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/temps-modernes/ccf48dc0-ff3c-4432-9b57-7e838f7a6721-francois-ier-entre-pouvoir-et-image/article/f9064241-b43c-4107-b265-229b765d5554-marignan-pavie
>> Le découpage en quatre périodes est-il universel ? Travailler sur une chronologie sur le temps long du monde arabe (http://expositions.bnf.fr/livrarab/reperes/chr.htm) ou islamique (http://expositions.bnf.fr/islam/reperes/chronologie.htm), ainsi que sur le tableau dynastique (http://expositions.bnf.fr/islam/reperes/dynasties.htm) permet d’aborder une autre manière de concevoir le temps.
En éducation musicale
4e : Faut dans la musique romantique
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/0d755860-b521-413b-bc26-acb10101b3dd-faust-dans-musique-romantique
En arts plastiques
6e-5e : la lettre et l'image
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En langues et cultures de l'Antiquité
5e : De la monarchie à la république romaine : un âge de héros entre histoire et légende
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/96f4ed0c-5c9c-49bc-8b77-020432241573-monarchie-la-republique-romaine-un-age-heros-entre-histoire-et-legende
3e : Jules César, dernier républicain ou premier empereur ?
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/d910bbec-9ba6-4215-ae37-67438aae7b75-jules-cesar-dernier-republicain-ou-premier-empereur
1re : L'Homme et l'animal
https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/122bfb7e-8fb8-4011-986d-34c49bf69dcb-homme-et-animal
- JennyMédiateur
Le lien vers les Grandes Chroniques ne fonctionne pas.
- ClassesBnFNiveau 5
Bonjour,
Merci pour le signalement, c'est corrigé !
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