Pap Ndiaye annonce une réforme du collège

Ben c'est ça, Henriette, donne-leur donc des idées.

Hocam a écrit:Ben c'est ça, Henriette, donne-leur donc des idées.

Henriette est moqueuse. Sa lucidité mérite une médaille d'or, car les tap dans les petites communes et même les plus grandes, c'était ça en partie.  
Retraitée, je veux bien parler de ma profession (en voie de disparition) : plp.

Ajonc35 a écrit:

Hocam a écrit:Ben c'est ça, Henriette, donne-leur donc des idées.

Henriette est moqueuse.

Mais j'ai bien compris, hein.

henriette a écrit:Pour meubler la demi-journée en zone rurale, on a la solution testée et validée par feue la réforme des rythmes scolaires : les retraités. Y'en a partout, y'a qu'à traverser la rue, et ça coûte pas un rond.

Pour meubler les fameux TAP quand tu n'avais ni infrastructures culturelles ou sportives suffisantes à proximité sans devoir louer un bus, tu demandais aux retraités d'animer des ateliers qui macramé, qui peinture, qui pâte à sel. C'était gratuit, et tu pouvais en plus dire que ça s'inscrivait dans un projet civique de lien social avec nos aînés.

Ben là, tu fais pareil : tu organises des rencontres avec des retraités des différents secteurs que tu as sous la main, qui viendront directement sur place, et bénévolement, parler de leur ancienne profession aux élèves.
Il doit même être possible dans pas mal de villages de mettre en place un partenariat avec les maisons de retraite.

Et si ça suffit pas, dans le cadre de l'ouverture des collèges aux parents, tu leur proposes à eux aussi de venir parler de leur métier.

Ce qui est déjà en place dans mon lycée, lors du "carrefour des métiers" auquel les élèves de seconde doivent se rendre obligatoirement... Avec une conséquence assez navrante: dans les souhaits d'orientation des élèves, on retrouve surtout les métiers des parents du secteur, reproduction sociale garantie, et impression gênante que dans la tête des élèves "je serai forcément chirurgien parce que mon père est chirurgien" (sauf qu'il y a un léger concours avant bonhomme, et t'as 7 de moyenne dans le bloc scientifique, mais bon). Certaines années on trouve même une floppée très significative de wannabe-un-métier-précis: le parent qui en a fait la présentation devait être d'un charisme hors norme. Le problème c'est qu'il faut fournir ensuite les vœux de spécialités, jongler entre les années-à-SVT, les années-à-SES, les années-à-HLP, les années-tout-maths, et c'est galère pour les heures et les postes.

Bref, encore une idée bien moisie ces heures fléchées orientation sans réfléchir un quart de seconde à leur mise en œuvre. S'il y avait auparavant des conseillers d'orientation, c'est pas pour rien: c'est parce que c'est un métier, orienter les jeunes, et ce n'est pas le mien. Moi je suis enseignant, je sais parfaitement expliquer à un élève comment (ne surtout pas) devenir enseignant, mais qu'on ne vienne pas me demander comment on devient autre chose, je n'ai pas connu. Ni écrire un CV ou trouver un stage d'ailleurs, jamais fait, j'ai passé des concours.

Une réforme du collège devrait commencer par abroger les crasses de NVB, ça serait un bon début.

Dire que je mute et qu'à chaque fois je me tape une réforme l'année qui suit. 
Le résultat est toujours le même  : les élèves ont moins d'heures de cours, des postes sont supprimés, les effectifs explosent, les options disparaissent et les pédagogistes se réjouissent de leur propre aveuglement.

Chaque réforme est de plus en plus brutale.
Je n'ai plus de forces. 
Ce sera la résistance passive : je n'écouterai que mon expérience de trente ans de carrière et ferai de mon mieux pour instruire mes élèves. C'est tout. C'est juste ça mon métier et c'est la meilleure option pour leur avenir.

Il m'arrive de penser que toutes ces réformes depuis Allègre me tuent littéralement à petit feu. L'âge venant, j'ai même peur de mourir avant la retraite. 
Allègre et son mépris, la fin de l'indexation des salaires (Jospin), les lubies de Ségolène royal, 1 professeur non remplacé sur deux sous Sarkozy, la réforme Chatel, celle de NVB, puis Blanquer, sans compter le numérique, et le management libéral.
Toujours moins de professeurs, d'argent, toujours plus de souffrances à tous les étages. 

Bon, une petite camomille pour ce soir et au dodo ! 

Demain est une nouvelle réforme.

Une après-midi orientation : c'est environ 3h (soit autant que l'HGEMC !). Sur 36 semaines, sur 3 ans = 324 heures à remplir !

Isis39 a écrit:Une après-midi orientation : c'est environ 3h (soit autant que l'HGEMC !). Sur 36 semaines, sur 3 ans = 324 heures à remplir !

L'un de mes enfants est en 6ème et je pleure à la perspective de 324h d'enseignement perdus 

Pas de souci.
Ce sera impossible à mettre en place.

Le projet de ces 3h de découverte pro chaque semaine est intenable et irréalisable. Ils sont perchés là-haut à penser que ce soit possible. Les coûts et surtout l'accueil par les entreprises locales va être un chantier catastrophique. Le déplacement va être abominablement coûteux. Tout ça pour un résultat nul voire négatif.

Mon fils est actuellement en 6e, je tremble à l'idée qu'il subisse ça.

Fesseur Pro a écrit:Pas de souci.
Ce sera impossible à mettre en place.

Il faudra revenir nous dire dans quelques mois ce qu'il en est.
( Pour rappel: quand ils veulent casser ils cassent, avec des trois fois rien des bouts de ficelle mais ils y arrivent.  La perspective c'est le patronat à l'école.  Peu leur chaut que les élèves perdent des heures de cours.  Je parie que ce sera mis en place, avec ou sans moyen).

C'est clair. L'éclatement du groupe classe on nous aurait annoncé cela comme l'objectif de la réforme du lycée, on aurait tous trouvé ça stupidissime. Et pourtant avec la réforme du lycée c'est advenu pour reprendre la glose macronienne.

Lagomorphe a écrit:
Bref, encore une idée bien moisie ces heures fléchées orientation sans réfléchir un quart de seconde à leur mise en œuvre. S'il y avait auparavant des conseillers d'orientation, c'est pas pour rien: c'est parce que c'est un métier, orienter les jeunes, et ce n'est pas le mien. Moi je suis enseignant, je sais parfaitement expliquer à un élève comment (ne surtout pas) devenir enseignant, mais qu'on ne vienne pas me demander comment on devient autre chose, je n'ai pas connu. Ni écrire un CV ou trouver un stage d'ailleurs, jamais fait, j'ai passé des concours.

Tiens très bien vu ! Tu pointes du doigt toute la perversité et la crétinerie des têtes pensantes de l'EN : supprimer les COP pour venir 5 ans râler qu'on ne fait pas assez de parcours à l'orientation !

Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Tangleding a écrit:C'est clair. L'éclatement du groupe classe on nous aurait annoncé cela comme l'objectif de la réforme du lycée, on aurait tous trouvé ça stupidissime. Et pourtant avec la réforme du lycée c'est advenu pour reprendre la glose macronienne.

Oui...mais cette année j'ai des classes de terminale très profilées qui font furieusement penser à des S ou des ES: deux classes avec uniquement des spé PC et SVT + maths expertes et une classe AMC/SES. On est donc loin du fameux "esprit de la réforme", et tant mieux car sinon les emplois du temps seraient infaisables.

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

C'est déjà le cas avec l'oral du brevet où les élèves peuvent présenter le parcours avenir.

trompettemarine a écrit:Dire que je mute et qu'à chaque fois je me tape une réforme l'année qui suit. 
Le résultat est toujours le même  : les élèves ont moins d'heures de cours, des postes sont supprimés, les effectifs explosent, les options disparaissent et les pédagogistes se réjouissent de leur propre aveuglement.

Chaque réforme est de plus en plus brutale.
Je n'ai plus de forces. 
Ce sera la résistance passive : je n'écouterai que mon expérience de trente ans de carrière et ferai de mon mieux pour instruire mes élèves. C'est tout. C'est juste ça mon métier et c'est la meilleure option pour leur avenir.

Il m'arrive de penser que toutes ces réformes depuis Allègre me tuent littéralement à petit feu. L'âge venant, j'ai même peur de mourir avant la retraite. 
Allègre et son mépris, la fin de l'indexation des salaires (Jospin), les lubies de Ségolène royal, 1 professeur non remplacé sur deux sous Sarkozy, la réforme Chatel, celle de NVB, puis Blanquer, sans compter le numérique, et le management libéral.
Toujours moins de professeurs, d'argent, toujours plus de souffrances à tous les étages. 

Bon, une petite camomille pour ce soir et au dodo ! 

Demain est une nouvelle réforme.

Mieux, ce nouvel échec, pourtant programmé, "justifiera" la prochaine absurdité qu'ils nous pondront ( car on sait tous que leur imagination est sans limite)

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

Le tout avec la bénédiction de beaucoup de parents qui vont trouver ça formidable, que l'école "s'ouvre au monde de l'entreprise" etc

Isis39 a écrit:

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

C'est déjà le cas avec l'oral du brevet où les élèves peuvent présenter le parcours avenir.

Arghh... J'ai du retard sur l'ignominie...
Pour info tout de même ( car tout est possible): en LP les élèves de CAP présentent pour leur examen ET un "chef-d'oeuvre "( réalisation d'un projeeeet) ET une tâche professionnelle ( cette épreuve là étant assimilée à du français).
Qui sait? Peut-être un oral supplémentaire au brevet aussi? ( Présentation du parcours avenir + présentation d'une activité professionnelle découverte pendant ces mirifiques 3h hebdomadaires).
Je pense qu'on y va tout droit: moins de matières fondamentales mais du blabla.

Caspar a écrit:

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

Le tout avec la bénédiction de beaucoup de parents qui vont trouver ça formidable, que l'école "s'ouvre au monde de l'entreprise" etc

Oui alors là je ne suis pas sur le bon fil mais ma première réaction est qu'en LP les parents ignorent ( dans le sens de " occultent") les volumes horaires d'apprentissage de leurs enfants et bien souvent ne s'intéressent qu'au matières pro. Autant dire que les 45 minutes hebdo de francais de leurs enfants en CAP, ils s'en balancent, mais que tout ce qui a trait à l'entreprise a leur faveur.
Espérons qu'au collège, si cela fait le bonheur de certains, d'autres sauront protester.

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:Si c'est comme l'EMI et l'histoire des arts, sans horaire dédié, ça ne posera pas problème. Mais là ils ne parle pas d'un enseignement mais d'un temps. Les profs de techno redoutent que ce soit en remplacement de leur matière. Sauf que la techno ce n'est pas 3h par semaine.

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

C'est déjà le cas avec l'oral du brevet où les élèves peuvent présenter le parcours avenir.

Arghh... J'ai du retard sur l'ignominie...
Pour info tout de même ( car tout est possible): en LP les élèves de CAP présentent pour leur examen ET un "chef-d'oeuvre "( réalisation d'un projeeeet) ET une tâche professionnelle ( cette épreuve là étant assimilée à du français).
Qui sait? Peut-être un oral supplémentaire au brevet aussi? ( Présentation du parcours avenir + présentation d'une activité professionnelle découverte pendant ces mirifiques 3h hebdomadaires).
Je pense qu'on y va tout droit: moins de matières fondamentales mais du blabla.

Ce chantier est déjà bien avancé avec le grand oral, surtout quand tu es jury "candide" et donc en position d'infériorité puisque tu ne comprends rien à ce que raconte le candidat et que tu en es réduit à l'évaluer sur sa bonne mine ou son aisance à l'oral.

Ma remarque sur les parents concernait plutôt le collège et l'e "après-midi Avenir".

Elyas a écrit:Je suis très agacé par les propos de notre Ministre qui qualifie le collège de maillon faible, d'homme malade du système scolaire. Non, le collège n'est pas cela. En revanche, cela fait plus de vingt ans qu'il est asphyxié, qu'on y instille une petite musique sur ce qu'il doit faire et qui est contraire à ses missions et qu'on dit que les élèves doivent y passer le moins de temps possible (légitimant au passage les amputations horaires colossales, je me souviens des 2h en plus pour projet au début des années 2000 qu'on avait encore, les élèves de 6e avaient facilement 30h de cours, pas 26).

Oui, ça m'a agacé aussi. On l'entendait beaucoup au début de ma carrière et ça c'était un peu estompé (Collège2016 ?).

Caspar a écrit:

zigmag17 a écrit:

Isis39 a écrit:

zigmag17 a écrit:

Ils trouveront d'autres matières à raboter. Des stratagèmes pour faire passer la pilule ( du genre un oral inclus dans le brevet qui s'intitulerait "Le métier qui m'a le plus plu"  et qui permettrait à l'élève de combiner à la fois un entraînement pour le futur GO au lycée et sa découverte du monde professionnel): un peu de francais, un peu de ci un peu de ça, avec de l'enfumage pour faire perdre des heures ailleurs, ça devrait être justifiable du point de vue du ministère.

J'ajoute: une demi-journée banalisée pour ça et hop le tour est joué le reste ce sont des détails. ( je suis cynique évidemment)

C'est déjà le cas avec l'oral du brevet où les élèves peuvent présenter le parcours avenir.

Arghh... J'ai du retard sur l'ignominie...
Pour info tout de même ( car tout est possible): en LP les élèves de CAP présentent pour leur examen ET un "chef-d'oeuvre "( réalisation d'un projeeeet) ET une tâche professionnelle ( cette épreuve là étant assimilée à du français).
Qui sait? Peut-être un oral supplémentaire au brevet aussi? ( Présentation du parcours avenir + présentation d'une activité professionnelle découverte pendant ces mirifiques 3h hebdomadaires).
Je pense qu'on y va tout droit: moins de matières fondamentales mais du blabla.

Ce chantier est déjà bien avancé avec le grand oral, surtout quand tu es jury "candide" et donc en position d'infériorité puisque tu ne comprends rien à ce que raconte le candidat et que tu en es réduit à l'évaluer sur sa bonne mine ou son aisance à l'oral.

Ma remarque sur les parents concernait plutôt le collège et l'e "après-midi Avenir".

Oui j'avais bien compris!
J'ai répondu sur le point que tu évoques dans un autre message.
Espérons que les parents réagiront, qui sait?

KrilinXV3 a écrit:

Elyas a écrit:Je suis très agacé par les propos de notre Ministre qui qualifie le collège de maillon faible, d'homme malade du système scolaire. Non, le collège n'est pas cela. En revanche, cela fait plus de vingt ans qu'il est asphyxié, qu'on y instille une petite musique sur ce qu'il doit faire et qui est contraire à ses missions et qu'on dit que les élèves doivent y passer le moins de temps possible (légitimant au passage les amputations horaires colossales, je me souviens des 2h en plus pour projet au début des années 2000 qu'on avait encore, les élèves de 6e avaient facilement 30h de cours, pas 26).

Oui, ça m'a agacé aussi. On l'entendait beaucoup au début de ma carrière et ça c'était un peu estompé (Collège2016 ?).

C'est vraiment une scie ministérielle de dire que le collège est le maillon faible du système éducatif (autre scie: "il faut revenir aux fondamentaux"). Il me semble que les difficultés du collège unique viennent aussi à l'âge des élèves concernés (adolescence, puberté...) qui n'est pas le plus facile, pour les premiers concernés mais aussi leur entourage.

Quand est-ce que ça va enfin exploser ? On ne cesse de dire qu'à force de tirer sur la corde, elle va casser, mais depuis 20 ans que j'entends ça, on continue, moi compris, à se brûler les mains pour la tenir, cette *** de corde. Je suis triste et énervé à la fois. C'est une humiliation sans fin. NOUS critiquer quant à des résultats qui découlent de ce qu'EUX ont imposé contre nos avis.

Pourquoi certains d'entre vous envisagent-ils de la fin de la technologie ? Je sais que les collègues de techno en avaient déjà parlé en 2016 lors de la réforme du collège avec l'apparition de l'EIST, mais qu'est-ce qui motive leur crainte avec cette nouvelle réforme. Et pourquoi plus la technologie que les SVT ou les SPC ?