- PuckVénérable
Je suis entièrement d’accord avec toi, Ombre. C’est une lecture qui m’a beaucoup plu.*Ombre* a écrit:Pour ma part, puisque l'auteur est resté ouvert, j'ai préféré découvrir Perutz avec Le Maître du Jugement dernier, que j'ai beaucoup aimé. C'est moins l'intrigue policière qui m'a séduite, finalement assez classique dans sa conduite, que l'atmosphère Vienne 1900 avec, derrière la bonne bourgeoisie, un monde pourrissant. La 4e de couverture évoquait Lovecraft ou Maupassant pour l'angoisse distillée par le récit, "à lire toutes lumières allumées, tant pis pour les moustiques". Je trouve cela très exagéré, l'histoire ne fait pas peur au lecteur (pourtant, je suis impressionnable), le malaise est ailleurs, dans la traque de cette espèce de monstre que l'on devine en chacun de nous (je ne divulgue rien en révélant que le narrateur, à un moment, s'embrouille au point de se soupçonner lui-même, ce que l'on peut trouver au choix comique ou très fort). Pour ma part, j'ai plutôt pensé à Kafka ou Louis Guilloux, quelque chose dans l'atmosphère, la misanthropie, la noirceur, la victoire finale de la guerre...
C'est un récit étonnant qui m'a beaucoup plu, pas du tout dans la même catégorie que les Thillez, Minier et consorts - l'intrigue policière n'est qu'un prétexte à autre chose, et c'est cette chose-là qui marque.
- liskayaNeoprof expérimenté
Harry BoschCeladon a écrit:Ni Servaz, ni Gamache.
Harry Bosch. Après les deux "pensums" (j'exagère) dans lesquels ils ont prouvé leur talent, Bosch est une véritable eau vive.
- ErgoDevin
Le "style" de Thilliez me dérangeait moins mais je n'ai pas lu les derniers; je me suis arrêtée à Pandemia qui, dans mon souvenir était globalement un peu moins violent (ou violent plus loin dans l'intrigue) que les premiers que j'avais lus où les meurtres incluaient une forte dimension de sadisme et de torture.Celadon a écrit:Ergo Je n'ai pas lu Thilliez, j'allais poser la question par rapport à Minier, j'ai la réponse merci.
Il y a des points communs dans ce qui me gêne entre les deux auteurs: la longueur chez les deux, que je trouve excessive par rapport aux enquêtes elles-mêmes, l'absence relative d'équipe (mais là, je reconnais que je ne suis pas constante, ça m'arrive d'accepter cela dans des polars), mais surtout je crois le mélange des genres professionnel/personnel avec le petit côté autocentré de délits ou crimes liés à une enquête, ou une enquête précedente, qui touchent l'entourage des persos principaux.
J'ai fini Le Cercle de Minier, avec la prof de prépa retrouvée assassinée dans la baignoire et le fils de Marianne, l'ancien amour de jeunesse de Servaz, soupçonné vu qu'il était sur les lieux. On navigue donc entre les souvenirs de la même prépa de Servaz, Marianne et un autre ami devenu prof là (et triangle amoureux), la fille de Servaz également élève de la prépa, et l'enquête proprement dite avec l'ombre de la fin de Glacé qui plane toujours.
(Je l'ai quand même préféré à Glacé mais ce n'était pas dur. )
N'ayant pas Le Maître du jugement dernier ici, avant de le récupérer, je vais commencer Code 93 de Norek (mais je suis perdue, je ne sais plus si j'en parle ici ou sur le fil des polars ).
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- CeladonDemi-dieu
Ce que j'ai trouvé pénible aussi dans Glacé à part tout ce qui en a été dit ici et à quoi j'adhère totalement, c'est l'obsession Mahler. Tout le monde écoute Mahler chez Minier, du père du commissaire au pire des criminels... Quelle variété !
Et puis je suis restée baba après la descente de Diane dans les sous-sols, passage haletant et très réussi, mais dont l'issue a été totalement escamotée. J'ai eu beau chercher, me disant que j'avais passé des pages avec ma liseuse, mais non...
Enfin j'ajouterai quelques confusions passé simple/passé du subjonctif sans doute dues à l'éditeur, mais gênantes tout de même. Pas de correcteur ?
Et puis je suis restée baba après la descente de Diane dans les sous-sols, passage haletant et très réussi, mais dont l'issue a été totalement escamotée. J'ai eu beau chercher, me disant que j'avais passé des pages avec ma liseuse, mais non...
Enfin j'ajouterai quelques confusions passé simple/passé du subjonctif sans doute dues à l'éditeur, mais gênantes tout de même. Pas de correcteur ?
- JacqGuide spirituel
Amaliah a écrit:Je suis en train de finir Glacé. L'histoire était plutôt prenante mais je trouve que l'auteur aurait pu écrire au moins cent pages de moins en nous épargnant les détails du style "il alla aux toilettes et se soulagea d'un jet puissant", "elle prit une bonne douche et enfila son pull bleu".
J'ai vraiment préféré lire Surface d'Olivier Norek et j'ai été encore plus marquée par Entre deux mondes du même auteur.
Celadon a écrit:Ce que j'ai trouvé pénible aussi dans Glacé à part tout ce qui en a été dit ici et à quoi j'adhère totalement, c'est l'obsession Mahler. Tout le monde écoute Mahler chez Minier, du père du commissaire au pire des criminels... Quelle variété !
Et puis je suis restée baba après la descente de Diane dans les sous-sols, passage haletant et très réussi, mais dont l'issue a été totalement escamotée. J'ai eu beau chercher, me disant que j'avais passé des pages avec ma liseuse, mais non...
Enfin j'ajouterai quelques confusions passé simple/passé du subjonctif sans doute dues à l'éditeur, mais gênantes tout de même. Pas de correcteur ?
J'en suis au troisième de la série Servaz (je l'avais écrit plus haut), ça se lit toujours bien mais avec toujours les mêmes défauts. La segmentation des phrases qui me semble encore plus pénible, les descriptions, les hasards supposés des croisement, Mahler encore présent (lorsqu'on aime la musique on aime la musique et il arrive tout de même que l'on écoute parfois un autre auteur-compositeur etc.), il neige de nouveau et surtout j'ai l'impression d'un air de déjà-vu. On a aussi toujours l'impression que les personnages ne prennent que de mauvaises décisions et ne vont jamais au bout de l'analyse qu'ils mènent.
Pour l'instant c'est un peu lassant mais l'envie de savoir comment cela va se terminer réellement, si les pistes potentielles que l'on imagine sont les bonnes, l'emportent.
Bien d'accord. Comme c'est du page turner je me permets de lire en diagonale certains passages qui ne servent strictement à rien.
Pour les longueurs, oui, si ça marche, on refait pareil et l'éditeur est content. Au XIXe certains étaient payés à la page avec parmi eux des meilleurs devenus des classiques. Bon, là, on n'est pas dans le meilleur.
Un ami avec qui nous étions en vacances jusqu'à ce jour me disait : "Quand on fait de la pub à la radio pour un auteur, je me méfie !". Je pense d'ailleurs comme lui. On fait du chiffre.
Mais je maintiens que c'est une bonne lecture d'été et de vacances avec ses qualités et ses défauts.
- HonchampDoyen
Ergo a écrit:
J'ai fini Le Cercle de Minier, avec la prof de prépa retrouvée assassinée dans la baignoire et le fils de Marianne, l'ancien amour de jeunesse de Servaz, soupçonné vu qu'il était sur les lieux. On navigue donc entre les souvenirs de la même prépa de Servaz, Marianne et un autre ami devenu prof là (et triangle amoureux), la fille de Servaz également élève de la prépa, et l'enquête proprement dite avec l'ombre de la fin de Glacé qui plane toujours.
(Je l'ai quand même préféré à Glacé mais ce n'était pas dur. )
Fini aussi "Le cercle"; ça se laisse lire. On se prend au jeu de l'enquête, de ses fausses pistes. Il y a des personnages attachants : la gendarme et son épouse.
Ce qui me gêne beaucoup est l'invention de cette petite ville nommée Marsac (de mémoire). La "Cambridge" (ou "l'Oxford") du Sud-Ouest, avec une prépa forcément prestigieuse...
Mais pourquoi ne pas situer l'action à Toulouse, ce serait plus crédible, en y inventant un lycée s'il ne veut pas impliquer les lycées existants ?
Je retrouvais mes sensations d'enfance, quand je lisais des "Alice", en bibliothèque verte, et qui habitait la ville imaginaire de River City (quelle déception quand je l'avais appris)...
Oui, Mahler, c'est lourd. A vous dégoûter de l'écouter.
Bref, une lecture pas désagréable, mais au final un livre artificiel.
(J'aime les polars totalement crédibles ! )
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- zigmag17Guide spirituel
J'interviens pour faire une remarque : je viens de terminer "Labyrinthes" de F. Thilliez. J'ai repéré quelque chose d'amusant p. 176, extrait: ""(...) Au dos, le résumé, lui, promettait une traque infernale au lieutenant Bernard Minier (...)"...
Pensez-vous que les deux auteurs se connaissent et saupoudrent leurs romans de clins d'oeil comme ça pour le fun? Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une coïncidence mais j'aimerais savoir si parmi vous certains l'ont remarqué aussi et pourraient me renseigner.
J'ai lu des Minier aussi mais n'ai jusque là jamais fait attention à ce qui pourrait être une petite blague d'auteurs ni observé qu'il évoquait de son côté un certain Franck Thilliez dans ses polars
Edit : en ce qui concerne le roman lui-même: j'ai lu je crois tous les Thilliez. En général ils ne me laissent pas des souvenirs impérissables, mais sur le moment je prends beaucoup de plaisir à suivre les intrigues et je les dévore, j'adore les lire. Pourtant avec celui-là je suis restée sur ma faim:
Pensez-vous que les deux auteurs se connaissent et saupoudrent leurs romans de clins d'oeil comme ça pour le fun? Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une coïncidence mais j'aimerais savoir si parmi vous certains l'ont remarqué aussi et pourraient me renseigner.
J'ai lu des Minier aussi mais n'ai jusque là jamais fait attention à ce qui pourrait être une petite blague d'auteurs ni observé qu'il évoquait de son côté un certain Franck Thilliez dans ses polars
Edit : en ce qui concerne le roman lui-même: j'ai lu je crois tous les Thilliez. En général ils ne me laissent pas des souvenirs impérissables, mais sur le moment je prends beaucoup de plaisir à suivre les intrigues et je les dévore, j'adore les lire. Pourtant avec celui-là je suis restée sur ma faim:
- Spoiler:
- J'ai déjà lu des histoires de personnalités multiples bien mieux ficelées, j'ai trouvé ce roman trop long à mon goût et sa longueur n'est pas compensée par des connaissances que l'on pourrait acquérir au fil de la lecture, par exemple la découverte de certains milieux, d'une culture, d'une région, d'un métier... qui suffisent parfois dans les polars à maintenir l'éveil quand l'intrigue est un peu téléphonée. Alors d'accord je ne m'attendais pas à tout ça, mais les snuff movies je sais ce que c'est j'en ai entendu parler, des tortionnaires j'en rencontre des tonnes dans mes lectures policières - du coup ça me donne envie de relire "Alex" le super polar de Pierre Lemaître - et en plus je trouve que l'héroïne manque d'épaisseur et n'est pas spécialement attachante, et que le début du roman laisse présager la toute fin, sans compter que l'arrière-plan social est à peine esquissé et c'est dommage. Thilliez étant rhabillé pour l'hiver, je le laisse tranquille et j'attaque le dernier Camilla Lackberg demain
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:J'interviens pour faire une remarque : je viens de terminer "Labyrinthes" de F. Thilliez. J'ai repéré quelque chose d'amusant p. 176, extrait: ""(...) Au dos, le résumé, lui, promettait une traque infernale au lieutenant Bernard Minier (...)"...
Pensez-vous que les deux auteurs se connaissent et saupoudrent leurs romans de clins d'oeil comme ça pour le fun? Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une coïncidence mais j'aimerais savoir si parmi vous certains l'ont remarqué aussi et pourraient me renseigner.
J'ai lu des Minier aussi mais n'ai jusque là jamais fait attention à ce qui pourrait être une petite blague d'auteurs ni observé qu'il évoquait de son côté un certain Franck Thilliez dans ses polars
Edit : en ce qui concerne le roman lui-même: j'ai lu je crois tous les Thilliez. En général ils ne me laissent pas des souvenirs impérissables, mais sur le moment je prends beaucoup de plaisir à suivre les intrigues et je les dévore, j'adore les lire. Pourtant avec celui-là je suis restée sur ma faim:
- Spoiler:
J'ai déjà lu des histoires de personnalités multiples bien mieux ficelées, j'ai trouvé ce roman trop long à mon goût et sa longueur n'est pas compensée par des connaissances que l'on pourrait acquérir au fil de la lecture, par exemple la découverte de certains milieux, d'une culture, d'une région, d'un métier... qui suffisent parfois dans les polars à maintenir l'éveil quand l'intrigue est un peu téléphonée. Alors d'accord je ne m'attendais pas à tout ça, mais les snuff movies je sais ce que c'est j'en ai entendu parler, des tortionnaires j'en rencontre des tonnes dans mes lectures policières - du coup ça me donne envie de relire "Alex" le super polar de Pierre Lemaître - et en plus je trouve que l'héroïne manque d'épaisseur et n'est pas spécialement attachante, et que le début du roman laisse présager la toute fin, sans compter que l'arrière-plan social est à peine esquissé et c'est dommage. Thilliez étant rhabillé pour l'hiver, je le laisse tranquille et j'attaque le dernier Camilla Lackberg demain
La question est peut-être : comment pourraient-ils faire pour ne pas se connaître, au moins professionnellement ? Volonté ou pas. En plus, hasard ou non, ils ont le même éditeur en poche (je ne sais pas pour l'édition classique).
Je n'ai jamais lu de Thilliez et je me méfier, comme l'ami que je citais plus haut, des auteurs "à best sellers", donc de Minier aussi. J'avais un peu envie d'en lire un après avoir vu la série Glacée qui, si on ne connaît pas l'ouvrage, est plutôt bien. J'ai commencé à lire du Minier cette année par hasard : un collègue a déposé en SdP une série de livre dont il cherchait à se débarrasser pour une question de place dont trois Minier que j'ai empoché aussitôt pour tester.
- zigmag17Guide spirituel
J'ai lu tous les Minier sauf le dernier ("La chair est triste hélas et j'ai lu tous les Minier". LOL )
J'adore les lire aussi, de même que j'oublie vite ce dont il est question dans ses romans. Mais cela m'arrive souvent de ne plus me souvenir des fins (ça doit être psychanalytique) et plus encore avec des polars qui se lisent en moins de deux (je ne fais pas de commentaire sur le style, passons)
Depuis mon interrogation d'hier et ton intervention Jacq, je suis allée voir sur internet (j'aurais pu commencer par là): en effet ils se connaissent et il paraît que dans un roman de Minier (lequel?), l'un de ses personnages possède un livre de Thilliez dans sa bibliothèque.
J'ai donc la réponse à ma question : ils s'amusent!
Edit : précisions
J'adore les lire aussi, de même que j'oublie vite ce dont il est question dans ses romans. Mais cela m'arrive souvent de ne plus me souvenir des fins (ça doit être psychanalytique) et plus encore avec des polars qui se lisent en moins de deux (je ne fais pas de commentaire sur le style, passons)
Depuis mon interrogation d'hier et ton intervention Jacq, je suis allée voir sur internet (j'aurais pu commencer par là): en effet ils se connaissent et il paraît que dans un roman de Minier (lequel?), l'un de ses personnages possède un livre de Thilliez dans sa bibliothèque.
J'ai donc la réponse à ma question : ils s'amusent!
Edit : précisions
- StephieNiveau 5
Alors pour être publiée par de "grands" éditeurs, avoir des correcteurs est loin d'être un gage... Pour mon premier roman, j'ai dû me "battre" sur des accords de participes passés que le correcteur avait changés à tort. Et sur ma dernière nouvelle publiée, c'était au sujet d'erreurs de syntaxe. On voulait à toute force me coller des pronoms COD alors qu'ils étaient COICeladon a écrit:Enfin j'ajouterai quelques confusions passé simple/passé du subjonctif sans doute dues à l'éditeur, mais gênantes tout de même. Pas de correcteur ?
Ensuite, les éditeurs incitent en effet, dans les romans grand public à éviter l'imparfait du subjonctif
- CeladonDemi-dieu
Je veux bien croire, Stephie, que les éditeurs redoutent l'imparfait du subjonctif pour le grand public. C'est d'ailleurs logique puisque, étant petits, on a sciemment privé les minots du passé simple... Et il faut déjà se féliciter que cette "littérature" existe, je suppose.
- Isis39Enchanteur
J’ai fini la première enquête de l’inspecteur Gamache. Je ne suis pas emballée.
Je débute le dernier Camilla Läckberg, c’est tout de suite mieux je trouve.
Je débute le dernier Camilla Läckberg, c’est tout de suite mieux je trouve.
- gregforeverGrand sage
JE finis Le manuscrit inachevé de Thilliez. L'histoire est assez prenante.
- sookieGrand sage
Il te faudra lire les deux suivants
Il était deux fois (il faut avancer dans le roman pour voir le lien avec le précédent)
Et Labyrinthe
J’aime beaucoup les romans de Thilliez (beaucoup plus que ceux de Minier) même si c’est parfois capilotracté , et il ne faut pas être dérangé par la violence.
Il était deux fois (il faut avancer dans le roman pour voir le lien avec le précédent)
Et Labyrinthe
J’aime beaucoup les romans de Thilliez (beaucoup plus que ceux de Minier) même si c’est parfois capilotracté , et il ne faut pas être dérangé par la violence.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- DesolationRowEmpereur
*Ombre* a écrit:Pour ma part, puisque l'auteur est resté ouvert, j'ai préféré découvrir Perutz avec Le Maître du Jugement dernier, que j'ai beaucoup aimé. C'est moins l'intrigue policière qui m'a séduite, finalement assez classique dans sa conduite, que l'atmosphère Vienne 1900 avec, derrière la bonne bourgeoisie, un monde pourrissant. La 4e de couverture évoquait Lovecraft ou Maupassant pour l'angoisse distillée par le récit, "à lire toutes lumières allumées, tant pis pour les moustiques". Je trouve cela très exagéré, l'histoire ne fait pas peur au lecteur (pourtant, je suis impressionnable), le malaise est ailleurs, dans la traque de cette espèce de monstre que l'on devine en chacun de nous (je ne divulgue rien en révélant que le narrateur, à un moment, s'embrouille au point de se soupçonner lui-même, ce que l'on peut trouver au choix comique ou très fort). Pour ma part, j'ai plutôt pensé à Kafka ou Louis Guilloux, quelque chose dans l'atmosphère, la misanthropie, la noirceur, la victoire finale de la guerre...
C'est un récit étonnant qui m'a beaucoup plu, pas du tout dans la même catégorie que les Thillez, Minier et consorts - l'intrigue policière n'est qu'un prétexte à autre chose, et c'est cette chose-là qui marque.
Je trouve que c’est un mélange de Chesterton et de Borges
Je suis heureux que cela t’ait plu ! Perutz est l’un de mes auteurs favoris.
- Sur le narrateur qui s’embrouille (à ne vraiment pas lire si on n’a pas lu le roman !) :
- Les dernières pages suggèrent qu’il a bien raison de se suspecter c’est ce qui fait la force du roman, je trouve : le personnage qui essaie d’avouer son crime, et n’y parvient jamais, jusqu’à en devenir fou.
- gregforeverGrand sage
Tu incites à la consommation!sookie a écrit:Il te faudra lire les deux suivants
Il était deux fois (il faut avancer dans le roman pour voir le lien avec le précédent)
Et Labyrinthe
J’aime beaucoup les romans de Thilliez (beaucoup plus que ceux de Minier) même si c’est parfois capilotracté , et il ne faut pas être dérangé par la violence.
- lulucastagnetteEmpereur
Je n'ai pas aimé Labyrinthe car beaucoup trop d'invraisemblances et de retournements de situation incroyables.
- CeladonDemi-dieu
C'est précisément pour ces raisons que j'ai cessé de lire Grangé.
- JacqGuide spirituel
J'arrive au bout de "N'éteins pas la lumière". Si vous souhaitez le lire il n'y aura pas de spoiler.
Mais qu'il est bête ce Servaz !
C'est vraiment du thriller, l'enquête étant assez réduite. D'ailleurs c'est logique puisqu'on suit la future victime du tueur plus que Servaz mais, évidemment leurs petites affaires vont se croiser à un moment ou un autre (ce n'est pas un spoiler puisque c'est tout de même lui le héros, rien de surprenant). Par contre, comme dans "Le Cercle" l'auteur lui fait oublier un détail des plus important car il reste encore plus de 130 pages et il faut donc qu'il ne comprenne pas tout de suite ce qui pourtant est une évidence.
Déjà dans "Le Cercle" ils (avec les autres flics) qu'ils ont trouvé de quoi faire une analyse ADN... mais ils ont oublié durant tout le livre ! C'est gros quand même. Là il (seul) oublie carrément l'élément qui l'a lancé sur cette enquête ! C'est encore plus gros ! En plus c'était téléguidé depuis longtemps. Enfin c'est plaisant de découvrir le pot aux roses avant l'enquêteur. Il reste tout de même plusieurs suspects encore mais cela en élimine un d'entrée qui pourtant aurait pu être éliminé depuis longtemps par Servaz. Par contre, des fois que le lecteur peu malin n'ait toujours pas compris, l'auteur nous le fait immédiatement comprendre à la page suivante, sans que l'on puisse encore éliminer tous les suspects. L'auteur pourrait encore ajouter un coup de Trafalgar et rajouter un autre suspect mais ce serait un peu gros... mais bon.
EDIT : et bien sûr, alors qu'il surveille personnellement la future victime, ce couillon trouve (va trouver, au chapitre suivant) le moyen d'aller bouffer avec sa fille, donc il va laisser la victime seule ! Mais c'est gros comme une maison ce qui va se passer ensuite ! Quand je vous dis qu'il est bête ce Servaz !
RE EDIT : la douche porte conseil. Je n'ai pas avancé le livre depuis la rédaction de ce message, mais finalement le suspect dont je parlais pourrait toujours être suspect et cela pourrait juste être bon petit piège de Minier pour confirmer ce que l'on pouvait imaginer et nous la refaire à l'envers à la fin. Mais il n'empêche que Servaz est une andouille.
Mais qu'il est bête ce Servaz !
C'est vraiment du thriller, l'enquête étant assez réduite. D'ailleurs c'est logique puisqu'on suit la future victime du tueur plus que Servaz mais, évidemment leurs petites affaires vont se croiser à un moment ou un autre (ce n'est pas un spoiler puisque c'est tout de même lui le héros, rien de surprenant). Par contre, comme dans "Le Cercle" l'auteur lui fait oublier un détail des plus important car il reste encore plus de 130 pages et il faut donc qu'il ne comprenne pas tout de suite ce qui pourtant est une évidence.
Déjà dans "Le Cercle" ils (avec les autres flics) qu'ils ont trouvé de quoi faire une analyse ADN... mais ils ont oublié durant tout le livre ! C'est gros quand même. Là il (seul) oublie carrément l'élément qui l'a lancé sur cette enquête ! C'est encore plus gros ! En plus c'était téléguidé depuis longtemps. Enfin c'est plaisant de découvrir le pot aux roses avant l'enquêteur. Il reste tout de même plusieurs suspects encore mais cela en élimine un d'entrée qui pourtant aurait pu être éliminé depuis longtemps par Servaz. Par contre, des fois que le lecteur peu malin n'ait toujours pas compris, l'auteur nous le fait immédiatement comprendre à la page suivante, sans que l'on puisse encore éliminer tous les suspects. L'auteur pourrait encore ajouter un coup de Trafalgar et rajouter un autre suspect mais ce serait un peu gros... mais bon.
EDIT : et bien sûr, alors qu'il surveille personnellement la future victime, ce couillon trouve (va trouver, au chapitre suivant) le moyen d'aller bouffer avec sa fille, donc il va laisser la victime seule ! Mais c'est gros comme une maison ce qui va se passer ensuite ! Quand je vous dis qu'il est bête ce Servaz !
RE EDIT : la douche porte conseil. Je n'ai pas avancé le livre depuis la rédaction de ce message, mais finalement le suspect dont je parlais pourrait toujours être suspect et cela pourrait juste être bon petit piège de Minier pour confirmer ce que l'on pouvait imaginer et nous la refaire à l'envers à la fin. Mais il n'empêche que Servaz est une andouille.
- Isis39Enchanteur
On m'a prêté la trilogie de Olivier Norek. Code 93 et la suite.
Des avis ?
Des avis ?
- gregforeverGrand sage
Je suis fan de Norek.Isis39 a écrit:On m'a prêté la trilogie de Olivier Norek. Code 93 et la suite.
Des avis ?
Toutes ces discussions sur les polars me font rire: le style les personnages les incohérences. Personnellement je ne demande à un polar que de me distraire et si possible de me balader car je trouve souvent avant la fin. Toutes les autres considérations pour moi peu importe, je ne considère pas cela comme la littérature que j'étudie en cours. Stephen King le disait lui-même : il est un "story teller" pas un écrivain, il reconnaît que son style laisse à désirer, mais quand on le lit, ce n'est pas ce qu'on cherche... l'histoire le suspense, le frisson. Les tournures de phrases, comment dire?
- DesolationRowEmpereur
On ne peut pas confondre S. King, qui est un vrai écrivain, et des gens comme Minier, qui sont à l’extrême limite du lisible…
- ErgoDevin
King est un petit malin: il s'inscrit régulièrement dans une filiation très consciente dans ses déclarations. Dans la littérature de l'imaginaire d'après-guerre, des auteurs comme Matheson ou Bradbury se disaient souvent "storyteller" quand on leur demandait de définir leurs styles, et King le sait très bien. Le terme, employé pour "conteur" et/ou "écrivain", n'a pas forcément la connotation péjorative qu'on imagine en français: il recoupe au contraire tout un style littéraire. Et j'ai du mal à croire qu'on pense encore que King n'est pas un écrivain mais c'est une déformation professionnelle.gregforever a écrit: Stephen King le disait lui-même : il est un "story teller" pas un écrivain, il reconnaît que son style laisse à désirer, mais quand on le lit, ce n'est pas ce qu'on cherche... l'histoire le suspense, le frisson. Les tournures de phrases, comment dire?
(On le trouve aussi pour Dickens, Maupassant, Hemingway et certainement d'autres auteurs étudiés en classe dans la littérature critique.)
Edit: DR
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"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- MichelNiveau 5
Ma nièce et son mari m'ont offert ce livre pour Noël. Je ne connaissais pas Olivier Norek, mais j'ai apprécié ce livre (trois romans et des nouvelles en fin d'ouvrage). Des histoires dures, mais Olivier Norek est un ancien capitaine de police, il est écrit que les romans s'inspirent de vraies histoires de police ? si cela est vrai, c'est un reflet de notre société qui pose des questions.Isis39 a écrit:On m'a prêté la trilogie de Olivier Norek. Code 93 et la suite.
Des avis ?
Trois bons romans policiers, à lire, j'espère qu'il a beaucoup inventé autour de vraies histoires.
Je recommande.
- lulucastagnetteEmpereur
gregforever a écrit:Je suis fan de Norek.Isis39 a écrit:On m'a prêté la trilogie de Olivier Norek. Code 93 et la suite.
Des avis ?
Toutes ces discussions sur les polars me font rire: le style les personnages les incohérences. Personnellement je ne demande à un polar que de me distraire et si possible de me balader car je trouve souvent avant la fin. Toutes les autres considérations pour moi peu importe, je ne considère pas cela comme la littérature que j'étudie en cours. Stephen King le disait lui-même : il est un "story teller" pas un écrivain, il reconnaît que son style laisse à désirer, mais quand on le lit, ce n'est pas ce qu'on cherche... l'histoire le suspense, le frisson. Les tournures de phrases, comment dire?
Je ne suis pas d'accord. Bien sûr quand je lis un polar je n'attends pas de grandes envolées lyriques et bien sûr que l'histoire n'aura rien à voir avec une vraie enquête mais il y a rebondissements et incohérences !
J'ai lu Entre deux mondes de Norek et c'est un bon polar qui embarque et balade le lecteur mais sans éléments totalement incohérents. Le seul Minier que j'ai lu m'a semblé quand même entasser invraisemblance sur invraisemblance...
Et le style est quand même important sachant qu'un polar est souvent long. Sans demander la lune, hein. Mais les nombreux détails inutiles (le nombre de fois où on précise qui se douche et la couleur de son pull... Ce que je barre dans les rédacs des élèves quoi !) ainsi que les "tics" de style horripilants (l'avalanche de phrases nominales, par exemple) sont rédhibitoires pour moi. Et pourtant je suis une grande fan du genre.
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