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- SphinxProphète
Si tu as Oze, tu risques de ne pas pouvoir remonter bien loin, ils l'ont mis en service en 2018 il me semble ? (+ l'expérience "ENT" tout court l'année d'avant par la même boîte mais rien n'avait été transféré...)
- elea25Niveau 6
Je viens de voir que lors des journées de l'apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) qui auront lieu à Jonzac en octobre prochain, un atelier s'intitule "Où se cachent les stéréotypes de genre?". Voici le descriptif de l'atelier : "La question de l'orientation des filles dans les filières scientifiques a été largement médiatisée ces derniers mois, mais comment les enseignants peuvent agir à leur échelle pour réduire les effets des stéréotypes ?
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
- Manu7Expert spécialisé
elea25 a écrit:Je viens de voir que lors des journées de l'apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) qui auront lieu à Jonzac en octobre prochain, un atelier s'intitule "Où se cachent les stéréotypes de genre?". Voici le descriptif de l'atelier : "La question de l'orientation des filles dans les filières scientifiques a été largement médiatisée ces derniers mois, mais comment les enseignants peuvent agir à leur échelle pour réduire les effets des stéréotypes ?
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
On sait qu'il y a des écarts entre les filles et les garçons qui augmentent petit à petit à partir du CP. Et l'analyse de ce phénomène est certainement très complexe (les causes viennent à la fois de la société et de notre système). Par contre sur l'orientation, je pense que la réforme portait en elle-même cette volonté de proposer des bac sans math à grande échelle. Le Bac L était déjà un premier pas dans cette voie, il y avait autant d'élèves attirés par la littérature que d'élèves qui voulaient fuir les maths. On se retrouve avec de multiples choix très intéressants, il me semble que les choix proposées parlent davantage aux filles qu'aux garçons. Et quand j'ai vu la présentation de la spé sciences de l'ingénieur pendant les portes ouvertes auxquelles nous avons accompagné notre fille, j'étais très choqué de constater que les profs et les élèves qui présentaient la spé et l'option de seconde s'adressaient surtout à son petit frère qui rentrait en 6ème !!! Et les projets étaient vraiment orientés du côté masculin. Et tous les ans, je conseille ce choix aux filles de 3ème qui ont un bon profil scientifique mais le retour est toujours le même, elles ont très bien compris que c'est un truc de garçons quand elles n'ajoutent pas "geek"...
Parfois on se demande si on est pas resté bloqué au XIXème siècle voire moins loin car on a ouvert l'école polytechnique aux femmes seulement en 1972, il faut dire que les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire en 1965 en leur nom propre sans l'accord du mari, donc en 1972, on en a déduit qu'elles savaient un peu compter...
- ElyasEsprit sacré
Juste comme ça, geek n'est pas exclusivement un fait masculin (sinon mes amies geek n'existent pas si on pense que geek = garçon / homme). C'est minoritaire, certes, mais cela existe. Cette vision masculiniste du geek invisibilité encore plus les femmes et filles de cette culture.
- ProfPédagogoNiveau 1
Je me souviens d'une collègue PP de 2GT qui disait que la réforme Blanquer était une catastrophe pour les math et les filles mais qui par contre faisait tout pour persuader les élèves de choisir des spécialités littéraires. Allez chercher la cohérence...
- Nina68Niveau 9
elea25 a écrit:Je viens de voir que lors des journées de l'apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) qui auront lieu à Jonzac en octobre prochain, un atelier s'intitule "Où se cachent les stéréotypes de genre?". Voici le descriptif de l'atelier : "La question de l'orientation des filles dans les filières scientifiques a été largement médiatisée ces derniers mois, mais comment les enseignants peuvent agir à leur échelle pour réduire les effets des stéréotypes ?
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
Je trouve cela très intéressant ! Penses-tu que cela peut donner ensuite lieu à des formations proposées dans le PAF ?
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Manu7 a écrit:elea25 a écrit:Je viens de voir que lors des journées de l'apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) qui auront lieu à Jonzac en octobre prochain, un atelier s'intitule "Où se cachent les stéréotypes de genre?". Voici le descriptif de l'atelier : "La question de l'orientation des filles dans les filières scientifiques a été largement médiatisée ces derniers mois, mais comment les enseignants peuvent agir à leur échelle pour réduire les effets des stéréotypes ?
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
On sait qu'il y a des écarts entre les filles et les garçons qui augmentent petit à petit à partir du CP. Et l'analyse de ce phénomène est certainement très complexe (les causes viennent à la fois de la société et de notre système). Par contre sur l'orientation, je pense que la réforme portait en elle-même cette volonté de proposer des bac sans math à grande échelle. Le Bac L était déjà un premier pas dans cette voie, il y avait autant d'élèves attirés par la littérature que d'élèves qui voulaient fuir les maths. On se retrouve avec de multiples choix très intéressants, il me semble que les choix proposées parlent davantage aux filles qu'aux garçons. Et quand j'ai vu la présentation de la spé sciences de l'ingénieur pendant les portes ouvertes auxquelles nous avons accompagné notre fille, j'étais très choqué de constater que les profs et les élèves qui présentaient la spé et l'option de seconde s'adressaient surtout à son petit frère qui rentrait en 6ème !!! Et les projets étaient vraiment orientés du côté masculin. Et tous les ans, je conseille ce choix aux filles de 3ème qui ont un bon profil scientifique mais le retour est toujours le même, elles ont très bien compris que c'est un truc de garçons quand elles n'ajoutent pas "geek"...
Parfois on se demande si on est pas resté bloqué au XIXème siècle voire moins loin car on a ouvert l'école polytechnique aux femmes seulement en 1972, il faut dire que les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire en 1965 en leur nom propre sans l'accord du mari, donc en 1972, on en a déduit qu'elles savaient un peu compter...
Il me semble que Manu7 a justement mis des guillemets à geek pour que cela ne soit pas qu'assimilé à masculin (pour moi, geek c'est aimer toute innovation tech, la connotation masculin déboule avec les ordis, les robots ... alors qu'on pourrait être geek deElyas a écrit:Juste comme ça, geek n'est pas exclusivement un fait masculin (sinon mes amies geek n'existent pas si on pense que geek = garçon / homme). C'est minoritaire, certes, mais cela existe. Cette vision masculiniste du geek invisibilité encore plus les femmes et filles de cette culture.
Juste pour dire... assistant à la transformation de ma discipline de recrutement ("technologie" vers "sciences de l'ingénieur
Ce que je voulais juste dire, c'est que depuis qu'on nous serine avec les "robots", c'est assez flagrant. J'ai ma petite idée là-dessus (ma propre définition de ces sciences) mais ce serait bien trop limite. De toute façon, quand on limite aux 4 valences "ingé info", "ingé méca", "ingé élec" et "archi et construction", en France, on sait ce que ça va donner.
- Je tente...:
- ...comme on est sur ce fil : en tous les cas, un "robot sexuel" en 2022, c'est ça :
Alors, peut-on en déduire certaines caractéristiques des concepteurs ??
Avant le nettoyage du fil, j'avais évoqué le fait que les biais des concepteurs ressortent au niveau des algo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_algorithmique
Sinon, il y a 10 ans (contexte : sujet "confort et domotique" imposé en techno en 4è, vidéo qu'on nous a diffusé en formation (oui, disciplinaire) : https://www.youtube.com/watch?v=z2Ve-IOj6yw. Même si on peut en rire, comment dire...
Il y en a déjà (déjà eu), en tous les cas pour les sciences puis les mathématiques (Créteil). J'en ai suivi une cette année (je peux éventuellement diffuser un lien en MP pour les ressources qu'on m'y a données).Nina68 a écrit:elea25 a écrit:Je viens de voir que lors des journées de l'apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) qui auront lieu à Jonzac en octobre prochain, un atelier s'intitule "Où se cachent les stéréotypes de genre?". Voici le descriptif de l'atelier : "La question de l'orientation des filles dans les filières scientifiques a été largement médiatisée ces derniers mois, mais comment les enseignants peuvent agir à leur échelle pour réduire les effets des stéréotypes ?
En partant d'une analyse des mécanismes à l'œuvre en classe, l'atelier cherchera à favoriser les échanges entre les participants."
Je trouve cela très intéressant ! Penses-tu que cela peut donner ensuite lieu à des formations proposées dans le PAF ?
- EuphémiaNiveau 10
Pourrais-tu donner des exemples de ces objets genrés ? J'avoue que je ne vois pas trop de quoi il pourrait s'agir.TrucOuBidule a écrit:
Juste pour dire... assistant à la transformation de ma discipline de recrutement ("technologie" vers "sciences de l'ingénieure"), je ne peux que confirmer la masculinisation supposée par Manu7. En fait, ce sont les objets qui sont genrés (avec les supposés centres d'intérêt y attenant -> perso, je trouve que ma voiture, récente qui-sait-faire-trop-de-trucs-comme-téléphoner alors qu'en attendant, se déplacer avec n'a jamais été aussi cher, aussi peu passionnante que ma machine à laver, récente aussi, qui-sait-faire-trop-de-trucs-aussi mais pour laquelle je risque de n'utiliser que deux ou trois programmes, soyons fous).
Ce que je voulais juste dire, c'est que depuis qu'on nous serine avec les "robots", c'est assez flagrant. J'ai ma petite idée là-dessus (ma propre définition de ces sciences) mais ce serait bien trop limite. De toute façon, quand on limite aux 4 valences "ingé info", "ingé méca", "ingé élec" et "archi et construction", en France, on sait ce que ça va donner.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- AversesNiveau 1
Merci pour toutes ces contributions. Je me permets de citer le début de l'article de Collet cité par @Tangleding :
Quand on fait le bilan de la progression spectaculaire des scolarités des filles, à partir du moment où l’enseignement secondaire et les études supérieures leur ont été ouverts, nous nous retrouvons devant un paradoxe que la théorie de la reproduction peine à expliquer : si on considère que les groupes dominants utilisent l’école pour reproduire leur avantage, comme on peut le voir en ce qui concerne les inégalités sociales (Bourdieu et Passeron, 1964), comment rendre compte du fait qu’à l’école, le sexe dominé puisse se classer avant le sexe dominant ? (Duru-Bellat, 2008).
Or, cette réussite des filles sur le plan scolaire s’arrête aux portes des études supérieures. En effet, ces meilleurs parcours ne leur ouvrent pas la porte aux filières les plus sélectives puisqu’elles sont 27% en écoles d’ingénieurs (DEP 2012) et rentabilisent moins bien, à diplôme égal et quel que soit ce diplôme, leur bagage scolaire sur le marché du travail que ce soir en France ou en Suisse.
Ceci m'inspire que :
(*) Le premier confinement a été révélateur du sexisme à la partie orale du concours d'entrée à l'ENS en lettres. L'oral a été supprimé et le pourcentage de filles admises a augmenté de manière importante. Ceci a été jugé significatif par nombre de sociologues (entendus sur F-Culture, je ne me rappelle pas des noms).
[@DesolationRow : édité pour tenir compte de ta remarque, laquelle tient peut-être toujours]
Une étude ethnologique il y a quelques années sur les élèves d'HEC indiquait que la première année servait principalement à défaire le conditionnement des "bons élèves", ce qui est peut-être plus facile chez les garçons.
Après avoir lu le message des modérateurs, merci de me signaler rapidement si mon message tend à nier ou même inverser le sexisme : je l'effacerai derechef.
Quand on fait le bilan de la progression spectaculaire des scolarités des filles, à partir du moment où l’enseignement secondaire et les études supérieures leur ont été ouverts, nous nous retrouvons devant un paradoxe que la théorie de la reproduction peine à expliquer : si on considère que les groupes dominants utilisent l’école pour reproduire leur avantage, comme on peut le voir en ce qui concerne les inégalités sociales (Bourdieu et Passeron, 1964), comment rendre compte du fait qu’à l’école, le sexe dominé puisse se classer avant le sexe dominant ? (Duru-Bellat, 2008).
Or, cette réussite des filles sur le plan scolaire s’arrête aux portes des études supérieures. En effet, ces meilleurs parcours ne leur ouvrent pas la porte aux filières les plus sélectives puisqu’elles sont 27% en écoles d’ingénieurs (DEP 2012) et rentabilisent moins bien, à diplôme égal et quel que soit ce diplôme, leur bagage scolaire sur le marché du travail que ce soir en France ou en Suisse.
Ceci m'inspire que :
- Si effectivement les filles "réussissent" mieux jusqu'au bac, c'est plutôt sur les garçons que nous devrions porter nos efforts afin qu'ils rattrappent les filles.
- De nombreuses remarques concernant l'inégalité G/F doit être lue "à l'envers". Par exemple : en quoi le fait d'avoir une prise de parole prépondérante est-il associé à une réussite moindre (c'est le cas des garçons).
- Si les ennuis pour les filles arrivent au supérieur, est-ce parce-que justement elles sont trop "scolaires" (réussite au secondaire) pour le supérieur, parce qu'elles s'auto-éliminent des carrières dites masculines ou encore parce qu'elles sont filtrées par la sélection (cf (*) ci-dessous).
- Que pouvons-nous faire pour préparer les filles à cet état de fait et mieux les positionner pour le supérieur ?
(*) Le premier confinement a été révélateur du sexisme à la partie orale du concours d'entrée à l'ENS en lettres. L'oral a été supprimé et le pourcentage de filles admises a augmenté de manière importante. Ceci a été jugé significatif par nombre de sociologues (entendus sur F-Culture, je ne me rappelle pas des noms).
[@DesolationRow : édité pour tenir compte de ta remarque, laquelle tient peut-être toujours]
Une étude ethnologique il y a quelques années sur les élèves d'HEC indiquait que la première année servait principalement à défaire le conditionnement des "bons élèves", ce qui est peut-être plus facile chez les garçons.
Après avoir lu le message des modérateurs, merci de me signaler rapidement si mon message tend à nier ou même inverser le sexisme : je l'effacerai derechef.
- DesolationRowEmpereur
Averses a écrit:
(*) Le premier confinement a été révélateur du sexisme à l'ENS en lettres. L'oral a été supprimé et les filles ont beaucoup mieux réussi que les garçons.
[/b]
Je ne suis pas certain qu'on puisse déduire du résultat un quelconque "sexisme à l'ENS en lettres". En revanche, il est sûr que ledit résultat pose des questions importantes.
- DanskaProphète
Averses a écrit:Merci pour toutes ces contributions. Je me permets de citer le début de l'article de Collet cité par @Tangleding :
Quand on fait le bilan de la progression spectaculaire des scolarités des filles, à partir du moment où l’enseignement secondaire et les études supérieures leur ont été ouverts, nous nous retrouvons devant un paradoxe que la théorie de la reproduction peine à expliquer : si on considère que les groupes dominants utilisent l’école pour reproduire leur avantage, comme on peut le voir en ce qui concerne les inégalités sociales (Bourdieu et Passeron, 1964), comment rendre compte du fait qu’à l’école, le sexe dominé puisse se classer avant le sexe dominant ? (Duru-Bellat, 2008).
Or, cette réussite des filles sur le plan scolaire s’arrête aux portes des études supérieures. En effet, ces meilleurs parcours ne leur ouvrent pas la porte aux filières les plus sélectives puisqu’elles sont 27% en écoles d’ingénieurs (DEP 2012) et rentabilisent moins bien, à diplôme égal et quel que soit ce diplôme, leur bagage scolaire sur le marché du travail que ce soir en France ou en Suisse.
Ceci m'inspire que :
- Si effectivement les filles "réussissent" mieux jusqu'au bac, c'est plutôt sur les garçons que nous devrions porter nos efforts afin qu'ils rattrappent les filles.
- De nombreuses remarques concernant l'inégalité G/F doit être lue "à l'envers". Par exemple : en quoi le fait d'avoir une prise de parole prépondérante est-il associé à une réussite moindre (c'est e cas des garçons).
- Si les ennuis pour les filles arrivent au supérieur, est-ce parce-que justement elles sont trop "scolaires" (réussite au secondaire) pour le supérieur, parce qu'elles s'auto-éliminent des carrières dites masculines ou encore parce qu'elles sont filtrées par la sélection (cf (*) ci-dessous).
- Que pouvons-nous faire pour préparer les filles à cet état de fait et mieux les positionner pour le supérieur ?
(*) Le premier confinement a été révélateur du sexisme à l'ENS en lettres. L'oral a été supprimé et les filles ont beaucoup mieux réussi que les garçons.
Une étude ethnologique il y a quelques années sur les élèves d'HEC indiquait que la première année servait principalement à défaire le conditionnement des "bons élèves", ce qui est peut-être plus facile chez les garçons.
Après avoir lu le message des modérateurs, merci de me signaler rapidement si mon message tend à nier ou même inverser le sexisme : je l'effacerai derechef.
Quelques pistes de réponses, à compléter évidemment :
1/ sur le plan purement scolaire oui, en effet. On s'y intéresse généralement moins puisque les garçons rattrapent largement ce désavantage par la suite, mais il existe. Et encore, ils le rattrapent en moyenne, mais parmi les décrocheurs scolaires il y a plus de garçons que de filles.
2/ Prise de parole signifie aussi souvent prise de paroles sans lever la main, interventions intempestives, bavardages, punitions, exclusions de cours. Après les deux ne sont pas forcément liés : on peut très bien penser que les garçons ont tendance à moins bien réussir à l'école - ne serait-ce que parce qu'ils sont moins habitués à se livrer à des activités calmes comme l'écoute, la lecture ou l'écriture pendant des heures - malgré le fait qu'ils ont tendance à participer davantage. A noter aussi que le désavantage scolaire est plus marqué chez les garçons issus de classes sociales plus défavorisées (il y a pas mal d'ouvrages là-dessus, je n'ai plus les références sous la main mais ça peut se retrouver). Parler de la participation ou même de la réussite scolaire des garçons en général aboutit donc forcément à une analyse limitée.
3/ parce qu'elles sont moins préparées à l'oral (soutenance de rapport de stage par exemple), mais surtout parce qu'elles ont tendance à choisir des orientations moins prestigieuses (dès le lycée d'ailleurs avec le choix des spécialités) et à arrêter leurs études plus rapidement (jusqu'au master il y a plus de filles que de garçons, le ratio s'inverse au niveau doctorat).
4/ Il y a déjà quelques idées évoquées sur ce topic. Pour le reste, les enseignants à eux seuls ne peuvent pas faire de miracle - et encore moins s'ils ne sont que quelques-uns à s'intéresser à cette question. Il n'y a qu'à voir les réactions épidermiques que déclenche sur ce forum la seule idée qu'on puisse exercer ne serait-ce qu'un début d'influence, même involontairement... Ce qui conduit d'ailleurs à simplifier à l'extrême le débat, et finalement à lui donner un aspect complètement caricatural qui n'aide pas à avancer sur ce sujet.
- TenetJe viens de m'inscrire !
Quant à moi je tends à penser que viser des (taux de) réussite similaire pour le G et F est un objectif louable.Danska a écrit:1/ sur le plan purement scolaire oui, en effet. On s'y intéresse généralement moins puisque les garçons rattrapent largement ce désavantage par la suite, mais il existe. Et encore, ils le rattrapent en moyenne, mais parmi les décrocheurs scolaires il y a plus de garçons que de filles.
L'article en tient compte et affirme « Les recherches menées dans les années 1970-1980 s’accordent à montrer avec régularité ce que Brophy & Good (1986) nomment la règle des deux-tiers / un tiers, c’est-à-dire qu’il se produit deux fois plus d’interactions entre l’enseignant·e et les garçons qu’entre l’enseignant·e et les filles. » (à moins que l'on ne considère le "taisez-vous" comme intéraction, ce dont je doute).Danska a écrit:2/ Prise de parole signifie aussi souvent prise de paroles sans lever la main, interventions intempestives, bavardages, punitions, exclusions de cours.
Désolé mais l'argument ressemble au sempiternel "élève qui ne travaille pas" alors que nous n'en savons pas grand-chose. La performance n'est pas systématiquement liée à la préparation (en particulier pour les filles et l'oral).Danska a écrit:3/ parce qu'elles sont moins préparées à l'oral (soutenance de rapport de stage par exemple)
Bien d'accordDanska a écrit:Pour le reste, les enseignants à eux seuls ne peuvent pas faire de miracle
- TangledingGrand Maître
Juste une précision, c'est @Zybulka qui a cité cet article, merci à elle. Je me suis contenté de commenter après l'avoir lu.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- henrietteMédiateur
Merci de ne plus citer ni répondre à @Averses : il n'est plus en mesure de participer au forum.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DanskaProphète
Tenet a écrit:Quant à moi je tends à penser que viser des (taux de) réussite similaire pour le G et F est un objectif louable.Danska a écrit:1/ sur le plan purement scolaire oui, en effet. On s'y intéresse généralement moins puisque les garçons rattrapent largement ce désavantage par la suite, mais il existe. Et encore, ils le rattrapent en moyenne, mais parmi les décrocheurs scolaires il y a plus de garçons que de filles.
En bien oui... ? Personne n'a affirmé le contraire, non ?
Tenet a écrit:L'article en tient compte et affirme « Les recherches menées dans les années 1970-1980 s’accordent à montrer avec régularité ce que Brophy & Good (1986) nomment la règle des deux-tiers / un tiers, c’est-à-dire qu’il se produit deux fois plus d’interactions entre l’enseignant·e et les garçons qu’entre l’enseignant·e et les filles. » (à moins que l'on ne considère le "taisez-vous" comme intéraction, ce dont je doute).Danska a écrit:2/ Prise de parole signifie aussi souvent prise de paroles sans lever la main, interventions intempestives, bavardages, punitions, exclusions de cours.
Je ne vois pas le rapport avec la citation de mon message et ce bout d'article.
Tenet a écrit:Danska a écrit:3/ parce qu'elles sont moins préparées à l'oral (soutenance de rapport de stage par exemple)
Désolé mais l'argument ressemble au sempiternel "élève qui ne travaille pas" alors que nous n'en savons pas grand-chose. La performance n'est pas systématiquement liée à la préparation (en particulier pour les filles et l'oral).
On se demande pourquoi on fait passer des oraux blancs aux élèves alors... Et qui a parlé de travailler plus ou moins ?
Au passage je trouve très curieux que tu répondes à la suite de Averses, pour ne pas dire à sa place, et avec des arguments étonnants pour un collègue de SES...
- Manu7Expert spécialisé
Elyas a écrit:Juste comme ça, geek n'est pas exclusivement un fait masculin (sinon mes amies geek n'existent pas si on pense que geek = garçon / homme). C'est minoritaire, certes, mais cela existe. Cette vision masculiniste du geek invisibilité encore plus les femmes et filles de cette culture.
Je suis d'accord, et je voulais surtout dire que cela la présentation de cette spé ressemblait vraiment à une spé pour garçon et même pas vraiment tous les garçons mais plutôt des geeks ce qui donnait l'impression d'exclure aussi une partie des garçons, le prof parlait de soirée où les "gars" pouvaient revenir pour finir des projets sur les ordis... Tous les élèves présents étaient des garçons et ils poursuivaient leur projet pendant les portes ouvertes...
Et malheureusement je suis d'accord avec toi sur le danger de l'image du geek qui serait uniquement un garçon doué en informatique. C'est vraiment dommage car les filles peuvent tout aussi bien exceller en informatique que les garçons. Il me semble avoir vu des reportages qui dénoncent certaines pratiques dans le milieu informatique qui commencent dès les écoles. Mais je m'éloigne un peu du sujet, pardon.
- anthraciteNiveau 9
Je ne participe pas beaucoup, mais je lis tout et je vous remercie pour les idées et les liens qui me font réfléchir sur ma pratique : ce sont des réflexions que je n'ai pas menées jusque là.
Je confirme que chez nous aussi, les SI sont des groupes exclusivement ou quasi exclusivement masculin (je les ai eu en term en physique complémentaire cette année, une seule fille (et c'est déjà pas mal par rapport aux années précédentes)). Comme nous n'avons pas de STI2D, je ne peux pas comparer, mais j'ai l'impression que dans le lycée voisin les classes de STI2D sont aussi quasi exclusivement masculines. D'ailleurs, les élèves de chez nous qui ont choisis de le rejoindre en fin de seconde pour faire STI2D sont uniquement des garçons (au moins sur les 2 dernières années).
Aussi, en ST2S, que des filles (ou presque). Et c'est dommage, car je crois qu'on manque d'ambulanciers, de brancardiers etc.
Je vais faire un peu attention à ma façon d'interroger à la rentrée en tout cas !
Je confirme que chez nous aussi, les SI sont des groupes exclusivement ou quasi exclusivement masculin (je les ai eu en term en physique complémentaire cette année, une seule fille (et c'est déjà pas mal par rapport aux années précédentes)). Comme nous n'avons pas de STI2D, je ne peux pas comparer, mais j'ai l'impression que dans le lycée voisin les classes de STI2D sont aussi quasi exclusivement masculines. D'ailleurs, les élèves de chez nous qui ont choisis de le rejoindre en fin de seconde pour faire STI2D sont uniquement des garçons (au moins sur les 2 dernières années).
Aussi, en ST2S, que des filles (ou presque). Et c'est dommage, car je crois qu'on manque d'ambulanciers, de brancardiers etc.
Je vais faire un peu attention à ma façon d'interroger à la rentrée en tout cas !
- ElyasEsprit sacré
Manu7 a écrit:Elyas a écrit:Juste comme ça, geek n'est pas exclusivement un fait masculin (sinon mes amies geek n'existent pas si on pense que geek = garçon / homme). C'est minoritaire, certes, mais cela existe. Cette vision masculiniste du geek invisibilité encore plus les femmes et filles de cette culture.
Je suis d'accord, et je voulais surtout dire que cela la présentation de cette spé ressemblait vraiment à une spé pour garçon et même pas vraiment tous les garçons mais plutôt des geeks ce qui donnait l'impression d'exclure aussi une partie des garçons, le prof parlait de soirée où les "gars" pouvaient revenir pour finir des projets sur les ordis... Tous les élèves présents étaient des garçons et ils poursuivaient leur projet pendant les portes ouvertes...
Et malheureusement je suis d'accord avec toi sur le danger de l'image du geek qui serait uniquement un garçon doué en informatique. C'est vraiment dommage car les filles peuvent tout aussi bien exceller en informatique que les garçons. Il me semble avoir vu des reportages qui dénoncent certaines pratiques dans le milieu informatique qui commencent dès les écoles. Mais je m'éloigne un peu du sujet, pardon.
Je suis parti au quart de tour aussi, désolé. Pour les pratiques qui chassent les filles des mondes geek, je te confirme qu'effectivement, de nombreux comportements sexistes voire de violences sexistes et sexuelles éloignent les filles du milieu (même dans le monde littéraire geek comme l'affaire Marsan et ses remous avec les Imaginales en ce moment).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Il me semblait avoir posté hier pour te répondre @Euphémia , j'ai dû le louper. Les objets (techniques) étant inanimés, ils n'ont en effet pas de genre à proprement parler.Euphémia a écrit:Pourrais-tu donner des exemples de ces objets genrés ? J'avoue que je ne vois pas trop de quoi il pourrait s'agir.
Mais... ils ont tous une fonction d'usage et c'est finalement par l'usage que le genre apparaît. C'est un point de vue plus "anthropologique" (on peut penser aux "techniques du corps" de Marcel Mauss et aussi à des domaines comme l'ergonomie).
Qu'est-ce qui ferait que mon "super lave-linge de fou" me passionnerait plus que ma "voiture de dingue" (objets) ?
Je vais capillotracter le raisonnement mais en gros, "culturellement" l'activité du lavage du linge a longtemps été dévolue aux femmes alors que celle de conduire (un cheval au départ puis une automobile), c'est un "truc de mec" (et il demeure des endroits dans le monde où les femmes ne peuvent pas toujours librement conduire)...
Alors que s'il s'agit de conduire une autolaveuse ou un lève-malade, bah, ce sera moins un problème d'avoir une conductrice .
Un autre point me vient à l'esprit concernant le caractère masculin supposé des sciences de l'ingé, ce sont les intérêts économiques derrière chaque invention/innovation (et son exploitation) et la façon dont ils sont pensés (propriété industrielle).
Si on veut tirer profit d'une invention que l'on a mis au point, il y a des tas d'étapes à suivre pour la breveter (INPI). Il demeure toujours une étape (une fois que l'on sait que cette invention est bien inédite) qui est celle du "regard du Ministre de la Défense Nationale". Si une invention est jugée comme pouvant aider à la Défense Nationale, elle est "confisquée" à son inventeur (mise au secret de l'invention). Or, quoi de plus "masculin" que préparer la "guerre" ?
C'est bien pour ça que la "technologie" n'est pas une science de la nature. On raisonn
Évidemment qu'elles peuvent Messieurs, on vous remercie de le confirmer...Elyas a écrit:Manu7 a écrit:Elyas a écrit:Juste comme ça, geek n'est pas exclusivement un fait masculin (sinon mes amies geek n'existent pas si on pense que geek = garçon / homme). C'est minoritaire, certes, mais cela existe. Cette vision masculiniste du geek invisibilité encore plus les femmes et filles de cette culture.
Je suis d'accord, et je voulais surtout dire que cela la présentation de cette spé ressemblait vraiment à une spé pour garçon et même pas vraiment tous les garçons mais plutôt des geeks ce qui donnait l'impression d'exclure aussi une partie des garçons, le prof parlait de soirée où les "gars" pouvaient revenir pour finir des projets sur les ordis... Tous les élèves présents étaient des garçons et ils poursuivaient leur projet pendant les portes ouvertes...
Et malheureusement je suis d'accord avec toi sur le danger de l'image du geek qui serait uniquement un garçon doué en informatique. C'est vraiment dommage car les filles peuvent tout aussi bien exceller en informatique que les garçons. Il me semble avoir vu des reportages qui dénoncent certaines pratiques dans le milieu informatique qui commencent dès les écoles. Mais je m'éloigne un peu du sujet, pardon.
Je suis parti au quart de tour aussi, désolé. Pour les pratiques qui chassent les filles des mondes geek, je te confirme qu'effectivement, de nombreux comportements sexistes voire de violences sexistes et sexuelles éloignent les filles du milieu (même dans le monde littéraire geek comme l'affaire Marsan et ses remous avec les Imaginales en ce moment).
Mais ça peut être très difficile, quand on voit l'hostilité à laquelle elles doivent faire face, et à des âges où il n'est pas forcément facile de le faire (voir les affaires en école d'ingénieur que j'avais évoqué dans le fil avant nettoyage -> surreprésentation des troubles du comportement alimentaire chez les jeunes étudiantes polytechniciennes...).
Tant que les femmes ne sont que des "objets" (et objet au service des hommes), il en sera ainsi... C'est bien plus une question de domination et de pouvoir que de compétences/incompétences des uns ou des autres.
- TangledingGrand Maître
Hello,
Une collègue de Twitter a partagé une ressource que je trouve intéressante, c'est un memento réalisé par le centre Hubertine Auclert à l'usage des chef•fes d'établissement en théorie mais c'est une synthèse qui me semble utile pour toustes :
https://m.centre-hubertine-auclert.fr/article/publication-du-memento-mettre-en-place-des-actions-pour-favoriser-l-egalite-filles-garcons
=)
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"Never complain, just fight."
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- laMissSage
Merci pour cette ressource !
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
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- 15-19 décembre 2014 : forum international Unesco au Maroc sur les pratiques professionnelles des enseignants.
- 100 outils TICE utilisables dans toutes les disciplines toujours au service de la pédagogie pour la rentrée prochaine et + 100 000 livres à lire en ligne gratuitement, Visites virtuelles 3D ou le Jardinage.
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