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- ZybulkaHabitué du forum
Non parce qu'au départ ça me paraissait trop ambitieux, et finalement spontanément les élèves qui ont noté les prises de parole ont remarqué certains phénomènes récurrents, notamment les intervention intempestives + le coupage de parole aux filles. Il n'y a pas eu de mesure, mais au final, prêter attention à la répartition genrée de la parole a permis d'attirer leur attention sur ces phénomènes qui sinon passent sous notre radar. C'était vraiment instructif, j'ai trouvé ! Après, j'avais aussi un super groupe l'an dernier en 4e (je crois que c'est ce qui m'a mise en confiance pour me lancer dans ce travail, mais maintenant j'aimerais essayer de le reproduire dans des classes que je sens plus rétives à ces problématiques).Écusette de Noireuil a écrit:Est-ce que tu inclus dans l'observation la façon dont la parole est prise ( distribution par le professeur ? Prise de parole spontanée ? Prise de parole dans les groupes de travail le cas échéant ?)
Et merci Camille pour joindre le doc, c'est bon, j'ai ajouté !
- SphinxProphète
Mais tu mesures quelle prise de parole exactement ?
C'est une question qui a été abordée avant le nettoyage du fil mais je ne suis pas sûre d'avoir compris les réponses qui ont été faites. Je ne pratique pas le travail en îlots personnellement (ou disons trois fois dans l'année, et quand c'est le cas je les laisse se mettre un peu comme ils veulent donc les groupes sont très peu mixtes), car je trouve ça ingérable au niveau de la maîtrise du niveau sonore, donc pas d'échanges "spontanés" dans ma classe. Je sais que j'ai assez peu d'autorité et que les bavardages et interventions spontanées sont quelque chose que j'ai du mal à gérer, donc je gère en mode dragon : tu prends la parole sans lever le doigt, je fais une remarque une fois, deux fois, à la troisième je sors le lance-flammes. Du coup, sans avoir fait de relevé écrit bien sûr, j'ai plutôt souvenir, dans mes classes, d'un déséquilibre de la parole en faveur des filles, puisque j'ai eu des classes où il n'y avait strictement que des filles qui levaient le doigt (et par exemple la dernière troisième que j'ai eue, où parmi les quatre meilleurs élèves il y avait deux filles et deux garçons, l'ambiance était vraiment pas top chez les garçons en mode intello=boloss donc les garçons n'osaient pas toujours participer, alors que les filles pas de problème). Bien sûr ça participe d'un tout sexiste où les filles sont encouragées à lever le doigt et respecter les règles tandis que les garçons sont encouragés à "s'exprimer" et faire les rebelles, mais ça je ne vois pas trop ce que je peux y faire ; j'ai d'ailleurs plutôt l'impression de participer à une discrimination de classe où je valorise les gamins qui ont été élevés par leurs parents dans le respect des règles et je tombe sur ceux qui s'élèvent un peu tout seuls parce que les parents galèrent, mais là aussi je ne vois pas trop de solutions, à part continuer à râler sur les "rebelles" pour qu'ils apprennent enfin à lever le doigt.
Est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vois pas, ou est-ce que c'est juste qu'on a des pratiques de classe extrêmement différentes ?
Idem pour ça :
Je ne doute pas que ça ait été observé mais je trouve ça extrêmement choquant d'un point de vue déontologique, indépendamment du genre de l'élève, d'évaluer son "potentiel" : on n'est pas Madame Irma Ça m'est arrivé de dire "brillant" ou "brillante" en salle des profs, bien sûr, rapport au travail fourni (et pour être honnête, ça m'est aussi arrivé de dire "intelligent(e)" ou "franchement pas futé(e)"), mais JAMAIS je n'écrirais ça, ou "doué", ou "prometteur" sur un bulletin. Sur un bulletin, on évalue le travail, on ne jauge pas la personne. Quant à "des efforts mais des difficultés" ou "pas de difficultés de compréhension mais peu de travail", ben, je prends mon cahier où je note systématiquement le travail fait/non fait, je regarde les notes qui reposent sur un apprentissage des leçons, et je compte les petites croix... Ça ne devrait jamais se faire à la louche. Ce qui permet au biais de genre de s'exprimer, là, c'est que le travail n'est juste pas fait sérieusement par le prof à mon sens.
Pour les manuels scolaires que j'ai eus dans l'EN ça ne m'a jamais choquée mais j'avoue qu'en français le fait qu'on utilise des textes littéraires laisse finalement assez peu de choix aux auteurs des manuels (Mme Bovary est femme au foyer, c'est l'époque, on n'y peut rien). Par contre les horreurs que j'ai lues dans les manuels avec lesquels on m'oblige à bosser dans ma (grosse) boîte privée Bon, au moins ça fait un sujet de discussion avec les apprenants... Ils apprennent très tôt le mot "sexiste" avec moi
Bref, merci pour le sujet Ce serait bien si au lieu de se diriger vers quelque chose de très général, la conversation pouvait se focaliser sur des choses concrètes que l'on a remarqué que l'on faisait, ou que l'on a vu les collègues faire, parce que je pense que c'est une façon beaucoup plus efficace de faire en sorte que certains (moi comprise) aient leur épiphanie et se disent "ah bah oui je fais ça".
C'est une question qui a été abordée avant le nettoyage du fil mais je ne suis pas sûre d'avoir compris les réponses qui ont été faites. Je ne pratique pas le travail en îlots personnellement (ou disons trois fois dans l'année, et quand c'est le cas je les laisse se mettre un peu comme ils veulent donc les groupes sont très peu mixtes), car je trouve ça ingérable au niveau de la maîtrise du niveau sonore, donc pas d'échanges "spontanés" dans ma classe. Je sais que j'ai assez peu d'autorité et que les bavardages et interventions spontanées sont quelque chose que j'ai du mal à gérer, donc je gère en mode dragon : tu prends la parole sans lever le doigt, je fais une remarque une fois, deux fois, à la troisième je sors le lance-flammes. Du coup, sans avoir fait de relevé écrit bien sûr, j'ai plutôt souvenir, dans mes classes, d'un déséquilibre de la parole en faveur des filles, puisque j'ai eu des classes où il n'y avait strictement que des filles qui levaient le doigt (et par exemple la dernière troisième que j'ai eue, où parmi les quatre meilleurs élèves il y avait deux filles et deux garçons, l'ambiance était vraiment pas top chez les garçons en mode intello=boloss donc les garçons n'osaient pas toujours participer, alors que les filles pas de problème). Bien sûr ça participe d'un tout sexiste où les filles sont encouragées à lever le doigt et respecter les règles tandis que les garçons sont encouragés à "s'exprimer" et faire les rebelles, mais ça je ne vois pas trop ce que je peux y faire ; j'ai d'ailleurs plutôt l'impression de participer à une discrimination de classe où je valorise les gamins qui ont été élevés par leurs parents dans le respect des règles et je tombe sur ceux qui s'élèvent un peu tout seuls parce que les parents galèrent, mais là aussi je ne vois pas trop de solutions, à part continuer à râler sur les "rebelles" pour qu'ils apprennent enfin à lever le doigt.
Est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vois pas, ou est-ce que c'est juste qu'on a des pratiques de classe extrêmement différentes ?
Idem pour ça :
Zybulka a écrit:
> Appréciations sur les copies et bulletins
Les appréciations (et même les notes d’ailleurs) sur les copies et les bulletins seront différentes selon que l’élève est une fille ou un garçon : souvent, on va considérer que les bons résultats des filles sont dus à leur travail (on aura tendance à les percevoir comme sérieuses et consciencieuses) alors qu les bons résultats des garçons sont dus à leur talent (on aura tendance à les percevoir comme prometteurs et doués bien que souvent paresseux). Cela a un effet important sur le sentiment d’efficacité personnelle (les élèves filles vont avoir tendance à se dévaloriser et à avoir moins confiance dans leur potentiel).
Une référence :
Demoulin & Daniel 2013, « Bulletins scolaires et orientation au prisme du genre », OSP : https://journals.openedition.org/osp/4168
Je ne doute pas que ça ait été observé mais je trouve ça extrêmement choquant d'un point de vue déontologique, indépendamment du genre de l'élève, d'évaluer son "potentiel" : on n'est pas Madame Irma Ça m'est arrivé de dire "brillant" ou "brillante" en salle des profs, bien sûr, rapport au travail fourni (et pour être honnête, ça m'est aussi arrivé de dire "intelligent(e)" ou "franchement pas futé(e)"), mais JAMAIS je n'écrirais ça, ou "doué", ou "prometteur" sur un bulletin. Sur un bulletin, on évalue le travail, on ne jauge pas la personne. Quant à "des efforts mais des difficultés" ou "pas de difficultés de compréhension mais peu de travail", ben, je prends mon cahier où je note systématiquement le travail fait/non fait, je regarde les notes qui reposent sur un apprentissage des leçons, et je compte les petites croix... Ça ne devrait jamais se faire à la louche. Ce qui permet au biais de genre de s'exprimer, là, c'est que le travail n'est juste pas fait sérieusement par le prof à mon sens.
> Représentations genrées dans les manuels scolaires
Dans les manuels scolaires (comme dans la société en général), il y a une surreprésentation du masculin (dans les textes, les images, les documents…). Au-delà de ce déséquilibre numérique, les manuels ont tendance à présenter les femmes et les hommes dans des rôles très genrés, se conformant très largement aux stéréotypes et à une division genrée de la société (les femmes sont tenues éloignées des rôles de prestige, des domaines sportif, politique, économique, scientifique et sont souvent cantonnées à des activité intérieures, domestiques, parentales, de « care »…). Cela contribue à renforcer l’image genrée des activités et des métiers ainsi que le sentiment de compétence ou d’incompétence selon le domaine, d’autant que la légitimité des manuels est importante aux yeux des enseignant·es et des élèves.
Quelques références :
Centre Hubertine Auclert 2012, Égalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ? : https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/cha-etude-manuels-math-web_1.pdf
Brugeilles & Cromer 2005, Analyser les représentations du masculin et du féminin dans les manuels scolaires : https://www.ceped.org/IMG/pdf/les_clefs_pour_brugeilles.pdf
Pour les manuels scolaires que j'ai eus dans l'EN ça ne m'a jamais choquée mais j'avoue qu'en français le fait qu'on utilise des textes littéraires laisse finalement assez peu de choix aux auteurs des manuels (Mme Bovary est femme au foyer, c'est l'époque, on n'y peut rien). Par contre les horreurs que j'ai lues dans les manuels avec lesquels on m'oblige à bosser dans ma (grosse) boîte privée Bon, au moins ça fait un sujet de discussion avec les apprenants... Ils apprennent très tôt le mot "sexiste" avec moi
Bref, merci pour le sujet Ce serait bien si au lieu de se diriger vers quelque chose de très général, la conversation pouvait se focaliser sur des choses concrètes que l'on a remarqué que l'on faisait, ou que l'on a vu les collègues faire, parce que je pense que c'est une façon beaucoup plus efficace de faire en sorte que certains (moi comprise) aient leur épiphanie et se disent "ah bah oui je fais ça".
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DanskaProphète
Zybulka a écrit:Non parce qu'au départ ça me paraissait trop ambitieux, et finalement spontanément les élèves qui ont noté les prises de parole ont remarqué certains phénomènes récurrents, notamment les intervention intempestives + le coupage de parole aux filles. Il n'y a pas eu de mesure, mais au final, prêter attention à la répartition genrée de la parole a permis d'attirer leur attention sur ces phénomènes qui sinon passent sous notre radar. C'était vraiment instructif, j'ai trouvé ! Après, j'avais aussi un super groupe l'an dernier en 4e (je crois que c'est ce qui m'a mise en confiance pour me lancer dans ce travail, mais maintenant j'aimerais essayer de le reproduire dans des classes que je sens plus rétives à ces problématiques).Écusette de Noireuil a écrit:Est-ce que tu inclus dans l'observation la façon dont la parole est prise ( distribution par le professeur ? Prise de parole spontanée ? Prise de parole dans les groupes de travail le cas échéant ?)
Pour ce point précis c'est peut-être mieux de ne pas préciser à l'ensemble de la classe que les élèves sont observés avant d'avoir les résultats - pour le dire autrement, de mettre dans la confidence uniquement le petit groupe d'élèves qui est chargé de noter les prises de paroles, et ensuite seulement de communiquer les modalités de l'expérience et les résultats au reste de la classe. Sinon on risque de créer ce que j'appelle "l'effet inspecteur" : les élèves, se sachant observés, changent temporairement de comportement. C'est comme ça que j'ai complètement raté mon coup dans une classe, avec des élèves qui ouvraient la bouche comme d'habitude avant de la refermer sans rien dire en se rappelant qu'un observateur s'apprêtait à ajouter une croix sur sa feuille
Variante, mener l'expérience sur plusieurs cours, le temps que le naturel revienne.
Et comme le dit Zybulka, ne pas hésiter à analyser les résultats avec les élèves, c'est la partie la plus intéressante : en SES le programme s'y prête bien, mais même dans une autre discipline on peut prendre un petit quart d'heure pour montrer le lien qu'il y a entre "les garçons prennent plus facilement la parole en moyenne" et la suite "les garçons ont tendance à être plus à l'aise à l'oral, donc à mieux réussir les épreuves orales, les entretiens d'embauche, les entretiens de promotion interne, etc." et son corollaire "les filles ont tendance à s'auto-censurer en laissant parler les garçons, ce qui se traduit pour l'orientation et à l'âge adulte par une absence d'ambition, elles continuent à s'auto-censurer et à sous-estimer leurs capacités" (ou si on préfère mener ce type de petite expérience en lien avec un collègue plus à l'aise sur le sujet, typiquement en SES en lycée si les élèves ont choisi cette spé).
Et si jamais on tombe sur une classe où l'expérience n'est pas concluante (il y a en, évidemment, surtout si la classe est très déséquilibrée avec une nette majorité de filles ou de garçons), c'est l'occasion de rappeler quelques principes de base en stats : loi des grands nombres, moyenne, écart à la moyenne, exception statistique, pourquoi pas causalité et corrélation si le programme s'y prête, etc.
Après, objectivement, ça ne donne rien de concret en termes de pratique dans mes cours parce que je n'y pense pas sur le coup, mais au moins ça illustre ce thème du programme et ça donne à réfléchir aux élèves.
Et parfois il n'y a rien de spécial à faire : si on est déjà très objectif dans les bulletins ou les appréciations, qu'on n'accepte pas les prises de paroles sans lever la main et qu'on est déjà sensibilisé à la question de l'orientation (penser à mentionner les mêmes possibilités d'orientation pour tous les élèves en fonction de leur niveau), à l'échelle individuelle c'est déjà pas mal. Éventuellement l'idée de Tangleding, corriger les copies anonymement pour éviter tous les biais (filles/garçons mais aussi élève agréable/pénible et élève qui a 20 d'avance/élève qui n'en fiche pas une d'habitude) est intéressante aussi, mais je n'ai jamais testé.
Sphinx a écrit:Quant à "des efforts mais des difficultés" ou "pas de difficultés de compréhension mais peu de travail", ben, je prends mon cahier où je note systématiquement le travail fait/non fait, je regarde les notes qui reposent sur un apprentissage des leçons, et je compte les petites croix... Ça ne devrait jamais se faire à la louche. Ce qui permet au biais de genre de s'exprimer, là, c'est que le travail n'est juste pas fait sérieusement par le prof à mon sens.
En lycée je ne donne pratiquement jamais de devoirs à la maison... Impossible de noter le travail de façon objective, à part pour les petites interros de cours (et encore, j'ai tous les ans des élèves plein de bonne volonté mais qui n'ont rien à faire dans cette classe et qui n'arrivent pas à restituer une définition correcte même s'ils l'ont apprise). Et chez certains collègues (pas tous), sur les bulletins c'est très net : "des capacités mais un travail personnel insuffisant" et "des efforts mais des difficultés", respectivement garçons et filles... Et en relisant d'anciens bulletins à moi je l'ai fait aussi, pas volontairement évidemment, et alors que j'étais certaine d'y avoir fait attention. Pas assez, manifestement
Edit : en SES on a une position un peu particulière : quand je mène ce type de petite expérience en cours c'est clairement intégré dans le programme, il s'agit d'illustrer le thème de la socialisation différenciée mais aussi des inégalités de réussite scolaire et j'en profite pour faire un apparté sur les méthodes des sociologues, ici l'observation, et sur l'exploitation statistique qu'on peut faire de ces résultats. Et évidemment les élèves ont tous travaillé sur la question de la socialisation, ils savent donc normalement que les expériences vécues à l'école ne sont qu'une influence parmi d'autres, que de très nombreux comportements sont involontaires et inconscients, eux. Il ne s'agit donc pas particulièrement d'une démarche militante ni visant à changer quoi que ce soit : si ça peut faire réfléchir c'est très bien, mais à la base c'est juste un moyen d'aborder un point du programme d'une façon un peu plus interactive. Bref je ne suis sans doute pas la mieux placée pour donner des idées pour les autres disciplines.
- BaldredSage
Merci pour le doc @zybulka, qui résonne avec le témoignage d'un proche : grande école de Design, parisienne, minorité d'étudiants masculins, jurys extérieurs qui ne connaissent pas les étudiants. Pour une présentation de projet anonyme : premières places aux filles ; devant jury premières places aux garçons. On peut penser à l'effet cumulatif d'une moindre aisance à l'oral des filles et un a priori favorable pour les garçons.
J'ai fait passer des oraux cette année, et je trouve vraiment difficile de tirer des conclusions sur ma position en tant qu'examinateur. C'était un groupe d'un bon, voire très bon niveau. Ma remarque spontanée a été que davantage de filles maîtrisaient l'exercice et l'avaient travaillé en profondeur, obtenant davantage les meilleurs notes, les garçons donnaient plus l'impression d'y aller "au talent" et obtenant des notes moins élevées, alors que la partie "entretien" montrait un égal niveau de capacités.
Je manque d'expérience pour en tirer une généralité, sur eux comme sur moi.
J'ai fait passer des oraux cette année, et je trouve vraiment difficile de tirer des conclusions sur ma position en tant qu'examinateur. C'était un groupe d'un bon, voire très bon niveau. Ma remarque spontanée a été que davantage de filles maîtrisaient l'exercice et l'avaient travaillé en profondeur, obtenant davantage les meilleurs notes, les garçons donnaient plus l'impression d'y aller "au talent" et obtenant des notes moins élevées, alors que la partie "entretien" montrait un égal niveau de capacités.
Je manque d'expérience pour en tirer une généralité, sur eux comme sur moi.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Pour être sûr que la prise de parole est équitable, on peut la rendre aléatoire en tirant systématiquement au sort les élèves. Cela a bien d'autres avantages par ailleurs.
- IrulanHabitué du forum
Classroomscreen ou Digiscreen permettent, entre autres, de choisir les élèves de façon aléatoire. Je trouve cela plus simple que de faire attention à interroger un garçon, puis une fille, puis un garçon (après, il est possible de constituer deux listes sur Classroom).
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Ad augusta per angusta.
- piescoModérateur
Sphinx a écrit:Le sujet a été largement nettoyé.
Comme l'ensemble était devenu un débat indémêlable, des messages en soi non sujets à modération mais qui étaient des réponses à des réponses à des réponses à des messages problématiques ont été, si j'ose dire, jetés avec l'eau du bain : je prie les néos qui ont pris la peine d'argumenter et de sourcer leurs propos de m'en excuser. Ceux qui ont partagé des ressources peuvent bien sûr les reposter s'ils s'en sentent le courage.
La modération tient à être très claire sur une chose : tout message visant à
- faire dévier le sujet du fil (rappel : il s'agit du sexisme dans les pratiques pédagogiques)
- nier l'existence du sexisme
- troller en mode "et les pauvres hommes alors"
vaudra à son auteur deux jours de ban minimum, davantage si récidive. Ce message vaut dernier avertissement.
La modération a, une fois de plus, été contrainte d'intervenir dans ce fil. Des messages ont donc été supprimés et deux contributeurs sanctionnés.
Merci de (re)lire le message de Sphinx avant de poster.
- MalagaModérateur
Concernant le biais que l'on retrouve dans les bulletins "fille travailleuse mais avec des difficultés", "garçon qui a des capacités mais qui ne travaille pas assez", je dois dire que j'étais vraiment dedans il y a quelques années. J'ai lu des études là-dessus et j'ai réalisé que je voyais un certain nombre de mes élèves avec ce prisme. C'est un point sur lequel je fais attention désormais.
Sinon, je me demandais si certains ou certaines parmi vous étaient référent/référente égalité fille/garçon ? J'ai accepté cette mission à la rentrée et je réfléchis encore aux actions à mener.
Sinon, je me demandais si certains ou certaines parmi vous étaient référent/référente égalité fille/garçon ? J'ai accepté cette mission à la rentrée et je réfléchis encore aux actions à mener.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ZybulkaHabitué du forum
Moi je mesurais les prises de parole à haute voix quelles qu'elles soient. Sachant que dans ma pratique, j'ai tendance à interroger presque exclusivement les élèves qui lèvent le doigt (peur de mettre des élèves mal à l'aise en les interrogeant moi-même, mais je ne suis pas très satisfaite de ma façon de faire), et j'ai plus d'élèves garçons que filles qui lèvent le doigt, dans toutes mes classes (puisque justement depuis j'essaie d'alterner les prises de parole fille / garçon, et je coince souvent sur le tour d'une fille puisqu'il n'y a plus de volontaires).Sphinx a écrit:Mais tu mesures quelle prise de parole exactement ?
Après, effectivement il y a sûrement des classes où il n'y a pas cette inégalité et tant mieux (même si je pense que ça vaut quand même la peine de tenter la mesure statistique parce que parfois on peut avoir des surprises). Et l'essentiel est surtout à mes yeux d'avoir conscience de ça en tant que prof, pour avoir cette vigilance-là (ce qui ne veut pas dire non plus se rendre la vie impossible). Et si possible, essayer de conscientiser les élèves autour de ces phénomènes, auxquels ils et elles prennent part de façon inconsciente, mais qui ont à terme un effet important sur la société : d'où l'intérêt, comme le disait Danska, d'essayer d'avoir avec la classe ce regard "méta" pour les inciter à cette même vigilance.
Trois petites choses concrètes que j'essaie de faire dans mon enseignement pour redonner un peu plus de parole aux filles :
- Presque toujours commencer par une fille, pour lui laisser la primeur de certaines idées (on a naturellement tendance à souvent donner la parole d'abord aux élèves les plus agité·es, souvent des garçons, pour les occuper / calmer, mais toutes les interventions ne sont pas équivalentes : souvent la première va donner le ton, aborder les idées les plus intéressantes, être reprise ensuite par les autres...)
- Pour regonfler un peu la confiance des filles, ou en tout cas celles qui en manquent (je le fais aussi avec des garçons mais c'est moins fréquent car moins nécessaire), je n'hésite pas à pointer leur travail pendant la phase de préparation, en disant après avoir lu leur travail : "ah ça c'est une bonne idée, tu voudras bien la partager avec nous tout à l'heure ?" (idée suggérée par un inspecteur, pour une fois c'était une bonne idée !). Ce qu'éventuellement je poursuis ensuite si jamais je vois que ça ne suffit pas, en un rappel pendant que la parole est à la classe : "Rosalie, j'ai vu que tu avais trouvé une idée intéressante, tu voudrais bien la partager avec la classe ?".
- Quand c'est un travail de groupe, j'essaie de distribuer la parole en identifiant l'élève qui souvent a des choses à dire mais n'ose pas prendre la parole, donc quand chaque ilot fait une synthèse de son travail, je dis par exemple "Au tour de l'ilot de Rosalie". Bon, ce n'est pas toujours Rosalie qui parle, mais je me dis qu'à force, elle finira par se sentir (un peu) plus légitime à parler à force d'entendre que je la sollicite indirectement.
Je précise pour ne pas risquer d'être mal comprise que bien sûr, personne (j'espère !) n'écrit que Marcel est "doué mais paresseux" ! J'utilisais ces termes de façon schématique, pour laisser entrevoir une image assez générale qu'on peut avoir de l'élève selon qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille. Je sais que perso, c'est un domaine où j'ai encore sacrément de progrès à faire, je le constate à chaque fin de trimestre...Sphinx a écrit:Idem pour ça :Zybulka a écrit:
> Appréciations sur les copies et bulletins
Les appréciations (et même les notes d’ailleurs) sur les copies et les bulletins seront différentes selon que l’élève est une fille ou un garçon : souvent, on va considérer que les bons résultats des filles sont dus à leur travail (on aura tendance à les percevoir comme sérieuses et consciencieuses) alors qu les bons résultats des garçons sont dus à leur talent (on aura tendance à les percevoir comme prometteurs et doués bien que souvent paresseux). Cela a un effet important sur le sentiment d’efficacité personnelle (les élèves filles vont avoir tendance à se dévaloriser et à avoir moins confiance dans leur potentiel).
Une référence :
Demoulin & Daniel 2013, « Bulletins scolaires et orientation au prisme du genre », OSP : https://journals.openedition.org/osp/4168
Je ne doute pas que ça ait été observé mais je trouve ça extrêmement choquant d'un point de vue déontologique, indépendamment du genre de l'élève, d'évaluer son "potentiel"
Un petit truc concret auquel je pense : on désigne très souvent les élèves en fonction de leur genre ("Les filles, ne traînez pas dans les couloirs s'il vous plaît"). J'essaie de ne plus faire ça (pas facile, tant c'est une habitude profondément ancrée), parce que ça n'apporte rien et que ça a certains effets potentiellements négatifs. En effet, souvent, le fait de faire cela va contribuer à associer certains stéréotypes (ex : pour les filles, bavardages) et certaines attentes (ex : pour les filles, "secondage" de prof) à la catégorie ainsi désignée. Même sans ça, ça a tendance à bipartitionner le monde et à le scinder en deux groupes bien distincts, ce qui ne me paraît pas bénéfique (sans même parler de l'effet sur des élèves trans ou intersexes par exemple).Sphinx a écrit:Bref, merci pour le sujet Ce serait bien si au lieu de se diriger vers quelque chose de très général, la conversation pouvait se focaliser sur des choses concrètes que l'on a remarqué que l'on faisait, ou que l'on a vu les collègues faire, parce que je pense que c'est une façon beaucoup plus efficace de faire en sorte que certains (moi comprise) aient leur épiphanie et se disent "ah bah oui je fais ça".
- SphinxProphète
Merci pour ta réponse
C'est marrant chez moi c'était vraiment l'inverse... J'ai en tête l'exemple de ma classe de 3e 2018-2019 complètement mutique (jamais vu ça, même pas de bavardages) et trois filles qui levaient le doigt inlassablement parce qu'elles avaient pitié de moi Je suis comme toi, j'ai tendance à n'interroger que ceux qui lèvent le doigt (parce que je ne sais pas quoi faire une fois confrontée au "chaipas"), sauf quand j'envoie conjuguer au tableau par exemple, auquel cas je fais passer toute la classe.
Il y a la question de la CSP aussi, je n'entre pas plus dans le détail ici en public mais j'avais certaines catégories d'élèves où les parents suivaient plus (= doigt levé, surtout pour les filles) et d'autres où les élèves étaient beaucoup moins suivis (= beaucoup moins de respect des règles, surtout pour les garçons). J'ai toujours traité les interventions intempestives - quoique tu aies raison, elles sont souvent le fait des garçons - sous l'angle de la politesse et du respect plutôt que celui du sexisme. Je ne sais pas combien ils seraient, pour beaucoup, sensibles à cette question-là (éviter l'homophobie et l'antisémitisme par exemple c'est déjà pas toujours un réflexe pour certains...) Mais je ferai attention si je suis de nouveau affectée en établissement scolaire, pour voir si ça se passe pareil.
Oui je me doute que personne n'écrit "paresseux" (ou que le CDE repasse derrière ), mais je pensais que "doué" ou "travailleur" étaient des termes tirés de l'étude que tu cites (que je n'ai pas encore pris le temps de lire, désolée, j'ai le cerveau liquide et peu de courage avec la chaleur en ce moment).
C'est surtout que tu dis quoi à la place, "eh, vous, là" ? Mais je vois ce que tu veux dire, surtout sur la possibilité de mal genrer, j'ai une fois appelé un garçon "jeune fille" (pas dans un sens négatif, c'est juste que je faisais un remplacement au pied levé, que je ne connaissais pas son prénom et que je ne me voyais pas le pointer du doigt pour l'interroger)
Pour le secondage de prof, j'ai souvent eu des filles qui réclamaient comme une faveur suprême le droit d'essuyer le tableau et je n'ai jamais compris pourquoi
Une anecdote qui me revient : j'étais assez active dans la partie "orientation" des 3e notamment pour ce qui était préparation au stage (pas forcément mon boulot en tant que prof de français et pas PP, mais on avait eu au moment de la réforme du collège un dédoublement pour faire ça et un EPI, donc je le faisais et j'y regagnais quand même des heures de français). J'emmenais notamment 2h chaque demi-groupe faire des recherches au CDI sur les métiers : la collègue doc était quelqu'un de très féministe et qui présentait des ressources pour lutter contre les clichés dans l'orientation (notamment une BD dont j'ai complètement oublié le titre). Et après ça, on les collait devant le logiciel institutionnel d'aide à l'orientation GPO collège, qui présente tous les métiers au masculin, sauf, si je me souviens bien, "puéricultrice", "aide-soignante" et "assistante de direction" On les y collait en poussant les hauts cris et en leur faisant remarquer le problème, mais quand même...
Zybulka a écrit:Moi je mesurais les prises de parole à haute voix quelles qu'elles soient. Sachant que dans ma pratique, j'ai tendance à interroger presque exclusivement les élèves qui lèvent le doigt (peur de mettre des élèves mal à l'aise en les interrogeant moi-même, mais je ne suis pas très satisfaite de ma façon de faire), et j'ai plus d'élèves garçons que filles qui lèvent le doigt, dans toutes mes classes (puisque justement depuis j'essaie d'alterner les prises de parole fille / garçon, et je coince souvent sur le tour d'une fille puisqu'il n'y a plus de volontaires).Sphinx a écrit:Mais tu mesures quelle prise de parole exactement ?
C'est marrant chez moi c'était vraiment l'inverse... J'ai en tête l'exemple de ma classe de 3e 2018-2019 complètement mutique (jamais vu ça, même pas de bavardages) et trois filles qui levaient le doigt inlassablement parce qu'elles avaient pitié de moi Je suis comme toi, j'ai tendance à n'interroger que ceux qui lèvent le doigt (parce que je ne sais pas quoi faire une fois confrontée au "chaipas"), sauf quand j'envoie conjuguer au tableau par exemple, auquel cas je fais passer toute la classe.
Il y a la question de la CSP aussi, je n'entre pas plus dans le détail ici en public mais j'avais certaines catégories d'élèves où les parents suivaient plus (= doigt levé, surtout pour les filles) et d'autres où les élèves étaient beaucoup moins suivis (= beaucoup moins de respect des règles, surtout pour les garçons). J'ai toujours traité les interventions intempestives - quoique tu aies raison, elles sont souvent le fait des garçons - sous l'angle de la politesse et du respect plutôt que celui du sexisme. Je ne sais pas combien ils seraient, pour beaucoup, sensibles à cette question-là (éviter l'homophobie et l'antisémitisme par exemple c'est déjà pas toujours un réflexe pour certains...) Mais je ferai attention si je suis de nouveau affectée en établissement scolaire, pour voir si ça se passe pareil.
Zybulka a écrit:
Je précise pour ne pas risquer d'être mal comprise que bien sûr, personne (j'espère !) n'écrit que Marcel est "doué mais paresseux" ! J'utilisais ces termes de façon schématique, pour laisser entrevoir une image assez générale qu'on peut avoir de l'élève selon qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille. Je sais que perso, c'est un domaine où j'ai encore sacrément de progrès à faire, je le constate à chaque fin de trimestre...
Oui je me doute que personne n'écrit "paresseux" (ou que le CDE repasse derrière ), mais je pensais que "doué" ou "travailleur" étaient des termes tirés de l'étude que tu cites (que je n'ai pas encore pris le temps de lire, désolée, j'ai le cerveau liquide et peu de courage avec la chaleur en ce moment).
Zybulka a écrit:
Un petit truc concret auquel je pense : on désigne très souvent les élèves en fonction de leur genre ("Les filles, ne traînez pas dans les couloirs s'il vous plaît"). J'essaie de ne plus faire ça (pas facile, tant c'est une habitude profondément ancrée), parce que ça n'apporte rien et que ça a certains effets potentiellement négatifs. En effet, souvent, le fait de faire cela va contribuer à associer certains stéréotypes (ex : pour les filles, bavardages) et certaines attentes (ex : pour les filles, "secondage" de prof) à la catégorie ainsi désignée. Même sans ça, ça a tendance à bipartitionner le monde et à le scinder en deux groupes bien distincts, ce qui ne me paraît pas bénéfique (sans même parler de l'effet sur des élèves trans ou intersexes par exemple).
C'est surtout que tu dis quoi à la place, "eh, vous, là" ? Mais je vois ce que tu veux dire, surtout sur la possibilité de mal genrer, j'ai une fois appelé un garçon "jeune fille" (pas dans un sens négatif, c'est juste que je faisais un remplacement au pied levé, que je ne connaissais pas son prénom et que je ne me voyais pas le pointer du doigt pour l'interroger)
Pour le secondage de prof, j'ai souvent eu des filles qui réclamaient comme une faveur suprême le droit d'essuyer le tableau et je n'ai jamais compris pourquoi
Une anecdote qui me revient : j'étais assez active dans la partie "orientation" des 3e notamment pour ce qui était préparation au stage (pas forcément mon boulot en tant que prof de français et pas PP, mais on avait eu au moment de la réforme du collège un dédoublement pour faire ça et un EPI, donc je le faisais et j'y regagnais quand même des heures de français). J'emmenais notamment 2h chaque demi-groupe faire des recherches au CDI sur les métiers : la collègue doc était quelqu'un de très féministe et qui présentait des ressources pour lutter contre les clichés dans l'orientation (notamment une BD dont j'ai complètement oublié le titre). Et après ça, on les collait devant le logiciel institutionnel d'aide à l'orientation GPO collège, qui présente tous les métiers au masculin, sauf, si je me souviens bien, "puéricultrice", "aide-soignante" et "assistante de direction" On les y collait en poussant les hauts cris et en leur faisant remarquer le problème, mais quand même...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DanskaProphète
J'en avais déjà parlé dans un autre fil, mais au sujet de l'orientation j'ai été assez marquée par une anecdote en conseil de classe en 2nde.
Un garçon qui passe, brillant, félicitations, on valide sa demande de 1ère G évidemment, et le proviseur rajoute dans l'appréciation que vu ses résultats il peut aussi demander une 1ère S (je ne sais plus s'il demandait une 1ère L ou ES, ça fait quelques années).
Quelques élèves plus tard arrive le tour d'une autre élève, même profil, brillante dans toutes les disciplines, félicitations, choix d'orientation validé sans problème (une 1ère L). Et c'est seulement au moment où on passe au suivant qu'une collègue réagit : "attendez, on ne lui dit pas qu'elle peut aussi demander une 1ère ES ou S, elle ? On l'a noté pour Machin tout à l'heure...". Eh oui - mais personne n'avait fait attention à une fille qui demandait L, alors qu'un garçon avec de telles notes qui ne demandait pas une série scientifique, c'était du gâchis.
Sur ce genre de choses on peut faire attention aussi - je ne me rappelle plus du tout quel choix avait fait la jeune fille au final, mais au moins le conseil de classe a fait en sorte qu'elle ait bien le même éventail de choix que son camarade.
Un garçon qui passe, brillant, félicitations, on valide sa demande de 1ère G évidemment, et le proviseur rajoute dans l'appréciation que vu ses résultats il peut aussi demander une 1ère S (je ne sais plus s'il demandait une 1ère L ou ES, ça fait quelques années).
Quelques élèves plus tard arrive le tour d'une autre élève, même profil, brillante dans toutes les disciplines, félicitations, choix d'orientation validé sans problème (une 1ère L). Et c'est seulement au moment où on passe au suivant qu'une collègue réagit : "attendez, on ne lui dit pas qu'elle peut aussi demander une 1ère ES ou S, elle ? On l'a noté pour Machin tout à l'heure...". Eh oui - mais personne n'avait fait attention à une fille qui demandait L, alors qu'un garçon avec de telles notes qui ne demandait pas une série scientifique, c'était du gâchis.
Sur ce genre de choses on peut faire attention aussi - je ne me rappelle plus du tout quel choix avait fait la jeune fille au final, mais au moins le conseil de classe a fait en sorte qu'elle ait bien le même éventail de choix que son camarade.
- cléliaFidèle du forum
Zybulka a écrit:Un petit truc concret auquel je pense : on désigne très souvent les élèves en fonction de leur genre ("Les filles, ne traînez pas dans les couloirs s'il vous plaît"). J'essaie de ne plus faire ça (pas facile, tant c'est une habitude profondément ancrée), parce que ça n'apporte rien et que ça a certains effets potentiellements négatifs.
J'ai pris conscience de cette façon de m'adresser aux élèves avec mon premier élève transgenre (fille en 5e et garçon en 4e). C'est difficile de sortir de certains automatismes mais finalement salutaire. Quand je fais lire les élèves en classe, j'alterne fille et garçon. Même chose quand je fais venir les élèves au tableau (et je les pointe sur ma liste pour que ce ne soient pas toujours les mêmes.)
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- MalavitaÉrudit
Malaga a écrit:Concernant le biais que l'on retrouve dans les bulletins "fille travailleuse mais avec des difficultés", "garçon qui a des capacités mais qui ne travaille pas assez", je dois dire que j'étais vraiment dedans il y a quelques années. J'ai lu des études là-dessus et j'ai réalisé que je voyais un certain nombre de mes élèves avec ce prisme. C'est un point sur lequel je fais attention désormais.
Sinon, je me demandais si certains ou certaines parmi vous étaient référent/référente égalité fille/garçon ? J'ai accepté cette mission à la rentrée et je réfléchis encore aux actions à mener.
Me ! Bon, en fait, je laisse tomber à la rentrée car :
- je le suis depuis deux ans, bon le Covid n'a pas aidé, mais je n'ai fait aucune action ;
- il y a eu une formation en visio, je n'ai pas pu y assister ;
- je reçois des tas de mails à transmettre aux collègues, donc comme j'estime que l'on est déjà assez et cela me gonfle déjà tous ces mails donc je n'ai pas envie de pourrir aussi les boîtes des collègues. J'en ai juste transmis ceux, que j'estimais, pertinents ;
- il y avait une lettre de mission longue comme le bras à signer et compléter je ne sais plus quoi ;
- il fallait recenser toutes les actions mises en place dans l'établissement.
Moralité, comme souvent dans l'Education nationale, il s'agit d'un dispositif purement administratif, réalisé pour faire "joli" sans aucun moyen et sans aucune rémunération. Pourtant, j'étais enthousiaste au début...
J'avais envisagé :
- la venue d'une troupe de théâtre mais avec le Covid... Il faut compter autour de 1000 €.
- d'emprunter une exposition au centre Hubertine Auclert.
- de réaliser un concours mais les élèves n'étaient pas motivés, donc j'ai laissé tombé car hors de question de faire le travail à leur place.
- DesolationRowEmpereur
Moi aussi, mais à la fac ; pour l'instant, ça a surtout consisté à m'occuper de relayer / traiter des plaintes et des problèmes. J'ai aussi organisé la venue d'une troupe de théâtre qui met en scène un spectacle destiné à sensibiliser les étudiants aux questions de harcèlement sexuel et tutti quanti.
- JennyMédiateur
clélia a écrit:Zybulka a écrit:Un petit truc concret auquel je pense : on désigne très souvent les élèves en fonction de leur genre ("Les filles, ne traînez pas dans les couloirs s'il vous plaît"). J'essaie de ne plus faire ça (pas facile, tant c'est une habitude profondément ancrée), parce que ça n'apporte rien et que ça a certains effets potentiellements négatifs.
J'ai pris conscience de cette façon de m'adresser aux élèves avec mon premier élève transgenre (fille en 5e et garçon en 4e). C'est difficile de sortir de certains automatismes mais finalement salutaire.
Même déclic.
- Le SchtroumpfissimeNiveau 6
Malaga a écrit:Concernant le biais que l'on retrouve dans les bulletins "fille travailleuse mais avec des difficultés", "garçon qui a des capacités mais qui ne travaille pas assez", je dois dire que j'étais vraiment dedans il y a quelques années. J'ai lu des études là-dessus et j'ai réalisé que je voyais un certain nombre de mes élèves avec ce prisme. C'est un point sur lequel je fais attention désormais.
Sinon, je me demandais si certains ou certaines parmi vous étaient référent/référente égalité fille/garçon ? J'ai accepté cette mission à la rentrée et je réfléchis encore aux actions à mener.
Moi ! Nous sommes deux référents dans mon collège. Nous agissons grâce au club égalité, qui accueille les élèves volontaires une fois par semaine le midi. Pour les actions, on part des idées des élèves et on les aide à les mettre en application.
- BartleboothNiveau 7
C’est obligatoire dans tous les établissements, ce référent? Parce que tout d’un coup je réalise qu’il n’y en a pas chez nous. Ou alors on ne sait pas qui s’en charge, ce qui est plutôt mauvais signe...
- Volo'Neoprof expérimenté
Le Schtroumpfissime a écrit:Malaga a écrit:Concernant le biais que l'on retrouve dans les bulletins "fille travailleuse mais avec des difficultés", "garçon qui a des capacités mais qui ne travaille pas assez", je dois dire que j'étais vraiment dedans il y a quelques années. J'ai lu des études là-dessus et j'ai réalisé que je voyais un certain nombre de mes élèves avec ce prisme. C'est un point sur lequel je fais attention désormais.
Sinon, je me demandais si certains ou certaines parmi vous étaient référent/référente égalité fille/garçon ? J'ai accepté cette mission à la rentrée et je réfléchis encore aux actions à mener.
Moi ! Nous sommes deux référents dans mon collège. Nous agissons grâce au club égalité, qui accueille les élèves volontaires une fois par semaine le midi. Pour les actions, on part des idées des élèves et on les aide à les mettre en application.
J'approuve. Il vaut mieux passer par le club dans la mesure où c'est un travail supplémentaire qui peut être assez lourd. Les rectorats ne fournissent que rarement des IMP (d'une formation était sortie l'idée que si l'établissement produit des événements, des ressources... l'établissement est doté ensuite) et certaines directions peuvent traficoter les HS mais ça reste du aléatoire et sur une base de confiance.
Avec une collègue, on a été amenés à intervenir dans une classe à la demande de deux collègues qui ont été confrontés à des propos sexistes extrêmement violents (condamnables). Pareillement, feuille de route mise en place et des créneaux bloqués par la direction avec paiement en HS. Ici aussi, c'est du fonctionnement à l'amiable avec la direction.
Une collègue que je connais réalise aussi un club discriminations et médias avec l'aide du professeur documentaliste.
Malaga, il vaut mieux partir petit, très petit même. Et ensuite voir ce qui fonctionne. Suivant les élèves, les personnels, les parents, l'ambiance peut changer du tout au tout dans la réception de ce que tu proposes. Il faut avoir en tête que cela reste une mission à part entière qui n'est que trop souvent pas rémunérée. De fait, ne pas en faire trop. Et surtout, il est, je crois, nécessaire de ne pas être seul et de s'appuyer sur les collègues afin de 1/ en cas de problème, mieux gérer 2/ déléguer le travail à des personnes parfois plus compétentes.
Avec une collègue, on a été amenés à intervenir dans une classe à la demande de deux collègues qui ont été confrontés à des propos sexistes extrêmement violents (condamnables). Pareillement, feuille de route mise en place et des créneaux bloqués par la direction avec paiement en HS. Ici aussi, c'est du fonctionnement à l'amiable avec la direction.
Une collègue que je connais réalise aussi un club discriminations et médias avec l'aide du professeur documentaliste.
Malaga, il vaut mieux partir petit, très petit même. Et ensuite voir ce qui fonctionne. Suivant les élèves, les personnels, les parents, l'ambiance peut changer du tout au tout dans la réception de ce que tu proposes. Il faut avoir en tête que cela reste une mission à part entière qui n'est que trop souvent pas rémunérée. De fait, ne pas en faire trop. Et surtout, il est, je crois, nécessaire de ne pas être seul et de s'appuyer sur les collègues afin de 1/ en cas de problème, mieux gérer 2/ déléguer le travail à des personnes parfois plus compétentes.
- Manu7Expert spécialisé
Quelques références :
Centre Hubertine Auclert 2012, Égalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ? : https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/cha-etude-manuels-math-web_1.pdf
Brugeilles & Cromer 2005, Analyser les représentations du masculin et du féminin dans les manuels scolaires : https://www.ceped.org/IMG/pdf/les_clefs_pour_brugeilles.pdf
J'ai parcouru rapidement la première étude, c'est intéressant. Je me demande si les auteurs ou bien les éditeurs, le font de manière consciente ou pas. Pour ma part, bien que je n'aime pas les exercices avec des personnages, je suis cette mode et je pense être conscient du problème mais il faudrait que j'analyse vraiment mes pratiques dans les exercices que je construis pour voir si j'applique réellement mes principes.
Cela me fait penser au test pour les films (de Bechdel) :
wikipédia a écrit:
Le test repose sur trois critères :
1/ Il doit y avoir au moins deux femmes nommées (nom/prénom) dans l’œuvre ;
2/ qui parlent ensemble ;
3/ et qui parlent de quelque chose qui est sans rapport avec un homme.
Le fait de connaître ce test très simple permet de se rendre compte à quel point on vit dans un monde où le sexisme est très présent sans même s'en rendre compte. Nous sommes tellement formatés que cela nous semble naturel.
- ZybulkaHabitué du forum
J'en profite pour redonner (je crois que ça a disparu dans le nettoyage généralisé) une référence qui est intéressante pour aborder la question du sexisme avec les élèves : le petit roman Renversantes, de Florence Hinckel. Ca raconte l'histoire de deux enfants dans un monde où les stéréotypes sont inversés (comme son nom l'indique) et où les hommes subissent une domination féminine. C'est intéressant pour servir de base à la discussion, parce que d'une part c'est assez drôle (il y a pas mal de scènes cocasses) et qu'on évite ainsi le côté culpabilisateur qui n'est jamais très efficace, mais aussi parce qu'en changeant de point de vue, tout un tas de choses qui nous paraissent naturelles et normales semblent tirées par les cheveux. Ce renversement de perspective permet donc de prendre conscience de tout un tas de petits trucs qui sinon passent complètement sous nos radars parce qu'on baigne dedans depuis toujours.Manu7 a écrit:Nous sommes tellement formatés que cela nous semble naturel.
- ZybulkaHabitué du forum
Ca me paraît essentiel de l'aborder au moins sous cet angle-là ! Après, rendre les élèves conscients du fait que par ailleurs, en plus c'est sexiste me paraît intéressant. Pas forcément dans un but directement utilitaire (je ne suis pas sûre non plus que ça marche beaucoup mieux que le respect), mais simplement pour poser une petite pierre sur le chemin d'une prise de conscience. Cela dit, je trouve que dans l'ensemble, la situation évolue plutôt positivement : lutter contre le sexisme est désormais plutôt bien accepté et c'est même une valeur dont l'image générale dans la société sera plutôt positive (ça se voit aux pubs par exemple, qui ne s'aventurent jamais à contrecourant : le féminisme, à l'instar de l'écologie, peut désormais être associé aux marques pour leur faire de la pub, ce qui n'aurait pas été le cas il y a 10 ans).Sphinx a écrit:J'ai toujours traité les interventions intempestives - quoique tu aies raison, elles sont souvent le fait des garçons - sous l'angle de la politesse et du respect plutôt que celui du sexisme. Je ne sais pas combien ils seraient, pour beaucoup, sensibles à cette question-là (éviter l'homophobie et l'antisémitisme par exemple c'est déjà pas toujours un réflexe pour certains...)
De mon côté, pour essayer de changer mes habitudes, j'essaie de me demander comment j'interpellerais les élèves s'il y avait à la fois des filles et des garçons (donc par exemple "les élèves" ou "les jeunes"), et d'utiliser exclusivement ces tournures.Sphinx a écrit:C'est surtout que tu dis quoi à la place, "eh, vous, là" ?Zybulka a écrit:on désigne très souvent les élèves en fonction de leur genre ("Les filles, ne traînez pas dans les couloirs s'il vous plaît").
Mais je suis bien d'accord pour dire que c'est pas facile, parce que justement c'est une telle habitude d'utiliser des expressions genrées que notre langue a peu de matériel lexical en stock pour désigner les gens sans faire référence à leur genre (ne serait-ce que dans le "Monsieur"/"Madame"). Mais c'est vraiment triste (indépendamment des problèmes qu'on a déjà évoqués), parce que ça veut dire qu'on ne s'adresse jamais ou très peu souvent à un groupe mixte en tant que tel, donc on sélectionne aussi ses interlocuteurs en fonction de leur genre (je ne sais pas si je suis claire, j'ai l'impression de ne pas arriver à exprimer ce que je veux dire). Donc par exemple, si à la fin de l'heure des élèves traînent dans ma salle, je vais avoir tendance à dire "Allez les filles, arrêtez de bavarder, allez en maths ! Et les garçons, arrêtez de traîner, Madame Michu vous attend !", plutôt que de dire "Allez les élèves, je sais que le français est passionnant mais le cours de maths va commencer !". Et donc même dans nos propos, on va avoir tendance à scinder les monde en deux groupes, y compris quand en fait cela n'a pas de pertinence.
Cool pour les "hauts cris" : je trouve ça super important et ça sera peut-être la chose la plus importante que les élèves retiendront de cette séance d'orientation !Sphinx a écrit:Et après ça, on les collait devant le logiciel institutionnel d'aide à l'orientation GPO collège, qui présente tous les métiers au masculin, sauf, si je me souviens bien, "puéricultrice", "aide-soignante" et "assistante de direction" On les y collait en poussant les hauts cris et en leur faisant remarquer le problème, mais quand même...
- TangledingGrand Maître
Au fait, il y a moyen de consulter ses anciennes appréciations ? J'aimerais relire ma production et voir où j'en suis en la matière, afin de pouvoir être attentif à l'avenir.
Nous n'avons pas Pronote, tout se fait sur l ent Oze.
Nous n'avons pas Pronote, tout se fait sur l ent Oze.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- NadejdaGrand sage
Tangleding a écrit:Au fait, il y a moyen de consulter ses anciennes appréciations ? J'aimerais relire ma production et voir où j'en suis en la matière, afin de pouvoir être attentif à l'avenir.
Nous n'avons pas Pronote, tout se fait sur l ent Oze.
En plus de voir ceux de cette année (Notes / Bulletins) tu peux lire ceux de l'an dernier. Il faut cliquer dans Notes sur "année courante", ça se changera en "année précédente".
- TangledingGrand Maître
Merci beaucoup @nadejda , je vais faire ça à mon retour à la "civilisation" (ordi + wifi, hi hi). Dommage de ne pas pouvoir reculer plus loin car j'ai initié le dégerenrage de mes appréciations l'an dernier.
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- doubledeckerSage
Tangleding a écrit:Merci beaucoup @nadejda , je vais faire ça à mon retour à la "civilisation" (ordi + wifi, hi hi). Dommage de ne pas pouvoir reculer plus loin car j'ai initié le dégerenrage de mes appréciations l'an dernier.
Je viens de vérifier sur mon pronote : je peux remonter à l’année 2011-2012, de quoi avoir un aperçu assez clair des appréciations.
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La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- SphinxProphète
Si tu as Oze, tu risques de ne pas pouvoir remonter bien loin, ils l'ont mis en service en 2018 il me semble ? (+ l'expérience "ENT" tout court l'année d'avant par la même boîte mais rien n'avait été transféré...)
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