- olive27400Niveau 8
Madame_Prof a écrit:Et donc ???
Moi, je suis jalouse de mes collègues de français qui voient beaucoup plus les élèves que moi, qui ne comprennent pas que je dramatise quand je perds 3h de cours (= deux semaines), qui assistent à 4 conseils de classe quand je m'en tape une dizaine, qui remplissent énormément moins de bulletins, etc. Ridicule, n'est-ce pas ?
C'est quoi ce délire de comparaisons entre les matières ?!
Et pourquoi ça dérive sur la rémunération des copies du DNB ?
Voilà pourquoi on arrive à rien. Pfff.
On ne fait pas de comparaison entre matières mais c'est juste un fait. Il y a des matières qui demandent plus de travail de correction que d'autres. La SVT a de la préparation à faire comme la PC et a une heure de décharge pour le faire. L'EPS demande une concentration plus grande pour la sécurité que l'HG où les élèves sont assis sans risque majeur.
Dire qu'on passe plus de temps à corriger la copie d'une épreuve de 3h que celle d'une copie de 30 mn n'est pas faux.
Par contre, puisque que tu parles de jalousie (ce que personne ne mentionnait), on peut relativiser le passage sur les conseils au collège. Autant les profs de français, HG et maths sont avec les PP positionnés pour ne pas avoir 2 conseils en même temps, ce n'est pas le cas des autres matières comme la SVT. Donc faire une 10aine de conseils c'est que vos conseils doivent être sur une longue période et que tu tiens absolument à y aller.
- ben2510Expert spécialisé
eolyen a écrit:
+1000
+1000€ tu veux dire ?
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- ElietteNiveau 9
Pour l’anecdote, je chinais mon aîné, informaticien, qui a un bon contact avec les enfants et adore expliquer l’informatique, la programmation... en lui disant qu’il ferait un bon professeur. Sa réaction à chaud n’a pas été le salaire, ni la reconnaissance sociale, mais: « tu rigoles, pour qu’on m’envoie à Paris ! »
- Madame_ProfEsprit sacré
olive27400 a écrit:Madame_Prof a écrit:Et donc ???
Moi, je suis jalouse de mes collègues de français qui voient beaucoup plus les élèves que moi, qui ne comprennent pas que je dramatise quand je perds 3h de cours (= deux semaines), qui assistent à 4 conseils de classe quand je m'en tape une dizaine, qui remplissent énormément moins de bulletins, etc. Ridicule, n'est-ce pas ?
C'est quoi ce délire de comparaisons entre les matières ?!
Et pourquoi ça dérive sur la rémunération des copies du DNB ?
Voilà pourquoi on arrive à rien. Pfff.
On ne fait pas de comparaison entre matières mais c'est juste un fait. Il y a des matières qui demandent plus de travail de correction que d'autres. La SVT a de la préparation à faire comme la PC et a une heure de décharge pour le faire. L'EPS demande une concentration plus grande pour la sécurité que l'HG où les élèves sont assis sans risque majeur.
Dire qu'on passe plus de temps à corriger la copie d'une épreuve de 3h que celle d'une copie de 30 mn n'est pas faux.
Par contre, puisque que tu parles de jalousie (ce que personne ne mentionnait), on peut relativiser le passage sur les conseils au collège. Autant les profs de français, HG et maths sont avec les PP positionnés pour ne pas avoir 2 conseils en même temps, ce n'est pas le cas des autres matières comme la SVT. Donc faire une 10aine de conseils c'est que vos conseils doivent être sur une longue période et que tu tiens absolument à y aller.
Justement, chaque matière a ses spécificités.
La comparaison entre les matières n'a pas lieu d'être faite quand il s'agit d'évoquer la revalorisation de nos rémunérations. A tous.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- kiwiGuide spirituel
Concernant le DNB, ce que j’aimerais moi, c’est qu’on me paie ce qu’on me doit... dans un délai raisonnable (c’est à dire avant 4ans quoi...). Et qu’on arrête de m’envoyer à petaouchnok quand un centre de correction est à 5min à pied de mon domicile.
- eolyenNiveau 8
ben2510 a écrit:eolyen a écrit:
+1000
+1000€ tu veux dire ?
non +1000 profs , mais je ne dis pas non à +1000€ aussi
- BalthazaardVénérable
Marxou a écrit:
Ensuite, je comprends vraiment ceux qui soulignent la perte de sens du métier: entre la tricherie généralisée en classe, les remontées indécentes des notes par l'administration, les niveaux lamentables falsifiés, la débilité du "grand oral"les mensonges récurrents et éhontés du ministère... Tout cela n'est plus possible, ça nous rend fous, on ne peut plus cautionner cela, cette grande farce, cette absurdie. A un moment, notre dignité est en jeu. On y est ; elle est carrément bafouée.
Personnellement, je ne peux plus participer à cela, il y va de ma santé mentale.
Parce qu'à un moment donné, figurez-vous, (il y a déjà longtemps de cela), je croyais un tant soit peu au service public : pour un salaire pas mirobolant, mais correct à l'époque (je parle d'il y a 20 ans)// pour moi 20 ans c'était déjà plié je dirais 30 ans et je persiste à penser qu'il y a l'avant et après Allègre//, j'espérais œuvrer et participer à la mixité sociale, à l'égalité des chances, à l'instruction des catégories les plus défavorisées, etc.
C'est le pire pour moi, ma situation matérielle est 10 fois meilleure qu'il y a 30 ans (malgré les pertes de salaire), mais je ne supporte plus le vide de mon métier.
Peu d'élèves cette année...entre 10 et 24, peu d'heures, un super emploi du temps sur 3 jours....et pourtant je n'en peux plus, au point que je pars dans quelques mois avec une décote stratosphérique, car comme souligné Personnellement, je ne peux plus participer à cela, il y va de ma santé mentale
Et ce qui accroit encore le désespoir c'est de voir qu'à une ou deux exception près tout est reparti comme en 40, hier discussions sur les élèves, les projets...etc, comme si tout cela était sérieux
C'est triste d'en arriver (je parle de moi) à un tel niveau de dégout après une carrière entière.
ps @epekeina.tes.ousias, j'ai écrit mon passage sur allègre avant d'avoir lu ton message, comme quoi ceux de nos générations se rejoignent...
- EnnaNiveau 10
Balthazard, je te lis avec tristesse moi aussi car cette souffrance est réelle et désolante mais rien ne saurait justifier ton désespoir car tu t'es battu et tu as servi au nom de ton idéal pendant toutes ces années. Tu n'as pas failli, ce sont les institutions qui ont manqué de courage et de discernement et sont largement responsables de cette situation avec leurs réformes de Gribouille.
J'aurai 60 ans moi-même l'an prochain et vais probablement partir puisque je le peux mais je ne partirai pas désespérée car à la pre- rentrée,je voyais autour de moi bien d'autres collègues, plus jeunes et toujours vigilants, bien décidés à tenir la vieille maison! Aie confiance et préserve tes forces pour toi, pour témoigner autrement de l' engagement de toute une vie. Ta voix portera encore !
J'aurai 60 ans moi-même l'an prochain et vais probablement partir puisque je le peux mais je ne partirai pas désespérée car à la pre- rentrée,je voyais autour de moi bien d'autres collègues, plus jeunes et toujours vigilants, bien décidés à tenir la vieille maison! Aie confiance et préserve tes forces pour toi, pour témoigner autrement de l' engagement de toute une vie. Ta voix portera encore !
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Enna
- Ramanujan974Érudit
Balthazaard a écrit:
et pourtant je n'en peux plus, au point que je pars dans quelques mois avec une décote stratosphérique
Ce n'était pas envisageable de demander un temps partiel pour faire les dernières années ?
- BalthazaardVénérable
Ce n'est pas un problème de conditions de travail, ni de fatigue (quoique...), mais vraiment je n'en peux plus à chaque injonction (ple...corrections du bac..etc..etc..) de me mordre les lèvres en me disant intérieurement "calme toi, pense à ta tension"
J'aimerais vraiment enseigner ma matière mais...bts nuls de chez nuls, spé maths ou certains déclarent "moi j'ai toujours été nul"...et j'en passe.
J'aimerais vraiment enseigner ma matière mais...bts nuls de chez nuls, spé maths ou certains déclarent "moi j'ai toujours été nul"...et j'en passe.
- BalthazaardVénérable
Enna a écrit: Balthazard, je te lis avec tristesse moi aussi car cette souffrance est réelle et désolante mais rien ne saurait justifier ton désespoir car tu t'es battu et tu as servi au nom de ton idéal pendant toutes ces années. Tu n'as pas failli, ce sont les institutions qui ont manqué de courage et de discernement et sont largement responsables de cette situation avec leurs réformes de Gribouille.
J'aurai 60 ans moi-même l'an prochain et vais probablement partir puisque je le peux mais je ne partirai pas désespérée car à la pre- rentrée,je voyais autour de moi bien d'autres collègues, plus jeunes et toujours vigilants, bien décidés à tenir la vieille maison! Aie confiance et préserve tes forces pour toi, pour témoigner autrement de l' engagement de toute une vie. Ta voix portera encore !
Je te remercie, c'est vrai que je noircis le tableau et que quelques élèves surnagent. J'ai au moins la fierté de ne jamais avoir profité de la situation pour saboter mon travail, ce qui ne serait pas difficile tant ce qu'on nous demande est éloigné de l'idéal d'enseignement de notre matière.
- SolovieïNiveau 10
De mon côté, c'est simple : j'ai fait le choix de travailler pour le privé (en acceptant aussi ses défauts...). Je suis peiné de voir le naufrage de l'école publique française, un modèle auquel je croyais. Mais enfin, je n'ai pas à me sacrifier, ni moi ni les milliers de jeunes professeurs en souffrance d'ailleurs, pour la beauté du geste. J'ai déjà donné à une institution dont j'ai découvert ensuite qu'elle servait de bas intérêts politiques ou industriels. Par conséquent, sitôt mon concours en poche, j'ai exercé 2 ans puis j'ai demandé mon détachement auprès d'un réseau d'établissement homologué à l'étranger.
Bien curieux de voir ce que ce ministre prévoit pour réaliser ce "choc d'attractivité", dont la formulation m'évoque la novlangue managériale plus que la gestion publique.
Quant à la comparaison entre les matières, il y a bien des disparités à reconnaître et la charge n'est pas toujours la même. Ce n'est pas aux collègues de le reconnaître, mais aux équipes de direction...
Bien curieux de voir ce que ce ministre prévoit pour réaliser ce "choc d'attractivité", dont la formulation m'évoque la novlangue managériale plus que la gestion publique.
Quant à la comparaison entre les matières, il y a bien des disparités à reconnaître et la charge n'est pas toujours la même. Ce n'est pas aux collègues de le reconnaître, mais aux équipes de direction...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/02/salaires-des-enseignants-histoire-d-une-devalorisation-sans-fin_6139901_3232.html
Pour une fois…
Au début des années 1980, un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le smic, aujourd’hui, il touche environ 1,2 fois le salaire minimum. Cette comparaison éloquente, portée par l’économiste Lucas Chancel, a frappé les esprits ces derniers mois tant elle illustre la chute du salaire des enseignants en quarante ans. Avec la pénurie de professeurs qui s’installe – plus de 4 000 postes de titulaires n’ont pas été pourvus en 2022 –, l’opinion publique a soudain pris conscience du phénomène.
[…]
La fin de l’indexation du point d’indice sur l’inflation en 1983 a grevé sur le long terme le salaire des enseignants et le gel de ce point d’indice ces dix dernières années – jusqu’en juillet 2022 – a amplifié le phénomène. L’inflation, même comprise entre 0 % et 2 % par an, et l’augmentation des cotisations sociales ont grignoté les avancées obtenues, selon l’analyse de Bernard Schwengler, auteur de Salaires des enseignants. La chute (L’Harmattan, 2021).
[…]
Le salaire des enseignants français a subi un triple décrochage en quelques décennies. Un décrochage par rapport aux autres fonctionnaires d’Etat, tout d’abord, pour qui la baisse de la valeur du point d’indice a été davantage compensée par une hausse de leurs primes.
[…]
Un décrochage vis-à-vis des salariés du privé aussi, dont les émoluments sont supérieurs de 10 % à 20 % à ceux des professeurs à niveau et expérience égale. La mastérisation, à savoir le recrutement des enseignants au niveau bac + 5, a joué un rôle en mettant en concurrence l’enseignement avec des métiers de cadre plus rémunérateurs.
[…]
Un décrochage enfin par rapport aux autres pays occidentaux. Les rémunérations des enseignants sont largement inférieures à la moyenne européenne selon l’OCDE.
[…]
Autre difficulté : il faut aujourd’hui plus d’une dizaine d’années d’expérience pour dépasser cette barre symbolique [=2000€/moi]. Cette lenteur a des répercussions : « Les enseignants français commencent et terminent leur carrière avec un salaire inférieur à la moyenne de l’Union européenne, mais c’est après dix et quinze ans d’ancienneté que l’écart avec la moyenne des pays européens est le plus important », souligne le rapport sénatorial.
Pour une fois…
_________________
Si tu vales valeo.
- BalthazaardVénérable
Ramanujan974 a écrit:Balthazaard a écrit:
et pourtant je n'en peux plus, au point que je pars dans quelques mois avec une décote stratosphérique
Ce n'était pas envisageable de demander un temps partiel pour faire les dernières années ?
Il y a aussi que passé un certain age, tu de dis...combien reste t-il? Et finalement, en forme et en bonne santé, pas tant que ça. Du coup ce qui serait envisageable si ton travail t'apportait quelque satisfaction ce serait valable, mais pour moi le compte n'y est pas. Je voudrais bien profiter de ce qu'il reste, si on me promettait encore 30 ans en bonne santé, je ne dis pas. Rien n'est sûr
- TxiaNiveau 6
Eliette a écrit:Pour l’anecdote, je chinais mon aîné, informaticien, qui a un bon contact avec les enfants et adore expliquer l’informatique, la programmation... en lui disant qu’il ferait un bon professeur. Sa réaction à chaud n’a pas été le salaire, ni la reconnaissance sociale, mais: « tu rigoles, pour qu’on m’envoie à Paris ! »
A mon avis il n'a pas encore besoin d'argent...
- EnnaNiveau 10
Non, Balthazaard,rien n'est sûr sauf ce qui a été et , je répète,ton engagment d'une vie demeure avec toute sa noblesse . Ne regrette rien, termine sans broyer du noir
et même, transmets en accéléré si tu peux aux élèves soucieux d'apprendre et aux collègues qui sont à l'écoute
d' un discours d'expérience. Tu as de beaux jours devant toi ,
tu serviras encore la cause des maths à ta façon .
et même, transmets en accéléré si tu peux aux élèves soucieux d'apprendre et aux collègues qui sont à l'écoute
d' un discours d'expérience. Tu as de beaux jours devant toi ,
tu serviras encore la cause des maths à ta façon .
- CleroliDoyen
Je ne suis pas étonnée, deux de mes amies, plus âgées que moi, sont dans ton cas. La première a démissionné et attend l'âge de la retraite pour la percevoir (elle est célibataire, son appart est payé depuis longtemps et elle puise dans ses économies depuis 1 an -elle sera retraitée courant 2023). La seconde fait valoir ses droits pour carrière longue (statut de fonctionnaire depuis l'âge de 18 ans, 3 enfants, instit. devenue PE) et part à la fin de l'année scolaire.Balthazaard a écrit:C'est triste d'en arriver (je parle de moi) à un tel niveau de dégout après une carrière entière.
Je pense que tu as raison de faire ce choix, malgré la décote que tu vas avoir
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Balthazaard a écrit:Marxou a écrit:
Ensuite, je comprends vraiment ceux qui soulignent la perte de sens du métier: entre la tricherie généralisée en classe, les remontées indécentes des notes par l'administration, les niveaux lamentables falsifiés, la débilité du "grand oral"les mensonges récurrents et éhontés du ministère... Tout cela n'est plus possible, ça nous rend fous, on ne peut plus cautionner cela, cette grande farce, cette absurdie. A un moment, notre dignité est en jeu. On y est ; elle est carrément bafouée.
Personnellement, je ne peux plus participer à cela, il y va de ma santé mentale.
Parce qu'à un moment donné, figurez-vous, (il y a déjà longtemps de cela), je croyais un tant soit peu au service public : pour un salaire pas mirobolant, mais correct à l'époque (je parle d'il y a 20 ans)// pour moi 20 ans c'était déjà plié je dirais 30 ans et je persiste à penser qu'il y a l'avant et après Allègre//, j'espérais œuvrer et participer à la mixité sociale, à l'égalité des chances, à l'instruction des catégories les plus défavorisées, etc.
C'est le pire pour moi, ma situation matérielle est 10 fois meilleure qu'il y a 30 ans (malgré les pertes de salaire), mais je ne supporte plus le vide de mon métier.
Peu d'élèves cette année...entre 10 et 24, peu d'heures, un super emploi du temps sur 3 jours....et pourtant je n'en peux plus, au point que je pars dans quelques mois avec une décote stratosphérique, car comme souligné Personnellement, je ne peux plus participer à cela, il y va de ma santé mentale
Et ce qui accroit encore le désespoir c'est de voir qu'à une ou deux exception près tout est reparti comme en 40, hier discussions sur les élèves, les projets...etc, comme si tout cela était sérieux
C'est triste d'en arriver (je parle de moi) à un tel niveau de dégout après une carrière entière.
ps @epekeina.tes.ousias, j'ai écrit mon passage sur allègre avant d'avoir lu ton message, comme quoi ceux de nos générations se rejoignent...
Voilà, c'est ça. Pour ma part, école à 7 mn en voiture de chez moi, super collègues. Mais la dichotomie entre mes valeurs et celles de l'EN est trop forte. Je n'y crois plus. J'ai 45 ans et j'ai obtenu une rupture conventionnelle. Depuis 3 jours, je ne suis plus PE.
- BalthazaardVénérable
Tu vois, j'ai fait venir un artisan pour bricoler une porte de frigo chez moi (vielle maison rien au norme, il faut du sur mesure) il avait a peu près mon age, eh bien il s'est éclaté à surmonter les difficultés et il était fier de son travail quand il a fini au point de prendre des photos et je t'avoue que je l'enviais d'avoir des satisfactions de cet ordre.
Par contre je dois dire que les deux "jeunes" qui sont venus installer le frigo n'ont pas arrêter de râler parce que "ça ne s'emboitait pas comme dans les constructions modernes hyper normées" en cinq minutes et que du coup il fallait faire un peu plus que "Bonjour Monsieur...au revoir Monsieur"
Je crois que les générations changent et pas forcément en bien
Par contre je dois dire que les deux "jeunes" qui sont venus installer le frigo n'ont pas arrêter de râler parce que "ça ne s'emboitait pas comme dans les constructions modernes hyper normées" en cinq minutes et que du coup il fallait faire un peu plus que "Bonjour Monsieur...au revoir Monsieur"
Je crois que les générations changent et pas forcément en bien
- MathadorEmpereur
Txia a écrit:Eliette a écrit:Pour l’anecdote, je chinais mon aîné, informaticien, qui a un bon contact avec les enfants et adore expliquer l’informatique, la programmation... en lui disant qu’il ferait un bon professeur. Sa réaction à chaud n’a pas été le salaire, ni la reconnaissance sociale, mais: « tu rigoles, pour qu’on m’envoie à Paris ! »
A mon avis il n'a pas encore besoin d'argent...
Ou il se rend compte qu'il se retrouvera plus vite à sec à Paris que dans sa province actuelle s'il a (quasiment) la même paye dans les deux cas.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JacqGuide spirituel
Pap Ndiaye va engendrer un choc d'anéantissement de l'attractivité chez les enseignants des Lycées professionnels en obéissant aux ordres de son maître.
- PrezboGrand Maître
frimoussette77 a écrit:
Oui la charge est lourde, encore plus au lycée qu'au collège et les parents veulent souvent voir le professeur de français ou de maths parfois même à la place du professeur principal.
Si on commence à moduler les primes en fonction des élèves, on pourrait aussi moduler le paiement des copies d'examen en fonction de la durée des épreuves :
3 heures d'épreuve en français au DNB, 2 heures en maths et en histoire géographie, 30 minutes en techno et 30 minutes en SVT.
Français 75 centimes par copies pour 45 copies en français soit 33.75 et en général et on part bien après les autres matières.
Mathématiques, histoire géographie 55 copies 41.25
Technologie, SVT cette année 135 copies 101.25.
Ahem.
On en est à jalouser les autres parce qu'ils ont touché une mirifique rémunération de 101.25 € ?
- piescoModérateur
Txia a écrit:Eliette a écrit:Pour l’anecdote, je chinais mon aîné, informaticien, qui a un bon contact avec les enfants et adore expliquer l’informatique, la programmation... en lui disant qu’il ferait un bon professeur. Sa réaction à chaud n’a pas été le salaire, ni la reconnaissance sociale, mais: « tu rigoles, pour qu’on m’envoie à Paris ! »
A mon avis il n'a pas encore besoin d'argent...
Je ne comprends pas cette remarque, Eliette dit qu'il est informaticien : il semblerait qu'il a donc un travail.
- ElietteNiveau 9
Oui, il travaille, il a 29 ans et il n’a pas de charge de famille, donc l’aspect financier n’est pas ce qui lui vient à l’esprit en premier. Ça serait sans doute la seconde objection qui lui viendrait à l’esprit. Mais sa première est quand même le fait de ne pas pouvoir choisir son lieu de travail, alors qu’il est plutôt mobile par ailleurs, il a travaillé à l’étranger, et en province loin de chez nous.
- EdithWGrand sage
Prezbo a écrit:frimoussette77 a écrit:
Oui la charge est lourde, encore plus au lycée qu'au collège et les parents veulent souvent voir le professeur de français ou de maths parfois même à la place du professeur principal.
Si on commence à moduler les primes en fonction des élèves, on pourrait aussi moduler le paiement des copies d'examen en fonction de la durée des épreuves :
3 heures d'épreuve en français au DNB, 2 heures en maths et en histoire géographie, 30 minutes en techno et 30 minutes en SVT.
Français 75 centimes par copies pour 45 copies en français soit 33.75 et en général et on part bien après les autres matières.
Mathématiques, histoire géographie 55 copies 41.25
Technologie, SVT cette année 135 copies 101.25.
Ahem.
On en est à jalouser les autres parce qu'ils ont touché une mirifique rémunération de 101.25 € ?
Le problème c'est que la prime n'est pas suffisante pour motiver les profs à prendre la charge de PP : 100€ pour environ 4 à 5h de travail en plus par mois (basé sur mon conjoint PP en 6e l'an dernier, pas une statistique bien sûr ), c'est vraiment peanuts au carré. Certains en ont besoin et le font, pour l'argent (absolument légitime comme raison), ou par motivation personnelle (idem), mais dans certains endroits, moins en tension pour le logement, avec un conjoint qui travaille, assez d'expérience, et après s'être pris la tête plusieurs années avec des Gevasco ou autre réunion, en perdant des heures de cours (curieusement, c'est toujours les intervenants extérieurs qui dictent leur horaire), à synthétiser la veille à 23h les bulletins, à devoir poursuivre les parents au téléphone pour récupérer des fiches liaison ou à être poursuivis par eux, c'est clairement pas un argument assez valable. Pour peu que le chef ne soit pas très arrangeant de nature et se soit mis son équipe à dos sur des broutilles à ses yeux mais très importantes aux yeux des concernés, ça devient compliqué de trouver des candidats.
- JennyMédiateur
En lycée, c'est pire. 75 euros en Tle et j'y passe bien plus d'une heure par semaine.
Je peux difficilement m'en passer financièrement...
Je peux difficilement m'en passer financièrement...
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