- ZagaraGuide spirituel
Avec l'inflation délirante, 2500e par mois ce sera bientôt rien du tout.
Fun fact : je n'ai jamais dépassé 1700e/mois en 8 ans de carrière.
Fun fact : je n'ai jamais dépassé 1700e/mois en 8 ans de carrière.
- DanskaProphète
Tangleding a écrit:Le nombre d'élèves c'est aussi du temps de travail, donc ne pas le prendre en compte c'est réduire notre rémunération horaire. Ce n'est plus une revalorisation. Idem pour les horaires disciplinaires, ça a une incidence immédiate sur notre temps de travail en augmentant le nombre de classes dont on a la charge.
Certes, mais quand on commence à dire "si j'ai moins d'élèves par classe je pourrai consacrer plus de temps à chacun", on revient vite au point de départ.
Et personnellement je préfère plus de sous que moins d'élèves : plus d'élèves, on le sait tous, ça veut dire plus de copies, plus de parents à rencontrer, plus de bulletins, plus d'énergie dépensée en cours et ainsi de suite. Mais on peut le moduler un minimum, typiquement avec les copies : plus de classes ? Ok, moins d'interros et des interros vite corrigées plutôt que des sujets type bac ou brevet. Plus de bulletins ? Très bien, on réduit la taille des appréciations (je ne le fais pas, mais le fait est qu'on peut moduler cette charge de travail si on sature trop). En revanche on n'a absolument aucune possibilité de moduler le salaire qu'on perçoit en fin de mois, aucun pouvoir individuel sur le chiffre qui s'inscrit sur notre compte en banque.
- TangledingGrand Maître
Titularisé en 2006, j'émarge à 2000€ et des poussières. Jamais d'HSA (souvent déchargé syndical) et en général pas PP.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- TangledingGrand Maître
Je ne défends pas la réduction des effectifs contre la revalorisation, je défends la revalorisation d'abord de façon urgente et l'objectif de réduction des effectifs de surcroît.
Par contre je trouve dangereux le discours consistant à ne parler que de rémunération et à laisser de côté tout le reste.
Par contre je trouve dangereux le discours consistant à ne parler que de rémunération et à laisser de côté tout le reste.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- ZagaraGuide spirituel
De plus en plus envie d'une grande désertion en France. Ça remettrait tout à sa place.
- SphinxProphète
Ishkar a écrit:
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi.
Ils seraient certainement moins épuisés s'ils ne devaient pas prendre 3 HSA (dont deux obligatoires) + PP tous les ans + une IMP référent machin + deux heures devoirs faits par semaine juste pour arriver à rembourser leur crédit immobilier.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- cléliaFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Hocam a écrit:(C'est même l'expression « donner du sens » tout court qui est suremployée, tout le temps, partout, de ce forum aux journées de formation en passant par les publicités et les interviews de sportifs ; je la citerais bien toutes les semaines dans le fil consacré aux mots et expressions qui nous agacent).epekeina.tes.ousias a écrit:Je me méfie de l'expression “donner du sens à l'école”: elle est maniée, le plus souvent, que ce soit dans la presse ou dans les milieux politiques, sans aucun rapport avec les conditions de travail, les salaires et le reste…
J'en suis d'accord. À mon avis on ne peut jamais “donner du sens”: ou bien on prétend “donner du sens” à quelque chose qui n'en a pas (et c'est de l'idéologie), ou bien on veut “donner du sens” à quelque chose qui en a déjà (et n'en a pas besoin). Et l'alternative ne me paraît pas dépassable. C'est donc le type même de ce qu'est une injonction paradoxale et d'un bavardage de DRH ou de communiquant. Et oui, c'est un truc rhétorique qui marche fort bien et prend tout le monde au piège.
Je suis d'accord, le choix de l'expression n'est pas heureux, j'ai cédé à la facilité. Mais il reste que mettre en avant le manque d'attractivité au lieu de considérer le problème de l'école dans sa globalité n'annonce à mon avis rien de bon.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- BalthazaardVénérable
Danska a écrit:Tangleding a écrit:Le nombre d'élèves c'est aussi du temps de travail, donc ne pas le prendre en compte c'est réduire notre rémunération horaire. Ce n'est plus une revalorisation. Idem pour les horaires disciplinaires, ça a une incidence immédiate sur notre temps de travail en augmentant le nombre de classes dont on a la charge.
Certes, mais quand on commence à dire "si j'ai moins d'élèves par classe je pourrai consacrer plus de temps à chacun", on revient vite au point de départ.
Et personnellement je préfère plus de sous que moins d'élèves : plus d'élèves, on le sait tous, ça veut dire plus de copies, plus de parents à rencontrer, plus de bulletins, plus d'énergie dépensée en cours et ainsi de suite. Mais on peut le moduler un minimum, typiquement avec les copies : plus de classes ? Ok, moins d'interros et des interros vite corrigées plutôt que des sujets type bac ou brevet. Plus de bulletins ? Très bien, on réduit la taille des appréciations (je ne le fais pas, mais le fait est qu'on peut moduler cette charge de travail si on sature trop). En revanche on n'a absolument aucune possibilité de moduler le salaire qu'on perçoit en fin de mois, aucun pouvoir individuel sur le chiffre qui s'inscrit sur notre compte en banque.
Surtout que ces comparaisons à base de quotients n'ont pas forcément grand sens, ce n'est pas le nombre d'élèves qui paie les factures ou l'essence.
Sur la base de ce genre de calcul, faire cours devant UN élève nous propulserait parmi les salaires de ministres.
Et surtout si on fait des quotients ne pas perdre de vue les ordres de grandeur
passer de 33 à 30 c'est environ 10% passer de 30 à 25 c'est environ 17%...etc, sachant que ce qui est donné d'un coté est quasiment toujours repris de l'autre, La vraie question est 10% de salaire en plus ou passer de 33 à 30?.....17% en plus ou passer de 30 à 25? (à la louche bien sûr)
On peut dire chacun fait son choix, mais ici certains (pas moi..) semblent tirer la langue d'autant que la faiblesse du salaire pousse souvent faire des HS et là on perd sur les deux tableaux!!!
Et enfin cette perception est toute relative l'année prochaine mon max d'élèves sera sûrement 25...donc pour moi un mot d'ordre là dessus sera purement solidaire et désintéressé...on sait ce que cela donne. Par contre mon salaire (et mes économies) sont le reflet de ma carrière, à peu de chose près identique aux autres.
- DanskaProphète
Sphinx a écrit:Ishkar a écrit:
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi.
Ils seraient certainement moins épuisés s'ils ne devaient pas prendre 3 HSA (dont deux obligatoires) + PP tous les ans + une IMP référent machin + deux heures devoirs faits par semaine juste pour arriver à rembourser leur crédit immobilier.
Voilà, c'est exactement ça.
Et j'aimerais savoir ce que ça signifie "mettre du sens dans sa mission", au passage. On n'exerce pas une mission mais un métier ; et comme le soulignait Enaeco plus haut je ne me dis pas le matin en me levant que je vais effectuer ma mission du jour, mais - comme la plupart des salariés - que je vais faire le métier pour lequel on me paye. Si je peux y trouver de l'intérêt tant mieux, si en faisant ce métier je suis utile à d'autres c'est bien aussi, mais je n'ai pas besoin d'y "mettre du sens" pour ça.
- BalthazaardVénérable
Et la encore une fois j'ai des frissons...attractivité, le summum de la pensée libérale, le métier est une "marchandise" comme une autre...
- TFSFidèle du forum
Sphinx a écrit:Ishkar a écrit:
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi.
Ils seraient certainement moins épuisés s'ils ne devaient pas prendre 3 HSA (dont deux obligatoires) + PP tous les ans + une IMP référent machin + deux heures devoirs faits par semaine juste pour arriver à rembourser leur crédit immobilier.
C'est certain... mais du point de vue de notre employeur, si il paye plus chacun d'entre nous, il risque d'avoir du mal à faire réaliser toutes ces tâches supplémentaires sans recruter, ce qu'il risque de ne faire qu'avec des non titulaires.
C'est tout un système qui est à repenser...
- JennyMédiateur
Sphinx a écrit:Ishkar a écrit:
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi.
Ils seraient certainement moins épuisés s'ils ne devaient pas prendre 3 HSA (dont deux obligatoires) + PP tous les ans + une IMP référent machin + deux heures devoirs faits par semaine juste pour arriver à rembourser leur crédit immobilier.
Voilà… soit on est très juste financièrement soit on prend du travail en plus dans les zones où l’immobilier est hors de prix. A un certain âge, la collocation ou le studio de 20 m2, ça ne tente plus trop.
Je préfère une augmentation.
- IshkarNiveau 6
Danska a écrit:Ishkar a écrit:Tangleding a écrit:Petit rappel quand même, 4 classes de 25 ça fait 100 élèves en tout, donc 100 copies par évaluation.
Avec des effectifs de 30 ça fait 120 élèves, donc 120 copies par évaluation.
J'ai pris l'exemple d'un professeur de français à temps plein.
Mais ça illustre que les effectifs nous concernent, car dans cet exemple c'est +20% de travail de correction, et donc une hausse du temps de travail pour une rémunération identique. Donc une diminution du traitement horaire en fin de compte.
On a besoin d'être bien payés, mais aussi de réduire les effectifs et qu'il y ait des collègues pour remplacer les absents car un collègue non remplacé c'est soit du taf en plus pour rattraper quand on revient, soit du taf en plus en RCD bientôt imposés, et du bazar en plus donc des classes plus dures et donc une surcharge de travail via la discipline.
Je croyais en avoir parlé ici mais je me suis peut-être trompé. C'est le coeur du problème à mes yeux.
Pendant un moment, j'envisageais de faire maitre de conf. Mon directeur de stage / de mémoire m'avait dit qu'il ne faisait plus que le cours dans lequel je l'ai connu car à l'université, il n'avait plus le temps de faire de la recherche (ou au mieux une aprem dans la semaine) : toute la paperasse administrative prenait de plus en plus de temps, avec les demandes de financement. Bref, il était en détachement pour faire uniquement de la recherche.
J'ai l'impression que dans l'enseignement supérieur, même si les salaires sont corrects, on n'entend quasiment jamais parler de cette question du salaire mais toujours des conditions de travail. Car elles sont objectivement énormément dégradées, et ça te bousille ton boulot.
Paradoxalement, dans le secondaire, c'est tout autre. On entend toujours en revendication la question des salaires : forcément, par rapport au passé, la situation est beaucoup moins reluisante. Par contre, si l'on compare au reste de la population, c'est certes pas la panacée mais pas dégueulasse non plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6436313#graphique-figure2
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi. Quand les parents d'élèves se mobilisent, d'ailleurs, c'est souvent autour de cette question du nombre d'élèves par classe et de ce qui est le plus visible comme "conditions de travail". J'aurais pu citer le nombre d'élèves à gérer pour un poste de CPE, le nombre d'AED par rapport au nombre d'élèves, etc.
Même si l'on pourrait espérer mieux en rémunération, si l'on ne gagnait "que", en moyenne, 2500€ nets, comme maintenant donc, avec une petite hausse pour les débutants, mais qu'à côté, comme en Suisse, on avait entre 19 et 20 élèves par classe, soit pour chaque classe 10 copies de moins à corriger, d'appréciations à faire, de parents éventuellement à contacter, bien plus de possibilité d'aide individualisée, d'attention portée aux élèves en difficulté... Le métier serait radicalement différent.
Je précise que je ne dis pas qu'il ne faut pas gueuler aussi sur la question du salaire. Mais je suis personnellement bien plus choqué d'avoir déjà eu une classe de quatrième avec 31 élèves plutôt que de n'être payé que 2000€ net sur un début de carrière. Et de mon expérience, j'ai largement préféré du REP à 24 élèves (certes plutôt un petit effectif même pour du REP) que du plus huppé à 31. Et je me dis qu'en fait, ce qui est la norme d'effectif en REP ou REP +, ce serait une classe en sureffectif pour nos voisins suisses.
Et tu juges pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés, quel que soit le niveau d'études ?
Quant aux conditions de travail, au contraire, on en entend beaucoup parler ! Résultat les responsables politiques ont beau jeu de ne pas tenir compte des grèves ou des protestations, vu qu'à chaque grève on se retrouve avec des listes de revendications à rallonge et finalement inaudibles.
Et ça a déjà été évoqué plusieurs fois : avec un salaire plus élevé on peut choisir de passer à temps partiel, se loger plus près de son travail pour limiter les temps de transports, refuser toutes les tâches chronophages type PP si on ne sent pas pas les épaules ou la motivation pour les assurer, refuser les HSA et ainsi de suite... Ca aussi ça change radicalement le bien-être au travail.
Je trouve dingue cette façon qu'on a presque tous, chaque fois qu'on parle de salaires, d'obliquer insidieusement sur les conditions de travail - pire, sur les conditions de travail des élèves ! On pourrait les aider davantage, accorder davantage de temps aux élèves en difficulté, personnaliser davantage... Ben non, je ne suis pas Mère Térésa ! Quant je vois mon conjoint dans le privé (pas du tout dans l'EN), lui et ses collègues distinguent complètement revendications salariales et conditions de travail : quand ils réclament des augmentations, ils causent argent et rien d'autre, quitte à réclamer ensuite une amélioration des conditions de travail ensuite. Et autant dire que les conditions de travail de leurs clients, ils s'en contrefichent royalement. Et vu la différence croissante entre mes bulletins de salaire et les siens, c'est carrément plus efficace que notre technique qui consiste à tout demander gentiment en même temps et pour tout le monde, des fois qu'on nous trouverait privilégiés !
Edit : et la grande majorité des enseignants qui débutent ne sont pas payés "que 2000 € nets", mais bien moins que ça...
Je juge pertinent de le faire, car il y a une chose qui m'insupporte avec certains et qu'on retrouve ici : la capacité à parler comme si on était des smicards.
Honnêtement, dire que les enseignants sont trop peu payés, aucun souci. Dire qu'au regard des études, de la difficulté du concours, des loyers dans certaines académies ou autre, finalement, avoir un master et un concours pour pas plus à la sortie, c'est décevant, d'accord. Mais il faut aussi parfois un peu redescendre sur terre : on n'est pas non plus dans une tranche de salaire dérisoire, on n'est pas non plus sous le salaire médian, ni moyen, et j'ai déjà eu le débat avec certains collègues qui ne raisonnent que par l'angle de la rémunération et qui parlent comme si, actuellement en France, on ne s'en sortait pas à moins de 3000€ par mois alors que le salaire minimum est de 1300€.
Et, on est à moins de 2000€ net. Mais à l'échelon 3, soit au bout de 3 ans, tu dépasses le salaire médian en France. Encore une fois, comme indiqué au début, je ne dis pas que c'est beaucoup. Simplement, si l'on joue au jeu de "C'est trop dur les conditions en étant prof", je trouve que l'angle du salaire seul est risqué.
Je trouve parfois presque indécent de lire qu'avec deux fois le salaire minimum, on ne peut s'en sortir.
Donc oui, je trouve pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés. Car les revendications, tu les fais aussi en fonction de ce qui se passe autour, et tu seras aussi entendu en fonction de l'approbation du reste de la population face à tes demandes, qui vont sembler ou non pertinentes. En France, le salaire médian est de 1789€. La moitié des Français gagnent donc cette somme ou moins. J'ai lu ici que 2500€ c'était trop peu : c'est plus que 70% des Français. Ca ne veut pas dire que c'est assez, mais ça veut dire qu'aller gueuler en faisant comme si c'était la misère, ça risque d'être peu entendu. Par contre, souligner le fait qu'enseigner face à 30 ados de 13 ans, c'est trop compliqué et que les conditions sont pourries, là, je pense qu'on pourrait être entendu.
Comme je l'ai lu également ailleurs, si l'on considère que le nombre d'élèves et que la charge de travail, c'est indirectement un taux horaire, alors ça change tout. Je grossis le trait, mais si tu es à 2500€ pour 18 élèves et dans la pratique mettons 35 heures travaillées par semaine, tu es bien mieux payé sur ton temps travaillé que si tu as 30 élèves par classe et te retrouves à faire dans la pratique environ 45 heures. J'ai malheureusement l'impression que dans ce rapprochement entre travail demandé et salaire, on n'insiste pas assez alors que c'est criant. Le rôle de PP en est un symbole assez marqué : 80% de la mission qu'il recouvre dans la pratique me semble normalement devoir être fait par d'autres personnels dans l'EN. D'autres personnels à qui on demande aussi de faire plus avec moins, dont les missions s'élargissent, etc.
Et oui, bien évidemment, tu peux dire qu'avec plus de salaire tu peux faire moins d'heures. Tu peux aussi le faire dans l'autre sens : avec de bonnes conditions de travail, une HSE qui se passe très sereinement et qui ne te place pas face à 30 élèves, tu la subis beaucoup moins. Après, c'est question de point de vue. Perso, quand j'ai l'impression de subir mon boulot ou quand je parle avec des collègues qui ont cette impression, j'ai surtout le sentiment que c'est un problème de condition d'exercice plus que de quantité et indirectement de salaire. Tu peux être à 80% ou même à mi-temps, si tu as une classe de 30 élèves insupportables qui n'est pas censé exister sous cette forme, tes 9 heures face aux élèves tu vas les trouver très longues et ça va être très compliqué.
J'ai aussi tendance à penser que le principe d'un "bon travail", c'est de considérer que tu peux faire un temps plein en étant psychologiquement serein.
Pour la parenthèse sur les salaires, également, je ne sais pas où vous vivez et où vivent ceux qui témoignent, mais j'étais jusqu'ici contractuel (donc en gros 1500€ par mois en moyenne, vacances souvent chômées), ma compagne est au même salaire et à 2 ça passe tranquillement. Je suis donc plus sensible à la question des conditions.
Concernant la comparaison avec le privé, elle n'a sens que si tu prenais les cadres. Pour les autres, tu as un contrat à horaire fixe. Discuter de tes conditions de travail ne va modifier que le confort que tu as dans celui-ci. Discuter des conditions de travail en tant que prof, ça va modifier directement ton temps de travail effectif. Etre en sous-effectif de CPE, de psy EN, par exemple, risque de déborder sur tes missions en tant que prof en t'obligeant à gérer des choses qui normalement sont gérées par d'autres.
Je ne comprends pas trop la posture consistant à dire que débattre des conditions de travail des élèves serait également un problème. Avoir des élèves à l'aise à l'école dans un environnement normal et qui permet à chacun de progresser et d'être dans son "rôle" d'élève, c'est indirectement avoir des profs qui peuvent faire leur boulot dans de bonnes conditions. Avoir de mauvaises conditions de travail pour les élèves avec des classes nombreuses, des difficultés à obtenir de l'aide, donc un plus grand décrochage que prévu, donc souvent des problèmes qui en découlent, c'est de moins bonnes conditions pour le prof.
- JennyMédiateur
Il faut gagner trois fois le montant du loyer pour louer un appartement.
Regarde ce qu’on peut avoir sur se loger à Paris ou proche banlieue avec 600 euros… une chambre de bonne, éventuellement un petit studio. Je suis désolée après un bac +5 et un concours, c’est honteux.
Je réponds à ta question de la localisation : je travaille à Paris dans des quartiers ou le prix au m2 dépasse allègrement les 15 000 euros. D’où ma remarque sur l’indemnité de résidence
(Mais là il ne s’agit pas d’une augmentation pour tous). Les 2500 euros, ce n’est évidemment pas mon salaire de base, c’est en prenant des heures supp et en bossant 6 jours/7 souvent tard le soir.
Sur les conditions en classe, c’est avant tout aux familles de se mobiliser. Moi, je veux des sous.
Regarde ce qu’on peut avoir sur se loger à Paris ou proche banlieue avec 600 euros… une chambre de bonne, éventuellement un petit studio. Je suis désolée après un bac +5 et un concours, c’est honteux.
Je réponds à ta question de la localisation : je travaille à Paris dans des quartiers ou le prix au m2 dépasse allègrement les 15 000 euros. D’où ma remarque sur l’indemnité de résidence
(Mais là il ne s’agit pas d’une augmentation pour tous). Les 2500 euros, ce n’est évidemment pas mon salaire de base, c’est en prenant des heures supp et en bossant 6 jours/7 souvent tard le soir.
Sur les conditions en classe, c’est avant tout aux familles de se mobiliser. Moi, je veux des sous.
- Charles-MauriceNiveau 10
Une posture qui fait fi de la dégradation. Nous comparons avec avant, et avec autrui, mais ce genre de discours lénifiant a tué la profession. Les chiffres sont là, au delà de vos ressentis subjectifs.
- IshkarNiveau 6
Danska a écrit:Tangleding a écrit:Le nombre d'élèves c'est aussi du temps de travail, donc ne pas le prendre en compte c'est réduire notre rémunération horaire. Ce n'est plus une revalorisation. Idem pour les horaires disciplinaires, ça a une incidence immédiate sur notre temps de travail en augmentant le nombre de classes dont on a la charge.
Certes, mais quand on commence à dire "si j'ai moins d'élèves par classe je pourrai consacrer plus de temps à chacun", on revient vite au point de départ.
Et personnellement je préfère plus de sous que moins d'élèves : plus d'élèves, on le sait tous, ça veut dire plus de copies, plus de parents à rencontrer, plus de bulletins, plus d'énergie dépensée en cours et ainsi de suite. Mais on peut le moduler un minimum, typiquement avec les copies : plus de classes ? Ok, moins d'interros et des interros vite corrigées plutôt que des sujets type bac ou brevet. Plus de bulletins ? Très bien, on réduit la taille des appréciations (je ne le fais pas, mais le fait est qu'on peut moduler cette charge de travail si on sature trop). En revanche on n'a absolument aucune possibilité de moduler le salaire qu'on perçoit en fin de mois, aucun pouvoir individuel sur le chiffre qui s'inscrit sur notre compte en banque.
Ce qu'on peut commencer à dire, c'est qu'avec de bonnes conditions de travail qui devraient aller de soi, on pourrait faire son travail de façon consciencieuse sans y perdre son âme, tout son temps, et avec un sentiment d'utilité.
Alors que je pense qu'il y a pas mal de collègues qui ont l'impression de beaucoup bosser, pour peu de résultats, tout en ayant un sentiment de fatigue.
Si tu suis la dynamique des dernières années, avoir des classes de collège de 35, ingérables, pour des élèves qui ne comprennent rien car tu ne peux plus faire cours dans de bonnes conditions, mais avec à la sortie 85 ou 90% de réussite car tu harmonises tout, ça n'aurait juste aucun sens. Et je ne me vois pas faire un travail n'ayant aucun sens.
La rémunération est évidemment problématique et il faut en parler. Mais la question du sens l'est tout autant.
- DanskaProphète
@Ishkar, on n'a clairement pas le même point de vue en effet.
La question n'est pas de savoir si on "s'en sort" ou pas - d'ailleurs les smicards ne s'en sortent pas toujours avec leurs 1300 €/mois, faut pas rêver - elle est de savoir si nous sommes correctement rémunérés en fonction de notre travail et de notre niveau d'études. Et la réponse est clairement non : on s'en sort, oui (et encore, en région parisienne ou avec des enfants ce n'est pas la folie non plus), mais encore heureux à bac + 5 et un concours !
Et comme beaucoup l'ont déjà fait remarquer ici, les bonnes conditions de travail ou le sentiment d'utilité ne paieront pas les courses, ni les voyages, ni l'emprunt immobilier, ni l'ordinateur et la connexion internet dont on a besoin pour travailler justement.
C'est bien dommage, parce que c'est la réalité que tu décris. Et je pense très fermement que la personne qui s'oriente aujourd'hui vers ce métier "pour faire quelque chose qui a du sens" sera la première à en sortir fracassée. Il vaut mieux avoir beaucoup de recul et prendre conscience de son influence très limitée sur le cours des choses pour ne pas s'y épuiser ou se désespérer.
La question n'est pas de savoir si on "s'en sort" ou pas - d'ailleurs les smicards ne s'en sortent pas toujours avec leurs 1300 €/mois, faut pas rêver - elle est de savoir si nous sommes correctement rémunérés en fonction de notre travail et de notre niveau d'études. Et la réponse est clairement non : on s'en sort, oui (et encore, en région parisienne ou avec des enfants ce n'est pas la folie non plus), mais encore heureux à bac + 5 et un concours !
Et comme beaucoup l'ont déjà fait remarquer ici, les bonnes conditions de travail ou le sentiment d'utilité ne paieront pas les courses, ni les voyages, ni l'emprunt immobilier, ni l'ordinateur et la connexion internet dont on a besoin pour travailler justement.
Si tu suis la dynamique des dernières années, avoir des classes de collège de 35, ingérables, pour des élèves qui ne comprennent rien car tu ne peux plus faire cours dans de bonnes conditions, mais avec à la sortie 85 ou 90% de réussite car tu harmonises tout, ça n'aurait juste aucun sens. Et je ne me vois pas faire un travail n'ayant aucun sens.
C'est bien dommage, parce que c'est la réalité que tu décris. Et je pense très fermement que la personne qui s'oriente aujourd'hui vers ce métier "pour faire quelque chose qui a du sens" sera la première à en sortir fracassée. Il vaut mieux avoir beaucoup de recul et prendre conscience de son influence très limitée sur le cours des choses pour ne pas s'y épuiser ou se désespérer.
- IshkarNiveau 6
TFS a écrit:Sphinx a écrit:Ishkar a écrit:
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi.
Ils seraient certainement moins épuisés s'ils ne devaient pas prendre 3 HSA (dont deux obligatoires) + PP tous les ans + une IMP référent machin + deux heures devoirs faits par semaine juste pour arriver à rembourser leur crédit immobilier.
C'est certain... mais du point de vue de notre employeur, si il paye plus chacun d'entre nous, il risque d'avoir du mal à faire réaliser toutes ces tâches supplémentaires sans recruter, ce qu'il risque de ne faire qu'avec des non titulaires.
C'est tout un système qui est à repenser...
Quand tu vois le coût de l'EN en France (je ne parle pas que des profs mais du système entier), au regard des conditions de travail, au regard des difficultés de pas mal de collègues, au regard de ce qui se fait ailleurs, il y a effectivement quelque-chose à repenser.
Je grossis vraiment le trait, mais on est mal payé, pour faire autant d'heures que des voisins, pour avoir plus d'élèves par classe et pour, pourtant, avoir un coût de l'EN relativement similaire à ce qui se fait chez nos voisins.
- Lisak40Expert spécialisé
Danska +1000
- IshkarNiveau 6
Jenny a écrit:Il faut gagner trois fois le montant du loyer pour louer un appartement.
Regarde ce qu’on peut avoir sur se loger à Paris ou proche banlieue avec 600 euros… une chambre de bonne, éventuellement un petit studio. Je suis désolée après un bac +5 et un concours, c’est honteux.
Je réponds à ta question de la localisation : je travaille à Paris dans des quartiers ou le prix au m2 dépasse allègrement les 15 000 euros. D’où ma remarque sur l’indemnité de résidence
(Mais là il ne s’agit pas d’une augmentation pour tous). Les 2500 euros, ce n’est évidemment pas mon salaire de base, c’est en prenant des heures supp et en bossant 6 jours/7 souvent tard le soir.
Sur les conditions en classe, c’est avant tout aux familles de se mobiliser. Moi, je veux des sous.
Mais Paris c'est inabordable pour plein de monde. C'est un exemple très paradoxal car le problème de fond sur cette question est simplement l'absence de bonification pour ceux qui y habitent alors que ce sont des loyers démentiels. Quasiment de partout ailleurs en France, la problématique du logement sera radicalement différente.
Je suis à Lyon, mettons que tu es un couple de prof en début de carrière à plein temps, à faible échelon, avec 1700€ à deux, tu peux prétendre à des loyers de 1000€, avec ça tu te loges sans difficulté, alors que ce n'est pas une ville donnée.
Je comprends bien ce que tu dis, mais je pense qu'il faut déconnecter en partie cette question de celle de l'immobilier. Mes parents ont tous les deux le bac (l'un était technicien de maintenance, l'autre faisait de la logistique) et ont pu, avec un prêt de moins de 10 ans en 1990 (et sans réel apport), acheter un bien à 45 minutes de Lyon environ, qui maintenant coûte à peu près 600 000€.
Sans même compter les frais liés à ton prêt, si tu fais un prêt de 25 ans, il faudrait pouvoir rembourser 2000€ par mois (donc avoir un peu plus de 6000€ net en couple) pour racheter l'équivalent maintenant. Ce qui te place dans le dernier décile et donc les 10% des français les mieux payés.
Là, prof ou pas prof (et j'insiste), la problématique, c'est que l'immobilier a tellement grimpé que, si tu n'hérites pas, c'est inabordable pour beaucoup. Mais c'est un problème qui dépasse les seuls profs et s'applique à tous ceux qui ne sont pas héritiers. Et qui s'applique encore plus à ceux (50% des Français) qui touchent moins qu'un prof débutant.
Et pour en venir à ton cas particulier, je ne sais pas pourquoi tu es à Paris, et ça ne me regarde pas. J'ai fait un an dans la région disons, et j'étais à Montreuil en bout de ligne de métro. J'avais pour mon loyer (1050€ par mois) 50m² tandis qu'intramuros, pour le même tarif, j'avais mettons plutôt 30m² à Charonne. Je ne veux pas dire que ce n'est pas ton droit de vouloir habiter Paris même et tu as tes raisons, mais comme je l'ai dit précédemment, c'est une problématique générale qui rend la chose impossible pour une majorité de Français, prof ou pas prof. Et ce sont des revendications qui, dans ce cas de figure, dépassent la question des profs : avoir des zones où un loyer de base pour 30m² correspond au salaire minimum, c'est un problème national. Et ce sont des revendications pour un changement d'ordre national.
Avoir des classes de collégiens qui dépassent 30 élèves, par exemple, c'est ici une problématique qui touche spécifiquement l'enseignement.
- CassandrineNiveau 10
@IshkarIshkar a écrit:Danska a écrit:Ishkar a écrit:Tangleding a écrit:Petit rappel quand même, 4 classes de 25 ça fait 100 élèves en tout, donc 100 copies par évaluation.
Avec des effectifs de 30 ça fait 120 élèves, donc 120 copies par évaluation.
J'ai pris l'exemple d'un professeur de français à temps plein.
Mais ça illustre que les effectifs nous concernent, car dans cet exemple c'est +20% de travail de correction, et donc une hausse du temps de travail pour une rémunération identique. Donc une diminution du traitement horaire en fin de compte.
On a besoin d'être bien payés, mais aussi de réduire les effectifs et qu'il y ait des collègues pour remplacer les absents car un collègue non remplacé c'est soit du taf en plus pour rattraper quand on revient, soit du taf en plus en RCD bientôt imposés, et du bazar en plus donc des classes plus dures et donc une surcharge de travail via la discipline.
Je croyais en avoir parlé ici mais je me suis peut-être trompé. C'est le coeur du problème à mes yeux.
Pendant un moment, j'envisageais de faire maitre de conf. Mon directeur de stage / de mémoire m'avait dit qu'il ne faisait plus que le cours dans lequel je l'ai connu car à l'université, il n'avait plus le temps de faire de la recherche (ou au mieux une aprem dans la semaine) : toute la paperasse administrative prenait de plus en plus de temps, avec les demandes de financement. Bref, il était en détachement pour faire uniquement de la recherche.
J'ai l'impression que dans l'enseignement supérieur, même si les salaires sont corrects, on n'entend quasiment jamais parler de cette question du salaire mais toujours des conditions de travail. Car elles sont objectivement énormément dégradées, et ça te bousille ton boulot.
Paradoxalement, dans le secondaire, c'est tout autre. On entend toujours en revendication la question des salaires : forcément, par rapport au passé, la situation est beaucoup moins reluisante. Par contre, si l'on compare au reste de la population, c'est certes pas la panacée mais pas dégueulasse non plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6436313#graphique-figure2
Par contre, ce qui m'a toujours frappé en tant que remplaçant ayant maintenant côtoyé 15 salles des profs différentes, c'est le nombre de collègues épuisés, qui se plaignent, qui ne mettent plus vraiment de sens à leur mission, qui se plaignent du nombre croissant de réunions, du nombre accru d'élèves par classe, de la difficulté accrue de faire de plus en plus de suivi. Quand les parents d'élèves se mobilisent, d'ailleurs, c'est souvent autour de cette question du nombre d'élèves par classe et de ce qui est le plus visible comme "conditions de travail". J'aurais pu citer le nombre d'élèves à gérer pour un poste de CPE, le nombre d'AED par rapport au nombre d'élèves, etc.
Même si l'on pourrait espérer mieux en rémunération, si l'on ne gagnait "que", en moyenne, 2500€ nets, comme maintenant donc, avec une petite hausse pour les débutants, mais qu'à côté, comme en Suisse, on avait entre 19 et 20 élèves par classe, soit pour chaque classe 10 copies de moins à corriger, d'appréciations à faire, de parents éventuellement à contacter, bien plus de possibilité d'aide individualisée, d'attention portée aux élèves en difficulté... Le métier serait radicalement différent.
Je précise que je ne dis pas qu'il ne faut pas gueuler aussi sur la question du salaire. Mais je suis personnellement bien plus choqué d'avoir déjà eu une classe de quatrième avec 31 élèves plutôt que de n'être payé que 2000€ net sur un début de carrière. Et de mon expérience, j'ai largement préféré du REP à 24 élèves (certes plutôt un petit effectif même pour du REP) que du plus huppé à 31. Et je me dis qu'en fait, ce qui est la norme d'effectif en REP ou REP +, ce serait une classe en sureffectif pour nos voisins suisses.
Et tu juges pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés, quel que soit le niveau d'études ?
Quant aux conditions de travail, au contraire, on en entend beaucoup parler ! Résultat les responsables politiques ont beau jeu de ne pas tenir compte des grèves ou des protestations, vu qu'à chaque grève on se retrouve avec des listes de revendications à rallonge et finalement inaudibles.
Et ça a déjà été évoqué plusieurs fois : avec un salaire plus élevé on peut choisir de passer à temps partiel, se loger plus près de son travail pour limiter les temps de transports, refuser toutes les tâches chronophages type PP si on ne sent pas pas les épaules ou la motivation pour les assurer, refuser les HSA et ainsi de suite... Ca aussi ça change radicalement le bien-être au travail.
Je trouve dingue cette façon qu'on a presque tous, chaque fois qu'on parle de salaires, d'obliquer insidieusement sur les conditions de travail - pire, sur les conditions de travail des élèves ! On pourrait les aider davantage, accorder davantage de temps aux élèves en difficulté, personnaliser davantage... Ben non, je ne suis pas Mère Térésa ! Quant je vois mon conjoint dans le privé (pas du tout dans l'EN), lui et ses collègues distinguent complètement revendications salariales et conditions de travail : quand ils réclament des augmentations, ils causent argent et rien d'autre, quitte à réclamer ensuite une amélioration des conditions de travail ensuite. Et autant dire que les conditions de travail de leurs clients, ils s'en contrefichent royalement. Et vu la différence croissante entre mes bulletins de salaire et les siens, c'est carrément plus efficace que notre technique qui consiste à tout demander gentiment en même temps et pour tout le monde, des fois qu'on nous trouverait privilégiés !
Edit : et la grande majorité des enseignants qui débutent ne sont pas payés "que 2000 € nets", mais bien moins que ça...
Je juge pertinent de le faire, car il y a une chose qui m'insupporte avec certains et qu'on retrouve ici : la capacité à parler comme si on était des smicards.
Honnêtement, dire que les enseignants sont trop peu payés, aucun souci. Dire qu'au regard des études, de la difficulté du concours, des loyers dans certaines académies ou autre, finalement, avoir un master et un concours pour pas plus à la sortie, c'est décevant, d'accord. Mais il faut aussi parfois un peu redescendre sur terre : on n'est pas non plus dans une tranche de salaire dérisoire, on n'est pas non plus sous le salaire médian, ni moyen, et j'ai déjà eu le débat avec certains collègues qui ne raisonnent que par l'angle de la rémunération et qui parlent comme si, actuellement en France, on ne s'en sortait pas à moins de 3000€ par mois alors que le salaire minimum est de 1300€.
Et, on est à moins de 2000€ net. Mais à l'échelon 3, soit au bout de 3 ans, tu dépasses le salaire médian en France. Encore une fois, comme indiqué au début, je ne dis pas que c'est beaucoup. Simplement, si l'on joue au jeu de "C'est trop dur les conditions en étant prof", je trouve que l'angle du salaire seul est risqué.
Je trouve parfois presque indécent de lire qu'avec deux fois le salaire minimum, on ne peut s'en sortir.
Donc oui, je trouve pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés. Car les revendications, tu les fais aussi en fonction de ce qui se passe autour, et tu seras aussi entendu en fonction de l'approbation du reste de la population face à tes demandes, qui vont sembler ou non pertinentes. En France, le salaire médian est de 1789€. La moitié des Français gagnent donc cette somme ou moins. J'ai lu ici que 2500€ c'était trop peu : c'est plus que 70% des Français. Ca ne veut pas dire que c'est assez, mais ça veut dire qu'aller gueuler en faisant comme si c'était la misère, ça risque d'être peu entendu. Par contre, souligner le fait qu'enseigner face à 30 ados de 13 ans, c'est trop compliqué et que les conditions sont pourries, là, je pense qu'on pourrait être entendu.
Comme je l'ai lu également ailleurs, si l'on considère que le nombre d'élèves et que la charge de travail, c'est indirectement un taux horaire, alors ça change tout. Je grossis le trait, mais si tu es à 2500€ pour 18 élèves et dans la pratique mettons 35 heures travaillées par semaine, tu es bien mieux payé sur ton temps travaillé que si tu as 30 élèves par classe et te retrouves à faire dans la pratique environ 45 heures. J'ai malheureusement l'impression que dans ce rapprochement entre travail demandé et salaire, on n'insiste pas assez alors que c'est criant. Le rôle de PP en est un symbole assez marqué : 80% de la mission qu'il recouvre dans la pratique me semble normalement devoir être fait par d'autres personnels dans l'EN. D'autres personnels à qui on demande aussi de faire plus avec moins, dont les missions s'élargissent, etc.
Et oui, bien évidemment, tu peux dire qu'avec plus de salaire tu peux faire moins d'heures. Tu peux aussi le faire dans l'autre sens : avec de bonnes conditions de travail, une HSE qui se passe très sereinement et qui ne te place pas face à 30 élèves, tu la subis beaucoup moins. Après, c'est question de point de vue. Perso, quand j'ai l'impression de subir mon boulot ou quand je parle avec des collègues qui ont cette impression, j'ai surtout le sentiment que c'est un problème de condition d'exercice plus que de quantité et indirectement de salaire. Tu peux être à 80% ou même à mi-temps, si tu as une classe de 30 élèves insupportables qui n'est pas censé exister sous cette forme, tes 9 heures face aux élèves tu vas les trouver très longues et ça va être très compliqué.
J'ai aussi tendance à penser que le principe d'un "bon travail", c'est de considérer que tu peux faire un temps plein en étant psychologiquement serein.
Pour la parenthèse sur les salaires, également, je ne sais pas où vous vivez et où vivent ceux qui témoignent, mais j'étais jusqu'ici contractuel (donc en gros 1500€ par mois en moyenne, vacances souvent chômées), ma compagne est au même salaire et à 2 ça passe tranquillement. Je suis donc plus sensible à la question des conditions.
Concernant la comparaison avec le privé, elle n'a sens que si tu prenais les cadres. Pour les autres, tu as un contrat à horaire fixe. Discuter de tes conditions de travail ne va modifier que le confort que tu as dans celui-ci. Discuter des conditions de travail en tant que prof, ça va modifier directement ton temps de travail effectif. Etre en sous-effectif de CPE, de psy EN, par exemple, risque de déborder sur tes missions en tant que prof en t'obligeant à gérer des choses qui normalement sont gérées par d'autres.
Je ne comprends pas trop la posture consistant à dire que débattre des conditions de travail des élèves serait également un problème. Avoir des élèves à l'aise à l'école dans un environnement normal et qui permet à chacun de progresser et d'être dans son "rôle" d'élève, c'est indirectement avoir des profs qui peuvent faire leur boulot dans de bonnes conditions. Avoir de mauvaises conditions de travail pour les élèves avec des classes nombreuses, des difficultés à obtenir de l'aide, donc un plus grand décrochage que prévu, donc souvent des problèmes qui en découlent, c'est de moins bonnes conditions pour le prof.
Je ne sais pas où tu trouves les chiffres nets de nos salaires mais même sur le site du ministère , il faut être échelon 5 pour dépasser le salaire médian français (si celui-ci est de 1789 euros)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Plusieurs choses :Ishkar a écrit:Et, on est à moins de 2000€ net. Mais à l'échelon 3, soit au bout de 3 ans, tu dépasses le salaire médian en France. Encore une fois, comme indiqué au début, je ne dis pas que c'est beaucoup. Simplement, si l'on joue au jeu de "C'est trop dur les conditions en étant prof", je trouve que l'angle du salaire seul est risqué.
Je trouve parfois presque indécent de lire qu'avec deux fois le salaire minimum, on ne peut s'en sortir.
Donc oui, je trouve pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés. Car les revendications, tu les fais aussi en fonction de ce qui se passe autour, et tu seras aussi entendu en fonction de l'approbation du reste de la population face à tes demandes, qui vont sembler ou non pertinentes. En France, le salaire médian est de 1789€. La moitié des Français gagnent donc cette somme ou moins. J'ai lu ici que 2500€ c'était trop peu : c'est plus que 70% des Français.
1- je suis cadre, je veux un salaire de cadre. Les ouvriers et les employés sont mal payés ? Qu'ils fassent deux semaines de grève générale et ça ira mieux. Chacun son intérêt;
2- mes élèves progressent, ils progressent vite, beaucoup et durablement; et je peux le prouver. Je suis très efficace. Donc je veux un revenu en conséquence;
3- je fais un travail intellectuellement difficile. Je suis payé plus que 70% des Français parce que mon travail ne peut pas être fait par une personne sans formation initiale digne de ce nom et sans un minimum d'expérience professionnelle. Je ne vais pas dire à l'ingénieur atomiste quel bouton pousser dans sa centrale nucléaire, je ne vais pas dire au neurochirurgien où implanter son électrode dans le cerveau de son patient, je ne vais pas conseiller un pilote de ligne sur le contrôle de son avion. Mon métier est de changer durablement des structures neuronales dans le cerveau des adolescents pour les rendre plus intelligents, plus cultivés, plus méthodiques, plus proches du consensus scientifique et capables d'utiliser seuls leur esprit critique. Ce n'est pas un métier de pacotille;
4- je fais un métier utile qui améliore la société, la rend plus rationnelle et moins violente. Je suis un pilier de la productivité de ce pays;
5- je fais un métier qui demande un engagement humain fort, c'est moi qui suis en responsabilité de mes élèves pendant l'heure de cours et je voudrais bien voir monsieur Toutlemonde improviser 55mn de cours avec ma classe la plus facile.
Donc, je suis déjà payé plus que d'autres, oui, et encore heureux, c'est bien le minimum. Par contre, clairement mon revenu ne correspond pas à celui des autres cadres, j'ai été victime d'une baisse de revenu et mon traitement n'a rien à voir avec mon utilité sociale.
Donc, je le redis :
Par l'indice, par la grille, par la prime il faut
1 000€ nets supplémentaires par mois pour tous les enseignants.
1 000€ nets supplémentaires par mois pour tous les enseignants.
- IshkarNiveau 6
Danska a écrit:@Ishkar, on n'a clairement pas le même point de vue en effet.
La question n'est pas de savoir si on "s'en sort" ou pas - d'ailleurs les smicards ne s'en sortent pas toujours avec leurs 1300 €/mois, faut pas rêver - elle est de savoir si nous sommes correctement rémunérés en fonction de notre travail et de notre niveau d'études. Et la réponse est clairement non : on s'en sort, oui (et encore, en région parisienne ou avec des enfants ce n'est pas la folie non plus), mais encore heureux à bac + 5 et un concours !
Et comme beaucoup l'ont déjà fait remarquer ici, les bonnes conditions de travail ou le sentiment d'utilité ne paieront pas les courses, ni les voyages, ni l'emprunt immobilier, ni l'ordinateur et la connexion internet dont on a besoin pour travailler justement.
Si tu suis la dynamique des dernières années, avoir des classes de collège de 35, ingérables, pour des élèves qui ne comprennent rien car tu ne peux plus faire cours dans de bonnes conditions, mais avec à la sortie 85 ou 90% de réussite car tu harmonises tout, ça n'aurait juste aucun sens. Et je ne me vois pas faire un travail n'ayant aucun sens.
C'est bien dommage, parce que c'est la réalité que tu décris. Et je pense très fermement que la personne qui s'oriente aujourd'hui vers ce métier "pour faire quelque chose qui a du sens" sera la première à en sortir fracassée. Il vaut mieux avoir beaucoup de recul et prendre conscience de son influence très limitée sur le cours des choses pour ne pas s'y épuiser ou se désespérer.
Tu parles de rémunération "en fonction de notre travail". On en revient donc à ce que je défends depuis le début : la prise en compte des conditions de travail dans l'estimation d'une "rémunération juste". Et ainsi de relier cette qualité au travail à la rémunération. C'est bien de parler du gel du point d'indice. Mais concrètement, quand on te donne 20% de boulot en plus en augmentant le nombre d'élèves année après année, indirectement, on te sucre 20% de ta paie.
C'est aussi pour ça que je suis curieux de voir ce qui sera de l'ordre de "nouvelles missions qui conduiront à une paie similaire". Il y a déjà de très nombreux collègues qui s'infligent de multiples réunions, projets et autres, et je ne sais pas comment ils vont réussir à rationaliser ça par rapport à la paie. Ca répond à une logique qui me déplait, mais j'attends de voir.
Par rapport au niveau d'études, clairement, c'est l'arnaque pour la paie.
Les bonnes conditions de travail ne paient pas tout ça. Mais de bonnes conditions de travail à 1900€ par mois, sans enfant, si t'es épanoui dans ton boulot et que tu as du temps libre, ça passe. Si t'es en couple avec enfants et 1900€ x 2, ça passe aussi largement.
Par contre, si c'est 1900€ en ayant l'impression de vendre ton âme, en étant au bord du burnout, c'est autre chose.
Après, désolé, peut-être que mon avis est biaisé. J'ai 7 ans d'expérience, peut-être pas assez de recul, et étant contractuel je m'en sortais avec en moyenne bien moins de 2000€ par mois. J'ai déjà été ému notamment par une collègue qui a démissionné entre mon premier et mon second remplacement dans un établissement (puisque la raison de mon retour était justement sa mise en dispo et sa démission ensuite). Je n'ai jamais entendu parler chez ceux qui arrêtent, comme elle, d'un problème lié avant tout à la rémunération. Mais c'est toujours question de sens, de fatigue (et sans heure supp), d'évolution du métier.
Et je suis d'accord pour le dernier paragraphe. Et c'est bien pour ça que ce qui me semble être un combat tout aussi important et urgent que celui de la rémunération, c'est celui du sens du métier. Que dans l'absolu, si on voulait s'y épuiser ou s'y désespérer, si on était un parangon de vertu pensant pouvoir révolutionner la vie future de nos élèves, on ait une institution qui pourrait aller dans notre sens et pas qui nous tire dans les pattes. Et pas qu'on se dise "Roh, de toute façon, c'est rapé, le seul truc qui reste envisageable, c'est demander un peu plus d'argent vu qu'on est sous-payé" (ce qui est vrai).
- IshkarNiveau 6
Cassandrine : J'utilise ce site : https://www.education.gouv.fr/la-remuneration-des-enseignants-7565
Si je ne dis pas de bêtise, une fois passé échelon 2 donc au bout de la deuxième année, on dépasse le salaire médian. Je précise que je ne dis pas que c'est la panacée pour autant !
Si je ne dis pas de bêtise, une fois passé échelon 2 donc au bout de la deuxième année, on dépasse le salaire médian. Je précise que je ne dis pas que c'est la panacée pour autant !
- MathadorEmpereur
Au niveau matériel, je crois bien que je préférerais être smicard à Limoges que certifié stagiaire à Paris.Ishkar a écrit:Je juge pertinent de le faire, car il y a une chose qui m'insupporte avec certains et qu'on retrouve ici : la capacité à parler comme si on était des smicards.
Pour le niveau de qualification, si. Dans mon corps, le niveau de qualification exigé est inférieur à celui des certifiés (bac+4 à la titularisation) et la paye est supérieure à celle des agrégés. Une proche de ma famille est ingé dans le privé, dans un domaine qui paye mal, et gagne plus qu'un agrégé ayant la même ancienneté de carrière.Ishkar a écrit:Mais il faut aussi parfois un peu redescendre sur terre : on n'est pas non plus dans une tranche de salaire dérisoire,
Salaire net annuel moyen d'un cadre en 2019: 50K nets ( https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/010752321#Tableau ).Ishkar a écrit:Donc oui, je trouve pertinente la comparaison avec l'ensemble des salariés. Car les revendications, tu les fais aussi en fonction de ce qui se passe autour, et tu seras aussi entendu en fonction de l'approbation du reste de la population face à tes demandes, qui vont sembler ou non pertinentes. En France, le salaire médian est de 1789€. La moitié des Français gagnent donc cette somme ou moins. J'ai lu ici que 2500€ c'était trop peu : c'est plus que 70% des Français. Ca ne veut pas dire que c'est assez, mais ça veut dire qu'aller gueuler en faisant comme si c'était la misère, ça risque d'être peu entendu. Par contre, souligner le fait qu'enseigner face à 30 ados de 13 ans, c'est trop compliqué et que les conditions sont pourries, là, je pense qu'on pourrait être entendu.
Cela fait vraiment beaucoup d'années d'ancienneté et/ou d'heures sup, même pour un agrégé.
Tant mieux pour vous. Moi aussi je dépense peu, mais j'aurai quand même l'usage du pognon en plus. Ne serait-ce que pour envisager un temps partiel, une dispo pour élever des enfants ou même d'arrêter de travailler avant 50 ans. Et avoir plus de facilité à louer et/ou acheter un logement.Ishkar a écrit:Pour la parenthèse sur les salaires, également, je ne sais pas où vous vivez et où vivent ceux qui témoignent, mais j'étais jusqu'ici contractuel (donc en gros 1500€ par mois en moyenne, vacances souvent chômées), ma compagne est au même salaire et à 2 ça passe tranquillement. Je suis donc plus sensible à la question des conditions.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CassandrineNiveau 10
Ishkar a écrit:Cassandrine : J'utilise ce site : https://www.education.gouv.fr/la-remuneration-des-enseignants-7565
Si je ne dis pas de bêtise, une fois passé échelon 2 donc au bout de la deuxième année, on dépasse le salaire médian. Je précise que je ne dis pas que c'est la panacée pour autant !
@Ishkar,
tu as écrit salaire médian 1789 euros. On atteint ce salaire net qu'à l' échelon 5 (précisement 1 770 €)
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