- M.@Niveau 5
Je reste dubitatif sur les coefficients en But3 les sae comptent pour 60% de la note. Donc des étudiants valident leurs but avec des notes de groupes. Les ressources ne sont plus travaillées, des jeunes mauvais en mécanique vont valider un but Gmp, des mauvais en construction un but Génie civil.ritonviro a écrit:Valenny a écrit:Bonsoir à tous,
J’ai créé ce sujet en juin 2022 et malheureusement j’y reviens.
Les étudiants issus de la réforme du BUT (ex DUT) sont maintenant en 3ème année. Pour le parcours de ma fille, une promo passée de 56 en 1ere année à 25 cette année. La troisième année a été proposée à la va-vite en alternance, 4 étudiants sont alternants. Pour les autres, 16 semaines de stage prévues entre février et juin 2024.
Concernant les cours, TD, TP, c’est très simple : soit les alternants sont à l’IUT (rotations de 2 semaines) et les semaines sont à peu près remplies, soit ils sont en entreprise et pour les 21 étudiants « classiques », très peu voire pas de cours. Quelques heures d’autonomie par ci par là… un authentique désert. Comment une chose pareille est-elle possible ? Ce système décourage clairement les étudiants motivés qui se trouvent presque en situation de bore-out une fois les maigres cours appris et les activités faites et refaites.
Loin de moi, encore une fois, de blâmer mes collègues du supérieur, mais cette (des)organisation des 6 semestres est vraiment mortifère… Car oui, des étudiants qui aiment et veulent étudier, il y en a !
Quelqu’un aurait il la bonté de m’éclairer ? Est-ce pareil pour tous les BUT3 ? Quel est l’objectif de tout ceci ? Je précise juste que ma fille est dans un des parcours de Génie Biologique.
Merci par avance.
Bonjour,
Le problème de financement de la troisième année de BUT a été posé dès la création du BUT. En passant du DUT au BUT, il y a eu une augmentation du volume horaire des heures encadrées (1800 -> 2000h) mais pas de la dotation du ministère (le ministère a cependant récemment annoncé une rallonge ciblée de 15 millions par an pour certains IUT vraiment en difficulté). Donc 4 solutions sont utilisées :
- Le département de l'IUT avait une licence pro en formation initiale FI, elle est fermée et son budget est transféré sur le BUT
- L'IUT décide de ne faire qu'une partie des heures du programme (typiquement 80%) pour financer la troisième année
- La troisième année est faite totalement en alternance FA (pas de groupe dédié à la formation initiale). Le département doit alors gérer les étudiants qui souhaitent rester en FI ou n'ont pas trouvé de contrat : semestre à l'étranger, cours supplémentaires (ce qui a un coût) ou projets (SAE). Evidemment c'est un travail supplémentaire pour l'équipe et si c'est mal géré comme dans ton cas, et bien cela peut se finir en pratiquement rien quand les étudiants en alternance sont en entreprise.
- un mixte
La situation est donc très différente d'un IUT à l'autre mais aussi en fonction du type de département car les projets (SAE) sont plus ou moins facile à gérer suivant le domaine étudié. Dans tous les cas la mise en place du BUT, et notamment des SAEs est très lourde et il faudra plusieurs années pour stabiliser le fonctionnement.
En ce qui concerne mon département, le fonctionnement par compétence, qui s'est transformée pour nous en fonctionnement par projet, a été un succès tant auprès des étudiants que des enseignants, même ceux qui y étaient réfractaires au départ. Mais évidemment notre domaine ( informatique / cybersécurité) s'y prête totalement, le programme pédagogique a été bien conçu (on a prévu suffisamment d'heures encadrées pour les SAE) et probablement le plus important, l'IUT finance les 75 heures par groupe de TD et par an pour l'encadrement des SAE prévu dans le décret du BUT (par exemple pour certaines SAEs, j'ai 20h payées pour la préparation et le suivi des SAEs).
L'objectifs de l'approche par compétence et des SAE est de permettre aux étudiants de prendre le temps d'approfondir les cours enseignés à travers des projets, d'apprendre à résoudre des problèmes, d'appendre à travailler en équipe et de développer sa capacité à s'auto-former. Et quand c'est bien fait, ça marche, et même très bien ! Par contre, si c'est mal fait, ça peut vite devenir la catastrophe. Personnellement je prends énormément de plaisir à travailler sur les SAE avec mes étudiants et je n'aurais clairement pas envie (et les étudiants non plus) de revenir au modèle précédent avec seulement des cours/TD/TP.
- Laurent_08Niveau 5
Je comprends très aisément que les collègues travaillant par projets se sentent à l'aise avec la version BUT. Pour ma part, j'ai préféré en partir, traiter du théorème de Gauss ou de la formule de Bour en SAé, je ne sais pas faire. Sans doute ne suis je plus un bon enseignant aux yeux du système ??? ... Ce fût très frustrant en tout cas pour ma part.
- ValennyNiveau 5
@M.@
C’est exactement ça. Pas mal d’étudiants se reposent en fait sur les autres, les sérieux qui veulent bosser et s’investissent dans la qualité de leur travail. Quelques étudiants dans la promo de ma fille doivent leur passage en 3ème année au mérite des membres de leurs équipes de SAE, bien que certaines notes à l’intérieur des SAE soient individualisées.
C’est exactement ça. Pas mal d’étudiants se reposent en fait sur les autres, les sérieux qui veulent bosser et s’investissent dans la qualité de leur travail. Quelques étudiants dans la promo de ma fille doivent leur passage en 3ème année au mérite des membres de leurs équipes de SAE, bien que certaines notes à l’intérieur des SAE soient individualisées.
- koyoNiveau 2
Valenny a écrit:@M.@
C’est exactement ça. Pas mal d’étudiants se reposent en fait sur les autres, les sérieux qui veulent bosser et s’investissent dans la qualité de leur travail. Quelques étudiants dans la promo de ma fille doivent leur passage en 3ème année au mérite des membres de leurs équipes de SAE, bien que certaines notes à l’intérieur des SAE soient individualisées.
Dès la 2è année, la plupart des étudiants bosseurs forment leur propre groupe car ils sont bien conscients de ce problème.
- koyoNiveau 2
Laurent_08 a écrit:Je comprends très aisément que les collègues travaillant par projets se sentent à l'aise avec la version BUT. Pour ma part, j'ai préféré en partir, traiter du théorème de Gauss ou de la formule de Bour en SAé, je ne sais pas faire. Sans doute ne suis je plus un bon enseignant aux yeux du système ??? ... Ce fût très frustrant en tout cas pour ma part.
J'ai fait de même lorsqu'en lycée pro., pour des maçons, plombiers, peintres, je devais leur enseigner les probas (2ne, 1ère, Term) et autres notions totalement déconnectées du métier. Sans compter les sciences devenues également trop généralistes.... Le programme devait leur permettre d'aller en BTS
En BUT Info, les maths sont toujours un outil mais les notions tournent autour de l'informatique.
Le référentiel n'est pas galiléen mais il me convient parfaitement.
- ritonviroNiveau 1
M.@ a écrit: Je reste dubitatif sur les coefficients en But3 les sae comptent pour 60% de la note. Donc des étudiants valident leurs but avec des notes de groupes. Les ressources ne sont plus travaillées, des jeunes mauvais en mécanique vont valider un but Gmp, des mauvais en construction un but Génie civil.
Chez nous les SAEs (projets) comprennent des évaluations intermédiaires individuelles, (2 pour une SAE d'1 semaine), réalisées sur de séances de TP encadrées de 3h et une soutenance finale en groupe. L'objectif de ces évaluations est de les forcer à travailler et d'individualiser les notes. Le barème de notation comporte 5 tranches :
0 - 5 : aucun travail
5 - 8 : un peu de travail mais les concepts ne sont pas maitrisés
8 - 12 : du travail mais un maitrise moyenne des concepts
12 - 16 : du travail et un bonne maitrise des concepts
16 - 20 : beaucoup de travail et maitrise totale des concepts
Lors de la première évaluation, typiquement à 1/3 du projet, pour laisser à l'étudiant le temps de se reprendre, on évalue le travail réalisé, l'implication dans le projet ainsi que les compétences théoriques vues dans les ressources et associées à la SAE. Si une étudiant n'a rien fait, il est dans la tranche de note 0-5 et on lui donne sa note immédiatement. Lors de la seconde évaluation il ne pourra monter que d'une tranche soit dans ce cas 5-8 si son travail s'est amélioré. Il a donc tout intérêt à commencer à travailler dès le départ et prend la pression si la première évaluation s'est mal passée. La note finale dans la tranche est choisie à la soutenance en fonction de sa prestation orale.
Un étudiant ayant bien travaillé mais présentant des difficultés est toujours dans la tranche 8-12 sachant qu'on encourage le travail et qu'on met donc généralement la moyenne si l'étudiant s'est investi dans la SAE.
Les notes sont donc individualisés et les notations intermédiaires permettent de bien voir le travail de chaque étudiant et de les forcer à travailler.
- M.@Niveau 5
ritonviro a écrit:M.@ a écrit: Je reste dubitatif sur les coefficients en But3 les sae comptent pour 60% de la note. Donc des étudiants valident leurs but avec des notes de groupes. Les ressources ne sont plus travaillées, des jeunes mauvais en mécanique vont valider un but Gmp, des mauvais en construction un but Génie civil.
Chez nous les SAEs (projets) comprennent des évaluations intermédiaires individuelles, (2 pour une SAE d'1 semaine), réalisées sur de séances de TP encadrées de 3h et une soutenance finale en groupe. L'objectif de ces évaluations est de les forcer à travailler et d'individualiser les notes. Le barème de notation comporte 5 tranches :
0 - 5 : aucun travail
5 - 8 : un peu de travail mais les concepts ne sont pas maitrisés
8 - 12 : du travail mais un maitrise moyenne des concepts
12 - 16 : du travail et un bonne maitrise des concepts
16 - 20 : beaucoup de travail et maitrise totale des concepts
Lors de la première évaluation, typiquement à 1/3 du projet, pour laisser à l'étudiant le temps de se reprendre, on évalue le travail réalisé, l'implication dans le projet ainsi que les compétences théoriques vues dans les ressources et associées à la SAE. Si une étudiant n'a rien fait, il est dans la tranche de note 0-5 et on lui donne sa note immédiatement. Lors de la seconde évaluation il ne pourra monter que d'une tranche soit dans ce cas 5-8 si son travail s'est amélioré. Il a donc tout intérêt à commencer à travailler dès le départ et prend la pression si la première évaluation s'est mal passée. La note finale dans la tranche est choisie à la soutenance en fonction de sa prestation orale.
Un étudiant ayant bien travaillé mais présentant des difficultés est toujours dans la tranche 8-12 sachant qu'on encourage le travail et qu'on met donc généralement la moyenne si l'étudiant s'est investi dans la SAE.
Les notes sont donc individualisés et les notations intermédiaires permettent de bien voir le travail de chaque étudiant et de les forcer à travailler.
Je ne suis pas pour décourager les étudiants mais on tombe dans un travers. On a donc des étudiants de bonnes volontés; avec des difficultés qui vont avoir environ la moyenne. Mais jusqu'à quel point? Un étudiant qui essaie qui passe du temps mais que tout est faux dans le travail mérite-t-il la moyenne? On doit valider un niveau et/ou un niveau de compétence et non pas l'investissement. Un 12 dans les SAé permet un 7 dans les ressources en BUT3.
Par contre nous avons nous aussi mis en place des jalons et des notes intermédiaires que l'on tente d'individualiser mais c'est à la marge. Je trouve qu'on arrive pas à noter correctement et individuellement.
- Javier70Niveau 5
Bonjour,
A la lecture du post de ritonviron, ça confirme l'expression donnée plus haut de But à gaz ! C'est vraiment le terme approprié.
J'espère également qu'à l'issue du BUT3, vos meilleurs étudiants de BUT3, et également de BUT2, iront en école d'ingénieur et qu'au minimum, vous leur donnerez l'information, pas comme dans certains IUT où c'est motus et bouche cousue
A la lecture du post de ritonviron, ça confirme l'expression donnée plus haut de But à gaz ! C'est vraiment le terme approprié.
J'espère également qu'à l'issue du BUT3, vos meilleurs étudiants de BUT3, et également de BUT2, iront en école d'ingénieur et qu'au minimum, vous leur donnerez l'information, pas comme dans certains IUT où c'est motus et bouche cousue
- SolgaNiveau 6
Sur le sujet du post-BUT d'ailleurs, certains IUT proposent la dernière année en alternance. Est-ce handicapant si l'étudiant souhaite ensuite poursuivre sur un Master ou cela n'y a-t-il aucune incidence ?
- Laurent_08Niveau 5
Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
- WanakaNiveau 6
Laurent_08 a écrit:Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
Bin pour les aqua diffs tu peux t'accrocher avec des sti2d et aussi une grande majorité des bacs S. Niveau de math catastrophique. (Et même certains ingénieurs me font peur).
- koyoNiveau 2
Mais c'est tout simple : l'offre et la demande.Laurent_08 a écrit:Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
Les écoles d'ingé offrent des places donc .....
Certains reviennent même de prépas (externes ou internes), font un petit détour et puis s'en vont.
Sur une route inondée ou difficile, on contourne.
- ElietteNiveau 9
Laurent_08 a écrit:Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
Un de mes fils ne savait pas trop comment se positionner en terminale. Il était moyen. Il est allé en DUT sans savoir à l'avance s'il partait pour 3 ans et devenir technicien, ou plus. Il s'est avéré que "libéré" des matières qui lui pesaient et accrochant vraiment avec sa formation, il a pu intégrer une école d'ingé en alternance, il est en dernière année et ravi. Je trouve bien qu'il ait eu cette opportunité. Après il sortait de S et en maths ça allait.
- koyoNiveau 2
Et il a bien fait. On les empêche pas de partir ou de poursuivre. Un enseignant est avant tout là pour accompagner ses étudiants vers la réussite.
- Laurent_08Niveau 5
Oui bien évidemment, je suis persuadé que nous sommes tous bienveillants et qu'il y a de la place pour les étudiants travailleurs et motivés . Toutefois, j'insiste, quand je vois un élève Ingénieur qui persiste à croire et à penser que les maths sont inutiles, je suis triste et désespéré ... Je ne suis pas certain que le nouveau BUT va arranger les choses La réussite à mes yeux n'est pas d'obtenir absolument un diplôme d'Ingénieur, même si je le concède, l'offre est bien présente pour accueillir les élèves d'IUT. J'ai conscience également que les têtes de promos sont parfois brillants (ceux-ci savent résoudre une équa diff ...)koyo a écrit:Et il a bien fait. On les empêche pas de partir ou de poursuivre. Un enseignant est avant tout là pour accompagner ses étudiants vers la réussite.
- denis_neoprofsNiveau 5
Le dut (et maintenant but ?) était devenu une filière d'admission parallèle dans beaucoup d'écoles, qui ont développé des cursus en alternance (source de financement, diversification des profils), alors que la voie initiale reste majoritairement reservée aux prépas. Les postes à la sortie ne sont pas tuojours les mêmes (le diplome également parfois), souvent les spécialisations accessibles en initiale ne sont pas les mêmes qu'en alternance. Pour certains candidats, il s'agit effectivement d'une stratégie d'évitement. A noter que certains très grandes écoles (Télécom Paris, Ensta Paris) proposent désormais aux prépas des places en cursus alternance sur le concours mines ponts.Laurent_08 a écrit:Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
- ValennyNiveau 5
Laurent_08 a écrit:
Je ne suis pas certain que le nouveau BUT va arranger les choses La réussite à mes yeux n'est pas d'obtenir absolument un diplôme d'Ingénieur)
Le niveau du nouveau BUT devrait être le même que celui de l’ancien DUT, vu que les 2 années ont été « étalées » sur 3 ans, + un stage de 16 semaines.
Les étudiants auront 1 an de plus en entrée en école d’ingénieurs. Cette année en plus pourrait signifier que les étudiants seront plus matures, non ?
Bonne soirée.
- denis_neoprofsNiveau 5
Je ne sais pas. La réforme du but vient aussi avec le quota de bacs technos, qui réussissent moins bien (en moyenne) dans certains disciplines. Certains départements pourront être tentés d'aligner le niveau d'exigence pour avoir des statisques correctes.Valenny a écrit:Laurent_08 a écrit:
Je ne suis pas certain que le nouveau BUT va arranger les choses La réussite à mes yeux n'est pas d'obtenir absolument un diplôme d'Ingénieur)
Le niveau du nouveau BUT devrait être le même que celui de l’ancien DUT, vu que les 2 années ont été « étalées » sur 3 ans, + un stage de 16 semaines.
- SeismiMineNiveau 5
Laurent_08 a écrit:Sans vouloir contrarier quiconque, simple question : pourquoi les étudiants qui souhaitent devenir ingénieurs ne suivent pas la formation classique d'excellence : La CPGE ou la prépa intégrée. Le BUT (ex licence pro) devait fournir des techniciens pas être un tremplin pour contourner les concours... Ce n'est pas faire offense à ces élèves mais on se retrouve avec des ex bacs pro (très sympas au demeurant) à qui on a fait croire que les maths étaient de la masturbation intellectuelle, et qui ensuite ne savent pas résoudre une équa diff basique dans un régime transitoire ... Oui je sais je suis un vieux c... réac mais à mon âge j'assume
Ce sont de bons ex-bac pro que tu as là.
Les ex-bac pro que j'ai vus et que je vois cette année (en 2eme année de BTS voire en prépa ATS) sont plutôt en galère pour calculer (-1)^2 ou 1/2 + 1/5.
Les EDL 1 et 2 sont bien au programme de BTS, mais ils ont déjà grand-peine à apprendre par coeur les dérivees de u.v et de u/v (pour uov en général ils oublient l'existence même de la composée), et encore plus la liste des dérivées usuelles.
Ils sont très sympas c'est sûr, mais en maths ils ont un niveau de début de collège, et énormément de lacunes côté travail/mémorisation/suivi.
- Javier70Niveau 5
Il a eu parfaitement raison. Au moins il a eu un diplôme intermédiaire, et il a eu ensuite envie de continuer au niveau ingé.Eliette a écrit:Un de mes fils ne savait pas trop comment se positionner en terminale. Il était moyen. Il est allé en DUT sans savoir à l'avance s'il partait pour 3 ans et devenir technicien, ou plus. Il s'est avéré que "libéré" des matières qui lui pesaient et accrochant vraiment avec sa formation, il a pu intégrer une école d'ingé en alternance, il est en dernière année et ravi. Je trouve bien qu'il ait eu cette opportunité. Après il sortait de S et en maths ça allait.
A l'IUT, je ne parle pas des élèves pas bons, car il y en a toujours eu et eux s’arrêtaient à l'issue du dut, quand ils l’obtenaient ou allaient éventuellement en licence pro. Mais la tête de promo, allez 10-20%, eux, ils intégraient directement une école d'ingé, d'autres passaient par une ATS éventuellement et finissaient également ingé.
Là, certains départements d'IUT refusent de faire un forum poursuite d'études pour les BUT3, et en même temps les BUT2, et ne leur donne aucune information sur ces poursuites d'études. Et ça, ça me chagrine fortement.
- Javier70Niveau 5
Moi, j'ai des bacs pro qui savent très bien calculer mais d'autres où c'est très compliqué, mais c'est exactement la même chose pour des anciens STI2D ou des bacs généraux. Donc n'accablons pas non plus de façon excessive les bac pro.SeismiMine a écrit:
Les ex-bac pro que j'ai vus et que je vois cette année (en 2eme année de BTS voire en prépa ATS) sont plutôt en galère pour calculer (-1)^2 ou 1/2 + 1/5.
- ValennyNiveau 5
denis_neoprofs a écrit:
Je ne sais pas. La réforme du but vient aussi avec le quota de bacs technos, qui réussissent moins bien (en moyenne) dans certains disciplines. Certains départements pourront être tentés d'aligner le niveau d'exigence pour avoir des statisques correctes.
Oui, tu as sans doute raison.
Toutefois, est-ce que tous les IUT respectent les quotas ? Je prends l’exemple de celui de ma fille. Entrée en 2021 en génie biologique. 20 % de bacheliers technologiques, qui ont presque tous abandonné en 1ere année ou n’ont pas obtenu leur passage en 3ème année.
Pour les IUT scientifiques, je trouve cela inquiétant.
- M.@Niveau 5
Il y une obligation de classer un certain pourcentage des futurs bacheliers technologiques qui postulent. Maintenant, si il y a peu de postulants mécaniquement ça fait peu de classer et donc à la fin les places non prisent par les bacheliers technos sont basculées basculées pour les bacheliers généraux.
- ValennyNiveau 5
Bonsoir à tous,
J’aurais pu poster ce message dans la rubrique « J’hallucine ».
J’ai besoin de vos avis, chers collègues d’université et chers collègues en général car ce que j’ai appris me laisse perplexe.
Aujourd’hui, dans l’IUT de ma fille, une sorte de forum s’est déroulé pour présenter aux étudiants de l’IUT (3ème année de BUT donc)
l’offre en masters 1 de l’université de rattachement.
Les étudiants ont rencontré des enseignants de Master qui leur ont bien indiqué (pour résumer mais le message était clair), que, non, les étudiants de BUT n’ont pas le niveau pour entrer en Master (les pauvres n’ont que que des connaissances techniques…).
Et voilà donc une promotion entière complètement démoralisée (enfin, la vingtaine qui a su travailler et s’accrocher pour arriver jusqu’en 3ème année sur la petite soixantaine au départ en 1ere année).
D’où ma question certainement idiote : Pourquoi les formations de Master se sont-elles déplacées pour venir rencontrer les étudiants de l’IUT ?
L’avis sur le niveau des élèves de BUT est-il partagé dans toutes les universités ? La réforme y serait elle pour quelque chose ?
Merci.
J’aurais pu poster ce message dans la rubrique « J’hallucine ».
J’ai besoin de vos avis, chers collègues d’université et chers collègues en général car ce que j’ai appris me laisse perplexe.
Aujourd’hui, dans l’IUT de ma fille, une sorte de forum s’est déroulé pour présenter aux étudiants de l’IUT (3ème année de BUT donc)
l’offre en masters 1 de l’université de rattachement.
Les étudiants ont rencontré des enseignants de Master qui leur ont bien indiqué (pour résumer mais le message était clair), que, non, les étudiants de BUT n’ont pas le niveau pour entrer en Master (les pauvres n’ont que que des connaissances techniques…).
Et voilà donc une promotion entière complètement démoralisée (enfin, la vingtaine qui a su travailler et s’accrocher pour arriver jusqu’en 3ème année sur la petite soixantaine au départ en 1ere année).
D’où ma question certainement idiote : Pourquoi les formations de Master se sont-elles déplacées pour venir rencontrer les étudiants de l’IUT ?
L’avis sur le niveau des élèves de BUT est-il partagé dans toutes les universités ? La réforme y serait elle pour quelque chose ?
Merci.
- Laurent_08Niveau 5
Je pense que les enseignants qui ont tenu ce discours sont trop honnêtes ou trop jeunes ... La réalité sur le terrain, c'est qu'il faut remplir les promos sinon, les étudiants iront payer des écoles hors de prix (plus c'est cher, mieux c'est !!!! ....) Donc, soyez rassurés, ces étudiants iront en master, en écoles d'ingés voire en doctorat.
Quant à leur niveau académique, il ne changera pas : cette année en première année d'école d'ingés : 3 élèves /15 ne savent pas ce qu'est une intégrale, ils ne comprennent pas la différence entre a+b*c et (a+b)*c ... LES MATHS, CA SERT A RIEN !!! C'est comme ça, il faut s'y faire ou se pendre. Ils finiront ingénieurs auront une magnifique page Linkedin et gagneront pour certains plus qu'un fainéant de prof pourtant revalorisé de façon historique ...
Petite touche positive, ils restent sympas et motivés, pour ces raisons, je continue à mouiller la chemise.
Quant à leur niveau académique, il ne changera pas : cette année en première année d'école d'ingés : 3 élèves /15 ne savent pas ce qu'est une intégrale, ils ne comprennent pas la différence entre a+b*c et (a+b)*c ... LES MATHS, CA SERT A RIEN !!! C'est comme ça, il faut s'y faire ou se pendre. Ils finiront ingénieurs auront une magnifique page Linkedin et gagneront pour certains plus qu'un fainéant de prof pourtant revalorisé de façon historique ...
Petite touche positive, ils restent sympas et motivés, pour ces raisons, je continue à mouiller la chemise.
- M.@Niveau 5
Même réponse pour certains de mes étudiants pour des Masters "côtés ", ils n'auraient pas le niveau.
Mais quand on regarde sur d'autres formations ils sont les bienvenus.
Ce n'est pas non plus aberrant de se dire que après une licence pro, on n'a pas accès à l'ensemble des masters. C'est le cas après un bac pro et après un BTS par exemple.
Pour les masters "côtés", ils ont reçu comme consigne de refaire une licence générale. Cela ne me choque pas une fois encore, les bts sont pris en but 2 chez nous.
De même les écoles d'ingénieurs les prennent en première année. Donc des bac+5 en 6 ans.
Reste la manière de le dire et la manière d'informer les étudiants au début de la formation.
Mais quand on regarde sur d'autres formations ils sont les bienvenus.
Ce n'est pas non plus aberrant de se dire que après une licence pro, on n'a pas accès à l'ensemble des masters. C'est le cas après un bac pro et après un BTS par exemple.
Pour les masters "côtés", ils ont reçu comme consigne de refaire une licence générale. Cela ne me choque pas une fois encore, les bts sont pris en but 2 chez nous.
De même les écoles d'ingénieurs les prennent en première année. Donc des bac+5 en 6 ans.
Reste la manière de le dire et la manière d'informer les étudiants au début de la formation.
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