- User20159Esprit éclairé
Lefteris a écrit:Non, faut pas exagérer. Il est vrai que plein de gens fuient les cours agités, de 20 minutes réelles, où ça n'avance pas, où on gère les bavardages, la discipline. Les gens qui font désormais deux ans de file d'attente pour certains collègues privés, qui sélectionnent mais ne sont pas trop coûteux, sont des classes moyennes, voire un peu moins que moyenne. Les gens qui ne veulent pas fréquenter les enfants de femmes de ménage ne font pas de file d'attente, ils font des gros chèques et ils trouvent, et c'est pas 1000 € par trimestre...
- Je suis professeur du second degré public et mes cours durent 50/55 minutes...
- Les cours de beaucoup de mes collègues du second degré public, durent 50/55 minutes..
- Les bavardages et la discipline on est nombreux à savoir les gérer et à y mettre fin...
C'est en fait, finalement beaucoup plus insupportable de voir des collègues de l'enseignement public, reproduire sur ce forum les poncifs les plus éclatés, que de savoir que le ministre a ses gosses à l'alsacienne...
- DesolationRowEmpereur
Ha@_x a écrit:Aurevilly a écrit:C'était sans doute vrai il y a 50 ans. Aujourd'hui, la principale motivation, à Paris et ailleurs, c'est que les enfants soient dans un environnement où l'on peut travailler efficacement.
Un commentaire d'une rare hypocrisie...
Bah non. Le jour (assez prochain) où mon fils devra aller au collège, si le collège de secteur a encore la réputation qu'il a aujourd'hui, je n'aurai pas le début d'une ombre de l'hésitation à le mettre dans le privé, non parce qu'il croiserait des fils de femmes de ménage (), mais parce que j'aimerais assez qu'il ait des conditions décentes pour travailler.
- User20159Esprit éclairé
@DesolationRow
Ben voilà, toi tu n'es pas hypocrite : tu écris les choses clairement.
Et sinon t'as déjà appelé le diocèse ?
Le fil absurde :
-bouh méchant ministre a ses enfants à l'alsacienne
La tarte à la crème des élites parisiennes de la rive gauche...et encore,
et ça se termine par les meilleures conditions de travail des élèves dans le privé....
Je vais répondre ce que je répond à mes parents d'élèves parisiens :
Non mais en fait, allez y, faites, personne ne vous retiens....
Ben voilà, toi tu n'es pas hypocrite : tu écris les choses clairement.
Et sinon t'as déjà appelé le diocèse ?
Le fil absurde :
-bouh méchant ministre a ses enfants à l'alsacienne
La tarte à la crème des élites parisiennes de la rive gauche...et encore,
et ça se termine par les meilleures conditions de travail des élèves dans le privé....
Je vais répondre ce que je répond à mes parents d'élèves parisiens :
Non mais en fait, allez y, faites, personne ne vous retiens....
- DesolationRowEmpereur
je suis un sale réac, tu l'imagines bien, et un brin intégriste, donc je ne me fais pas de souci on m'accueillera à bras ouverts.
- User20159Esprit éclairé
@DesolationRow
T'es prof dans le public ?
Tu sais qu'en fait je parlais de toi, hein pour le diocèse...
T'es prof dans le public ?
Tu sais qu'en fait je parlais de toi, hein pour le diocèse...
- ProtonExpert
L'Alsacienne a plusieurs professeurs du public en détachement. On peut aussi tenter notre chance ;p
- celitianSage
Tu sais @Ha@_x lorsque les collègues qui bossent dans le collège de secteur te déconseillent d'y mettre tes gamins car violence, harcèlement, niveau catastrophique...tu n'hésites pas longtemps.
Dans ma ville, préfecture de province, le collège privé recrute d'ailleurs beaucoup dans la ZUP.
Bizarre ton nom n'apparaît pas en bleu.
Dans ma ville, préfecture de province, le collège privé recrute d'ailleurs beaucoup dans la ZUP.
Bizarre ton nom n'apparaît pas en bleu.
- Reine MargotDemi-dieu
Bah beaucoup de gens ont des enfants dans des écoles où les "conditions" ne sont pas réunies, mais peu ont les moyens de les mettre à l'école alsacienne.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- clapNeoprof expérimenté
Tout à fait d’accord. Quand on a un collège de secteur que même les collègues qui y travaillent déconseillent, on réfléchit à deux fois.DesolationRow a écrit:Ha@_x a écrit:Aurevilly a écrit:C'était sans doute vrai il y a 50 ans. Aujourd'hui, la principale motivation, à Paris et ailleurs, c'est que les enfants soient dans un environnement où l'on peut travailler efficacement.
Un commentaire d'une rare hypocrisie...
Bah non. Le jour (assez prochain) où mon fils devra aller au collège, si le collège de secteur a encore la réputation qu'il a aujourd'hui, je n'aurai pas le début d'une ombre de l'hésitation à le mettre dans le privé, non parce qu'il croiserait des fils de femmes de ménage (), mais parce que j'aimerais assez qu'il ait des conditions décentes pour travailler.
- User17557Niveau 5
Lefteris a écrit:Non, faut pas exagérer. Il est vrai que plein de gens fuient les cours agités, de 20 minutes réelles, où ça n'avance pas, où on gère les bavardages, la discipline. Les gens qui font désormais deux ans de file d'attente pour certains collègues privés, qui sélectionnent mais ne sont pas trop coûteux, sont des classes moyennes, voire un peu moins que moyenne. Les gens qui ne veulent pas fréquenter les enfants de femmes de ménage ne font pas de file d'attente, ils font des gros chèques et ils trouvent, et c'est pas 1000 € par trimestre...Ha@_x a écrit:
Un commentaire d'une rare hypocrisie...
Tout à fait. Dans un établissement privé que je connais, les frais de scolarité sont de 1 200 €/an (hors cantine). Il y a des enfants de femmes de ménage ou d'ouvriers... Je ne sais pas exactement quelles sont les motivations des parents, car il y a aussi des élèves agités, des bavardages... je ne sais pas si c'est mieux ou pire que dans le public... Tout le monde est accepté et les élèves ne se font pas renvoyer facilement, car l'école ne peut se le permettre : elle a du mal à recruter des élèves, et moins d'élèves, c'est moins d'argent qui rentre, certes l'école n'est pas à but lucratif, mais il faut équilibrer le budget.
Bref, les conditions de travail ne sont pas géniales, même si la plupart des élèves sont gentils... J'imagine qu'elles sont cependant meilleures que dans certains établissements publics difficiles.
Je connais des professeurs du public qui ont leurs enfants dans cet établissement privé. Et je connais des professeurs de cet établissement privé qui ont leurs enfants dans le public...
Je ne sais pas si on peut en déduire quelque chose...
- DesolationRowEmpereur
Ha@_x a écrit:@DesolationRow
T'es prof dans le public ?
Tu sais qu'en fait je parlais de toi, hein pour le diocèse...
Je suis hypocrite mais pas idiot
Oui j’enseigne dans le public. Mais je ne suis pas pour autant responsable de la zone qui règne dans certains établissements, et je vois mal pourquoi les enfants devraient en payer le prix.
- LefterisEsprit sacré
Tu es peut-être un excellent professeur dans un excellent collège, mais moi, je ne vois pas du tout ça au quotidien. En revanche, j'ai eu des proches dans certains établissements privés, j'ai vu leurs leurs cours, je connais aussi des collègues qui ne sont pas des pestiférés (mais qui veulent pouvoir gérer leurs établissements, travaillent sous contrat en faisant autre chose) et je peux t'assurer que des élèves qui parlent mal aux enseignants, qui n'ont jamais le matériel, qui jactent à longueur de cours, qui ne font pas le travail, il n'y en a pas, même s'ils ne sont pas très forts. Pour la bonne raison que la porte est très vite prise, ça ne traîne pas... Le privé ne joue pas avec les mêmes règles du jeu, du moins dans les secteurs où il a la main, c'est-à-dire une forte demande avec un offre limitée. En outre, si tu connais bien ton environnement, tu verras que le privé, ce n'st pas que le diocèse, notamment à Paname. Il y a des boîtes tout à fait laïques, et pas que l'Alsacienne ou Sévigné.Ha@_x a écrit:
- Je suis professeur du second degré public et mes cours durent 50/55 minutes...
- Les cours de beaucoup de mes collègues du second degré public, durent 50/55 minutes..
- Les bavardages et la discipline on est nombreux à savoir les gérer et à y mettre fin...
C'est en fait, finalement beaucoup plus insupportable de voir des collègues de l'enseignement public, reproduire sur ce forum les poncifs les plus éclatés, que de savoir que le ministre a ses gosses à l'alsacienne...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User20159Esprit éclairé
Des collègues du public qui mettent leurs gosses dans le privé pour x ou y raison j'en connais.
Le problème essentiel c'est l'existence du privé sous contrat payé sur deniers publics avec profs formés par le public.
Tiens finalement, les gosses de Pap' à l'alsacienne c'est totalement anecdotique, on en est revenu au vrai sujet...
Merci @Lefteris, bien malgré toi, si je peux me permettre....
Prof en REP+, pas ce qu'on appelle de bons collèges dans le 93, pendant une décade. Mais je te rassure chez moi la porte était très vite prise...
Le problème essentiel c'est l'existence du privé sous contrat payé sur deniers publics avec profs formés par le public.
Tiens finalement, les gosses de Pap' à l'alsacienne c'est totalement anecdotique, on en est revenu au vrai sujet...
Merci @Lefteris, bien malgré toi, si je peux me permettre....
Lefteris a écrit:Tu es peut-être un excellent professeur dans un excellent collège, mais moi, je ne vois pas du tout ça au quotidien. En revanche, j'ai eu des proches dans certains établissements privés, j'ai vu leurs leurs cours, je connais aussi des collègues qui ne sont pas des pestiférés (mais qui veulent pouvoir gérer leurs établissements, travaillent sous contrat en faisant autre chose) et je peux t'assurer que des élèves qui parlent mal aux enseignants, qui n'ont jamais le matériel, qui jactent à longueur de cours, qui ne font pas le travail, il n'y en a pas, même s'ils ne sont pas très forts. Pour la bonne raison que la porte est très vite prise, ça ne traîne pas...
Prof en REP+, pas ce qu'on appelle de bons collèges dans le 93, pendant une décade. Mais je te rassure chez moi la porte était très vite prise...
- Reine MargotDemi-dieu
Je ne jette pas la pierre non plus aux collègues qui mettent leurs enfants dans le privé, quand l'établissement de secteur donne des conditions de travail affreuses aux élèves (bruit, bavardages, refus de travail voire violences et traffics). Le problème n'est pas le mépris social (ne pas avoir de mépris social ce serait accepter que son enfant aille dans un établissement où c'est le souk en classe, alors?). Les vrais responsables ne sont pas les parents enseignants, qui font ce qu'ils peuvent, mais les politiques menées depuis des années qui amènent des gens qui sont assez attachés au service public pour continuer d'y bosser à ne plus y mettre leurs enfants. Il ne faut pas se tromper de cible.
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La famille Bélier
- LokomazoutNiveau 9
Ha@_x a écrit:Le problème essentiel c'est l'existence du privé sous contrat payé sur deniers publics avec profs formés par le public.
Pas de denier public pour les locaux (loi Falloux) et le personnel non-enseignant qui sont propres au privé sous contrat ; ils ont aussi leurs instituts de formation.
- zigmag17Guide spirituel
Un exemple parmi d'autres: un élève littéralement traîné dans sa scolarité dans mon ancien lycée avec toute la "bienveillance" dont l'institution est capable, exclu après un conseil de discipline au bout d'un an et demi après épuisement total de toute l'équipe éducative (je dis bien : éducative, pédagogique seulement ce serait petit jeu), refusé dans les autres lycées publics du coin, accepté dans un lycée privé: il a été viré au bout d'un mois.
Des exemples comme ça je n'en ai pas tant, mais des exemples d'incivilités permanentes dans le public versus des exemples de rigueur dans le privé, j'en ai.
Je trouve que l'hypocrisie c'est aussi de nier systématiquement les problèmes que l'on peut rencontrer dans le public. Le privé n'est pas forcément la panacée non plus, en tout cas dans la région où j'exerce la concurrence est rude et pour les parents (y compris les collègues qui pensent à l'avenir de leurs enfants), le choix est vite fait.
Je suis un pur produit du service public, j'y reste, mais ça ne m'empêche pas d'en constater toutes les dérives.
Des exemples comme ça je n'en ai pas tant, mais des exemples d'incivilités permanentes dans le public versus des exemples de rigueur dans le privé, j'en ai.
Je trouve que l'hypocrisie c'est aussi de nier systématiquement les problèmes que l'on peut rencontrer dans le public. Le privé n'est pas forcément la panacée non plus, en tout cas dans la région où j'exerce la concurrence est rude et pour les parents (y compris les collègues qui pensent à l'avenir de leurs enfants), le choix est vite fait.
Je suis un pur produit du service public, j'y reste, mais ça ne m'empêche pas d'en constater toutes les dérives.
- User20159Esprit éclairé
Reine Margot a écrit: Le problème n'est pas le mépris social (ne pas avoir de mépris social ce serait accepter que son enfant aille dans un établissement où c'est le souk en classe, alors?).
Le mépris social c'est de considérer que le souk en classe (encore une expression à la limite du racisme, mais bon, la langue ses évolutions, toussa...), est normal dans un collège public lambda....
Je vais balancer un autre pavé : et si on pouvait considérer que le petit Mamadou et la petite Mariama ont le droit d'avoir 55 minutes d'heures de cours dans le calme dans de bonnes conditions dans leur collège de REP+ en ZUS , c'est demander la lune ? Qu'ils ont le droit d'avoir un vrai prof en face et pas un contractuel sous payé ?
Elle est là la question fondamentale. Mais ça y est le choeur du moi je ne mettrai jamais mon môme dans l'étab' public de secteur a commencé.
Et c'est des profs du public qui écrivent...
- frimoussette77Guide spirituel
Oui bien sûr des poncifs ... Tu as déjà lu sur le forum le témoignage de certains membres disant dans quelles conditions ils enseignent ? Tu penses que leurs témoignages sont faux ?Ha@_x a écrit:Lefteris a écrit:Non, faut pas exagérer. Il est vrai que plein de gens fuient les cours agités, de 20 minutes réelles, où ça n'avance pas, où on gère les bavardages, la discipline. Les gens qui font désormais deux ans de file d'attente pour certains collègues privés, qui sélectionnent mais ne sont pas trop coûteux, sont des classes moyennes, voire un peu moins que moyenne. Les gens qui ne veulent pas fréquenter les enfants de femmes de ménage ne font pas de file d'attente, ils font des gros chèques et ils trouvent, et c'est pas 1000 € par trimestre...
- Je suis professeur du second degré public et mes cours durent 50/55 minutes...
- Les cours de beaucoup de mes collègues du second degré public, durent 50/55 minutes..
- Les bavardages et la discipline on est nombreux à savoir les gérer et à y mettre fin...
C'est en fait, finalement beaucoup plus insupportable de voir des collègues de l'enseignement public, reproduire sur ce forum les poncifs les plus éclatés, que de savoir que le ministre a ses gosses à l'alsacienne...
Des élèves ingérables même quand "on sait gérer" restent souvent des élèves ingérables et parfois un seul suffit pour dégrader les conditions d'enseignement. Certains élèves inclus (avec ou sans aesh parce qu'il n'y a pas de places dans des sections mieux adaptées ou que ces sections sont trop loin) qui sont en souffrance et qui parfois empêchent le bon fonctionnement du cours, ça non plus jamais ? Reprendre 15 fois un élève TDHA qui fait tomber sa trousse, reprendre un autre élève dont l'aesh n'est pas là et qui fait une crise de panique, réexpliquer à un autre que non il n'a pas le droit de sortir faire pipi, accepter machin qui revient pendant ton cours de sa séance de psy, laisser sortir bidule qui a rendez-vous avec l'assistante sociale. Donc oui présence de 55 minutes mais pas cours durant 55 minutes.
Et finalement le privé coûte moins cher à la société puisque les parents des élèves scolarisés dans le privé prennent en charge les frais liés aux locaux et aux personnels de cantine, de garderie ...
- User20159Esprit éclairé
frimoussette77 a écrit:Oui bien sûr des poncifs ... Tu as déjà lu sur le forum le témoignage de certains membres disant dans quelles conditions ils enseignent ? Tu penses que leurs témoignages sont faux ?
Des élèves ingérables même quand "on sait gérer" restent souvent des élèves ingérables et parfois un seul suffit pour dégrader les conditions d'enseignement. Certains élèves inclus (avec ou sans aesh parce qu'il n'y a pas de places dans des sections mieux adaptées ou que ces sections sont trop loin) qui sont en souffrance et qui parfois empêchent le bon fonctionnement du cours, ça non plus jamais ? Reprendre 15 fois un élève TDHA qui fait tomber sa trousse, reprendre un autre élève dont l'aesh n'est pas là et qui fait une crise de panique, réexpliquer à un autre que non il n'a pas le droit de sortir faire pipi, accepter machin qui revient pendant ton cours de sa séance de psy, laisser sortir bidule qui a rendez-vous avec l'assistante sociale. Donc oui présence de 55 minutes mais pas cours durant 55 minutes.
Et finalement le privé coûte moins cher à la société puisque les parents des élèves scolarisés dans le privé prennent en charge les frais liés aux locaux et aux personnels de cantine, de garderie ...
Quand on écrit ça....
Mais va ! Personne ne te retiens !
- frimoussette77Guide spirituel
Aller où ? Si c'est mettre mes enfants dans le privé, je n'ai pas attendu ton autorisation.Ha@_x a écrit:frimoussette77 a écrit:Oui bien sûr des poncifs ... Tu as déjà lu sur le forum le témoignage de certains membres disant dans quelles conditions ils enseignent ? Tu penses que leurs témoignages sont faux ?
Des élèves ingérables même quand "on sait gérer" restent souvent des élèves ingérables et parfois un seul suffit pour dégrader les conditions d'enseignement. Certains élèves inclus (avec ou sans aesh parce qu'il n'y a pas de places dans des sections mieux adaptées ou que ces sections sont trop loin) qui sont en souffrance et qui parfois empêchent le bon fonctionnement du cours, ça non plus jamais ? Reprendre 15 fois un élève TDHA qui fait tomber sa trousse, reprendre un autre élève dont l'aesh n'est pas là et qui fait une crise de panique, réexpliquer à un autre que non il n'a pas le droit de sortir faire pipi, accepter machin qui revient pendant ton cours de sa séance de psy, laisser sortir bidule qui a rendez-vous avec l'assistante sociale. Donc oui présence de 55 minutes mais pas cours durant 55 minutes.
Et finalement le privé coûte moins cher à la société puisque les parents des élèves scolarisés dans le privé prennent en charge les frais liés aux locaux et aux personnels de cantine, de garderie ...
Quand on écrit ça....
Mais va ! Personne ne te retient !
- zigmag17Guide spirituel
Tu nous a déjà dit qu'avec toi la porte était vite prise( et le dans ta réponse me paraît inapproprié) . C'est super. Sauf que pour que tu puisses agir de cette façon et asseoir ton autorité pour travailler correctement, il faut que la hiérarchie suive. Or, et j'ai bossé dans quelques bahuts,c'est rarement le cas.Ha@_x a écrit:Des collègues du public qui mettent leurs gosses dans le privé pour x ou y raison j'en connais.
Le problème essentiel c'est l'existence du privé sous contrat payé sur deniers publics avec profs formés par le public.
Tiens finalement, les gosses de Pap' à l'alsacienne c'est totalement anecdotique, on en est revenu au vrai sujet...
Merci @Lefteris, bien malgré toi, si je peux me permettre....Lefteris a écrit:Tu es peut-être un excellent professeur dans un excellent collège, mais moi, je ne vois pas du tout ça au quotidien. En revanche, j'ai eu des proches dans certains établissements privés, j'ai vu leurs leurs cours, je connais aussi des collègues qui ne sont pas des pestiférés (mais qui veulent pouvoir gérer leurs établissements, travaillent sous contrat en faisant autre chose) et je peux t'assurer que des élèves qui parlent mal aux enseignants, qui n'ont jamais le matériel, qui jactent à longueur de cours, qui ne font pas le travail, il n'y en a pas, même s'ils ne sont pas très forts. Pour la bonne raison que la porte est très vite prise, ça ne traîne pas...
Prof en REP+, pas ce qu'on appelle de bons collèges dans le 93, pendant une décade. Mais je te rassure chez moi la porte était très vite prise...
La différence majeure entre le public et le privé dans les grandes lignes, c'est la réponse institutionnelle: d'un côté la "bienveillance", de l'autre l'exigence. Me semble-t-il.
J'ai peu d'exemples de cet ordre à fournir, mais j'ai connu le cas d'un élève qui nous a épuisés, a pratiqué toutes les formes possibles d'incivilités pendant un an et demi, a fini par être exclu après la tenue d'un conseil de discipline tardif. Les autres lycées du secteur ont refusé son dossier. Il s'est inscrit dans le privé: il a été exclu au bout d'un mois.
Pour le reste, les incivilités règnent dans certains établissements scolaires publics, et tu parlais d'hypocrisie plus haut, eh bien je trouve que l'hypocrisie consiste à systématiquement remettre en cause cette réalité, parce que c'est le quotidien de beaucoup ici, de beaucoup de profs en France.
Le privé, quoi qu'on en dise, ne draine pas les mêmes problèmes à cette échelle (j'en ai des échos par des collègues qui au moment de procéder à des choix, inscrivent leurs enfants dans le privé. On se demande bien pourquoi)
Je suis un pur produit du service public mais ça ne m'empêche pas d'en constater les dysfonctionnements.
Edit : mon message précédent est parti trop vite.
Celui-ci reflète mieux ma pensée.
- PrezboGrand Maître
Lokomazout a écrit:Ha@_x a écrit:Le problème essentiel c'est l'existence du privé sous contrat payé sur deniers publics avec profs formés par le public.
Pas de denier public pour les locaux (loi Falloux) et le personnel non-enseignant qui sont propres au privé sous contrat ; ils ont aussi leurs instituts de formation.
Je ne veux pas dire de bêtise, mais il me semble que la loi Falloux autorise les collectivités locales à financer les locaux des établissements privés, dans certaines limites. Bayrou ministre de l'EN avait tenté de modifier cette loi pour déplafonner ces subventions, et s'était heurté à une large mobilisation.
- Spoiler:
- J'y étais.
- Spoiler:
- BAY-ROU RI-POU ! BAL-LA-DUR OR-DURE ! (Bien détacher les syllabes.)
- celitianSage
Personne ne trouve cette situation normale mais que peuvent faire les parents ?Ha@_x a écrit:Reine Margot a écrit: Le problème n'est pas le mépris social (ne pas avoir de mépris social ce serait accepter que son enfant aille dans un établissement où c'est le souk en classe, alors?).
Le mépris social c'est de considérer que le souk en classe (encore une expression à la limite du racisme, mais bon, la langue ses évolutions, toussa...), est normal dans un collège public lambda....
Je vais balancer un autre pavé : et si on pouvait considérer que le petit Mamadou et la petite Mariama ont le droit d'avoir 55 minutes d'heures de cours dans le calme dans de bonnes conditions dans leur collège de REP+ en ZUP , c'est demander la lune ? Qu'ils ont le droit d'avoir un vrai prof en face et pas un contractuel sous payé ?
Elle est là la question fondamentale. Mais ça y est le choeur du moi je ne mettrai jamais mon môme dans l'étab' public de secteur a commencé.
Et c'est des profs du public qui écrivent...
De plus, tu as une image faussée de beaucoup de collèges privés où la mixité est très importante sur tous les plans.
- LokomazoutNiveau 9
Ha@_x a écrit:Qu'ils ont le droit d'avoir un vrai prof en face et pas un contractuel sous payé ?
Question mépris, ce n'est pas mal non plus.
Nous sommes un certain nombre ici à avoir commencé à enseigner en tant que contractuels.
- AurevillyHabitué du forum
C'est très simple finalement : l'EN est envahie par des profs réac, incompétents et racistes (ha, le "mépris social" !) et il y a Ha@_x pour dire le BIEN et le faire ! Heureusement !Ha@_x a écrit:Reine Margot a écrit: Le problème n'est pas le mépris social (ne pas avoir de mépris social ce serait accepter que son enfant aille dans un établissement où c'est le souk en classe, alors?).
Le mépris social c'est de considérer que le souk en classe (encore une expression à la limite du racisme, mais bon, la langue ses évolutions, toussa...), est normal dans un collège public lambda....
Je vais balancer un autre pavé : et si on pouvait considérer que le petit Mamadou et la petite Mariama ont le droit d'avoir 55 minutes d'heures de cours dans le calme dans de bonnes conditions dans leur collège de REP+ en ZUP , c'est demander la lune ? Qu'ils ont le droit d'avoir un vrai prof en face et pas un contractuel sous payé ?
Elle est là la question fondamentale. Mais ça y est le choeur du moi je ne mettrai jamais mon môme dans l'étab' public de secteur a commencé.
Et c'est des profs du public qui écrivent...
- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:Tu nous a déjà dit qu'avec toi la porte était vite prise( et le dans ta réponse me paraît inapproprié) . C'est super. Sauf que pour que tu puisses agir de cette façon et assoir ton autorité pour travailler correctement, il faut que la hiérarchie suive. Or, et j'ai bossé dans quelques bahuts,c'est rarement le cas.
La différence majeure entre le public et le privé dans les grandes lignes, c'est la réponse institutionnelle: d'un côté la "bienveillance", de l'autre l'exigence. Me semble-t-il.
J'ai peu d'exemples de cet ordre à fournir, mais j'ai connu le cas d'un élève qui nous a épuisés, a pratiqué toutes les formes possibles d'incivilités pendant un an et demi, a fini par être exclu après la tenue d'un conseil de discipline tardif. Les autres lycées du secteur ont refusé son dossier. Il s'est inscrit dans le privé: il a été exclu au bout d'un mois.
Pour le reste, les incivilités règnent dans certains établissements scolaires publics, et tu parlais d'hypocrisie plus haut, eh bien je trouve que l'hypocrisie consiste à systématiquement remettre en cause cette réalité, parce que c'est le quotidien de beaucoup ici, de beaucoup de profs en France.
Le privé, quoi qu'on en dise, ne draine pas les mêmes problèmes à cette échelle (j'en ai des échos par des collègues qui au moment de procéder à des choix, inscrivent leurs enfants dans le privé. On se demande bien pourquoi)
Je suis un pur produit du service public mais ça ne m'empêche pas d'en constater les dysfonctionnements.
Je n'ai jamais nié les dysfonctionnements du service public, et je sais parfaitement ce qu'est un établissement scolaire dysfonctionnel, et pour quelles raisons il l'est d'ailleurs.
L'hypocrisie qui est très dérangeante dans ce fil au départ est la critique légitime du ministre qui met ses mioches dans le privé. Alors que quand on gratte, beaucoup le font et l'assument.
@Aurevilly : je ne vais même pas daigner t'honorer d'une réponse.
- Avec plus de 25% des élèves scolarisés dans le privé, l'attractivité de l'enseignement secondaire privé reste forte dans les académies de Rennes, Nantes, Paris, Lyon et Lille.
- [MàJ: Interpellation et réponse de Pap Ndiaye] ADEAF (Allemand): communiqués et action politique
- Élève scolarisé dans un autre système scolaire
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- [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?
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